mercredi 20 juillet 2022

A propos de la canicule ...

Le Figaro rapporte, A l’été 1911, des températures inhabituelles s’abattaient sur la France pendant plus de deux mois provoquant la mort de 40.000 personnes.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Feuilleton aux Etats-Unis, le sandwich au thon de chez Subway est-il fait avec 100% de thon ?

Le sujet défraie la chronique
aux États-Unis, et il y a de quoi …

«Is A Subway Tuna Sandwich Made Of Bread And Tuna? It Depends On The Law Suit», (Un sandwich au thon de chez Subway est-il composé de pain et de thon ? Cela dépend de la poursuite judiciaire), source Forbes.

Lorsque vous mangez un sandwich, des personnes ne se demandent normalement pas si le pain est réellement du pain et, espérons-le, les clients n'ont pas besoin de se demander de quoi sont faits les ingrédients, les personnes savent ce qu'ils aiment et achètent ce qu'ils savent.

Une récente affaire judiciaire et une enquête médiatique subséquente remettent cependant en question si le thon du sandwich Subway, acheté dans un Subway’s si apprécié de beaucoup, est en fait du thon.

Comme le rapporte The Guardian, tout a commencé lorsque deux clients californiens de Subway, Karen Dhanowa et Nilima Amin, ont intenté une action en justice en janvier 2021, affirmant que les sandwichs au thon de Subway «sont fabriqués à partir de tout sauf du thon».

Au lieu de cela, les demandeurs ont fait valoir que le mélange avait été mixé à partir de diverses concoctions pour donner l'apparence et la sensation du thon. Selon un article de The Cut, Okay, What the Hell Is in a Subway ‘Tuna Sandwich’??, ils pensaient qu'ils «avaient été «incités» à dépenser plus pour du thon, qui était plus sain que d'autres produits de viande.

Un journaliste du New York Times a lancé une étude indépendante, achetant des sandwichs au thon dans trois magasins Subway de Los Angeles. Le thon a été retiré, congelé et expédié à un laboratoire commercial d'analyse des aliments, où les échantillons ont été soumis à un test PCR, qui détecte le matériel génétique, en essayant de trouver cinq types de thon.

Le New York Times a rapporté que le laboratoire avait déclaré qu'«aucun ADN de thon amplifiable n'était présent dans l'échantillon et nous n'avons donc obtenu aucun produit d'amplification à partir de l'ADN», et «par conséquent, nous ne pouvons pas identifier l'espèce».

L'article postulait que soit le thon était «si fortement transformé que tout ce que nous pouvions retirer, nous ne pouvions pas faire d'identification» ou bien «il n'y a rien là-dedans qui soit du thon.»

La réponse de Subway au test du New York Times est que l'ADN du thon n'est pas toujours détectable après avoir été cuit et que les résultats n'impliquent en aucun cas que son thon n'est pas réel.

USA Today a vérifié de manière indépendante l’essai du New York Times et a soutenu l'affirmation de Subway selon laquelle «l'ADN du thon se dénature une fois qu'il est cuit, ce qui rend difficile l'identification des caractéristiques d'un poisson.» L'enquête de USA Today a conclu que l'histoire du New York Times manquait de recul.

Lorri Christou, vice-présidente des relations publiques, des communications et des affaires publiques chez Subway, a déclaré à USA Today que «le rapport ne montre pas qu'il n'y a pas de thon dans le thon de Subway, mais que les tests n'ont pas pu confirmer le thon, ce à quoi on pourrait s'attendre d’un test ADN de protéines dénaturées.»

En réponse, Subway a également lancé un site Internet appelé Subwaytunafacts.com pour défendre son sandwich au thon, déclarant que «Subway utilise du listao pêché dans la nature réglementé par la FDA» et «notre thon est et a toujours été de haute qualité, premium et 100% réel.»

De plus, Inside Edition a effectué des tests similaires basés sur des échantillons de thon de chez Subway, cette fois-ci à New York, et un laboratoire de Floride, Applied Food Technologies, a confirmé la présence de thon.

