mercredi 12 juillet 2023

La Finlande voit en 2022 ses foyers de cas d’intoxication alimentaire augmenter, mais le nombre cas a diminué

La photo illustre la couverture du rapport sur la «
Sécurité des aliments en Finlande 2022», que des légumes crus ...

«La Finlande voit ses foyers de cas d’intoxication alimentaire augmenter, mais le nombre cas a diminué», source article de Joe Whitworth paru le 12 juillet 2023 dans Food Safety News.

Le nombre de foyers de cas d’intoxication alimentaire a augmenté en Finlande en 2022, mais le nombre de personnes malades a diminué.

Au total, 55 foyers de cas d’intoxication alimentaire ont été enregistrées dans le registre national des intoxications alimentaires, dans lesquelles 622 personnes sont tombées malades. La cause la plus fréquente était norovirus.

En 2021, 46 foyers de cas ont été enregistrés, touchant 1 378 personnes. Cela comprenait une grande épidémie à Salmonella qui a touché plus de 700 personnes. La nourriture impliquée était une salade avec de la laitue iceberg, du concombre et des pois servis dans plusieurs jardins d'enfants.

L'incident le plus important concernait la propagation de Salmonella Mbandaka dans divers aliments prêts à consommer contenant du poulet cuit. Près de 100 personnes sont tombées malades. Cela fait partie d'une épidémie européenne plus large.

Une épidémie à norovirus liée à de la salade a rendu malades plus de 70 personnes. Norovirus a été identifié dans 16 foyers de cas touchant 248 patients. Un facteur contributif aux 12 éclosions était les employés infectés.

Salmonella a été responsable de trois incidents et de 109 personnes malades. Campylobacter était à l'origine de trois foyers avec 20 cas. Trois éclosions à Listeria et Yersinia ont également touché respectivement 26 et 31 personnes.

Deux foyers à Bacillus cereus ont touché 20 patients et un foyer à Clostridium perfringens a rendu malades huit personnes. Une éclosion à Cryptosporidium parvum a rendu 35 personnes malades, une éclosion à E. coli a eu 10 cas et quatre personnes ont été malades dans une éclosion liée au virus de l’hépatite E.

Situation générale de la sécurité des aliments

Les données ont été incluses dans un rapport couvrant la surveillance réglementaire de la sécurité sanitaire des aliments, les contrôles officiels et les programmes de surveillance des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, ainsi que la recherche et les évaluations des risques en 2022.

Il a révélé que les inspections alimentaires ont augmenté et sont revenues à des niveaux observés avant la pandémie de la COVID-19. Au total, environ 24 000 inspections ont été effectuées.

Le nombre d'établissements alimentaires dans les registres officiels a diminué. Cela peut être dû à l'introduction d'une redevance annuelle conformément à la loi sur l'alimentation et à la mise à jour des registres, avec la suppression des entreprises qui ont cessé leurs activités.

Alors que plus de foyers de cas ont été identifiées qu'au cours des dernières années, le nombre de personnes malades a diminué en 2022 car de nombreux incidents à petite échelle ont été enregistrés. Aucune épidémie classée comme significative, touchant plus de 100 personnes, n'a été signalée. L'agent était inconnu dans 14 foyers avec 91 cas.

Plus de cas de criminalité présumée dans la chaîne alimentaire ont été portés à l'attention de Ruokavirasto (l'Autorité finlandaise de l'alimentation) que les années précédentes, jusqu'à 74 contre 57 en 2021. Huit décisions de justice ont été mentionnées, dont une d'abattage illégal de moutons, où deux personnes ont reçu peines de prison.

«J'espère que l'évolution positive de la sécurité alimentaire se poursuivra et qu'il sera également possible d'investir les ressources nécessaires dans la sécurité alimentaire à l'avenir», a déclaré Marjatta Rahkio, chef du département de la sécurité des aliments chez Ruokavirasto.

Environ 50 déclarations de réactions allergiques graves causées par des aliments sont faites chaque année au registre national de l'anaphylaxie.

