mardi 21 mars 2023

Le ‘mystère' sur les origines du SARS-CoV-2 se dissipe peu à peu

Après, Le rapport de l'OMS sur les origines du COVID met en évidence des indices sur un saut animal-humain et Une nouvelle mise à jour sur les origines de la ,COVID-19 souligne l'importance d'une enquête fondée sur des preuves scientifiques, voici que «L'OMS détaille les discussions sur les séquences du SRAS-CoV-2 du marché de Wuhan récemment révélées», source article de Lisa Schnirring paru le 20 mars 2023 dans CIDRAP News.

Au cours du week-end, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a détaillé les conversations avec des chercheurs chinois, son groupe consultatif et des chercheurs internationaux qui ont trouvé des séquences de SRAS-CoV-2 jusqu'alors inconnues à l'épicentre de l'épidémie sur le marché des animaux sur la base de données GISAID.

Le nouveau développement intervient dans le contexte d'un examen minutieux de la Chine, des impacts mondiaux potentiels de son commerce d'espèces sauvages et de la possibilité que le virus provienne d'un laboratoire de la même ville où l'épidémie a commencé.

Des scientifiques de Chine et d'ailleurs interviennent
L'OMS a dit avoir appris les séquences pour la première fois le 12 mars, ce qui a suscité des discussions immédiates avec le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CDC de Chine) et deux hauts dirigeants de son groupe stratégique pour les origines des nouveaux agents pathogènes (SAGO pour Strategic Group for the Origins of Novel Pathogens), que l'OMS a créé à l'automne 2022 pour examiner la source des agents pathogènes émergents et réémergents qui ont un potentiel pandémique.

Les séquences d'échantillons prélevés sur le marché de gros de produits de la mer de Huanan à Wuhan, Chine, au début de l'épidémie sont récemment apparues sur GISAID et ont été téléchargées par des chercheurs de plusieurs pays avant que l'accès ne soit restreint, a di l'OMS dans un communiqué.

Des responsables chinois ont dit à l'OMS que les séquences génomiques faisaient partie d'une préimpression de 2022 qui a été soumise pour publication à Nature.

Plus tard le 12 mars, l'OMS a organisé un appel entre le CDC de Chine et certains des chercheurs internationaux qui ont accédé aux données pour discuter de l'importance des résultats. Le 14 mars, l'OMS a réuni l'ensemble du groupe SAGO et a invité des chercheurs chinois à fournir une analyse mise à jour de leurs données originales. L'OMS a également invité les chercheurs internationaux à préciser leur analyse des séquences postées temporairement.

Niveaux élevés d'ADN de chien viverrin
Les nouvelles données provenaient d'échantillons environnementaux provenant d'étals et d'eaux usées du marché collectés dès janvier 2020. Outre le SRAS-CoV-2, certains échantillons contenaient de l'ADN humain ainsi que de l'ADN mitochondrial de plusieurs espèces animales, dont certaines connues pour être sensibles au virus.

L'étude pré-imprimée indique que les chiens viverrins n'ont pas été testés, mais les nouvelles données - montrant des niveaux élevés d'ADN mitochondrial de chien viverrin, ce qui suggère que les chiens viverrins et d'autres animaux pourraient avoir été sur le marché avant qu'il ne soit nettoyé dans le cadre de la riposte à l'épidémie. Des preuves photographiques antérieures ont montré que des chiens viverrins et d'autres animaux étaient vendus dans les étals spécifiques par le passé.

«Bien que cela ne fournisse pas de preuves concluantes quant à l'hôte intermédiaire ou aux origines du virus, les données fournissent des preuves supplémentaires de la présence d'animaux sensibles sur le marché qui pourraient avoir été une source d'infections humaines», a dit l'OMS.

L'OMS a exhorté les scientifiques chinois et les chercheurs internationaux à partager toutes les données liées à l'origine du SRAS-CoV-2. Le groupe a également réitéré son appel à la Chine pour qu'elle enquête sur la provenance des animaux et des produits d'origine animale sur le marché avant sa fermeture. Il a également exhorté la Chine à partager toutes les données de séquençage sur GISAID et à partager son manuscrit en cours d'examen dès que possible.

NB : La photo représente un chien viverrin.

Mise à jour du 22 mars 2023
Un article scientifique a décrit les séquences du SRAS-CoV-2 retrouvé au marché de Huanan de Wuhan. Le président Biden signe un projet de loi sur la déclassification d'informations du renseignement glanées auprès des agences américaines sans nuire à la sécurité nationale. Source CIDRAP News.

Mise à jour du 25 mars 2023
On lira aussi l’article de l’Institut Pasteur du 22 mars 2023, «Origine du SARS-CoV-2 : les recherches se poursuivent».

Printemps des rappels : Nouveau rappel de gourdes compotes bio, entre surprise et rebondissement !

