samedi 4 mars 2023

Cinquième rappel de gourdes de compote pour cause de présence de patuline en un peu plus de trois mois !

RappelConso, l’application de la dite start-up nation, nous indique que «Les mycotoxines sont des substances produites par des champignons microscopiques. Ces substances peuvent présenter un risque sanitaire en cas de consommation importante et répétée sur le long terme.»

Dans ces conditions, pourquoi y a-t-il encore des rappels de gourdes de compte pour cause de présence de patuline ?

Comment se fait-il que des entreprises alimentaires mais aussi des distributeurs continuent à mettre sur le marché ce type de produit dangereux ?

Quelle est la situation au niveau des rappels ?

Le dernier rappel publié le 3 mars 2023 et concerne des gourdes pomme fraise bio sans sucres ajoutés 4x90g, gourdes pomme abricot sans sucres ajoutés 4x90g, gourdes pomme sans sucres ajoutés 4x90g, gourdes pomme sans sucres ajoutés 12x90g de la marque U Bio.

L’autre particularité de ce rappel est qu’il classé en risque physico-chimique alors que l’Anses classe la patuline en danger biologique.

Avec ce dernier rappel, notons qu’il est le cinquième en peu plus de trois mois. Les rappels précédents ont eu lieu :


Merci par avance aux autorités de bien vouloir gérer ce problème ...

Des mesures de traitement thermique des graines de sésame d’Inde sont nécessaires selon un audit de l’UE

E
xtrait du rapport d’un audit
effectué par la DG santé et sécurité alimentaire en Inde du 18 au 30 novembre 2022 afin d’évaluer les systèmes de contrôle en place pour lutter contre la contamination microbiologique dans le secteur des semences destinées à la consommation humaine et à l’exportation vers l’Union européenne.
Résumé
Le rapport décrit les résultats d’un audit effectué en Inde par la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire du 18 au 30 novembre 2022.

Cet audit visait à:
- évaluer les systèmes de contrôles officiels en place pour les graines de sésame destinées à la consommation humaine et à l’exportation vers l’Union européenne (UE), ainsi que les notifications et réponses correspondantes au système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux afin de prévenir la contamination microbiologique et de déterminer si ces systèmes permettent de garantir suffisamment que les produits concernés respectent les limites fixées par la législation de l’UE; et
- assurer le suivi du précédent audit sur le même sujet, qui avait eu lieu en 2017 [réf. DG (SANTE) 2017-6274].

Dans l’ensemble, l’équipe d’audit a conclu que l’autorité compétente avait accompli des progrès dans sa réponse aux deux recommandations formulées dans le précédent rapport sur ce sujet.

Elle continue d’améliorer le système de contrôle des graines de sésame destinées à l’exportation vers l’UE. Les contrôles des transformateurs et des exportateurs ainsi que le suivi des notifications du système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux se sont notamment améliorés.

Toutefois, le système actuel n’est pas en mesure de vérifier, en raison d’un manque de traçabilité jusqu’aux exploitations agricoles, si les graines de sésame sont produites dans des conditions conformes aux dispositions générales d’hygiène applicables à la production primaire, établies à l’annexe I, partie A, du règlement (CE) nº852/2004. En outre, les lacunes liées à la vérification et au contrôle de l’application correcte/du maintien de températures adéquates pendant les phases de décortiquage/séchage empêchent de garantir l’efficacité d’un tel procédé pour réduire le risque de Salmonella spp..

Ces lacunes limitent la capacité de l’autorité compétente à détecter et à corriger des faiblesses ou des pratiques susceptibles de présenter un risque pour les consommateurs, avant d’exporter les graines de sésame vers l’UE.

Le rapport contient des recommandations à l’intention de l’autorité compétente afin que celle-ci remédie aux lacunes constatées.

