samedi 18 mars 2023

L'OMS presse la Chine de partager des prélèvements d’un marché lié au SARS-CoV-2 jusqu'alors non divulgués

«L'OMS presse la Chine de partager des prélèvements d’un marché lié au SARS-CoV-2 jusqu'alors non divulgués», source article de Lisa Schnirring du 17 mars 2023 paru dans CIDRAP News. Le blog vous propose que la première partie de cet article consacrée à l’origine du SARS-CoV-2.

Suite à une apparition éphémère de séquences du SARS-CoV-2 provenant d'écouvillons environnementaux du marché de Wuhan qui était l'épicentre précoce de l'épidémie, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a réitéré son appel à la Chine pour qu'elle partage les informations sur le virus avec l'OMS et la communauté scientifique.

Dans d'autres développements liés à la COVID-19, des mises à jour du Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis montrent que le sous-variant Omicron XBB.1.5 représente désormais environ 90,2% des cas et que les cas, les hospitalisations et les décès continuent de baisser.

Des séquences ajoutent plus de preuves à l’origine animale
Hier soir, des articles de The Atlantic et de Science ont révélé qu’une scientifique française, Flo Debarre, est tombée sur de nouvelles données de séquence sur la base de données de partage du virus GISAID publiée par une équipe de recherche chinoise dirigée par George Gao, qui était l'ancien directeur du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CDC de Chine).

En février 2022, l'équipe de Gao, dans une étude avant impression, a dit que des échantillons environnementaux positifs pour le SARS-CoV-2 contenaient également de l'ADN humain, laissant entendre que les humains pourraient avoir introduit le virus sur le marché.

Des scientifiques ont téléchargé et rapidement analysé les séquences nouvellement mises en ligne, qui ont depuis été supprimées par le groupe chinois. Les premiers résultats suggèrent que certains des échantillons de SARS-CoV-2 du marché contiennent de l'ADN ou de l'ARN de chiens viverrins, de civettes et d'autres mammifères, ce qui ajoute davantage de preuves d'un débordement zoonotique comme origine de l'épidémie. Le 7 mars, les scientifiques qui se sont penchés sur les séquences nouvellement publiées ont présenté leurs premiers résultats au Groupe consultatif scientifique de l'OMS sur les origines des nouveaux agents pathogènes (SAGO pour Scientific Advisory Group for the Origins of Novel Pathogens).

Le mystère entourant l’origine du virus, au centre d'un débat intense, a également conduit à la spéculation selon laquelle le virus pourrait provenir d'une fuite de laboratoire, qui a récemment été adoptée, mais avec une faible confiance, par des responsables du renseignement de deux agences gouvernementales américaines, et le directeur génral de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a appelé tous les pays à partager ce qu'ils savent.

Lors d'un briefing de l'OMS le 17 mars, Tedros a déclaré que l'OMS avait été informée du séquençage nouvellement publié le 5 mars, ce qui a incité le groupe à demander au CDC chinois de partager les données avec l'OMS et la communauté scientifique internationale.

«Ces données ne fournissent pas de réponse définitive à la question de savoir comment la pandémie a commencé, mais chaque élément de données est important pour nous rapprocher de cette réponse», a déclaré Tedros.

Il a ajouté que toutes les données liées aux origines du SARS-CoV-2 doivent être immédiatement partagées avec la communauté internationale. «Ces données auraient pu et auraient dû être partagées il y a 3 ans.»

Mise à jour du 25 mars 2023
On lira aussi l’article de l’Institut Pasteur du 22 mars 2023, «Origine du SARS-CoV-2 : les recherches se poursuivent».

vendredi 17 mars 2023

La revanche politique des agriculteurs néerlandais résonne jusqu'à Bruxelles

«La revanche politique des agriculteurs néerlandais résonne jusqu'à Bruxelles» est un article d’Emmanuelle Ducros paru le 17 mars 2023 dans l’Opinion.

Le mouvement de protestation contre la fermeture de 30% des fermes d'élevage s’est transformé en formation politique, puis en victoire électorale inattendue.

Les faits - Le Mouvement citoyen-paysan (BBB), issu des grandes manifestations agricoles qui ont secoué les Pays-Bas entre 2019 et 2022, a remporté les élections provinciales le mercredi 15 mars. Il pourrait avoir 15, 16 voire 17 sièges sur 75 au Sénat. Le quatre partis du gouvernement passent ensemble de 32 à 23 sièges. La suite de la politique verte draconienne du Premier ministre Mark Rutte va être difficile à mener.

Qu’est un «élevage industriel» ? Mauvaise surprise, la limite est extrêmement basse

Les ministres de l’Environnement européens ont donné à leur tour, jeudi 16 mars, leur avis sur ce qu’est un «élevage industriel», c’est-à-dire devant être soumis aux règles des industries lourdes. Mauvaise surprise pour le monde de l'élevage, la limite est extrêmement basse.

Un maquigon est une personne qui fait des affaires frauduleuses ou indélicates et a pour synonyme margoulin. Margoulin, voilà qui me semble coller bien à la Commission européenne ... 

Mise à jour du 14 avril 2023
Les élevages industriels existent aux Etats-Unis où l'on apprend que 18 000 vaches ont été tuées dans l’explosion d’une ferme au Texas, source 20 minutes.
La déflagration serait liée à l’embrassement du méthane suite à la surchauffe d’une machine dans cette exploitation très dense

Nouveaux rappels d’œufs contaminés par Salmonella en Suède, pays sensé être Salmonella-free

Tout semble être dit dans ce tweet de Joe Whiworth ci-dessous, «La Suède est tout simplement incapable de s'en débarrasser. Plus de rappels d'œufs de la présence de Salmonella

C’est un sujet que le blog a signalé depuis le 19 janvier 2023.

Il y a eu 79 cas de maladie ont été signalés à l'Agence de la santé publique, voir le dernier article du blog sur le sujet le 14 mars 2023.

Après plusieurs rappels, voici que de nouveau, patatras, encore des rappels d’œufs pour cause de présence de Salmonella.

La Suède sensée être le pays Salmonella-free est en proie à des rappels depuis janvier à mars 2023. Les derniers rappels datent du 17 mars 2023 avec des œufs susceptibles d’être contaminés par Salmonella, terrible constat pour ce pays :
Dava Foods rappelle des œufs qui peuvent contenir Salmonella

L'OMS signale une baisse des cas de variole du singe dans la plupart des régions, mais davantage de décès

«L'OMS signale une baisse de la variole du singe dans la plupart des régions, mais davantage de décès», source article de Lisa Schnirring paru le 16 mars 2023 dans CIDRAP News.

Dans une mise à jour couvrant les deux dernières semaines, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a dit qu'elle avait reçu des rapports faisant état de 323 nouveaux cas de mpox (nouveau nom de monkeypox) et de 11 décès supplémentaires.

Les cas diminuent lentement dans la plupart des régions, mais sans tendance claire à la baisse en Afrique, où le virus se propage avec un schéma mixte de retombées interhumaines et zoonotiques. En dehors de l'Afrique, des pays continuent de signaler des cas sporadiques et de petits cas groupés (clusters).

La région des Amériques a signalé la grande majorité des nouveaux cas au cours des trois dernières semaines, 408 sur 442, le Pacifique occidental signalant une augmentation au cours de la même période avec l'ajout de nouveaux cas en provenance du Japon et de Taïwan. L'OMS a dit que les courbes épidémiques montrent que l'Europe se dirige vers la fin de son épidémie, les niveaux diminuant plus lentement dans les Amériques.

Sur les 11 autres décès, 10 se sont produits dans les Amériques, dont 5 au Pérou, 4 aux États-Unis et 1 au Costa Rica. Le seul décès signalé en dehors des Amériques provenait de Belgique.