Après un article du 5 mars 2023, Cinquième rappel de gourdes de compote pour cause de présence de patuline en un peu plus de trois mois !, voici que le sixième rappel pointe le bout de son nez, le 21 mars 2023 pour cause de présence de patuline, nouveau rebondissement ! 
Gourdes compotes bio sans sucres ajoutés 4x90g de marque U bio
Il s’agit de gourdes pomme fraise bio sans sucres ajoutés 4x90g, gourdes pomme abricot sans sucres ajoutés 4x90g, gourdes pomme sans sucres ajoutés 4x90g et gourdes Pomme sans sucres ajoutés 12x90g. Voir photos ci-dessous.

Il s’agit très précisément du même rappel que le 3 mars 2023 (le lien n'existe plus) avec des gourdes pomme fraise bio sans sucres ajoutés 4x90g, gourdes pomme abricot sans sucres ajoutés 4x90g, gourdes pomme sans sucres ajoutés 4x90g, gourdes pomme sans sucres ajoutés 12x90g de la marque U Bio. 

A signaler, une surprise ou un petit tour de passe-passe, comme on voudra car le rappel du 3 mars a disparu des écrans de RappelConso. Dans l'article sur le cinquième rappel précité en début d'article, vous trouverez l'image du produit rappelé le 3 mars. Par ailleurs, la revue 60 millions de consommateurs signale bien ce rappel ici.

L’autre particularité de ce rappel, une nouvelle fois, est qu’il classé en risque physico-chimique alors que l’Anses classe la patuline en danger biologique.

Liste des produits rappelés le 21 mars 2023
Au moment où j'écris ces lignes, je me rends compte que RappelConso renoue avec les grandes heures des rappels avec, figurez-vous, 29 avis de rappels pour un seul jour. C'est le printemps des rappels !

Canada : La COVID-19 a eu un impact sur la plupart des agents pathogènes, selon une étude

«Une étude révèle que la COVID-19 a eu un impact sur la plupart des rapport des agents pathogènes au Canada», source article de Joe Whitworth paru le 21 mars 2023 dans Food Safety News.

Les cas signalés à Salmonella, Shigella et E. coli au Canada ont chuté pendant la pandémie de la COVID-19, mais les infections à Listeria sont restées à peu près au même niveau, selon une étude.

Le nombre total de maladies au Canada a diminué en 2020 par rapport aux moyennes historiques et était au niveau le plus bas en 23 ans de surveillance de ces données à l'échelle nationale.

L'étude a décrit l'impact de la pandémie sur les cas et les cas groupés (clusters) de E. coli O157 et de E. coli non O15 producteurs de shigatoxines (STEC), de Shigella, de Salmonella et de Listeria monocytogenes, de mars à décembre 2020. Les données ont été comparées avec une période de référence pré-pandémique.

Facteurs de déclin
En 2020, le nombre de vols internationaux à destination et en provenance du Canada était limité et la frontière terrestre avec les États-Unis a été fermée. Cela a contribué à une baisse de 60% des cas associés aux voyages internationaux, contre une baisse de 10% du nombre de patients nationaux.

Les mesures de santé publique mises en œuvre pour réduire la transmission du coronavirus ont probablement joué un rôle dans le déclin des maladies infectieuses d'origine alimentaire observées dans d'autres pays, tout comme les changements dans les comportements de recherche de soins de santé, l'amélioration de l'hygiène des mains et la réorientation des ressources de laboratoire, de soins de santé et de santé publique pour soutenir la réponse à la pandémie, selon l'étude, «Impact of the COVID-19 Pandemic on the Reported Incidence of Select Bacterial Enteric Diseases in Canada, 2020», publiée dans Foodborne Pathogens and Disease. L’article est disponible en intégralité.

Par rapport au nombre moyen de 9 053 cas au cours des cinq années précédentes, il y a eu une réduction de 33% des infections enregistrées à l'échelle nationale en 2020 à 6 054.

E. coli O157, Shigella et Salmonella avaient tous plus de la moitié des cas signalés en 2020 associés à un cluster unique ou multijuridictionnel, par rapport aux STEC non-O157 et Listeria avaient environ 20% des cas liés à un cluster.

Il y a eu une baisse des cas signalés associés aux clusters nationaux en mars 2020 après la déclaration de la pandémie nationale et l'introduction de restrictions, à l'exception d'une importante épidémie à Salmonella Newport provenant d'oignons rouges à l'été 2020.

Tendances par pathogène
Des diminutions des cas signalés en 2020 par rapport à la période de cinq ans précédente ont été constatées pour Salmonella, Shigella, STEC O157 et STEC non-O157. Les cas à Listeria sont restés à des niveaux similaires de 2015 à 2019.

Parmi les agents pathogènes analysés, Listeria a été le plus susceptible de provoquer une maladie grave, ce qui pourrait expliquer pourquoi une forte baisse de la listériose n'a pas été observée.

«Comme le comportement de recherche de soins de santé est associé à la gravité de la maladie, l'absence de réduction de l'incidence signalée à Listeria en 2020 est peut-être due au fait que Listeria est susceptible de provoquer une maladie plus grave par rapport aux autres agents pathogènes évalués», ont dit les chercheurs.

