vendredi 27 janvier 2023

Slovénie, une épidémie à Salmonella liée à du steak tartare a concerné 130 cas

«Slovénie, une épidémie à Salmonella liée à du steak tartare a concerné 130 cas», source Food Safety News.

Plus de 130 personnes sont tombées malades lors d'une épidémie à Salmonella en Slovénie à la fin de l'année dernière, ont révélé les autorités. Les conclusions actualisées de l'investigation ont été présentées par les autorités cette semaine.

L'administration de la République de Slovénie pour la sécurité des aliments, le secteur vétérinaire et la protection des végétaux (UVHVVR) et l'Institut national de la santé publique (NIJZ) ont dit que l'épidémie était due à la consommation de steak tartare d'une entreprise. Le steak tartare comprend de la viande bovine crue hachée.

Il avait été précédemment révélé que 19 personnes âgées de 5 à 71 ans avaient été touchées dans plusieurs régions du pays et huit d'entre elles avaient été hospitalisées.

Entre le 12 et le 26 novembre 2022, 138 cas à Salmonella ont été signalés, dont 70 femmes et 68 hommes. L'âge moyen des patients était de 33 ans. Les données épidémiologiques ont montré que certaines des personnes malades ont déclaré avoir mangé du steak tartare contaminé avant de tomber malades.

Parmi tous ces malades, 94 ont été confirmés en laboratoire et 44 étaient des cas probables. Trente-trois personnes ont été hospitalisées mais aucun décès n'a été enregistré.

La plupart des personnes malades vivaient dans le nord-est de la Slovénie, comme Maribor, Celje et Murska Sobota. Seule la région de Nova Gorica n'a enregistré aucun patient.

Salmonella Enteritidis a été isolée à partir de plus de 90 échantillons de selles, la plupart étaient similaires et considérées comme appartenant au même groupe. Un échantillon de nourriture a également été testé positif.

Le séquençage du génome entier a montré que les isolats humains étaient étroitement liés génétiquement à quatre isolats d'échantillons de steak tartare, ce qui signifie qu'il s'agissait probablement de la source d'infection.

Investigation auprès de l'entreprise
Le rapport récent a montré qu'en novembre 2022, des responsables de l'UVHVVR ont effectué la première de plusieurs inspections et prélevé des échantillons de matières premières et de produits finis à Fingušt Mesnine Štajerske, l'entreprise suspecte. Ils ont également vérifié les mesures générales d'hygiène et la mise en œuvre des procédures HACCP.

Sur la base des résultats positifs de Salmonella à partir d'échantillons prélevés par le fabricant après avoir été informé d'un problème par un distributeur, la société a retiré et rappelé deux lots de steak tartare pour prévenir d'éventuelles nouvelles infections.

Mesnine Štajerske s'est vu interdire de vendre des aliments présentant un risque d'infection à Salmonella. Les mesures ont été levées lorsque la sécurité a été prouvée et qu'il a été démontré qu'aucun employé n'était porteur de la bactérie. L'usine de production a été classée à haut risque, ce qui signifie des inspections et des prélèvements officiels plus fréquents.

Les responsables ont constaté une non-conformité dans le nombre d'échantillons d'auto-contrôle prélevés par l'entreprise et un besoin de validation supplémentaire des dates limite de consommation du steak tartare.

La cause initiale de la contamination par Salmonella n'a pas été identifiée et après un nettoyage général, aucun résultat positif n'a été retrouvé.

Les autorités slovènes ont également informé le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) de l'épidémie, mais aucun autre pays n'a signalé d'infections apparentées.

Le rapport annuel de la Food Standards Agency montrent une augmentation des incidents et des rappels

«Le rapport annuel de la Food Standards Agency montrent une augmentation des incidents et des rappels», source Food Safety News.

Le nombre d'incidents alimentaires, de rappels et des cas de quatre agents pathogènes a augmenté sur une période de 12 mois, selon les dernières données publiées.

Le rapport annuel et les comptes de la Food Standards Agency (FSA) couvrent les performances et les activités en 2021/22 en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord pour un coût de 130,5 millions de livres sterling (148,27 millions d’euros).

Susan Jebb, présidente de la FSA, a déclaré: «Tout en reconnaissant le travail qui s'est déroulé tout au long de l'année pour gérer l'impact du COVID-19 et de la sortie de l'UE, il a été bon de voir un accent croissant sur la reprise après la pandémie et l'adaptation à l'élargissement du rôle de la FSA après la sortie de l'UE.

«Malgré des signes de reprise au cours de cette période du rapport, les autorités locales sont toujours en difficulté et continueront de faire face à des contraintes qui pourraient avoir un impact sur les équipes alimentaires locales. De même, nous restons préoccupés par le fait que sans contrôles complets des importations, nous pouvons être moins confiants quant à la prévention des incidents alimentaires.»

Les autorités locales constatent des niveaux de non-conformité plus élevés qu'avant la pandémie, mais le rapport indique que davantage de données sont nécessaires avant de pouvoir tirer des conclusions sur l'impact du coronavirus sur des règles d'hygiène plus laches.