Le 7 juin, les plaignants ont modifié leurs allégations, supprimant l'allégation «pas de thon», mais protestant toujours que l'étiquetage de Subway était «malveillant» et que la commercialisation et la publicité de son thon sont fausses et trompeuses. Maintenant, l'affaire est vraiment centrée sur la question de savoir si le thon est «100% bonite et albacore pêché de manière durable».

Reuters a rapporté qu'à la fin du mois de juillet 2021, Subway avait demandé au tribunal de rejeter l'affaire, qualifiant les nouvelles allégations de «frivoles» et préjudiciables aux milliers de franchisés qui considèrent les sandwichs au thon comme un produit le plus vendu. Subway a déclaré à propos du dossier du tribunal en juillet que les plaignants avaient «doublé leur comportement destructeur avec de nouvelles réclamations tout aussi insoutenables.»

Ce n'est pas la première fois que les ingrédients de Subway sont analysés de manière médico-légale devant un tribunal pour un gain financier. En octobre 2020, les tribunaux irlandais ont statué que Subway en Irlande ne pouvait pas dire que leurs sandwichs étaient faits de pain. Un franchisé Subway avait porté l'affaire devant les tribunaux en faisant valoir qu'il ne devrait pas avoir à payer la TVA car son produit (le pain) était un aliment de base et soumis à 0% de TVA. Les tribunaux ont toutefois jugé que le «pain» Subway contenait trop de sucre pour être techniquement classé comme pain.

Selon la loi irlandaise, pour que le pain soit un «produit de base» et ne soit donc pas assujetti à la TVA, la teneur en sucre «ne doit pas dépasser 2% du poids de la farine incluse dans la pâte», le pain de Subway s'est avéré avoir dans ce cas un ratio de 10%.L'affaire judiciaire en cours aux États

Unis contre le thon de Subway et celle en Irlande concernant son pain ne sont en réalité qu'une question subjective concernant la mesure dans laquelle des personnes sont prêtes à voir les ingrédients bruts, de la farine et du poisson fraîchement pêché, être modifiés avant qu'ils n'atteignent leur table. et dans quelle mesure les aliments de base que sont le pain et le poisson peuvent être considérés comme plus sains que d'autres produits alimentaires typiquement «malsains», s'ils sont fortement transformés.

Epilogue provisoire, selon npr, «Un juge américain décide que Subway peut être poursuivi pour son allégation «100% de thon».

Le juge a récemment décidé que le procès d'Amin devait se poursuivre, affirmant que les faits au cœur de l'affaire n'étaient pas réglés. Il a également noté que certaines des allégations «font référence à des ingrédients qu'un consommateur raisonnable ne s'attendrait pas raisonnablement à trouver dans un produit de thon.»

A suivre et le feuilleton n’est pas prêt de se terminer …

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Le triste constat économique du bio

Mise à jour du 26 juillet 2022. On lira sur le blog Alerte Environnement, Agriculture : l’insoluble équation du bio. 

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Quelques curiosités des rappels de l’été

Commençons par RappelConso, l’application sensée être l’application de tous les rappels. Le site se fait une spécialité d’informer de certains rappels, même quand linformation fournie intervient bien après la fin de la DLC.

Ainsi par exemple, vous souvenez-vous de ce que vous avez mangé le 8 juillet 2022 ? Pas vraiment ...

RappelConso vous informe du rappel de filet de dinde le 20 juillet 2022 en raison de la présence de Salmonella. Dans l’information fournie, on a même le nom du laboratoire, c’est dire …
Ce qui est plus utile à savoir est que le produit a été vendu duprend 06/07/2022 au 08/07/2022. La DLC est au 8 juillet 2022. 13 jours après, RappelConso nous fournit donc une information, vraisemblablement pour faire travailler notre mémoire …

Autre exemple, cette fois-ci avec le rappel le 20 juillet 2022 de feuille de chêne, je précise qu’il s’agit d’une laitue, pour cause de présence de
Listeria monocytogenes. On nous dit que le produit a été commercialisé du 06/07/2022 au 13/07/2022 et que la DLC est au 13 juillet 2022. Le rappel intervient donc 7 jours après la fin de la DLC.
Précision utile ou pas, il est rapporté, «La référence dont la DLC est dépassée n’était plus commercialisée au-delà de la date renseignée mais fait l’objet du rappel.».

Comprenne qui pourra surtout vu le nombre élevé de rappels ...

