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mercredi 19 avril 2023

Etats-Unis : Les opérateurs du secteur bio avertis de la contamination potentielle des gants

Ce n’est pas la première fois que la société Eagle Project fait parler d’elle et de ses gants, en voici quelques exemples,
- 8 décembre 2022, Sécurité des aliments : Vos gants à usage unique sont-ils sûrs ?
- 21 janvier 2022,  A propos de la contamination trouvée sur différentes marque de gants à usage unique. Des soucis en perspective
- 16 août 2021, Les gants conformes aux normes alimentaires sont-ils toujours à la hauteur ?

Cette fois-ci, les opérateurs du secteur bio aux Etats-Unis ont semble-t-il de petits soucis, «ils viennent d’être avertis de la contamination potentielle de gants», source article de Coral Beach paru le 19 avril 2023 dans Food Safety News.

Un fournisseur de gants jetables met en garde les exploitations certifiées bio sur les risques de contamination par des gants.

Eagle Protect a annoncé que les manipulateurs, les transformateurs et les producteurs d'aliments certifiés biologiques pourraient faire face à une décertification et à des rappels d'aliments à cause de gants. Eagle Product rapporte que les gants peuvent être contaminés par des toxines chimiques et des agents pathogènes microbiens.

«Au cours des six derniers mois seulement, plusieurs produits liés à l'agriculture biologique ont été rappelés pour divers agents pathogènes, notamment Aspergillus, Listeria, E. coli, Salmonella et même des niveaux détectables de PFAS ou ‘produits chimiques étenels’. Pour éliminer le risque potentiel de ces rappels de produits coûteux, une gamme de gants en nitrile Eagle Protect est conforme aux directives et réglementations du National Organic Program (NOP) de l'USDA», a déclaré la société dans un communiqué.

Eagle Protect a récemment publié les résultats d'une étude de 5 ans mesurant le risque de contamination des gants. Des tests indépendants ont été utilisés pour déterminer la contamination de l'intérieur et de l'extérieur des gants de 26 marques différentes, neufs et usagés.

Les essais et l'analyse ont révélé des indicateurs fécaux sur jusqu'à 50% des gants, Listeria et E. coli, des fongicides, des pesticides et des fumigants, qui peuvent tous entraîner une contamination croisée dans les chaînes d'approvisionnement liées au bio», a rapporté la société. «De plus, un accélérateur utilisé dans le processus de fabrication des gants est également largement utilisé comme germicide et fongicide. Ce qu'il est important de noter, c'est que les normes de conformité alimentaire de la FDA ne garantissent pas un gant ‘sans danger pour les aliments’ (ou a ‘food safe’ glove), et ne résuisent pas non plus le risque de contamination pour les utilisateurs.

Steve Ardagh, PDG d'Eagle Protect, a déclaré que la prolifération et la vente de produits liés à l'agriculture biologique continuaient d'augmenter, tout comme le risque de contamination de la chaîne d'approvisionnement. Il a déclaré que les importateurs de gants jetables ne sont pas soumis à la surveillance de la FDA des États-Unis et qu'il existe donc un risque de contamination croisée dans l'industrie des aliments biologiques. Il a dit qu'Eagle Protect «est le seul fournisseur mondial de gants dont la gamme de produits est continuellement testée pour vérifier la conformité aux réglementations biologiques de l'USDA.»

«Sachant que les fabricants de produits biologiques adhèrent à des normes strictes de qualité, de santé et d'hygiène, nos clients de ce secteur d'activité peuvent être assurés que nos gants en nitrile répondent aux normes les plus strictes en matière de sécurité des aliments, de propreté et de performance», a déclaré Ardagh. «Notre processus de vérification Delta Zero est révélateur de notre engagement proactif à maintenir des normes d'assurance qualité fiables, protégeant à la fois nos clients et nos consommateurs.»

mardi 18 avril 2023

Pizzas Buitoni contaminées: Nestlé et des familles ont signé un accord d'indemnisation

«Pizzas Buitoni contaminées: Nestlé et des familles ont signé un accord d'indemnisation», source BFM business avec l’AFP.

Des dizaines de victimes malades après avoir mangé des pizzas Buitoni contaminées par la bactérie E. coli seront indemnisées par la branche française de Nestlé, qui détient la marque.

La branche française de Nestlé s'est engagée à indemniser des dizaines de victimes du scandale des pizzas Buitoni contaminées par la bactérie E. coli, dans le cadre d'un accord «d'indemnisation amiable» signé le 31 mars, clôturant ce volet civil de l'affaire, selon une annonce des parties lundi. Aucun montant n'a toutefois été dévoilé.

«Afin de contribuer, dans un délai raisonnable, à l'apaisement des victimes et de leurs familles, Nestlé France a décidé de s'inscrire dans une démarche d'indemnisation amiable», a indiqué Nestlé France. Deux enfants sont morts et des dizaines d'autres sont tombés grièvement malades après l'ingestion début 2022 de pizzas de la gamme Fraîch'Up de Buitoni, filiale de Nestlé.

«Chacune des personnes concernées recevra de la part de Nestlé France une proposition indemnitaire, qui fera suite à une évaluation médicale et qui tiendra compte, de manière équitable, de la gravité des préjudices et de chaque situation», a souligné la filiale du géant suisse, numéro un mondial de l'agroalimentaire.

«Faute lourde»
«Ce processus doit «permettre à terme une juste réparation à la hauteur de leurs préjudices», a indiqué dans un communiqué séparé l'avocat Pierre Debuisson, qui représente 63 victimes.

Me Debuisson avait assigné Nestlé pour «faute lourde» devant le tribunal judiciaire de Nanterre et demandé une indemnisation à hauteur de 250 millions d'euros pour ses clients.

L'audience avait été fixée au 9 mai. L'accord amiable suspend cette assignation.

«Dans le cadre de la procédure civile, les accords amiables sont usuels et permettent de mettre un terme au contentieux civil sans éteindre l'action pénale» qui, elle, «suit son cours», a précisé Nestlé à l'AFP.

Pas de mise en examen
Une information judiciaire avait été ouverte en mai 2022 à Paris, notamment pour homicide involontaire à l'égard de deux victimes et blessures involontaires à l'égard de 14 autres, selon une source judiciaire. Nestlé n'a pour l'heure pas été mis en examen.

Le 18 mars 2022, le groupe avait rappelé ses pizzas et fermé les deux lignes de production de l'usine de pizzas Buitoni de Caudry (Nord), après des cas d'intoxication graves par la bactérie Escherichia coli et le décès de deux enfants.

Le 1er avril 2022, la préfecture y avait interdit toute activité, les autorités sanitaires ayant établi un lien avec la consommation des pizzas Fraîch'Up.

Le 15 mars 2023, Buitoni : Confirmation de la suspension temporaire de la production sur le site de Caudry.

Le 20 mars 2023, Nestlé Buitoni à Caudry, c'est fini définitivement !

