vendredi 4 août 2023

IAFP 2023 : Comment le travail sur les causes profondes peut aider à prévenir de futurs incidents de sécurité des aliments

«IAFP 2023 : Comment le travail sur les causes profondes peut aider à prévenir de futurs incidents de sécurité des aliments», source article de Joe Whitworth paru le 3 août 2023 dans Food Safety News.

Selon les récentes présentations du nouveau président de l'International Association for Food Protection (IAFP), l'examen des causes profondes des incidents peut aider à prévenir les problèmes futurs.

Tim Jackson a pris le rôle de président à la fin de la conférence de l’IAFP 2023 à Toronto, Canada, à la suite de Michelle Danyluk. Jackson est également conseiller scientifique pour la sécurité des aliments auprès du Center for Food Safety and Applied Nutrition (CFSAN) de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis.

Dans l'une des nombreuses discussions, Jackson a dit que la FDA séparait l'analyse des causes profondes (RCA pour root cause analysis) et l'investigation sur les causes profondes, cette dernière aidant à informer la première pour découvrir la cause du problème.

Complexités et contrôles potentiels

Une investigation sur les causes profondes se déroule principalement pendant une épidémie pour enquêter sur les défaillances potentielles et implique des informations sur la traçabilité, des inspections d'entreprise, des enregistrements et des données de vérification. Une RCA examine les informations générées lors de la réponse et essaie de comprendre comment un événement s'est produit.

La première présentation s'est concentrée sur la RCA pour identifier les causes des épidémies virales et parasitaires. Aux États-Unis, plusieurs épidémies d'hépatite A ont été liées à des baies fraîches et congelées ces dernières années, alors que norovirus est un autre problème. En outre, Cyclospora cayetanensis a été associé à des produits réfrigérés prêts à consommer et à d'autres types de produits réfrigérés aux États-Unis et au Canada, mais Cryptosporidium, Giardia et Toxoplasma gondii sont d'autres préoccupations.

Les défis comprennent les investigations menées après la fin d'une éclosion ou d'un problème, les essais analytiques sont statistiquement limités et souvent peu concluants, les produits frais ont une courte durée de conservation et peuvent ne pas être disponibles pour analyse ; dans les produits multi-composants ou assemblés, la chaîne d'approvisionnement est complexe ; des outils limités pour l'analyse de certains agents et l’évaluation insuffisante des causes sous-jacentes.

Les mesures de maîtrise au stade de la culture comprennent l'état et le traitement de l'eau d'irrigation et la proximité de la production animale. Pendant la récolte, la conception hygiénique de l'équipement et des outils et la propreté des salariés sont importantes. Aux étapes de refroidissement et de conditionnement ou de stockage et de distribution, la lutte contre les nuisibles doit être envisagée.

Jackson a parlé du «modèle du fromage suisse» avec l'idée d'une variété de défenses alignées les unes derrière les autres pour éviter que des problèmes ne surviennent et si un problème dépasse une défense, il pourrait être bloqué par la suivante. Il a déclaré que les essais sur les produits sont statistiquement limités et que les indicateurs d'hygiène tels que E. coli dans les analyses d'eau ne correspondent pas nécessairement à la présence d'agents pathogènes.

Habituellement, il n'y a pas de coupable sur retrouvé. Dans ce cas, vous devez identifier toutes les causes profondes potentielles et mettre en œuvre des actions correctives ou préventives autour de ces systèmes qui sont nécessaires pour maîtriser le danger. Dans de nombreux cas, une vérification continue peut être nécessaire. Les investigations sur les causes profondes et la RCA nécessitent des ressources entre les parties prenantes et les disciplines», a-t-il déclaré.

Étapes post-épidémie

Les éclosions et les rappels sont des indications visibles de défaillances du système de sécurité des aliments. Moins visibles sont les quasi-accidents découverts par la vérification des processus, des matières, des environnements de culture et de de fabrication par le biais de mesures, d'inspections et de programmes d'échantillonnage.

Dans une deuxième présentation, Jackson a dit que davantage d'épidémies étaient observées parce que les progrès du séquençage du génome entier et d'autres technologies aidaient à relier les cas au bruit de fond.

