mardi 4 janvier 2022

Un rapport écossais souligne l'impact de la COVID-19 sur le secteur alimentaire

«Un rapport écossais souligne l'impact de la COVID-19 sur le secteur alimentaire», source article paru sur Food safety News le 4 janvier 2022.

Selon un rapport annuel de la Food Standards Scotland (FSS), la pandémie de la COVID-19 a eu un impact significatif sur de nombreux domaines, y compris moins d'échantillons prélevés et une baisse de la plupart des pathogènes d'origine alimentaire.

Le rapport de l'agence pour l'exercice clos le 31 mars 2021 mentionne l'échantillonnage, les niveaux de cinq pathogènes d'origine alimentaire, l'application de la loi et la fraude alimentaire.

L'année a été décrite par Ross Finnie, président de la FSS, et Geoff Ogle, directeur général, comme la «tempête parfaite» avec la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne et la pandémie en cours.

Les restrictions de confinement du coronavirus ont entraîné une forte baisse des échantillons soumis aux laboratoires avec 150 échantillons par mois contre 600 par mois avant la COVID. Cela a eu un impact sur les laboratoires dont le travail privé était leur principal revenu et un laboratoire d'analyse public envisageait de se retirer des analyses d'échantillons des contrôle officiels.

En 2020-2021, le nombre d'échantillons prélevés a fortement diminué de 72% par rapport à l'année précédente. Sur 853 échantillons microbiens, 90 étaient insatisfaisants, tandis que 105 des 763 échantillons chimiques présentaient des non-conformités et six des 156 n'étaient pas conformes en raison d'une substitution.

Dans l'ensemble, 12,1% des 1 616 échantillons testés par les autorités locales pour la sécurité des aliments étaient non satisfaisants, contre 14,3% des 6 267 échantillons en 2019-2020.

La plupart des pathogènes ont diminué mais Listeria a augmenté
Les données de Public Health Scotland montrent que les cas signalés à Campylobacter étaient de 5 254 en 2020-2021, contre 6 145 en 2019-20. Salmonella est passé de 737 à 317 cas et E. coli O157 de 141 à 110 cas. Il n'y a eu que 46 cas à norovirus signalés, contre 764 cas en 2019-2020. Cependant, les infections à Listeria sont passées de six à 18.

La baisse globale peut refléter une sous-déclaration en raison des restrictions imposées aux rendez-vous chez le médecin généraliste et des personnes ne cherchant pas de traitement pour des cas bénins de vomissements et de diarrhée pendant la pandémie. Cependant, il peut y avoir une véritable réduction des maladies en raison des restrictions sur les voyages à l'étranger, les restaurants et les interactions sociales, et les améliorations de l'hygiène des mains, selon le rapport.

Le Scottish Salmonella Reference Laboratory procède au séquençage d'environ 500 échantillons d'isolats vétérinaires et alimentaires et les travaux devraient être terminés à l'été 2022. Les résultats de l'étude seront utilisés pour étayer l'évaluation des risques.

En 2020-2021, sur 2 056 analyses effectués sur des sites côtiers, 161 échantillons ont dépassé les niveaux autorisés pour les toxines lipophiles. L'un des 963 échantillons était au-dessus de la limite maximale pour les toxines amnésiantes des coquillages (ASP ou amnesic shellfish poisoning). Onze des 1 276 échantillons ont dépassé les niveaux supérieurs pour les toxines paralysantes des coquillages (PSP pour paralytic shellfish poisoning).

Le Brexit a eu un impact considérable sur le secteur alimentaire et sur l'exportation de marchandises vers l'Europe et ailleurs. Le processus de certification sanitaire des exportations a posé des problèmes, mais il s'est désormais amélioré, ont déclaré des responsables.