Mise à jour du 18 avril 2023
Un accord «d'indemnisation amiable» a été signé le 31 mars dernier, clôturant le volet civil de l'affaire. Mais dans le Pas-de-Calais, une maman d'un petit garçon contaminé refuse cette indemnisation. «C'est injuste de faire cela, donner de l'argent aux familles pour payer ce qui s'est passé ce n'est pas correct», estime la mère de famille. 
Elle préfère donc attendre un procès et de véritables excuses de Nestlé, insuffisantes selon elle : «En tant que famille d'enfant, on aurait aimé avoir des excuses de la part de Nestlé. On a failli perdre notre fils il y a un an et demi. On se dit que plus tard il aura peut-être des séquelles, alors non c'est trop facile de verser de l'argent». Source France info.

vendredi 31 mars 2023

Une petite croisière, oui mais sans norovirus inside !

Vous envisagez une croisière, pas de problème, renseignez vous auparavant car «Norovirus est confirmé lors de trois croisières récentes», source CDC.

Le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a annoncé que norovirus avait été confirmé comme l'agent causal de l'épidémie lors de trois voyages supplémentaires  avec les navires Celebrity Equinox et Celebrity Constellation de la compagnie Celebrity Cruises et le Ruby Princess de la compagnie Princess Cruises.

- Le voyage du 9 au 18 mars 2023 du Celebrity Equinox de la compagnie Celebrity Cruises a fait 136 cas parmi les passagers et les membres de l'équipage.
- Le voyage du Celebrity Constellation de la compagnie Celebrity Cruises du 6 au 17 mars 2023 comptait 96 passagers et membres d'équipage atteints par norovirus.
- Le voyage du Ruby Princess de la compagnie Princess Cruises du 26 février au 5 mars 2023 a enregistré 318 cas de vomissements et de diarrhée dus à norovirus.

En 2023 à ce jour, neuf voyages de navires de croisière ont fait l'objet d'enquêtes par le CDC. Quatre avaient norovirus comme étiologie, tandis que les cinq autres, cela reste inconnu.

Norovirus est une maladie virale hautement contagieuse qui porte souvent d'autres noms, tels que gastro-entérite virale, grippe intestinale et intoxication alimentaire.

Les symptômes incluent la nausée, les vomissements, la diarrhée et certaines crampes d'estomac. Parfois, les personnes ont en plus une faible fièvre, des frissons, des maux de tête, des douleurs musculaires et un sentiment général de fatigue. La maladie commence souvent soudainement et la personne infectée peut se sentir très malade. Chez la plupart des personnes, la maladie se limite d'elle-même avec des symptômes durant environ 1 ou 2 jours. En général, les enfants ont plus de vomissements que les adultes.

lundi 27 mars 2023

C'est l'histoire d'un rappel de beurre dans l'UE pour cause de présence de Listeria monocytogenes

Les séquences des rappels en France ne sont pas une science exacte, je vous en ai parlé de ces rappels qui n’étaient pas particulièrement proctifs.

Ici, je voudrais évoquer le cas de deux pays voisins de chez nous la Belgique et le luxembourg qui, me semble-t-il, n’ont pas réagi assez vite, en réponse à une notification au RASFF de l’UE d’un produit d’origine France.

Le produit d’origine France en question est du beurre en motte aux cristaux de sel.

Ce produit a été rappelé en France le 20 mars 2023 pour cause de détection de Listeria monocytogenes. La date de début et de fin de commercialisation vont du 21/02/2023 au 15/03/2023.

Le 21 mars 2023, la France notifie au RASFF de l’UE, référence 2023.1098, la présence de Listeria monocytogenes dans du beurre de France. Le produit a été distribué en Belgique, France et Luxembourg.

Deux jours après, le 23 mars 2023, l’AFSCA en Belgique a annoncé le rappel de beurre «La motte aux cristaux de sel de Guérande» (250g) de la marque Ker Argoët, en raison de la présence possible de Listeria monocytogenes. La période de vente allait du 21/02/2023 au 15/03/2023.

Encore un peu plus tard, six jours après la notification, le 27 mars 2023, les autorités du Luxembourg informe du rappel du dit beurre d’origine France.

Nos deux pays voisins ont eu, me semble-t-il, de 2 à 6 jours de retard pour informer de ce rappel, dont je précise qu’il est lui même arrivé bien tardivement au vu des dates de commercialisation.

samedi 25 mars 2023

États-Unis : 68 personnes dans 16 États souffrent d'infections à Pseudomonas aeruginosa causées par des gouttes oculaires contaminées

«68 personnes dans 16 États souffrent d'infections à Pseudomonas aeruginosa causées par des gouttes oculaires contaminées. - trois décès, huit personnes avec une perte de la vision et quatre avec une ablation chirurgicale des globes oculaires», source article de Bill Marler paru le 23 mars 2023 dans le Marler Blog.

C'est effrayant
Pseudomonas aeruginosa est une bactérie que l'on trouve couramment dans l'environnement, par exemple le sol et l'eau. Cette bactérie peut se propager aux personnes dans les EHPAD par des surfaces, des mains et du matériel contaminés. Elle peut provoquer des infections graves chez certaines personnes.

Au 14 mars 2023, le CDC, en partenariat avec les services nationaux et locaux de santé, avait identifié 68 patients dans 16 États (CA, CO, CT, FL, IL, NC, NJ, NM, NY, NV, PA, SD, TX , UT, WA, WI) avec VIM-GES-CRPA (Verona integron-mediated metallo-β-lactamase and Guiana extended-spectrum-β-lactamase, a carbapenem-resistant Pseudomonas aeruginosa), une souche rare de P. aeruginosa extrêmement résistante aux antibiotiques. Trente-sept patients ont été rattachés à quatre clusters d'établissements de santé. Trois personnes sont décédées et il y a eu 8 rapports de perte de la vision et 4 rapports d’ablation chirurgicale du globe oculaire. Les dates de collecte des échantillons étaient de mai 2022 à février 2023. Des isolats ont été identifiés à partir de cultures cliniques d'expectorations ou de lavage bronchique (15), de cornée (17), d'urine (10), d'autres sources non stériles (4) et de sang (2) , et à partir d'écouvillons rectaux (26) prélevés pour la surveillance ; certains patients avaient des échantillons prélevés sur plus d'un site anatomique.

La plupart des patients ont déclaré avoir utilisé Delsam Pharma Artificial Tears. Les patients ont signalé plus de 10 marques différentes de larmes artificielles et certains patients ont utilisé plusieurs marques. EzriCare Artificial Tears, un produit en vente libre sans conservateur conditionné dans des flacons multidoses, était la marque la plus fréquemment signalée. Il s'agissait du seul produit de larmes artificielles courant identifié dans les quatre groupes d'établissements de santé. Les analyses de laboratoire effectués par le CDC ont identifié la présence de VIM-GES-CRPA dans des flacons EzriCare ouverts provenant de plusieurs lots ; ces bouteilles ont été recueillies auprès de patients avec et sans infections oculaires et dans deux États. Le VIM-GES-CRPA récupéré à partir de produits ouverts correspond à la souche de l'éclosion. Des analyses sur des bouteilles non ouvertes de larmes artificielles EzriCare sont en cours pour aider à évaluer si une contamination a pu se produire pendant la fabrication. Les patients et les prestataires de soins de santé doivent immédiatement arrêter l'utilisation de EzriCare Artificial Tears en attendant des informations et des conseils supplémentaires du CDC et de la FDA.

