mardi 5 avril 2022

Rappel d'une boisson à l'avoine en Finlande et Estonie à cause de Bacillus cereus. Plusieurs plaintes ont été déposées

«Oatly rappelle des boissons à cause de Bacillus cereus. 2 malades et 27 autres plaintes déposées», source article de Joe Whitworth paru le 1er avril 2022 dans Food Safety News.

Oatly a été critiqué en raison d’un problème de qualité après avoir rappelé une boisson à l'avoine dans deux pays européens.

L'entreprise a reçu 29 plaintes et deux personnes ont signalé des maux d'estomac. La détection de Bacillus cereus a entraîné le rappel d'Oatly 1 litre en Finlande et en Estonie avec une date de péremption du 1er décembre 2022 et le code de lot 1335T4.

La boisson, fabriquée en Suède, était en vente en Finlande depuis fin janvier dans certains magasins et en ligne.

Oatly a conseillé aux gens de ne pas consommer le lot concerné.

Action d’Oatly
Un porte-parole de l'entreprise a déclaré à Food Safety News que la santé et la sécurité des consommateurs sont une priorité absolue.

«Nous avons identifié un problème de qualité avec un lot spécifique d'Oatly Kaurajuoma 1 litre vendu en Finlande et en Estonie, dans lequel la bactérie Bacillus cereus a été détectée», a déclaré le porte-parole.

«Dès que nous avons pris connaissance du problème, nous avons lancé un rappel des produits potentiellement concernés dans des magasins spécifiques et entamé des enquêtes supplémentaires, en étroite collaboration avec les autorités et partenaires concernés.

«Oatly prend toutes les précautions possibles et suit tous les protocoles internes et externes, s'efforce d'enquêter sur la cause profonde et de s'assurer que les routines de qualité respectent les normes les plus élevées. Nous avons une traçabilité complète de nos produits, et cela ne devrait pas avoir d'impact sur notre approvisionnement en produits en général.»

L'Autorité alimentaire finlandaise (Ruokavirasto) et l'Institut finlandais pour la santé et le bien-être (THL) n'ont pas saisi l'occasion lorsqu'on leur a demandé de fournir plus de détails sur l'incident ou les personnes malades.

Il existe deux types d'intoxication alimentaire à Bacillus cereus. L'une provoque principalement de la diarrhée et l'autre entraîne principalement des vomissements.

La période d'incubation est généralement comprise entre 1 et 16 heures, selon le type, et la maladie dure entre 12 et 24 heures. Si les symptômes surviennent entre 1 et 5 heures, il s'agit probablement de vomissements, tandis que le type de diarrhée survient après 8 à 16 heures.

Bacillus cereus est contracté par des produits contaminés qui n'ont pas été cuits ou réchauffés à une température suffisamment élevée pour tuer les bactéries, ou par des aliments cuits qui ne sont pas conservés à des températures suffisamment basses pour prévenir la multiplication des bactéries.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

lundi 4 avril 2022

Cinq produits chocolatés de la marque Ferrero rappelés. Ils sont liés à un foyer de salmonelle dans plusieurs pays européens, selon l'AFSCA de Belgique. Quid en France ?


«L'AFSCA appelle les consommateurs à ne pas consommer 5 produits chocolatés de la marque Ferrero. Ces produits sont liés à un foyer de salmonelle dans plusieurs pays européens.»,source AFSCA de Belgique

Le rappel de produits concerne les produits suivants, fabriqués dans l’usine Ferrero d’Arlon (Belgique):
- Kinder Surprise 20g et 3x20g avec une date de durabilité minimale (DDM) comprise entre le 11/07/22 et le 7/10/22,
- Kinder Surprise Maxi avec une date de durabilité minimale (DDM) comprise entre le 10/08/22 et le 10/09/22
- Schoko Bons avec une date de durabilité minimale (DDM) comprise entre le 10/08/22 et le 10/09/22
- Kinder Mini Eggs avec une date de durabilité minimale (DDM) comprise entre le 10/08/22 et le 10/09/22.