Des contrôles complets à l'importation devraient être en place pour les marchandises de l'UE entrant en Grande-Bretagne fin 2023. Les autorités britanniques de sécurité des aliments ont géré les risques au moyen de pré-notifications, introduites en janvier 2022 pour certaines importations de denrées alimentaires et d'aliments pour animaux à haut risque.

Données sur les pathogènes
En 2021, les cas à Campylobacter et à Listeria signalés au Royaume-Uni sont revenus aux niveaux pré-COVID-19, mais les E. coli producteurs shigatoxines (STEC) O157 et Salmonella sont restés inférieurs aux données pré-pandémiques. Les données pour les quatre agents pathogènes ont montré une augmentation par rapport à plus de 49 000 Campylobacter, 566 E. coli, 4 442 Salmonella et 136 cas de Listeria en 2020.

Une série d'épidémies à Salmonella liées en 2020 et 2021 étaient associées à des produits de poulet panés de Pologne et ont touché plus de 1 000 personnes.

Neuf risques émergents ont été identifiés, dont Listeria dans les champignons énoki d'Asie, qui présentaient un taux de non-conformité de 90%.

Les incidents liés aux denrées alimentaires, aux aliments pour animaux et à la contamination de l'environnement ont augmenté de près de 20 % à 2 336. Les micro-organismes pathogènes étaient la principale cause d'incidents, les allergènes la deuxième et les résidus de pesticides la troisième, en raison de l'incident à l'échelle européenne lié à l'oxyde d'éthylène non autorisé dans les produits au sésame et les articles contenant de la gomme de caroube.

Les notifications publiées en 2021/22 sont passées à 150 contre 136 au cours de la période précédente. Cela comprenait 84 alertes d'allergie et 66 avis d'information sur le rappel de produits.

Les maladies d'origine alimentaire représentaient 17% des dépenses de la FSA en programmes de recherche et de preuves. PATH-SAFE, un projet de 19 millions de livres sterling (21,6 millions d’euros) a été lancé pour examiner de nouvelles méthodes pour améliorer la surveillance des maladies d'origine alimentaire et de la résistance aux antimicrobiens.

Prélèvements et crime alimentaire
Plus de 11 000 prélèvements ont été testés avec 245 non-conformités retrouvées pour un coût de 3,3 millions de livres sterling (3,75 millions d’euros). Certains produits ne répondaient pas aux normes requises en termes de qualité et d'exactitude des informations destinées aux consommateurs. La surveillance ciblée a porté sur plus de 4 000 échantillons et 147 non-conformités ont été détectées.

Au total, 32 avis d'amélioration de l'hygiène et 42 avis d'action corrective ont été signifiés en Angleterre et au Pays de Galles en 2021/22. Ces deux mesures d'exécution étaient en baisse par rapport à l'année précédente. En 2021/22, 11 affaires enquêtées par la FSA ont été portées devant les tribunaux avec des condamnations contre 14 accusés.

La National Food Crime Unit (NFCU), en tant qu'agence principale ou de soutien, a ouvert 89 nouveaux volets d'activités opérationnelles en 2021/22, contre 70 en 2020/2021. La première condamnation a été prononcée à la suite d'une enquête menée par l'unité sur la vente de 2,4- dinitrophénol (DNP) destiné à la consommation humaine.

La NFCU a soutenu la Force frontalière dans une opération dans un aéroport qui a conduit à la saisie de 525 kg d'importations illégales de denrées d'origine animale et près de 30 sites Internet ou listes de lieux de marché vendant du DNP ont été supprimés.

Le rapport couvre également les changements apportés au modèle de normes alimentaires et aux laboratoires officiels de contrôle des aliments, le développement d'outils d'analyse prospective et le programme Achieving Business Compliance.

Des huîtres contaminées à l'origine de plusieurs foyers récents d’intoxication alimentaire

«Des huîtres contaminées à l'origine de plusieurs foyers récents d’intoxication alimentaire», source article de Joe Whitworth paru le 26 janvier 2023 dans Food Safety News, complété par mes soins.

Des huîtres de différentes origines ont été liées à des cas de maladie dans plusieurs pays ces dernières semaines.

France
Il y a eu plusieurs retraits et rappels de produits ainsi que la fermeture de zones de production en France en raison de la détection de norovirus.

Lors de l'annonce de la fermeture des zones de récolte, les autorités françaises ont signalé des cas de maladie mais n'ont pas précisé leur nombre et Santé publique France n'a pas encore fourni d'informations sur les cas à Food Safety News.

Selon le dernier décompte du ministère de l’Agriculture, qui a promis d’indemniser les professionnels, 23 bassins conchylicoles, producteurs d’huîtres, mais aussi de moules ou de praires, sont fermés, de la Normandie à la Charente-Maritime, une conséquence de la pollution de la mer par des eaux usées. Sont également concernés des sites de production dans l’Hérault. -aa.

Belgique et Luxembourg
Des avis de rappel d'huîtres de France pour cause de norovirus et un avis de rappel de moules d'Espagne en raison de la présence de E. coli  ont été publiés par l’agence sanitaire du Luxembourg.