Une des recommandation me semble utile car elle sous-entend de ne plus utiliser d’oxyde d’éthylène, mais cela doit avoir un coût plus élevé,

L’autorité compétente devrait prendre des mesures pour veiller à ce que les transformateurs de graines de sésame utilisent des procédés de traitement thermique afin d’éliminer le risque de contamination par Salmonella spp., conformément à l’article 5 du règlement (CE) nº852/2004, et effectuer des contrôles officiels pour vérifier ces procédés et, le cas échéant, faire appliquer un traitement thermique correct. 

vendredi 3 mars 2023

Irlande : L'épidémie à Salmonella est terminée mais l’origine n’a pas été trouvée

«Irlande : L'épidémie à Salmonella est terminée mais l’origine n’a pas été trouvée», source article de Joe Whitworth paru le 3 mars 2023 dans Food Safety News.

Les responsables de la santé n'ont pas été en mesure de trouver la source d'une épidémie à Salmonella qui a touché près de 30 personnes en Irlande et en Angleterre.

L'épidémie, qui a vu 11 personnes hospitalisées, a été déclarée terminée par les autorités.

L'apparition des symptômes a varié entre le 30 novembre 2022 et le 13 janvier 2023, culminant le 7 décembre. Les patients vivaient dans plusieurs régions d'Irlande. Quatorze patients étaient des hommes et 13 étaient des femmes. La plupart étaient des adultes, âgés de 25 à 91 ans, et deux avaient moins de 18 ans. L'âge médian des cas était de 57 ans.

Le Health Protection Surveillance Centre (HPSC) a lancé une enquête sur l'épidémie fin décembre après que sept isolats de Salmonella Typhimurium aient été observés pour former un cluster par séquençage du génome entier (WGS).

Ils étaient liés à deux précédents isolats de Salmonella Typhimurium séquencés en octobre 2020 et décembre 2021 et certains ont été identifiés dans d'autres pays européens depuis 2020. Cependant, la source n'a pas été retrouvée pour ces infections passées.

Treize autres isolats ont été ajoutés au groupe après une analyse plus approfondie en janvier 2023. Le séquençage du génome entier par l'Health Security Agency du Royaume-Uni (UKHSA) a identifié sept patients supplémentaires qui vivaient en Irlande du Nord et en Angleterre.

Au total, 27 patients, identifiés entre décembre 2022 et janvier 2023, qui vivaient ou visitaient l'île d'Irlande faisaient partie de l'épidémie.

Aucun lien avec des rappels de poulets ou des troupeaux de poulets de chair
Une équipe de contrôle des épidémies, présidée par le HPSC, a été mise en place en janvier 2023. Elle comprenait également des représentants des ministères de la santé publique, du HSE Environmental Health Service, de la Food Safety Authority of Ireland (FSAI), de la HSC Public Health Agency of Northern Ireland et la Food Standards Agency en Irlande du Nord.

Le groupe s'est réuni quatre fois en janvier et février. Des formulaires de surveillance renforcée et des questionnaires ont été utilisés pour déterminer les antécédents alimentaires et environnementaux de tous les cas, mais aucune exposition commune n'a été identifiée. Les listes de fournisseurs du secteur alimentaire ont également été examinées, mais aucun point commun n'a été trouvé.

En janvier et février 2023, il y a eu des rappels de poulets à cause de la présence de Salmonella. Western Brand a rappelé divers produits de poulet cru avec la présence possible de Salmonella Typhimurium.

Le ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et de la Marine a également enquêté sur les découvertes de Salmonella Typhimurium dans plusieurs troupeaux de poulets de chair.

Cependant, il n'existe aucune preuve microbiologique d'un lien entre l'épidémie de salmonellose et le rappel de produits ou les troupeaux de volailles positifs.

Fin 2022, la FSAI a contrôlé la qualité microbiologique des préparations de viandes de volaille enrobées réfrigérées et surgelées et des produits à base de viande destinés à être consommés cuits, en recherchant Salmonella.

Les données du HPSC montrent qu'il y a eu 59 cas de salmonellose entre le début de 2023 et la fin février, contre 29 au cours de la même période en 2022.

