vendredi 22 mai 2020

Œufs contaminés au Fipronil : Deux entreprises néerlandaises jugées responsables


« Œufs contaminés au Fipronil : Deux entreprises néerlandaises jugées responsables », source La France Agricole du 22 mai 2020 avec l’AFP.

Le 20 mai 2020, au Pays-Bas, un tribunal a déclaré que deux entreprises de désinfections néerlandaises n’avaient pas correctement respecté les accords avec les éleveurs de volailles dans la lutte contre le pou rouge, elles sont donc tenues pour responsables des contaminations au fipronil.

Deux entreprises de désinfection néerlandaises qui pulvérisaient un antiparasitaire chez des éleveurs de volailles savaient qu’il contenait du fipronil, une substance interdite, et sont donc responsables du scandale sanitaire des œufs contaminés qui avait agité l’Europe à l’été 2017, a jugé, ce mercredi 20 mai 2020, un tribunal néerlandais.

Des dizaines de millions d’œufs contaminés
« Les sociétés Chickfriend et Chickclean n’ont pas correctement respecté les accords avec les éleveurs de volailles dans la lutte contre le pou rouge et sont donc tenus pour responsables », a déclaré le tribunal d’Arnhem. « Sur la base d’un grand nombre d’éléments de preuve, le tribunal suppose que les propriétaires savaient que le Dega-16 contenait du fipronil et que son utilisation pour lutter contre les acariens rouges était interdite », a-t-il ajouté dans un communiqué.

Des dizaines de millions d’œufs contaminés avaient dû être retirées de la vente et détruits, parallèlement à la fermeture de centaines d’élevages de volaille, après la révélation en juillet 2017 de la présence de fipronil, un antiparasitaire destiné aux animaux domestiques mais interdit dans la chaîne alimentaire.

120 éleveurs dédommagés
Le scandale avait démarré avec l’utilisation par la société néerlandaise de désinfection Chickfriend d’un produit pour lutter contre le pou rouge, présenté comme « naturel » mais contenant en réalité du fipronil ainsi que d’autres substances interdites.

Deux dirigeants de Chickfriend avaient été arrêtés en août 2017 puis remis en liberté début octobre de la même année dans l’attente de leur procès. Le tribunal d’Arnhem a accordé mercredi la demande de dédommagement de 120 éleveurs, dont le montant sera décidé ultérieurement.

Le scandale avait touché 25 des 28 pays de l’Union Européenne (tous à l’exception de la Croatie, de la Lituanie et du Portugal).

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