Situation danoise
Deux foyers au Danemark ont été causés par des coquillages. Le premier avec 19 personnes malades concerne des huîtres de France mais originaires d'Irlande. Le second avec 73 cas a été lié à des huîtres de Norvège.

Nikolas Kühn Hove, responsable de la gestion des crises à l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise, a déclaré que c’était encore tôt dans l'enquête.

« La majorité des cas sont tombés malades un à quatre jours après la consommation le 31 décembre. Les informations sur la tranche d'âge et le sexe sont toujours en attente. Sur la base des enquêtes préliminaires, norovirus est suspecté d'être l'agent des deux épidémies, mais la confirmation est en attente», a-t-il déclaré.

«Les personnes achetaient des huîtres soit dans des chaînes de magasins, soit dans une boutique en ligne. Il est trop tôt pour désigner un exploitant du secteur alimentaire impliqué en dehors du Danemark. Des huîtres liées à un foyer ont été rappelées du marché danois. Nous n'avons pas encore d'informations sur les actions dans d'autres pays directement liées à l'affaire danoise.

Personnes malades à Hong Kong
Les facteurs de risque d'incidents liés à norovirus associés aux coquillages comprennent le temps froid entraînant de basses températures de l'eau, une forte prévalence de norovirus dans la communauté et de fortes précipitations provoquant des débordements du système des eaux usées.

Les huîtres d'Irlande ont causé au moins 16 as de maladie à Hong Kong. Huit hommes et huit femmes, âgés de 25 à 36 ans, ont développé des douleurs abdominales, de la diarrhée, des étourdissements, de la fièvre, une faiblesse générale, des nausées et des vomissements environ 21 à 44 heures après avoir assisté à un déjeuner dans un restaurant fin décembre. L'importation d'huîtres crues récoltées à Carlingford Lough en Irlande a été suspendue.

Le Centre for Food Safety (CFS) du Département de l'hygiène alimentaire et environnementale a également demandé à l'industrie de cesser d'importer des huîtres crues récoltées dans une région de France.

Comme les huîtres se nourrissent en filtrant un grand volume d'eau de mer, les agents pathogènes peuvent s'accumuler s'ils sont cultivés ou récoltés dans de l'eau contaminée. Les groupes sensibles, tels que les femmes enceintes, les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes dont le système immunitaire est affaibli ou les maladies du foie, devraient éviter de manger des huîtres crues, ont déclaré les responsables de la santé.

Agents pathogènes dans des mollusques en Pologne
Pendant ce temps, des chercheurs ont évalué la contamination microbiologique des mollusques bivalves crus sur le marché polonais.

Un total de 1 000 mollusques bivalves crus ont été collectés de 2009 à 2018, y compris des palourdes, des moules, des huîtres et des pétoncles, et les résultats ont été publiés dans la revue Foods.

Salmonella a été détectée dans 31 échantillons et la moitié des isolats bactériens étaient Salmonella Typhimurium. Listeria monocytogenes a été isolée de 18 mollusques bivalves et plus de 15 % des mollusques bivalves étaient contaminés par Staphylococcus aureus.

Les mollusques bivalves contaminés par Salmonella provenaient principalement des Pays-Bas. La plupart des échantillons contaminés par Listeria provenaient des Pays-Bas et de France.

Vibrio parahaemolyticus a été identifié dans 261 ou 242 prélèvements selon la méthode utilisée. La plupart des échantillons provenaient des Pays-Bas.

Au total, 60 mollusques bivalves ont été contaminés simultanément par plus d'un agent pathogène. Les bactéries étaient plus susceptibles d'être identifiées pendant la période la plus chaude que les échantillons analysés pendant les mois les plus froids.

jeudi 26 janvier 2023

Frank Yiannas, responsable de la sécurité des aliments, démissionne de la FDA

Peut-être, pour de nombreuse personnes en France, Franck Yiannas est la personne qui a initié le concept de Food Safety Culture, probablement assez répandu en France dans les entreprises alimentaires via les référentiels privés.

«Frank Yiannas, sous-commissaire de la politique et de la réponse alimentaire (Food Policy and Response), présente sa démission de la FDA», source article de Jonan Pilet paru le 25 janvier 2023 dans Food Safety News.

Aujourd'hui, Frank Yiannas a informé le commissaire Robert Califf de la Food and Drug Administration des États-Unis qu'il démissionnerait de son poste de sous-commissaire du Bureau de la politique et de la réponse alimentaire à la FDA à compter du 24 février.

«Je suis honoré d'avoir servi le public américain, aux côtés de chacun d'entre vous, au cours de ces quatre dernières années», a déclaré Yiannas dans un courriel adressé aux partenaires alimentaires, collègues et amis de la FDA.

Dans sa lettre au commissaire Califf, Yiannas a expliqué comment il avait envisagé de quitter la FDA pour la première fois en février 2022, craignant que la structure décentralisée du programme alimentaire n'entrave considérablement la capacité de la FDA à fonctionner en tant qu'équipe alimentaire intégrée et à protéger le public.

Cependant, Yiannas a retardé sa démission après avoir appris en février dernier les incidents liés aux préparations pour nourrissons qui avaient été signalés à diverses parties de la FDA plusieurs mois auparavant. Yiannas a reporté cette décision pour aider à faire face à cette crise.