Il est possible que les personnes atteintes d'infections légères ou modérées à Salmonella, Shigella et E. coli aient été moins susceptibles de demander des soins en 2020, et n'aient donc pas été prises en compte par la surveillance, ce qui a entraîné des diminutions plus notables des taux d'incidence. Les scientifiques ont déclaré que cela ne signifie pas nécessairement qu'il y a eu une baisse des taux d'incidence réels.

L'analyse n'a pas révélé que davantage de cas étaient contractés à la suite d'incidents isolés tels que de mauvaises pratiques de sécurité des aliments à la maison. Ceci malgré le fait que davantage de personnes ont été obligées de cuisiner à la maison en raison des restrictions liées à la pandémie.

Les restrictions sur les rassemblements ont réduit les contacts et l'exposition de personne à personne. Cela pourrait expliquer pourquoi Shigella a enregistré la plus forte baisse des taux d'incidence signalés dans l'étude.

Certaines tendances peuvent avoir été influencées par des facteurs non liés à la COVID-19. Par exemple, à la suite d'éclosions passées à E. coli O157 dues à la laitue romaine, des exigences d'importation ont été mises en œuvre pour ce produit provenant de certaines parties de la Californie entre octobre et décembre 2020, ce qui a probablement contribué à réduire les cas de E. coli O157 au cours de la même période.

Des études supplémentaires sont nécessaires pour comprendre comment les limitations des rassemblements sociaux, des confinements et d'autres mesures de santé publique ont eu un impact sur les maladies entériques, ont dit les scientifiques.

lundi 20 mars 2023

Quelques informations sur quelques rappels

Une nouvelle spécialité de RappelConso, des rappels qui ont li
eu alors que le produit a été commercialisé depuis parfois plusieurs mois, très loin d’être des rappels de proactifs donc ... Le blog en a déjà parlé, ici, ici et ici.

Ce qui est intéressant avec ce type de rappel est que l’alerte consommateur a été bien tardive ...

Rappels du 20 mars 2023 en France
- thé vert de marque Gautama pour cause de dépassement des limites autorisées de pesticides. Produit commercialisé du 20/06/2022 au 17/03/2023.
- Echinacée de marque Herboristerie Larmignat pour cause de dépassement des limites autorisées de pesticides. Produit commercialisé du 21/11/2022 au 28/02/2023.
- Millepertuis de marque SEPHYTO pour cause de dépassement des limites autorisées de pesticides. Produit commercialisé du 01/11/2021 au 06/03/2023.
- Thé Un Parfum d'Orient de marque La Grande Épicerie de Paris pour cause de dépassement des limites autorisées de pesticides. Les dates de commercialisation ne sont pas indiquées. Le rappel n’est pas signalé sur le site de la La Grande Épicerie de Paris. Compte tenu de la date de fin de la procédure de rappel, le 17/04/2023, le produit devait être vendu depuis un certain temps.
- Thé Un Parfum d'Orient - étui 15 sachets individuels de marque La Grande Épicerie de Paris pour cause de dépassement des limites autorisées de pesticides. Les dates de commercialisation ne sont pas indiquées. Le rappel n’est pas signalé sur le site de la La Grande Épicerie de Paris. Compte tenu de la date de fin de la procédure de rappel, le 17/04/2023, le produit devait être vendu depuis un certain temps.

Rappels ailleurs
- Rappel le 17 mars 2023 en Belgique et au Luxembourg de petit camembert bio au lait cru 150g de marque Gillot en raison de la présence possible de E. coli (STEC). A propos de ces rappels, il y a eu une notification 2023.1882 au RASFF de l’UE le 20 mars 2023 par la Belgique.
Complément. RappelConso informe du rappel de petit camembert bio au lait cru 150g de marque Gillot le 21 mars 2023, soit quatre jours de retard. Toujours très avance RappelConso, même quand il s'agit de produits d'origine France ...

RASFF de l’UE
On notera enfin qu’il y a eu 11 notifications au RASFF de l'UE pour la présence de norovirus (9) dans des huîtres et de biotoxines marines dans des tellines de France au mois de mars 2023, eh oui, soit un total de 19 notifications depuis le début de l’année 2023. Voir l'article du blog ici.

Mise à jour du 22 mars 2023
89 rappels en 2022 pour les aliments diététiques et nutrition, composés de compléments alimentaires et de thés, mais déjà 41 rappels en 2023 (point au 22 mars 2023). La plupart de ces rappels ne sont pas proactifs.

Emergence en France d’une souche de Shigella sonnei hautement résistante aux antibiotiques


Voici une «Emergence en France d’une souche de Shigella sonnei hautement résistante aux antibiotiques», source communiqué de l’Institut Pasteur du 15 mars 2023.