Un rappel a toute son utilité quand il est proactif ou quand on nous dit que «certains de ces produits ont cependant été commercialisés avant la mesure du retrait. Les clients qui ont acheté ce produit sont invités à ne pas le consommer et à le ramener en magasin, où il leur sera remboursé. Entre-temps, tous les magasins ont retiré les produits concernés des rayons.»
Dans ces deux exemples, cela ne semble pas être le cas, loin s’en faut ...

Le dernier exemple est un juste retour de bâton, me semble-t-il.
Il concerne plusieurs pays de l’UE où un fauxmage a été rappelé pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

Apprendre qu’un fauxmage, «alternative végétale fermentée et affinée au lait d’amande» soit rappelé pour cause de présence de Listeria monocyogenes indique que la sécurité des aliments ne concerne pas que les denrées d’origine animale, mais bien aussi ceux d’origine végétale. En effet, il peut arriver que des fromages à pâte molle au lait cru soit contaminé par Listeria monocyogenes, mais, si même l’alternative végan est concernée, Ah Dame Nature, où est-tu ?

L’Allemagne a notifié au RASFF de l’UE le 18 juillet la présence de Listeria monocyogenes liée à un substitut végétal de fromage de France.

Le fauxmage a été rappelé le 19 juillet 2022 en Allemagne, Belgique et Pays-Bas. Il a été aussi distribué en Irlande et en Autriche.

Complément. Selon la notification au RASFF, le produit n'aurait pas été distribué en France. Et pourtant, ce fauxmage a été rappelé en France par Naturalia le 18 juillet, mais pas par RappelConso, étonnant, non ?

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Pays-Bas : Un réseau met en lumière les risques émergents pour la sécurité des aliments

«Pays-Bas : Un réseau met en lumière les risques émergents pour la sécurité des aliments», source article de Joe Whitworth paru le 20 juillet 2022 dans Food Safety News.

Les tendances de consommation, l'oxyde d'éthylène et les risques posés par la viande importée illégalement figuraient parmi les nombreuses questions abordées par un réseau néerlandais axé sur les risques émergents en matière de sécurité des aliments.

Afin d'identifier le plus tôt possible les nouveaux risques de sécurité des aliments liés aux bactéries, virus et produits chimiques, afin que des mesures puissent être prises pour protéger la santé humaine, un groupe a été créé en 2020 à la suite d'un rapport du Conseil néerlandais de la sécurité sanitaire des aliments. Il comprend une partie microbiologique présidée par l'Institut national de la santé publique et de l'environnement (RIVM) et une section risques chimiques dirigée par Wageningen Food Safety Research.

En 2021, chaque section a tenu quatre réunions au cours desquelles 73 signaux ont été examinés. Pour neuf d'entre eux, les experts ont conclu que des mesures étaient nécessaires ou que des recherches supplémentaires étaient nécessaires. Pour les autres, ils ont décidé qu'il n'y avait pas de risque accru ou que l'affaire était déjà connue.

Si des enquêtes ou des mesures supplémentaires sont nécessaires en réponse à un signal, celui-ci est renvoyé à un groupe composé de représentants du ministère de la Santé, du Bien-être et des Sports, le ministère de l'Agriculture, de la nature et de la qualité des aliments (LNV) et l'Autorité néerlandaise de sécurité des aliments et des produits de consommation (NVWA). En 2021, la section microbienne a envoyé un signal et les experts en chimie en ont envoyé huit pour une analyse plus approfondie. Les problèmes qui ont fait l'objet d'une mise en évidence ne sont pas inclus dans le rapport annuel.

Exemples de risques discutés
L'un des sujets abordés dans le groupe microbien était les lacunes du programme de surveillance de l'UE pour les parasites d'origine alimentaire tels que Echinococcus multicolaris, Toxoplasma gondii, E. granulosis, Trichinella et Cryptosporidium.

Un autre était un transformation minimale telle que moins de sel ou de graisse ou plus d'aliments avec un clean label et des techniques de cuisson modifiées comme la cuisson sous vide ou la cuisson lente. Les membres ont également parlé du risque d'infections humaines, car les animaux de compagnie sont de plus en plus nourris avec de la viande crue et de la viande de rat est en vente.

