dimanche 28 février 2021

Troisième volet du rapport 2019 sur les zoonoses dans l'UE et en France, Escherichia coli producteurs de shigatoxines

Un précédent article avait traité de l'
Annus horribilis des toxi-infections alimentaires collectives en France en 2019 dans le Rapport 2019 sur les zoonoses, source EFSA et ECDC.

Un second article a traité de trois autres pathogènes responsables des différentes zoonoses, Campylobacter, Salmonella, Listeria, avec toujours un focus sur la France.
Ce troisième article traite de Escherichia coli producteurs de shigatoxines.

Escherichia coli producteurs de shigatoxines
En 2019, 7 775 cas confirmés d'infections à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) chez l'homme ont été signalés au niveau de l'UE par les 27 pays de l'UE.

Le taux de notification dans l'UE était de 2,2 cas pour 100 000 habitants, ce qui était similaire à 2018. Les taux de notification les plus élevés ont été signalés en Irlande, à Malte, au Danemark et en Suède.

La tendance UE/EEE a augmenté de 2015 à 2019.

Les STEC étaient le troisième agent bactérien le plus fréquemment détecté dans les toxi-inections alimentaires collectives (TIAC) dans l'UE, avec 42 TIAC, 273 cas, 50 hospitalisations et 1 décès signalés en 2019.

Les sources des quatre foyers d’origine alimentaire de STEC qui ont fait l’objet de preuves solides en 2019 étaient «viande bovine et produits dérivés» (deux foyers), «lait» et «eau du robinet, y compris l’eau de puits» (un foyer chacun).

En 2019, 21 États membres ont signalé la présence de STEC dans 2,8% des 20 395 prélèvements alimentaires, contre 2,4% en 2018.

En France, la surveillance des STEC chez l'homme est basée sur les cas de syndrome hémolytique et urémique pédiatrique (SHU).

Dans l'ensemble, les STEC étaient le plus souvent retrouvés dans la viande de différents types provenant de différentes espèces animales (4,1% positifs pour les STEC), suivis par le «lait et les produits laitiers» (2,1%) tandis que les «fruits et légumes» étaient la catégorie la moins contaminée (0,1 %).

Parmi les isolats provenant d'aliments contenant les informations déclarées sur le sérogroupe, 21,6% appartenaient aux «cinq premiers» sérotypes (O157, O26, O103, O111 et O145) en 2019 et plus de la moitié de tous les STEC restants appartenaient au top des 20 sérotypes des STEC signalés dans des infections humaines à l'ECDC en 2015-2018.

Dans ces conditions, les données pour la France sont les suivantes :

2019 : 376 cas ; 2018 : 259 cas ; 2017 : 260 cas ; 2016 : 302 cas ; 2015 : 262 cas.

Mise à jour du 27 février 2021. On lira aussi l'article de Joe Whitworth dans Food Safety News,  Foodborne outbreak illnesses, deaths increase in Europe.

Mise à jour du 3 mars 2021. On lira l'article de Joe Whitworth dans Food Safety News, New report shows Listeria up, other diseases down in Europe in 2019.

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