Les nouveaux cas et décès portent les totaux mondiaux à respectivement 86 496 et 111 dans 110 pays.

L'OMS a déclaré une urgence de santé publique pour le mpox en juillet 2022 à la suite d'une augmentation des cas interhumains, principalement chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, en dehors des zones d'Afrique où le virus a infecté de manière persistante les humains en raison d'événements zoonotiques en cours. En février 2023, l'OMS a annoncé qu'elle maintenait en place l'urgence de santé publique de portée internationale pour le mpox en raison d'une activité soutenue dans certains pays, ainsi que de lacunes dans la détection et de rapports tardifs.

Complément
Le virus de la variole du singe a été isolé pour la première fois en 1958, au sein d’une colonie de singes à Copenhague, au Danemark. Ces singes présentaient des lésions cutanées qui évoquaient la variole humaine. D’où le nom de MonkeyPox / variole du singe, attribué à cette maladie.
Bien qu’on l’appelle variole ‘du singe’, ce n’est pas via les singes que cette maladie se transmet à l’humain, mais à partir des rongeurs. La variole du singe se transmet à l’humain à partir des rongeurs (par exemple, en Afrique, les écureuils de forêt ou rat de Gambie). Toutefois, le réservoir animal n’a pas encore été formellement identifié. Source Institut Pasteur.

Quand des avis de rappels des produits alimentaires se poursuivent pendant un certain temps !

Le blog vous a informé le 21 février 2023 des «Rappels de vins au Canada et en France pour cause de suspicion de bris de verre».

Ces rappels avaient commencé dès le 10 février 2023 et le 10 et 16 février 2023, il y a eu en tout neuf rappels.

Puis, le 22 février 2023, une notification tardive, 2023.1273 au RASFF de l’UE par la France. De nombreux rappels ont aussi eu lieu dans des pays étrangers.

Un nouveau rappel en France le 24 février et enfin six autres rappels le 2 mars 2023.

On pensait donc que cela était terminé. Pas du tout, quand c’est fini, ça a recommencé avec deux nouveaux rappels le 17 mars 2023 publiés par RappelConso, 1 et 2.
Ces rappels de vins durent depuis plus d'un mois.

Dans un autre article du blog du 9 mars 2023, «Des rappels oui mais des rappels proactifs, ce serait mieux !», je rapportais un nombre important de produits rappelés pour cause, le plus souvent de dépassement des limites de pesticides, mais pas seulement. Ces entreprises se réveillent ainsi parfois plusieurs mois après le début de la commercialisation pour rappeler de façon volontaire leurs produits, étonnant, non ?

J’ai commencé à signaler cela dans l’article avec des exemples de rappels, les 6, 8, 9, 10, 13,14, 15 et 16 mars 2023.

Le 17 mars 2023, trois produits sont rappelés avec des dates de commercialisation très antérieures au rappel,
Prunier d'Afrique de marque Herboristerie Larmignat pour cause de dépassement des limites autorisées de pesticides. Le produit a été commercialisé du 17/05/2022 au 28/02/2023.
Chrysanthellum americanum de marque Herboristerie Larmignat pour cause de dépassement des limites autorisées de pesticides. Le produit a été commercialisé du 26/04/2022 au 28/02/2023.
- poudre Hépatante de marque Herboristerie du palais royal - michel pierre. Le produit est non-conforme au règlement (CE) n°396/2005 concernant les limites maximales applicables aux résidus de pesticides et présente un risque sérieux pour la santé de l’homme ou de l’animal. Le produit a été commercialisé du 15/11/2022 au 13/03/2023.
Ces rappels de tisane durent depuis plus de 10 jours et ce n'est sans doute pas fini ...

Commentaire
Il semble que pour les tisanes,cela doit faire partie d’’un plan de contrôle national coordonné, mais on ne nous le dit pas, ce doit être encore un secret défense ...

