jeudi 18 mai 2023

Quand le ministre de l'économie fait de la pub pour la fausse viande ! Qu'en pense le ministre de l'agriculture ?

Mise à jour du 20 mai 2023
«Elevage : Bruno Le Maire déclare la guerre à la viande», source La France Agricole du 19 mai 2023. La visite du ministre de l’Économie sur le nouveau site de la société HappyVore ainsi que ses déclarations sur le réseau social Twitter ont entraîné une vague de mécontentement.
Et voici la réaction de la Confédération Française de la Boucherie, Boucherie-Charcuterie, Traiteurs.
Mise à jour du 21 mai 2023
Triste nouvelle, le numéro un français du porc , Cooperl s’attaque au marché des protéines végétales
Il se lance dans les protéines végétales. Sa gamme baptisée la Tablée Végétale a été présentée au Salon International de la Restauration et de l’Hôtellerie et s’adresse dans un premier temps au circuit de la restauration hors domicile.

Autre réaction aux propos de M. Le Maire, 
Mise à jour du 7 novembre 2023
On lira l'article publié sur le blog d'André HeitzBeyond Meat s'effondre sans répit – la vérité sur le veggie boom. 

mercredi 17 mai 2023

Nouveau règlement européen (UE) 2023/915 sur les contaminants

Cette information est pour ceux qui sont fan de la réglementation européenne …

Il s’agit du nouveau règlement européen (UE) 2023/915 du 25 avril 2023 concernant les teneurs maximales pour certains contaminants dans les denrées alimentaires et abrogeant le règlement (CE) n°1881/2006.

Le 5 mai 2023, le règlement (UE) 2023/915 de la Commission du 25 avril 2023 concernant les teneurs maximales pour certains contaminants dans les denrées alimentaires a été publié et sera d’application à partir du 25 mai 2023. Ce règlement abroge le règlement (CE) 1881/2006.

Ce dernier a été modifié fréquemment depuis 2006. La Commission européenne a décidé ensemble avec les États membres de l’abroger et de remplacer par un nouveau règlement afin d’améliorer l’harmonisation des différents contaminants et augmenter la lisibilité du règlement.

Ce règlement 203/915 fait beaucoup référence au règlement (CE) n°178/2002 du Parlement européen et du Conseil du 28 janvier 2002 établissant les principes généraux et les prescriptions générales de la législation alimentaire, instituant l'Autorité européenne de sécurité des aliments et fixant des procédures relatives à la sécurité des denrées alimentaires.

Quelques changements majeurs incluent :

- L’ajout de définitions, comme entre autres sur l’exploitant du secteur alimentaire, la mise sur le marché ou le consommateur final (article 1).

«exploitant du secteur alimentaire» est un exploitant du secteur alimentaire au sens de l’article 3, point 3), du règlement (CE) n°178/2002, c’est-à-dire un  «exploitant du secteur alimentaire», la ou les personnes physiques ou morales chargées de garantir le respect des prescriptions de la législation alimentaire dans l'entreprise du secteur alimentaire qu'elles contrôlent.

«mise sur le marché» est la mise sur le marché au sens de l’article 3, point 8), du règlement (CE) n°178/2002, c’est-àdire la détention de denrées alimentaires ou d'aliments pour animaux en vue de leur vente, y compris l'offre en vue de la vente ou toute autre forme de cession, à titre gratuit ou onéreux, ainsi que la vente, la distribution et les autres formes de cession proprement dites.

«consommateur final»: un consommateur final au sens de l’article 3, point 18), du règlement (CE) n°178/2002, c’est-à-dire  le dernier consommateur d'une denrée alimentaire qui n'utilise pas celle-ci dans le cadre d'une opération ou d'une activité d'une entreprise du secteur alimentaire.

- L’interdiction de décontamination de denrées alimentaires (article 4) : Les denrées alimentaires contenant des contaminants figurant à l’annexe I (Teneurs maximales pour certains contaminants dans les denrées alimentaires) ne peuvent être délibérément décontaminées au moyen de traitements chimiques.

- Des mesures transitoires pour des denrées alimentaires légalement mises sur le marché avant une date visée (article 10). Il s’agit de denrées alimentaires légalement mises sur le marché avant les dates visées aux points a) à k) peuvent rester sur le marché jusqu’à leur date de durabilité minimale ou leur date limite de consommation.