La préparation à domicile des aliments pendant la période de confinement liée au COVID-19 et les ventes en ligne ont été jugées à faible risque car la cuisine domestique était courante dans le pays avant la pandémie et ces tendances pourraient décliner après la levée des restrictions.

Les experts ont dit que davantage d'informations étaient nécessaires sur le streptocoque du groupe B provenant des aliments après une épidémie en 2015 liée aux poissons d'eau douce et au risque de propagation de maladies infectieuses par la viande importée illégalement. L'ampleur du commerce illégal de viande n'était pas claire car on ne sait pas quels animaux sont impliqués et le niveau de consommation.

Le lien entre les infections des voies urinaires à Staphylococcus saprophyticus, la chaîne de la viande de porc et l'ampleur de tout problème potentiel aux Pays-Bas était également incertain.

Aucune action supplémentaire n'a été nécessaire pour les découvertes de E. coli O26 dans la viande hachée et les préparations de viande, les produits traités à l'oxyde d'éthylène, un cluster de quatre cas d’infection à Listeria en 2020 liées au poisson et une éclosion à Salmonella Enteritidis dans plusieurs pays attribuée à des produits de volaille de Pologne.

La section sur les produits chimiques couvrait les compléments alimentaires avec des allégations médicales, l'huile de CBD avec des hydrocarbures aromatiques polycycliques, la bromodioxine dans les œufs, l'impact du changement climatique sur les mycotoxines, le plastique recyclé comme matériau en contact avec les aliments, la possible fraude alimentaire en raison de l'impact du COVID-19, et les champignons sauvages.

Les deux groupes se réuniront tous les trimestres en 2022 et les signaux seront soit fermés, intensifiés ou surveillés et de nouveaux sujets seront discutés.

Entre-temps, l'Université et la recherche de Wageningen ont salué la publication d'un plan d'action national sur les zoonoses.

Le plan d'action a été dévoilé par les ministères de l'Agriculture, de la Nature et de la sécurité des aliments et de la Santé publique, du Bien-être et des Sports (VWS). Il vise à donner une orientation et à renforcer la politique nationale sur les zoonoses afin de minimiser le risque d'émergence et de propagation de maladies zoonotiques et le futur programme de recherche pour contribuer à la préparation à d'éventuelles épidémies.

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Audit par l'UE des contrôles de sécurité sanitaire du lait et des produits laitiers en Pologne et aux Pays-Bas

Qui n’est pas dans le collimateur des audits de la Commission européenne, les contrôleurs sont contrôlés, la France en a fait l’expérience, voir ici.

Food Safety News nous propose «Audit par l'UE des contrôles de sécurité sanitaire du lait et des produits laitiers en Pologne et aux Pays-Bas», plus de problèmes en Pologne qu'aux Pays-Bas. L’article a été adapté par mes soins.

Deux audits de l'unité Santé et sécurité de la Commission européenne ont porté sur le lait et les produits laitiers en Pologne et aux Pays-Bas.

Un audit à distance de la DG Santé, en mars 2021 en Pologne, a révélé que le système était bien conçu mais qu'un manque de formation et des audits internes en affaiblissent l'efficacité.

Résumé des problèmes rencontrés en Pologne
Ces dernières années, peu de formations en lien avec les particularités et les exigences spécifiques du secteur laitier ont été organisées par l’autorité centrale compétente. Cela a un effet négatif sur le niveau de compétence du personnel chargé des contrôles officiels dans le secteur laitier.

En outre, les procédures mises en place pour déléguer des tâches de contrôle officiel aux vétérinaires privés ne sont ni pleinement adaptées ni conformes aux exigences de la législation de l’Union en la matière. Des dispositions précises pour l’échantillonnage et l’analyse officielle du lait cru et des produits laitiers sont en place. Les plans d’échantillonnage officiels concernant les critères microbiologiques pour le lait et les produits laitiers étaient, en général, mis en œuvre de manière adéquate dans les régions couvertes par l’audit, en dehors du manque de lignes directrices en matière d’échantillonnage et d’analyse officielle pour les entérotoxines staphylococciques et la phosphatase alcaline, ce qui s’est traduit par un nombre insuffisant de tests de routine pour ces paramètres. Cela réduit la capacité des autorités compétentes à déceler les cas de nonconformité liés à ces critères. Les laboratoires officiels sont tous accrédités. Ils prennent part à la série d’essais d’aptitude organisée par le laboratoire national de référence, et obtiennent de bons résultats en général. Les mesures prises en cas d’alertes rapides pour les produits laitiers n’étaient pas pleinement satisfaisantes et ne respectaient pas les instructions applicables.