«Dans certains cas, nous voyons des épidémies encore et encore qui se produisent chaque année, parfois il y en a une comme un évènement imprévisible, qui se produit à l'improviste, mais nous voulons nous assurer que nous ne réagissons pas seulement aux épidémies, mais que nous repensons à ce que nous avons appris et aidons à éviter que cela ne se reproduise», a-t-il dit.

«Un exemple est les champignons enoki, nous avons eu des problèmes récurrents de Listeria monocytogenes en provenance de certaines régions d'Asie. Nous ne savons pas exactement quelle défaillance dans la fabrication a causé le problème. Une stratégie de prévention a été élaborée qui porte sur la communication et l'engagement des intervenants. Nous traduisons la règle de sécurité sanitaire des produits en coréen. Au cours de la sensibilisation pour comprendre les différences de consommation de champignons enoki, nous avons découvert qu'en Asie, ils sont bouillis, aux États-Unis, nous ne pensons pas que nous devons faire cuire les champignons. Nous avons une alerte à l'importation de champignons en provenance de certains pays et menons des recherches pour comprendre les risques et les contrôles.»

«Le deuxième exemple est Cronobacter sakazakii dans les préparations en poudre pour nourrissons. Nous avons constaté des problèmes récurrents lors des évaluations de ces fabricants. Nous avons rencontré des intervenants pour leur parler de ces défis. Nous avons émis une lettre de recommandation basée sur ce que nous avons vu lors de nos inspections, mais il y a d'autres travaux pour établir une équipe d'aliments médicaux, développer un outil pour l'inspection et la conformité basées sur les données, mettre à jour le guide de la politique de conformité des préparations pour nourrissons, mener une formation pour les personnels chargés de la réglementation à la FDA pour cibler les préoccupations et il y a des actions à long terme autour de l'élaboration de réglementations et des orientations.»

jeudi 3 août 2023

Arentine : Le fast-food Honky Donky provoque un scandale avec ses plats portant des noms plus que douteux

Italie : Du fromage en lien avec un cas de syndrome hémolytique et urémique

«Italie : Du fromage en lien avec un cas de syndrome hémolytique et urémique», source article de Food safety News du 3 août 2023, complété par mes soins.

Les autorités italiennes ont émis un avertissement après qu'une jeune fille a développé une maladie grave après avoir souffert d'une infection à E. coli.

Le ministère de la Santé (Ministero della Salute) a publié le 27 juillet 2023 un avis aux consommateurs suite à un cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) qui a touché une enfant dans le Trentin. Le SHU est une complication grave associée aux infections à E. coli qui provoque une insuffisance rénale.

A noter cependant qu’aucun avis de rappel n’a été fait par les autorités sanitaires italiennes. La France, l’Allemagne et le Luxembourg ont émis des rappels de précaution, car le produit n’est pas distribué, mais uniquement acheté par des touristes visitant la ferme.

Les autorités sanitaires locales ont pris des mesures pour essayer de vérifier la source de l'infection. Ils ont identifié un lien probable avec la consommation de fromage produit dans un malga, qui est une cabane alpine, à Coredo. Fin juillet, des responsables locaux ont déclaré que la jeune fille avait été hospitalisée.

Une notification au système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) de l’UE par l’Italie le 27 juillet 2023 montre que des E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O26 ont été détectés dans le fromage.

Pour protéger la santé publique, il a été conseillé à toute personne ayant acheté des produits laitiers sur le site mis en cause, avant le 14 juillet, de ne pas en consommer. Les responsables ont également ajouté que les produits à base de lait cru ne devraient pas être donnés aux enfants de moins de 5 ans ou aux personnes âgées.

Vue d'ensemble

Entre juillet 2022 et juin 2023, 73 cas de SHU ont été enregistrés dans 16 régions d'Italie, dont 70 chez des personnes de moins de 15 ans.

Quatre personnes sont tombées malades au retour d'un voyage à l'étranger. La majorité des infections domestiques ont été enregistrées en Campanie et en Émilie-Romagne.