Italie : Les autorités sévissent contre une fraude au poisson qui a causé des cas de maladie

«Italie : Les autorités sévissent contre une fraude au poisson qui a causé des cas de maladie», source Food Safety News le 12 juillet 2023.

Les autorités italiennes enquêtent sur un cas de fraude au poisson qui a conduit plusieurs personnes à une intoxication à l'histamine.

Les carabiniers NAS Bari faisaient partie d'une équipe qui a exécuté des ordonnances judiciaires impliquant 18 personnes au début du mois. Cinq personnes ont été arrêtées et six ont été placées en résidence surveillée.

Des mesures ont été prises contre des personnes impliquées dans le secteur de la pêche dans la ville de Bisceglie, dans la province de Barletta-Andria-Trani et vis-à-vis d’une société de conseil en sécurité des aliments et d'un laboratoire privé à Avellino, responsable de l'analyse des produits de la pêche.

Des enquêtes, coordonnées par le parquet de Trani et lancées en juin 2021, font suite à des intoxications alimentaires subies par des dizaines de personnes, dans diverses régions du pays, dont certaines ont été hospitalisées, après avoir mangé du thon albacore.

Les responsables pensent que les produits ont été décongelés et frelatés avec des substances telles que les nitrites et les nitrates, pour améliorer leur apparence et leur couleur avant d'être mis sur le marché. Cependant, ces traitements et procédés rendaient les produits nocifs pour la santé des consommateurs.

Les suspects auraient dissimulé des résultats défavorables des analyses effectuées sur des produits de la pêche et falsifié des certificats établis par d'autres laboratoires accrédités, afin de ne pas révéler la présence de nitrites et de nitrates et de faire baisser les valeurs d'ascorbates pour induire en erreur les agences officielles.

Ils sont également accusés de vendre du saumon congelé et périmé comme du poisson frais.

Problème plus large

Des signalements de niveaux élevés d'histamine ou d'acide ascorbique dans le thon ont été signalés une douzaine de fois dans des notifications sur le portail du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) de la Commission européenne jusqu'à présent cette année. Les alertes concernent huit personnes malades en Italie en juillet et 46 cas en Espagne en mai.

Fin 2022, la Commission européenne a fixé des teneurs maximales pour trois additifs dans le thon pour lutter contre la fraude alimentaire. Des limites s'appliquent à l'utilisation de l'acide ascorbique, de l'ascorbate de sodium et de l'ascorbate de calcium comme antioxydants dans le thon.

Les symptômes les plus courants de l'histamine, également connue sous le nom d'empoisonnement au poisson scombride, sont une sensation de picotement ou de brûlure dans la bouche, un gonflement du visage, une éruption cutanée, de l'urticaire et des démangeaisons cutanées, des nausées, des vomissements ou de la diarrhée. Ils disparaissent généralement en quelques heures sans intervention médicale. L'apparition des symptômes peut varier de quelques minutes à plusieurs heures après l'ingestion de l’endotoxine. En règle générale, la période d'incubation moyenne avant la maladie est d'une heure.

La production d'histamine est liée à une mauvaise manipulation des aliments en raison d'un stockage à des températures incorrectes. Une fois produite, l'histamine ne peut pas être éliminée par des températures normales de cuisson ou de congélation.

Val d'Oise, les affaires reprennent, une nouvelle fermeture administrative d'un restaurant pour raison sanitaire

Après quelques 'incidents, ici et là, mais pas seulement dans le Val d'Oise, voici que les affaires reprennent ...
- locaux et équipements sales
- bonnes pratiques d’hygiène non respectées et absence de dispositifs permettant un nettoyage hygiénique des mains
- traçabilité des denrées non assurée
Du fait de ces manquements et en raison du risque de contamination ou de développement de micro-organismes et d’intoxication alimentaire, l’établissement a fait l’objet d’une fermeture.
Les mesures de fermeture seront levées dès que l’établissement sera aux normes en vigueur.

Les commentaires des internautes à cette fermeture sont assez croustillants et en plus, les internautes sont demandeurs de plus de contrôles dans les lieux alimentaires ...