Incidents et exécution
Les incidents en Écosse traités par la FSS qui étaient liés à la sécurité microbiologique des aliments, aux biotoxines et aux allergènes, étaient de 33 sur 94, contre 87 sur 98 en 2019-2020. Sur les 94 incidents, 17 ont été conduits par la Food Standards Agency mais impliquaient une contribution écossaise.

En avril 2020, toutes les inspections non urgentes telles que les inspections de routine inopinées dans les usines de découpe autonomes et les audits ont été arrêtées en raison de la pandémie.

Les avis d'exécution officiels délivrés aux établissements agréés par la FSS sont passés de 37 à 15 en 2019-2020. Au total, 91 avertissements écrits ont été émis aux entreprises de viande, contre 107 en 2019-2020.

Trois des 94 incidents liés à la fraude alimentaire contre deux sur 52 en 2019-2020. Au total, 201 des 1 772 échantillons testés par les autorités locales pour l'authenticité des aliments ont été enregistrés comme non satisfaisants, contre 895 des 6 267 échantillons en 2019-2020.

La FSS a également récemment publié des conseils sur l'utilisation de méthodes alternatives pour la désinfection des outils. Il est destiné aux abattoirs, aux établissements agréés de manipulation du gibier et aux ateliers de découpe.

Il est de la responsabilité des entreprises alimentaires de fournir des informations sur la méthode, les outils qui seront désinfectés, les données de validation, les contrôles de vérification après la mise en œuvre et les procédures opératoires standardisées pour l'utilisation d'une méthode alternative équivalente à l'utilisation de l'eau au-dessus de 82°C.

Enfin, un guide révisé du gibier sauvage contient des orientations pour le secteur du gibier sauvage écossais, ainsi que pour les agents chargés du contrôle, sur les exigences légales en matière d'hygiène alimentaire qui s'appliquent à la chasse, à la transformation et à la fourniture de gibier sauvage dans la chaîne alimentaire.

Aux lecteurs du blog
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lundi 3 janvier 2022

Évaluation des produits de nettoyage en place sur l'enlèvement des biofilms thermophiles de l'industrie laitière

Après trois articles sur les biofilms, 1, 2 et 3., en voici un nouvel qui s'intitule «Évaluation des produits de nettoyage en place sur l'enlèvement des biofilms thermophiles formés dans des conditions partiellement simulées associées à l'industrie laitière», source article paru dans Food Protection Trends.

Résumé
Dans cette étude, divers produits de nettoyage en place contre des biofilms thermophiles ont été évalués. Les contaminants laitiers tels que Geobacillus thermodenitrificans, Geobacillus thermoglucosidans, Anoxybacillus flavithermus et Anoxybacillus kamchatkensis subsp. Asaccharedens ont été prélevés dans des conditions simulées (lait entier, conditions statiques et dynamiques). Des stratégies d'enlèvement du biofilm ont été menées et des produits agissant sur des protéines telles que l'acide trichloracétique (TCA) et le dodécyl sulfate de sodium (SDS) se sont avérés les plus efficaces sur les biofilms thermophiles. Il a été constaté que les souches thermophiles, en particulier dans des conditions dynamiques, peuvent former des biofilms intenses à un stade précoce (<5 h) et que ces biofilms ne peuvent pas être éliminés par les procédures de nettoyage-désinfection de routine précédemment recommandées. Dans la présente étude, le traitement en tandem (SDS après TCA) avec des produits chimiques tels que le TCA et le SDS pendant 30 min a donné des résultats clairs dans l'élimination des biofilms thermophiles. De plus, des enzymes telles que la trypsine et la protéase étaient très efficaces pour éliminer les biofilms thermophiles. Il a également été constaté que les matériaux de surface utilisés dans l'industrie laitière, tels que l'acier inoxydable, le polypropylène, le chlorure de polyvinyle et le polycarbonate, ne sont pas critiques pour l'enlèvement des biofilms thermophiles. Des biofilms thermophiles prélevés sur des surfaces dans des conditions simulées (lait entier, température, régime stationnaire et conditions dynamiques) ont également été évalués à l'aide d'une analyse par microscopie laser confocale après traitement par un nettoyage-désinfection.