Les consommateurs qui ont ces produits en leur possession sont priés de ne pas les consommer.
Ces produits sont populaires auprès des jeunes enfants. A l'approche de Pâques, l'AFSCA demande aux parents de vérifier s'ils ont ces produits en leur possession et, le cas échéant, de veiller à ce qu'ils ne soient pas consommés.

Rappel par Ferrero en Belgique et dans plusieurs autres États membres européens
L'AFSCA attire l'attention sur un rappel de produits effectué par la société Ferrero et qui concerne des produits fabriqués dans leur entreprise à Arlon. Depuis que l'AFSCA a été informée de ce dossier, l'Agence effectue des contrôles supplémentaires et ciblés au niveau de la société Ferrero en Belgique.

Foyers de Salmonelles en Europe
A la suite d’une série de foyers de Salmonelles déclarés dans différents États membres, une enquête a été menée pour identifier la source commune. L'enquête a montré que les œufs en chocolat "Kinder Surprise" de Ferrero étaient un produit alimentaire suspect. En Belgique, il n'y a actuellement aucun cas confirmé lié à cette épidémie. Un certain nombre de cas suspects font l'objet d'une enquête en coopération avec les régions et le laboratoire national de référence Sciensano.

Qu'est-ce que la Salmonelle et quels en sont les symptômes ?
La Salmonelle est une bactérie qui peut causer la salmonellose. Il existe différents types de Salmonelles. Les sérotypes Enteritidis (S. Enteritidis) et Typhimurium (S. Typhimurium) ont été responsables de la majorité des infections humaines au cours des dernières années. La salmonellose est une infection courante qui, dans la plupart des cas, guérit sans traitement. Dans certains cas, la salmonellose peut prendre des formes plus graves. En cas de symptômes graves, il faut consulter un médecin qui pourra identifier un traitement adapté.

Les symptômes possibles de l'infection alimentaire par la salmonellose sont la fièvre, les crampes abdominales et la diarrhée dans les 6 à 72 heures suivant la consommation de l'aliment infecté. Les jeunes enfants, les femmes enceintes, les personnes immunodéprimées et les personnes âgées sont plus susceptibles de développer des symptômes.

Les symptômes possibles de l'infection alimentaire par la salmonellose sont la fièvre, les crampes abdominales et la diarrhée dans les 6 à 72 heures suivant la consommation de l'aliment infecté. Les jeunes enfants, les femmes enceintes, les personnes immunodéprimées et les personnes âgées sont plus susceptibles de développer des symptômes.

Commentaire
S'il y a un 'rappel par Ferrero en Belgique et dans plusieurs autres États membres européens', quid du rappel en France et quid des cas en France ?

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

Curiosité, notification au RASFF de l'UE de la présence de Listeria monocyogenes dans de l'emmental bio

Eh oui tout arrive, même dans un fromage à pâte pressée cuite (ou pâte dure) !

La Belgique vient de notifier le 1er avril au RASFF de l'UE la présence de Listeria monocyogenes dans de l'emmental bio d'Allemagne.

Emmental allemand
Dans la prévention de la listériose, Santé publique France nous dit,

Évitez les fromages au lait cru ; préférez la consommation de fromages au lait pasteurisé. Enlevez la croûte de tous les fromages. 

Dans le rappel de ce j’ai appelé les nouvelles recommandations pour prévenir les SHU de Santé publique France, on trouve,

Évitez le lait cru, les fromages à base de lait cru et les produits laitiers fabriqués à partir de lait cru ne doivent pas être consommés par les enfants de moins de 5 ans ; préférer les fromages à pâte pressée cuite (type Emmental, Comté, gruyère, Beaufort), les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé. 

Bien entendu, une hirondelle ne fait pas le printemps, mais tout de même cette notification a de quoi poser question ...

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

L'UE maintient l'interdiction des coquillages réfrigérés en provenance de Turquie

«L'UE maintient l'interdiction des coquillages réfrigérés en provenance de Turquie», source Food safety News.

