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mercredi 28 décembre 2022

Suède : Cas d’infection à Shigella liés à des voyages au Cap-Vert

Les voyages exotiques reprennent, les maladies infecteuses d’origien alimentaire aussi … le blog vous en avait parlé le 15 novembre dans Cas groupés à Shigella sonnei liés à des vacances de touristes européens au Cap-Vert.

Il y a une suite avec des «Cas d’infection à Shigella liées à des voyages au Cap-Vert», source Fölkhalsomyndigheten, agence suèdoise de la santé publique du 22 décembre 2022.

Depuis la mi-novembre, un nombre croissant de cas d'infection à Shigella avec un lien de voyage vers le Cap-Vert ont été signalés en Suède.

Jusqu'à présent, 30 cas d'infection à Shigella liés à un voyage au Cap-Vert ont été signalés en Suède depuis la mi-novembre. Onze isolats bactériens ont jusqu'à présent été déterminés à l'espèce : neuf cas à Shigella sonnei et deux cas à Shigella boydii. La propagation de l'infection au Cap-Vert a également été remarquée par plusieurs autres pays européens et abordée avec l'ECDC et l'OMS.

Parmi les voyageurs suédois, des infections par d'autres agents pathogènes intestinaux, par exemple EHEC, Campylobacter, Cryptosporidium et Giardia, ont également été notées. L'infection à Shigella lors de voyages au Cap-Vert est un problème récurrent. Ceci est dû à la présence de diverses espèces de Shigella et d'autres agents pathogènes intestinaux suggèrant une contamination via les aliments.

Shigella sonnei et Shigella boydii sont deux des quatre espèces bactériennes qui peuvent causer la dysenterie intestinale. L'infection à Shigella est une maladie à déclaration obligatoire.

On lira aussi des informations sur la maladie liée à l'infection à Shigella.

mardi 22 novembre 2022

Les habitants microbiens de nos appareils et outils quotidiens de nettoyage

Des machines à laver aux brosses à dents, les ustensiles et les appareils que les consommateurs utilisent pour nettoyer leurs affaires ou eux-mêmes sont pleins de microbes. Beaucoup de ces organismes sont inoffensifs, mais certains peuvent présenter un risque d'infection. Que peut-on faire pour les combattre ?

«Les habitants microbiens de nos appareils et outils de nettoyage», source Madeline Barron sur ASM News du 21 novembre 2022.

Quel est le point commun entre les éponges, les machines à laver, les lave-vaisselle, les douches et les brosses à dents ? Des personnes les utilisent pour nettoyer, soit leurs biens, soit eux-mêmes. Cependant, de nombreux espaces, outils et appareils ménagers que les personnes associent au «propre» sont loin de là, d'un point de vue microbien. En fait, ils hébergent divers micro-organismes bien adaptés pour survivre à des conditions difficiles, comme les détergents et les températures élevées. Certains de ces organismes peuvent avoir un potentiel pathogène, bien que le risque d'infection ne soit pas toujours clair. Pourtant, il y a des choses que l'on peut faire pour limiter la croissance microbienne dans et sur les appareils et objets associés à l'entretien ménager et à l'hygiène personnelle.

Éponges de cuisine
Les éponges de cuisine sont connues pour avoir une charge microbienne élevée. Avec leurs surfaces humides et poreuses, les éponges offrent des conditions favorables à la croissance de hordes de bactéries (jusqu'à environ 50 milliards de cellules bactériennes par cm3). Les espèces gammaprotéobactériennes (par exemple Escherichia coli) sont des membres courants du microbiote des éponges. Les agents pathogènes d'origine alimentaire, comme Klebsiella pneumonieae,qui peuvent tout infecter, des poumons aux voies urinaires, habitent également les éponges, ainsi que divers virus et archées.

Ce qui peut être fait ?
Éviter d'essuyer les dégâts dangereux (par exemple, la viande crue) est une bonne idée. L'utilisation d'outils de nettoyage alternatifs, comme les brosses à vaisselle, qui sèchent plus rapidement et hébergent moins de bactéries, est également une option pour gérer les microbes de l'éponge, tout comme la désinfection de l'éponge elle-même. Une étude réalisée en 2008 par le ministère de l'agriculture des États-Unis (USDA) a montré que le passage d'éponges dans un four à micro-ondes trempées dans une bouillie de bœuf haché (environ 31 millions d'UFC bactériennes/éponge) pendant 1 minute réduisait la charge bactérienne à 2-3 unités formant colonies (UFC) par éponge. Cependant, l'efficacité du passage des éponges au four à micro-ondes peut dépendre de la puissance du four et du degré de saleté de l'éponge (c'est-à-dire de la charge microbienne). L'USDA a également constaté que faire passer des éponges dans le lave-vaisselle est une stratégie tout aussi efficace, en particulier pour tuer les moisissures et les levures.