Choses lues sur le site Internet de Buitoni

Buitoni de chez Nestlé nous propose une information #ENTOUTETRANSPARENCE

Sur une page du site visiblement en construction, il nous est expliqué «Tout pour garantir votre sécurité alimentaire et la qualité de nos pizzas», toutes les thématiques ne sont pas encore opérationnelles, à l’exception de deux,

- Tout savoir sur la sélection de nos ingrédients et de nos fournisseurs
- Tout connaître de nos procédés de fabrication et de nos procédures d’hygiène
- Tout apprendre de nos standards et contrôles qualité
- Toutes les réponses de nos experts
- Instructions pour cuisson à chaleur traditionnelle

Dans la page «Tout connaître de nos procédés de fabrication et de nos procédures d’hygiène», voici ce qu’il est dit sur le nettoyage et la désinfection :

Le nettoyage et la désinfection de nos lignes de production fait partie intégrante des étapes de fabrication de nos pizzas, suivant un protocole strict et éprouvé. L’efficacité de la désinfection est vérifiée par des prélèvements qui sont ensuite analysés, et viennent compléter une inspection visuelle de la ligne (réalisée le soir en fin de production, ainsi que le matin avant de redémarrer la ligne).

Bon point, le nettoyage et la désinfection font partie intgrante du processus de fabrication.

Point à revoir, le nettoyage et la désinfection est réalisé «suivant un protocole strict et éprouvé.» Les instructions de nettoyage et de désinfections doivent suivre un protocole clair mais surtout les protocoles de nettoyage et de désinfection doivent validés ! Y a-t-il eu une validation microbiologique ?

La validation des procédés de nettoyage et de désinfection vise à s'assurer que le procédé de nettoyage et de désinfection de l'équipement en routine réduira de manière systématique les risques de contamination dans un processus de fabrication. 

A voir, il est courant de vérifier «L’efficacité de la désinfection par des prélèvements qui sont ensuite analysés, et viennent compléter une inspection visuelle de la ligne (réalisée le soir en fin de production.»
En général, une fois le nettoyage-désinfection terminée, les résulats sont bons, mais c’est surtout au redémarrage de la ligne ou peu de temps après le démarrage de la ligne qu’il faut vérifier si les surfaces effectivement propres.

Mise à jour du 6 mars 2023
Sont présents à ce jour,

Mise à jour du 7 mars 2023
Sont présents à ce jour,
Les quatre thématiques sont enfin à jour ...

Les substituts du lait manquent de nutriments, selon la FDA

«Les substituts du lait manquent de nutriments», source article de Jim Romahn paru le 2 mars sur son blog Agri 007.

Les substituts du lait manquent de certains nutriments contenus dans le lait, tels que des protéines, du calcium, de la vitamine A, la vitamine D, du magnésium, du phosphore et du potassium.

Et certains contiennent également plus de calories que le lait faible en matière grasse, selon un récent rapport de la Food and Drug Administration des États-Unis, Draft Labeling Recommendations for Plant-based Milk Alternatives to Inform Consumers.

En Ontario, le lait liquide doit être enrichi en vitamine D pendant la transformation.

Tout dépend de ce qui est utilisé pour fabriquer les substituts, a dit la FDA.

La seule boisson à base de plantes qui contient une teneur en éléments nutritifs similaire à celle qui peut être incluse dans le groupe des produits laitiers dans les directives diététiques du gouvernement fédéral pour les Américains est le lait de soja enrichi.

«Les nutriments que vous obtenez des substituts du lait à base de plantes peuvent dépendre de la source végétale utilisée, des méthodes de transformation et des ingrédients ajoutés, alors vérifiez attentivement l'étiquetage», a déclaré Susan Mayne, directrice du Center for Food Safety and Applied Nutrition de la FDA.

«Le produit a-t-il été enrichi en nutriments tels que le calcium ? Quelle est la quantité de sucre ajouté dans le produit ? Quelle est la teneur en protéines ?» dit-elle des questions à considérer.