Les patients doivent cesser d'utiliser EzriCare Artificial Tears ou Delsam Pharma Artificial Tears en attendant des informations et des conseils supplémentaires du CDC et de la FDA. Si des patients ont été conseillés d'utiliser EzriCare Artificial Tears ou Delsam Pharma Artificial Tears par leur fournisseur de santé, ils doivent faire un suivi auprès de leur fournisseur de soins de santé pour obtenir des recommandations sur les options de traitement alternatives.

Les patients qui ont utilisé EzriCare Artificial Tears ou Delsam Pharma Artificial Tears et qui présentent des signes ou des symptômes d'infection oculaire doivent consulter immédiatement un médecin. À l'heure actuelle, il n'y a aucune recommandation pour tester les patients qui ont utilisé ce produit et qui ne présentent aucun signe ou symptôme d'infection.

Les symptômes d'infection oculaire peuvent inclure :
- un écoulement jaune, vert ou écoulement clair de l'œil
- une douleur ou une gêne oculaire
- une rougeur de l'œil ou de la paupière
- une sensation de quelque chose dans l'œil (sensation de corps étranger)
- une sensibilité accrue à la lumière
- une vision trouble

jeudi 2 mars 2023

Etats-Unis : L'enquête sur l'épidémie de 63 cas liées à des graines germées contaminées par Salmonella est terminée, selon le CDC

«Le CDC déclare que l'enquête sur l'épidémie de 63 cas liées à des graines germées contaminées par Salmonella est terminée», source article de Jim Wappes paru le 1er mars 2023 dans CIDRAP News.

Le 28 février, le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a déclaré que leur enquête sur une épidémie à Salmonella liée à des graines germées de luzerne est terminée, mais ils ont ajouté 48 cas et cinq États touchés depuis son précédent avis d'épidémie fin décembre, pour un total de 63 cas dans huit États, avec 10 personnes hospitalisées.

L'épidémie à Salmonella Typhimurium a été liée à des graines germées vendues par SunSprout Enterprises, d'Omaha, Nebraska. Le 29 décembre 2022, SunSprout a rappelé quatre lots de graines germées de luzerne crues.

Sur 50 cas-patients interrogés, 35 (70%) ont déclaré avoir mangé des graines germées de luzerne. Et 8 d'entre eux ont confirmé qu'ils avaient acheté des graines germées de luzerne de marque SunSprout dans leur épicerie locale.

Les dates d'apparition de la maladie varient du 2 décembre 2022 au 2 février 2023. L'âge des patients atteints par l’épidémie varie de moins d'un an à 83 ans, avec un âge médian de 42 ans, et 61% sont des femmes.

«Le nombre réel de personnes malades dans cette épidémie était probablement beaucoup plus élevé que le nombre signalé, et l'épidémie n'a peut-être pas été limitée aux États avec des cas de maladies connus», a déclaré le CDC. «C'est parce que de nombreuses personnes se rétablissent sans soins médicaux et ne sont pas testées pour Salmonella

Le Nebraska a signalé le plus de cas, 26, suivi du Dakota du Sud (13), du Missouri (9), de l'Iowa (6) et du Kansas (6). L'Arizona, le New Hampshire et l'Oklahoma ont chacun confirmé 1 cas.

vendredi 17 février 2023

Curieux retour sur l'épidémie à Salmonella liée aux produits Kinder de chez Ferrero

«Éviter une catastrophe mondiale liée au chocolat ou comment la traçabilité et les rappels ont évité une épidémie mondiale à Salmonella», source European Society of Clinical Microbiology and Infectious Diseases pour EurAlert!

Ainsi que l’a dit le journaliste Joe Whiworth dans un tweet, Certes, cela aurait pu être pire, mais je ne dirais pas que 455 personnes malades dans 17 pays comptent comme une catastrophe «évitée».

Le plus grand rappel de produits chocolatés de l'histoire mondiale, juste avant Pâques, a évité des milliers de cas supplémentaires. Un total de 455 cas à Salmonella Typhimurium trouvés dans 17 pays. Le Royaume-Uni avait la plupart des cas avec 128.

Comme tout autre produit alimentaire manufacturé, le chocolat peut être contaminé si des ingrédients ou des processus clés sont altérés. Dans une présentation lors d'une journée pré-ECCMID (European Congress of Clinical Microbiology & Infectious Diseases) pour le Congrès européen de microbiologie clinique et des maladies infectieuses de cette année (ECCMID 2023, Copenhague, 15-19 avril), la Dr Johanna Takkinen, experte principale pour les maladies d'origine alimentaire et hydrique au Centre européen de contrôle et de prévention des maladies (ECDC), Stockholm, Suède, discutera du drame au fur et à mesure que l'histoire s’est déroulé et les leçons tirées d'une épidémie à Salmonella Typhimurium liée à des œufs Kinder en chocolat issus d’une chocolaterie belge.

«Sans une action claire et coordonnée à travers l'Europe et au-delà, plusieurs milliers d'enfants supplémentaires auraient pu tomber malades, et potentiellement de nombreux décès», dit la Dr Takkinen.

Les autorités britanniques (la UK Health Security Agency [UKHSA]) ont pour la première fois sonné l'alarme sur la plate-forme d'alerte EpiPulse hébergée par l'ECDC le 17 février 2022, signalant qu'un groupe de 18 enfants ont été déclarés malades d'infections à Salmonella Typhimurium monophasique depuis janvier 2022. Parmi ceux-ci, sept ont été hospitalisés et cinq des sept ont eu une diarrhée sanglante, un symptôme grave. «Les entretiens préliminaires des premiers cas ont indiqué que des produits au chocolat Kinder étaient un vecteur possible d'infection. Plusieurs pays ont alors commencé à signaler un nombre croissant d'infections avec des souches identiques à celles de l'épidémie au Royaume-Uni», explique la Dr Takkinen. Au 18 février, la France avait signalé ses 2 premiers cas et au 18 mars, 59 cas avaient été signalés dans cinq pays.

Fin mars 2022, l'ECDC a coordonné une téléconférence avec les pays touchés lorsque quatre isolats non humains de Salmonella Typhimurium monophasique, génétiquement proches des isolats humains, ont été identifiés dans une base de données publique. En une semaine, ces isolats ont été confirmés provenant d'une chocolaterie belge .

Auparavant, il a été difficile d'identifier l'usine ou les usines impliquées, car il existe quatre usines au sein de l'Union européenne qui produisent du chocolat Kinder en grandes quantités. Ces nouvelles preuves microbiologiques ont permis aux différentes agences de concentrer leurs investigations sur une seule usine.

Pendant ce temps, la Food Standards Agency (FSA) au Royaume-Uni et la Food Safety Authority en Irlande (FSAI) et la UK FSA ont décidé de rappeler, le 2 avril, certains produits Kinder au chocolat (dont les œufs Kinder Surprise). Le 8 avril, les autorités, désormais convaincues que l'usine était identifiée, ont ordonné la fermeture de cette chocolaterie (Ferrero) et, deux jours plus tard, ont lancé un rappel mondial des produits de l'usine. L'alerte a atteint 130 pays, et en plus des 401 cas identifiés dans l'UE et le Royaume-Uni combinés (le Royaume-Uni avait le plus de cas, avec 128), d'autres cas ont été identifiés en Suisse (49) et au Canada (4) et aux États-Unis. (1), soit un total mondial de 455 cas dans 17 pays. L'ECDC et l'EFSA ont également publié des évaluations rapides des épidémies pour tenir le public informé.

