« Réunion
en ligne pour un projet européen de sécurité alimentaire »,
source article
de Joe Whitworth paru le 4 juin 2020 dans Food Safety News.
Note de l'éditeur: cet article, partie 2 sur 2, résume les présentations orales et par affiches de la réunion de trois jours du programme conjoint européen One Health.
Un projet européen contribuant à promouvoir le progrès scientifique sur les zoonoses d'origine alimentaire a tenu sa réunion annuelle virtuellement à cause de l'épidémie liée au coronavirus.
La deuxième réunion scientifique annuelle du programme commun européen One Health (OHEJP pour One Health European Joint Program) sur les zoonoses d'origine alimentaire, la résistance aux antimicrobiens et les menaces émergentes était prévue à Prague en République tchèque, la semaine dernière, mais avec la pandémie de COVID-19 la réunion physique a été annulée et remplacée par une réunion virtuelle.
Les
organisateurs ont décidé d'accueillir la réunion en ligne avec des
présentations orales et par affiches. Voir la première partie decet article résumant ces présentations de l'événement de trois
jours.
Présentations
orales
Gina
M. Duggan, de Teagasc, a étudié la dynamique de l'excrétion de E.
coli producteurs de shigatoxines (STEC).
L'Irlande
a le taux le plus élevé de cas humains de STEC dans l'UE. L'étude
a évalué l'excrétion de STEC chez des moutons irlandais et a
examiné les facteurs de risque potentiels sous-jacents à la
dynamique de l'excrétion, ainsi que les STEC de sérogroupes O157 et
O26. Les résultats ont révélé de faibles niveaux de
super-excréteurs O157 et O26 chez les moutons destinés à
l'abattage, mais un niveau élevé de portage des STEC dans
l'ensemble.
Gianni
Lo Iacono, de l'Université du Surrey, a présenté des informations
sur l'impact du climat sur la campylobactériose, car la saisonnalité
est mal comprise.
À
l'aide de données provenant de l'Angleterre et du Pays de Galles,
une forte augmentation de l'incidence au début de l'été et des
variations interannuelles étaient associées à la température, à
l'humidité relative et à la durée du jour. Le risque était le
plus élevé pour une humidité relative entre 75 à 80 pour cent et
une température maximale de 14 à 16°C.
Marieke
Opsteegh du RIVM a parlé d'une revue de la littérature pour résumer
les études européennes sur l'attribution des sources de Toxoplasma
gondii.
L'élicitation
d'experts a indiqué que les aliments étaient une source plus
importante que le sol et l'eau. Les évaluations quantitatives des
risques ne portaient que sur la transmission par la viande. Dans les
rapports des patients, les sources présumées étaient de l'eau de
puits, des contacts avec des chats, du lait de chèvre non pasteurisé
et différents types de viande insuffisamment cuite, mais les preuves
solides de la source la plus probable faisaient généralement
défaut.
Le
projet «TOXOSOURCES»
effectuera une évaluation quantitative des risques dans plusieurs
pays, y compris l'exposition de la viande et de l'environnement à
Toxoplasma gondii.
Présentations
par affiches
Anna
Czubkowska, de l’Institut national de recherche vétérinaire de
Pologne, a évalué la présence de pathogènes bactériens d'origine
alimentaire dans le lait cru de vache dans le pays.
Un
total de 100 échantillons de lait cru de vache en vrac provenant de
différentes fermes laitières a été collecté en 2019. Yersinia
enterocolitica a été retrouvé dans 24 pour cent des
échantillons testés. Listeria monocytogenes a été détecté
dans 14% des analyses. Campylobacter jejuni à 4 pour cent et
un isolat de E. coli O157 ont également été identifiés.
Kathrin
Hauser, de l'Agence autrichienne pour la santé et la sécurité
alimentaire, a étudié la colonisation par Klebsiella pneumoniae
de six personnes en bonne santé pendant un an en analysant un
échantillon de selles par semaine. Au total, 80 isolats de
Klebsiella pneumoniae provenant de cinq participants ont été
obtenus.
Deux
individus ont partagé plusieurs sous-types identiques de Klebsiella
pneumoniae. Cela met en évidence le rôle potentiel de la
nourriture en tant que réservoir pour les humains, car des repas
partagés pourraient être identifiés entre les deux participants
dans le délai correspondant.
Violeta
Di Marzio, d'IZSAM en Italie, a examiné Klebsiella pneumoniae
multirésistants dans des cuisses de poulet, des salades prêtes à
consommer (PAC) et des carottes.
Un
total de 60 échantillons de cuisses de poulet, de salades PAC et de
carottes achetées chez différents distributeurs ont été examinés.
Dix souches de Klebsiella pneumoniae ont été isolées dans
des salades PAC, 54 souches ont été détectées dans des cuisses de
poulet et quatre dans des carottes. Le pourcentage de souches
multirésistantes dans des cuisses de poulet était significativement
plus élevé que les autres types d'échantillons.
L'échange
de signaux d'événements zoonotiques en Europe a fait l'objet d'une
affiche de Maria Nöremark, de l'Institut national vétérinaire de
Suède.
Le
partage précoce des signaux d'événements zoonotiques peut être
essentiel pour comprendre que des cas distincts font partie d'une
épidémie et garantir la participation de secteurs tels que la santé
publique, la sécurité sanitaire des aliments et la santé animale
aux niveaux local, régional, central ou international.
La
déclaration de maladies à déclaration obligatoire est réglementée,
mais pour certains pathogènes et événements endémiques ou
émergents, d'autres facteurs peuvent déclencher un signal, comme
une augmentation inattendue des cas.
Dans
six pays, des entretiens ont eu lieu avec des professionnels qui
reçoivent et partagent des signaux d'événements zoonotiques
potentiels. Les résultats préliminaires montrent que les contacts
informels étaient très importants et le fait de connaître
quelqu'un en personne facilite la signalisation. Une crainte d'une
réaction excessive des autres secteurs a été décrite lorsque les
signaux ont été partagés de manière anonyme. Des systèmes
informatisés fonctionnant bien et non conviviaux ont été décrits,
tout comme les obstacles juridiques au partage des données.
Une
affiche de Thomas Haverkamp, de l'institut vétérinaire norvégien,
a expliqué detection de Campylobacter dans la production de
poulets à l'aide d'une analyse métagénomique de prélèvements
d'air. Les résultats ont montré que la détection de Campylobacter
était possible en utilisant la métagénomique
shotgun de prélèvements de filtres à air.
Laura
C. Gonzalez Villeta, de l'Université du Surrey, avait une affiche
sur la compréhension de l'association entre les paramètres
météorologiques les plus influents - à l'exception de la
température - et l'incidence de la salmonellose.
Comprendre
pourquoi l'incidence de Salmonella est conditionnée à
certaines variables météorologiques aurait des applications
pratiques en santé publique. Les chercheurs utiliseront des modèles
et développeront un outil pour prédire la probabilité d'infection
en fonction des variations météorologiques connues avant qu'une
infection ne se produise.
Pikka
Jokelainen, du SSI au Danemark, fait partie du projet TOXOSOURCES sur
le parasite Toxoplasma gondii qui se poursuivra jusqu'en 2022.
Le consortium examinera les contributions de différentes sources,
telles que la viande et les produits réfrigérés prêts à
consommer dans l'infection à Toxoplasma gondii afin d'obtenir
les estimations les plus fiables possibles pour informer les
gestionnaires de risques et les décideurs.
Une
affiche de Beata Lachtara, de l'Institut national de recherche
vétérinaire, a donné un aperçu de la présence de Listeria
monocytogenes isolé d'aliments et de l'environnement associé à
la production en Pologne.
Les
138 souches de Listeria analysées ont été collectées de
2013 à 2019 dans des environnements alimentaires, de viande crue et
de production d'aliments prêts à consommer en Pologne. Les
résultats ont montré que la structure de la population de Listeria
était diverse. Sept types de séquences différents ont été
identifiés parmi les souches testées qui ont été regroupées en
trois complexes clonaux.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.