«L'étiquetage de la valeur nutritive sur un conditionnement peut vous aider à comparer la teneur en éléments nutritifs des différentes alternatives laitières à base de plantes avec le lait», a déclaré Mayne. «L'étiquette peut vous aider à choisir les meilleurs produits pour répondre à vos besoins nutritionnels et à ceux de votre famille.»

Les laits végétaux peuvent être fabriqués à partir de céréales, telles que l'avoine, le quinoa et le riz ; les légumineuses, y compris des pois et du soja ; les fruits à coque telles que l'amande, la noix de cajou, la noix de coco, la noisette, la macadamia, l'arachide, la pistache et la noix et les graines, y compris le lin, le chanvre et le sésame.

Ces produits peuvent constituer une bonne alternative pour les personnes allergiques au lait de vache ou qui souhaitent éviter les produits laitiers pour des raisons diététiques ou de préférence personnelle, a dit la FDA.

Les produits laitiers fournissent certains nutriments essentiels, dont certains ne sont pas suffisamment consommés dans leur alimentation, a dit la FDA.

Les produits laitiers, y compris le lait, sont recommandés par les Directives diététiques dans le cadre d'un régime alimentaire sain et apportent plusieurs nutriments essentiels, des protéines, du calcium, de la vitamine A, la vitamine D, du magnésium, du phosphore, du potassium, de la riboflavine, de la vitamine B12, du zinc, de la choline et du sélénium.

A propos de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenhein, bienvenue en absurdie !

jeudi 2 mars 2023

Ces rappels de vin de France qui s'éternisent ...

L’histoire des rappels de produits alimentaires peut certainement s’apparenter à une histoire sans fin, jugez plutôt ...

Je vous avais rapporté que s’agissant des rappels de produits alimentaires, ça vole souvent en escadrille. Pour étayer mon propos j’avais cité un certain de nombre de rappels en nombre plus ou moins important.

Parmi les exemples cités, il y avait ces rappels de vin pour cause de risque de bris de verre. J’avais consacré un article à ces rappels dans Rappels de vins au Canada et en France pour cause de suspicion de bris de verre.

Les rappels ont commencé le 10 février et il y a eu 11 avis de rappels en France entre le 10 et 16 février et un rappel le 22 février.

Bien entendu, un peu tardivement, il y a eu une notification au RASFF de l’UE le 22 février 2023 car les produits en question ont été distribués dans 22 pays.

Puis, il y a eu un rappel à Hong Kong le 23 février, un rappel au Luxembourg le 27 février, deux rappels en Belgique, le 28 février et le 1er mars 2023.

Et, patatras, le 2 mars 2023, voici que Rappel conso nous informe de 6 nouveaux avis de rappel en raison de «risque verre, défaut verrier : bavure bague cassante (moule bouteille "V.30" uniquement)».
Alors ces rappels, jusqu'à quand ...

Etats-Unis : L'enquête sur l'épidémie de 63 cas liées à des graines germées contaminées par Salmonella est terminée, selon le CDC

«Le CDC déclare que l'enquête sur l'épidémie de 63 cas liées à des graines germées contaminées par Salmonella est terminée», source article de Jim Wappes paru le 1er mars 2023 dans CIDRAP News.

Le 28 février, le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a déclaré que leur enquête sur une épidémie à Salmonella liée à des graines germées de luzerne est terminée, mais ils ont ajouté 48 cas et cinq États touchés depuis son précédent avis d'épidémie fin décembre, pour un total de 63 cas dans huit États, avec 10 personnes hospitalisées.

L'épidémie à Salmonella Typhimurium a été liée à des graines germées vendues par SunSprout Enterprises, d'Omaha, Nebraska. Le 29 décembre 2022, SunSprout a rappelé quatre lots de graines germées de luzerne crues.

Sur 50 cas-patients interrogés, 35 (70%) ont déclaré avoir mangé des graines germées de luzerne. Et 8 d'entre eux ont confirmé qu'ils avaient acheté des graines germées de luzerne de marque SunSprout dans leur épicerie locale.