Appareils de nettoyage : lave-vaisselle et machines à laver
Au lieu (ou en plus) des éponges, de nombreuses personnes utilisent des lave-vaisselle pour nettoyer leur vaisselle. Cependant, les lave-vaisselle sont loin d'être exempts de microbes. Les communautés microbiennes des lave-vaisselle sont ensemencées par l'eau du robinet, qui contient des bactéries prélevées dans le système de plomberie, ainsi que par les microbes et les aliments présents sur la vaisselle sale chargée dans la machine. La fréquence d'utilisation du lave-vaisselle et son âge façonnent également la composition de la communauté microbienne. Par exemple, des chercheurs ont découvert que la composition des biofilms bactériens sur les joints en caoutchouc des nouveaux lave-vaisselle (vieux de 0 à 4 ans) était unique (par exemple, il y avait une plus grande abondance de protéobactéries) par rapport aux lave-vaisselle plus anciens (8 ans), ce qui suggère qu'il y a eu des changements dans la structure communautaire au fil du temps. Cette dynamique est influencée, en partie, par les interactions avec les champignons, y compris des genres contenant des agents pathogènes comme Candida et Cryptococcus, qui vivent sur les joints en caoutchouc des lave-vaisselle, les distributeurs d'eau et les siphons.

Les machines à laver sont un autre appareil de nettoyage domestique riche en microbes, avec une charge bactérienne moyenne estimée à 21 000 UFC/cm-2 sur divers sites d'échantillonnage (par exemple, le tiroir à détergent et le joint en caoutchouc de la porte). D'où viennent ces microbes ? Les vêtements piègent les organismes de la peau humaine, des sécrétions et excrétions corporelles et de l'environnement, qui peuvent se transférer entre les vêtements pendant le lavage, et vers et depuis la machine à laver elle-même.

Comme dans les lave-vaisselle, l'eau du robinet contribue également à la communauté. L'abondance et les types de microbes vivant dans les machines à laver dépendent de la fréquence d'utilisation de la machine, du cycle de lavage (c'est-à-dire chaud ou froid) et du type d'appareil. Par exemple, les machines à laver à chargement frontal et écoénergétiques que l'on trouve dans de nombreuses maisons peuvent contenir de l'eau résiduelle dans le tambour, ce qui crée un environnement humide qui peut favoriser la croissance bactérienne. Parfois, il suffit d'un reniflement pour détecter les microbes de la machine à laver - les bactéries peuvent dégrader le détergent et les matières organiques sur les vêtements pour générer une odeur désagréable.

Ce qui peut être fait ?
Pour les lave-vaisselle et les lave-linge, l'augmentation de la température du cycle de lavage peut aider à contrôler la contamination microbienne. On peut également exécuter un cycle de «nettoyage» (sans vêtements, ni vaisselle) pour laver l'appareil. Le nettoyage manuel des pièces de la machine (par exemple, les joints et les parois en caoutchouc) périodiquement peut également prévenir l'accumulation de biofilm.

Douches
Qu'en est-il des endroits où les personnes vont se nettoyer ? Les pommeaux de douche peuvent littéralement inonder les personnes de microbes. Par exemple, les espèces mycobactériennes non tuberculeuses (MNT) se distinguent par leurs associations avec les aérosols de douche. Omniprésentes dans l'environnement, les MNT (par exemple Mycobacterium abscessus et M. avium complex [MAC]) sont couramment détectées dans l'eau de douche et des pommeaux de douche, où ils forment des biofilms. Bien que généralement inoffensives, ces espèces peuvent provoquer des maladies pulmonaires chez les personnes immunodéprimées.

Les rideaux de douche sont également recouverts de microbes. En effet, les «moisissures roses» qui se développent couramment le long des murs et des rideaux de douche est causée par deux espèces bactériennes pigmentées roses, Serratia marcescens et Aureobasidium pullalans, qui se nourrissent de résidus de savon et d'autres composés organiques qui éclaboussent autour de la douche. Oh, et ces canards en caoutchouc qui rendent l'heure du bain si amusante ? À l'intérieur, ils peuvent contenir jusqu'à 9,5 millions d'UFC bactériennes/cm2.

Ce qui peut être fait ?
La désinfection ou le remplacement régulier des pommeaux de douche, des rideaux, des jouets de bain et des tuyaux peut entraver la croissance bactérienne. Cela peut être plus important dans les maisons avec des personnes à haut risque.

Brosses à dents
Outre la douche, le brossage des dents est un élément clé des régimes d'hygiène personnelle. Les brosses à dents sont l'un des objets les plus densément colonisés de la maison. Les microbes sur les brosses à dents comprennent des taxons buccaux humains (par exemple, des espèces de Streptococcus, qui sont des membres abondants du microbiote oral), ainsi que ceux associés au microbiote cutané et à l'environnement domestique (par exemple, l'air). Des agents pathogènes comme Acinetobacter baumanii, Staphyloccocus aureus et Candida albicans ont également été détectés.

Le microbiote de la brosse à dents dépend de l'âge de la brosse à dents, du dentifrice et de la période d'utilisation, entre autres facteurs.

Ce qui peut être fait ?
Il existe des moyens de désinfecter les brosses à dents : le passage d'une brosse à dents au four à micro-ondes pendant 1 minute peut réduire la croissance bactérienne, tout comme le trempage dans du peroxyde d'hydrogène à 3% ou un rince-bouche comme la Listerine®. Le Centers for Disease Control and Prevention (CDC), cependant, a dit qu'il n'est pas nécessaire de tremper les brosses dans des solutions désinfectantes, car cela «pourrait propager des germes dans de bonnes conditions». Le mieux est de mettre les brosses à dents en position verticale pour leur permettre de sécher (un récipient fermé favorise davantage la croissance microbienne que de laisser la brosse exposée à l'air). De plus, il est recommandé de remplacer les brosses à dents tous les 3-4 mois, ou plus souvent si les poils semblent usagés.