Par ailleurs, les mesures correctrices étaient limitées aux établissements concernés. En outre, les autorités compétentes n’ont pas utilisé les informations recueillies pour améliorer le système général de contrôle en ce qui concerne les problèmes mis en évidence (à savoir, les contrôles des critères microbiologiques).

Les autorités compétentes ont mis en place certains mécanismes de contrôles et des audits internes. Pendant plusieurs années, les audits n’ont pas porté sur les contrôles mis en place dans le secteur laitier. En outre, aucun mécanisme n’est en place afin de veiller à ce que l’autorité centrale compétente reçoive les informations concernant le contrôle annuel des inspecteurs vétérinaires des districts par les autorités régionales compétentes. Cela pourrait nuire à l’efficacité de la planification, par l’autorité compétente centrale, des activités visant à vérifier les contrôles officiels, et augmenter le risque que des lacunes potentielles dans le système de contrôles ne soient pas décelées.

L'équipe d'audit a noté des lacunes dans la compréhension ou les connaissances de certains inspecteurs interrogés dans des domaines tels que l'évaluation des critères microbiologiques pour Listeria monocytogenes dans les produits laitiers et les procédures basées sur HACCP. Ils ont déclaré que cela avait un impact négatif sur le niveau de compétence du personnel pour les contrôles officiels dans le secteur.

Les analyses officielles des produits laitiers pour les critères microbiens en 2018 et 2019, ont détecté Listeria monocytogenes dans 32 lots sur 1 973 échantillonnés et Salmonella dans deux lots sur 695 testés. L'échantillonnage pour les critères d'hygiène des procédés a révélé des staphylocoques à coagulase positive dans 33 des 1 146 lots et E. coli dans 22 lots sur 757 testés.

Les mesures prises en cas d'alertes pour les produits laitiers n'étaient pas entièrement satisfaisantes et non conformes aux instructions, ont déclaré des responsables.

L'équipe d'audit a évalué les actions des autorités concernant deux alertes RASFF en 2019 pour la détection de Salmonella dans du lait en poudre et de Listeria monocytogenes dans du fromage. Dans l'exemple de Salmonella, une hygiène de processus insatisfaisante d'une ligne de production a été identifiée comme cause. Les autorités ont suspendu les opérations sur cette ligne et celle-ci a ensuite été fermée, mais elles n'ont pas prélevé d'échantillons d'autres lots éventuellement fabriqués sur la même ligne, comme l'exigent les directives.

Pour le cas de Listeria, les autorités n'ont constaté de non-conformité qu'après 20 jours. Ce retard était lié à l'incompréhension de l’agence des exigences et des mesures à prendre pour les échantillons positifs en dessous de la limite de 100 unités formant colonie par g.

«Les actions correctives ont été limitées aux entreprises alimentaires et aux districts concernés et aucune preuve n'était disponible que les informations acquises aient été utilisées pour améliorer les aspects pertinents du système de contrôle et pour empêcher une éventuelle récurrence ailleurs», selon le rapport.

Faits saillants de l'audit aux Pays-Bas
L'autre évaluation virtuelle aux Pays-Bas en octobre 2021 a identifié des problèmes avec le système d'agrément des entreprises alimentaires.

L'Autorité néerlandaise de sécurité des aliments et des produits de consommation (NVWA) et l'Autorité néerlandaise de contrôle des produits laitiers et des œufs (COKZ) manquent de personnel, ce qui a une incidence sur l'efficacité des contrôles officiels.

Le personnel impliqué dans les contrôles officiels dans le secteur laitier a déclaré que la surcharge de travail a parfois entraîné des retards dans les inspections, principalement en ce qui concerne le suivi, les rapports et la mise en œuvre.

La formation, les capacités de laboratoire et la coopération entre les différentes agences ont été notées comme des points positifs.