Sur ce site, le restaurant est classé 14 sur 92 restaurants à Garges-les-Gonesse, c'est dire l'étendue du travail !

Les rappels, pourquoi viennent-ils si tardivement ?

J’ai déjà évoqué à plusieurs reprises ces rappels non préventifs de la part de Rappel
Conso, 1, 2 et 3.

Mais que dire de ce rappel du 11 juillet 2023.

Il s’agit du rappel de rillettes de lieu jaune aux agrumes de marque Les ptites cabines en raison d’une stérilisation insuffisante, produit non stable.

Les risques encourus par le consommateursont ‘autres contaminants biologiques’, sans précision ...
Le produit a été commercialisé du 13/03/2023 au 25/05/2023 dans la France entière.

Mieux vaut tard que jamais, oui, mais voilà, petit détail qui a son importance dans ce rappel tardif, c’est qu’il a été imposé par arrêté préfectoral. Il vous faut savoir que depuis la création de RappelConso, aux environs d’un quart des rappels (23,7%) ont été imposés par l’administration.

Alors verifiez bien vos étagères, si vous ne conservez pas par hasard, ce pot de rillettes …

Autres exemples

1. rappel le 11 juillet 2023 de merguez et boulettes de merguez pour cause de détection de Salmonella.
Les boulettes merguez ont été vendues au rayon libre-service du 01/07/2023 au 05/07/2023 Les merguez ont été vendues au rayon traditionnel boucherie du 01/07/2023 au 03/07/2023. La DLC était du 05/07/2023.
Il n’est pas indiqué de vérifier si par hasard ces produits auraient été congélés par le consommateur.

2. rappel le 11 juillet 2023 de saucisses de Toulouse 4 pièces pour cause de présence de Salmonella.

Les produits ont été commercialisés du 30/06/2023 au 07/07/2023.

3. rappel le 11 juillet 2023 de pâté de campagne au Cognac 180g de marque Maître Cochon pour cause de présence de corps étrangers de type verre.

Le produit était commercialisé depuis le 12/05/2023.
Précaution sanitaire : En raison du risque de blessures / effets indésirables suite à l'ingestion de ce produit, par précaution il est recommandé aux personnes qui détiendraient des produits appartenant au(x) lot(s) décrit(s) ci-dessus de ne pas les consommer.

4. rappel le 11 juillet 2023 de filet maquereau sous vide de marque Auchan en raison de la mise en évidence de la présence d’histamine. Il s’agit ici du 13e rappel de poisson en 2023 pour cause de présence d’histamine.

Le produit était commercialisé du 14/06/2023 au 21/06/2023. A noter, qu’Auchan n’a pas diffusé ce rappel sur son site internet dédié au rappels.

Voilà c’était une petite partie de la chronique quotidienne de la vie du consommateur en France dont on nous dit, à juste titre, qu’il est «responsable  (respect des bonnes pratiques d’hygiène, respect des consignes de cuisson, respect des DLC, etc.)».

Mais dans ces exemples cités, que peut faire le consommateur face à ce danger dont il a connaissance près de 20 jours après l’achat ?

Existe-t-il un risque lié à l'utilisation d'huile à une température supérieure à 180°C pour la friture de produits à base de viande ?

Le Comité scientifique de l’AFSCA de Belgique, dans un avis 09-2023 (40 pages), a réalisé une «Évaluation d'une demande de dérogation pour la friture de produits à base de viande dans une huile dont la température est supérieure à 180°C».

Mots clés : huile de tournesol, friture, température, produits à base de viande, boulettes de viande, hydrocarbures aromatiques polycycliques, amines aromatiques hétérocycliques, N-nitrosamines, oxydation, stabilité à l'oxydation.

Résumé

Contexte et Termes de référence

Un opérateur de la chaîne alimentaire a introduit une demande de dérogation auprès de l'AFSCA pour la friture de produits à base de viande dans de l'huile dont la température est supérieure à 180°C. La température maximale légale est 180°C et une tolérance de 2°C est accordée par l'AFSCA. Au cours du processus de friture de produits à base de viande dans de l'huile de tournesol, l'opérateur autorise des dépassements ponctuels de 182°C. Ces dépassements sont toutefois contrôlés et associés à des mesures correctives.