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.

Formation de biofilms composés de plusieurs espèces et leur résistance aux désinfectants dans les environnements de transformation alimentaire

Processus hypothétique de formation d’un biofilm composé de plusieurs espèces: (1) attachement réversible, les cellules planctoniques s'attachent de manière non spécifique à la surface et s'agrègent de manière lâche, qui peuvent se dissocier et redevenir des cellules planctoniques. (2) attachement irréversible, les cellules microbiennes s'attachent de manière irréversible à la surface, les cellules commencent à sécréter des substances polyméiques extra cellulaires (EPS) et des molécules de type qorum sensing (QS), et la population agrégée continue de croître. (3) la formation de microcolonies, les cellules microbiennes interagissent pour former des microcolonies, et les cellules de plusieurs espèces et des mêmes espèces communiquent via les facteurs QS et EPS. (4) maturation du biofilm, les microcolonies continuent de croître et forment des structures de biofilm matures; (5) dispersion ou séparation: (a) les cellules microbiennes diffusent activement et retournent à un état planctonique; (b) les modifications des conditions environnementales, telles que les mesures de nettoyage et de désinfection, détachent passivement les agrégats de biofilm des biofilms matures. La disposition spatiale des micro-organismes dans les biofilms composés de plusieurs espèces dans cette figure est basée sur un modèle mixte.  

Le blog vous propse en cette nouvelle année un troisième article sur le sujet du biofilm. Voir les précédents articles ici et ici. Un quatrième article vous sera proposé prochaînement.
Voici donc «Formation de biofilms composés de plusieurs espèces et leur résistance aux désinfectants dans les environnements de transformation alimentaire: une revue», source article paru dans Journal of Food Protection. L’article est disponible en intégralité.

Résumé
Dans les environnements de transformation alimentaire, divers micro-organismes peuvent adhérer et s'agréger à la surface d’équipements, entraînant la formation de biofilms composés de plusieurs espèces. Des interactions complexes entre les micro-organismes peuvent affecter la formation de biofilms composés de plusieurs espèces et la résistance aux désinfectants, qui sont des problèmes de sécurité sanitaire et de qualité des aliments. Cet article passe en revue les diverses interactions entre les micro-organismes dans les biofilms composés de plusieurs espèces, y compris les interactions compétitives, coopératives et neutres. Ensuite, les mécanismes préliminaires sous-jacents à la formation de biofilms composés de plusieurs espèces sont discutés en relation avec des facteurs, tels que les molécules signal de type quorum sensing, les substances polymères extracellulaires et les gènes régulés par le biofilm. Enfin, les mécanismes de résistance des micro-organismes contaminants courants aux désinfectants dans les environnements de transformation alimentaire sont également résumés. Cette revue devrait faciliter une meilleure compréhension des interactions inter espèces et fournir des implications pour la maîtrise des biofilms composés de plusieurs espèces dans la transformation alimentaire.

Faits saillants
- L'interaction composés de plusieurs espèces dans des biofilms est souvent coopérative, compétitive ou neutre.
- Les molécules du quorum sensing, les substances polymériques extracellulaires (EPS) et les gènes régulés par le biofilm affectent la formation de biofilm composé de plusieurs espèces.
- La résistance aux désinfectants des biofilms composés de plusieurs espèces dépend de substances polymériques extracellulaires et de l'âge du biofilm.
- Les études sur les biofilms composés de plusieurs espèces sont moins ciblées sur la diversité élevée des biofilms.