Les enfants de moins de 10 ans représentaient la plupart des cas signalés (86 %) et environ les deux tiers (61%) étaient des femmes. Un certain nombre d'adultes (27), la plupart âgés de 21 à 40 ans et des femmes (18 sur 27), ont également été infectés. Parmi ces adultes figuraient une poignée d'hommes et de femmes âgés de 41 à 70 ans. Sur 349 cas analysés, 28% étaient suffisamment graves pour être hospitalisés, beaucoup présentant des symptômes tels qu'une diarrhée sanglante. Sur 179 cas interrogés (principalement via des membres de la famille), 170 (95%) ont dit avoir consommé des types de produits au chocolat de la marque Kinder fabriqués dans l'usine belge impliquée.

Les analyses (la plupart par PCR) de plusieurs produits de l'usine ont donné 81 prélèvements positifs à Salmonella, avec deux souches différentes, dans l'usine belge entre le 3 décembre 2021 et le 25 janvier 2022. Les autorités ont estimé que l'événement de contamination initial s'est produit avant décembre 2021 ; un produit final a été positivement identifié comme contaminé par Salmonella le 3 décembre, et le premier cas avec progression des symptômes a eu lieu le 12 décembre. En raison du temps nécessaire pour passer de la production aux sites de vente au détail, la majorité des premiers cas ont commencé à apparaître en janvier 2022. Un tank de matière grasse laitière anhydre (appelée babeurre) a été identifié comme point de la contamination, la matière grasse laitière anhydre provenant d'une usine en Italie qui a été testée négative pour Salmonella. L'usine Ferrero a subi plusieurs cycles de nettoyage et de désinfection avant d'être réautorisée à ouvrir le 17 juin 2022, pour trois mois sous conditions, mais avec sa licence permanente de production a été réémise le 17 septembre 2022.

La Dr Takkinen dit : «Les enfants couraient un risque très élevé lors de cette épidémie, avec plusieurs produits de chocolat mais surtout des œufs au chocolat touchés avant Pâques. C’est seulement grâce à une collaboration intensive avec des équipes multidisciplinaires d'experts en santé publique (microbiologistes, épidémiologistes) et à une communication intersectorielle régulière (santé publique et sécurité des aliments), que les autorités ont pu prévenir une épidémie mondiale dévastatrice.

Elle ajoute : «La détection précoce efficace des cas grâce à la surveillance de Salmonella au Royaume-Uni et la vérification précoce d'une épidémie en évolution rapide dans plusieurs pays et grâce aux réponses rapides des pays ont également été cruciales pour prévenir l'escalade de l'épidémie.»

jeudi 16 février 2023

Laits infantiles contaminés par Salmonella Agona : Lactalis mis en examen pour tromperie aggravée et blessures involontaires

«Lait contaminé : Lactalis mis en examen pour tromperie aggravée et blessures involontaires», source Le Figaro avec l’AFP.

Le groupe annonce sa mise en examen par le tribunal de Paris dans le cadre de l'enquête sur la contamination aux salmonelles (Salmonella Agona -aa) de laits infantiles, en 2017. Des dizaines de nourrissons sont concernées.

Le groupe Lactalis et la société Celia Laiterie de Craon ont été mis en examen jeudi dans l'enquête sur la contamination aux salmonelles de laits infantiles qui a touché des dizaines de nourrissons fin 2017, a annoncé le groupe dans un communiqué. Les deux sociétés ont été mises en examen pour tromperie aggravée, blessures involontaires et inexécution de mesures de retrait et rappel, et placées sous contrôle judiciaire avec un cautionnement de 300.000 euros chacune.

«Cette étape marque le début de l'instruction judiciaire dans laquelle Lactalis s'engagera pleinement et en toute transparence», assure Lactalis, pour qui «l'enjeu de cette procédure est de permettre la manifestation de la vérité scientifique dans ce dossier industriel complexe». Au total, plusieurs dizaines de nourrissons identifiés avaient été atteints de salmonellose en France fin 2017 après avoir consommé un produit pour enfant, essentiellement de marque Milumel ou Picot, sorti de l'usine de Craon, située en Mayenne.

Santé publique France avait recensé 36 nourrissons (Santé publique France note dans ce mommuniqué 38 nourrissons -aa) ayant consommé, en France, du lait produit par Lactalis «dans les trois jours précédant la date de début de leurs symptômes». Les salmonelloses sont des intoxications alimentaires, qui vont de la gastroentérite bénigne à des infections plus graves, notamment pour les jeunes enfants, les personnes âgées ou affaiblies.

Le processus de retrait avait été chaotique et de nombreux dysfonctionnements ayant mené à la contamination avaient été mis au jour. Après plusieurs semaines de crise, le groupe, réputé pour sa culture du secret, avait retiré mi-janvier 2018 la totalité de ses laits infantiles produits dans l'usine incriminée, dont la production avait dû être suspendue pendant plus de six mois.

L'entreprise dirigée par Emmanuel Besnier avait affirmé que la contamination s'expliquait par des «travaux réalisés courant 1er semestre 2017». Mais le site avait déjà subi une contamination à la salmonelle en 2005. L'Institut Pasteur avait ensuite annoncé être arrivé à la conclusion que la bactérie présente à Craon avait subsisté entre 2005 et 2017.

«Mais le dossier ne conduit aucunement à constater que l'entreprise n'aurait pas respecté ses engagements préétablis pour se mettre en conformité avec les exigences de la réglementation (...) ou bien qu'elle aurait commercialisé avant le 1er décembre (2017, ndlr) des produits en sachant qu'ils étaient contaminés par des salmonelles suite à une analyse d'autocontrôle», ajoutent toutefois les experts.

NB : L'image est issue du site de Santé publique France.

Suède : Le nombre de personnes malades dans l'épidémie à Salmonella dans les œufs continue d'augmenter

Le blog vous en vait déjà par les 19 janvier et 28 janvier, mais là, les choses se compliquent un peu plus en Suède qui auparavant le très bon élève de l’Europe.

«Le nombre de personnes malades dans l'épidémie suédoise à Salmonella dans les œufs continue d'augmenter», source Food Safety News.

Le nombre de personnes malades lors d'une épidémie à Salmonella en Suède liée à des œufs a de nouveau augmenté pour atteindre près de 80 personnes.

L'Agence de santé publique de Suède (Folkhälsomyndigheten) a dit, au 13 février 2023, que 76 personnes étaient malades, contre 48 lors d'une précédente mise à jour.

Des patients de 16 régions différentes ont été confirmés infectés par la souche épidémique de Salmonella Enteritidis.

Les personnes malades comprennent 36 femmes et 40 hommes tombés malades entre début décembre 2022 et fin janvier 2023. Ils sont âgés de 1 à 91 ans avec un âge moyen de 35 ans.

Fin décembre 2022, Salmonella Enteritidis a été identifiée chez CA Cedergren, un important producteur suédois dans l'une des étables de ponte lors d'un contrôle de prélèvements de l’environnement en routine.

Après la découverte de Salmonella dans la ferme de Småland, l'Agence suédoise pour l'agriculture a dit que 165 000 poules pondeuses devaient être tuées. Des souches similaires ont déjà été trouvées dans plusieurs autres pays.

