dimanche 28 février 2021

Deux études scientifiques distinctes vont étudier la transmission du virus responsable du COVID-19, i) dans les ateliers de transformation de la viande, et ii) dans divers aliments et emballages alimentaires

Deux études scientifiques vont être entreprises afin de mieux connaître i) l'une française avec l'Anses sur la transmission du virus SARS-CoV-2 dans les ateliers de transformation de la viande et ii) la seconde britannique avec la Food Satnards Agency sur l'évaluation de la survie du SRAS-CoV-2 sur les surfaces alimentaires et les matériaux d'emballage alimentaire.

L'étude parrainée par l'Anses va s'intéresser spéciquement aux ateliers de transformation de la viande :

Caractériser la persistance du virus dans l’environnement et sur les aliments

L’Anses annonce le lancement d’une étude d’un an, nommé SACADA, pour Transmission de SARS-CoV-2 dans les ateliers préparant des denrées alimentaires - focus sur les ateliers de transformation des viandes.
Un premier volet sera consacré à la persistance du virus dans l’environnement de travail, sur les aliments produits et leurs emballages, en s’appuyant sur une revue des études scientifiques sur le sujet, ainsi que sur des expérimentations, pour mieux préciser dans quelles conditions le virus peut rester contagieux.

Modéliser la dynamique de la circulation du virus

Une autre partie sera consacrée à la description des activités habituelles au sein d’ateliers de préparation de la viande. Ces données, ainsi que l’ensemble des informations sur la persistance du virus et sur les clusters apparus au sein de ces environnements, serviront à alimenter un modèle dynamique de circulation et de transmission du virus. Il pourra être utilisé pour simuler l’efficacité des mesures de prévention. Deux cadres réglementaires s’appliquent en parallèle dans les ateliers de transformation de la viande : celui pour la sécurité sanitaire des aliments et celui pour protéger les travailleurs contre les risques de contamination. Ces règles sont souvent mises en place séparément, l’étude permettra de les analyser de façon globale, pour définir un système opérationnel de sécurité sanitaire intégré.

A mon sens l'intérêt est principalement pour les ateliers de transformation de viande qui ont connus des prblèmes de contamination, mais il me semble que ces problèmes ne perdurent plus. Etude à la fois théorique et pratique et qui ne répondra pas spécifiquement aux mêmes questions et au même public que l'étude de la Food Standards Agency.

La Food Standards Agency (FSA) annonce le lancement d'une étude, «Évaluation de la survie du SRAS-CoV-2 sur les surfaces alimentaires et les matériaux d'emballage alimentaire».

Ce projet explorera la survie du virus SRAS-CoV-2 sur les surfaces de divers aliments et matériaux d'emballage alimentaire à une gamme de températures, de niveaux d'humidité et de périodes représentatives d'un environnement de vente au détail.

Contexte
Le SRAS-CoV-2, le coronavirus responsable du COVID-19, est un virus respiratoire qui serait principalement transmis par gouttelettes et, en particulier dans les zones intérieures mal ventilées, via des aérosols. Une évaluation des risques réalisée et publiée par la FSA en 2020 a conclu qu'il était très peu probable que vous puissiez attraper le coronavirus via les aliments.
Cette évaluation comprenait l'hypothèse du pire des cas selon laquelle, si les aliments étaient contaminés pendant la production, aucune inactivation significative du virus ne se produirait avant la consommation. Cependant, le taux d'inactivation du virus sur les produits vendus à différentes températures a été identifié comme une incertitude clé.

Objectifs et approche

Ce projet a été commandé pour mesurer le taux d'inactivation du virus à la surface de divers types d'aliments, réduisant ainsi cette incertitude. Les résultats seront utilisés pour déterminer si l'hypothèse actuellement formulée dans notre évaluation des risques reste appropriée pour les aliments conservés à une gamme de températures, ou si un risque plus faible est plus approprié pour certains.
Les scientifiques mèneront une étude en laboratoire pour inoculer artificiellement le virus SRAS-CoV-2 infectieux sur les surfaces de ces matières, puis mesureront comment la quantité de virus infectieux présente sur ces surfaces diminue avec le temps. Les types d'aliments et d'emballages à étudier comprennent:
  • légumes frais
  • fruit frais
  • produits de boulangerie
  • articles de charcuterie
  • bouteilles en plastique de polyéthylène téréphtalate (PET) (500 ml)
  • matériau PET tel que des récipients pour plats cuisinés
  • canettes en aluminium (330 ml)
  • cartons de boissons en matériau composite avec fonction à déchirer/tirer
Ils seront étudiés à une gamme de températures et de niveaux d'humidité et sur des périodes de temps qui reflètent leurs conditions de stockage typiques. Le contractant commencera par comparer plusieurs méthodes de récupération du virus à partir de ces matériaux afin de s'assurer que la meilleure méthode disponible est utilisée pour les autres expériences.

Cette étude de la FSA cible, me semble-t-il, prioritairement le consommateur qui peut raisonnablement se poser des questions sur l'éventualité de la contamination des surfaces de divers aliments et d'emballages alimentaires. Plus d'actualité ? Plus pragmatique que l'étude de l'Anses ?

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