Finlande : Il existe une relation entre les scores des inspections en sécurité des aliments et l'incidence des maladies infectieuses d'origine alimentaire

Un second volet d’un article de Food Safety News sur la Finlande que j'ai souhaité traiter à part car il mérite, à mon sens, une attention particulière ; il évoque des problèmes intéressants pour la sécurité sanitaire des consommateurs. En effet, selon une étude, «le contrôle des aliments reconnaît des non-conformités susceptibles de prédisposer aux maladies d'origine alimentaire.»

Les notes ou les scores des inspections fournissent des indices sur les intoxications alimentaires
Des chercheurs ont examiné les niveaux d'inspection et leur relation avec l'incidence des maladies d'origine alimentaire acquises en Finlande.

Ils ont utilisé les données des contrôles des aliments des entreprises locales et les données sur les maladies infectieuses de 2014 à 2019 en Finlande. Les résultats ont été publiés dans International Journal of Environmental Health Research «Association between food control inspection grades and regional incidence of infectious foodborne diseases in Finland».

Nous avons étudié les niveaux (scores ou notes) des inspections régionales au sujet du contrôle des aliments et de leur relation avec l'incidence régionale des maladies d'origine alimentaire acquises au niveau national (causées par Campylobacter spp., Salmonella spp., Escherichia coli entérohémorragique (EHEC) et Listeria monocytogenes) en utilisant les données sur les maladies de 2014 à 2019 en Finlande. Nous avons observé que les notes d'inspection globales inférieures étaient associées à une incidence accrue d’infections à Salmonella (p=0,02). Plus précisément, des notes inférieures sur la propreté des installations, des surfaces et des équipements étaient associées à une incidence accrue d'infections à Salmonella (p=0,04). Pour cette zone d'inspection topique, une taille d'effet élevée a également été observée pour les infections à Campylobacter (p=0,06).

Parmi les éléments d'inspection individuels, une association entre une incidence accrue d'infections à Campylobacter et des notes inférieures sur le stockage des denrées alimentaires (p=0,01) et la vérification des compétences en matière d'hygiène (p=0,03) a été observée.

Ces résultats suggèrent que le contrôle des aliments reconnaît des non-conformités susceptibles de prédisposer aux maladies d'origine alimentaire.

Le Chartered Institute of Environmental Health (CIEH) du Royaume-Uni a analysé l’article et voici ce qu’il en dit.

Une étude montre que des résultats d'inspection significativement moins bons dans la restauration collective confirme le lien entre de mauvais résultats d'inspection en matière d'hygiène alimentaire et un risque plus élevé de maladies infectieuses d'origine alimentaire.

L'étude visait à déterminer s'il existait un lien entre les résultats des inspections de routine et la survenue de lmaladies infectieuses d'origine alimentaire dans les restauration commerciale et collective. Les chercheurs ont émis l'hypothèse que de moins bons résultats d'inspection seraient associés à un risque élevé d'infection.

L'équipe, dirigée par Elina Leinonen, agente principale à l'Autorité alimentaire finlandaise, a examiné un total de 150 restaurants et établissements de restauration collective liés à des épidémies en Finlande entre 2015 et 2018. Ils ont comparé la dernière inspection de routine de l'établissement avant l'épidémie avec le résultat d'une inspection de routine choisie au hasard dans un point de vente témoin.

Le système de notation finlandais Oiva basé sur le risque fonctionne un peu comme le système britannique de notation de l'hygiène alimentaire, mais évalue les établissements alimentaires sur une échelle de quatre points allant d'excellent à médiocre, au lieu de cinq. Les deux dernières notes, «A corriger» et «Médiocre», suggèrent qu'il existe un certain non-respect de la sécurité des aliments et que les consommateurs peuvent être considérablement induits en erreur, par exemple, par des informations incorrectes sur les aliments.

Les épidémies d'origine alimentaire confirmées sont classées en fonction de la force des preuves, de A, preuves solides, à D, pas de preuves claires, et sont basées sur des résultats épidémiologiques descriptifs et analytiques, des analyses de laboratoire et d'éventuels facteurs contributifs.