Conformément à la législation et à la circulaire PCCB/S3/VVN/1148069, l'AFSCA peut, sur demande motivée d'un fabricant ou d'un préparateur et sur avis du Comité scientifique, accorder une dérogation pour le procédé de friture appliqué par le fabricant ou le préparateur. Pour cette raison, il est demandé au Comité scientifique de répondre à la question suivante : «Existe-t-il un risque lié à l'utilisation d'huile à une température supérieure à 180°C pour la friture de produits à base de viande ?»

Méthode

L'avis se base sur l’examen de la littérature et l'opinion d’experts, sur les documents de l’opérateur et sur une estimation de la formation de contaminants de procédé (amines aromatiques hétérocycliques) dans les boulettes de viande réalisée en appliquant un modèle de cinétique issu de la littérature.

Conclusions

Le Comité scientifique n'a pas d'objection à ce que l'AFSCA réponde favorablement à la demande de dérogation de l'opérateur pour la friture de boulettes de viande dans de l'huile de tournesol à une température supérieure à 180°C mais limitée à 186°C. Des mesures correctives doivent toutefois être appliquées à partir du dépassement de 183°C (température d’action choisie par l’opérateur). Les mesures correctives consistent en la destruction des boulettes frites de viande et au changement immédiat de l'huile de friture. Cela est nécessaire si (i) la température de l'huile dépasse 183°C pendant six minutes et que ce dépassement s’accompagne d’une teneur en matières polaires dépassant 25% (norme légale conformément à l'arrêté royal du 22 janvier 1998) ou si (ii) la température de l’huile dépasse 186°C. Il convient de noter que la tolérance de température de l'huile autorisée par l'AFSCA est de 182°C. Cependant, le processus de friture de l'opérateur (friteuse électrique et processus par lots) est intrinsèquement sensible aux fluctuations de température. Grâce aux données d'enregistrement de la température sur une période plus longue (avec seulement quelques dépassements de 182°C), le Comité scientifique peut affirmer qu'il est acceptable que les mesures correctives décrites ci-dessus ne soient prises qu'à partir d'une température de 183°C.

L'avis du Comité scientifique est notamment motivé par le fait que les données analytiques de l'huile de friture (des acides gras libres, des triglycérides dimériques et polymériques, des substances polaires sur la graisse et l'indice de peroxyde) sont conformes aux normes légales. Cela montre que l'opérateur contrôle son processus.

En outre, sur la base des opinions d'experts et de l'étude de la littérature, six risques ont été pris en compte :

1) oxydation de l'huile de tournesol ;

2) formation d'hydrocarbures aromatiques polycycliques dans l'huile de tournesol ;
3) formation d'hydrocarbures aromatiques polycycliques dans les produits frits à base de viande ;
4) stabilité oxydative pendant la conservation des produits frits à base de viande ;
5) formation de N-nitrosamines dans les produits frits à base de viande ; et

6) formation d'amines aromatiques hétérocycliques dans les produits frits à base de viande.

Le Comité scientifique estime que la formation d'amines aromatiques hétérocycliques dans les produits frits à base de viande est le seul risque pertinent. Une simulation de la formation d'amines aromatiques hétérocycliques a donc été réalisée pour le produit le plus critique de l'opérateur, une boulette de viande d'un diamètre de 2,5 cm. Sur la base de paramètres cinétiques provenant de la littérature, la formation d'amines aromatiques hétérocycliques dans la boulette de viande a été simulée pour l’application d’un procédé de friture de deux minutes à 182°C (tolérance maximale de l'AFSCA) d'une part et à 187°C (1°C de plus que la température à laquelle l'opérateur détruit immédiatement les boulettes de viande) d'autre part. La simulation permet de conclure que l'augmentation de la formation d'amines aromatiques hétérocycliques à 187°C par rapport à 182°C est très limitée. Sur la base de cette simulation, le Comité scientifique est d’avis qu'il n'y a pas de risque associé à la consommation des boulettes frites de viande fabriquées par cet opérateur lorsque des dépassements ponctuels de la température maximale de l'huile de 180°C se produisent au cours du processus de friture, à condition que les mesures correctives de l'opérateur soient appliquées de manière cohérente.