«Avec la réouverture de l'installation d'Abbott, la disponibilité des préparations pour nourrissons est plus répandue et, ce qui est très important, la surveillance, les systèmes de données et les informations nécessaires sont désormais en place via la 21 Forward platform (un nouvel outil d'analyse de données -aa) pour aider à gérer les défis de la chaîne d'approvisionnement actuelle et future des préparations pour nourrissons., je pense que le moment est venu pour moi de partir», a écrit Yiannas dans sa lettre à Califf.

Yiannas a quitté Califf avec plusieurs choses à considérer. «Premièrement, sur la base de mon expérience de ces quatre dernières années, je crois fermement (ainsi qu'un groupe diversifié de dirigeants bipartites du Congrès et de groupes de consommateurs, de réglementation d'État et de parties prenantes de l'industrie) que l'agence fonctionnerait plus efficacement et serait mieux à même de protéger le public américain de maladies d'origine alimentaire, avec la création d'une structure opérationnelle plus intégrée et d'un sous-commissaire aux aliments pleinement habilité et expérimenté, avec une supervision directe des centres et des bureaux responsables des aliments humains et animaux. De cette manière, il ou elle peut apporter plus efficacement les changements nécessaires pour transformer le programme alimentaire de la FDA pour le 21e siècle.

Deuxièmement, Yiannas a exhorté Califf à envisager de transférer le «petit nombre de personnels mais exceptionnels» qui compose le Bureau de la politique et de la réponse alimentaire (OFPR pour Office of Food Policy and Response) vers un nouveau bureau du sous-commissaire aux aliments.

Yiannas a assumé le poste de sous-commissaire pour la politique et la réponse alimentaire à la FDA en décembre 2018. Depuis lors, il a agi en tant que conseiller principal du commissaire de la FDA dans l'élaboration et l'exécution des politiques liées à la sécurité des aliments, y compris la mise en œuvre du historique du Food Safety Modernization Act (FSMA) de la FDA. Ses responsabilités ont inclus les priorités en matière de sécurité des aliments telles que la réponse aux épidémies, les enquêtes de traçabilité, les activités de rappel de produits et l'innovation de la chaîne d'approvisionnement.

«En terminant, même si je vais bientôt quitter l'agence, soyez assuré que je continuerai à vous soutenir», a écrit Yiannas dans son courriel à ses collègues et amis. «Quant à moi, même si je n'ai pas de plans immédiats ou de prochaines étapes à annoncer aujourd'hui, je continuerai à chercher des moyens de travailler ensemble pour créer un système alimentaire plus sûr, plus intelligent et plus durable qui profitera aux consommateurs, aux producteurs alimentaires et au planète pour les générations à venir.»

La lettre complète peut être lue ci-dessous:

Dr Califf :

Cette lettre est pour vous informer que je démissionne de mon poste de sous-commissaire de la FDA pour la politique et la réponse alimentaire à compter du 24 février.

En décembre 2018, j'ai rejoint la FDA dans le but d'aider à moderniser le système de surveillance de la sécurité des aliments aux États-Unis et de protéger le peuple américain des aliments contaminés. Je voulais poursuivre mon travail de protection des consommateurs en élevant les normes de sécurité des aliments et en élaborant des approches de sécurité des aliments plus efficaces, modernes et innovantes, ce que j'ai fait dans le secteur privé pendant plus de 30 ans.

Malgré les défis sans précédent auxquels nous avons été confrontés au cours des quatre dernières années (comme une pandémie mondiale, des perturbations sans précédent de la chaîne d'approvisionnement alimentaire et six commissaires par intérim ou permanents différents), grâce au personnel dévoué travaillant sur la sécurité des aliments à travers la FDA, je crois nous avons apporté de réelles améliorations vers cet objectif.

Faire progresser le FSMA
Tout d'abord, près d'une décennie après son adoption et après que l'agence ait fait l'objet de trois poursuites judiciaires distinctes (avant mon arrivée) pour ne pas avoir réalisé plusieurs aspects de la loi sur la modernisation de la sécurité des aliments (FSMA), nous avons fait des progrès nécessaires et stratégiques en nous attaquant à deux des plus critiques et compliquées règles en suspens de le FSMA en publiant une règle finale sur la traçabilité des aliments et une nouvelle proposition de norme sur l'eau agricole. Alors que les réductions prévues par le FSMA des maladies d'origine alimentaire ne se sont pas encore concrétisées une décennie plus tard, ces deux règles, une fois pleinement mises en œuvre, changeront la donne en permettant à ces réductions de devenir une réalité.