Une interdiction a été prolongée en Europe sur certains coquillages en provenance de Turquie jusqu'à fin 2023.

La Commission européenne a pris cette décision malgré une évaluation favorable sur papier des mesures prises par les autorités turques.

Cela signifie que les importations de mollusques bivalves vivants et réfrigérés, tels que les palourdes, huîtres et moules, originaires ou expédiés de Turquie ne sont pas autorisées. Cela s'explique en partie par leur très courte durée de conservation qui exclut des tests aux frontières de l'UE.

Les mollusques bivalves congelés de Turquie sont autorisés sous réserve d’analyses de E. coli et les mollusques congelés et transformés doivent subir un échantillonnage pour la présence de biotoxines marines.

Des mesures ont été prises dans un premier temps, car les audits de la Commission européenne ont identifié des lacunes dans les contrôles officiels effectués par les autorités turques sur la production de mollusques bivalves destinés à l'Europe, et parce que les États membres ont signalé des envois non conformes en provenance de Turquie qui ne respectaient pas les normes microbiologiques.

Impossible de vérifier les actions proposées
Le dernier audit de septembre 2015 a révélé que d'importantes lacunes subsistaient dans le système de contrôle. Des inquiétudes ont également été exprimées quant à la performance des laboratoires officiels de contrôle.

En janvier 2020, les autorités turques ont envoyé des informations sur les mesures correctives pour résoudre les problèmes. Cela a été évalué favorablement sur papier, mais un audit en personne pour vérifier la mise en œuvre n'a pas encore été possible en raison des restrictions liées à la pandémie de la COVID-19. Tant que les conclusions de cet audit n'auront pas été examinées, les mesures fixées dans le règlement de l'UE resteront en place.

Les envois doivent rester sous la surveillance des autorités du poste de contrôle frontalier concerné jusqu'à ce que les résultats des tests soient reçus et évalués.

S'il s'avère que le produit présente un risque pour la santé humaine, l'autorité doit saisir et soit détruire l'envoi, soit le soumettre à un traitement spécial.

Toutes les dépenses encourues par les pays de l'UE pour l'application des règles sont à la charge de l'opérateur ou du représentant responsable de l'envoi lors de sa présentation au poste de contrôle frontalier de l'UE.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

Du chocolat de chez Ferrero lié à une épidémie à Salmonella dans plusieurs pays européens


Suite à mon article du 3 avril, voici «Du chocolat de chez Ferrero lié à une épidémie à Salmonella dans plusieurs pays», source article de Joe Whitworth paru le 4 avril 2022 dans Food Safety News.

Une épidémie à Salmonella dans plusieurs pays qui a principalement rendu malades des jeunes enfants a été liée aux produits à base de chocolat fabriqués par Ferrero.

Près de 100 personnes seraient touchées au Royaume-Uni, Irlande, France, Allemagne, Suède et Pays-Bas. L'Italie vérifie également si certains de ses résultats analytiques sont liés à l'épidémie causé par le variant monophasique de Salmonella Typhimurium.

Le Royaume-Uni compte le plus de cas d'infections avec 46. Les personnes malades ont des dates de prélèvements entre décembre 2021 et mars 2022, la majorité étant confirmée entre février et mars.

Tous les cas ont 18 ans ou moins, dont environ 60% ont moins de 5 ans. Il y a plus de femmes que d'hommes malades. Au moins neuf patients liés à l'épidémie ont été hospitalisés mais aucun décès n'a été signalé.

Lien vers les produits Ferrero
La Dr Lesley Larkin, responsable de la surveillance, des pathogènes gastro-intestinaux et de la sécurité des aliments (One Health) à l'Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA), a dit: «Nous enquêtons sur un certain nombre de cas à Salmonella qui se sont produits à travers le Royaume-Uni aux côtés de la Food Standards Agency (FSA) et de la Food Standards Scotland . Écosse et en collaboration avec Public Health Scotland, Public Health Wales et Public Health Agency Northern Ireland. Les informations recueillies auprès des personnes concernées et les données microbiologiques du séquençage du génome entier ont identifié que les cas sont liés.