Recommandations

Le Comité scientifique recommande de calibrer régulièrement le thermostat de la friteuse électrique.

Plutôt que de déterminer les acides gras libres, le Comité scientifique recommande de mesurer la fraction polaire comme contrôle de routine sur l'huile de tournesol. En effet, la fraction polaire prend en compte plus de produits de dégradation que les seuls acides gras libres et constitue donc une méthode plus précise pour déterminer l'état de dégradation de l'huile de friture.

En outre, le Comité scientifique recommande d'utiliser une huile ayant une teneur plus faible en acides gras polyinsaturés et une teneur plus élevée en acides gras monoinsaturés que l’huile de tournesol utilisée actuellement par l’opérateur, car la première présentera une meilleure stabilité à l'oxydation

Complément

Sur ce sujet, on pourra lire, «Contrôle des huiles de friture» : Tests, changement d'huile, nettoyage de la friteuse, tri… toutes ces étapes doivent faire l'objet de protocoles intégrés dans le Plan de Maîtrise Sanitaire. Cela pour atteindre toujours le même objectif : offrir à la clientèle un produit sain et de qualité. Article réalisé en partenariat avec la DGAL.

mardi 11 juillet 2023

Hôpitaux : Notre système est totalement déshumanisé

Angleterre : Épidémie à Salmonella liée à des œufs de Pologne

«Angleterre : Épidémie à Salmonella liée à des œufs de Pologne», source article de Joe Whitworth paru le 11 juillet 2023 dans food Safety News.

Une épidémie à Salmonella en Angleterre qui a rendu malades plus de 60 personnes au début de cette année a été liée à des œufs de Pologne.

Des prélèvements de patients sont également similaires aux isolats précédemment signalés qui appartiennent à un groupe faisant partie de plusieurs investigations nationales et internationales.

Il y a eu 65 cas associés à l'éclosion anglaise, 25 cas confirmés et 18 probables liées à un restaurant, dix confirmés avec des liens inconnus avec l'établissement, et 12 sans lien avec le restaurant.

L'épidémie liée au restaurant sans nom a été signalée à l'équipe de protection de la santé de l'Est de l'Angleterre de l'Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) début avril. L'UKHSA a notifié de multiples cas de gastro-entérite suite à la consommation d'aliments sur le site, avec des dates de présence ou de plats à emporter fin mars, selon une étude publiée dans Eurosurveillance.

Dix personnes hospitalisées

Les résultats du séquençage du génome entier (WGS) ont indiqué une infection à Salmonella Enteritidis. Les chercheurs ont identifié des patients supplémentaires sans lien connu avec le restaurant et des cas historiques signalés depuis juillet 2022.

D'après les questionnaires remplis, les dates d'apparition variaient du 17 mars au 17 avril 2023, mais la plupart des gens ont présenté des symptômes le 30 mars. Ils comprenaient des vomissements, de la diarrhée, de la fièvre et des douleurs abdominales 12 à 24 heures après avoir mangé au restaurant. Dix personnes ont été hospitalisées.

Pour les 43 cas liés au restaurant, l'âge moyen était de 32 ans avec une fourchette de 6 à 61 ans et 17 étaient des femmes. Aucun cas n'a été signalé parmi le personnel.

Les investigations épidémiologiques ont suggéré que les œufs ou le poulet étaient la cause probable de l'épidémie. En raison d'un chevauchement des éléments du menu, il n'a pas été possible de séparer la consommation des deux éléments. Manger du poulet ou des œufs expliquerait respectivement 25 ou 24 cas sur 31.

Lorsque les agents d'hygiène du milieu se sont rendus au restaurant au début d'avril, il ne restait aucun aliment à manger. Ils n'ont identifié aucune lacune dans les problèmes de sécurité des aliments ou d'hygiène tels que des problèmes de contamination croisée ou une cuisson inadéquate du poulet.

