jeudi 9 janvier 2020

La gastro est bien là !


Ce site présente la diarrhée aiguë avec ce titre énigmatique, « Si vous avez la gastro, la diarrhée est votre meilleure arme ».

Décidément la presse ne sait pas quoi inventer pour parler de la gastro ou de la diarrhée aiguë ...

Les gastro-entérites aiguës (GEA) hivernales sont souvent virales. Une recrudescence est observée chaque année, en France, comme en Europe, générant une augmentation des consultations médicales pour GEA. 

Cela étant, selon le « réseau Sentinelles, INSERM/Sorbonne Université » :
En France métropolitaine, la semaine dernière (2020 semaine 01), le taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale a été estimé à 326 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [304 ; 348]), soit 214 749 [200 309 ; 229 189] habitants ...
Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été observés en : Nouvelle-Aquitaine (462 [371 ; 553]), Grand Est (426 [345 ; 507]) et Pays de la Loire (415 [298 ; 532]).

IC est l’intervalle de confiance, qui a 95 % de chances de contenir la vraie valeur.

On pourra voir la carte de ka France métropolitaine de la semaine 01 de 2010 en fin d'article.

On reliera ces données à l'article de Santé publique de France du 3 janvier 2020,
Toxi-infectionsalimentaires collectives suspectées d’être liées à laconsommation de coquillages crus, bilan épidémiologique au 2janvier 2020.

Définition des cas de diarhée aiguë : :Au moins 3 selles liquides ou molles par jour datant de moins de 14 jours motivant la consultation.

La gastro-entérite aiguë est une infection gastro-intestinale, due à divers virus, bactéries ou parasites. Elle se manifeste par une diarrhée aiguë d'apparition soudaine.
Et n'oubliez pas de vous laver les mains avec de l'eau et savon !

Complément du 15 janvier 2020. Selon le Réseau Sentinelles, « Diarrhée aiguë, Activite forte en augmentation en medecine générale »  pour la semine 02 de 2020.
En France métropolitaine, la semaine dernière (2020 semaine 02), le taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale a été estimé à 398 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [375 ; 421]), soit un total de l’incidence de 262 013 cas [246 891 ; 277 135].
Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été observés en : Pays de la Loire (677 [493 ; 861]), Hauts-de-France (568 [462 ; 674]) et Nouvelle-Aquitaine (489 [385 ; 593]).

Le marché de la fausse viande (faux meat) en ordre de marche aux Etats-Unis ou le retour de soleil vert ?


« Les chaînes de magasins aux Etats-Unis déploient leurs hamburgers végétariens », source article de Jim Romahn dans son blog agri 007.

Les chaînes de supermarchés déploient leurs propres hamburgers végétariens à marque privée aux États-Unis, ce qui fait baisser les prix de produits de marque tels que Beyond Meat et Greenfield Food’s Greenfield.

Kroger Co., le plus grand distributeur américain, a déployé mercredi sa marque interne Simple Truth, affirmant que son produit à base de pois se vendra à « des prix plus abordables ».

Une porte-parole de Kroger a déclaré qu'un pack de deux galettes se vendrait pour environ 4,99 $ aux clients qui ont une carte Kroger.

Aldi, détenue par une entreprise allemande, vend des boulettes de viande sans viande et des galettes sans poulet pour 3 $ à 4 $, contre 5 $ pour les produits Beyond Meat.

Albertsons Co. Inc., dont les chaînes de magasins comprennent Jewel-Osco et la chaîne américaine Safeway, a déclaré que sa viande d'imitation se vendait de 50 cents à 1 $ de moins que Beyond Meat ou les produits concurrents de Maple Leaf Foods Lightlife.

Le sandwich P.L.T., source McDonald's
Pendant ce temps, selon Bloomberg,

McDonald’s Corp. et Beyond Meat Inc. élargissent leur partenariat - une étape importante pour le producteur à croissance rapide de fausse viande (fast-growing faux meat producer dans le texte original).

Cinquante-deux restaurants dans le sud-ouest de l’Ontario serviront désormais les sandwichs «P.L.T.» - végétaux, laitue et tomate qui contiennent des galettes de pois de Beyond Meat - pendant 12 semaines à compter du 14 janvier.

« Au fur et à mesure que nous élargissons le test, nous continuons d'écouter nos clients dans le sud-ouest de l'Ontario et d'évaluer l'appétit pour une alternative à base de végétaux dans le menu de McDonald's », a déclaré Michaela Charette, chef de Consumer Insights chez McDonald's Canada, dans un communiqué.

McDonald's vend également un hamburger d'imitation de la viande en Allemagne avec un produit de chez Nestlé SA.