A noter que les limites maximales en place via le règlement prédecesseur, règlement (CE) 1881/2006 vont être maintenues.

Le Val d'Oise, département pilote en matière de sécurité des aliments : Deux nouvelles fermetures adminstratives de restaurants !

Le Val d’Oise est bel et bien un département pilote en matière de police sanitaire unique dont on sait désormais qu’elle devrait être opérationnelle dès 2024

Le Val d’Oise se distingue par la fréquence et la publicité de ses interventions en matière de sécurité sanitaire des aliments, de quoi en faire un département pilote !

Et aujourd’hui, au programme du 17 mai 2023, nous avons des fermetures administratives pour deux restaurants :
«Au bonheur», situé 61 rue de Paris à Franconville et «Da Giovanni», situé 11 rue des Thermes  Enghien-les-Bains.

- locaux et équipements sales
- denrées conservées dans des conditions inadéquates
- personnel non suffisamment formé aux bonnes pratiques d’hygiène
- bonnes pratiques d’hygiène non respectées
- locaux non équipés de dispositifs permettant le nettoyage hygiénique des mains
- la traçabilité des denrées non assurée

Du fait de ces manquements, et en raison du risque de contamination ou de développement de micro-organismes et d’intoxication alimentaire, les établissement ont fait l’objet d’une fermeture. Les mesures de fermeture seront levées dès que les établissements seront aux normes en vigueur.  

N'hésitez pas à cliquer sur les images pour avoir la légende ... 

“L’addiction française aux pesticides” est une légende urbaine

Inde : Les mesures de contrôle des produits bio ne sont pas appliquées de manière permanente et efficace, selon un audit de l’UE

Résumé du rapport final d'un audit en Inde du 14 au 25 novembre 2022 afin d'évaluer l'application des règles de production biologique, l'efficacité du système de contrôle de la production biologique et la supervision effectuée par l'autorité compétente.

Résumé
Ce rapport décrit les résultats d'un audit de la DG Santé et sécurité alimentaire réalisé en Inde du 14 au 25 novembre 2022 afin d'évaluer la certification des produits biologiques destinés à l'exportation vers l'UE.

Les objectifs de l'audit étaient 1) de vérifier que les règles de production appliquées en Inde sont bien celles du National Program for Organic Production (NPOP), qui a été transmis à la Commission européenne et reconnu par l'UE comme équivalent pour certains produits ; 2) vérifier que les mesures de contrôle, reconnues par la Commission comme ayant une efficacité équivalente à celle de l'UE, ont été appliquées de manière permanente et efficace ; et 3) vérifier que l'Autorité de développement des exportations de produits alimentaires agricoles et transformés (APEDA) a renforcé son système de contrôle à la lumière de l'occurrence importante de la contamination par l'oxyde d'éthylène dans différents produits biologiques, en particulier les graines de sésame.

L'équipe d'audit a constaté qu'il existe une structure globale en place avec tous les éléments nécessaires au contrôle des produits biologiques, y compris un système informatique sophistiqué pour superviser les contrôles et assurer la traçabilité. En outre, en réponse aux découvertes dans l'UE d'oxyde d'éthylène dans les graines de sésame en particulier, l'APEDA a pris les mesures appropriées en répertoriant six produits à haut risque (graines de sésame, gingembre, graines d'amarante, poudre de psyllium, quinoa et graines de lin), pour lesquels des contrôles supplémentaires doivent être effectués, y compris l'analyse de chaque envoi exporté pour les pesticides et l'oxyde d'éthylène.

Cependant, il existe de nombreuses faiblesses dans la supervision et la mise en œuvre des contrôles à différents niveaux. Le plus important est que les récents contrôles inopinés de l'APEDA ainsi que les propres conclusions de l'équipe d'audit montrent un degré élevé de non-conformité avec le NPOP au niveau des groupements de producteurs et une mauvaise qualité des inspections. Cette dernière est assurée à la fois par les inspecteurs internes des groupements de producteurs et par les inspecteurs des organismes de contrôle supervisés de l'APEDA. Cela indique un manque de contrôle et d'application de la part de l'APEDA, qui n'a pas non plus satisfait aux exigences du NPOP ces dernières années concernant l'intensité de la supervision des organismes de contrôle.