Des œufs crus étaient utilisés pour faire de la mayonnaise à l'ail et comme ingrédient liant dans du pain naan. Les conseils généraux à l'entreprise comprenaient une recommandation de modifier l'approvisionnement en œufs d'origine nationale produits dans le cadre d'un programme d'assurance agricole reconnu.

Œufs de Pologne suspectés

Les enquêtes menées par la Food Standards Agency (FSA) ont révélé que les œufs utilisés au restaurant avaient été achetés à des grossistes qui les avaient importés de Pologne. Deux cas sans lien avec le restaurant ont également consommé des œufs de Pologne. Les informations sur la source du poulet sont en attente.

La fenêtre étroite des dates de repas pour les cas liés au restaurant suggère un lot d'aliments contaminés ou une défaillance isolée des procédures, ont déclaré les chercheurs.

Il est possible que le poulet et les œufs soient indépendamment associés à la maladie : soit par contamination croisée au restaurant, soit en raison d'une contamination potentielle généralisée dans plusieurs secteurs du poulet. Bien que le poulet ne puisse pas encore être exclu comme source, les résultats suggèrent jusqu'à présent que les œufs étaient le principal vecteur de l'épidémie de restaurant, a révélé l'étude.

Depuis 2014, l'Europe a connu des cas de maladie liés à la viande de poulet ou aux œufs d'origines multiples à travers l'Europe.

Les données ont été partagées sur la plateforme EpiPulse, hébergée par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Des informations provenant d'Autriche et de Pologne indiquent des cas génétiquement étroitement liés dans ces pays.

La Suède signale une augmentation récente des cas à Campylobacter

La Suède n’est plus ce qu’elle était …  «La Suède signale une augmentation récente des cas à Campylobacter », source Food Safety News du 11 juillet 2023 .

La Suède a enregistré une augmentation du nombre de patients atteints par Campylobacter avec du poulet contaminé soupçonné d'être à l'origine du problème.

Au cours des dernières semaines, le nombre de personnes infectées par Campylobacter a augmenté. Le pic de cas à la fin juin et au début juillet est survenu après une augmentation de Campylobacter dans les troupeaux de poulets de chair. Les poulets de chair sont des poulets élevés pour leur viande.

Des responsables de Folkhälsomyndigheten (l'Agence de santé publique de Suède) ont déclaré que l'augmentation estivale annuelle semble avoir commencé assez soudainement et un peu plus tôt que d'habitude.

Les données de l'Institut vétérinaire national (SVA) montrent que cela a été précédé par plusieurs grands troupeaux de poulets de chair positifs à Campylobacter.

Les personnes malades vivent dans tout le pays et des infections ont été enregistrées dans tous les groupes d'âge.

La moyenne est d'environ 20 cas déclarés non associés aux voyages par jour et en augmentation. Cela peut être comparé à un pic d'environ 25 à 30 cas par jour qui s'est généralement produit au début du mois d'août les années précédentes.

Le nombre de personnes infectées au niveau national et de cas dont le pays d'infection est inconnu est passé d'environ 70 par semaine pendant la majeure partie du mois de juin à 100, il y a deux semaines et à plus de 140 la semaine dernière.

Viande de poulet réfrigérée soupçonnée d'être la principale source

Des études antérieures ont montré un lien entre l'infection à Campylobacter et la consommation de poulet réfrigéré, où environ un tiers de ceux qui ont contracté la maladie ont été liés à du poulet.

L'infection à Campylobacter chez l'homme est plus fréquente en été, tout comme sa présence dans les troupeaux de poulets de chair.

Au total, 5 165 cas de campylobactériose ont été signalés en 2022 et 57 % d'entre eux étaient domestiques. Cela représente plus de 4 000 cas en 2021. Pour les infections domestiques en 2022, l'âge médian était de 51 ans avec une fourchette de 0 à 101.