Comment les microbes survivent-ils dans des environnements domestiques difficiles ?
Dans de nombreux espaces et outils évoqués ci-dessus, les microbes sont exposés à des produits chimiques et détergents agressifs, à des températures et à des forces mécaniques, ou à une combinaison de tous ces facteurs de stress. Comment survivent-ils ?

Les types et la gravité des facteurs de stress auxquels les microbes sont confrontés dépendent en grande partie de l'emplacement. Par exemple, les microbes présents dans le tiroir à lessive des machines à laver doivent tolérer des composés tels que l'eau de javel, les tensioactifs ou les parfums, tandis que ceux présents dans le joint de la porte doivent pouvoir survivre à des périodes fluctuantes de conditions sèches et humides et à des valeurs de pH variables. Le comportement humain compte aussi. Étant donné 90% de l'énergie utilisée par les machines à laver va au chauffage de l'eau, de plus en plus de personnes optent pour des cycles d'eau froide pour augmenter l'efficacité. Aux États-Unis, la température moyenne de lavage à l'eau froide est de 14,4°C, une forte baisse par rapport aux 40-60°C recommandés pour tuer la plupart des bactéries.

En général, la formation du biofilm est une condition essentielle à la survie microbienne dans des environnements domestiques hostiles. La matrice ue biofilm collante aide les cellules bactériennes à adhérer aux surfaces, tout en les protégeant des agressions environnementales. Par exemple, les conditions des pommeaux de douche sélectionnent probablement des espèces formant un biofilm qui peuvent résister à une pression d'eau élevée. Certains matériaux, comme le caoutchouc, un composant courant des appareils, offrent une surface favorable à la croissance du biofilm. De plus, certains microbes peuvent métaboliser les plastiques, les tensioactifs et les détergents trouvés dans ces endroits et les utiliser comme source de nutriments.

Souvent, les microbes qui se développent dans toute la maison sont aptes à faire face à de nombreux facteurs de stress simultanément. Par exemple, les espèces fongiques polyextremotolérantes (par exemple, les espèces de levures noires comme Exophiala dermititidis, une cause rare d'infections fongiques) peuvent résister à tout, des températures extrêmes aux radiations. Bien qu'ils soient présents en faible abondance dans l'environnement, ils sont généralement isolés des lave-vaisselle, ce qui souligne à quel point des conditions relativement inhospitalières sélectionnent des microbes abondants. À cette fin, il existe un lien présumé entre la polyextremotolérance et la pathogénicité opportuniste, ce qui suggère que certains des mêmes traits qui facilitent la survie microbienne permettent également la colonisation et l'infection de l'hôte. De même, les gènes bactériens de résistance aux antibiotiques, qui ont été détectés dans les siphons de douche, les joints de lave-vaisselle, les têtes de brosse à dents et d'autres endroits, sont liés aux réponses au stress. Ainsi, des conditions hostiles dans et sur les objets ménagers peuvent favoriser la croissance de bactéries résistantes aux antibiotiques.

Quels sont les risques ?
Dans cet esprit, des personnes peuvent-ils tomber malades à cause des outils qu'ils utilisent pour nettoyer ? Les preuves directes d'infections causées par le nettoyage des appareils, des espaces et des objets, en particulier dans les environnements domestiques, sont rares. Une étude a montré qu'une machine à laver de style domestique était responsable de la transmission de Klebsiella oxytoca, une bactérie qui peut causer diverses infections (par exemple, pneumonie, une bactérie qui peut causer diverses infections (pneumonie, infections de plaies et plus), chez les nouveau-nés dans une unité de soins intensifs. Lorsque la machine a été retirée, la transmission s'est arrêtée, mettant ainsi en évidence les machines à laver comme une voie de transmission potentielle pour les agents pathogènes.

De même, une épidémie d'infections causées par Saprochaete cllavata (une levure qui peut rendre malades des personnes immunodéprimées) dans un centre anticancéreux à Marseille, France, a été attribuée à un lave-vaisselle avec un chauffage défectueux, suggérant qu'il servait de «vecteur de contamination». Les éponges peuvent également propager des microbes - la contamination des éponges de cuisine par des coliformes fécaux (par exemple, E. coli) ou Staphylococcus aureus était prédictive d'autres surfaces de cuisine ayant la même contamination.

Dans le domaine de l'hygiène personnelle, une analyse de plus de 650 foyers domestiques aux États-Unis et en Europe a démontré que les régions géographiques présentant des niveaux élevés de mycobactéries pathogènes dans les pommeaux de douche résidentielles chevauchaient généralement les régions où les maladies pulmonaires à MNT étaient les plus répandues, suggérant une association possible entre les aérosols des pommeaux de douche et la manifestation de la maladie. Dans le même ordre d'idées, des chercheurs ont montré que les brosses à dents d'enfants atteints de mucoviscidose traités avec des antibiotiques pour des infections pulmonaires contenaient des agents pathogènes viables (c'est-à-dire Pseudomonas aeruginosa et S. aureus). Ils ont conclu que les brosses à dents pouvaient propager des bactéries susceptibles de déclencher de nouvelles infections dans les voies respiratoires inférieures.

Néanmoins, il convient de reconnaître que les exemples ci-dessus sont largement associatifs. La présence de microbes n'est pas intrinsèquement dangereuse, ils sont, après tout, partout. Même si des agents pathogènes opportunistes viables sont détectés, cela ne suffit pas pour déterminer leur potentiel pathogène. En fin de compte, davantage de recherches sont nécessaires pour découvrir des liens directs entre les microbes dans et sur les lieux et les outils de nettoyage à domicile et la santé humaine.

NB : Photo de l’éponge, source Pille R. Priske/Unsplash.

mercredi 16 novembre 2022

Lyon : En raison de la non-mixité avec les rats, une boulangerie obligée de fermer ...

«Manque de nettoyage, présence de rats : la boulangerie de la Confluence à Lyon forcée de fermer», source Lyon Mag du 5 novembre 2022.

C’est un rapport peu ragoutant qui a entraîné la fermeture de la boulangerie-pâtisserie Noël du 53 cours Charlemagne dans le 2e arrondissement de Lyon.

Le commerce de la Confluence a d’abord été dénoncé par un client, puis la DDPP du Rhône s’est rendue sur place.

Elle a alors constaté un défaut de nettoyage des locaux et des équipements, mais aussi la présence de rats.

Selon Le Progrès, la boulangerie indique que les rongeurs viennent de la cave du bâtiment. Des orages en juillet auraient entraîné des dégâts jamais réparés qui leur permettent de rejoindre plus facilement la boulangerie.

«On avait des rats, de la farine imbibée d’urine de rongeur» : un atelier de boulangerie fermé par le Préfet.

Après le rapport des agents du service Protection de la qualité de l’alimentation, le Préfet a pris la décision de fermer administrativement les espaces de fabrication et de stockage de la boulangerie «Maison Hénon» située dans le 7e arrondissement. Il estime qu’entre la présence de nuisibles et le manque d’hygiène, le risque d’intoxication était réel.

Des travaux sont en cours et Grand Lyon Habitat doit prochainement mener une opération de dératisation dans la cave. Suffisant aux yeux de la DDPP pour permettre à la boulangerie de rouvrir ?

Commentaire
Ils ont bien de la chance dans le Grand Lyon d’avoir des campagne de dératisation, car à Paris, la ville demande aux habitants de cohabiter avec les rats ou de favoriser la mixité avec les rats … 

mardi 15 novembre 2022

Cas groupés à Shigella sonnei liés à des vacances de touristes européens au Cap-Vert

«Cas groupés à Shigella sonnei liés au Cap-Vert», source ECDC.

Les Pays-Bas signalent un cluster de neuf cas confirmés à S. sonnei avec des antécédents de voyage au Cap-Vert depuis août 2022. Au total, 22 cas à S. sonnei ont été signalés, principalement (n = 18) après le 19 septembre 2022. Les cas ont un âge médian de 46 ans (allant de 24-77 ans), 14 femmes et 4 hommes. 12/13 cas ont séjourné dans différents hôtels de la même chaîne hôtelière sur la même île du Cap-Vert.

Dans tous les isolats, des gènes prédictifs de résistance au triméthoprime, à la streptomycine et au peroxyde d'hydrogène ont été détectés. Un isolat avait deux gènes prédisant tous deux la résistance à la streptomycine, un gène prédisant la résistance au sulfaméthoxazole et un gène prédisant la résistance au triméthoprime.

Le Danemark a signalé deux cas correspondant à la souche de référence néerlandaise séquencée lors d'une grande épidémie à Shigella/EIEC (E. coli entéro-invasif) en décembre 2021-février 2022. Les cas signalés se sont rendus au Cap-Vert. Deux autres cas ont signalé une exposition lors d’un voyage au Cap-Vert (janvier 2022, avril 2022), mais ils n'ont pas été séquencés.

La France a signalé neuf cas correspondant à la souche de référence néerlandaise au cours de la période février-septembre 2022 ; trois cas ont rapporté un voyage au Cap-Vert (souche isolée en février) et un autre cas a mentionné un voyage en Afrique (souche isolée en septembre 2022).

L'Allemagne a signalé deux cas qui se regroupent avec la souche de référence néerlandaise et avec des antécédents de voyage au Cap-Vert. Femmes (51 et 62 ans) dont la maladie est apparue en septembre-octobre 2022. Des informations plus détaillées sur les voyages (île, hôtel) n'étaient pas disponibles. Au cours des années pré-pandémiques (2014-2019), 0 à 5 cas à S. sonnei ayant voyagé au Cap-Vert ont été signalés en Allemagne.

Le Portugal a signalé un cas en octobre avec un isolat de la souche de référence néerlandaise et lié à un récent voyage au Cap-Vert. La patiente est une femme de 31 ans, hospitalisée pour une infection gastro-intestinale et possiblement un SHU. D'après les données du WGS, l'isolat portugais, appartenant à ST152, possède également des gènes de résistance au triméthoprime et à la streptomycine, comme en témoignent les isolats néerlandais.