L'équipe d'audit a déclaré que les inspecteurs utilisaient principalement la note la plus basse pour les non-conformités, bien que certaines d'entre elles nécessitent un avertissement et une action de suivi. Ils ont également constaté des retards, parfois jusqu'à trois mois à compter de la date d'inspection, dans la remise des rapports et des avertissements écrits, ce qui a eu une incidence sur la correction en temps opportun des non-conformités.

En 2020, un projet a examiné 46 échantillons de fromage à pâte molle et affiné au lait cru pour détecter les E. coli producteurs de shigatoxines (STEC). Il a été retrouvé dans deux échantillons de croûte de fromages affinés. Une autre étude a porté sur le lait cru pour livraison directe aux consommateurs. En 2020, sur 100 échantillons de lait cru de vache, cinq étaient positifs pour un nombre élevé de staphylocoques à coagulase positive, quatre pour les STEC et le seul échantillon de lait cru de chèvre était positif pour les STEC.

L'équipe d'audit a suivi cinq notifications au RASFF sur Listeria monocytogenes, Salmonella et E. coli dans le fromage, et une pour des allergènes non déclarés dans un fromage, signalées en 2020 et 2021. Toutes les enquêtes et le suivi ont été jugés efficaces.

En réponse, les autorités néerlandaises ont dit que les lacunes en matière d'approbation concernaient les soi-disant transformateurs laitiers agricoles. Il s'agit d'un groupe de plus de 500 agriculteurs qui transforment une partie ou la totalité de leur production de lait cru en produits régionaux, souvent de manière artisanale. Ils ne représentent que 4% du flux total de lait aux Pays-Bas, les 96% restants n'étant pas concernés.

COKZ examinera la procédure relative aux approbations et l'ajustera d'ici septembre 2022. L'agence développera également un système d'assurance pour assurer une évaluation en temps opportun pour ceux qui ont une approbation conditionnelle. COKZ s'assurera également qu'une nouvelle inspection soit effectuée dans les trois mois suivant la visite initiale et que les lacunes soient communiquées à la fin de l'inspection.

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mardi 19 juillet 2022

48e rappel de crème glacée, mais pas pour la présence d'oxyde d'éthylène, étonnant, non ?

Pendant les vacances, les nouvelles en sécuirté des aliments semblent rares. Et pourtant, dans la catégorie, il y a qui n’ont pas de chance, une mention spéciale doit être faite pour les glaces Colosse de la Marque Adélie.

RappelConso nous informe du rappel de glaces Adélie Colosse façon granola pour cause de présence potentielle de morceaux de bois dans la glace provenant des bâtonnets, le 12 juillet 2022.

Cela étant, depuis le 7 mai 2021 jusqu’au 27 février 2022, ces glaces Colosse de la marque Adélie ont été appelées à 47 reprises, selon RappelConso, en raison d’une teneur supérieure à la limite autorisée en oxyde d’éthylène dans un ingrédient.

Et voilà que le 48e rappel a lieu pour cause de présence de coprps étrangers ...

Pas de chance pour la marque Adélie et l'entreprise qui la commercialise, bon courage !

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France : Enquête sur une TIAC à STEC O157 associée à la consommation de concombres crus de Belgique à la cantine par des enfants en 2021

Encore une fois le concombre arrive masqué …
Santé publique France n’ayant mis à jour ses actualités, c’est presque par hasard que j’ai découvert le document du 11 juillet 2022 relatif une «Toxi-infection alimentaire collective (TIAC) à E. coli O157 producteur de Shiga-toxines, associée à la consommation de concombres crus».

Résumé
Le 9 Septembre 2021, l'Agence régionale de Santé (ARS) des Hauts-de-France était informée d'une suspicion de toxi-infection alimentaire collective (TIAC) touchant des élèves demi-pensionnaires, scolarisés dans plusieurs écoles d'une commune de la Métropole lilloise. Le 13 septembre 2021, deux cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) étaient diagnostiqués chez deux enfants hospitalisés, scolarisés dans cette commune. Santé publique France Hauts-de-France a été sollicité par l'ARS des Hauts-de-France afin d'apporter un appui aux investigations et à la gestion de cette TIAC.