Les autorités nationales et locales ont prélevé 64 échantillons de différents types d'aliments en 2022 mais n'ont pas trouvé de Campylobacter. Les entreprises alimentaires de sept abattoirs ont collecté 1 046 échantillons de peau de cou regroupés sur la base de la réglementation européenne. Les résultats des analyses dans tous les abattoirs étaient satisfaisants selon la législation, et seuls 18 dépassaient la limite de 1 000 UFC/g.

Une bonne hygiène lors de la manipulation de poulet cru réduit le risque d'infection. Les conseils comprennent le lavage des mains avant de commencer à cuisiner et immédiatement après avoir manipulé de la viande et du poulet crus.

La viande de poulet crue et les autres aliments doivent être séparés, en particulier les aliments prêts à consommer tels que les salades. Les planches à découper et les ustensiles de cuisine doivent également être soigneusement lavés après avoir coupé de la viande et du poulet.

Nombre de cas signalés par Campylobacter par semaine infectés en Suède ou avec un pays inconnu de acs d'infection (230706). La semaine 27 (du 3 au 9 juillet) n'est pas encore terminée. 

Inhemska 2023 : Nombre de cas domestique en 2023
okänt smittland :  Pays d’infection inconnu

L'Organisation panaméricaine de la santé met en garde contre les infections liées au tourisme médical

«L'Organisation panaméricaine de la santé met en garde contre les infections liées au tourisme médical», source article de Chris Dall paru le 10 juillet 2023 dans CIDRAP News.

La semaine dernière, l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS) a appelé les États membres à renforcer leur capacité à détecter, gérer et prévenir les épidémies d'organismes résistants aux antimicrobiens liées au tourisme médical.

L'avertissement fait suite à une épidémie dans plusieurs Etats des Etats-Unis de méningite fongique liée à deux cliniques privées de chirurgie esthétique au Mexique.

Dans une mise à jour épidémiologique, l'OPS a déclaré que l'épidémie avait touché 35 résidents américains qui se sont rendus dans les cliniques et ont subi des procédures sous anesthésie péridurale. Dix des patients américains ont confirmé des cas de méningite fongique et 8 sont décédés, selon la dernière mise à jour du Centers for Disease Control and Prevention.

Sur les 547 personnes qui ont subi des interventions dans les deux cliniques de janvier à avril de cette année, 237 (43%) étaient des résidents américains. L'OPS estime que le nombre de résidents américains qui recherchent des soins de santé à l'extérieur du pays est passé de 750 000 à 1,4 million par an de 2007 à 2017, un nombre qui devrait augmenter de 25% par an.

Les principales destinations des touristes médicaux sont le Mexique, le Canada et les pays d'Amérique centrale, d'Amérique du Sud et des Caraïbes. La plupart des procédures qu'ils recherchent sont liées à la chirurgie esthétique et cosmétique. Les motivations incluent des coûts inférieurs, le désir d'éviter de longues listes d'attente ou l'accès à des procédures qui ne sont pas disponibles dans le pays de résidence.

«Alors que la plupart des patients recherchent des soins de santé dans le pays dans lequel ils résident, il y a une proportion croissante de personnes qui voyagent pour des soins médicaux, dentaires ou chirurgicaux de diverses manières», a déclaré l'OPS. «Ce type de soins médicaux peut présenter un risque à la fois pour la santé publique et pour la vie de la personne qui sollicite ce type de soins.»

Infections liées à une prévention «sous-optimale» des infections

Selon le rapport de l’OPS, les complications les plus courantes des procédures de tourisme médical sont les infections des plaies chirurgicales et les bactériémies, dont certaines sont causées par des organismes résistants aux antibiotiques. Ces infections sont souvent liées à des pratiques sous-optimales de prévention des infections nosocomiales (stérilisation inadéquate du matériel et réutilisation des seringues), à l'épidémiologie locale des micro-organismes résistants aux antibiotiques et à une utilisation inappropriée des antibiotiques chez les prescripteurs et les patients.

Outre l'épidémie de méningite fongique, d'autres épidémies ont été signalées parmi les touristes médicaux dans la région, notamment une épidémie d'infections du site opératoire en 2019 causée par Pseudomonas aeruginosa multirésistant. Cette épidémie a touché 38 patients américains qui s'étaient rendus à Tijuana pour une chirurgie bariatrique.