Au premier semestre 2023, le nombre de cas signalés au registre italien des SHU a été inférieur aux attentes. La baisse a été particulièrement marquée en avril et en mai, où un seul cas a été signalé. Cependant, en juillet et août 2022, les cas étaient plus élevés que les attentes saisonnières.

Le registre italien du syndrome hémolytique et urémique est géré par la Société italienne de néphrologie pédiatrique et l'Institut national de la santé (ISS).

Dans 56 cas positifs pour E. coli, il a été possible d'obtenir des informations sur le sérogroupe. Les cinq principaux sérogroupes de E. coli producteurs de shigatoxines, O26, O157, O111, O145 et O103, ont dominé avec 51 cas. E. coli O26 était derrière avec 27 cas tandis que E. coli O157 était le deuxième plus courant.

De janvier à décembre 2022, 91 cas ont été enregistrés. Il s'agit du niveau le plus observé en une seule année depuis le début de la surveillance en 1988.

Une découverte dans un sachet de flocons de céréales en Inde

«Récemment, j'ai acheté Muesli de Kellogg’s au magasin neral de provision à Ahmedabad (Inde). Lorsque je l'ai ouvert, j'ai trouvé de nombreux insectes. Je veux savoir comment ce type de problème s'est produit dans une marque réputée comme Kellogg’s.»

C’est une bonne question, mais aura-t-il la réponse ?

La caféine : à quel point est-elle dangereuse ? Une explication du BfR

Petit guide de la conservation des aliments et des règles d’hygiène, selon Santé publique France

Commentaire
La question est pourquoi avoir choisi comme titre «un petit guide» alors qu’il me paraît assez complet ... 

Nouveau numéro de Vigil'Anses de juillet 2023

Personnellement, je recomande la lecture de l’article de Chloé Greillet, Gaëlle Creusat et Patrick Nisse sur «Des désinfectants mal utilisés responsables de brûlures cutanées chez de jeunes enfants».

L’Anses a analysé de 2017 à 2022 les accidents en lien avec l’utilisation de produits désinfectants biocides chez des jeunes enfants en collectivité suite à plusieurs signalements d’atteintes cutanées sévères. Ces accidents en augmentation durant la pandémie de Covid-19 ont majoritairement eu lieu dans les écoles maternelles lors de la désinfection de toilettes. Lesmodalités d’utilisation variables pour un même produit pouvaient être source d’erreur et l’étiquetage était parfois défaillant. Les conditions d’emploi prévues n’étaient pas toujours respectées. L’Anses émet des recommandations afin de réduire le risque d’accidents liés à l’utilisation de produits biocides désinfectants en collectivités.

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de juillet 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro de juillet 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie

Les biofilms de Pseudomonas constituent une menace pour la sécurité des aliments : selon une étude, ces biofilms peuvent favoriser la survie de cellules de Listeria monocytogenes même après désinfection. Le danger constitué par les Pseudomonas pour la sécurité des aliments est souvent négligé, parce que ces germes sont associés à la détérioration des aliments plutôt qu’aux maladies d’origine alimentaire. Or, les résultats d’une étude suggèrent que ces bactéries peuvent constituer une menace directe pour la sécurité des aliments dans l’environnement de transformation. FoodSafetyMag, 4 pages. (26.06.2023). Publication originale : Microorganisms.

Le lait maternel - une voie potentielle de transmission du virus de l’encéphalite à tiques (TBEV) : si les piqûres de tiques constituent le principal mode de transmission du TBEV, de nouvelles données suggèrent que le lait maternel pourrait transmettre le virus d’une mère infectée à son nourrisson. Un article de revue publié récemment donne un aperçu des connaissances actuelles sur la transmission du virus par le lait maternel. Cureus, 6 pages. (09.07.2023).

Trouver le juste milieu entre la durabilité et l’hygiène : diverses actions peuvent contribuer à rendre les procédures d’assainissement plus durables. Dans cet article, les auteurs examinent l’efficacité, les difficultés de mise en œuvre et les conséquences pour le produit final d’un certain nombre de ces actions. En substance, les résultats et les principes de ces actions sont universellement applicables à l’ensemble de l’industrie alimentaire. FoodSafetyMag, 8 pages. (12.06.2023).