La Food Standards Agency et la Food Standards Scotland conseillent aux consommateurs de ne pas manger certains produits Kinder dont la date de péremption est comprise entre le 11 juillet et le 7 octobre 2022. Des lots sélectionnés de Kinder Surprise 20 grammes et des packs de 20 grammes x 3 sont impliqués et ont été fabriqués en Belgique.

Les investigations ont trouvé un lien entre des cas à Salmonella à travers le Royaume-Uni et un produit fabriqué par Ferrero.

Tina Potter, responsable des incidents à la FSA, a dit qu'il était important que les consommateurs suivent les conseils de l'agence pour éviter le risque de tomber malade à cause de Salmonella.

«Nous savons que ces produits particuliers sont populaires auprès des jeunes enfants, en particulier à l'approche de Pâques, nous exhortons donc les parents et les tuteurs d'enfants à vérifier si des produits déjà chez eux sont concernés par ce rappel. L'entreprise alimentaire concernée a volontairement procédé à ce retrait et à ce rappel de produits et nous travaillons en étroite collaboration avec eux et leurs autorités compétentes pour identifier la cause précise de cette épidémie», a-t-elle dit.

Situation élargie à l'UE
Initialement, une notification du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) a été publiée par la Commission européenne, mais elle a ensuite été retirée de la vue du public pendant que les États membres enquêtaient sur l'incident. Il a révélé que la France comptait 17 patients, l'Allemagne six, la Suède quatre et les Pays-Bas deux.

Les informations du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) avaient suggéré qu'une épidémie d'origine alimentaire dans plusieurs pays avait été causée par des produits à base de chocolat.

La Food Safety Authority of Ireland (FSAI) et le Health Protection Surveillance Centre du Health Service Executive (HSE) enquêtent sur l'épidémie d'intoxication alimentaire en cours. L'Irlande a enregistré 10 cas avec la même souche de Salmonella responsable de l'épidémie au Royaume-Uni. Un certain nombre d'entre eux concernaient de jeunes enfants, qui se sont rétablis.

Avant que le lien ne soit établi avec Ferrero, un porte-parole de l'ECDC a déclaré à Food Safety News que la majorité des cas avaient moins de 18 ans et que certains d'entre eux avaient été hospitalisés. Le chocolat a été suspecté en raison des résultats des entretiens avec les patients.

Un porte-parole d'INFOSAN a déclaré à Food Safety News que cela faisait partie de l'incident car il impliquait un pays non membre de l'UE, à savoir le Royaume-Uni, et Salmonella dans un aliment prêt à consommer

«Nous avons été informés de l'épidémie à Salmonella au Royaume-Uni le 27 mars via les canaux internes de l'OMS et les partenaires de surveillance. Le secrétariat INFOSAN est en train de rassembler davantage d'informations sur la poursuite de la distribution internationale et la source de l'épidémie», a-t-il déclaré.

Ferrero a émis un retrait et un rappel de produits pendant que les investigations se poursuivent.

Dans un communiqué, la société a déclaré qu'aucun de ses produits Kinder mis sur le marché n'avait été testé positif pour Salmonella et qu'aucune plainte de consommateur n'avait été reçue.

«Nous travaillons avec les distributeurs pour nous assurer que ces produits ne sont plus disponibles à l'achat. Si vous possédez l'un de ces produits, il vous est déconseillé d'en consommer. Nous prenons la sécurité des aliments très au sérieux et nous nous excusons sincèrement pour cette affaire.»

Commentaire
Attendre une transparence de nos autorités, c'est toujours assez difficile à imaginer, mais que la Commission européenne s'en mêle, puis retire une notification au RASFF, cela vaut son pesant de cacahouètes, au final, d'où qu'on se tourne, le mot responsabilité est absent, chapeau ! Cela valait bien une petite chanson bien à propos ...


Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

dimanche 3 avril 2022

Royaume-Uni et Irlande: Rappels par Ferrero de Kinder Surprise en raison de cas d'intoxication alimentaire à Salmonella

Sale temps pour les enfants, après les pizzas Buitoni de chez Nestlé en France, voici qu'en Grand Bretagne, on apprend que Ferrero rappelle Kinder Surprise en raison de la présence possible de Salmonella.

Ferrero prend des mesures de précaution en rappelant des lots sélectionnés de Kinder Surprise car ils pourraient être contaminés par Salmonella. Seuls les produits Kinder Surprise fabriqués en Belgique sont concernés. Source FSA.

Des enquêtes, menées par l'UKHSA, Public Health Scotland, Public Health Wales et Public Health Agency Northern Ireland, ont trouvé un lien entre les cas signalés d'intoxication alimentaire à Salmonella au Royaume-Uni et un produit spécifique fabriqué par la société Ferrero. Source FSA et FSS.

En Irlande,  

La Food Safety Authority of Ireland (FSAI) informe 2 avri qu'un rappel alimentaire par Ferrero de certains produits de chocolat Kinder Surprise est en cours en raison d'un lien avec une éclosion de cas d'intoxication alimentaire à Salmonella. La FSAI, en collaboration avec le Centre de surveillance de la protection de la santé du HSE, enquête sur cette épidémie d'intoxication alimentaire en cours qui touche l'Irlande, le Royaume-Uni et un certain nombre d'autres pays européens. À ce jour, il y a eu dix cas en Irlande avec la même souche de Salmonella responsable de l'épidémie au Royaume-Uni. Un certain nombre de ces cas irlandais ont impliqué de jeunes enfants, qui se sont tous complètement rétablis. La FSAI avertit les consommateurs qui pourraient avoir les produits rappelés à la maison de ne pas les manger. 

Ci-dessous le tweet de Joe Whitworth informant de ce rappel.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite. 

Quelques éléments sur une ‘possible’ contamination de la pâte de pizzas

Pâte

Comme nous l’avons appris, «Il y a bien un lien entre des pizzas de la marque Buitoni (Nestlé) et certains cas récents de contaminations à la bactérie Escherichia coli chez des enfants français», selon un communiqué de la direction générale de la santé (DGS) mercredi 30 mars, avec des «analyses épidémiologiques, microbiologiques et de traçabilité» à la clé.

«Comment la bactérie a pu survivre dans des pizzas surgelées et cuites au four ?», selon La Dépêche.fr.

Cette question reste encore un mystère. Les pizzas ont été cuites dans l'usine Buitoni, surgelées puis de nouveau cuites par les clients dans un four à 200°C en général. E. coli n'aurait donc pas dû survivre. «Nous explorons différentes hypothèses pour savoir comment les contaminations ont pu se produire malgré la cuisson de la pizza», a expliqué l'épidémiologiste Gabrielle Jones, de Santé publique France, à France Inter. «Cela peut être la manipulation de la pizza pas encore cuite», avance-t-elle.

Ces propos méritent une précision, car «Il faut savoir que la pizza Fraîch’Up est la seule gamme de pizzas surgelées à pâte crue vendue par la filiale de Nestlé. Ce type de produit demande une cuisson beaucoup plus longue qu’une pizza surgelée classique», d’après 60 Millions de consommateurs.

Selon France Inter, De son côté Nestlé «se pencherait plutôt vers une éventuelle contamination au niveau de la pâte» a déclaré ce mercredi le directeur général industriel de Nestlé France, Jérôme Jaton. «Ayant de la farine, qui est un produit agricole, il y a des risques d’avoir Escherichia coli dans la farine. Nous allons travailler là-dessus.» Il a également expliqué que les deux lignes de l'usine de Caudry «sont à l'arrêt» et qu'«un plan d’analyse» est en préparation. Toutefois, il estime que le processus de contrôles sanitaires n'a rien révélé d'anormal. En tout cas, «si vous avez des pizzas Fraîch’Up dans votre réfrigérateur, ne les consommez pas et jetez-les», a précisé Jérôme Jaton.