Conclusions et perspectives d'avenir
Les interactions entre les micro-organismes se produisent fréquemment et peuvent éventuellement conduire à la formation de biofilms composés de plusieurs espèces denses, complexes et hautement structurés au cours de la transformation alimentaire. Les interactions coopératives, compétitives ou neutres entre les pathogènes d'origine alimentaire (tels que Salmonella, L. monocytogenes, S. aureus et E. coli) et d'autres micro-organismes dans les biofilms peuvent augmenter la pathogénicité. Comprendre les mécanismes préliminaires de la formation de biofilms composés de plusieurs espèces peut fournir des orientations pour bloquer et éliminer la formation de certains biofilms indésirables. L'utilisation du rôle antagoniste d'autres espèces microbiennes peut contribuer au développement de méthodes de maîtrise des bactéries pathogènes dans les environnements de transformation alimentaire. Cependant, la résistance accrue aux désinfectants de la plupart des biofilms composés de plusieurs espèces reste un grand défi dans l'industrie alimentaire. Dans cet article, les mécanismes préliminaires de la résistance des biofilms composés de plusieurs espèces aux désinfectants ont été discutés, tels que le type de souche, les substances extra polymériques, l'âge du biofilm et l'état nutritionnel. Une exploration plus approfondie de ces facteurs peut aider à développer de nouveaux désinfectants plus efficaces. De plus, la combinaison de désinfectants avec d'autres méthodes (telles que des enzymes, des bactériophages, des ultrasons et l'ozone) peut grandement améliorer l'efficacité de la maîtrise des biofilms composés de plusieurs espèces. À l'heure actuelle, le mécanisme sous-jacent à la formation de biofilms composés de plusieurs espèces n'est toujours pas entièrement compris. De nombreuses études en laboratoire sur les biofilms composés de plusieurs espèces se sont concentrées sur des biofilms ayant une diversité faible, tels que les biofilms composés de deux à quatre espèces. Avec l'augmentation des micro-organismes cohabitant, il y aura une augmentation significative du nombre de population, ce qui augmentera la complexité de la recherche. Bien que de telles études puissent être difficiles, c'est un bon moyen d'explorer les mécanismes de formation des biofilms et les mécanismes de résistance aux désinfectants des biofilms composés de plusieurs espèces avec plus de quatre espèces en utilisant des techniques de séquençage à haut débit, telles que la transcriptomique, la protéomique et métabolomique. Il existe déjà de nombreuses études qui ont utilisé la microscopie confocale à balayage laser et ont des rendus tridimensionnels de biofilms composés de plusieurs espèces. À l'avenir, le processus dynamique de formation des biofilms composés de plusieurs espèces pourra être exploré en combinant l'hybridation in situ par fluorescence et la microscopie confocale à balayage laser et enfin la visualisation tridimensionnelle du processus de formation des biofilms.
D'autres études sur ces questions aideront à trouver des moyens appropriés et efficaces de prévenir et de maîtriser la formation de biofilms composés de plusieurs espèces dans les environnements de transformation alimentaires.

Aux lecteurs du blog
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La sécurité des aliments en 2021 vue par le prisme du RASFF de l'UE. Quid de la France ?

Meilleurs voeux à tous les lecteurs du blog

Il paraît que l’Europe sera un enjeu imortant pour notre président durant ces six prochains moi. Permettez-mi un apparté pour vous dire que je n’en crois pas un mot. L’Europe ou plutôt la soit disant union européenne reste pour ma part une construction qui met notre pays, le plus souvent dans l’embarras, et les sujets ne manquent pas, énergie nucléaire pour les choix énergénique et agriculture versus le soit disant green deal, entre autres et comme le disait le néral de Gaulle en 1965, «il ne sufit pas de dire «Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant : «L’Europe, l’Europe, l’Europe», mais cela n’aboutit à rien et cela ne signifie rien… ».