Une nouvelle ère de sécurité des aliments plus intelligente
Mais nous ne nous sommes pas arrêtés là. Les temps modernes exigent une approche plus moderne. Par conséquent, peu de temps après mon arrivée, nous avons réuni certains des esprits les plus brillants en matière de sécurité des aliments à l'intérieur et à l'extérieur de la FDA pour nous aider à préparer l'avenir. Sur la base de leur contribution, en 2020 et sous les auspices d'une nouvelle ère de sécurité des aliments plus intelligente, nous avons dévoilé une nouvelle vision et un nouveau plan pour la prochaine décennie afin de moderniser la façon dont la FDA effectue son travail de sécurité des aliments et faire plier la courbe des maladies d'origine alimentaire une fois et pour tous dans ce pays. Et en deux petites années, nous avons réalisé une quantité incroyable de travail. Par exemple, nous avons tiré parti d'outils de prévention plus intelligents utilisés pour la toute première fois dans le programme alimentaire de la FDA, tels que l'utilisation de l'intelligence artificielle pour renforcer notre capacité à détecter et à prévenir les expéditions non conformes des produits de la mer importés d'atteindre le consommateur américain. Nous avons également accéléré et facilité l'utilisation de la traçabilité alimentaire basée sur la technologie pour mieux suivre et tracer les aliments et créer un système alimentaire plus transparent. Et à une époque de perturbations accrues de la chaîne d'approvisionnement alimentaire, nous avons libéré la puissance des données avec le développement de 21 Forward, une plateforme d'analyse de la chaîne d'approvisionnement alimentaire unique en son genre pour identifier les installations alimentaires les plus à risque de perturbations de la chaîne d'approvisionnement alimentaire, et de mettre l'accent sur les domaines où nous devrions renforcer la résilience. Nous avons également lancé un projet pilote pour évaluer si certaines règles de sécurité des aliments des tierces parties sont alignées sur le FSMA et déterminer le rôle qu'elles pourraient jouer dans le système de surveillance de la sécurité des aliments du pays. Et nous avons fait progresser le concept de culture de la sécurité des aliments pour atteindre des taux de conformité plus élevés et mobiliser l'industrie pour faire de même, réalisant que faire progresser la sécurité des aliments nécessite d'aller au-delà des approches traditionnelles, grâce à une meilleure compréhension du comportement humain et de la dynamique organisationnelle.

Un dossier sur la prévention
Il est important de noter que si les activités de réglementation sont importantes, elles ne sont pas ce qui compte le plus. Ce qui importe le plus, ce sont les résultats ou les résultats prouvés que notre travail atteint en matière de réduction des maladies d'origine alimentaire. Et les premières indications sont que nous avons réussi ici aussi, que ce soit grâce à notre travail pour rallier les parties prenantes pour briser le cycle des épidémies récurrentes autour de Thanksgiving liées aux légumes verts à feuilles réfrigérés grâce au Leafy Green Action Plan de la FDA ou, après 8 ans et 8 épidémies, brisant le cycle de la salmonellose pendant l'été lié aux papayes importées, grâce à un partenariat renforcé sur la sécurité des aliments entre les États-Unis et le Mexique, pour ne citer que quelques exemples.

S'attaquer plus rapidement aux épidémies d'origine alimentaire
Et bien que la prévention ait été et doive toujours être notre priorité, il est également essentiel de lutter plus rapidement contre les épidémies d'origine alimentaire et de révéler leur cause profonde pour prévenir de futures épidémies. Ici aussi, nous avons fait des progrès significatifs. Par exemple, nous avons renforcé les enquêtes de la FDA sur les épidémies d'origine alimentaire et presque doublé le nombre de rapports d'enquête sur les épidémies que l'agence publie désormais. De plus, dans le cadre d'un engagement envers une plus grande transparence, nous avons entamé un processus de partage d'informations sur les épidémies sur lesquelles la FDA enquête via un tableau de mise à jour hebdomadaire des épidémies, avant même qu'il n'y ait des informations exploitables. Et surtout, nous avons réalisé un examen indépendant de nos processus d'enquête sur les éclosions qui a mené à l'élaboration d'un plan d'amélioration de la réponse aux éclosions d'origine alimentaire (Leafy Green Action Plan).

Je tiens à REMERCIER tous ceux à la FDA qui se sont engagés dans ces efforts et j'espère qu'ils auront l'opportunité de poursuivre ce travail important à l'avenir. Je tiens le personnel de la sécurité des aliments de l'ensemble de l'agence en très haute estime, pour leur expertise, leur expérience et, surtout, leur engagement envers le public.

Regarder vers l'avenir
En février 2022, alors que vous rejoigniez l'agence, je vous ai fait part que j'envisageais de partir, exprimant ma préoccupation quant au fait que la structure décentralisée du programme alimentaire dont vous et moi avons hérité, a considérablement nui à la capacité de la FDA à fonctionner en tant qu'équipe alimentaire intégrée à protéger le public. C'est également en février 2022 que j'ai appris pour la première fois que des incidents liés aux préparations pour nourrissons avaient été signalés à diverses parties de la FDA plusieurs mois auparavant, j'ai donc reporté cette décision et me suis consacré, ainsi que mon personnel, à faire tout ce que nous pouvions pour aider à résoudre ce problème. crise. Avec la réouverture de l'usine Abbott, la disponibilité des préparations pour nourrissons est désormais plus répandue et, ce qui est très important, la surveillance, les systèmes de données et les informations nécessaires sont désormais en place via la 21 Forward platform pour aider à relever les défis actuels et futurs de la chaîne d'approvisionnement des préparations pour nourrissons, je crois que le moment est venu pour moi de partir.