Pour prévenir les épidémies de micro-organismes résistants liées au tourisme médical, l'OPS recommande que les responsables de la santé publique de la région mènent des enquêtes rapides et opportunes sur les épidémies après la détection initiale des premiers cas, mettent en œuvre des mesures appropriées de prévention et de contrôle des infections et une stratégie de communication pour diffuser les informations sur les épidémies, et signaler immédiatement les découvertes aux autorités du pays où l'infection est susceptible d'être contractée.

Le rapport de l'OPS appelle également les laboratoires cliniques à mettre en œuvre un protocole régional pour la détection des souches résistantes et à former le personnel de laboratoire à la détection des agents pathogènes associés aux soins de santé le plus souvent acquis à partir de destinations internationales.

Pour prévenir ces infections, l'OPS exhorte les établissements de santé qui traitent les touristes médicaux à assurer la mise en œuvre adéquate d'une stratégie multimodale d'hygiène des mains, à mettre en œuvre des mesures de prévention des infections des plaies chirurgicales et à nettoyer, décontaminer et stériliser correctement tous les équipements et dispositifs médicaux. selon les directives en vigueur.

Un nouvel outil de surveillance de l'air détecte les variants de la COVID-19 en 5 minutes

 

«Un nouvel outil de surveillance de l'air détecte les variants de la COVID-19 en 5 minutes», source article de Stéphanie Soucheray paru le 10 juillet 2023 dans CIDRAP News.

Un nouveau dispositif de preuve de concept conçu par des chercheurs de l'Université de Washington à Saint-Louis surveille des prélèvements d'air pour détecter des variants du virus de la COVID-19 en 5 minutes environ, selon une étude publiée dans Nature Communications.

L’étude est basée sur la construction antérieure par une équipe interdisciplinaire d'un biocapteur à micro-immunoélectrode (MIE) qui détecte la bêta-amyloïde comme biomarqueur de la maladie d'Alzheimer. Les chercheurs ont échangé l'anticorps qui reconnaît la bêta-amyloïde contre un nanocorps d'un lama qui reconnaît la protéine de pointe du virus SARS-CoV-2.

Utilisant la technologie des cyclones humides, le biocapteur permet aux échantillons d'air de se mélanger à des vitesses élevées, créant un vortex de surface piégeant les aérosols viraux. Cela permet au biocapteur de détecter les particules virales dans les fluides collectés.

«La récupération élevée du virus par le cyclone humide peut être attribuée à son débit extrêmement élevé, qui lui permet de prélever un plus grand volume d'air sur une collecte d'échantillons de 5 minutes par rapport aux préleveurs d’air disponibles dans le commerce», a dit le co-auteur principal Rajan Chakrabarty dans un communiqué de presse. Chakrabarty dirige le Complex Aerosol Systems Research Laboratory à l'Université de Washington.

Les chercheurs ont testé le biocapteur dans des chambres où deux personnes qui avaient récemment été testées positives pour la COVID-10 et sept échantillons d'air prélevés dans les chambres des patients ont correctement identifié les particules virales dans l'air.

Appareil compact et portatif

L'appareil est compact, mesurant 30,5 cm de large et 25,5 cm de haut, et a un débit de 1 000 litres par minute. Les auteurs de l'étude ont dit que l'appareil pourrait être utilisé par les écoles, les hôpitaux et les lieux publics pour détecter le SRAS-CoV-2, ainsi que d'autres virus aéroportés, notamment le virus respiratoire syncytial et la grippe. Il s'allume lorsqu'un virus est détecté, alertant ses opérateurs pour augmenter le débit d'air dans la pièce. 

«Si vous êtes dans une salle avec 100 personnes, vous ne voulez pas savoir cinq jours plus tard si vous pourriez être malade ou non. L'idée avec cet appareil est que vous pouvez savoir essentiellement en temps réel, soit toutes les 5 minutes, s'il y a un virus vivant», a déclaré le co-auteur principal John Cirrito.