lundi 15 février 2021

Utilisation des masques faciaux en ville : Efficacité pour réduire la transmission du COVID-19, selon l'ECDC

«Utilisation des masques faciaux en ville : première mise à jour - Efficacité pour réduire la transmission du COVID-19», source ECDC du 15 février 2021.

Rapport technique

Ce rapport technique passe en revue les preuves accumulées depuis l'émergence du COVID-19, en plus de ce qui existait à ce sujet avant la pandémie, et met à jour l'avis de l'ECDC sur l'opportunité d'utiliser des masques en ville publié le 9 avril 2020 (avis en Français -aa).

Résumé

Le rôle des masques faciaux dans le contrôle et la prévention du COVID-19 reste un sujet de débat. Avant le COVID-19, la plupart des études évaluant l'efficacité des masques faciaux en tant que mesure de protection dans la communauté provenaient d'études sur la grippe, qui fournissaient peu de preuves pour étayer leur utilisation.

Évaluation des preuves

Les preuves concernant l'efficacité des masques médicaux pour la prévention du COVID-19 dans la communauté (ou en ville-aa) sont compatibles avec un effet protecteur faible à modéré, mais il existe encore des incertitudes importantes sur l'ampleur de cet effet. Les preuves de l'efficacité des masques faciaux non médicaux, des écrans faciaux/visières et des respirateurs (ou un masque filtrant facial, filtering face piece, FFP) dans la communauté sont rares et de très faible certitude.

Des études supplémentaires de haute qualité sont nécessaires pour évaluer la pertinence de l'utilisation de masques médicaux dans la pandémie de COVID-19.

Recommandations

Bien que les preuves de l'utilisation de masques médicaux dans la communauté pour prévenir le COVID-19 soient limitées, les masques doivent être considérés comme une intervention non pharmaceutique en combinaison avec d'autres mesures dans le cadre des efforts de contrôle de la pandémie de COVID-19.

Compte tenu des preuves disponibles, des caractéristiques de transmission du SRAS-CoV-2, de la faisabilité et des dommages potentiels associés à l'utilisation de divers types de masques faciaux, les options suivantes sont proposées:

  • Dans les zones de transmission communautaire du COVID-19, le port d'un masque facial médical ou non médical est recommandé dans les espaces publics confinés et peut être envisagé dans des environnements extérieurs bondés.
  • Pour les personnes vulnérables à un grave COVID-19, telles que les personnes âgées ou celles souffrant de problèmes médicaux sous-jacents, l'utilisation de masques médicaux est recommandée comme moyen de protection personnelle dans les contextes susmentionnés.
  • Dans les foyers domestiques, l'utilisation de masques médicaux est recommandée pour les personnes présentant des symptômes de COVID-19 ou de COVID-19 confirmé et pour les personnes qui partagent leur foyer.
  • Sur la base de l'évaluation des preuves scientifiques disponibles, aucune recommandation ne peut être faite sur l'utilisation préférée des masques médicaux ou non médicaux dans la communauté.
  • Lorsque des masques non médicaux sont utilisés, il est conseillé de privilégier les masques conformes aux directives disponibles pour l'efficacité de la filtration et la respirabilité.

Les preuves scientifiques très limitées concernant l'utilisation des respirateurs (ou ou masque filtrant facial, filtering face piece, FFP) dans la communauté n'appuient pas leur utilisation obligatoire à la place d'autres types de masques faciaux dans la communauté. Bien que l'on ne s'attende pas à ce que les respirateurs soient inférieurs aux masques non médicaux ou médicaux, les difficultés à garantir leur ajustement et leur utilisation appropriés dans les milieux communautaires ainsi que les effets indésirables potentiels liés à une respirabilité réduite doivent être pris en compte.

L'utilisation de masques faciaux dans la communauté devrait compléter et non remplacer d'autres mesures préventives telles que la distanciation physique, rester à la maison en cas de maladie, le télétravail si possible, l'étiquette respiratoire (c.-à-d. se couvrir la bouche et le nez avec un mouchoir ou un tissu lorsque l’on tousse), une hygiène des mains méticuleuse et éviter de toucher le visage, le nez, les yeux et la bouche.

L'utilisation appropriée des masques faciaux et la promotion du respect de leur utilisation lorsqu'ils sont recommandés en tant que mesures de santé publique sont essentielles à l'efficacité de la mesure et peuvent être améliorées grâce à des campagnes d'éducation.

En France une guéguerre de communiqués oit le jour...

Le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) avait conseillé dans un avis du 20 janvier 2021 :

En population générale, le HCSP recommande de renforcer les mesures de prévention, dites mesures-barrières, en raison de la plus grande transmissibilité des variants d’intérêt actuels, sans que les modes de transmission n’aient pour l’instant changé :
En augmentant la distance interindividuelle, qui était d’au moins 1 mètre jusqu’à présent, à 2 mètres, et en gardant les mêmes conditions d’application de cette règle,
En préconisant le port conforme de masques de grande performance de filtration comme les masques grand public en tissu réutilisables de catégorie 1 respectant les préconisations de l’Afnor et les masques à usage médical à usage unique respectant la norme EN 14683 (masques dits chirurgicaux).

L'Académie nationale de médecine avait indiqué dans un avis du 22 janvier 2021, «Étendre la distanciation de 1 à 2 m est une proposition défendable en théorie, mais inapplicable en pratique.»

Il était aussi indiqué à propos du masque,

  • le masque facial doit être porté en permanence dans l’espace public, même quand la distanciation physique devient supérieure à 1 mètre ;
  • il doit couvrir la bouche et le nez et doit être changé au bout de 4 heures ou lorsqu’il devient humide ;
  • l’état des masques en tissu doit être contrôlé après chaque lavage avec détergent, toute trace de détérioration devant entraîner leur élimination ;
  • le port obligatoire du masque dans les transports en commun, où la distanciation physique ne peut être respectée, doit s’accompagner d’une précaution très simple : éviter de parler et de téléphoner.

Puis-je me permettre de dire qu'«éviter de parler et de téléphoner dans les transports en commun» est une proposition défendable en théorie, mais inapplicable en pratique ...

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