Résumé
La shigellose, maladie diarrhéique très contagieuse, est due à la bactérie Shigella, circulant dans les pays industrialisés ou en cours d’industrialisation. Les chercheurs du Centre national de référence des Escherichia coli, Shigella et Salmonella à l’Institut Pasteur qui surveillent cette bactérie sur le plan national depuis de nombreuses années, ont ainsi détecté l’apparition de souches de Shigella sonnei hautement résistantes aux antibiotiques. L’analyse des séquences du génome bactérien et les caractéristiques des cas, survenus préférentiellement chez des adultes de sexe masculin, suggèrent que ces souches, originaires d’Asie du Sud, se propagent notamment chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Ce constat devrait être pris en compte par les cliniciens et les laboratoires dans le cadre des consultations pour infections sexuellement transmissibles (IST), avec pratique d’un antibiogramme systématique en cas d’isolement d’une Shigelle pour une meilleure prise en charge des patients infectés par ces souches hautement résistantes. Ces résultats ont été publiés dans la revue Nature Communications le 26 janvier 2023.

La shigellose est une maladie diarrhéique très contagieuse, dont la transmission est oro-fécale. Parmi les différents types de Shigella, Shigella sonnei est le type majoritaire qui circule dans les pays industrialisés ou en cours d’industrialisation. Les infections à Shigella sonnei peuvent entrainer une diarrhée de courte durée (3-4 jours) cédant spontanément. Un traitement antibiotique devient cependant nécessaire pour les cas modérés à sévères (diarrhée sanglante, risque de complications) ou pour stopper la transmission entre les personnes dans des contextes épidémiques. L’acquisition par la bactérie de mécanismes de résistance aux antibiotiques limite alors les options thérapeutiques.

Dans cette étude, les scientifiques du Centre national de référence des Escherichia coli, Shigella et Salmonella (CNR-ESS) à l’Institut Pasteur, montrent une augmentation de la résistance aux antibiotiques chez les souches de S. sonnei isolées en France depuis 17 ans. L’étude se base sur l'analyse de plus de 7 000 souches de S. sonnei et d'informations épidémiologiques recueillies dans le cadre de la surveillance nationale des shigelloses par le CNR-ESS entre 2005 et 2021. Pour cette surveillance le CNR-ESS analyse toutes les souches bactériennes adressées par son réseau de laboratoires partenaires privés ou publics, répartis sur tout le territoire français. Au cours de cette période, des souches dites hautement résistantes aux antibiotiques (ou XDR pour extensively drug-resistant) ont été identifiées pour la première fois en 2015. Puis, les scientifiques ont constaté que la proportion de ces souches XDR, résistantes à quasiment tous les antibiotiques recommandés pour le traitement de la shigellose, a augmenté de façon importante jusqu'à atteindre un pic en 2021: 22,3% de toutes les souches de S. sonnei étaient hautement résistantes cette année-là (correspondant à 99 cas).

Une analyse par séquençage génomique a révélé que toutes ces souches XDR françaises appartenaient à une même lignée évolutive devenue résistante à un antibiotique clé (la ciprofloxacine) vers 2007 en Asie du Sud. Puis, ces souches ont acquis dans plusieurs régions géographiques du monde, dont la France, différents plasmides [molécule d’ADN indépendante du chromosome bactérien et se répliquant de façon autonome.] codant pour la résistance à d'autres antibiotiques de première ligne (azithromycine et céphalosporines de troisième génération notamment). Pour les cas sévères, les seuls antibiotiques restant efficaces sont les carbapénèmes ou la colistine qui doivent être administrés par voie intraveineuse, ce qui rend le traitement plus agressif avec un suivi plus complexe en milieu hospitalier.

Ces souches XDR ont été observées en France dans différents contextes : chez des voyageurs revenant d'Asie du Sud ou d'Asie du Sud-Est, au cours d’une épidémie dans une école en 2017 (plus de 90 cas ayant conduit à la fermeture de l'école ; le cas initial revenait d’un voyage en Asie du Sud-Est), ou chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH). Ces derniers ont été contaminés par un clone épidémique qui diffuse en Europe depuis 2020 mais également retrouvé en Amérique du Nord et en Australie. Ce sous-groupe de souches XDR circulant chez les HSH était majoritaire : il représentait 97 % des souches XDR en France en 2021.

La fréquente utilisation des antibiotiques dans les régions d’Asie du Sud et du Sud-Est d’une part, et les traitements répétés d’infections sexuellement transmises chez certaines personnes potentiellement exposées à ce risque d’autre part, augmentent le risque de la sélection de ces souches de Shigella hautement résistantes.

Des études restent nécessaires pour mieux connaitre les différentes formes cliniques de cette infection et s’il existe en particulier des formes asymptomatiques permettant une plus grande dissémination de la bactérie. Des essais thérapeutiques sont également indispensables pour identifier des antibiotiques efficaces par voie orale pour traiter ces souches de Shigella hautement résistantes.

Plus d’informations sur la shigellose, lire la fiche d'information de l’Institut Pasteur.

NB : L’image est du Centre national de référence des Escherichia coli, Shigella et Salmonella à l’Institut Pasteur.

Un troupeau de bovins est-il assimilable à une installation industrielle ? Bienvenue en Absurdisthan !

«La Fédération nationale bovine dénonce un double discours de la France à Paris et à Bruxelles», communiqué de la FNB du 18 mars 2023, d’après agri-mutuel.