D'autres lacunes dans la performance de l'un ou des deux organismes de contrôle visités incluent une évaluation inadéquate des risques des opérateurs, le manque d'évaluation des performances du personnel, un échantillonnage et des tests défectueux (même si le nombre total d'échantillons est approprié), un suivi incohérent des résultats des résidus, l'absence d'un catalogue de sanctions et la faiblesse de l'application contre les groupes de producteurs dans leur ensemble.

En conclusion, alors que les règles de production du NPOP, reconnues équivalentes par la Commission européenne, sont appliquées, les mesures de contrôle reconnues par la Commission comme ayant une efficacité équivalente à celle de l'UE ne sont pas appliquées de manière permanente et efficace. Cela réduit considérablement les garanties que les envois exportés soient bien biologiques.

Le rapport formule des recommandations aux autorités indiennes et aux organismes de contrôle visant à remédier aux lacunes identifiées et à renforcer les contrôles.

NB : photo d'illustration

Commentaire
Vous aurez noté l'humour des auditeurs de l'UE avec cette phrase, à la lumière de l'occurrence importante de la contamination par l'oxyde d'éthylène dans différents produits biologiques, en particulier les graines de sésame. Des dizaines de milliers de rappels sont une occurrence importante ...
Cela étant, il y a toujours des notifications au RASFF de l'UE concernant la présence d'oxyde d'éthylène.

Mise à jour du 30 mai 2023
On lira cet article de Joe Whitworth paru dans Food Safety News, «Un audit de l'UE porte sur l'oxyde d'éthylène et Salmonella dans les graines de sésame d'Inde.»

Le virus de la peste porcine africaine est très probablement résistant à la chaleur, selon une étude

«Le virus de la peste porcine africaine est très probablement résistant à la chaleur, selon une étude», source Meatingplace.

Ceux qui espéraient qu’un traitement thermique aiderait à tuer le virus de la peste porcine africaine (PPA) pourraient être déçus, selon une étude de l'Université du Minnesota.

Des chercheurs ont découvert qu'un virus physiquement similaire au virus de la PPA à bien des égards, appelé souche 86 du virus Emiliania huxleyi (EhV-86), généralement présent dans le phytoplancton marin, peut résister à des températures élevées. Les chercheurs ont également découvert que lorsque le virus de la PPA est exposé à des températures élevées, il peut être altéré d'une manière qui le rend non infectieux, mais toujours viable, ce qui signifie que le virus peut rester en vie mais ne peut pas provoquer de maladie.

L’étude a révélé que les deux virus se sont avérés capables de survivre à des températures allant jusqu'à 100°C, la température d’ébullition de l’eau, ont dit les chercheurs dans un communiqué de presse sur l'étude. Cela a des implications importantes pour la santé animale et la sécurité des aliments pour animaux, car cela montre que le virus de la peste porcine africaine est beaucoup plus difficile à détruire qu'on ne le pensait auparavant, ce qui suggère que les protocoles de biosécurité actuels aux États-Unis pourraient être inadéquats.

Les chercheurs ont également utilisé EhV-86 comme substitut du virus de la PPA dans des essais pour tester la capacité du virus à survivre dans l'alimentation animale. Ils ont découvert que les virus de type PPA peuvent rester vivants dans les aliments jusqu'à 23 jours.

NB : Photo de Getty Images.

Le Royaume-Uni signale deux cas de grippe aviaire chez des salariés avicoles

«Le Royaume-Uni signale deux cas de grippe aviaire H5 chez des salariés avicoles», source article de Lisa Schnirring paru le 16 mai 2023 dans CIDRAP News.

Le Royaume-Uni a déclaré que des tests de routine chez les salariés de la volaille qui ont été en contact avec des oiseaux infectés ont révélé la présence de la grippe aviaire H5 chez deux personnes asymptomatiques.

Dans un communiqué, la Health Security Agency (HSA) du Royaume-Uni a dit que les deux personnes dont les écouvillons étaient positifs avaient récemment travaillé dans un élevage en Angleterre qui avait une épidémie. Les deux personnes ont depuis été testées négatives.