Les dates d'apparition de la maladie varient du 2 décembre 2022 au 2 février 2023. L'âge des patients atteints par l’épidémie varie de moins d'un an à 83 ans, avec un âge médian de 42 ans, et 61% sont des femmes.

«Le nombre réel de personnes malades dans cette épidémie était probablement beaucoup plus élevé que le nombre signalé, et l'épidémie n'a peut-être pas été limitée aux États avec des cas de maladies connus», a déclaré le CDC. «C'est parce que de nombreuses personnes se rétablissent sans soins médicaux et ne sont pas testées pour Salmonella

Le Nebraska a signalé le plus de cas, 26, suivi du Dakota du Sud (13), du Missouri (9), de l'Iowa (6) et du Kansas (6). L'Arizona, le New Hampshire et l'Oklahoma ont chacun confirmé 1 cas.

La société Nestlé condamnée par le tribunal judiciaire de Toulon à indemniser à titre de provision une patiente de 12 ans

Deux articles pour vous éclairer sur ce qui vient de se passer …

Selon Nice Matin, «Ado de 12 ans contaminée par une pizza Buitoni à Hyères: Nestlé condamné à indemniser la famille.»

Le lien entre la consommation du produit par l'adolescente hyéroise et la maladie avait été prouvé par Santé Publique France. Une infection alimentaire aussi rare que grave.

Le tribunal judiciaire de Toulon vient d'accorder à la mère d'Inès, 12 ans, une somme de 20.000 euros, quelques mois après que la jeune adolescente a été victime d’une grave intoxication alimentaire causée par la bactérie E.coli.

En cause, une pizza Buitoni Fraîch'Up. Le lien entre la consommation du produit par l'adolescente hyéroise et la maladie avait été prouvé par Santé Publique France.

Les sociétés Nestlé et Spac (qui commercialise la marchandise) ont donc été condamnées, mardi 28 février, à verser solidairement la somme à titre de provision, en réparation du préjudice corporel subi.

L’avocat de la famille, Me Alban Borgel, a pointé la responsabilité des deux sociétés et décrit l’étendue des préjudices causés à la jeune adolescente. Il réclamait 50.000 euros de provision.

«Pizzas Buitoni : Nestlé condamnée à Toulon à indemniser une patiente de 12 ans», source article de Denis Trossero du 2 mars dans Les Nouvelles Publications.

Le tribunal judiciaire de Toulon vient d’accorder à la mère d’une victime la somme de 20 000 euros à titre de provision, à valoir sur son indemnisation définitive. Santé publique France avait confirmé le lien entre la maladie et la pizza consommée.

Dans l’attente de décisions sur le plan pénal, le juge civil vient de tendre l’oreille aux premières victimes du scandale des pizzas Buitoni, contaminées à la bactérie Escherichia coli. Dans une décision rendue le 28 février par le tribunal judiciaire de Toulon, le juge des référés a condamné les sociétés Nestlé et Spac (Société des produits alimentaires de Caudry) à verser solidairement à la mère d’une enfant mineure de 12 ans la somme de 20.000 euros à titre de provision en réparation du préjudice corporel subi. Nestlé est l’entreprise mère de la société Buitoni et la Spac est celle qui produit et commercialise les pizzas ciblées.

La pizza consommée le 7 février 2022
Le 7 février 2022, la jeune fille avait consommé une pizza de marque Buitoni, de la gamme Fraîch’up. Dès le 13 février, elle avait présenté une série de symptômes inquiétants et avait été admise quelques jours plus tard au centre hospitalier de Hyères. Le 17 février, un scanner avait mis en évidence l’existence d’un oedème péritonéal. L’aggravation de l’état de santé de la victime avait conduit les médecins à la transférer d’urgence à l’hôpital de la Timone, à Marseille. Elle n’avait pu regagner son domicile que le 11 mars suivant.