Les chercheurs ont utilisé la force des preuves enregistrées pour chaque éclosion pour évaluer la confiance dans le résultat selon lequel un établissement de restauration particulier était associé à une éclosion.

L'étude a révélé qu'aucune différence majeure n'a été observée dans les restaurants (restauration commerciale et restauration collective), mais des résultats d'inspection significativement plus faibles ont été observés dans les établissements de la restauration collective où il y a eu une éclosion, qui comprennent aussi ceux qui ont une cuisine centrale et industrielle, un lieu de restauration et des sites qui préparent des produits alimentaires précuits pour la vente.

En restauration collective, des différences ont été observées sur des critères tels que la propreté des installations, des surfaces et des équipements, mais aussi sur leur adéquation et leur entretien.

«Le contrôle officiel vise à identifier et à corriger les facteurs de risque de maladies infectieuses d'origine alimentaire», a expliqué Leinonen. «Cependant, nous étions conscients que la détection des relations entre les résultats des inspections de routine et le risque d'épidémies d'origine alimentaire peut être influencée par de nombreux facteurs.»

En restauration collective, des différences ont été observées sur des critères tels que la propreté des installations, des surfaces et des équipements, mais aussi sur leur adéquation et leur entretien. Les chercheurs disent que cela suggère qu'un environnement de manipulation des aliments bien entretenu est essentiel pour prévenir les maladies infectieuses d'origine alimentaire. Les entreprises doivent donc prêter attention à la propreté de l'environnement et des équipements de manipulation des aliments.

«Notre étude a montré l'importance d'un environnement de manipulation des aliments propre et bien entretenu sur la sécurité des aliments. Une correction efficace des non-conformités concernant ces problèmes ainsi qu'un maintien constant d'une situation favorable par l'exploitant du secteur alimentaire sont essentiels», a conclu Leinonen.

Kate Thompson, directrice du CIEH, a déclaré : « Il s'agit d'un rapport utile, notamment parce qu'il s'ajoute à la base de preuves établissant un lien entre de mauvais résultats d'inspection en l'hygiène alimentaire et un risque plus élevé d'épidémies d'origine alimentaire. Cela concorde avec les conclusions du conseiller scientifique en chef de la FSA, qui a indiqué que les locaux «largement conformes» ont moins de risques d'épidémie de maladie d'origine alimentaire que ceux qui ne sont pas largement conformes.»

La Finlande envisage de créer un fonds Salmonella pour les éleveurs de porcs

«La Finlande envisage de créer un fonds Salmonella pour les éleveurs de porcs», source Food Safety News.

Les autorités finlandaises envisagent de créer un fonds public Salmonella pour aider les éleveurs.

Le ministère de l'Agriculture et des Forêts a dit qu'il cherchait une solution pour financer la maîtrise de Salmonella dans les élevages, car les conditions de couverture d'assurance dans ces élevages ont changé.

Un article, «Salmonella Control Programme of Pig Feeds Is Financially Beneficial in Finland», de l'Institut finlandais des ressources naturelles (Luke) a révélé que la création d'un fonds d'État pour Salmonella semble être l'option la plus viable.

Les coûts d'éradication de Salmonella peuvent atteindre plusieurs millions d'euros dans un grand élevage de porcs. Auparavant, l’élevagee et la compagnie d'assurance couvraient principalement les coûts.

Soutien potentiel de l'État
Récemment, la Finlande a été en mesure de compenser une partie de la valeur des animaux tués en raison d'une infection à Salmonella. Toutefois, cette option d'indemnisation, qui se veut une solution temporaire, s'arrêtera fin 2023 sauf à lui accorder une prolongation jusqu'en 2024.