Un cas reflète probablement une contamination environnementale
Le moment et l'exposition suggèrent que l'un des travailleurs a probablement eu une contamination du nez et de la gorge à partir de matières inhalées, bien qu'il ne soit pas clair si le deuxième résultat positif était dû à une contamination ou à une véritable infection. La HSA a déclaré qu'une enquête plus approfondie était en cours et que, par précaution, les responsables de la santé suivaient les contacts de ce patient.

Les responsables de la santé dans de nombreux pays surveillent régulièrement les salariés avicoles qui sont exposés à des épidémies de grippe aviaire. Les infections à H5N1 sont rares, mais on sait qu'elles surviennent chez des personnes qui ont des contacts prolongés avec des oiseaux malades. Cependant, des tests positifs de contamination, plutôt que d'infection, sont également connus pour se produire.

Une situation similaire s'est déroulée en Espagne et aux États-Unis
Par exemple, en février, des chercheurs espagnols ont détaillé des cas asymptomatiques chez deux travailleurs avicoles qui ont participé à une riposte à une épidémie dans un élevage de volailles. Bien que leurs prélèvements nasopharyngés initiaux aient été positifs, les tests de suivi ont révélé de faibles charges virales, une absence de symptômes et une sérologie négative, ce qui suggère que les résultats des tests étaient dus à une contamination environnementale et non à une maladie clinique. Les États-Unis ont signalé un cas similaire chez un individu qui a participé à une réponse à une épidémie dans un élevage de volailles au Colorado en 2022.

La HSA a déclaré que les travailleurs de la volaille sont invités à faire des prélèvements de leur nez et de leur gorge dans les 10 jours suivant l'exposition à la grippe aviaire. Dans certains cas, on leur demande de fournir un échantillon de sang pour voir si les agents de santé peuvent détecter des anticorps contre le virus.

Suivre de près les risques en cours
Susan Hopkins, médecin-chef de la HSA, a déclaré que les preuves actuelles suggèrent que le virus de la grippe aviaire qui infectent actuellement la volaille ne se propagent pas facilement aux humains. «Cependant, nous savons déjà que le virus peut se propager aux personnes suite à un contact étroit avec des oiseaux infectés et c'est pourquoi, grâce à des programmes de dépistage comme celui-ci, nous surveillons les personnes qui ont été exposées pour en savoir plus sur ce risque», a-t-elle déclaré.

Elle a ajouté qu'il n'y avait aucune preuve que la souche puisse se propager parmi les personnes, «mais nous savons que les virus évoluent tout le temps et nous restons vigilants pour toute preuve d'un risque changeant pour la population.»

Des bactéries marines thermophiles peuvent aider à détoxifier l'amiante

«Des bactéries marines thermophiles peuvent aider à détoxifier l'amiante», source ASM News du 15 mai 2023.

Les matériaux à base d'amiante étaient autrefois largement utilisés dans les maisons, les bâtiments, les freins automobiles et de nombreux autres matériaux de construction en raison de leur solidité et de leur résistance à la chaleur et au feu, ainsi que de leur faible conductivité électrique. Malheureusement, l'exposition à l'amiante par inhalation de petites particules de fibres s'est avérée hautement cancérigène. 

Désormais, pour la première fois, des chercheurs de l'Université de Pennsylvanie ont montré que les bactéries extrêmophiles des environnements marins à haute température peuvent être utilisées pour réduire la toxicité de l'amiante. L’étude est publiée dans Applied and Environmental Microbiology, une revue de l'American Society for Microbiology. 

Une grande partie de leurs recherches s'est concentrée sur l'utilisation de la bactérie thermophile Deferrisoma palaeochoriense pour éliminer le fer des minéraux d'amiante par la respiration anaérobie de ce fer. «Le fer a été identifié comme un composant majeur de la toxicité des minéraux d'amiante et il a été démontré que son élimination des minéraux d'amiante diminue leurs propriétés toxiques», a dit Ileana Pérez-Rodríguez professeur de Earth and Environmental Science  à l'Université de Pennsylvanie. 

Il a également été démontré que D. palaeochoriense assure le transfert de charge électrique dans le fer contenu dans l'amiante, sans modifier sa structure minérale. Cela pourrait améliorer la conductivité électrique de l'amiante, a déclaré Pérez-Rodríguez.