«Le principe d’un droit à indemnisation n’est pas contestable, le lien de causalité entre la consommation du produit fabriqué et commercialisé et la contraction d’une bactérie de type E. coli ayant été établi par Santé publique France et n’étant pas à ce jour contesté», écrit le tribunal dans sa décision que nous avons pu consulter.

Si la société Nestlé France a fait valoir que c’est la société Spac qui commercialise la marchandise, le juge a toutefois qualifié de «prématurée», à ce stade de la procédure, la mise hors de cause de Nestlé. Le magistrat a ordonné en outre une expertise confiée à un médecin néphrologue de Marseille, afin d’examiner la patiente, de décrire les lésions et séquelles subies et de fixer ses divers préjudices. L’adolescente a été victime d’un oedème. Elle a dû, à deux reprises, être plongée dans un coma artificiel. Elle souffre aujourd’hui d’une insuffisance rénale, qui a nécessité la mise en place de dialyses.

La défense de Nestlé et Spac
Pour leur défense, les sociétés Nestlé et Spac ont invoqué l’irrecevabilité des demandes, pointé à cet égard une série de « contestations sérieuses ». Elles faisaient aussi valoir que le versement d’une provision était prématuré. La société Nestlé a en outre été assignée pour «faute lourde» le 9 mai prochain, devant le tribunal judiciaire de Nanterre, par 55 victimes de ce scandale sanitaire, qui lui réclament au total 250 millions d’euros.

NB : L'image en haut et à droite est issue de ce site.

Complément
Rappelons que selon Santé publique France, « Au 04/05/2022, 56 cas confirmés ont été identifiés, dont 54 sont liés à des souches STEC O26, et 2 à des souches STEC O103.»

Une nouvelle mise à jour sur les origines de la COVID-19 souligne l'importance d'une enquête fondée sur des preuves scientifiques

Connaîtra-t-on un jour les origines de la COVID 19 ? Probablement pas si l’on en juge ce qui suit ...

«Une nouvelle mise à jour sur les origines de la COVID-19 souligne l'importance d'une enquête fondée sur des preuves», source ASMNews du 1er mars 2023.

Le Département de l'énergie (DOE pour Department of Energy) a publié un nouveau rapport classifié sur les origines de la COVID-19, déterminant avec une «faible confiance» que la pandémie de la COVID résultait très probablement d'une fuite de laboratoire. Quatre autres agences fédérales et un panel national de renseignement soutiennent toujours que la pandémie était probablement le résultat d'un débordement naturel d'un hôte zoonotique, et deux agences sont indécises, tandis que l'enquête du FBI s'aligne sur le rapport du DOE.

L'American Society for Microbiology soutient une enquête scientifique, ouverte et complète sur les origines de la pandémie. Nous sommes encouragés par le fait que le gouvernement et les agences de renseignement poursuivent leur diligence raisonnable dans l'enquête. Les agences peuvent parvenir à des conclusions différentes, ce qui est cohérent avec le processus d'enquête scientifique, et leurs déterminations peuvent changer à mesure que de nouvelles informations deviennent disponibles. L'identification de l'origine de la pandémie de la COVID-19 est un élément important de notre travail pour améliorer les stratégies de préparation et de protection contre les futures pandémies et épidémies. Il est essentiel que ce travail d'investigation suive la science et implique les experts scientifiques appropriés.

Les conclusions que nous tirons sur les origines de la COVID-19 éclaireront l'avenir de la recherche sur les agents pathogènes à hautes conséquences dans le monde et la préparation à une pandémie ici aux États-Unis, il est donc crucial que nous menions une enquête gratuite, ouverte et complète et que nous ne tirions pas conclusions prématurées. Parce que les agents pathogènes ne connaissent pas de frontières, nous appelons également à une collaboration internationale, dans la mesure du possible, dans la recherche de preuves et de réponses.

Mise à jour du 25 mars 2023
On lira aussi l’article de l’Institut Pasteur du 22 mars 2023, «Origine du SARS-CoV-2 : les recherches se poursuivent».