Parlons un peu sécurité des aliments au sein de l’UE, si vous le voulez bien. Là aussi rien de bien mirobolant quoiqu’en disent certains …

La situation sur le front de l’oxyde d’éthylène varie, et les données de la DGCCRF au 17 décembre font état du chiffre astronomique 15 328 (produits (réferences et lots) depuis le 20 octobre. Et oui, il a fallu un mois entre la notification initiale au RASFF de l’UE, le 20 septembre 2020, et le déclenchement des rappels en France. On sait aussi que ce système de traitement à l’oxyde d’éthylène durait depuis plusieurs années. Mais, il ne faut pas en parler, car la Commission européenne a qualifié la contamination par l’oxyde d’éthylène d’incident

Pour le reste les notifications au RASFF de l’UE ont très sensiblement augmenté en 2021, mais attendons les chiffres du bilan 2021 du RASFF pour savoir la part des notifications d’alertes dans les notifications originelas. Ci-dessous, vous n’aurez que les données brutes, mais ça fait peur, car rien n’évolue dans le bon sens, vous avez dit l’Europe ?

Notifications au RASFF de l'UE liées aux produits contaminés par l’oxyde d’éthylène
Le pic des notifications semble derrière nous, mais des notifications continuent à être rapportées, après plus d’un an de notifications en septembre 2020. Mon petit doigt me dit que cela va redémarrer à partir de janvier 2022. Dans le détail, cela donne:

- 9 septembre 2020: 1 notification (notification initiale)
- octobre 2020: 68 notifications
- novembre 2020: 187 notifications
- décembre 2020: 156 notifications
- janvier 2021: 56 notifications
- février 2021: 57 notifications
- mars 2021: 33 notifications
- avril 2021: 24 notifications
- mai 2021: 13 notifications
- juin 2021: 16 notifications
- juillet 2021: 58 notifications
- août 2021: 65 notifications
- septembre 2021: 40 notifications
- octobre 2021: 30 notifications
- novembre 2021: 23 notifications
- décembre 2021: 2">6 notifications

Notifications des produits alimentaires au RASFF de l'UE
Les notifications au RASFF de l'UE en 2021 retrouvent le rythme d'avant la pandémie de 2020. Une seule exception, le mois novembre, où elles sont inférieures, tandis qu’en octobre et décembre, elles sont identiques; les notifications de 2021 sont donc très supérieures à l'année 2020. Dans le détail, cela donne:
- 326 notifications en janvier 2021 versus 301 en janvier 2020
- 319 notifications en février 2021 versus 269 en février 2020
- 394 notifications en mars 2021 versus 283 en mars 2020
- 302 notifications en avril 2021 versus 184 en avril 2020
- 387 notifications en mai 2021 versus 231 en mai 2020
- 429 notifications en juin 2021 versus 239 en juin 2020
- 409 notifications en juillet 2021 versus 283 en juillet 2020
- 381 notifications en août 2021 versus 259 en août 2020
- 381 notifications en septembre 2021 versus 335 en septembre 2020
- 403 notifications en octobre 2021 versus 405 en octobre 2020
- 426 notifications en novembre 2021 versus 536 en novembre 2020
- 495 notifications en décembre 2021 versus 498 en décembre 2020

En 2021, 4 676 notifications originales en 2021, dont 1 491 classée comme alerte.

En 2020, un total de 3 862 notifications originales ont été transmises via RASFF, dont 1430 ont été classées comme alerte. L'augmentation des alertes est donc significative pour la septième année consécutive.

Notifications des produits alimentaires d'origine France au RASFF de l'UE
Quelques données:

- 271 notifications pour les produits d’origine France en 2021 versus 241 notifications pour les produits d’origine France en 2020. Nous sommes en progrès. Mais attention, l'Allemagne fait encore mieux que nous cette année avec 293 notifications, ah le fameux couple franco-allemand ! La Pologne est hors concours avec 382 notifications. Très beau trio de tête !
Quelques notifications significative pour la France,
- 101 notifications pour la présence d’oxyde d’éthylène
- 29 notifications pour la présence de Listeria monocytogenes
- 21 notifications pour la présence de Salmonella
- 8 notifications pour la présence de norovirus, un progrès par rapport aux années précédentes …
- 6 notifications pour la présence de STEC

Heureusement, certains sont là pour nous dire la vérité vraie, La France possède l’un des meilleurs système de sécurité sanitaire des aliments ... un peu plus de modestie et surtout plus de communication et de transparence seraient bienvenues  ...