Par ailleurs, on peut lire aussi, «La contamination via la farine serait surprenante» commente Eric Oswald à propos de la bactérie E. coli présente dans les pizzas, source L’Usine Nouvelle. «Eric Oswald, directeur adjoint de l'institut de recherche en santé digestive de Toulouse, rappelle que dans 90% des cas, les produits contaminés à l'E. coli sont d'origine animale.»
Origine animale certainement, mais contamination des céréales, puis de la farine très certainement ...

En 2016, Bill Marler, l’avocat en sécurité des aliments bien connu, a écrit un article que l’on peut qualifier de prémonitoire, Nestle started using pasteurized flour after a devastating E. coli outbreak. General Mills, why did you not learn from that? (Nestlé a commencé à utiliser de la farine pasteurisée après une épidémie dévastatrice à E. coli. General Mills, pourquoi n'avez-vous rien appris de cela ?). General Mills est une entreprise alimentaire américaine. Bill Marler tient ses propos à l’issue d’une épidémie aux Etats-Unis liée à de la pâte à cookies réfrigérée et contaminée.
Voici un extrait de l’article,
La farine était le principal ingrédient de la pâte à cookies, c’est cela qui a attiré l'attention des investigateurs pour plusieurs raisons.
- La farine, un produit agricole crue (c'est-à-dire qui ne subit pas de transformation pour tuer les pathogènes), a également été considérée comme une source possible de contamination.
- Bien que les investigateurs n'aient trouvé aucune preuve concluante que la farine contaminée était la source de cette épidémie, la farine contaminée reste un suspect majeur pour l'introduction du pathogène dans le produit.
Plusieurs fabricants de pâte à cookies ont informé informé la FDA qu'ils ont mis en place l'utilisation de farine traitée thermiquement pour leurs produits de pâte à cookies prêts à cuire. Les aliments contenant de la farine crue (non traitée thermiquement) doivent être considérés comme des vecteurs possibles d'infection dans de futures épidémies. Les transformateurs d'aliments devraient envisager l'utilisation de farine pasteurisée dans les aliments prêts à cuire qui sont susceptibles d'être consommés sans cuisson, même si les mentions sur l'étiquetage peuvent mettre en garde contre la consommation de produits non cuits.
Dans une étude en Suisse de Silvan Wetzel et Lars Fieseler de 2020, il a été question de «Persistence of STEC in grain, flour, and raw dough» (Persistance des STEC dans les céréales, la farine et la pâte crue). L’objectif de cette étude était de,
- Déterminer la persistance des STEC dans les grains de blé, la farine et la pâte crue (produits commerciaux)
- Déterminer la prévalence des STEC dans les grains de blé
- Développer une méthode de détection quantitative

Voici le résumé et les conclusions des auteurs:

- E. coli O28 et O157 et d'autres sérotypes semblent survivre dans la farine et le grain de blé pendant 56 jours (8 semaines) ou même plus
- Forghani et al. 2018 ont signalé la survie, par exemple la présence de E. coli viables O26, O103, O111 et O157, même après 280 jours (40 semaines)
- Forghani et al. 2019 a signalé la présence de E. coli viables O45, O121, O145 et Salmonella après 168 jours (24 semaines)
- Gill et al. 2019 a isolé E. coli O121 viable après 2 ans de stockage du blé (souche épidémique, Canada 2016)
- De plus, la bactérie a survécu au traitement thermique du blé (70°C)
- Michael et al. 2019 a démontré que E. coli O121 est complètement éradiqué si de la farine contaminée est utilisée pour préparer et cuire des muffins
- Gill et al. 2019 a en outre démontré que la souche épidémique E. coli O121 était présente dans la farine naturellement contaminée à 0,15 à 0,43 NPP/100 g.
- «Il n'y avait aucune preuve de niveaux plus élevés d'organismes associés à la contamination fécale dans la farine rappelée.»
- Les STEC sont probablement transmis au grain sur le terrain (contamination fécale)
- Dans la farine, le nombre de cellules viables est probablement très faible
- Cependant, les bactéries persistent très longtemps (2 ans)
- La dose infectieuse est très faible (10 ufc)
- La cuisson inactive les STEC
- Des méthodes de détection qualitatives sont établies (ISO13136)
- La détection quantitative doit être effectuée à l'aide de MPN-qPCR (taille de l'échantillon, matrice complexe)
- Au lieu d'un enrichissement sélectif avec du bouillon d’eau peptonée par exemple, un enrichissement non sélectif, doit être utilisé.