Sur la base de cette observation, la bactérie pourrait être utilisée pour traiter la toxicité de l'amiante par l'élimination du fer. Alternativement, les nouvelles propriétés de conductivité électrique pourraient permettre la réutilisation de l'amiante traité à cette fin.  

Comme pour le fer, les structures fibreuses des silicates de l'amiante sont également cancérigènes. Il a été démontré que l'élimination du silicium et du magnésium de l'amiante perturbe sa structure fibreuse. Les chercheurs ont testé la capacité de la bactérie thermophile Thermovibrio ammonificans à éliminer ces éléments des minéraux d'amiante en accumulant du silicium dans sa biomasse dans un processus connu sous le nom de biosilicification.  

T. ammonificans a accumulé du silicium dans sa biomasse en présence d'amiante «serpentine», qui a des fibres longues et recourbées, mais pas en se développant en présence d'amiante «amphibole», qui a des fibres droites et raides, a dit Pérez-Rodríguez. Cette différence, ainsi que les quantités et les types variables d'éléments libérés lors des interactions microbes-minéraux avec différents types d'amiante «souligne la difficulté d'aborder les traitements de l'amiante comme une solution unique, compte tenu des compositions chimiques et des structures cristallines uniques. associé à chaque minéral d'amiante», a dit Pérez-Rodríguez. 

Dans l'ensemble, ces expériences ont favorisé l'élimination du fer, du silicium et/ou du magnésium pour la détoxification de l'amiante d'une manière supérieure par rapport à d'autres détoxifications de l'amiante à médiation biologique, telles que des champignons, a dit Pérez-Rodríguez. Cependant, une analyse plus approfondie sera nécessaire pour optimiser les traitements de l'amiante afin de déterminer les méthodes les plus pratiques de détoxification et/ou de réutilisation de l'amiante comme matière première secondaire.

La Norvège analyse la farine pour la recherche de STEC. Elle publie un avertissement concernant les boissons de la marque Prime

«La Norvège analyse la farine pour la recherche de STEC ; elle publie un avertissement concernant les boissons de la marque Prime», source article de Food Safety News du 17 mai 2023, complété par mes soins -aa.

La surveillance en Norvège a trouvé un faible niveau d'échantillons de farine positifs pour les E. coli producteurs de shigatoxines (STEC).

L'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire (Mattilsynet) a commandé une enquête sur les STEC dans la farine de blé pour recueillir des données sur le problème.

Au total, 151 échantillons de farine ont été collectés auprès des distributeurs en 2021 et analysés en 2022. Les échantillons enrichis ont été examinés pour la présence de marqueurs génétiques sélectionnés. Des tentatives d'isolement de STEC ont été réalisées à partir d'échantillons positifs pour la toxine shiga, stx1 et/ou stx2. Les isolats identifiés comme STEC ont été davantage caractérisés à l'aide du séquençage du génome entier.

STEC a été isolé à partir de trois échantillons. Ils ont été identifiés comme STEC O187:H28, O155:H21 et O154:H31 et aucun des isolats ne contenait le gène eae.

Il n'y a pas beaucoup de littérature sur la façon dont la farine est contaminée et sur sa qualité microbiologique, bien que certaines études aient été réalisées.

Les résultats ont montré que la présence de STEC dans la farine sur le marché norvégien était faible. Bien que STEC ait été isolé, il ne possédait pas de gènes de virulence associés à une infection grave ni n'appartenait aux sérogroupes les plus souvent associés à la maladie.

Ces produits n'avaient pas été analysés en Norvège auparavant et malgré le faible nombre d'échantillons testés, les résultats fournissent des connaissances de base à l'industrie, aux autorités et à d'autres groupes.

En 2019 en Norvège, 511 cas à STEC ont été enregistrés. En 2020, il y a eu une diminution à 331 cas, et en 2021, le nombre était de 438. Les sérogroupes les plus courants sont O26, O103 et O157.

Problèmes avec les boissons de marque Prime
Pendant ce temps, les autorités norvégiennes se sont jointes à leurs collègues danois pour mettre en garde contre les boissons de la marque Prime fabriquées par la société américaine Congo Brands.