Mon fervent espoir est que les consommateurs américains, en particulier les mères et les pères de nourrissons, n'aient plus jamais à faire face à ce type de situation évitable. Il incombe à toute organisation publique qui a traversé une crise de cette ampleur de se soumettre à un examen «indépendant» et approfondi pour comprendre comment la crise s'est produite, ce qui peut être fait pour éviter qu'elle ne se reproduise, et que les conclusions complètes soient partagées de manière transparente. avec le public. Je suis reconnaissant que les dirigeants du Congrès aient exigé que cela se produise et que le Bureau de l'Inspecteur général (Office of the Inspector General) ait lancé sa propre enquête.

Enfin, bien que je respecte le fait que ce sont des décisions que vous seul êtes habilité à prendre, je veux vous laisser avec quelques réflexions à prendre en considération. Premièrement, sur la base de mon expérience de ces quatre dernières années, je (ainsi qu'un groupe diversifié de dirigeants bipartites du Congrès et de groupes de consommateurs, de réglementation d'État et de parties prenantes de l'industrie) crois fermement que l'agence fonctionnerait plus efficacement et serait mieux à même de protéger le public américain contre les maladies d'origine alimentaire, avec la création d'une structure opérationnelle plus intégrée et d'un sous-commissaire aux aliments pleinement habilité et expérimenté, avec une supervision directe des centres et des bureaux responsables des aliments humains et animaux. De cette manière, il ou elle peut apporter plus efficacement les changements nécessaires pour transformer le programme alimentaire de la FDA pour le 21e siècle. Deuxièmement, je vous exhorte également d’envisager de transférer le personnel restreint mais exceptionnel qui compose le Bureau de la politique et de la réponse alimentaires (OFPR) vers un nouveau bureau du sous-commissaire à l'alimentation.

En conclusion, je resterai toujours reconnaissant pour l'opportunité d'avoir servi notre seul et unique vrai patron, les quelque 340 millions de consommateurs américains à l'échelle nationale. Les servir a été un honneur et un privilège.

Frank Yiannas
Sous-commissaire, Politique et réponse alimentaire

France: Les éleveurs alertent sur une «pénurie» de bœuf français

La baisse du nombre de vaches élevées en France se traduit par une "pénurie" de viande de bœuf française, et une hausse des importations, a alerté mercredi la fédération des éleveurs bovins (FNB).

«On a le sentiment que la situation est en train de nous échapper», a déclaré lors d'une conférence de presse Bruno Dufayet, le président de la FNB. Cette fédération spécialisée du syndicat majoritaire FNSEA rassemble les producteurs de vaches allaitantes, c'est-à-dire élevées pour la viande.

Sur fond de départs à la retraite non remplacés, d'arrêts d'activité et d'aléas climatiques, le cheptel en France, premier producteur européen de viande bovine, se contracte: -11% en six ans.

La France a perdu 837 000 vaches (laitières et allaitantes) depuis 2016, dont 494 000 vaches allaitantes, a détaillé la FNB, citant des chiffres de l'Institut français de l'élevage (Idele).

Cette «décapitalisation», selon le terme utilisé dans la profession, aboutit à une «pénurie de viande bovine française» alors même que la consommation est stable, a souligné Bruno Dufayet.

Bœuf polonais
Résultat: les industriels, qui abattent moins de vaches françaises, importent de la viande, notamment depuis la Pologne, pour faire tourner leurs usines de transformation et alimenter le marché national.

Selon une note de conjoncture de l'établissement FranceAgriMer, les importations de viande bovine ont augmenté, en septembre 2022, de 15,3% sur un an. Un quart du bœuf consommé en France est importé, contre moins de 20% quelques années plus tôt.

«Les ovins ont connu ça dans les années 1980», a relevé M. Dufayet, rappelant que plus de la moitié de la viande d'agneau consommée en France est aujourd'hui importée.

Selon l'éleveur du Cantal, les industriels commencent seulement à se soucier du manque de matière première, dans la mesure où les abattoirs étaient jusqu'ici largement alimentés par les éleveurs souhaitant se séparer de leurs bêtes.

«Désormais la sécurité d'approvisionnement de chaque entreprise est en jeu», a affirmé Emmanuel Bernard, vice-président de la FNB et président de la section bovine de l'interprofession de la viande Interbev.

Le président de la FNB a rappelé que les abatteurs étaient tenus depuis un an de leur proposer des contrats. Ceux-ci auraient le mérite "de sécuriser le revenu des producteurs et l'approvisionnement" des abattoirs.

«On n'inversera pas la tendance, mais on doit essayer d'enrayer» la baisse du cheptel, a plaidé l'éleveur.

Source : Agence Télégraphique Suisse (ATS)

On retrouve encore des œufs Kinder dans 64 magasins de Wirral. Combien y en a-t-il encore dans tout le Royaume-Uni ?

Joe Whitworth a mis en ligne ce tweet ci-dessous traduit pour vous.