Enfin, on pourra aussi lire un document très utile du BfR d’Allemagne, 28 pages, à propos de Escherichia coli dans la farine, sources, risques et prévention (BfR opinion No 004/2020 publié le 20 janvier 2020).

Le BfR conseille donc aux consommateurs qui souhaitent se protéger, ainsi que leur famille, des infections alimentaires de suivre les recommandations ci-après lors de la manipulation de la farine, en plus des règles d'hygiène standard en cuisine:
- Avant de préparer des aliments et après tout contact avec de la farine, se laver soigneusement les mains avec du savon et de l'eau.
- Dans la mesure du possible, évitez le contact entre la farine et les aliments destinés à la consommation directe, utilisez également des planches, assiettes, bols et agitateurs différents ou lavez-les après contact avec la farine.
- Nettoyez soigneusement les surfaces et les objets avec un détergent et de l'eau tiède après un contact avec de la farine, puis séchez-les.
- Ne mangez pas de gâteau et de pâte à biscuits non cuits.

Les EHEC/STEC sont tués par la cuisson, le rôtissage et la cuisson en ragoût. En général, lors de la préparation d'aliments dans les foyers domestiques, par ébullition ou friture, une température d'au moins 70°C au cœur de l'aliment maintenu pendant au moins deux minutes est suffisante. Il est à noter que ces valeurs ne s'appliquent pas à l'application de chaleur sèche (sans eau) et sont également insuffisantes pour chauffer la pâte. Dans le produit à base de farine sèche (env. 13 % de teneur en eau), les STEC ne sont pas tués à 70°C. Ces bactéries sont également relativement insensibles aux acides, aux basses températures ou à la déshydratation. Par conséquent, même dans le congélateur, les bactéries STEC ne peuvent pas être tuées de manière fiable. Si la farine est mélangée avec des œufs, du lait ou de l'eau pour former une pâte, les bactéries STEC peuvent être tuées à des températures à cœur de 70°C pendant au moins deux minutes. Des températures à cœur plus élevées peuvent réduire le temps de chauffage nécessaire.

Voici donc ces quelques élements en attendant d'autres, à suivre ... 

Mise à jour du 7 avril 2022. A noter, une notification par les Pays-Bas au RASFF de l'UE de la présence de STEC O145 dans la pâte à pizza des Pays-Bas distribuée en France. STEC différent de STEC O26 mentionné dans l'épidémie en France.

Mise à jour du 24 juin 2022. RappelConso signale un rappel de pâte à pizza pour cause de présence d'acariens. Apparemment, il n'y aurait donc pas que des pathogènes potentiels dans de la farine.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite. 

samedi 2 avril 2022

Pizzas Buitoni contaminées par E. coli producteurs de shigatoxines: Ouverture d’une enquête pour «homicides involontaires»

Selon 20 minutes, «La découverte de la bactérie Escherichia coli dans des pizzas surgelées Buitoni risque d’avoir des poursuites judiciaires. Une enquête pour « homicides involontaires», «tromperie» et «mise en danger d’autrui» a été ouverte après plusieurs cas graves de contamination, a indiqué le parquet de Paris ce vendredi.