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France: Les rappels de décembre 2021 dans la continuité de l'année ! 2022 fera-t'elle encore mieux ?

Meilleurs voeux à tous les lecteurs du blog

Il existe une page Internet sur le site du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, qui s’intitule Alerte Alimentation. Chacun peut comprendre aisément son utilité. L'actualité de cette page m’inquiète, sans doute tout autant que vous, car elle n’a pas donné signe de vie depuis le 17 juillet 2021. Confiné, le préposé à l'actualisation de cette page ? Tout est possible. Les seuls sujets traités par cette page sont au nombre de cinq, dont deux fois sont sur la création de RappelConso, deux sur une épidémie de salmonellose liée à de la charcuterie, et une fois, pour une information sur la rage, et puis c'est tout !

Cela étant le consommateur français lambda ne saura pas qu’au mois de décembre 2021, il y a eu 31 notifications au RASFF de l’UE pour des produits d’origine France. Une notification par jour, on doit pouvoir s’améliorer en 2022, qui sait si cela est objectif ?

Le total des rappels de produits alimentaires dans l’hexagone depuis le 1er décembre 2021 s’élève désormais au minimum à 276, sans doute proche de 300.
- 46 produits ont été rappelés pour cause de présence de Listeria monocytogenes, soit 14% du total des produits alimentaires rappelés.
- La semaine écoulée, du 27 au 31 décembre 2021, avec 13 rappels se détaille ainsi,

Rappels du 27 décembre 2021, 1
Listeria monocytogenes: 1
Rappels du 28 décembre 2021, 3
pesticide interdit: 2
Salmonella: 1
Rappels du 29 décembre 2021, 2
pesticide interdit: 1
Salmonella: 1
Oubli par RappelConso du rappel de graines de lin brun bio pour cause de présence de salmonelles. Source Carrefour et Auchan.
Rappels du 30 décembre 2021, 3
Listeria monocytogenes: 2
Pesticides, myclobutanil et trifloxystrobine: 1
Rappels du 31 décembre 2021, 4
Listeria monocytogenes: 2
Salmonella: 1
corps étranger végétal: 1
J'avais lu un rappel effectif par RappelConso le 31 décembre de graines de lin brun bio pour cause de présence de salmonelles, au final celui-ci a été publié le 4 janvier 2022, c'est à n'y rien comprendre ...
La vente en vrac de graines de lin bio a été suspendue au Luxembourg le 31 décembre 2021 pour cause de présence de salmonelles.

Les pathogènes restent donc omni présents en cette fin d'année 2021, peut-être aurons-nous une améliration en 2022 ?

Une question posée est restée sans réponse, comment font nos pays voisins de l'Europe, leurs chiffres de rappels étonnament faibles sont-ils truqués ? Que se passe-t-il donc ? Comment font-ils ? Ce n'est pas un mystère, ils ne font pas comme nous ! La réponse est sans doute proche de ceci, la France est le bon élève de l'application des textes européens, non pas pour le meilleur, mais hélas pour le pire ...

Le blog reviendra ultérieurement plus en détails sur cette année 2021, année s’il en est de rappels de produits alimentaires ainsi que sur la sécurité des aliments en France.

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Evaluation du transfert cellulaire de biofilm de Salmonella des surfaces courantes en contact avec les aliments

Meilleurs voeux à tous les lecteurs du blog

Evaluation du transfert cellulaire de biofilm de Salmonella des surfaces courantes en contact avec les aliments dans les produits de viande bovine, source artilce paru dans Journal of Food Protection (2021).