Si, au salon de l’agriculture, les éleveurs de la Fédération nationale bovine (FNB) avaient été rassurés par le gouvernement concernant ses positions sur l’accord UE-Mercosur ou la directive relative aux émissions industrielles (directive IED), le discours finalement tenu par la France à Bruxelles inquiète le syndicat, qui dénonce un décalage.

Alors que les représentants politiques ont soutenu, notamment lors du salon de l’agriculture, fin février, que l’élevage bovin français ne devait pas entrer dans le cadre de la directive IED, relative aux émissions industrielles, la France a soutenu ce 16 mars la position de la présidence du Conseil, qui étend cette réglementation aux élevage de plus de 350 Unités de Gros du Bétail (ou UGB).

«En soutenant immédiatement la proposition formulée par la présidence suédoise du Conseil, ce sont plusieurs milliers d’élevages bovins français qu’elle a consenti à assimiler à des installations industrielles», dénonce la FNB.

Complément
On lira aussi un article de La France Agricole du 8 avril 2022, Bruxelles voit des élevages «agro-industriels» partout. 

De la nécessité d'améliorer l'évaluation des interventions en matière de sécurité des aliments dans les pays à revenu faible et intermédiaire en Asie

«L'examen révèle la nécessité d'améliorer l'évaluation des interventions en matière de sécurité des aliments», source Food Safety News

Selon une étude, il y a des problèmes avec la façon dont l'impact et le succès des projets de sécurité des aliments sont mesurés dans les pays en développement.

L'étude résume des interventions évaluées dans certains pays à revenu faible et intermédiaire en Asie entre 2000 et 2020 en mettant l'accent sur les marchés traditionnels et les consommateurs qui y achètent de la nourriture. Un total de 4 049 articles dans les pays asiatiques ont été examinés, 50 sélectionnés pour une revue complète et des données extraites de 19. Les résultats d'une précédente littérature systématique en Afrique (2000-2017) ont été complétés par une nouvelle revue des articles publiés de 2017-2020, totalisant 23 articles pour l'extraction de données.et les résultats sur les connaissances, l'attitude et la pratique, la présence de dangers et les effets sur la santé.

Au final, un total de 25 études ont été examinées. Un plan d'étude ‘avant et après’ était le plus fréquemment utilisé.

Les méthodes sont axées sur la formation pour améliorer les connaissances, les attitudes et les pratiques (CAP) envers des aliments sûrs ou sur des technologies spécifiques. Neuf études étaient spécifiques car elles portaient sur les chaînes de valeur du bétail, de la volaille, du porc et du poisson. Toutes sauf une ont rapporté un certain niveau de succès. Certains travaux sur la sécurité des aliments ciblaient des dangers spécifiques, notamment Taenia solium, E. coli, les trématodes zoonotiques des poissons, les coliformes fécaux et les streptocoques fécaux.

Comment juger du succès
Cependant, il existe un manque évident de preuves de l'efficacité et du rapport coût-efficacité des interventions en sécurité des aliments dans les environnements de marché, ont dit les chercheurs.

«Une évaluation rigoureuse et standardisée de l'efficacité et de la durabilité des interventions est recommandée, non seulement pour identifier les domaines d'amélioration, mais également pour assurer la mise à l'échelle des interventions avec des preuves démontrées de succès et de durabilité.»

Les résultats seront utilisés pour éclairer la conception d'outils mis en œuvre dans le cadre du projet EatSafe: Evidence and Action Towards Safe, Nutritious Food. L'examen des interventions peut aider à prendre des décisions sur ce qui peut être étendu et quelles modifications peuvent être nécessaires dans différents contextes, se trouve dans l'étude (disponible en intégralité) publiée dans la revue Zoonoses and Public Health, «Food safety interventions in low- and middle- income countries in Asia: A systematic review».

Les 25 études ont été réalisées en Inde, au Vietnam, en Indonésie, au Bangladesh, au Laos, en Malaisie, en Thaïlande et au Népal.

Dans les études ‘avant et après’, le résultat d'intérêt a été mesuré avant et après la mise en œuvre de l'intervention. Cinq études ont utilisé des essais contrôlés randomisés. Deux groupes ont été considérés, un groupe a reçu l'intervention tandis que l'autre ne l'a pas eu et a agi comme témoin. Deux études ont mesuré l'adoption.

La plupart des interventions ont été appliquées au niveau des ménages ou des vendeurs d'aliments et se sont concentrées sur la sécurité sanitaire des consommateurs. Seize études portaient sur des vendeurs d'aliments informels et sept établissements du secteur formel.

Formation et technologie
Les études sectorielles couvraient le niveau des ménages ou des vendeurs, le marché et la vente au détail, la ferme et la production ou l'étape de transformation.

Une augmentation des connaissances grâce à la formation et à la fourniture d'informations sur la sécurité des aliments était le principal résultat mesuré dans la plupart des études. Dans certains cas, il a été démontré que cela conduisait à de meilleures pratiques de manipulation des aliments et à une réduction de la fréquence des dangers d'origine alimentaire.