Prime Hydration et Prime Energy sont devenus populaires en Norvège, en particulier chez les enfants et les jeunes, en peu de temps. Les responsables craignent que les vitamines, les minéraux, la caféine ou d'autres substances ajoutés dans les boissons ne présentent un risque pour la santé des consommateurs.

Certaines quantités de vitamines, de minéraux et d'autres substances peuvent être ajoutées à divers aliments et boissons. S'ils ne sont pas déjà autorisés, l'entreprise doit demander l'approbation. L'Autorité norvégienne de sécurité des aliments évalue ensuite si les composants ajoutés peuvent présenter un risque pour la santé avant qu'une autorisationne soit accordée.

L'agence a déclaré jusqu'à présent qu'elle n'avait pas reçu de demandes d'importateurs contenant les informations nécessaires sur les produits Prime. Certaines saveurs ont une teneur en caféine plus élevée que celle autorisée par la réglementation en vigueur. D'autres ont une grande quantité de vitamine A, que les personnes peuvent obtenir en quantité suffisante à partir d'autres aliments. Une consommation excessive de vitamine A sur une longue période peut endommager le foie.

L'Autorité norvégienne de sécurité des aliments a dit que les importateurs sont responsables de la sécurité des marchandises qu'ils apportent dans le pays et doivent s'assurer que les produits sont conformes aux réglementations en vigueur.

«Nous sommes donc particulièrement préoccupés par le fait que le produit commercialisé de manière agressive auprès des enfants et des jeunes. Le produit est vendu, entre autres, dans les boutiques en ligne, les épiceries et même dans les magasins de jouets», explique Are Sletta, responsable de la section de l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments pour la sécurité chimique des aliments.

Au Danemark, la vente de ces produits sans notification n'est pas autorisée.
L'administration vétérinaire et alimentaire danoise (Fødevarestyrelsen) a dit avoir trouvé des boissons Prime vendues illégalement en ligne via des sites internet tels que Facebook. L'agence a récemment interdit la vente des boissons de cinq sociétés enregistrées et non enregistrées. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une campagne de contrôle en cours, dans le cadre de laquelle les ventes d'articles contenant des vitamines, des minéraux ou certaines autres substances ajoutées par les entreprises sont contrôlées.

L'administration vétérinaire et alimentaire danoise a déclaré avoir été approchée par des parents qui ont demandé si la boisson était sans danger pour leurs enfants.

Si les produits Prime ont ajouté des substances ou des quantités d'additifs qui ne sont pas pré-approuvés, ils doivent alors passer par un processus d'approbation, mais les autorités ont déclaré que cela ne s'était pas produit. Si les boissons respectent les règles relatives aux quantités ajoutées, les importateurs peuvent les enregistrer afin qu'elles puissent être légalement vendues au Danemark.

L’élevage industriel, quésaco ?

«Elevage industriel cherche définition», source blog-notes d’Olivier Masbou.

L’élevage industriel est régulièrement mis en cause en France et en Europe. Mais, au fait, l’élevage industriel, quésaco ?

Si l’on sait à peu près ce que veut dire ‘élevage intensif’ (grosso modo la population d’animaux rapportée au nombre d’hectares d’une exploitation et/ou au nombre de m2 d’un bâtiment), il n’existe pas de définition de l’élevage industriel.

A tel point que le Conseil d’Etat à décidé, le 22 mars, de saisir la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) sur cette question. La plus haute juridiction administrative française demande à la Cour de préciser si «la notion d’élevage industriel qui y figure est équivalente à celle d’élevage hors sol» ; ou, si la notion d’élevage industriel est distincte de la notion d’élevage hors sol, de déterminer «quels sont les critères à prendre en compte pour déterminer si un élevage doit être qualifié d’industriel» ?

La réponse de la CJUE pourrait tarder à venir car, rapporte le quotidien l’Opinion (17 mars), les ministres de l’Environnement de l’UE, le Parlement et la Commission européenne sont en train de se disputer pour savoir «à quel moment un élevage devient ‘industriel’».

Bref, nous en concluons que, à ce jour, personne ne sait, en France et en Europe, ce qu’est un élevage industriel. Dans l’attente d’une définition officielle, l’expression ne devrait plus pouvoir être employée. On peut rêver !