Les données du programme national de contrôle montrent qu'il est inhabituel de retrouver Salmonella dans la viande ou les œufs suédois et la plupart des personnes qui tombent malades sont affectées à l'étranger ou par des aliments importés.

L'épidémie a été liée à des œufs, qui ont été rappelés par Coop, Axfood, ICA, Lidl et Kronägg et qui ont maintenant dépassé leur date de consommation.

Les cas récents semblent impliquer des personnes porteuses de l'infection pendant un certain temps avant d'être testées et d'obtenir des résultats de prélèvements ou des cas d'infections secondaires d'autres patients.

L'épidémie a fait l'objet d'une enquête par l'Agence suédoise pour l'agriculture, l'Agence suédoise de l'alimentation (Livsmedelsverket), l'Agence suédoise de santé publique ainsi que les autorités régionales et locales.

Mise à jour du 21 février 2023
Trois rappels d’œufs le 20 février sur le site de Agence alimentaire suédoise, Livsmedelsverket.
Coop rappelle des emballages de 24 œufs de poules élevées en plein air Coop et les emballages de 15 œufs de poules élevées en liberté Xtra Egg qui peuvent contenir SValmonella
Axfood et ICA rappellent des œufs qui peuvent contenir Salmonella.

samedi 11 février 2023

Rétrospective sur E. coli O157:H7 et l'héritage du Dr David Theno

Il est utile de se pencher sur le passé des épidémies à Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) car cela apporte un éclairage sur les nombreux cas de contamination, notamment en France, chez des enfants ayant consommé des pizzas Buitoni et sur ce qui se peut passer sur le plan judiciaire. Je préfère prévenir le lecteur que l’article est un peu long mais il est passionnant.

«Food Safety Magazine: Rétrospective E. coli O157:H7 et l'héritage du Dr David Theno», source article proposé par Bill Marler le 10 février 2023 dans le Marler Blog.

Article paru dans Food Safety Magazine Février 2023.

L'histoire de l'épidémie de Jack in the Box de 1992-1993 est bien documentée, mais la façon dont E. coli O157:H7 est apparu pour la première fois sur le radar est moins connue.

Article écrit par Andrew Kesler*, directeur général de la conformité des fournisseurs.

Il y a trente ans, en janvier, commençait ce qui est devenu connu sous le nom de «La Crise» dans les restaurants Jack in the Box, lorsque des centaines de clients sont tombés gravement malades après avoir mangé des hamburgers contenant Escherichia coli O157:H7. Cette épidémie - à l'époque, la plus importante de l'histoire des États-Unis – a fait quatre jeunes morts, en a laissé beaucoup d'autres avec des problèmes de santé permanents, et cela a rendu malades plus de 700 personnes et a a presque ruiné Foodmaker Inc., la société mère de Jack in the Box.

Deux ans avant cette épidémie, en 1991, j'ai passé mon premier Thanksgiving loin de chez moi dans un restaurant Jack in the Box à Lompoc, Californie. À l'époque, je n'avais aucune idée que Jack in the Box deviendrait un élément déterminant de ma carrière dans la sécurité des aliments ou que j'aurais même une carrière dans la «sécurité des aliments». Je rejoindrai plus tard l'équipe assurance qualité de Jack in the Box, dirigée par feu le Dr David Theno, un éminent consultant en sécurité des aliments et en contrôle des processus qui a été embauché par Foodmaker pour comprendre pourquoi l'épidémie s'est produite et pour mettre en place des systèmes pour prévenir qu'une autre ne se produise pas.

L'histoire de cette épidémie de cas de maladie séminale est bien documentée, mais la façon dont E. coli O157:H7, l'organisme mortel responsable de l'épidémie chez Jack in the Box de 1992-1993, est apparue pour la première fois sur le radar est moins connue. L'histoire commence une décennie plus tôt, en 1982, avec une autre chaîne de restauration rapide, beaucoup plus importante. Il est important d'examiner cette épidémie antérieure (qui était en fait techniquement deux épidémies distinctes) pour comprendre pourquoi les conséquences de l'épidémie chez Jack in the Box ont été très différentes, ainsi que comment elle a propulsé d'énormes changements dans l'industrie de la viande et au sein des grandes chaînes de restaurants. L'ensemble de l'industrie alimentaire est devenue beaucoup plus forte grâce à la philosophie fondamentale de Dave Theno selon laquelle il ne devrait y avoir aucun avantage concurrentiel pour assurer la sécurité des aliments.

La série «We Were There» des Centers for Disease Control and Prevention a proposé un document sur E. coli O157:H7. Il traite brièvement des épidémies de 1982 et des travaux scientifiques qui ont suivi, et passe en revue en détail l'épidémie chez Jack in the Box et son impact. Il est raconté du point de vue des services réglementaires et de leurs conclusions sur la façon dont cette épidémie a changé l'industrie. Cet article résume mes observations personnelles basées sur plus d'une décennie de travail chez Jack in the Box et près de trois décennies d'expérience dans l'industrie. Bon nombre des projets sur lesquels j'ai travaillé sont le résultat direct d'actions correctives et de réglementations découlant de notre parcours collectif avec E. coli pathogène.

Il y a quarante ans
Les épidémies à E. coli de 1982 ne sont pas bien connues ou discutées dans presque tous les récits historiques de E. coli O157:H7. Le nom de la chaîne de restaurants impliquée est rarement associé aux épidémies de la même manière que Jack in the Box est à jamais lié à l'épidémie de 1992-1993. En 2012, Bill Marler, l'avocat qui représentait de nombreuses victimes de l'épidémie chez Jack in the Box, a demandé (de manière rhétorique) sur son blog : «Et si, en 1982, McDonald's avait été désigné comme la source des 47 cas de maladie à E. coli O157:H7 liés à des hamburgers contaminés dans deux États ?»

L'épidémie chez Jack in the Box se serait-elle produite dix ans plus tard ?» C'est une question à laquelle il est presque impossible de répondre, mais les épidémies de 1982 n'ont pas fait la une des journaux nationaux et n'ont pas non plus provoqué les changements collectifs en matière de sécurité des aliments provoqués par l'épidémie chez Jack in the Box, au cours de laquelle quatre jeunes enfants sont décédés.

Le 24 mars 1983, le New England Journal of Medicine a publié l'article intitulé «Hemorrhagic Colitis Associated with a Rare Escherichia Coli Serotype».

L'article résume les résultats de l'enquête de deux épidémies, l'une dans le Michigan et l'autre dans l'Oregon, qui ont rendu malades «au moins» 47 personnes au début de 1982. L'aliment courant dans les épidémies était un hamburger avec trois ingrédients communs d'une seule chaîne de restauration rapide, galette de bœuf, cornichons et oignons réhydratés. Bien que l’article n'ait pas cité le restaurant associé à l'épidémie, une seule chaîne de restauration rapide à l'époque avait des restaurants dans le Michigan et l'Oregon, cuisinait des galettes de hamburger sur des grils plats et utilisait des oignons réhydratés.