Résumé
La contamination de la viande par Salmonella enterica est un grave problème de santé publique. Les études disponibles ont suggéré que la formation de biofilm dans les usines de transformation et les surfaces en contact contaminées pourraient contribuer à la contamination de la viande.

Étant donné que le transfert de bactéries des surfaces en contact avec les produits alimentaires par contact direct a été considéré comme la voie de transmission la plus courante pouvant entraîner une contamination, nous avons évalué l'effet de la capacité de formation de biofilm de Salmonella, des matériaux des surface en contact et des types de tissus des surface de viande bovine sur le transfert de biofilm de Salmonella. des surfaces dures aux produits de bœuf.

Des biofilms de Salmonella développés sur une surface en contact en acier inoxydable et en polychlorure de vinyle (PVC) ont été transférés consécutivement via des contacts directs de 30 secondes chacun sur des surfaces de muscle maigre ou de tissu adipeux de 15 morceaux de parure de viande bovine.

Nos résultats ont montré que les cellules du biofilm de Salmonella pouvaient être transférées efficacement plusieurs fois des surfaces en contact à la parure de viande bovne, car d'innombrables cellules de Salmonella pouvaient être détectées sur la plupart des échantillons de viande.

La capacité de formation de biofilm bactérien a eu l'impact le plus significatif (p<0,05) sur l'efficacité du transfert car les souches formant un biofilm fort ont non seulement transféré des quantités plus élevées de bactéries après chaque contact, mais ont également contaminé plus d'échantillons de viande avec des cellules de Salmonella dénombrables par rapport aux souches formant un biofilm faibles. Les matériaux des surfaces en contact pourraient affecter la capacité de transfért car les biofilms de Salmonella sur la surface en acier inoxydable semblaient se transférer plus efficacement que ceux sur les surfaces en PVC. A l'inverse, les deux types de surfaces de tissus de viande n'ont montré aucune différence significative (p> 0,05) sur l'efficacité de transfert de biofilm. De plus, les parures de viande bovine en contact avec le biofilm sans cellules de Salmonella dénombrables ont toutes montré une prévalence positive de Salmonella après enrichissement. Notre étude a démontré le potentiel élevé des biofilmw de Salmonella sur des surfaces courantes en contact avec la viande bovine pour provoquer une contamination croisée des produits dans les usines de transformation de la viande.

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Efficacité des peroxyacides organiques pour éliminer des biofilms préformés par des micro-organismes isolés d’usines de transformation laitière

Meilleurs voeux à tous les lecteurs du blog

Efficacité des peroxyacides organiques pour éliminer des biofilms préformés par des micro-organismes isolés d’usines de transformation laitière, source article paru dans Applied and Environmental Microbiology.  

Résumé
Le but de cette étude était d'évaluer la capacité de micro-organismes isolés de l'industrie laitière à former des biofilms et d'étudier l'efficacité des peroxyacides organiques (acides peracétique, perpropionique et perlactique et BioDestroy®) pour éradiquer ces biofilms.
Dix-huit micro-organismes ont été isolés dans des usines de transformation laitière au Québec qui présentent des problèmes liés à la formation de biofilm et ont été présumément identifiés par spectrométrie de masse MALDI-TOF. La capacité de production de biofilm d'une seule espèce des isolats a ensuite été évaluée à l'aide de microplaques de 96 puits. Huit sur dix-huit (8/18) de ces isolats ont été identifiés comme des producteurs de biofilm modérés ou forts, et dix sur dix-huit (10/18) ont été des producteurs de biofilm négatifs ou faibles. L'efficacité des désinfectants mentionnés ci-dessus a été testée sur les bactéries productrices de biofilms les plus forts à l'aide du test MBEC (Minimum Biofilm Eradication Concentration). Après 5 minutes, tous les désinfectants testés ont éradiqué avec succès les biofilms simples et mixtes lorsqu'ils ont été appliqués en suivant la concentration recommandée. Cependant, l'efficacité des peroxyacides organiques était significativement variable à des concentrations plus faibles. Par exemple, 25 ppm de BioDestroy® ont suffi à éradiquer tous les biofilms, à l'exception de Pseudomonas azotoformans PFl1A. Malheureusement, des observations microscopiques ont mis en évidence que ces cellules mortes étaient toujours attachées aux surfaces.
En conclusion, nos résultats suggèrent que certains micro-organismes retrouvés dans les usines laitières peuvent produire des biofilms tenaces qui sont cependant toujours sensibles aux désinfectants, y compris les peroxyacides organiques. D'autres études seraient nécessaires afin de confirmer ces observations en utilisant une méthode dynamique pour imiter les conditions in vivo.