Cette enquête, menée par le pôle de santé publique (PSP) du parquet de Paris, est ouverte depuis le 22 mars. Les autorités sanitaires ont annoncé mercredi avoir établi un lien entre la consommation de ces pizzas et plusieurs cas graves de contamination, alors que des dizaines d’enfants français sont tombés malades et deux sont morts.

«Mise en danger d’autrui»
«Le PSP, sur dessaisissement des parquets de Nancy et Saint-Malo et en application de sa compétence en matière d’infractions portant atteinte à la santé», s’est saisi de l’enquête, a précisé le parquet de Paris.

L’enquête porte sur les infractions de «tromperie sur une marchandise, exposition ou vente de produits alimentaires corrompus ou falsifiés et nuisibles pour la santé, mise sur le marché d’un produit préjudiciable à la santé, mise en danger d’autrui, blessures involontaires et homicides involontaires».

Plusieurs plaintes déposées
Elle a été confiée à l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp), la direction générale de la gendarmerie, le service des enquêtes de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et la Brigade nationale d’enquêtes vétérinaires et phytosanitaires (BNEVP) du ministère de l’Agriculture, a précisé le parquet.

Plusieurs plaintes ont été déposées auprès des tribunaux en France. La France connaît depuis fin février une recrudescence de cas de syndromes hémolytiques et urémiques (SHU) liés à une contamination à la bactérie E. coli.

Deux enfants sont décédés
Santé Publique France avait indiqué mercredi que 75 cas étaient en cours d’investigation, dont 41 pour lesquels des syndromes hémolytiques et urémiques «similaires» ont été identifiés, et 34 pour lesquels des analyses supplémentaires sont en cours. Deux enfants sont décédés, même si le lien avec les pizzas n’a pas été confirmé dans leurs deux cas.

Des analyses «ont confirmé un lien entre plusieurs cas et la consommation de pizzas surgelées de la gamme Fraîch’Up de la marque Buitoni contaminées par des bactéries Escherichia coli», a annoncé mercredi dans un communiqué la Direction générale de la santé, qui dépend du gouvernement. Nestlé avait fermé deux chaînes de production situées à Caudry (Nord) qui fabriquent ces pizzas surgelées commercialisées essentiellement en France.


Mise à jour du 7 avril 2022. A noter, une notification par les Pays-Bas au RASFF de l'UE de la présence de STEC O145 dans la pâte à pizza des Pays-Bas distribuée en France. STEC différent de STEC O26 mentionné dans l'épidémie en France.

Mise à jour du 27 mai 2022. «Pizzas Buitoni: sept nouvelles plaintes déposées après des intoxications par E. Coli», selon La Voix du Nord.
Sept nouvelles familles ont décidé de porter plainte contre le fabricant de pizzas surgelées, selon RTL.

Mise à jour du 29 mai 2022. On lira l’article d’Olivia Détroyat, «Affaire Buitoni: enquête sur les défaillances sanitaires de Nestlé», paru dans Le Figaro en ligne du 17 mai 2022. Dans le journal papier du 28 mai, le titre devient «Buitoni: les raisons de la sortie de piste de Nestlé». Article réservé aux abonnés ou aux lecteurs du journal.
Réputé pour sa rigueur, le géant suisse est rattrapé par une dérive sanitaire locale. Sa discrétion est mal perçue.
Alors que le patron France de Ferrero a fait vendredi son mea culpa après le scandale des œufs Kinder contaminés à la salmonelle, rien de tel pour Nestlé. Sous le feu des projecteurs depuis plus de deux mois à cause de ses pizzas Buitoni Fraîch’Up contaminées à la bactérie E. coli, le géant suisse garde toujours le silence. Pourtant, sept nouvelles plaintes ont été déposées ce vendredi au tribunal judiciaire de Paris, et une enquête judiciaire planche sur les causes et responsabilités d’une des plus grandes secousses sanitaires qu’ait connues le leader mondial de l’alimentation (87 milliards d’euros de chiffre d’affaires).


Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.