La décision de tuer des porcs pour prévenir la propagation de l'infection à Salmonella implique l'Autorité alimentaire finlandaise (Ruokavirasto) et prend en compte des points économiques et de bien-être animal, ainsi qu'un engagement du propriétaire des animaux à effectuer le nettoyage et la désinfection du site.

Une solution permanente pourrait inclure la collecte de paiements auprès des éleveurs, qui seraient versés dans le fonds et une compensation serait versée aux producteurs pour les coûts d'éradication des cas de maladie et des épidémies. Des fonds publics similaires pour les maladies animales existent dans d'autres pays européens. Les variables comprennent le nombre d'animaux dans une exploitation, la taille de l'exploitation et le niveau de protection contre les maladies.

Une majorité d'au moins les deux tiers des suffrages exprimés au parlement serait requise pour approuver un tel projet de loi.

Luke a entrepris une enquête pour obtenir les points de vue des assureurs et des éleveurs de porcs sur l'assurance Salmonella et leurs réflexions sur les aides d'État.

Les coûts des rénovations liées à Salmonella dans les élevages, en particulier dans le secteur porcin, ont augmenté ces dernières années, à mesure que le nombre de cas a augmenté et que les élevages se sont agrandis. Ces facteurs ont augmenté le prix des sinistres liés à Salmonella, entraînant des primes plus élevées et des conditions d'assurance plus strictes.

Des simulations utilisant des données passées semblaient montrer que le soutien nécessaire au secteur porcin serait supérieur à ce qui devrait être nécessaire pour la production bovine et avicole.

La prévalence de Salmonella en Finlande est beaucoup plus faible que dans la plupart des autres pays. Pour cette raison, la Finlande a obtenu des garanties spéciales lors de son adhésion à l'Union européenne. La Commission européenne a également approuvé le programme national finlandais de contrôle des salmonelles. Les garanties spéciales signifient que le bœuf, le porc, la viande de volaille et les œufs importés en Finlande doivent être exempts de Salmonella (Salmonella-free).

Chronique de la sécurité des aliments en France : Une nouvelle fermeture à Pontoise dans le Val d'Oise et un curieux bilan 2022 en Indre et Loire

Encore une fermeture dans le Val d’Oise à Pontoise, très précisément,  ce département  maintient une cadence soutenue ...
Pour les amateurs de températures abusives, la photo du thermomètre indique 9,3°C, et il me semble qu’il s’agit de viande hachée, dont la température de conservation doit être à moins de 2°C !
Complément
Selon l’actu.fr, «Contrôles sanitaires : un restaurant fermé et 125 kg de denrées détruites à Pontoise».
Jeudi 16 mars 2023, sept établissements du quartier de la gare ont fait l'objet d'un contrôle sanitaire. Une fermeture d'urgence a été prononcée pour un restaurant indien.
Préserver la santé publique et protéger les consommateurs. Tels sont les objectifs de la préfecture du Val-d’Oise dans le cadre de ses multiples opérations de contrôles sanitaires menée dans les restaurants, les commerces et sur les étals des marchés du département afin de s’assurer de la qualité et de l’hygiène des produits consommés par les Valdoisiens.
Par ailleurs, les service de l’État ont prononcé deux mises en demeure, les responsables ayant l’obligation de corriger les manquements ou défauts mineurs dans un délai précis, un avertissement, et dressé deux procès verbaux pour pratiques commerciales trompeuses et pour défaut d’affichage des prix.
125 kg de denrées alimentaires, qui n’étaient pas conservées dans les bonnes ou dont la traçabilité n’était pas conforme, ont été détruites.

Dans un autre département, on apprend par France bleu et France 3 ce qui se passe en Indre et Loire en termes de sécurité des aliments.

Des contrôles plutôt cool, car les 9 agents du service de la protection des populations ont réalisé ont réalisés 400 contrôles sur l’année, soit si je ne m’abuse un peu plus de 44 contrôles par agent et par an, étonnant, non ?