La source de l’information est un site internet britannique qui indique que «Des œufs Kinder liés à une épidémie à Salmonella retrouvés dans 64 magasins de Wirral».
Plus de 100 cas de salmonellose l'an passé (avril 2022) ont été liés aux chocolats à travers le Royaume-Uni.

L'interdiction en 2023 des néonicotinoïdes en France : une suite ...

On lira dans Le Point l’article de Mme Géraldine Woessner, «Néonicotinoïdes : la France devient le seul pays au monde à tous les interdire».
Un néonicotinoïde reste utilisé partout en Europe… sauf en France. Enquête sur cette «bonne élève» qui a poussé sa filière sucrière au bord du gouffre. 

Complément
Pour la troisième année consécutive, le gouvernement britannique a autorisé l’utilisation d’urgence des pesticides néonicotinoïdes toxiques pour les abeilles, quelques jours seulement après l’interdiction de cette pratique par l’Union européenne.

France : La police unique de sécurité des aliments ne sera pas opérationnelle avant le 1er janvier 2024, si Dieu le veut

Voilà un titre intéressant pour expliquer un retard, pour ne pas dire plus, «Une réforme mise en place progressivement». L’article de la Vie publique date un peu (15 décembre 2022), mais il nous renseigne quand cette police sanitaire commencera ses activités ...

La mise en œuvre effective de la réforme s’effectuera par étapes pendant l’année 2023.

Le 1er septembre 2023, la DGCCRF se retirera définitivement du champ de la sécurité sanitaire des aliments, à l’exception des missions de contrôle du respect des exigences d’hygiène dans les restaurants et autres commerces de bouche qui se poursuivront conjointement avec la DGAL jusqu’au 31 décembre 2023.

La police unique de la sécurité sanitaire pour l'ensemble du champ de l'alimentation humaine et animale sera entièrement assurée par la DGAL et les agents des services déconcentrés du ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire à partir du 1er janvier 2024.

Le Gouvernement a choisi de confier le pilotage de la police en charge de la sécurité sanitaire des aliments exclusivement au ministère de l’agriculture, comme l'a communiqué le ministère le 8 décembre 2022.

Pour aider le lecteur à y voir plus clair, le blog vous propose un tableau comparatif avant et après la réforme ...

Avant, il y avait trois administrations

- la Direction générale de l’alimentation (DGAL) du ministère en charge de l’agriculture ;
- la Direction générale de la santé (DGS) du ministère en charge de la santé.

Après, il y aura trois administrations

DGAL
- contrôle des filières de production de denrées animales ou d’origine animale ;
- contrôle des filières de production de denrées végétales ou d’origine végétale ;
- contrôle des établissements du secteur de la remise directe, qui inclut la distribution (commerces de détail, moyenne et grande distribution…), la restauration commerciale (restaurants…) et la restauration collective (cantines scolaires, restaurants d’entreprise…).
La DGAL s'assure également de l’application des réglementations relatives :
- à la sécurité sanitaire des produits spécifiques tels que les organismes génétiquement modifiés (OGM), les compléments alimentaires, les denrées alimentaires enrichies, les améliorants (additifs, arômes…), les nouveaux aliments, les allergènes ;
- aux aliments pour animaux.
DGCCRF
- contrôle la qualité et la loyauté des produits alimentaires à l’égard des consommateurs (et des professionnels) :
- le respect des règles d’étiquetage, de composition et de dénomination des marchandises ;
- la lutte contre les pratiques trompeuses sur l’origine, la qualité, les allégations relatives aux produits.
- est compétente pour le contrôle des matériaux en contact avec les aliments.
DGS
- gestion de la qualité sanitaire des eaux destinées à la consommation humaine.

mercredi 25 janvier 2023

Turquie : Evaluation de la maîtrise de la contamination microbiologique des aliments d'origine non animale destinés à l'exportation vers l'Union européenne, selon un audit


Résumé
L'objectif de l'audit était d'évaluer le système de contrôles officiels de la contamination microbiologique (virus et bactéries) dans les aliments d'origine non animale, en particulier les baies tendres comme les fraises (crues et surgelées), les plantes à feuilles comme la laitue et les tomates séchées destinées à être exportées vers l'Union européenne.

L'autorité compétente a mis en place un système de contrôle des denrées alimentaires d'origine non animale.

La sécurité microbiologique des aliments au niveau de la production primaire est abordée par le biais d'une inspection des «bonnes pratiques agricoles» et de systèmes de certification privés. Toutefois, la mise en œuvre de ces systèmes ne s'étend pas aux petits producteurs approvisionnant les circuits d'exportation en dehors des principales chaînes de supermarchés, et l'autorité compétente n'effectue pas d'activités de vérification concernant les mesures de prévention de la contamination microbiologique.

Lors de la transformation, des contrôles officiels des aliments d'origine non animale sont en place. Cependant, certaines lacunes ont été détectées, certains risques potentiels n'étant pas couverts par ces contrôles. En particulier, l'autorité compétente n'a pas pris en compte le processus de séchage des tomates en plein champ dans les plans de contrôle, ni le risque de contamination par Listeria chez les opérateurs manipulant des produits destinés à être consommés crus. Ces aspects compromettent la capacité de l'autorité compétente à détecter et à rectifier les manquements ou les pratiques susceptibles de présenter un risque pour le consommateur.

