Un test
révèle des hormones ‘secrètes’. ‘E-Morph’ vérifie si des
produits chimiques dans le corps ont des effets similaires à ceux
des œstrogènes,
source communication
BfR n°023/2020 du 20 mai 2020.
Les
hormones sont les propres substances messagères du corps qui
contrôlent de nombreux processus de la vie. Des substances
artificielles ou naturelles, qui dans certaines circonstances peuvent
exercer des effets hormonaux sur l'organisme, se produisent également
dans l'environnement.
Dans
des cas défavorables, ils peuvent par exemple altérer la fertilité
ou favoriser des maladies comme le cancer. Dans l'UE, les produits
chimiques et les pesticides doivent donc être testés pour vérifier
s'ils ont des effets hormonaux dangereux.
Ces
substances sont appelées ‘perturbateurs endocriniens’ dans la
terminologie spécialisée. Des scientifiques de l'Institut fédéral
allemand pour l'évaluation des risques (BfR) ont mis au point une
méthode d'essai qui détecte les effets néfastes possibles des
substances chimiques qui imitent l'activité hormonale.
Ce
test est basé sur une lignée cellulaire humaine et suit
spécifiquement les substances qui ont des effets similaires ou
opposés aux œstrogènes, une hormone sexuelle féminine. Une
demande de brevet pour ce test a désormais été déposée. Le test,
nommé ‘E-Morph’, est basé sur un principe simple. Il vérifie
si et comment la ‘colle’ entre les cellules change sous
l’influence de substances chimiques. Ceci est particulièrement
important car les œstrogènes - ou des substances ayant des effets
similaires aux œstrogènes - peuvent desserrer les liens entre les
cellules des glandes mammaires.
Si
des cellules cancéreuses sont impliquées, cela représente un
danger aigu. Parce que si l’adhésion cellulaire est perdue, les
cellules cancéreuses peuvent ‘se détacher’ et former des
tumeurs métastatiques filles ailleurs dans le corps.
Les
propres œstrogènes du corps ont donc non seulement des effets
positifs, mais peuvent également déclencher la formation de tumeurs
dans des circonstances défavorables. Et si une autre substance a un
effet similaire aux œstrogènes, cela peut accélérer encore la
progression du cancer.
La
‘colle’ cellulaire est la protéine cadhérine
E. Cette protéine filiforme relie les membranes des cellules
voisines comme des ‘cordes’ moléculaires et maintient les
cellules ensemble de cette façon. C'est là qu'intervient le test
‘E-Morph’. Lorsque les cellules sont exposées à une substance
qui mime l'activité œstrogénique (ou avec une substance bloquant
les œstrogènes), la distribution de la protéine cadhérine E et la
forme (morphologie) des points de contact de cellule à cellule sont
modifiés de manière typique. Ce changement de morphologie des
points de contact de la cadhérine E, qui a donné son nom au test
‘E-Morph’, peut être détecté de manière fiable au microscope.
De
cette façon, le potentiel hormonal ‘caché’ d'un produit
chimique peut être révélé. Dans une plate-forme robotique
automatisée, ‘E-Morph’ facilite le criblage systématique de
nombreuses substances en peu de temps. L'équipe de recherche du
Centre allemand pour la protection des animaux de laboratoire du BfR
espère que la méthode pourra ainsi aider à utiliser les produits
chimiques de manière plus sûre ou même soutenir la recherche de
nouveaux médicaments contre le cancer.
Les
tâches du Centre allemand pour la protection des animaux de
laboratoire comprennent le développement de méthodes de test
alternatives qui ne sont pas basées sur des expériences sur les
animaux et c’est cela le ‘test E-Morph’.
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