Au total, 35 cas de gastro-entérite, avec diarrhées glairo-sanglantes et fièvre (>38°C) dans la moitié des cas, ont été identifiés. Dix cas ont été hospitalisés et deux enfants ont développé un SHU. Les cas identifiés étaient des élèves demi-pensionnaires dans quatre groupes scolaires (29 cas), un parent d'élève et des personnes âgées bénéficiant du service de portage de repas à domicile de la commune (5 cas). Les cantines des cas étaient toutes approvisionnées par la cuisine centrale municipale. L'allure de la courbe épidémique était en faveur d'une source commune et ponctuelle de contamination lors des repas des 2 ou 3 septembre 2021.

Compléments issu de l’étude et de l’enquête

Personnes
L’âge médian des cas était de 8 ans [min-max : 4-89 ans] et 64% étaient de sexe féminin.

Cliniquement, la symptomatologie décrite était dominée par des signes digestifs bas (diarrhées et fortes douleurs abdominales) associés à une hyperthermie (> 38°) dans près de la moitié des cas (48%). Diarrhées et douleurs abdominales ont été rapportées par près de 9 cas sur 10 (87%) avec présence de sang dans les selles pour la moitié d’entre eux (53%). Dix cas (âgés de 8 à 85 ans) ont été hospitalisés et deux enfants ont développé un SHU sévère, qui a nécessité plusieurs jours de prise en charge en réanimation et séances d’épuration extra-rénale (dialyses).

E.coli O157:H7 hautement pathogène, producteur des shiga-toxines 1 et 2 (stx1 et stx2) et porteur des gènes de virulence eae et ehxA a été isolé des coprocultures de huit des dix cas hospitalisés pour diarrhées glairo-sanglantes ou SHU (2 adultes et 6 enfants), directement (cas primaire) ou indirectement (cas secondaire) liés à la TIAC survenue dans la commune.

Enquête cas-témoins
L'enquête cas-témoins, réalisée dans les établissements scolaires, concluait que seule la consommation de concombres en salade, servis au repas du 2 septembre, était statistiquement et significativement associée à la survenue de la maladie.

Une souche d'E. coli producteur de Shiga-toxines (STEC) O157, hautement pathogène, a été isolée dans les coprocultures de huit cas, dont les deux enfants ayant développé un SHU et dans la salade de concombres incriminée. L'analyse génomique des souches a confirmé le regroupement génétique des souches cliniques et alimentaires qui appartenaient à un même cluster génomique.

L'enquête vétérinaire a mis en évidence qu'une défaillance dans le processus de décontamination, associée à un épluchage incomplet des concombres contaminés, ont contribué à la survenue de cette TIAC. Les concombres incriminés provenaient de Belgique et les autorités sanitaires belges ont été informées via les circuits d'alerte européens dédiés.

Aucun autre épisode de cas groupés en lien avec cette TIAC n’a été signalé à l’ARS alors que des concombres du même lot que ceux à l’origine de la TIAC avaient été largement distribués dans plusieurs lycées, foyers et restaurants de la région des Hauts-de-France. Aucune vente directe aux consommateurs n’avait eu lieu. 

Le véhicule alimentaire, incriminé dans cette TIAC, fait partie des végétaux à risque du fait de son mode de consommation cru. Il est important de rappeler aux populations vulnérables et aux services de restauration collective, que la prévention du risque d'infection à STEC, liée à la consommation de végétaux crus passe par le lavage, la désinfection et l'épluchage.

Les inspections et investigations conduites par la DDPP 59 à la cuisine centrale municipale ont mis en évidence des facteurs qui ont probablement contribué à la survenue de la TIAC :

- Le processus défaillant de la décontamination des concombres, avant leur préparation, du fait de l’utilisation d’une solution chlorée périmée dont la date d’expiration était dépassée depuis 2018 et dont la consistance anormalement visqueuse rendait plus difficile sa dilution dans le bac de décontamination ;

- L’épluchage partiel des concombres (une bande sur deux) qui n’a pas permis d’éliminer la contamination de surface des concombres.

Discussion
Le nombre réel de cas et de personnes infectées est probablement sous-estimé au regard du nombre important de repas servis (environ 1 000 repas par jour) et reflète le recensement a posteriori des cas, probablement les plus sévèrement atteints.