Un bref article de presse sur les épidémies, probablement enfoui dans les dernières pages du Washington Post, a été publié le 9 octobre 1982. Il liait McDonald's à ce qui était alors une «maladie intestinale rare... qui peut être liée à des hamburgers insuffisamment cuits». Cristine Russell, écrivant pour le Washington Post, a fait remarquer que le siège social de McDonald's à Oak Brook, dans l'Illinois, «... qui a soutenu que le lien avec ses hamburgers pourrait être une anomalie statistique et a déclaré que les procédures de cuisson requises par l'entreprise garantissaient la sécurité sanitaire des produits». En défense, le vice-président de McDonald's, Edward Schmitt, a fait des remarques sur le petit nombre de cas de maladie comme des «incidents isolés». Il a en outre fait remarquer que la chaîne avait servi près de deux milliards de hamburgers depuis l'apparition des cas de maladie. Dans ce contexte, avec peu de connaissances sur la capacité de E. coli à rendre les humains malades (et de les tuer), il est compréhensible de qualifier cet événement d'«anomalie».

Bien que McDonald's ait publiquement déclaré que les épidémies étaient une anomalie, l'entreprise a pris des mesures pour enquêter sur le micro-organisme et les nouvelles technologies de cuisson pour le combattre - un exemple très précoce de grandes entreprises de restauration commerciale parrainant et promouvant d'importantes recherches sur la sécurité des aliments en partenariat avec le gouvernement et l'industrie. Après les épidémies de 1982, McDonald's a embauché le professeur de microbiologie de l'Université du Wisconsin, le Dr Michael Doyle, qui a recommandé de nouveaux grils à clapet (entre autres actions) qui feraient cuire les galettes de viande bovine hachée simultanément des deux côtés et qui ne s'ouvriraient pas avant la fin du temps de cuisson. Les temps de cuisson et les températures ont été soigneusement étudiés pour s'assurer que les micro-organismes dangereux ont été détruits pendant le processus de cuisson. Petit aparté : j'étais directeur adjoint dans un restaurant McDonald's à la fin des années 1980 et j'ai aidé à installer les nouveaux grils à clapet. Il m’a fallu plus de 30 ans avant de comprendre pourquoi nous sommes passés à cet équipement. À l'époque, je supposais que c'était pour cuire les galettes plus rapidement et augmenter la «rapidité de service».

Pourtant, l'incident de 1982 est resté un article de presse obscur, en dernière page, et les contrôles mis en œuvre pour assurer la sécurité des produits visaient à résoudre le problème principalement par des étapes de maîtrise dans les restaurants. Ce serait un résultat entièrement différent dix ans plus tard, après la mort de quatre enfants à cause de hamburgers insuffisamment cuits servis par la cinquième chaîne de restauration rapide du pays. La nouvelle est devenue nationale avec le logo Jack in the Box partout, ce qui a attiré l'attention du public, de l'industrie, des législateurs et, plus important encore, de Washington, D.C. Il était impossible de garder le Jack à l'intérieur de cette boîte.

Il y a trente ans
Dave Theno a raconté l'histoire à plusieurs reprises. Pour lui rappeler pour qui il travaillait réellement, quel que soit le logo de l'entreprise sur son chèque de salaire, il portait dans son portefeuille une photo de Lauren Rudolph, six ans. Il montrait souvent la photo aux personnes lorsqu'il expliquait pourquoi il recommandait une ligne de conduite particulière pour protéger la santé publique. «Lauren est celle que nous protégeons. Lauren, et les enfants qu'elle représente, sont à qui je dois rendre compte», disait-il. Elle a été la première victime de l'épidémie de Jack in the Box, et Dave a bien connu sa famille à travers l'épreuve.

L'histoire de «La Crise», comme on l'a connue chez Foodmaker, a été savamment étudiée et racontée par Jeff Benedict dans son livre de 2011, Poisoned. Les principales parties de l'épidémie avaient déjà été expliquées, mais ce que le récit inconfortable enseigne est la façon dont le syndrome hémolytique et urémique (SHU), une infection du tube digestif causée par E. coli O157:H7, détruit les globules rouges dans le corps, provoquant une douleur extrême dans les reins et d'autres organes lorsqu'ils commencent à défaillir. Que de si jeunes enfants puissent mourir d'une mort aussi douloureuse – rien qu'en mangeant un hamburger – était inimaginable pour moi.

Riley Detwiler, l'une des quatre jeunes victimes, n'a même pas mangé de hamburger. Il est simplement entré en contact avec un autre enfant dans une garderie qui avait mangé de la viande bovine contaminée, ce qui témoigne de la virulence de E. coli O157:H7, se propageant même par contact croisé entre les personnes. [j’ai lu que cela a été aussi le cas avec les pizzas Buitoni -aa.]

Au début de 1993, l'épidémie était devenue une nouvelle nationale, avec un président nouvellement élu appelant les parents des victimes et promettant de faire plus pour garantir la sécurité des aliments. Les législateurs et l'industrie étaient devenus plus disposés à accepter des changements dans la façon dont les aliments étaient inspectés. L'attention incessante des médias nationaux, combinée à des litiges civils entraînant des règlements de plusieurs millions de dollars pour les victimes, a créé un environnement qui exigeait des changements importants de la part de l'industrie et des législateurs.

Le plan d'action que Dave a entrepris lorsqu'il est arrivé chez Foodmaker, d'abord en tant que consultant, puis à temps plein en tant que vice-président, était de déterminer où dans le processus, de la ferme à la fourchette, des contrôles pourraient être mis en œuvre et mesurés pour assurer la sécurité sanitaires des hamburgers. Son objectif était de donner à l'équipe de direction des paramètres spécifiques à surveiller en tant qu'indicateur de la santé de leur programme de sécurité des aliments, afin qu'ils puissent prendre des mesures immédiates si le système devenait incontrôlable.

Dave s'est rendu compte que la cuisson complète des hamburgers ne résolvait que la moitié du problème. Sachant que l'organisme pathogène peut être transféré par contact avec des mains nues, il a fallu une étape de réduction supplémentaire pour résoudre l'autre moitié du problème. Il a mis en place une règle «pas de contact des mains nues» avec des galettes crues de hamburger, ce qui était du jamais vu à l'époque pour une grande chaîne de restaurants. Former les employés du gril à utiliser des pinces plutôt que leurs mains pour séparer les galettes congelées puis les placer sur le gril n'était pas une mince affaire, surtout lorsqu'il était courant d'en placer jusqu'à 12 galettes sur le gril en même temps.

Dans les restaurants, Dave a mis en place un «retournement final et un contrôle visuel» obligatoires de chaque galette avant de la retirer du gril pour s'assurer que la galette n'était pas rose après le temps de cuisson prévu. (Contrairement à McDonald's, qui avait beaucoup d'argent à investir dans des grils à clapet, Foodmaker n'avait pas un tel capital disponible à l'époque. Il n'était même pas certain que l'entreprise survivrait.) La combinaison de la vérification de chaque galette et de la surveillance des températures de la surface du gril et de la partie interne de la galette plusieurs fois par jour garantissaient un contrôle continu du processus de cuisson.