Le concurrent Impossible Foods Inc. a déjà lancé un hamburger chez US Burger Kings et a annoncé cette semaine qu'un Impossible Croissan’wich, un sandwich avec le nouveau Impossible Sausage, serait lancé sur cinq marchés tests à la fin du mois.

Impossible Foods, qui fabrique une galette à base de soja, a connu une pénurie alors qu'elle augmentait sa production pour répondre à la demande généralisée, mais a annoncé en juillet un accord avec le producteur mondial de produits alimentaires OSI Group pour accroître sa production.

Complément du 11 janvier 2020. Comme le montre cet articleMcDo, Burger King, KFC... Quand la malbouffe devient veggie, d'où j'ai extrait l'image ci-dessous:
Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
Complément du 21 août 2020. On lira «La «viande» artificielle est une très mauvaise nouvelle», une tribune dans Le Figaro du 21 août 2020.
L’essayiste Gilles Luneau critique la production de «viande» de synthèse. Selon lui, cette prouesse technique ne répond pas à l’urgence écologique et va distendre encore davantage le lien entre l’homme et la nature.
Il vient de publier Steak Barbare (Éditions de L’Aube, 2020). 

Irlande : Augmentation de 13% en 2019 vs 2018 des fermetures d'entreprises alimentaires. Quid en France ?


En Irlande, il y a eu 106 ordonnances d’exécution vis-à-vis d’entreprises alimentaires, majoritairement des fermeture, dont pricipalement des restaurants en 2015 et 2016, 69 en 2017 mais 110 en 2018 et surtout … 124 en 2019, soit une augmentation de 13 % par rapport à 2018, selon la Food Safety Authority of Ireland du 8 janvier 2019.

La FSAI a souligné l'importance d’un système robuste de management de la sécurité sanitaire des aliments et a souligné que la responsabilité incombe aux entreprises alimentaires de s'assurer que les aliments qu'elles vendent soient sûrs à consommer et conformes à la législation sur la sécurité sanitaire des aliments.

Entre le 1er janvier et le 31 décembre 2019, les inspecteurs des aliments ont rendu 107 ordonnances de fermeture, 4 ordonnances d'amélioration et 13 ordonnances d'interdiction à des entreprises du secteur alimentaire à travers le pays. Les types de problèmes récurrents de sécurité des aliments qui mènent aux ordonnances d'exécution sont les suivants: preuve d'infestation de rongeurs et de déjections de rongeurs, des conditions sales, le non-respect des températures correctes des denrées alimentaires, un manque de connaissance de la sécurité des aliments par le personnel, des installations d'entreposage inadaptées des aliments, le manque d'installations d'eau pour le nettoyage ou des installations incorretces et le manque d'équipement et d'espace de travail pour permettre la préparation sûres des aliments sans allergènes.

Commentant les chiffres annuels, la Dr Pamela Byrne, directrice générale de la FSAI, a souligné la gravité pour une entreprise alimentaire visée par une ordonnance d'exécution.

« Les ordonances d’exécution, en particulier les ordonnances de fermeture et les ordonnances d'interdiction, ne sont jamais signifiées pour des infractions mineures à la sécurité des aliments. Elles ne sont adrssées aux entreprises alimentaires que lorsqu'un risque grave pour la santé des consommateurs a été identifié ou lorsqu'il existe un certain nombre d'infractions à la législation alimentaire qui pourraient entraîner de graves problèmes d'hygiène ou d'autres problèmes opérationnels. »

« Il n'y a aucune excuse pour des pratiques de sécurité des aliments sans attention. Les inspecteurs des aliments rencontrent les mêmes problèmes à maintes reprises. Les raisons typiques pour lesquelles les ordonnances d'exécution doivent être signifiées sont facilement évitables. Bien que la grande majorité des entreprises du secteur alimentaire se conforment à la législation sur la sécurité des aliments, nous continuons à faire face à des pratiques négligentes qui mettent potentiellement la santé des consommateurs en danger. Il est décevant de voir une augmentation des ordonnances d'exécution pour la deuxième année consécutive et les entreprises devraient prendre des mesures pour empêcher la tendance de se poursuivre jusqu'en 2020. »

Au cours du mois de décembre 2019, 6 ordonnances de fermeture ont été signifiées à des entreprises alimentaires pour des infractions à la législation sur la sécurité sanitaire des aliments, conformément à la loi FSAI de 1998. Les ordonnances d'exécution ont été émises par des agents de santé environnementale du Health Service Executive (HSE).

Commentant les ordonnances d’exécution de décembre, la Dr Pamela Byrne, directrice générale de la FSAI, a souligné l’importance de disposer d’un système robuste de management de la sécurité sanitaire des aliments dans une entreprise alimentaire.

« Il est très déconcertant que certains propriétaires d'entreprises alimentaires ne respectent toujours pas les normes de sécurité des aliments et leurs obligations légales qui ont été fixées pour assurer la sécurité de leurs clients. Même s'ils sont minoritaires, il n'y a aucune excuse pour qu'une entreprise alimentaire ignore les procédures correctes de manipulation et de stockage des aliments qui pourraient prévenir les infestations de nuisibles ou la croissance bactérienne. Il est essentiel que toutes les entreprises de l'industrie soient à jour avec la législation qui aborde les problèmes qui éviteront tout risque inutile pour les consommateurs qui pourraient tomber malades à cause de ces mauvaises pratiques. »

On peut retrouver tous les détails des rapports des ordonnances d’exécution, ici.

En France, selon les rapports d’activités de la DGAL, s’agissant des fermetures totales ou partielles effectives d’entreprises alimentaires, cela a concerné en 2018, 840 entreprises alimentaires, soit + 25,4 % versus 2017 ; en 2017 précisément, il y en a eu 670, en 2016, 500, en 2015, 480 et en 2014, 550.

Hélas, le détail n’est pas fourni pour les différents catégories d’entreprises alimentaires et la transparence affichée de la DGAL ne permet pas de connaître le nom des entreprises alimentaires ...

Food Evolution, un film scientifique censuré par la bien-pensance




Le film est disponible en VOD sur la plateforme de streaming vidéo VIMEO, ici.
On lira aussi dans European Scientist, « Le cinéma est l’ennemi de la science ». Interview d’Eddy Agnassia, distributeur de Food Evolution.

Ci-après quelques éléments de l’interview :

The European Scientist : 2iFilms était le seul distributeur à vouloir diffuser le film Food Evolution en France pourquoi ?
Eddy Agnassia : Je pense que le traitement des OGM et des pesticides abordés dans FOOD EVOLUTION a fait peur à la plupart des distributeurs européens et français. C’est une approche très différente des autres films programmés au cinéma qui dénoncent habituellement les dangers des OGM. Personne ne voulait endosser la promotion d’un film ouvertement pro-science, qui risquait fort d’être catalogué comme étant un film pro-OGM. Avec FOOD EVOLUTION, on voulait proposer autre chose au spectateur qu’un énième film qui relate le combat de gentils écolos-citoyens face aux méchantes sociétés multinationales agro-empoisonneuses, telle que Monsanto. Choisir et distribuer un film au cinéma, c’est toujours un risque commercial. Disons que le refus des OGM est majoritaire dans l’opinion, et ne pas sortir ce film est confortable et sans risque de déplaire.

TES :  Vous vous êtes vu refuser le label « Art et essai » … quels autres blocages avez-vous ressenti pendant la diffusion ?
EA : Croyant naïvement que le cinéma, dernier bastion de la liberté d’expression, pouvait accepter facilement un film comme FOOD EVOLUTION, j’avais sous-estimé l’opposition idéologique et culturelle contre les OGM auprès des professionnels du cinéma. Je peux affirmer clairement que le cinéma français n’a pas été garant du pluralisme et de la diversité de l’offre cinématographique aux spectateurs sur les thématiques de l’agriculture et de l’alimentation. FOOD EVOLUTION n’a obtenu aucun label cinéma, et a été injustement déprogrammé, censuré, non-sélectionné, non-recommandé et évincé de plusieurs festivals.

TES : Vous supposez que Juliette Binoche est intervenue en personne pour déprogrammer le film du festival le Temps presse ? Pouvez-vous nous en dire plus ?
EA : Il m’est impossible d’affirmer avec certitude l’implication de Juliette Binoche (Présidente du Jury du festival le Temps presse) dans la déprogrammation immédiate et non justifiée de FOOD EVOLUTION au sein de ce même festival, mais les récentes prises de position de Juliette Binoche sur l’agroécologie et l’interdiction du glyphosate ne plaident pas en faveur d’un film comme FOOD EVOLUTION vis-à-vis de son engagement militant.

TES : Qui a financé le film ?
EA : FOOD EVOLUTION a été financé par l’Institute of Food Technologists (IFT), une organisation scientifique internationale composée de professionnels du secteur des sciences de l’alimentation et des technologies alimentaires. Cette organisation compte plus de 17 000 membres provenant de plus de 95 pays. Le réalisateur a eu le contrôle créatif complet et le final cut du film.

On lira aussi l'article de Gil Rivière-Wekstein,  Documentaire Food Evolution : une censure prévisible.

Un sondage révèle une inquiétude croissante du public en matière de sécurité des aliments au Royaume-Uni


« Un sondage révèle une inquiétude croissante du public en matière de sécurité des aliments au Royaume-Uni », source Food Safety News.

Les consommateurs au Royaume-Uni sont de plus en plus préoccupés par la sécurité alimentaire, selon un sondage récemment publié.

Le rapport du Lloyd’s Register a été compilé à partir des recherches en ligne de 1 000 consommateurs britanniques en août 2019.
Près d'un tiers des acheteurs - 31% - ont déclaré qu'ils étaient plus préoccupés par la sécurité sanitaire de leurs aliments qu'il y a un an. Moins de 10% ont déclaré être moins préoccupés. Cependant, près de 60% ont déclaré que leur niveau de préoccupation était le même qu'il y a un an.

Un sondage réalisé par la Food Standards Agency (FSA) en 2019 a révélé que les préoccupations du public concernant la sécurité sanitaire des aliments au Royaume-Uni avaient diminué. Une autre étude de YouGov commandée par le Red Tractor Food Assurance Scheme a révélé que huit adultes sur 10 considèrent la sécurité des aliments comme acquise.

La contamination des aliments est la plus grande préoccupation
Le sondage mené par Lloyd’s Register a révélé que les entreprises alimentaires pouvaient faire plus pour rassurer les consommateurs car la sécurité sanitaire est une priorité. Lloyd’s a également remis en question le rôle des médias et leur traitement des informations sur la sécurité des aliments.

Les consommateurs sont préoccupés par les bactéries dans la chaîne d'approvisionnement, 57,1% déclarant que leur plus grande préoccupation est la contamination des aliments, comme Listeria ou Salmonella, suivie par la teneur en sucre, en produits laitiers ou en matières grasses à 22,3% et les corps étrangers tels que le métal ou le plastique dans les aliments à 11,4 pour cent.

Les craintes et les inquiétudes en matière de sécurité des aliments jouent un rôle dans le changement de comportement des acheteurs modernes, mais la plupart des personnes ne modifient pas les habitudes d'achat ou de consommation, selon les résultats du sondage.

Près d'un consommateur sur cinq au Royaume-Uni a admis avoir changé ses habitudes alimentaires ou ses habitudes de consommation au cours des 12 derniers mois pour des raisons de sécurité des aliments, ce qui signifie que 80% ne l'ont pas fait.

Hygiène et normes
L'hygiène alimentaire a été la priorité la plus importante lors de l'achat des aliments que pour 13,6% des personnes interrogées, derrière la nutrition et le prix mais avant le gaspillage alimentaire.

Plus d'un consommateur sur trois pense que les normes alimentaires se détérioreront en Grande-Bretagne après le Brexit, tandis que 43,9% pensent qu'il n'y aura pas de changement et 20% ont déclaré qu'elles s'amélioreront une fois que le Royaume-Uni quittera l'Union européenne.

Un consommateur britannique sur cinq a déclaré qu'il n'était « pas du tout confiant » ou « très méfiant » au sujet des allégations selon lesquelles les produits végans ne contiennent pas de viande.

Plus d'un quart des personnes interrogées ont déclaré qu'elles « n'étaient pas du tout confiantes » que les produits alimentaires étiquetés comme bio sont cultivés ou élevés selon des méthodes de l'agriculture biologique.

Un total de 71% s'attendent à ce que les distributeurs ou les restaurateurs connaissent les ingrédients de chaque produit vendu ou servi aux clients.

Une vidéo sur ce sondage est disponible ici.

mercredi 8 janvier 2020

Lien bactérien dans la maladie cœliaque


L'exposition bactérienne a été identifiée comme un facteur de risque environnemental potentiel dans le développement de la maladie cœliaque, une maladie héréditaire de type auto-immune qui affecte environ un Australien sur 70.

On estime que la moitié des Australiens sont nés avec l'un des deux gènes qui causent la maladie cœliaque, et environ un sur 40 est susceptible de développer la maladie. Les personnes atteintes de la maladie cœliaque doivent suivre un régime sans gluten à vie, car même de petites quantités de gluten peuvent causer des problèmes de santé.

Alors que les facteurs environnementaux sont connus pour déclencher la maladie cœliaque chez ceux qui ont une prédisposition génétique, la façon exacte dont cela fonctionne n'était toujours pas claire.
Imitation. Œuvre illustrant la façon dont les protéines bactériennes imitent les protéines du gluten, provoquant une réponse immunitaire à la maladie cœliaque. Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

Crédit : Erica Tandori, artiste en résidence au Rossjohn laboratory à l'Université Monash, Australie.