Aucun autre épisode de cas groupés en lien avec cette TIAC n’a été signalé à l’ARS alors que des concombres du même lot que ceux à l’origine de la TIAC avaient été largement distribués dans plusieurs lycées, foyers et restaurants de la région des Hauts-de-France. Aucune vente directe aux consommateurs n’avait eu lieu.

Néanmoins, un cas infecté par une souche génétiquement rattachée au cluster génomique de la TIAC a été identifié a posteriori par le Centre national de références des E. coli, Shigella et Salmonella (CNR-ESS, Institut Pasteur). Ce cas, dont la date des symptômes était concomitante à celle des autres cas survenus dans le cadre de la TIAC de la Métropole lilloise, a fait l’objet d’investigation épidémiologique, mais ces investigations n’ont pas permis de retrouver de lien épidémiologique avec la TIAC de la Métropole lilloise, ni de confirmer la consommation de concombres par le cas.

La TIAC, décrite dans ce rapport, ne constitue peut-être que la partie visible de la portée sanitaire réelle de cette épidémie au regard de l’importance du lot incriminé et de sa distribution large. L’absence d’autres signalements sanitaires pourrait être due aussi à une contamination hétérogène du lot de concombres incriminés ou des procédés de préparation qui ont permis de limiter les risques dans les autres structures de restaurations destinataires.

Commentaire
Enquête bien documentée et détaillée de ce côté là, le travail a été bien fait.
On n’a pas d’information sur la santé des enfants afin de savoir s’ils se sont bien rétablis ou si des séquelles persistent.
Dans cette affaire, contrairement aux cas de SHU en lien avec la consommation de pizzas Fraîch’Up de marque Buitoni®, il n’y a eu d’action judiciaire alors que des responsabilités semblent établies.
Cela montre aussi qu’il n’y a vraisemblablement pas eu d’inspection de cette cuisine collective depuis plusieurs années.
Un dernier point, il est rappelé des mesures de précaution pour les viandes hachées, parmi lesquelles on peut lire, «Pour limiter le risque de contamination, la cuisson des viandes hachées doit être effectuée à cœur en s’assurant que la viande est cuite au centre et qu’elle n’est plus rosée.»
Le CDC des Etats-Unis rapporte que «Vous ne pouvez pas savoir si les aliments sont cuits en toute sécurité en vérifiant leur couleur et leur texture.»

Mise à jour du 3 aout 2022. On lira aussi l'article de Joe Whitworth de Food Safety NewsFrench E. coli outbreak linked to cucumbers from Belgium

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Suspicion d’intoxication alimentaire dans un camp scout en Sarthe : 40 adolescents malades

Tiac or not Tiac, that is the question ? «Suspicion d’intoxication alimentaire dans un camp scout en Sarthe : 40 adolescents malades», source O.-F. du 18 juillet 2022. Article réservé aux abonnés.

Ce lundi 18 juillet 2022, 40 adolescents qui participaient à un camp scout à Saint-Paul-le-Gaultier dans la Sarthe présentaient des symptômes évoquant une intoxication alimentaire ou une gastro-entérite. Treize d'entre eux ont été hospitalisés. Maux de tête ou de ventre, diarrhées, vomissements, fièvre… Quarante scouts de 12 à 16 ans présentaient un ou plusieurs de ces symptômes depuis dimanche 17 juillet 2022 à Saint-Paul-le-Gaultier, village du nord-ouest de la Sarthe situé à la frontière de la Mayenne.

Informés ce lundi après-midi, de nombreux pompiers et gendarmes, le Samu et le maire se sont rendus sur place, tout comme le préfet de la Sarthe, la protection civile et le service jeunesse et sport de l’Éducation nationale.

Ces jeunes participent depuis le 6 juillet à un camp scout réunissant dans un champ privé seize adultes et 80 adolescents

Mise à jour du 20 juillet 2022. On lira un autre point de vue sur le site Les Alpes mancelles libéréesSarthe. 40 jeunes vacanciers victimes d'une intoxication alimentaire.
Cela étant, je recomande des ballades dans les Alpes mancelles situées entre Sarthe et Mayenne.

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