«19 fois la préfecture a estimé que des bouchers, boulangers ou restaurateurs, souvent des fast-food, faisaient courir un vrai risque à leur clientèle.» Les 19 établissements fermés administrativement l'an dernier ont rouvert au bout de quelques jours, mais quelques-uns n'ont jamais fait les travaux de mises au normes. Ils n'ont donc pas repris leur activité.

15% de fermetures administratives en plus par rapport à 2019
Le nombre d'établissements fermés suite à un contrôle sanitaire insatisfaisant a donc augmenté d'environ 15% en Indre-et-Loire, en 2022, par rapport à 2019, la dernière année de référence.
Eh oui, les chiffres de 2021 ne sont pas disponibles étonnant, non ?

Ces résultats ne reflètent pas les données nationales issues du rapport d‘activité 2022 de la DGAL où il y avait 810 fermetures totales ou partielles effectives en 2022 versus 500 en 2021, soit une augmentation de 39%.

Des vents violents peuvent aggraver la propagation d'agents pathogènes dans les élevages de poulets en plein air

«Des vents violents peuvent aggraver la propagation des agents pathogènes dans les élevages de poulets en plein air», source Washington State University.

Une étude sur les élevages de poulets de l'Ouest a révélé que des vents violents augmentaient la prévalence de Campylobacter chez les troupeaux extérieurs, un pathogène bactérien chez les volailles qui est la principale cause de maladie d'origine alimentaire aux États-Unis.

Des chercheurs ont découvert qu'environ 26% des poulets individuels avaient l'agent pathogène dans les élevages «en plein air» dans l'étude, qui comprenaient des élevages de poulets bio et en plein air. Des vents violents la semaine précédant l'échantillonnage et l'emplacement des élevages dans des environnements agricoles plus intensifs étaient liés à une plus grande prévalence de Campylobacter.

«Les éleveurs doivent être conscients du risque», a dit la co-auteure principale Olivia Smith, récemment titulaire d'un doctorat de l'Université de l'État de Washington. «Ces facteurs environnementaux influencent si la volaille va avoir des agents pathogènes d'origine alimentaire, donc les éleveurs doivent être conscients de ce qui les entoure. S'il y a beaucoup de vent et s'ils sont dans des zones vraiment agricoles, c'est un problème.

Pour aider à réduire l'exposition à Campylobacter, les chercheurs ont suggéré aux éleveurs d'envisager d'installer des brise-vent et de surveiller les conditions météorologiques, afin qu'ils puissent ramener les poulets à l'intérieur pendant les périodes de vents violents qui pourraient souffler les bactéries sur leurs élevages depuis les champs et les zones d'élevage à proximité.

Pour l'étude, publiée dans la revue Animals, les chercheurs ont analysé des fientes de poulet prélevés dans 27 élevages en Californie, Oregon, Washington et Idaho, aux États-Unis, a révélé une diversité de pratiques de gestion utilisées pour élever des volailles en plein air. Ici, nous évaluons les facteurs environnementaux et de gestion qui ont un impact sur la prévalence de Campylobacter spp. dans 962 échantillons fécaux de poulets provenant de 62 troupeaux sur une période de trois ans. Nous avons détecté Campylobacter spp. dans 250/962 (26,0%) des échantillons fécaux dépistés, dans 69,4% (43/62) des troupeaux et dans 85,2% (23/27) des élevages. Nous avons découvert que la prévalence de Campylobacter spp. était prévue pour être augmentée chez les volailles dans les élevages où la vitesse moyenne du vent était plus élevée au cours des sept jours précédant l'échantillonnage chez des élevages intégrées dans des paysages plus agricoles et chez des troupeaux caractérisés par des oiseaux plus jeunes, plus de rotations, des densités de troupeaux plus élevées et la production de poulets de chair. Collectivement, nos résultats suggèrent que les élevages situées dans des zones où la vitesse du vent est plus élevée et plus d'agriculture environnante sont plus exposées au risque d’introduction de Campylobacter spp. dans leurs troupeaux.