Le Royaume-Uni signale 48 cas confirmés à S. sonnei avec des dates de prélèvement d'échantillons entre le 22 novembre 2021 et le 21 octobre 2022, avec 42/48 (88%) de ces cas avec des dates de prélèvement d'échantillons depuis le 7 septembre 2022. Au total, 23 cas signalent un voyage au Cap Vert et neuf autres cas signalent avoir voyagé sur le continent africain (pays non spécifié). Dans l'ensemble, 10 cas sur 11 voyageant au Cap-Vert ont déclaré avoir séjourné dans la même chaîne d'hôtels. Dans l'ensemble, 71% des cas sont des femmes et l'âge médian est de 51ans (allant de 2 à 77ans). De plus, cinq cas de ce groupe sont co-infectés par d'autres agents pathogènes gastro-intestinaux.

Tous les isolats de septembre 2022 possèdent des gènes prédictifs de résistance au triméthoprime et à la streptomycine. Un isolat d'un cas notifié en février 2022 avait une souche prédisant une résistance à l'ampicilline, à la streptomycine, au triméthoprime, à la tétracycline et au sulfaméthoxazole.

Les données des cas sur la base TESSy : Dans l'UE/EEE, environ 2 000 cas de shigellose liés à des voyages ont été signalés chaque année entre 2015 et 2019. Le Royaume-Uni a signalé le plus grand nombre de cas liés aux voyages au fil des ans. En 2020 et 2021, les cas signalés liés aux voyages ont diminué de 85% en raison des restrictions de voyage liées au Brexit et à la COVID-19.

Au Royaume-Uni, selon Joe Whitworth de Food Safety News, il existe Holidays Claim Bureau, qui signale «Des centaines de personnes tombent malades au Riu Funana au Cap-Vert».

L'équipe du Holiday Claims Bureau a été informée d'une épidémie de maladie à l'hôtel RIU Funana au Cap-Vert au cours de l'été 2022. Nous aidons les vacanciers britanniques qui ont souffert des symptômes inconfortables, embarrassants et pénibles d'une maladie gastrique pendant leur séjour à l'hôtel. en octobre 2022.
Nous avons également été informés de vacanciers testés positifs à Shigella suite à leur séjour dans cet hôtel tout compris.
D'autres vacanciers britanniques ont publié des avis sur TripAdvisor pour souligner leurs préoccupations et alerter le public sur les épisodes de maladie gastrique en septembre et octobre 2022.

Quant à Hudgell Solicitors, il rapporte que «Des vacanciers britanniques voyageant au Cap-Vert cet été se sont plaints de maladies et de mauvaises normes d'hygiène dans un certain nombre de stations.»

vendredi 16 septembre 2022

Lyon : Des chaussures retrouvées dans le four d'un restaurant

On sait qu’en France les inspections des restaurants ne sont pas très fréquentes, tous les 10 à 15 ans en moyenne, selon les sources.

Voici un bon exemple de restaurant dégueu, comme l’on dit, «Déjections de rongeurs, détritus et chaussures dans le four : le menu peu ragoutant d'un restaurant», source article de Julien Caillou du 12 septembre 2022 dans France Live.

La Direction départementale de la protection des populations (DDPP) du Rhône a procédé à la fermeture temporaire de deux restaurants dans le quartier de la Guillotière à Lyon, mercredi 7 septembre 2022. Dans l'un d'eux, le four servait à stocker des chaussures.

Si vous lisez cet article à l'heure du repas, mieux vaut avoir l'estomac bien accroché. La description des conditions d'hygiène dans deux restaurants de Lyon pourrait bien vous couper l'appétit. En détailler les menus est peu ragoutant. L'adjectif qui conviendrait le mieux en pareilles circonstances est bien celui de dégoutant.

Selon nos confrères du Progrès, la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) du Rhône a procédé, mercredi 7 septembre, à la fermeture temporaire de deux établissements situés dans le quartier de la Guillotière (VIIe arrondissement). 

Des palaces peu prestigieux
Voilà ce qu'ont constaté les agents dans le cadre d'une opération anti-fraude menée dans deux «Chicken Palace» qui n'avaient de «palace» que le nom : les murs, sols ainsi que les plafonds sont décrits comme «sales, graisseux et poussiéreux».

Il ne s'agit que d'une mise en bouche. La suite est... pire. Dans les cuisines et les réserves, les contrôleurs ont noté la présence de cartons, vêtements, des produits d’entretien usagers ainsi qu'un seau rempli d’eau sale. A ce moment-là, ils n'étaient pas encore au bout de leur (mauvaise) surprise, leurs découvertes sont allées crescendo dans le rebutant.

Des chaussures à cuire
Les agents ont trouvé de nombreux détritus jonchant le sol ainsi que des déjections de rongeurs. Il faut dire que dans ces amas d'ordures les rats avaient sans doute davantage leur place que les clients.

Le clou du triste spectacle sera au moment de l'ouverture du four de l'un des deux «fast-food». Des chaussures, non pas en cuir, mais prêtes à cuire y ont été retrouvées. Il semblerait que l'appareil s'était en fait transformé en lieu de stockage.

Les gérants des deux «Chicken Palace» devront verser environ 2 000 euros d’amende. Ils ont également l'obligation de nettoyer et de désencombrer leurs locaux. Selon le quotidien régional, l’un d’eux aurait déjà commencé le ménage. Il risque d'en avoir pour un peu de temps.

Commentaire
2 000 euros, c’est vraiment une plaisanterie voire même un scandale ! Par ailleurs, les gérants devraient être interdits à vie d’exercer dans un commerce alimentaire !

NB : Merci à Bruno Longhi de m’avoir signalé cette information.

dimanche 4 septembre 2022

Un sondage britannique montre l'ampleur des erreurs en sécurité des aliments

«Un sondage britannique montre l'ampleur des erreurs en sécurité des aliments», source Food Safety News.

Un sondage a révélé que certaines personnes au Royaume-Uni goûtent des aliments pour voir s'ils sont altérés et que d'autres ignorent les dates de péremption.

Une étude menée par le distributeur d’appareil électro-ménagers Currys a porté sur les habitudes de stockage et les méthodes que les personnes utilisaient savoir quand les aliments étaient périmés. Le sondage a été mené auprès de 2 026 personnes à travers le Royaume-Uni cet été cette année

Currys a examiné le sujet dans le cadre d'une étude en cours sur la façon d'être plus sûr dans la cuisine, en particulier en ce qui concerne l'utilisation appropriée des réfrigérateurs et la conservation des aliments. Ils se sont également associés à un microbiologiste pour conseiller les personnes sur les meilleures pratiques.

Pour certains, la date limite de consommation est comme une ligne directrice, tandis que d'autres la suivent strictement. Le sondage a révélé que plus de 18% des Britanniques ont eu une intoxication alimentaire dans le passé.

Mauvaises pratiques
Près de 1 personne sur 3 interrogée a goûté des aliments pour voir s’ils sont périmés, s'exposant ainsi à une intoxication alimentaire, tandis que 4% les mangent sans vérifier les signes de décomposition.

Il semble que 77% sont susceptibles d'appliquer le test de sentir pour vérifier l'état des aliments un jour ou deux après leur date de péremption. Il n'est pas possible de goûter, de sentir ou de voir les germes qui causent une intoxication alimentaire. Ne goûter qu'une infime quantité peut rendre les gens très malades.

Un répondant sur 10 ne vérifie pas la date de péremption et déplace les aliments du réfrigérateur au congélateur jusqu'à deux jours après la date de péremption. Cependant, 42% adhèrent aux consignes du fabricant et vérifient la date de péremption pour déterminer si un article est toujours bon à manger.

Les deux tiers des participants stockent les restes de nourriture pour les consommer ultérieurement. Près des trois quarts des personnes optent pour le micro-ondes pour réchauffer leurs aliments, tandis que 38% utilisent le four et 19% font re-frire leurs aliments. Cinq pour cent mangent directement l’aliment du réfrigérateur.

Près d'un quart des personnes conservent le ketchup jusqu'à six mois, bien que les bouteilles de ketchup aux tomates Heinz indiquent qu'il doit être réfrigéré une fois ouvert et consommé dans les huit semaines. De plus, 17% admettent conserver la mayonnaise jusqu'à six mois, même si Hellmann's Real Mayonnaise recommande d'utiliser le produit dans les trois mois.

La majorité d'entre eux choisissent de conserver la mayonnaise et le ketchup au réfrigérateur, 63% et 40% souhaitant respectivement que leurs sauces soient réfrigérées, mais 36% stockent le ketchup dans un placard.

Jonathan Hughes, microbiologiste, a déclaré : «Le ketchup est acide en raison à la fois des tomates et du vinaigre qu'il contient, ce qui inhibe considérablement la croissance bactérienne. Le ketchup est généralement livré avec une date de péremption d'environ un an non ouvert et huit semaines au réfrigérateur une fois ouvert. Cependant, il est très résistant à la croissance bactérienne, pouvant durer jusqu'à six mois après ouverture.

Problèmes de stockage
Un quart des personnes interrogées se disputent le stockage du pain dans la maison. En deuxième place, les restes, avec 24% déclarant qu'ils s'énervent lorsqu'ils ne sont pas stockés correctement et en troisième position, le chocolat avec 21%.

Le sondage a révélé que 39% des participants préfèrent conserver le chocolat dans un placard, tandis que 29% pensent qu'il devrait être conservé au réfrigérateur. Cependant, 4% stockent du chocolat dans le salon.

Au total, 16% conservent les pommes de terre au réfrigérateur et 11 % conservent leur pain de cette manière.

Hughes a déclaré : «Il est préférable de conserver le chocolat dans un endroit frais et sec, comme un placard de rangement. Lorsque le chocolat est retiré du réfrigérateur et que la condensation créée revient à la température ambiante, cela provoque un phénomène appelé efflorescence de sucre, un revêtement poudreux blanc à la surface extérieure de votre chocolat.

«Conserver votre pain dans une boîte à pain, car un endroit frais et sombre permet un bon contrôle de l'humidité. Le pain se rassis plus rapidement au réfrigérateur car il provoque la recristallisation des molécules d'amidon dans le pain plus rapidement qu'à température ambiante.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mardi 23 août 2022

Chaîne du froid : Moteur arrêté signifie-t-il avertissement pour un camion frigorifique ?

Faut-il ou non laisser tourner le moteur de son véhicule y compris par temps de canicule ? La chronique s’est répandue cet été depuis les ministres jusqu’aux particuliers, notamment à Nancy, où l’édile a semble-t-il sévi …

Mais, il n’en est pas de même pour les véhicules frigorifiques d’où cette anecdote où dans l’«Orne. La «police de l’hygiène alimentaire» veille au bon respect de la chaîne du froid», source l’orne hebdo du 10 août 2022.

Durant la période estivale, les services de l’État multiplient les opérations de contrôles pour garantir les règles de sécurité et d’hygiène.

Les restaurateurs partis s’approvisionner chez leur grossiste avaient intérêt à être en règle, mercredi 10 août, à l’entrée d’Alençon (Orne). La Direction des services vétérinaires (DSV) a mené dans la matinée une opération de contrôle des denrées alimentaires pendant leur transport. En cette saison, les produits sont d’autant plus sensibles à la chaleur.

Respecter les règles sanitaires
À la sortie du magasin réservé aux professionnels, Promocash, la police nationale motorisée était au rendez-vous. Sa consigne : escorter les conducteurs jusqu’aux deux inspecteurs de la DSV, jusqu’à l’aire de repos de Valframbert.

«Notre mission est de vérifier que les professionnels respectent bien la réglementation liée à l’hygiène», explique Christophe Malaval, l’un des inspecteurs. «Notamment en ce qui concerne les denrées réfrigérées ou congelées, lors de leur transport». Il n’a pas le temps d’en dire plus que déjà, un poids lourd fait son entrée sur le parking, escorté par les forces de l’ordre.

Une erreur de débutant
«À mon avis, il ne va pas repartir tout de suite celui-là», lance un contrôleur en apercevant le professionnel, au volant de son véhicule. L’homme, facilement identifiable avec son chasuble orange, transporte pour une boucherie des packs d’eau et de la viande.

«Connaissez-vous la température dans laquelle doivent être maintenus les produits réfrigérées», l’interroge l’inspecteur de la DSV. «Entre 2°C et 4°C », répond du tac au tac le chauffeur. Bonne réponse.

Malheureusement, il a fait une erreur de débutant dès l’instant où il a chargé son véhicule sur le parking de Promocash. «Il a éteint le moteur, or il faut charger le véhicule lorsqu’il est à la bonne température», détaille l’inspecteur.

La chaîne du froid ne doit jamais être rompue. «Je travaille là depuis un mois, ma dernière formation remonte à il y a plus de cinq ans», justifie Patrick, le conducteur. «Je chargeais mes palettes et je n’aurais pas dû éteindre le moteur», reconnaît le livreur. Il écopera d’un avertissement, qui sera envoyé à sa direction, avec un rappel des règles d’hygiène.

Commentaire
Peut-être aussi un complément de formation, car depuis cinq ans, les principales règles d’hygiène sont certainement à rappeler ...
Cela étant, il vous faut aussi savoir que même si un moteur est arrêté, il n'y a pas rupture de la chaîne du froid, car le groupe électrogène continue de fonctionner ...

Merci à Bruno Longhi de m’avoir signalé cette information.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mardi 14 juin 2022

Scènes de la vie de la sécurité des aliments en France ...

Deux informations, toutes deux distinctes mais qui concernent la sécurité des aliments en France ...

«Marseillan convoqué après de multiples infractions à l'hygiène», source France 3 régions du 7 juin 2022.

Le gérant d'un restaurant de Marseillan, dans l'Hérault, devra s'expliquer après la découverte de plusieurs infractions à l'hygiène dans son établissement. Tout a commencé quand un client a découvert des vers dans son tacos.

Un restaurateur de Marseillan, dans l'Hérault, sera convoqué pour se justifier au sujet de l'hygiène dans son établissement. La Brigade nautique a relevé plusieurs infractions en visitant les cuisines.

Le contrôle est relaté, photos à l'appui, par les gendarmes de l'Hérault sur leur page Facebook. Les militaires expliquent comment ils sont intervenus dans un restaurant «qui vend des produits de la pêche» dans la station balnéaire.

Des vers dans son tacos
C'est un client du restaurant qui a trouvé des vers dans son tacos qui a donné l'alerte, racontent les gendarmes dans leur post. Se rendant sur les lieux, ils ont alors constaté plusieurs «infractions à l'hygiène : DLC dépassées, sol glissant dû à la présence d'huile, moules à même le sol mortes dans leur jus de fusion, produit non stockés selon les règles d'hygiène».
Le responsable du restaurant «sera convoqué pour audition», précisent encore les gendarmes.

Commentaire
Ici les contrôleurs sont des militaires, pourquoi pas ? Cela étant, que risque ce restaurateur, un rappel à la loi, un stage hygiène, rien de bien méchant, et surtout pas de fermeture ..'.

Autre région et un constat similaire ... voir pire !

«La Rochelle: entorses aux règles sanitaires et fraudes constatées au marché central», source Sud-Ouest du 13 juin 2022.

Les agents de la Direction départementale de la protection de population (DDPP) ont contrôlé onze bancs au marché de La Rochelle. Ils font tous l’objet de poursuites.

Début juin, les agents de la Direction départementale de la protection de la population (DDPP) de Charente-Maritime ont mené une mission sur le marché central de La Rochelle, en coopération avec la brigade de surveillance du littoral de la gendarmerie maritime. Onze bancs de boucherie, poissons, fruits et légumes ont été contrôlés. Tous se trouvaient en violation de certaines normes sanitaires ou en fraude. Ils ont fait l’objet de poursuites répressives, correctives ou préventives en fonction des pratiques.

Les fonctionnaires ont constaté des températures de conservation trop élevées, des défauts de vitrine de protection des marchandises, de traçabilité des produits exposés, d’étiquetage informatif, l’absence de lave-mains pour le personnel, de renouvellement du statut «bio» ou encore de tarage des balances de pesée.

Commentaire
Onze stands contrôlés onze sanctionnés ! 
Là aussi que risquent-ils ?
J’aime assez le terme 'entorses' pour qualifier les non-conformités graves relevées. Ah s’il y avait un peu plus de contrôles sanitaires en France, cela se saurait ...

Merci à Bruno Longhi qui m'a signalé ces nouvelles pas rassurantes ...

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs, les journalistes complices de la direction !

lundi 6 juin 2022

Textiles techniques: 36% des établissements contrôlés en anomalie

Photo d'illustration

Un communiqué de la DGCCRF du 3 juin rapporte les résultats d’un enquête sur des «Textiles techniques : entre innovation et surenchère».

En 2021, la DGCCRF a mené une enquête sur les textiles dits « techniques », qui répondent à des fonctionnalités et performances particulières. Les enquêteurs ont particulièrement contrôlé les allégations commerciales employées, notamment celles relatives aux propriétés d’hygiène et de confort.

Ces textiles techniques répondent à de nouveaux besoins liés en particulier à l’essor des pratiques sportives. Ils ont pour objectif d’améliorer le confort, la résistance et l’hygiène des produits. Les professionnels sont ainsi de plus en plus nombreux à revendiquer l’usage de textiles techniques dans leurs produits. Les contrôles de la DGCCRF ont montré une surenchère dans l’emploi des allégations commerciales et une tendance à exagérer les bénéfices réels apportés par les produits.

Des termes pseudo-scientifiques mis en avant pour inciter à l’achat
Les propriétés techniques relevées dans les étiquetages cherchent à répondre aux attentes des consommateurs en termes de bien-être et d’hygiène. Cependant, l’enquête de la DGCCRF révèle que certains descriptifs et étiquetages recourent à une accumulation de termes « scientifiques » et de noms de marques commerciales censés correspondre à des technologies innovantes. Ces termes, utilisés pour convaincre et inciter le consommateur à acheter le produit, ne sont pas expliqués par des précisions sur les propriétés objectives des produits.

Des propriétés annoncées… mais qui ne sont pas prouvées
Les contrôles réalisés par la DGCCRF montrent que les propriétés annoncées sur les produits (« thermorégulant », « respirant », « ergonomique ») ne sont pas toujours établies de façon suffisamment étayée. Certains professionnels ne sont pas en mesure de fournir des justificatifs permettant de prouver le bien-fondé de leurs allégations. Le problème ? Cela peut induire le consommateur en erreur, voire le tromper, et le conduire à acheter un produit qui ne présente pas forcément les qualités annoncées.

Produits antibactériens ou « anti-odeurs » : des traitements biocides utilisés mais non mentionnés
S’agissant des produits antibactériens ou « anti-odeurs », il apparaît que ces propriétés sont souvent mises en avant seules sur l’étiquetage, sans autre précision. Pourtant, elles renvoient généralement à des traitements biocides contenant des substances chimiques, parfois sous forme de nanoparticules, qui doivent impérativement être mentionnées dans l’étiquetage des produits (Règlement (UE) n°528/2012 relatif aux produits biocides). Le laboratoire de la DGCCRF, qui a analysé six prélèvements, confirme ces constats : deux produits étaient traités avec des nanoparticules d’argent, sans que cette information ne soit portée à la connaissance des consommateurs. À la suite de l’enquête de la DGCCRF, les deux opérateurs commercialisant ces deux produits les ont retirés du marché.

Résultats
Lors de cette enquête, 36% des établissements contrôlés étaient en anomalie :
- 13 avertissements ont été adressés, dont 5 visant des allégations trompeuses et des non-conformités au règlement (UE) n°528/2012)
- 10 injonctions, dont 6 pour obtenir des justificatifs ou faire modifier des étiquetages ;
- 2 procès-verbaux administratifs ;
- 4 procès-verbaux pénaux.
Les 8 autres avertissements et les 4 autres injonctions portent sur des dispositions réglementaires moins directement liées l’objet principal de l’enquête : défaut d’emploi de la langue française, non-conformité au règlement (UE) n°1007/2011 relatif à l’étiquetage des produits textiles, non-conformité au décret n°96-477 du 30 mai 1996 relatif à l'étiquetage des articles chaussants, défaut d’affichage des conditions d’application des ventes privées, défaut d’information précontractuelle des consommateurs, clauses illicites et abusives.

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