Rôles des bactéries dans l’initiation, la promotion et la progression des cancers : seuls quelques microorganismes ont été identifiés comme étant directement à l’origine du développement d’une tumeur ou comme étant capable de déjouer la surveillance du système immunitaire et de créer un milieu favorable à la tumeur. Les rôles des bactéries dans les tumeurs malignes et les cancers du tractus gastro-intestinal ont été décrits dans une revue qui présente l’évolution de la compréhension de ces mécanismes. Nat. Rev. Cancer, 10 pages. (03.07.2023).

Le choléra revient-il en Sardaigne ? Un cas de choléra est survenu en Sardaigne. La maladie avait disparu de l’île depuis 50 ans. Le service d’hygiène publique a signalé un cas chez un retraité de 71 ans. Le vecteur possible de l’infection est probablement la consommation de fruits de mer. L’ECDC considère qu’il s’agit d’un cas sporadique de la maladie provoqué par des vibrions non cholériques. Donna, 2 pages. (11.07.2023). Informations complémentaires : Italy 24 News.

Chimie

Farine de tara «tara flour» - un nouvel ingrédient et ses conséquences : un PDG s’exprime pour la première fois sur la farine de tara qui a rendu malades des centaines de personnes aux États-Unis. Ces évènements ont donné lieu à des poursuites judiciaires et révélé de graves problèmes de sécurité alimentaire aux États-Unis. Bien que la farine de tara soit presque certainement la cause principale, la raison pour laquelle cet ingrédient provoque ces symptômes n’est pas claire. La revue Chemical Research in Toxicology suggère que la farine de tara contient des niveaux élevés d’acides aminés non protéiques connus sous le nom de baikiain, qui peuvent avoir des effets néfastes, en particulier chez les personnes ayant un patrimoine génétique spécifique. FC, 12 pages. (22.06.2023). Publication originale : Chem. Res. Toxicol.

Des ingrédients protéiques d’origine végétale contaminés par de l’acrylamide : une étude récente menée par des chercheurs de l’Université de Bari Aldo Moro (Italie) a soulevé de l’inquiétude en raison de la présence d’acrylamide dans des ingrédients protéiques d’origine végétale disponibles dans le commerce. L’étude a révélé une variabilité significative de la teneur en acrylamide dans ces ingrédients produits par différentes technologies de transformation. Affidia, 2 pages. (23.06.2023). Publication originale : Foods.

Récipients à aliments à emporter en pulpe de canne à sucre et microparticules : une étude a porté sur des simulateurs d’aliments aqueux, acides et gras, afin d’analyser la migration des microparticules provenant du récipient à aliments à emporter en pulpe de canne à sucre. Les résultats ont montré que les aliments acides provoquaient la dégradation des fibres de canne à sucre et constituaient les aliments qui libéraient le plus grand nombre de microparticules. Foods, 10 pages. (27.06.2023).

Des niveaux élevés de PFAS dans les populations du Groenland : l’étude a montré que, bien qu’ils vivent loin des sources de contamination par les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS), 92 % des habitants d’Ittoqqortoormiit ont dans leur organisme une quantité de PFAS bien supérieure à celle recommandée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) pour éviter les dommages au système immunitaire. EurekAlert!, 5 pages. (12.07.2023). Publication originale : Lancet Planetary Health.

Un nouveau rapport révèle que la plupart des échantillons de chou frisé aux États-Unis contiennent des PFAS : les tests ont porté sur des choux frisés conventionnels et biologiques achetés dans des épiceries à travers le pays, et ont été réalisés après que des analyses de la FDA menées entre 2019 et 2021 ont conclu à l’absence de contamination par les PFAS. Sept des huit échantillons de choux frisés américains récemment analysés contenaient des niveaux élevés de ces composés toxiques. The Guardian, 5 pages. (30.06.2023). Publication originale : ANH.

