Un agriculteur de l’Oise a mis fin à ses jours après avoir reçu une convocation judiciaire de l’Office français de la biodiversité (OFB). Suite à ce drame, les langues se délient, mais toujours anonymement. Le directeur de l’OFB de l’Oise apporte aussi sa version des faits.
Lundi 3 octobre 2022 au petit matin, un betteravier de l’Oise s’est donné la mort. Deux jours avant, il avait reçu une convocation judiciaire émanant de l’OFB. Quelques mois plus tôt, l’agriculteur été visité par trois agents de l’OFB, explique Régis Desrumaux, président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) de l’Oise. «Il était accusé d’avoir entraîné le jaunissement de l’herbe sur une ligne d’une longueur d’environ 600 mètres, sur un chemin qui longe une de ces parcelles», raconte-t-il. «Les agents de l’OFB ont épluché toutes les données de traçabilité de l’exploitation sous le regard méfiant de Linda Monnier, directrice de la FDSEA de l’Oise. Mais ils n’ont trouvé aucune preuve permettant d’accuser l’agriculteur. C’était un agriculteur très consciencieux et tout était parfaitement à jour. Les agents de l’OFB l’ont même fait remarquer», précise-t-il. Malgré cela, le président du syndicat témoigne que l’agriculteur était très perturbé par ce contrôle. Interrogé par le Betteravier français, le directeur de l’OFB de l’Oise précise : «nous avions toutes les raisons de penser que l’agriculteur était coupable. Matériellement, les faits étaient constitués», explique-t-il.
Vous lirez la suite, c’est plus qu'édifiant ce que l'on fait en votre nom ...
Vous lirez aussi l’article du 3 avril 2022 de Géraldine Woessnser du Point, «Comment l’Office français de la biodiversité instrumentalise la justice»
Depuis un an, l’OFB, un établissement public, dispose de pouvoirs de police élargis. Et en use sans contrôle. Au mépris de la justice ?
Sur le papier, une formidable avancée pour le droit de l’environnement. Dans les faits, des dérives en cascades... Les agents de l’OFB, souvent sans formation scientifique, ne prennent parfois pas la peine de cacher leur biais militant…
Une enquête militante, soumise à des procureurs ignorants, s'appuyant sur de faux rapports d'expertise ? La scène ne se passe pas dans une «démocratie illibérale», terme mis à la mode par le président Emmanuel Macron pour désigner des démocraties «malades» d'Europe, mais en France, où une nouvelle juridiction a vu le jour en 2021, particulièrement inquiétante pour les amoureux de l'État de droit. Par un décret du 16 mars 2021 passé largement inaperçu, plusieurs tribunaux ont vu leur compétence élargie pour mieux appréhender le préjudice écologique, en désignant des «pôles régionaux spécialisés» en matière d'atteinte à l'environnement.
Dédiés à ces affaires, ces pôles se devaient de disposer d'une armée d'inspecteurs charger de leur apporter des cas à juger… (article est réservé aux abonnés).
Enfin, vous lirez l’article de Jean-Paul Pelras dans l’agri, «Un paysan est mort»
Coupable ! Mais, putain, coupable de quoi ?
— Pelras Jean Paul (@JeanPelras) November 1, 2022
Un paysan est mort [par Jean-Paul Pelras] - L'agri https://t.co/jcJrsld2NR
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