La plupart des interventions de formation ont évalué les changements dans les connaissances, les attitudes et les pratiques. Tous ceux qui possédaient la technologie mesuraient les résultats sur les dangers et la santé. Alors que l'apprentissage s'estompe avec le temps et nécessite un rafraîchissementn les nouvelles technologies, une fois adoptées, peuvent être intégrées dans le travail normal. En termes de coûts et de complexité, certaines technologies étaient plus simples et moins chères que la formation, mais d'autres étaient plus complexes et coûteuses.

Les interventions dans la revue n'ont pas fourni suffisamment d'informations pour évaluer le rapport coût-efficacité des programmes. D'autres études sont nécessaires pour évaluer l'efficacité des différentes stratégies d'intervention en matière de sécurité des aliments et les facteurs influençant leur adoption et leur durabilité, ont dit les scientifiques.

Toutes les études ont utilisé différentes définitions du succès, pas toujours basées sur des objectifs clairs. En raison du manque de mesures ou d'indicateurs d'efficacité standardisés et du manque de données sur les coûts encourus ou évités, les scientifiques ont dit qu'aucune évaluation ne pouvait être faite sur le rapport coût-efficacité des différentes études. Le succès des interventions était soumis au jugement de l'examinateur.

dimanche 19 mars 2023

L'éradication de la poliomyélite nécessitera de modifier la stratégie actuelle de santé publique

«L'éradication de la poliomyélite nécessitera de modifier la stratégie actuelle de santé publique», source communiqué du 6 mars du Global Virus Network (GVN).

Les récentes déclarations d'urgence de santé publique à New York et à Londres en raison d'infections par la poliomyélite et la détection du virus dans les eaux usées de ces villes indiquent clairement que la poliomyélite n'est plus sur le point d'être éradiquée.

Désormais, quatre membres du Global Virus Network (GVN) ont proposé des changements dans la stratégie mondiale d'éradication de la poliomyélite afin de remettre le monde sur la bonne voie pour éliminer un jour la menace de la poliomyélite. Les auteurs des recommandations comprenaient le directeur et cofondateur de l'Institut de virologie humaine de l'École de médecine de l'Université du Maryland, Robert C. Gallo, professeur émérite de médecine et cofondateur et président du conseil de direction scientifique du GVN, deux des plus éminents experts mondiaux en poliovirus, Konstantin Chumakov, professeur à l'Université George Washington et à l'Université du Maryland, et Stanley Plotkin, conseiller scientifique de la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI) et le président de GVN, Christian Bréchot, professeur à l'Université de Floride du Sud.

Ils ont suggéré que l'éradication n'est possible qu'en assurant la couverture vaccinale la plus élevée possible dans le monde et en la maintenant indéfiniment  Les politiques de vaccination doivent être adaptées individuellement aux différentes régions du monde et utiliser à la fois le vaccin antipoliomyélitique composé de virus inactivé (en combinaison avec d'autres vaccins) ainsi que de nouveaux vaccins antipoliomyélitiques oraux améliorés qui utilisent un virus vivant affaibli. Les experts ont également exhorté à convoquer à nouveau un groupe scientifique conseillant l'OMS sur l'éradication du poliovirus qui peut répondre au besoin et adapter les politiques face à de nouvelles données ou à des urgences de santé publique.

Les experts en maladies infectieuses ont publié leur point de vue dans le New England Journal of Medicine le 16 février 2023.

L'Initiative mondiale pour l'éradication de la polio (GPEI pour Global Polio Eradication Initiative), qui s'est formée il y a 34 ans, visait l'objectif d'éradication de la poliomyélite d'ici 2000. Ce groupe a élaboré le plan original d'éradication de la poliomyélite et formé un groupe consultatif scientifique, qui a ensuite été dissous avant que les objectifs prévus ne soient atteints. Selon les auteurs, cela a conduit à certaines décisions qui n'étaient pas fondées sur des bases scientifiques solides, notamment de ne plus immuniser contre l'un des trois types de poliovirus alors qu'une version plus faible de ce poliovirus était encore présente dans les communautés. La résurgence de la circulation du poliovirus qui en résulte se poursuit jusqu'à ce jour, et le virus est réapparu au Royaume-Uni, aux États-Unis et dans d'autres pays après des décennies où il pensait être éradiqué.

«L'Initiative a basé ses directives sur la stratégie qui a été utilisée pour éradiquer la variole. Cependant, le poliovirus est plus délicat dans la mesure où pour chaque personne paralysée par une infection, des centaines ne présentent aucun symptôme, ce qui signifie que le virus peut circuler silencieusement dans les communautés sans que personne ne le sache», a dit le Dr Gallo. «Il était prématuré de supposer que les plans suivraient leur cours sans heurts. Ces récentes épidémies confirment la nécessité d'un groupe consultatif scientifique actif qui peut conseiller, mobiliser et ajuster le plan d'éradication de la poliomyélite en temps réel selon les besoins.»

Au cours des dernières décennies, il y a eu une augmentation des voyages dans le monde, ce qui peut permettre aux infections de migrer des pays en développement où elles sont plus courantes vers les communautés des pays industrialisés où elles peuvent se propager sans être détectées, devenant ainsi le plus grand danger pour les personnes non vaccinées et les personnes avec un système immunitaire affaibli.

Alors que la plupart des personnes au Royaume-Uni et aux États-Unis sont vaccinées contre la poliomyélite, comment cette récente épidémie dans deux grandes villes internationales s'est-elle produite ? Comme pour d'autres virus autrefois considérés comme rares dans les pays plus développés, comme la rougeole ou les oreillons, certaines communautés ont choisi de ne pas vacciner. De plus, la nature des vaccins antipoliomyélitiques dans les pays industrialisés a peut-être permis à des infections asymptomatiques de circuler sans être détectées depuis un certain temps maintenant.

Il existe deux principaux types de vaccins antipoliomyélitiques : la version injectable utilise des particules virales non infectieuses pour générer l'immunité (IPV pour inactivated polio virus) ou le vaccin antipoliomyélitique oral (OPV pour oral polivirus vaccine) qui utilise une version vivante et affaiblie du virus.

«Le vaccin antipoliomyélitique injectable ‘tué’ protège de la paralysie, mais contrairement à la version vivante, il ne génère pas d'immunité robuste dans le tractus intestinal nécessaire pour empêcher la circulation du virus. Cela signifie que des cas asymptomatiques peuvent circuler chez les personnes vaccinées. Alors, pourquoi n'utilisons-nous pas la version ‘vivante’ à la place ?», dit le Dr Chumakov. «La version vivante atténuée peut revenir à la virulence (une version plus infectieuse) et se propager aux personnes non vaccinées ou dont le système immunitaire est affaibli et qui provoquent parfois une maladie paralytique. En fait, des versions mutées du vaccin antipoliomyélitique oral circulent actuellement à Londres et à New York. C'est un Catch-22 (situation ubuesque, perdant-perdant), mais il y a peut-être une issue : récemment, une nouvelle version du vaccin a été développée qui ne se convertit pas en poliovirus virulent dérivé d'un vaccin. En combinaison avec le vaccin antipoliomyélitique injectable, ce nouveau vaccin antipoliomyélitique oral peut devenir un outil efficace pour créer en toute sécurité une immunité complète qui peut arrêter la propagation de la maladie.

L'éradication actuelle de la poliomyélite prévoit l'élimination progressive des vaccins antipoliomyélitiques oraux vivants trois ans après la documentation du dernier cas de poliovirus sauvage ou naturel, en le remplaçant par le vaccin antipoliomyélitique injectable.

«Comme l'histoire nous l'a récemment montré avec les vaccins contre la COVID, ce n'est pas parce que nous aimerions que ces vaccins soient disponibles qu'ils le seront. Il peut y avoir une bousculade et les pays les plus riches obtiendront les vaccins avant les autres», a dit le Dr Plotkin. «Par conséquent, au GVN, nous proposons que le groupe institue un changement de politique non basé uniquement sur la fin d’une étape, mais plutôt sur la question de savoir s'il existe une offre appropriée pour compenser l'augmentation de la demande. Mieux encore, intégrez une stratégie pour garantir qu'il y aura des vaccins antipoliomyélitiques injectables disponibles pour soutenir l'approvisionnement mondial le moment venu.

Une fois que le monde se convertira entièrement aux vaccins injectables, le plan du GEPI était de supprimer tous les vaccins contre la poliomyélite dix ans après cette transition.

«Le plus gros problème sur la voie de l'éradication de la poliomyélite est de le faire en toute sécurité grâce à l'utilisation combinée de vaccins oraux inactivés et vivants. Le premier empêcherait la paralysie due au poliovirus sauvage et dérivé du vaccin, tandis que le second empêcherait à terme la circulation des deux formes de poliovirus et de la paralysie», a dit le Dr Bréchot. «L'industrie du vaccin est capable de fabriquer les deux si on lui en donne l'ordre.»

samedi 18 mars 2023

Avez-vous mangé des merguez cette semaine ?

Il s’agit, je le précise, de merguez qui ont été commercialisées chez Intermarché Jeumont (Nord).

RappelConso nous informe le 18 mars 2023, aujourd’hui, que des merguez, vendues en barquette de 5/6 pièces (±500g) au rayon libre service ou des merguez vendues au kg au stand traditionnel, sont rappelées en raison de la présence de Salmonella.

- Date début de commercialisation : 07/03/2023
- Fin de commercialisation : 12/03/2023.

Voici donc un rappel ou une alerte lancée, soit 11 jours après la date de début de la commercialisation, soit 6 jours après la date de la fin de commercialisation.

A quoi sert cette information de RappelConso ?

Probablement à rien, si le consommateur qui a mangé les merguez et n'a rien eu.

En revanche, ce type de rappel peut s’avérer utile, mais cela n’est pas dit dans l’avis, pour les consommateurs ayant congelé les dites merguez, qui pour l’instant, dorment au fond d’un congélateur. Alors dans ce cas, vigilance après la décongélation, Salmonella sera toujours là !

