vendredi 12 février 2021

Le chemin tortueux vers l’éradication de la pandémie de Covid-19, selon l'Institut Pasteur

«Le chemin tortueux vers l’éradication de la pandémie de Covid-19», source communiqué de l'Institut Pasteur du 12 février 2021.

Il y a un peu plus d’un an, l’Organisation mondiale de la santé déclarait que l’épidémie de Covid-19 constituait une « urgence de santé publique de portée internationale ». Cette pandémie, qui est de ces événements exceptionnels qui n’arrivent qu’une fois par siècle, a miné les services de santé, entraîné la fermeture des écoles, muré les sociétés et plongé le monde dans une récession économique. Et si l’année 2020 a été compliquée, 2021 s’annonce encore plus difficile en raison de l’émergence de multiples variants, nous faisant entrer dans une véritable course contre la montre internationale entre vaccination et propagation d’un pathogène en constante évolution pour échapper à l’immunité. Quelles étapes jalonnent le chemin vers la fin de cette pandémie ?

Lire l'intégralité du commentaire publié dans The Lancet le 11 février 2021.

Ci-après, vous trouverez une traduction par mes soins de la suite de l'article paru dans The Lancet, donc sans garantie de traduction officielle ...

L'émergence de nouveaux variants du SARS-CoV-2 nécessite un certain nombre de mesures importantes (Liste du panel des mesures ici)). Premièrement, moins de nouveaux infections signifie moins de réplication virale, ce qui, à son tour, réduit le risque de nouveaux variants. Cette situation ne peut être atteinte que par une combinaison d'interventions non pharmaceutiques (confinement-aa) et d'une intensification des vaccins, toutes deux importantes, jusqu'à ce que l'immunité de la population soit atteinte. Viser une stratégie d'élimination du COVID-19 est l'option préférée dans ce contexte.

Deuxièmement, pour la surveillance de la circulation des variants du SARS-CoV-2, le partage d'amorces PCR spécifiques aux variants pourrait aider à surveiller leur propagation, en particulier dans les pays à ressources limitées. En outre, chaque pays devrait inclure le séquençage génomique des variants du SARS-CoV-2 dans ses plans. Pour les pays à ressources limitées, le soutien de l'OMS, des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies et d'autres institutions partenaires sera nécessaire pour aider à développer l'expertise et les capacités ainsi qu'à renforcer les systèmes de santé. Toutes les séquences génétiques doivent être publiées sur des plateformes internationales telles que GISAID pour des analyses partagées. Les infections chez les personnes qui ont été précédemment infectées ou vaccinées doivent être soigneusement examinées pour les variants qui nous échappent.

Troisièmement, un référentiel central d'échantillons de sérums et de cellules provenant d'individus ayant déjà subi une infection ou une immunisation antérieure avec les vaccins COVID-19 disponibles devrait être créé pour la séroneutralisation et les tests fonctionnels d'immunité cellulaire contre les variants nouvellement découverts. Ce référentiel pourrait publier des avis réguliers pour fournir des conseils sur un ensemble minimum d'épitopes à inclure dans les nouveaux vaccins contre le COVID-19.

Quatrièmement, la production de vaccins contre le COVID-19 doit être réactive et adaptée aux nouveaux lignées émergentes. Cette flexibilité sera probablement plus facile à réaliser avec les nouveaux technologies vaccinales contre le COVID-19 actuellement déployées et basées sur des acides nucléiques (vaccins à ARNm ou vaccins à vecteur viral).

Enfin, les vaccins doivent être disponibles, abordables et accessibles à l'échelle mondiale. Plusieurs pays à revenu élevé ont acheté des doses de vaccin, parfois près de neuf doses par personne (des noms?, mais je ne crois pas que ce soit la France, -aa) tandis que l'OMS a appelé à une plus grande équité et à un soutien plus fort à l'initiative COVAX et à son mandat d'accès équitable aux vaccins, en particulier pour les pays à ressources limitées. Il convient de noter une initiative de l'Union africaine visant à acheter et à distribuer indépendamment des vaccins contre le COVID-19 dans les pays du continent pour compléter le programme COVAX.

La question de savoir si l'administration du vaccin doit être prioritaire dans les pays à forte prévalence du SARS-CoV-2 et à transmission continue - par exemple, l'Afrique du Sud, le Brésil, le Mexique ou l'Inde – pour prévenir l'émergence de nouveaux variants doit être envisagée.

Cette pandémie rappelle aux pays à revenu élevé que les maladies infectieuses ont un impact considérable sur les économies et les vies, et que le développement et la mise en œuvre rapides de vaccins efficaces contre ces maladies doivent rester des priorités à l'échelle mondiale. La coopération mondiale pour garantir l'équité et la réactivité aux contextes locaux est essentielle sur le chemin difficile à parcourir pour mettre fin à la pandémie du COVID-19.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire