Affichage des articles triés par date pour la requête agribashing. Trier par pertinence Afficher tous les articles
Affichage des articles triés par date pour la requête agribashing. Trier par pertinence Afficher tous les articles

vendredi 15 décembre 2023

2023 : Top 10 de la sécurité des aliments en France

Le blog reprend pour cette année le Top 10 de la sécurité des aliments en France, délaissé depuis 2019. Réalisé sans concertation et totalement subjectif, ce Top 10 entend être néanmoins un reflet de la situation de la sécurité des aliments en France.

1. Le préfet du Val-d'Oise, «la légende du contrôle sanitaire»
Le préfet du 95 a bien mérité haut la main de figurer en tête dans ce top 10 de la sécurité des aliments en France avec un nombre très impressionnant de contrôles sanitaires et de fermetures administratives. Un arbre qui cache le vide dans les autres départements à l’exception de la Seine-Saint-Denis, un peu trop timoré et du Gard en pleine renaissance …
Cette stratégie d’affichage sur les réseaux sociaux est revendiquée par Philippe Court, le préfet du Val-d’Oise. «C’est un enjeu de santé publique, c’est un sujet qui est au cœur des préoccupations quotidiennes de nos concitoyens», soulignait-il la semaine passée, lors d’une présentation du bilan de ces contrôles sanitaires. En 2023, plus de 80 établissements ont fait l’objet d’une fermeture administrative dans le Val d'Oise, qui dit mieux ?

2. Botulisme à Bordeaux
Tout ceci est entre les mains de la justice, mais tout de même 15 cas dont 1 décès à Bordeaux. Cette épidémie a eu un retentissement international important à cette épidémie en raison de la Coupe du monde de Rugby.
Cette épidémie à eu une portée internationale importante, chaque organisme ou agence sanitaire a publié un article à ce sujet de l'Institut Pasteur à l'OMS et bien d'autres ...

3. Intoxication alimentaire collective en France
Ce ne sont pas hélas les cas qui manquent, EHPAD de Pleine-Fougères (40 cas dont 4 décès), CPAM du Morbihan (370 cas), 120 élèves à la cantine de Mondeville, un restaurant du le Val d’Oise et ses 35 cas d’intoxication alimentaire, etc., bref, les toxi-infections alimentaires collectives se portent bien en France, malgré la mention ‘suspicion’ régulièrement mise en avant par nos autorités ...
Cette augmentation était déjà actée en 2022, voir l'article du blog à ce sujet.

4. Agribashing en France
Il n’a pas eu que la non-dissolution du ‘Mouvement des Soulèvements de la Terre’, mais des actions éco-terroristes, un peu partout en France chez nos agriculteurs et éleveurs qui nous nourrissent. Il est vrai qu’en France, avec notre justice et notre administration, «on marche sur la tête» ...

5. Rappels de produits alimentaires
Il n’y a que la myopie du ministère de l’Agriculture pour dire, «Cette visibilité accrue des alertes alimentaires peut laisser penser qu’elles sont plus nombreuses, or ce n’est pas le cas». On devrait avoir autour de 1 890 rappels en 2023, un peu moins qu’en 2022 (2 441), mais toujours beaucoup trop !.
RappelConso, une application qui a changé les choses en matière de rappel de produits alimentaires, c'est notable, mais le site travaille peu le week-end et pas du tout les jours fériés. Des retards sont à mettre au crédit de cette application, voire des retards et des oublis, le blog les signale très régulièrement. A noter que pour des raisons étranges, la DGCCRF ne publie plus les alertes de rappels de produits sur X (ex Twitter). Je crois savoir que c‘est par manque d’argent ou de personnel, ou bien les deux ...

6. Pathogènes alimentaires
Listeria monocytogenes semble être largement en tête des causes de rappel de produits alimentaires en France. Salmonella serait en seconde position, et en France comme Europe, il semble persister, un foyer épidémique à Salmonella Enteritidis dans plusieurs pays lié à de la viande de poulet et des produits à base de viande de poulet (kebab). Voir le complément en bas de page.

7. Glyphosate
Le renouvellement du glyphosate a eu lieu, et il faut s’en féliciter.
Parmi tous les articles proposés par le blog, il y a Glyphosate : Le mensonge institutionnalisé par Gérard Kafadaroff. La position de la France sur ce dossier a manqué, hélas, de courage et s’apparente à l’Absurdisthan.

8. Nestlé Buitoni
Après le scandale Buitoni, Nestlé se déleste de ses pizzas surgelées en Europe, et l’une des conséquences est qu’il n’y aura plus de pizzas Buitoni fabriquées sur le site de Caudry (Nord). Gâchi humain avec 59 cas de SHU pédiatriques, gâchi en termes de gestion, bref la fin avec la fermeture de l’usine est assez pitoyable … 
Nestlé a même été exclu en tant que sponsor du prochain congrès européen sur l'obésité. Cette épidémie et ce fiasco resteront un cas d’école.

9. RASFF
Le réseau d'alerte rapide, sensé être rapide, n’en a plus de que le nom. La France se distingue car cette année encore le nombre de notifications au RASFF de l’UE pour les produits d’origine France a augmenté. 
Par ailleurs, tous les rappels à l’étranger pour les produits d’origine France ne font pas l’objet d’une notification. Au moment d’écrire ce top 10, signalons qu’il y a 233 notifications en 2023 versus 222 en 2022. Comme pour les rappels, on va sans doute nous dire, «Cette visibilité accrue des alertes alimentaires peut laisser penser qu’elles sont plus nombreuses, or ce n’est pas le cas».
Enfin, nos autorités nous racontent qu’il existe un partage d’informations entre États membres de l’Union européenne, le blog montre souvent le contraire ...

10. Police sanitaire unique
La police sanitaire unique semble effective depuis le 1er janvier 2023 ; elle regroupe l’ensemble des compétences en sécurité des aliments au sein ministère l’agriculture.
Qu’il y ait ou non une police sanitaire unique, ce qui est souhaité, c’est qu’au plus vite, on atteigne le chiffre de 100 000 inspections en 2024, c’est loin d’être gagné, alors que la Belgique, notre voisin, a atteint ce chiffre en 2022.
La sécurité des aliments vue par le prisme des contrôles ou inspections est un constant défi, songez qu’en 2012, il y avait 86 239 inspections, et on a cassé ce dispositif, pour aujourd’hui, sous nos yeux le reconstruire péniblement.
L’«objectif est une augmentation de 10% des contrôles dès 2024», mais en même temps on nous dit «Ce dispositif, effectif à partir du 1er janvier 2024, vise à augmenter, dès 2024, de 80% le nombre d’inspections en remise directe soit un total de 100 000 contrôles par an.» Hum, Hum, qu'est-ce que cela peut vouloir dire ? Un exemple du «en même temps» ...

Commentaire
C'est à noter, l'Anses n'est pas présente dans le Top 10, la sécurité des aliments n'est qu'une des trop nombreuses priorités de l'agence, dommage, j'aimais bien quand elle ne s'occupait que de sécurité des aliments.

Complément du 17 décembre 2023
Selon ce RappelConso, il y a eu, à ce jour, 99 avis de rappel de fromages pour cause de présence de STEC et 653 avis de rappels (tous produits confondus) pour cause de présence de Listeria monocytogenes ...

mercredi 29 novembre 2023

L'agribashing ou l'écoterrorisme au quotidien en France

Voilà le résultat de l'idéologie pseudo écologiste, de l'écoterrorisme à l'état pur : on peut y lire "assassins" et "paysans pollueurs crève", sans oublier les dégradations ... c'est incensé !

jeudi 23 novembre 2023

Agribashing en France, l'exemple avec les agents forestiers

vendredi 10 novembre 2023

Agribashing et Conseil d'Etat

Décision honteuse et partisane du Conseil d'Etat, qui souligne une fois de plus la dérive des institutions juridiques de notre pays, les agricultuers ne sont plus en sécurité !  
Mise à jour du 15 novembre 2023
Comme le rapporte Olivier Masbou dans son excellent blog-notes, «Le Conseil d’Etat a annulé la dissolution du mouvement Les Soulèvements de la Terre. Une décision difficilement compréhensible.»

Une décision du Conseil d’Etat, c’est comme un quart de finale de coupe du monde de rugby : le verdict du juge est incompréhensible, pose plus de questions qu’il n’apporte de réponse, sème le trouble dans les esprits, et c’est la France qui perd à la fin.

Post-Scriptum: notre ami CS me propose une citation de Voltaire pour accompagner cet article : «N’est-il pas honteux que les fanatiques aient du zèle, et que les sages n’en aient pas ?».
On lira aussi d’Olivier Masbou, «Conseil d’État et Soulèvement de la Terre : quelques infos». Très instructif !

Mise à jour du 16 novembre 2023

mercredi 1 novembre 2023

Articles les plus lus par les lecteurs du blog en octobre 2023

Fréquentation moins bonne qu'en septembre et en août, même s'il y a eu ici et là quelques pics élevés de fréquentation.

Le préfet du Val d'Oise est encore présent dans ce Top10 et je dirais que c'est tant mieux pour la sécurité des aliments en France. Mais ils sont où les autres préfets ?

Merci aux lecteurs de continuer à me suivre dans ce monde de plus en plus trouble ...

  1. Des scientifiques utilisent CRISPR pour rendre des poulets résistants à l’influenza aviaire
  2. Restaurants : Après le «fait maison» sur le menu, voici le «non fait maison» …
  3. Val d'Oise : Fermeture administrative d'un restaurant à Us après le signalement d’une intoxication alimentaire collective de 35 personnes
  4. Inactivation de Listeria monocytogenes par exposition à la lumière bleue à différentes longueurs d'onde et sur différents matériaux
  5. Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info d'octobre 2023
  6. 30 millions d’euros de saisies au cours de l’opération OPSON Europe
  7. Morbihan : Le directeur du Super U de Sarzeau condamné suit à un contrôle sanitaire
  8. 2 040 tonnes de pesticides illégaux saisis et 21 suspects arrêtés lors d’une opération mondiale
  9. Agribashing en France : Des actions de sabotage contre des agriculteurs dans la Manche
  10. Le bio est-il meilleur sur le plan nutritionnel et pour la santé ? La science dit non !

dimanche 29 octobre 2023

Halte à l'agribashing en France : On ne touche pas à une famille !

dimanche 8 octobre 2023

Agribashing en France : Des actions de sabotage contre des agriculteurs dans la Manche

Dans la Manche, l’ensilage du maïs a commencé il y a quelques jours.Ce jeudi 5 octobre, la gendarmerie de la Manche a alerté les organisations professionnelles. «Depuis le début de la campagne d’ensilage, plusieurs cas de sabotages ont été constatés, entraînants des dégâts importants sur les ensileuses à vocation d’utilisation collective au travers d’entreprises de travaux agricoles ou de CUMA», rapporte la Confédération paysanne de la Manche.

Il s’agissait de morceaux de ferraille en inox déposés dans des champs de maïs, avant l’ensilage des parcelles. «En inox car c’est indétectable par le détecteur de métaux sur l’ensileuse», précise Guy Bessin, syndicaliste. Cinq faits de ce type se sont produits dans la région de Sartilly, dans le Sud-Manche. Source O.-F. du 5 octobre 2023.

lundi 4 septembre 2023

Il faut sanctionner fortement l'agribashing en France

vendredi 18 août 2023

Non à l'agribashing en France

«On doit le respect à un champ de blé, non pas pour lui-même, mais parce que c'est de la nourriture pour les hommes. D'une manière analogue, on doit du respect à une collectivité, quelle qu'elle soit - patrie, famille, ou toute autre -, non pas pour elle-même, mais comme nourriture d'un certain nombre d'âmes humaines.» Simone Weil, L’Enracinement, 1943.

vendredi 28 juillet 2023

Les Français et l’activisme des soi disant écologistes, selon un sondage

Les Français déclarent désapprouver quasi unanimement les méthodes d’action utilisées par les activistes écologistes, selon le dernier baromètre «sécurité des Français» réalisé par Fiducial/Odoxa. Leur enquête, parue fin juillet 2023, pointe en particulier les sabotages d’infrastructures et d’exploitations agricoles : 85% de la population indiquent réprouver ces attaques et agressions. Source La France Agricole.

Les infiltrations dans des sites sensibles comme les centrales nucléaires et les sites industriels (77%) ou encore les «mains collées» empêchant les forces de l’ordre d’évacuer les militants (74%) ainsi que les blocages de routes et d’aéroports (72%) sont aussi dénoncés. En conséquence, les trois quarts des Français estiment que les services de renseignements doivent pouvoir utiliser les mêmes moyens que l’antiterrorisme pour surveiller et arrêter les activistes qui comptent saboter des sites sensibles, souligne encore le baromètre.

Le grand écart avec les besoins des populations rurales

Interrogés sur les causes défendues par les mouvements écologiques, seuls 40% des Français expriment leur soutien à l’interdiction des réserves d’eau. Cette disparité est encore plus prononcée parmi les populations rurales, où 70% s’y opposent. Au sujet du nucléaire, seulement 29% des Français soutiennent l’opposition des écologistes.

Les Français désapprouvent ainsi quasi-unanimement les actions consistant à asperger de peinture les œuvres d’art (88%) ainsi que les sabotages d’infrastructure et d’exploitations agricoles (85%) comme ce fût le cas récemment sur l’usine Lafarge ou encore sur les serres à Pont-Saint-Martin.

Désapprobation des différentes méthodes d’action des mouvements écologistes
Ce qui m’inquiète en revanche, ce sont les résultats ci-dessous :
En revanche, 84% de la population approuvent l’idée de protéger les espèces animales et d’interdire les projets qui pourraient les mettre en danger. Plus des trois quarts des Français partagent aussi la volonté des mouvements écologistes de lutter contre le dérèglement climatique (78%) ainsi que celle d’interdire les pesticides dans l’agriculture (76%).

Commentaire

Est-ce que la population sait que la protection inconditionnelle du loup, qui s'attaque désormais aux bovins, et de l’ours qui ne cesse de faire des ravages et pose un énorme problème aux éleveurs. Ces deux espèces animales prolifèrennt désomais dans toute l'Europe.
Pour faire simple, je ne pense pas que les mouvements écologistes aient la volonté de lutter contre le dérèglement climatique.
Quant à l’interdiction des pesticides, il faut faire preuve de pédagogie car on a besoin des pesticides, mais comment peut-on expliquer la démarche, quant on voit des médias publics et privés faire en permanence de l’agribashing. Par ailleurs, l’agriculture bio utilise aussi des pesticides ...

jeudi 29 juin 2023

Quand TF1 fait de l'agribashing : Les tomates sous serre et les pesticides

lundi 1 mai 2023

Agribashing as usual sur France Télévisions

lundi 27 février 2023

Les résidus de médicaments vétérinaires dans les aliments diminuent à nouveau, selon l'EFSA

«Les résidus de médicaments vétérinaires dans les aliments diminuent à nouveau», source EFSA du 23 février 2023.

Les résidus de médicaments vétérinaires et d’autres substances trouvés dans les animaux et les aliments d’origine animale continuent de diminuer dans l’Union européenne et les niveaux de conformité sont en hausse, selon les dernières données.

Le rapport annuel de l’EFSA pour 2021 comprend des données communiquées par les États membres, l’Islande et la Norvège. Le nombre d’échantillons testés a légèrement augmenté par rapport à 2020.

En 2021, le pourcentage d’échantillons non conformes était de 0,17%, ce qui est le chiffre le plus bas enregistré au cours des 12 dernières années, lorsque la non-conformité variait de 0,19% à 0,37%. Le chiffre pour 2020 était de 0,19%.

Le niveau global de non-conformité dans les échantillons ciblés (c’est-à-dire ceux prélevés pour détecter les utilisations illégales ou vérifier le non-respect des teneurs maximales autorisées) a également diminué à 0,24%, contre 0,27%-0,35% au cours des quatre années précédentes.

Le rapport couvre divers groupes de substances, y compris les hormones, les antibactériens, les contaminants environnementaux, les substances interdites et d’autres médicaments vétérinaires.

Vous pouvez parcourir les résultats plus en profondeur à l’aide de notre nouvel outil interactif de visualisation de données.

Commenataire
Bien entendu, cela n’empêche l’agribashing sur une radio publique sensée à être soumise au pluralisme et au débat contradictoire ...

NB : Pas d'article demain mardi 28 février sur le blog pour cause de Salon de l'Agriculture. 

samedi 25 février 2023

Débat en Belgique : Risques, opportunités et menaces pour la food safety et la food security liés à la diminution de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques

Je ne crois pas que ce type de débat puisse se dérouler sereinement en France tant que le climat d’agribashing est conséquent. Il y aurait ainsi d’un côté les vilains pesticides chimiques sensés être utilisés par l’agriculture conventionnelle versus les gentils pesticides de l’agriculture biologique

Cela se passe en Belgique avec un débat annuel de l’AFSCA avec ses comités consultatif et scientifique sur le thème suivant : «Risques, opportunités et menaces pour la food safety et la food security liés à la diminution de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques.» Source communiqué de l’AFSCA du 24 février 2023.

Ce vendredi 24 février, l'AFSCA a organisé sa réunion annuelle avec son comité scientifique et son comité consultatif. De cette manière, les différents acteurs de la chaîne alimentaire sont impliqués dans un débat ouvert où la parole est donnée à la science. Cela stimule la synergie et compréhension mutuelle entre l'AFSCA, le monde scientifique et les représentants des principaux secteurs professionnels, les organisations de consommateurs et les autorités concernées. Les intérêts de tous ainsi que les tendances actuelles et défis de demain y ont fait l’objet de profondes discussions, le tout dans le but de continuer à protéger les consommateurs.

Le thème de cette année s’articulait autour de la réduction de l'utilisation des produits phytopharmaceutiques : risques, opportunités et menaces pour la sécurité alimentaire (food Safety) et la sécurité des aliments (food security).

Les produits phytopharmaceutiques sont utiles dans le contexte de la sécurité alimentaire car ils permettent de lutter contre les maladies et les insectes des plantes. D'autre part, l'Eurobaromètre 2022 de l’EFSA montre que 40% de la population belge est préoccupée par la sûreté des produits alimentaires sur lesquels on peut retrouver des résidus de produits phytosanitaires.

Le Comité scientifique institué auprès de l’AFSCA publiait en 2022 un avis sur «l’exposition chronique de la population belge aux résidus de produits phytopharmaceutiques par la consommation de fruits et légumes». Globalement, sur base des résultats de surveillance de l'AFSCA pour la période 2014 à 2020, le Comité scientifique concluait que l'exposition à long terme des consommateurs belges, y compris les enfants, aux résidus de produits phytopharmaceutiques via la consommation de fruits et légumes ne présentait pas de risque ou n'était pas préoccupante, même en cas de consommation élevée de fruits et légumes. Chaque année, l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) contrôle la présence et teneurs de résidus de quelques 600 produits phytosanitaires différents dans plus de 3 000 produits alimentaires. Sur les quelque 14 500 échantillons de fruits et légumes, de céréales et d'autres produits d'origine végétale contrôlés entre 2014 et 2020, 97 à 98% étaient conformes aux limites légales.

En outre, il existe des objectifs européens et nationaux qui visent à assurer une utilisation durable des produits phytosanitaires. Par exemple, le programme 2023-2027 du Plan d'Action National pour la Réduction des Pesticides (PAN) vise à réduire l'utilisation des pesticides et leur impact sur l'environnement et sur la santé publique à travers différentes actions ciblant les professionnels et les particuliers.

Aujourd’hui, plusieurs intervenants ont apporté leur éclairage sur la question. Ainsi, outre le point de vue scientifique, les intérêts et les défis du secteur agricole ont été abordés par le biais d'organisations telles que Belplant, l'Association des coopératives horticoles belges, l'Union professionnelle des agriculteurs ou la Fédération wallonne de l'agriculture. Via Test Achat, les consommateurs ont également pu être représentés dans ce débat.

On peut affirmer à l'unanimité qu'un équilibre doit être recherché et trouvé entre la sécurité alimentaire d'une part, et la sûreté des aliments d'autre part. Tous les acteurs s'accordent sur la nécessité de s'efforcer de parvenir à une utilisation durable des produits phytopharmaceutiques, mais aussi sur le fait qu'il s'agit là d'un défi majeur. Cela nécessite les ressources et le temps nécessaires, et tout le monde doit garder le consommateur au centre de ses préoccupations, à cet égard.

Commentaire
Comme ce débat est intéressant, «Un équilibre doit être recherché et trouvé entre la sécurité alimentaire d'une part, et la sûreté des aliments d'autre part.» En France, on aurait tendance à avancer à marche forécée ou à sens unique, alors qu’il faudrait laisser les agriculteurs travailler.
Rappelons que la sécurité des aliments ou la sécurité sanitaire des aliments est un préalable à la nutrion et à la food security (sécurité alimentaire).

mardi 14 février 2023

Halte à l'agribashing en France !

mardi 31 janvier 2023

Souveraineté alimentaire de la France : le match est loin d’être gagné

«Souveraineté alimentaire : le match est loin d’être gagné», source article d’Olivier Masbou paru le 31 janvier 2023 dans son excellent blog-notes.

Depuis mai 2022, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, est aussi celui de la Souveraineté alimentaire. Un intitulé perçu comme un signe fort par le monde agricole. Mais la France reste aussi «souveraine» dans la surtransposition, les tracasseries, l’agribashing… Le point (dans le désordre) après 8 mois.

Il y a le sujet de l’interdiction des emballages plastiques pour les colis de fruits et légumes frais de moins de 1,5 kg. Une initiative politique nationale, qui ne s’appliquerait qu’aux fruits et légumes français. Le décret d’application a été annulé par le Conseil d’Etat. Qu’a cela ne tienne, un nouveau décret a été rédigé et soumis à Bruxelles. De son côté, la Commission européenne prépare un règlement communautaire qui pourrait entrer en application en 2024. La France pourrait alors attendre. «Si nous avons rédigé un nouveau décret, ce n’est pas pour attendre» a expliqué Marc Fesneau en répondant à notre question au Sival.
Souveraineté alimentaire française 0, Reste du monde* 1 ;

La filière fécule est l’une des rares filières agricoles exportatrices. De plus, le secteur est hautement stratégique, la fécule étant utilisée dans de nombreux secteurs de l’industrie, et notamment l’industrie pharmaceutique. Elle est en difficulté car pas assez compétitive par rapport à d’autres cultures. Son interprofession (GIPT) demande 500 euros/ha de pommes de terre féculières, soit une enveloppe globale de 8 à 9 millions d’euros/an pour 2023 et 2024. Pas de réponse.
Souveraineté alimentaire française 0, Reste du monde 2 ;

La cerise est victime depuis de nombreuses années d’une mouche, la Drosophila suzukii. Les molécules permettant de lutter contre cet insecte ont été interdites les unes après les autres, la dernière a vu son interdiction confirmée à la fin de l’année. Interpellé, le ministre propose d’indemniser les producteurs. Pendant ce temps, les cerises turques (souvent traitées au diméthoate, la principale molécule interdite) pourront conquérir le marché Français. Marc Fesneau s’engage à utiliser la clause de sauvegarde, mais son usage n’est pas simple.
Souveraineté alimentaire française 0, Reste du monde 3 ;

La betterave a besoin de néonicotinoïdes pour se protéger contre la jaunisse. Au terme d’un imbroglio politique, administratif et judiciaire, la France renonce à cet usage, devenant le seul pays au monde à interdire totalement ce type de produit. La filière betterave est une filière d’excellence, tant pis.
Souveraineté alimentaire française 0, Reste du monde 4 ;

Le label Haute Valeur Environnementale (HVE) a été créé par le ministre (PS) de l’Agriculture Stéphane Le Foll. La majorité de l’époque était, rappelons-le, une coalition avec notamment le PS et les Verts. HVE est une réponse intelligente, utile, lisible pour mettre en place le principe de l’agro-écologie. Le Label fonctionne parfaitement et gagne tous les ans de nouveaux adeptes dans de nouveaux secteurs agricoles. Ça fonctionne : ce n’est pas normal. Durcissons les règles pour ce Label. Ce n’est pas assez estime une partie de la filière bio, qui préfère, au lieu de se remettre en question, attaquer les autres agricultures. La FNAB et le Synabio, entre autres, ont saisi le Conseil d’Etat.
Souveraineté alimentaire française 0, Reste du monde 5 ;

Allez, l’agriculture française marque aussi des buts. Les lois Egalim fonctionnent, au moins pour certaines filières et ont permis de renforcer le revenu de producteurs aux dires même de ces filières. Ça vaut un but. Il y a aussi le Varenne de l’eau qui va dans le bon sens et que le Gouvernement semble vouloir appliquer à la lettre. «Il n’y a pas d’agriculture sans eau» ont répété l’un après l’autre les ministres de l’Agriculture et de l’Ecologie. 1 but aussi.
Souveraineté alimentaire française 2, Reste du monde 5 ;

Et maintenant ? Considérons que nous sommes à la mi-temps. Marc Fesneau doit présenter au Salon de l’Agriculture le plan de souveraineté fruits, légumes et pommes de terre frais. Il y a aussi le pacte et la loi d’orientation et d’avenir agricoles en juin prochain. Quelques mois pour remonter au score.

* L’équipe reste du monde est composée des administrations nationales et européennes (guidées par les Gouvernements), les Gouvernements, les ONG environnementalistes, …

lundi 2 janvier 2023

Passage en revue de 2022 en quelque sorte ...

Ce passage en revue témoigne, ce n'est pas une nouveauté, la confirmation du déclin de notre pays (
scolaire, financier, économique, sanitaire, énergétique, sécuritaire), mais cette fois-ci, il s'agit de sécurite des aliments. Voici quelques éléments sélectionnés de 2022 ...

1. Les zoonoses au sein de l’UE
Voici ce que nous annonçaient les deux agences de l’UE pour le dernier bilan de 2021 sur les zoonoses et les cas d’intoxications alimentaires en 2021, le 13 décembre 2022. Rassurez-vous ou pas, l’année 2022 fera mieux, tout le monde le sait, mais en attendant, on préfère informer avec ce genre de titres ...
Zoonoses et foyers de toxi-infection alimentaire en hausse, mais inférieurs aux niveaux pré-pandémie
, selon l’EFSA.
Les maladies zoonotiques et les foyers de toxi-infection alimentaire en hausse, mais toujours en deçà des niveaux d'avant la pandémie
, selon l’ECDC.

Cela étant, l’ECDC du 20 décembre rapporte que les données les plus récentes montrent que les cas d'hépatite A en 2021 étaient à leur plus bas niveau depuis le début de la surveillance au niveau de l'UE en 2007, tandis que cinq autres maladies à Campylobacter, Listeria, Salmonella, E. coli et Yersinia ont atteint des niveaux pré-pandémiques. Voilà pour le contexte européen. Pour le volet français, les infections à Campylobacter sont en augmentation en 2021.

2. Cas de SHU et Pizzas Buitoni Nestlé en France
Selon Santé publique France, «Au 28 mars 2022, 75 cas sont en cours d'investigation, dont 41 cas de SHU». SHU: syndrome hémolytique et urémique.

«Les analyses épidémiologiques, microbiologiques et de traçabilité ont confirmé un lien entre plusieurs cas et la consommation de pizzas surgelées de la gamme Fraîch’Up de la marque Buitoni contaminées par des bactéries Escherichia coli producteurs de Shiga-toxines.»

Depuis plus de nouvelle, sauf dans une affiche dans un colloque scientifique international fin novembre 2022, où l’on découvre qu’il y aurait eu en fait 55 cas sur tout le territoire» ...

Notons aussi que selon un communiqué de Nestlé d’octobre 2022, «les analyses effectuées sur des prélèvements de farine et certains échantillons de produits finis ont permis de déceler la présence de la bactérie E. coli STEC, que nous n’avions pas détectée.»

Dans un article bilan de 2022, Joe Whitworth de Food Safety News rapporte, «En France, la surveillance des STEC est basée uniquement sur le SHU chez les enfants de moins de 15 ans, il est donc probable que beaucoup plus de personnes ont été malades.»

A noter, la communication assez défaillante de Nestlé à étudier dans les cours de communication à propos de la gestion des risques.

Aujourd’hui, il y a une reprise partielle de l’usine …

Enfin, désormais, en termes de recommandations en France, «Les préparations à base de farine (pizza/pâte à cookies/gâteau/tarte/crêpe...) ne doivent pas être consommées crues ou peu cuites.» Il était temps. Sachez cependant que la présence de pathogènes, Salmonella par exemple, dans de la pâte crue de farine pour faire des gâteaux était connue depuis 1993, selon une bande dessinée ...

3. Salmonella et chocolats chez Ferrero
Après mars 2022, voici juin 2022 avec Ferrero et ses produits principalement destinés aux enfants. En France selon Santé publique France, «Les 118 cas sont répartis sur 12 régions métropolitaines (Ile-de-France (24 cas), Grand-Est (19 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (17 cas), Provence-Alpes-Côte d'Azur (17 cas), Hauts-de-France (9 cas), Bourgogne-Franche-Comté (7 cas), Occitanie (7 cas), Normandie (6 cas), Nouvelle-Aquitaine (6 cas), Bretagne (3 cas), Corse (2 cas) et Pays de la Loire (1 cas)) avec un âge médian de 4 ans, et concernent 57 filles et 61 garçons. Aucun décès n'a été rapporté.»

Cela étant cette épidémie internationale a fait près de 455 personnes malades dans l'épidémie à Salmonella liée aux chocolats Kinder de chez Ferrero.

Le blog avait estimé que la communication de Ferrero ressemblait à du Marketing de la sécurité des aliments et Ferrero et le doute sur le timing des faits s'installe.

En effet, il demeure certains faits, toujours la question sans réponse à propos des cas britanniques, selon le rapport de l'EFSA et de l'ECDC du 18 mai 2022,

«Le délai moyen entre la production et la vente au détail est de 60 jours, il est donc très peu probable que le premier cas échantillonné au Royaume-Uni le 21 décembre 2021 s'explique par une contamination détectée dans l'usine en décembre 2021. Cela suggère que la contamination dans l'usine a eu lieu avant décembre 2021.»

Outre une communication défaillante à mon sens, un cafouillage dans la gestion des rappels est à noter.

4. Les inspections en sécurité des aliments toujours en berne
Bientôt, nous aurons une police sanitaire digne de ce nom et tout sera réglé, vraiment ?

Les chiffres publics sont connus et les suppressions de postes n’ont pas été comblées, loin s’en faut. Les suppressions des opérations Alimentation Vacances et Fêtes de fin d’année n’en sont que l’illustration la plus visible.

- 2012 : 86 239
- 2013 : 82 729
- 2014 : 78 000
- 2015 : 76 000
- 2016 : 55 000
- 2017 : 54 000
- 2018 : 57 500
- 2019 : 58 200
- 2020 : 41 600
- 2021 : 48 775
La période de 2012 à 2016 est liée à la présence de M. Le Foll, sous le gouvernement du président Hollande. Depuis, quel que soient les politiques, le nombre d'inspections n'est pas remonté. Vous avez dit la sécurité des alients, une priorité ? Combien y en aura-t-il en 2022 ? Vraisemblablement le même chiffre qu’en 2021 voire moins ...

Les données concernant les inspections en restauration commerciale en 2022, selon la DGAL et son application Alim’confiance, ne dépasseront les 12 000 inspections, ce qui crédibilise l’idée qu’un restaurant, en France, peut être contrôler une fois tous les 10 ou 12 ans …

Certains départements comme le Val d’Oise se manifeste très régulièrement sur les réseaux sociaux pour faire connaître ses opérations coup de poing. Dans un autre département, la Seine-Saint-Denis, il se dit que tous les trois jours en moyenne, un restaurant ou commerce de bouche est frappé d’une fermeture administrative. On ne sait que penser.

5. Les rappels de produits alimentaires à un niveau unique au monde
- France : 2 446 est le nombre de produits alimentaires rappelés en 2022, selon RappelConso. Cela reste une estimation, mais ce doit être un record du monde, versus 4 625 produits rappelés en 2021, principalement liés à la présence d’oxyde d’éthylène.
- France : 461 rappels seraient liés à la présence de Listeria monocytogenes, selon RappelConso. C’est à comparer au 280 rappels en 2021 pour cause de présence de Listeria monocytogenes depuis le 1er avril 2021, date de création de RappelConso.
- France : 256 rappels seraient liés à la présence d’oxyde d’éthylène, selon RappelConso. 'L’incident' oxyde d'éthylène continue sa route malgré la Commission européenne qui pense que le sujet est clos.
- France : 227 rappels seraient liés à la présence de Salmonella, selon RappelConso.
- France : 117 rappels seraient liés à la présence de corps étrangers, selon RappelConso.
- France : 92 rappels seraient liés à la présence d’allergènes non mentionnés sur l’étiquetage, selon RappelConso.
- France : 35 rappels seraient liés à la présence de pesticides, selon RappelConso.
- France : 25 rappels seraient liés à la présence de Bacillus cereus, selon RappelConso.

Des curiosités dans RappelConso, l’application de la start-up nation, des retards et quelques oublis, le blog vous en a fait part assez régulièrement.

A noter enfin, les 219 notifications au RASFF de l’UE pour les produits d’origine France sur l’ensemble de l’année 2022 versus 273 en 2021. Un progrès certes, mais la France devrait terminer à la première place dans ce genre d’exercice au sein de l’UE.

Il faut aussi ajouter des oublis de notifications par la France et un certain temps de latence pour notifier, ce qui m’a fait dire au cours de l’année 2022 que ce réseau d’alerte est tout sauf rapide.

6. Les TIAC en France en 2021
Il n’y a rien à en dire étant donné que les données des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) de 2021, qui sont en France, l’alpha et l’oméga, de la sécurité des aliments en France, n’ont toujours pas été publiées en 2022 !

Comme le rapporte Santé publique France, «Toutefois, les TIAC ne sont que la partie la plus visible d’un problème plus vaste. Le fardeau des infections d’origine alimentaire reste important avec entre 1,28 à 2,23 millions de personnes affectées chaque année, dont la majorité des cas surviennent de façon sporadique sans lien apparent entre eux.»

Quelques chiffres ont été mis en exergue par le blog ici. Les données montreraient +21,5% des TIAC en France en 2021 par rapport à 2020, selon le rapport 2021 sur les zoonoses et les toxi-infections alimentaires de l’EFSA et de l’ECDC.
En 2021, il y aurait eu 1 286 toxi-infections alimentaires collectives en France affectant 10 836 personnes, dont 561 ont été hospitalisées et 17 sont décédées. Cela est à comparer respectivement aux 1 010 et 1 783 toxi-infections alimentaires collectives en 2020 et 2019. Le nombre de personnes affectées a été respectivement de 6 814 et 15 641 en 2020 et 2019.
Un retour d'avant la pandémie est attendu pour 2022 ...

7. Agribashing et écoterrorisme en France
C’est le plus souvent l’œuvre de crétins, d’idiots, d’imbéciles, d’abrutis, de vandales, mais surtout d’ignorants de ce qu’est l’agriculture et la science. Dans le même sac, si je puis dire, je mets aussi les soi disant faucheurs volontaires, qui hélas, bénéficient d el'indulgence des triibinaux. Où va-t-on ?

Un seul exemple (source La France Agricole), car il y en a tant, et le blog a essayé de vous en faire part assez régulièrement,

Le 21 juin 2022, quatre personnes âgées de 21 à 33 ans ont été interpellées à la suite du blocage d’un train de blé dans le Morbihan en mars dernier. Tous sont «sans antécédent particulier», indique le parquet de Lorient. Ils ont été mis en examen, notamment pour entrave à la circulation d’un train, dépôt d’objet sur la voie ferrée et dégradation d’un bien d’autrui en réunion.

«Ils ouvraient ensuite des vannes de wagons conteneurs, faisant se déverser des tonnes de blé sur les voies, avant de prendre la fuite», d’après la même source. 142 tonnes de blé sur les 1 390 tonnes étaient au final rendues impropres à toute destination. Ils pensaient intercepter une cargaison de soja ...

NB : La photo est empruntée à Euractiv.

Mise à jour du 5 janvier 2023
Le président de la République a estimé qu'«Il ne faut pas céder aux professionnels du malheur et à la conjuration des esprits tristes». Etonnante cette priorité que de vouloir combattre la conjuration des esprits tristes ...