mercredi 24 juin 2020

Mission, Impact, gestion et conséquences de l’épidémie du coronavirus-COVID 19 , audition de M. William Dab, un grand moment !


William Dab nous a fait vivre un grand moment lors de ces auditions de la mission Impact, gestion et conséquences de l’épidémie de Coronavirus-Covid 19, au même niveau que M. François Bourdillon, ancien directeur général de Santé publique de France.

En revanche, quelle déception avec l’audition terne, peu professionnelle et contre productive de Mme Genevève Chêne, actuelle directrice de santé publique de France ...

Le blog avait publié un article sur l’audition du sphinx, alias M. Jérôme Salomon, actuel directeur général de la santé,  et suite à l’audition de M. François Bourdillon, il a été décidé d’auditionner de nouveau le sphinx … 

Selon Le Figaro.fr, auditionné mardi 23 juin après-midi par la commission d’enquête parlementaire sur la gestion de l’épidémie de Covid-19, William Dab, directeur général de la Santé (DGS) entre 2003 à 2005, a livré un diagnostic très sévère aux députés. C’était l’audition d’un honnête homme soucieux de la santé des Français …
 «Mon constat, c’est que l’Organisation mondiale de la santé a déclenché l’urgence de santé publique de portée internationale le 30 janvier, et jusqu’au 16 mars, il ne s’est quand même pas passé grand-chose dans notre pays.» 
« Dans ces situations là, on est toujours dans une double menace, d'en faire trop ou pas assez. Nous avons fait les deux », a-t-il estimé. Les autorités sanitaires françaises en ont à la fois fait « pas assez », en arrêtant trop tôt le dépistage systématique et le traçage des chaînes de contamination, et « trop » en confinant tout le territoire alors qu'on aurait pu le faire seulement dans trois régions, a analysé William Dab. 
William Dab a regretté qu'« on ne s'intéresse à la santé publique qu'en temps de crise », rappelant certaines crises passées : « C'est comme si nous n'apprenions pas ». Selon lui, ce manque de préparation est lié à « la faiblesse du domaine de la santé publique », et notamment de prévention. Source France info.
Au-delà du manque d'équipements, l'ancien directeur général de la santé voit « deux raisons structurelles » aux difficultés rencontrées : « La faiblesse du domaine de la santé publique dans notre pays et une vision comptable des missions de l'Etat. »

S’agissant de Santé publique de France, William Dab a dit,
Les ressources ont diminué mais les missions sont restées les mêmes. On a un pilotage par les moyens, pas un pilotage par les objectifs. Dans les appareils d'Etat, il y a très peu de réflexion sur l'adéquation entre les missions et les moyens.
A propos du confinement,
« Ce que je note, c’est un problème de cohérence du discours », a-t-il néanmoins développé. Soit on dit ‘nous voulons complètement stopper la circulation virale en France’ et il est logique de confiner tout le monde. Soit on dit ‘ le but du confinement est d’éviter l’effondrement hospitalier’, et, là, la décision (de confiner tout le monde plutôt que les trois régions où il y avait des tensions hospitalières) n’était pas cohérente avec ce but. » Source Ouest-France.
J’ai retenu pour vous ce moment important où il est, d’une part, question de la santé publique en termes de prévention et non pas seulement en termes de soins et d'autre part, le discours et les actes pendant cette pandémie …
Si vous souhaitez en savoir plus sur les propositions de William Dab, je vous suggère son petit livre, Santé et environnement, Collection Que sais-je? Edition du 12 février 2020.

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