Voilà, c’était un nouvel épisode en France d’une spécialité de rappels publiés parfois quelques jours, mais aussi plusieurs mois après la fin de la commercialisation, voir à ce sujet les articles du blog, 1 et 2.

Depuis la création de RappelConso, un 1er avril 2021, il y a eu, 40 rappels de merguez en France, en raison de la présence de Salmonella (17/40), pesticides (oxyde d’éthylène) (11/40), Listeria (5/40), anomalie d’étiquetage (3/40), défaut de fabrication (2/40), corps étrangers (2/40).

Influenza aviaire H5N1, découverte chez des dauphins britanniques et un marsouin suédois

Après les articles, La France signale des cas de grippe aviaire H5N1 chez des renards et Des scientifiques européens mettent en évidence des mutations inquiétantes de la grippe aviaire H5N1, voici s’agissant de l’influenza aviaire H5N1, découverte chez des dauphins britanniques et un marsouin suédois, source article de Lisa Schnirring paru le 17 mars 2023 dans CIDRAP News.

Deux pays européens ont signalé plus de détections d’influenza aviaire H5N1 chez les mammifères marins, dont deux dauphins retrouvés morts au Royaume-Uni et un marsouin échoué présentant des symptômes en Suède.

Les détections font suite à des épidémies chez des phoques en Amérique du Nord et d'otaries au Pérou.

Détections chez le dauphins et le marsouins
L'Agence britannique pour la santé animale et végétale (APHA) a signalé des détections de dauphins sur sa liste mise à jour des détections d’’influenza aviaire dans la faune non aviaire. Les dauphins ont été retrouvés morts sur des plages à la mi-février, l'un dans le Pembrokeshire, Pays de Galles, et l'autre dans le Devon, Grande-Bretagne.

De plus, des scientifiques suédois écrivant dans Emerging Infectious Diseases cette semaine ont signalé le clade H5N1 2.3.4.4b chez un marsouin commun retrouvé échoué dans des eaux peu profondes au large de la côte ouest du pays fin juin 2022. L'animal a nagé en cercles et s'est noyé peu de temps après avoir été trouvé.

La carcasse a été congelée et envoyée à l'Institut vétérinaire national d'Uppsala pour une autopsie et des analyses, qui ont révélé la présence du virus dans des prélèvements pulmonaires et bronchiques. Des charges virales élevées ont été retrouvées dans le cerveau, suivi des poumons, des reins, du foie et de la rate. Le virus circulait chez les oiseaux sauvages au même moment et dans la même zone, suggérant un débordement probable des oiseaux.

Ils n'ont trouvé aucun signe d'adaptation mammifère autre que ce qui avait déjà été trouvé pour le clade. «Les manifestations cliniques et la présence de virus dans divers organes, y compris le cerveau, indiquent le risque potentiel de virus de l’IAHP chez les hôtes mammifères, même sans adaptation. Ce risque est à prendre en compte pour les personnes en contact étroit avec des animaux infectés», ont-ils écrit.

Les chercheurs ont dit que l'infection par la grippe aviaire chez le marsouin commun élargit la gamme d'hôtes viraux et devrait être envisagée lorsque les animaux présentent des symptômes neurologiques.

H5N1 chez les chiens de brousse en captivité
Dans d'autres développements du H5N1, le Département britannique de l'environnement, de l'alimentation et des affaires rurales (DEFRA) a signalé le virus chez 10 chiens de brousse sud-américains faisant partie d'un programme d'élevage en captivité dans un zoo anglais. Les animaux ont été testés à la suite d'une mortalité massive de mammifères en novembre. Dix des 15 chiens de brousse sont morts ou ont été euthanasiés sur une période de 9 jours.

Le DEFRA a déclaré que les chiens de brousse présentaient des signes cliniques minimes avant leur mort, et l'APHA ne peut pas dire avec certitude si le H5N1 a causé les signes cliniques. La grippe aviaire n'était pas suspectée à l'époque et le H5N1 a été retrouvé dans des échantillons post-mortem.

Il n'y a aucune preuve claire suggérant une transmission de mammifère à mammifère. Il est très probable que tous les animaux ont été exposés à la même source d'oiseaux sauvages infectés», a déclaré le DEFRA.

Plus d'épidémies dans les troupeaux et les mammifères américains
Aux États-Unis, le Service d'inspection de la santé animale et végétale (APHIS) de l’USDA a signalé ces derniers jours plusieurs autres épidémies chez les volailles commerciales et de basse-cour de cinq États. La Pennsylvanie a signalé huit autres éclosions dans des fermes commerciales, une dans un établissement de dinde du comté de Chester et les autres dans le comté de Lancaster durement touché.

Ailleurs, les États signalant davantage d'épidémies dans les élevages de basse-cour comprennent le Mississippi, le Missouri, l'Iowa, le Michigan et la Pennsylvanie.

L'APHIS a également ajouté quatre autres détections de mammifères H5N1 à sa liste, portant le total à 148. Trois étaient des mouffettes et un était un raton laveur. Deux des mouffettes infectées et le raton laveur ont été signalés dans le Montana, et l'une des mouffettes a été signalée dans le Kansas.