«Aucun contact avec des mains nues» et «retournement final et contrôle visuel» sont devenus les points critiques pour leur maîtrise (CCP) fondamentaux dans ce qui a été le premier programme HACCP créé pour un restaurant ; et ces deux étapes ont été observées et documentées par la direction du restaurant plusieurs fois dans la journée. Des procédures ont également été mises en place pour vérifier le processus de cuisson en mesurant la température des galettes cuites plusieurs fois par jour. Cela est devenu un autre points critiques pour leur maîtrise (CCP) dans le programme HACCP du restaurant. Le respect de ces étapes du processus, ainsi que de nombreuses autres, était désormais mesuré et est devenu une mesure permettant aux équipes opérationnelles de Jack in the Box de surveiller la santé du système de sécurité des aliments de leur chaîne de restaurants.

Dave a tout aussi rapidement tourné son attention vers l'approvisionnement en galettes de hamburger, adoptant une approche méthodique pour mettre en œuvre HACCP depuis les parcs d'engraissement et l'abattage jusqu'aux opérations de viande bovine hachée qui produisaient les galettes de hamburger. Peu d'«opérations de hachage» à l'époque étaient prêtes à mettre en œuvre un nouveau programme de surveillance microbienne pour tester à la fois la viande entrante et les galettes de hamburger hachées crues pour E. coli O157:H7. Cependant, Texas American et CTI Foods ont tous deux signé pour adopter le nouveau système; et en mettant en œuvre le programme, l'industrie dans son ensemble en a appris beaucoup plus sur la façon dont les E. coli pathogènes pénètrent dans le système d'approvisionnement et de production.

Au fil du temps, des étapes supplémentaires de réduction de l'abattage et de la fabrication ont été utilisées pour réduire la charge microbienne. Bien que les analyses aient été utilisés pour exclure les viandes contaminées, l'intention du programme d’analyses était d'apprendre et d'apporter des améliorations continues aux contrôles du processus. La clé du succès du programme d’analyses était la définition et le suivi des «lots» dans le processus pour permettre la traçabilité et une rotation appropriée. Les résultats des analyses microbiologiques de l'approvisionnement en viande bovine sont devenus une mesure déterminante pour l'équipe de direction de Jack in the Box.

L'une des actions les plus significatives que Dave a prises a été de partager ouvertement le programme d’analyses et les contrôles avec toute personne intéressée dans l'industrie, y compris les chaînes de restaurants concurrentes. Il croyait fermement qu'il n'y avait pas d'avantage concurrentiel en matière de sécurité des aliments. Nous avons appris au fil du temps qu'une éclosion de maladies d'une entreprise peut avoir des effets négatifs sur tout un segment de l'industrie alimentaire, beurre d'arachide, tomates, cantaloups et laitue, pour n'en citer que quelques-uns.

Maîtrise de la qualité et du processus par HACCP
Avant de rejoindre Jack in the Box, Dave Theno avait déjà été le pionnier de l'utilisation du HACCP et de ses concepts pour parvenir à une réduction microbienne grâce à la «maîtrise des processus». Avant Jack in the Box, Dave avait bâti une entreprise de conseil très prospère en travaillant avec des clients qui souhaitaient mettre en œuvre la maîtrise des processus via HACCP dans leur organisation. Au début de sa carrière, il a démontré qu'en identifiant et en surveillant les étapes clés du processus d'abattage de la volaille, le taux de contamination par Salmonella dans les carcasses réfrigérées pouvait être réduit de 35% à environ 1 à 2%. Même pour les processus où il n'y a pas d'«étape de destruction», comme l'abattage, l'identification des étapes clés du processus qui peuvent être contrôlées et mesurées, puis leur mesure, permet d'obtenir une réduction microbienne grâce à la visibilité des données et à l'amélioration continue du processus. C'est exactement ce qui s'est passé à la suite des analyses microbiologiques qui ont été mises en œuvre pour l'approvisionnement en viande bovine hachée de Jack in the Box. Les données ont permis d'examiner les processus plus en amont dans la chaîne d'approvisionnement et d'identifier les domaines où des technologies de contrôle microbiologique supplémentaires aideraient à réduire le niveau global de E. coli. Par conséquent, au cours des trois décennies écoulées depuis la mise en œuvre du programme, l'approvisionnement américain en viande bovine hachée est beaucoup moins exposé aux E. coli pathogènes et les maladies associées à la viande bovine hachée ont été considérablement réduites.

Dans les années 1980 et au début des années 1990, tout le monde au Département américain de l'agriculture (USDA) ou dans l'industrie n'était pas partisan de la maîtrise des processus par l'utilisation du HACCP, même si la National Aeronautics and Space Administration (NASA) l'avait utilisé avec succès pour assurer la sécurité des aliments de leurs astronautes dans l'espace. Le processus traditionnel des inspecteurs gouvernementaux inspectant visuellement et estampillant chaque carcasse d'animal pour déclarer la sécurité sanitaire était enraciné et considéré par de nombreux acteurs de l'industrie de la viande et du gouvernement comme un succès. Après tout, raisonnaient les détracteurs du HACCP, le consommateur était sûrement assez responsable assez pour savoir bien cuire la viande crue avant de la manger. Les partisans du HACCP soulignaient toutefois à juste titre que la contamination microbienne pathogène ne peut être observée par une inspection visuelle traditionnelle. Un nouveau système de contrôle pendant le processus d'abattage et de la fabrication était nécessaire pour améliorer l'inspection visuelle. L'épidémie de Jack in the Box a adouci les attitudes envers le HACCP, créant une fenêtre d'opportunité pour le changement et, en juillet 1996, un règlement final, Pathogen Reduction; Hazard Analysis and Critical Control Points (HACCP) Systems a été publié dans le Federal Register. C’est devenu connu sous le nom de «Mega Reg» de l'USDA. Le livre de Timothy Lytton de 2019, Outbreak, donne un aperçu supplémentaire de l'histoire derrière l'élaboration de ce règlement.

En 1996, je venais de débuter ma carrière dans l'industrie agro-alimentaire en tant qu'ingénieur qualité et contrôle des procédés chez Hormel Foods. À l'époque, Hormel utilisait un programme de contrôle de la qualité globale (Total Quality Control) dans ses usines de fabrication pour s'assurer que ses processus étaient sous contrôle et produisaient des produits sûrs et cohérents. Chaque étape du processus était clairement définie et le programme décrivait comment chaque étape du processus devait être surveillée et par qui. Chaque page du document de plus de 60 pages a été approuvée et estampillée par le Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l'USDA. Toute modification, aussi mineure soit-elle, devait être examinée et approuvée par l'USDA. Ainsi, l'USDA a approuvé le programme dans le cadre duquel l'usine fonctionnait et a régulièrement inspecté les activités individuelles approuvées requises par le programme, servant essentiellement de contrôle de la qualité. Si le programme nécessitait de retirer 60 boîtes de piment après le processus de cuisson et de les incuber, l'inspecteur de l'USDA créerait un rapport de déficience du processus (le prédécesseur des rapports de non-conformité d'aujourd'hui) s'il n'en avait compté que 59 dans l'incubateur. Le rôle des ingénieurs du contrôle qualité et des processus chez Hormel était de s'assurer que les processus étaient en permanence sous contrôle et de les remettre sous contrôle si nécessaire. Le rôle de l'inspecteur de l'USDA était d'inspecter l'usine et ses processus et d'informer la direction de l'usine lorsque des lacunes dans les processus approuvés étaient observées.