Suisse - un échantillon d’eau du robinet sur deux est contaminé par des PFAS : une étude menée dans toutes les régions de Suisse montre que près d’un échantillon d’eau potable sur deux contient des PFAS. Le magazine de consommateurs suisse-allemand « K-Tipp » a analysé près de 1000 échantillons d’eau potable provenant de toutes les régions de Suisse. Sur les 872 échantillons analysés, 400 étaient contaminés. 20Min, 2 pages. (21.06.2023). Publication originale : K-Tipp.

La moitié de l’eau du robinet aux États-Unis est contaminée par des PFAS : une étude nationale menée par l’Institut des études géologiques (USGS) a révélé que près de la moitié de l’eau du robinet aux États-Unis est contaminée par des PFAS, également connues sous le nom de produits chimiques éternels. L’exposition alimentaire aux PFAS est une question de plus en plus préoccupante en raison du nombre croissant de preuves concernant la nocivité de ces substances chimiques pour la santé humaine. FoodSafetyMag, 3 pages. (11.07.2023). Publication originale : Environ Int.

La FDA fait le point sur les travaux de réévaluation de la sécurité chimique : suite à l’annonce d’un nouveau cadre pour la réévaluation systématique des produits chimiques utilisés dans l’alimentation après leur mise sur le marché, la FDA a publié un inventaire public de certains ingrédients et additifs alimentaires dont l’utilisation dans les aliments est jugée dangereuse, parce qu’ils ne sont pas autorisés, ainsi que des listes de certains produits chimiques qui font actuellement l’objet d’un examen de la part de l’agence. FoodSafetyMag, 4 pages. (12.07.2023). Publication originale : FDA.

Nutrition

Différencier les avantages et les risques des différents types de viande : Un numéro spécial de «Foods» illustre trois grands domaines liés à la viande : la viande et la santé humaine, les effets du régime alimentaire des animaux sur les caractéristiques nutritionnelles de la viande et l’attitude des consommateurs à l’égard de l’achat et de la consommation de viande d’origine cellulaire. Les deux premiers domaines sont liés, tandis que le troisième soulève d’importantes préoccupations des consommateurs concernant les nouvelles technologies alternatives de production de viande. Foods, 4 pages. (14.06.2023).

Quand les étiquettes « faible teneur en matières grasses » font plus de mal que de bien : selon une étude réalisée en Allemagne, lorsque les fabricants annoncent que leurs produits sont «allégés en matières grasses», de nombreux consommateurs supposent qu’ils contiennent également moins de sucre, même si la teneur réelle en sucre de nombreux produits allégés diffère peu de celle d’autres produits. Food Navigator, 2 pages. (28.06.2023). Publication originale : Food Qual. Prefer.

Allergies

L’agriculture moléculaire suscite de nouvelles préoccupations en matière de gestion des allergènes : la FDA des États-Unis a publié une lettre ouverte pour avertir les jeunes entreprises du secteur émergent de l’agriculture moléculaire que l’expression de protéines animales telles que les œufs et les protéines laitières dans des cultures génétiquement modifiées telles que le soja nécessitera une gestion stricte des allergènes. Allergen Bureau, 2 pages. (26.06.2023). Publication originale : FDA.

Aliments et compléments alimentaires contenant du soja : de plus en plus de personnes adoptent un régime alimentaire à base de plantes. Celui-ci repose en partie sur des substituts de viande ou de lait à base de soja. Pour le Bundesinstitut für Risikobewertung (BfR) allemand, ce régime alimentaire présente des risques pour la santé pour certains groupes de population en raison de sa teneur en isoflavones et autres substances semblables à des hormones, ainsi que de son potentiel allergénique. BfR, 10 pages. (28.06.2023).

mercredi 2 août 2023

A propos des contrôles renforcés en juillet dans le Pas-de-Calais

La DDPP renforce les contrôles durant la période estivale.