Le système de contrôle s'appuie sur un réseau de laboratoires suffisant, bien que cette capacité ne soit pas pleinement utilisée en raison du programme officiel limité d'échantillonnage des denrées alimentaires d'origine non animale.

Il existe des procédures correctement mises en œuvre pour gérer les notifications au RASFF. Le rapport contient des recommandations à l'autorité compétente pour remédier aux lacunes identifiées.

A propos d’une émission de télévision, «Enquête de santé – Intoxications alimentaires : menaces dans nos assiettes»

Choses lues sur l’avant-propos et la bande annonce d’une émission sur France 5, «Enquête de santé – Intoxications alimentaires : menaces dans nos assiettes», le tout assorti d’une musique anxiogène. Emission diffusée le mardi 24 janvier à 21h.

Salmonelle, Listeria ou encore Escherichia coli (E. coli) : elles sont invisibles à l’œil nu, mais ces bactéries se propagent de manière insidieuse dans nos assiettes et peuvent parfois avoir des conséquences irréversibles sur l’organisme.

Le débat qui doit avoir lieu après la diffusion d’un film ne comporte aucun membre de l’industrie alimentaire, ni d’ailleurs des services officiels ou de l’Anses, mais, à mon sens, il y a deux participants sur quatre, au moins, qui sont de parti pris. Bref, c’est le pluralisme façon service public ...

Voici le texte proposé dans l’annonce de l’émission,

Fruits et légumes mal lavés, équipements et ustensiles d’usine mal entretenus, cuisson de viande insuffisante, manque d’hygiène des mains, etc., sont très souvent les raisons de la prolifération des bactéries dans nos aliments. Chaque année en France, 1,5 million de consommateurs sont victimes d’intoxication alimentaire. Un chiffre encore trop important malgré une baisse significative depuis soixante-dix ans grâce à des avancées en microbiologie et à l’instauration de réglementation pour les grandes entreprises de fabrication.  

La phrase «Fruits et légumes mal lavés, équipements et ustensiles d’usine mal entretenus, cuisson de viande insuffisante, manque d’hygiène des mains, etc., sont très souvent les raisons de la prolifération des bactéries dans nos aliments.» peut aussi s’écrire, «Fruits et légumes mal lavés, équipements et ustensiles à la maison mal entretenus, cuisson de viande insuffisante, manque d’hygiène des mains, etc., sont très souvent les raisons de la prolifération des bactéries dans nos aliments.»

«Chaque année en France, 1,5 million de consommateurs sont victimes d’intoxication alimentaire.» D’après un article de 2019 de Santé publique France, «Les résultats indiquent que la morbi-mortalité attribuable aux maladies infectieuses d'origine alimentaire reste élevée en France, avec 1,28 à 2,23 millions de cas annuels, dont 15 800 à 21 200 hospitalisations et entre 232 et 358 décès.»

«Un chiffre encore trop important malgré une baisse significative depuis soixante-dix ans grâce à des avancées en microbiologie et à l’instauration de réglementation pour les grandes entreprises de fabrication.»

La réglementation est valable pour tout le monde, même s’il peut y avoir des adaptations pour les TPE.

A propos des E. coli entérohémorragiques pathogènes pour l’homme (et l’enfant), il est indiqué «Ces souches mutantes relativement récentes, puisqu’elles ne sont apparues qu’en 1982 dans une chaîne de fast-food américaine, interrogent de plus en plus les scientifiques.»

Je ne sais pas où les concepteurs de l’émission ont vu que les bactéries responsables de diarrhées sanglantes ou de cas de SHU sont des souches mutantes ...

Enfin, l’affaire de la chaîne de fast-food américaine, il s’agit de Jack in The Box aux États-Unis qui date de 1992-1993 et non pas 1982.

Tous les pathogènes alimentaires «interrogent de plus en plus les scientifiques.». Il suffit de voir que Listeria est toujours omni présent dans les rappels de produits alimentaires …

Je vous laisse lire les témoignages, ça peut valoir son pesant de cacahuètes ...

Cela étant, pas un mot sur la baisse continue des contrôles en sécurité des aliments par nos autorités en France depuis 2012, le très faible nombre de contrôles dans la restauration commerciale, le nombre alarmant de produits rappelés et quid de la nouvelle police sanitaire …

A regarder, éventuellement, en replay ...

Complément
«Peut-on être sûrs de ce que l’on mange», émission à venir sur Arte le dimanche 5 février 2023.
Bactérie E. coli dans les pizzas, salmonelle dans les chocolats et dans le lait infantile : ces scandales à répétition interrogent sur les méthodes de contrôles sanitaires des entreprises agroalimentaires. Comment expliquer ces manquements ? Peut-on manger sans risquer d’être contaminé ? Comment s’effectuent les contrôles des produits vendus en grande surface ?
Cette émission est comme la précédente sur France 5 est une rampe de lancement médiatique de l’ONG Foodwatch, qui entend créer en France le buzz pour le buzz, il n’y a, à mon sens, rien à attendre de ces gens, qui sont le plus souvent incompétents.