Importance
Les micro-organismes formant des biofilms sont un enjeu majeur dans l'industrie alimentaire, notamment laitière, en raison de leur impact négatif sur la qualité des produits. Les biofilms sont difficiles à éliminer par les procédures de nettoyage en place (NEP) couramment utilisées dans les usines de transformation et peuvent être moins sensibles aux désinfectants. Par conséquent, il est important d'identifier ces micro-organismes, afin de développer des stratégies de contrôle du biofilm. Les résultats rassemblés dans la présente étude pourraient contribuer à cet objectif, même si elle a été réalisée en utilisant uniquement des méthodes statiques.

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dimanche 2 janvier 2022

Avertissement émis par les autorités du Luxembourg après qu'une entreprise américaine ait contacté des résidents de l'UE sur Internet

Meilleurs voeux à tous les lecteurs et merci à vous d’agir pour le rétablissement de l'accès aux anciens articles du blog ...

Un communiqué de la Division de la sécurité alimentaire duLuxembourg fait état du «Recrutement» de résidents luxembourgeois pour la vente de compléments alimentaires en provenance d’entreprises de pays tiers (hors UE). Un consommateur averti en vaut deux ...

Mise en garde par les authorités de la sécurité alimentaire

La Division de la sécurité alimentaire a été informée d’un cas d’une entreprise basée aux Etats-Unis qui a approché des résidents luxembourgeois sur les réseaux sociaux afin de le recruter pour vendre ses produits en Europe. Il s’agit de compléments alimentaires aux allégations douteuses et aux compositions potentiellement non conformes avec la réglementation européenne. La prise de contact était accompagnée d’articles soi-disant scientifiques qui étaient censés prouver l’efficacité des produits.  

La Division de la sécurité alimentaire tient dans ce contexte à rappeler aux personnes qui accepteraient une telle proposition qu’elles prendraient la responsabilité de garantir le respect des prescriptions de la législation alimentaire pour l’activité concernée.

L’article 3 du règlement (CE) n° 178/2002 définit l’exploitant du secteur alimentaire comme étant la ou les personnes physiques ou morales chargées de garantir le respect des prescriptions de la législation alimentaire dans l'entreprise du secteur alimentaire qu'elles contrôlent.

L’entreprise du secteur alimentaire est définie dans le même article comme «toute entreprise publique ou privée assurant, dans un but lucratif ou non, des activités liées aux étapes de la production, de la transformation et de la distribution de denrées alimentaires».

Conformément à l’article 8 du règlement (UE) n°1169/2011 concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires «L’exploitant du secteur alimentaire responsable des informations sur les denrées alimentaires est l’exploitant sous le nom ou la raison sociale duquel la denrée alimentaire est commercialisée ou, si ledit exploitant n’est pas établi dans l’Union, l’importateur sur le marché de l’Union.».

La Division de la sécurité alimentaire demande aux personnes de rester vigilantes face à ce genre d’offres.

Le communiqué renvoie les consommateurs à la page Compléments alimentaires du Luxembourg.

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Articles les plus lus par les lecteurs du blog en décembre 2021

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