Pour ce faire, des actions de contrôles et de préventions renforcés sont mises en œuvre par les services de l'État, sous l'autorité de Jacques Billant, préfet du Pas-de-Calais. 
Les contrôles portent cette année sur les priorités suivantes :

- l’hébergement touristique (hôtels, campings, gîtes, chambres d’hôtes, l’hébergement atypiques…) ;
- les activités et produits liés au bien-être et aux loisirs (locations de vélos, canoë-kayak, parcs de loisirs, parcs d’accrobranches, …) ;
- les marchés de plein air, les commerces saisonniers ;
- la sécurité alimentaire dans les établissements de restauration ;
- l’offre en ligne des activités collaboratives entre particuliers par l’intermédiaire des sites internet ;
- la protection animale (garderies d’animaux de compagnie, refuges, pensions, centres équestres)

Quelques chiffres :

Au 31 juillet 2023, 178 interventions ont eu lieu dans le cadre de cette opération. Elles ont conduit à 58 avertissements, 5 mesures de police administrative, 6 procédures contentieuses et à 1 arrêté de fermeture administrative d’une aire de jeux.

Commentaire

En Seine-Saint-Denis, il y a eu en juillet 179 entreprises contrôlées que dans le domaine sanitaire, ici 178 interventions dans de nombreux secteurs, ce qui n’est pas la même chose ; très peu de détail sur les actions mises en œuvre. Comme disait la maire de Lille, quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup ...

Dix personnes intoxiquées par des champignons dans la Marne

Dans un article
du 8 septembre 2022, «La saison des champignons a commencé, soyez vigilants !», l’Anses nous rappelait les bonnes pratiques pour éviter les intoxications.

Alors qu’on déplore chaque année en France environ un millier d’intoxications et des décès dus à la consommation de champignons sauvages, l’Anses, les Centres antipoison et la Direction Générale de la Santé rappellent qu’il faut :


- Ramasser uniquement les champignons que vous connaissez parfaitement : certains champignons hautement toxiques ressemblent beaucoup aux espèces comestibles.
- Au moindre doute sur l’identification d’un des champignons récoltés, ne pas consommer la récolte avant de l’avoir faite contrôler par un spécialiste en la matière : pharmacien ou association de mycologie.
- Ne jamais donner à manger les champignons que vous avez cueillis à de jeunes enfants.
- Ne pas consommer de champignons identifiés au moyen d’une application de reconnaissance de champignons sur smartphone, en raison du risque élevé d’erreur.

France info relaie le 2 août cette information, «Dix personnes intoxiquées par des champignons dans la Marne».

Les pompiers sont intervenus mardi 1ᵉʳ août 2023 vers 23h à Vernancourt, dans l'est du département de la Marne, pour venir au secours de dix personnes qui avaient consommé des champignons et qui étaient victimes d'une intoxication alimentaire collective.

On ne connaît pas pour l'instant le type précis de champignons concerné. Mais l'intoxication a été suffisamment sérieuse pour que ces personnes, considérées comme étant en urgence relative, soient transportées à l'hôpital. Elles ont été réparties dans plusieurs centres hospitaliers : celui de Bar-le-Duc (Meuse), Saint-Dizier (Haute-Marne) et Châlons-en-Champagne (Marne).

L'intervention a mobilisé 11 véhicules de pompiers et un du Service mobile d'urgence et de réanimation (SMUR). Les centres de secours de Vitry, Vanault, Sermaize, Châlons, La Chaussée, Bar-le-Duc, Saint-Dizier et Revigny-sur-Ornain ont été mobilisés sur cette intervention.

Sur toute l'année 2021, 1 340 intoxications accidentelles par des champignons ont été enregistrées par les centres antipoison, comme l'indique l'Anses dans un rapport publié en juillet 2022. Sur ces 1 340 intoxications, seules 41 ont été qualifiées de cas graves. Quatre décès ont été enregistrés. Le pic d'intoxication intervient habituellement au mois d'octobre, souvent propice aux cueillettes.

Complément

Le numéro de Vigil'Anses de juillet 2023 propose un article de Chloé Greillet, «L'année 2022 marquée par un grand nombre d'intoxications par des champignons».

Mise à jour du 7 août 2023

On lira l’article de Joe Whitworth paru le 7 août 2023 dans Food Safety News, «La France enregistre une augmentation des intoxications aux champignons en 2022».
Près de 2 000 intoxications liées aux champignons sauvages ont été recensées en France en 2022.

Mise à jour du 31 août 2023