La mise en œuvre du HACCP a largement confié le développement et la surveillance des systèmes de contrôle des processus aux usines de fabrication, réduisant théoriquement le fardeau des services réglementaires. Les usines ont développé leurs programmes de contrôle en utilisant les principes du HACCP, et le nouveau rôle de l'USDA était de s'assurer que l'usine appliquait son système HACCP, qui était plus une approche d'assurance qualité que de contrôle qualité. À l'époque, j'étais chargé de rédiger les nouveaux plans et de les mettre en œuvre au niveau de l'usine. Pour les entreprises qui ont utilisé des plans de contrôle de la qualité globale, le passage au HACCP a été relativement facile puisque les contrôles du processus étaient déjà définis. Pour de nombreuses petites entreprises, cependant, la mise en œuvre du HACCP a été un voyage long et difficile.

L'épidémie de Jack in the Box a propulsé toute une industrie vers une nouvelle façon de surveiller les contrôles des processus dans les usines de fabrication et a fait passer le rôle de l'USDA dans la fabrication alimentaire du contrôle à la surveillance, un système qui se poursuit aujourd'hui.

Trente ans plus tard
L'histoire de E. coli O157:H7 ne peut être racontée sans discuter du Dr Dave Theno et de ses contributions à la sécurité de l'approvisionnement alimentaire de notre pays.

Les causes profondes de l'épidémie de Jack in the Box ont largement façonné de nombreuses philosophies de Dave en matière de sécurité des aliments. Gérez les risques aussi loin que possible dans la chaîne d'approvisionnement, mettez en œuvre des programmes d’analyses microbiologiques lorsque les données peuvent être utiles pour favoriser l'amélioration continue du processus, concevez des processus solides et assurez-vous qu'ils sont sous contrôle de «la ferme à l'assiette». Les enseignements tirés de son travail de début de carrière dans la mesure du contrôle des processus restent universels. Chaque processus, même les processus sans étapes pour réduire ou éliminer les bactéries dangereuses, peut être mesuré à des étapes clés. Ces données de mesure peuvent être utilisées pour surveiller le contrôle du processus et l'amélioration continue du processus.

Enfin, «vous obtenez ce que vous démontrez que vous voulez.» Cela signifie qu'en tant que leader, vos employés réaliseront ce qui est important pour vous - pas nécessairement ce que vous dites, mais ce que vous démontrez est important à travers vos actions, ce que vous mesurez et la façon dont vous reconnaissez et récompensez publiquement les performances des employés. Ces actions sont des concepts importants dans le débat actuel sur la création de la culture de la sécurité des aliments au sein des organisations. En tant que vice-président des opérations, si votre première question à votre équipe de management de l'usine concerne le taux d'exécution des instructions, l'efficacité de la ligne de production ou les coûts de main-d'œuvre, que vous avez clairement établi, ce qui vous préoccupe avant tout. Si votre première question concerne les résultats de la surveillance environnementale, la conformité des points critiques pour la maîtrise (CCP) ou les plaintes des clients signalées, alors vous démontrez que la sécurité des aliments est votre priorité absolue. La direction de l'usine est en mesure de suivre toutes ces mesures, bien sûr, mais l'ordre dans lequel vous posez des questions à leur sujet communique vos priorités en tant que leader. Ces priorités deviendront les priorités de votre équipe.

Lors d'un service commémoratif pour Dave Theno en 2016, Bill Marler, l'avocat qui a poursuivi Foodmaker et obtenu des règlements substantiels au nom de ses clients, a parlé de Dave et de son héritage. Pour toute autre personne, il aurait pu être étrange que l'avocat qui a poursuivi l'entreprise pour laquelle vous travailliez assiste à votre service commémoratif, mais pas pour Dave. Dans les années qui ont suivi l'épidémie, il a maintenu une communication ouverte avec Bill Marler. Pas dans le sens de «soit encore plus proche des tes ennemis», mais parce que leur objectif collectif, même en travaillant de part et d'autre de la clôture, était le même : rendre l'approvisionnement alimentaire aussi sûr que possible. Dave a vraiment vécu selon ses paroles, il travaillait pour Lauren Rudolph et tous ceux qu'elle représentait.

Dave était un leader d'opinion très respecté dans le domaine de la sécurité des aliments, connu des services réglementaires, de l'industrie et des avocats spécialisés en contentieux. Il a formé une génération de leaders de la sécurité des aliments pour continuer à travailler vers un approvisionnement alimentaire plus sûr en appliquant la science et le bon sens au contrôle des processus et à la prise de décision grâce à l'analyse des données. Sa personnalité plus grande que nature a également contribué à élever le rôle et la visibilité de la sécurité des aliments en tant que profession. Lorsque j'ai commencé ma carrière dans l'industrie alimentaire dans les années 1990, c'était au service contrôle qualité; les services de sécurité des aliments n'existaient pas encore. Aujourd'hui, nous continuons à voir de plus en plus de fabricants de produits alimentaires dotés d'un cadre supérieur dévoué et expérimenté pour diriger une fonction de sécurité des aliments indépendante. Les entreprises les plus progressistes ont cette position sur la première ligne de leur organigramme, avec les ventes, le marketing, les opérations, la recherche et le développement, la chaîne d'approvisionnement, les ressources humaines, le juridique et la finance. Le rôle n'est pas enfoui sous les responsabilités de quelqu'un d'autre, telles que les opérations ou la chaîne d'approvisionnement.

Pour ceux d'entre nous qui fabriquent et servent des aliments pour la consommation humaine (et en particulier ceux d'entre nous qui ont la «sécurité des aliments» dans nos intitulés de poste), nous devrions tous porter une photo de Lauren Rudolph pour nous rappeler pour qui nous travaillons en fin de compte. et qui nous représentons. Si elle n'avait pas mangé de hamburger, Lauren aurait eu 37 ans cette année et Riley Detwiler, qui n'a pas mangé de hamburger, mais est quand même décédé, aurait eu 32 ans.

*Andrew Kesler a travaillé pour le Dr David Theno chez Jack in the Box, puis au sein de la société de conseil en sécurité des aliments de Dave, Grey Dog Partners, qu'il a fondée avec sa femme, Jill, après avoir pris sa retraite de Jack in the Box en tant que directeur de la sécurité des aliments. Le travail de la vie de Dave était la sécurité des aliments, qu'il a habilement poursuivie jusqu'à s>a toute fin. Andrew Kesler est directeur général de la conformité des fournisseurs pour le premier producteur américain de salades et d'aliments réfrigérés et de santé Auparavant, il gérait les programmes de sécurité des aliments des fournisseurs pour les restaurants McDonald's, Jack in the Box et Qdoba. Il a également fourni un soutien à la gestion des fournisseurs chez Subway et à d'autres clients dans le cadre de l'équipe de conseil en sécurité des aliments de Dave Theno Grey Dog Partners. M. Kesler a commencé sa carrière dans la fabrication de produits alimentaires chez Hormel Foods après avoir servi dans l'U.S. Air Force.

NB : Sur ce sujet, on lira aussi sur le blog, Décès du Dr Lee W. Riley, épidémiologiste et pionnier dans la découverte du rôle de E. coli O157:H7 dans la diarrhée sanglante liée à de la viande hachée bovine insuffisemment cuite.