Les scientifiques du Monash Biomedicine Discovery Institute (BDI) et de l’ARC Centre of Excellence in Advanced Molecular Imaging ont désormais fourni une base moléculaire pour l'exposition microbienne en tant que facteur environnemental potentiel dans le développement de la maladie cœliaque.

Les résultats de cette étude, réalisée en collaboration avec des chercheurs du Leiden University Medical Center et du Walter and Eliza Hall Institute of Medical Research, ont été publiés dans la revue Nature Structural and Molecular Biology.

Le co-chercheur principal, le Dr Hugh Reid, de l'Université Monash, a déclaré que l'équipe a montré, au niveau moléculaire, comment les récepteurs isolés des cellules immunitaires T des patients atteints de la maladie cœliaque peuvent reconnaître les fragments de protéines de certaines bactéries qui imitent ces fragments du gluten.

L'exposition à ces protéines bactériennes peut être impliquée dans la génération d'une reconnaissance aberrante du gluten par ces mêmes cellules T lorsque des individus sensibles mangent des céréales contenant du gluten, a-t-il déclaré.

« Dans la maladie cœliaque, vous obtenez une réactivité aberrante au gluten et nous avons fourni une preuve de principe qu'il existe un lien entre les protéines de gluten et les protéines présentes dans certaines bactéries », a-t-il déclaré.

« Autrement dit, il est possible que le système immunitaire réagisse aux protéines bactériennes dans une réponse immunitaire normale et, ce faisant, développe une réaction aux protéines de gluten parce que, pour le système immunitaire, elles semblent indiscernables - comme une imitation. »

Le Dr Reid a déclaré que les résultats pourraient éventuellement conduire à des approches diagnostiques ou thérapeutiques de la maladie cœliaque.

Les effets des microplastiques sur les organismes des zones côtières


« Les effets des microplastiques sur les organismes des zones côtières », source Wiley, d’après EurekAlert!

Les microplastiques (particules de plastique de moins de 5 mm) sont un type abondant de débris retrouvés dans des environnements salins et d'eau douce. Dans une étude, Transfert trophique des microplastiques dans une chaîne alimentaire des estuaires et effets d'un ancien polluant adsorbé, parue dans Limnology & Oceanography Letters, des chercheurs ont démontré le transfert de microplastiques à travers la chaîne alimentaire entre des proies microscopiques et des larves de poissons qui vivent dans les écosystèmes côtiers. Ils ont également constaté que l'ingestion de microplastiques interfère avec la croissance normale des larves de poisson.

Les chercheurs ont également examiné les effets d'un polluant commun (le pesticide DDT) qui se fixe aux microparticules dans les eaux côtières. Les organismes n'étaient pas en mesure de détecter ou de discriminer contre l'ingestion de microparticules contenant des niveaux élevés de DDT.

« Nos résultats indiquent que le transfert trophique peut être une voie importante pour l'exposition aux microplastiques dans les réseaux alimentaires des estuaires et que même une courte exposition à des niveaux élevés de microplastiques peut entraver la croissance d'un poisson proie important », a déclaré l'auteur principal, Samantha Athey, Université de Toronto. « Parce que les estuaires sont des habitats incroyablement productifs qui abritent bon nombre de nos espèces de produits de la mer commerciaux aux États-Unis, il est important de comprendre les sources, le devenir et les effets des microplastiques et des polluants associés dans ces systèmes. »

A noter que le numéro intégral de la revue Limnology & Oceanography Letters est consacré aux microplastiques dans la mer.

Les idéologues et le glyphosate



Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, et Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, ont réuni ce mardi 7 janvier le comité d'orientation stratégique et de suivi (COS) du plan national de réduction des produits phytopharmaceutiques, Écophyto 2+ visant à réduire la dépendance aux produits phytosanitaires et à accroître la protection des populations.

Ben voyons … mais avez-vous entendu que l’Anses indique que le glyphosate n’est probabement pas cancérogène
Après une légère baisse en 2017, le comité a constaté une augmentation globale forte des quantités vendues de produits phytopharmaceutiques en 2018. Cette évolution paraît liée à une anticipation des achats en fin d’année 2018, en prévision de l’augmentation de la redevance pour pollution diffuse qui taxe les substances les plus préoccupantes au 1er janvier 2019. Dans le même temps, le nombre et les quantités de substances les plus préoccupantes diminuent d’année en année ; la quantité de produits de biocontrôle augmente, tout comme l’engagement des agriculteurs dans des démarches reconnues économes en produits phytosanitaires.
Afin d’assurer davantage de transparence concernant l’évolution de l’utilisation des produits phytosanitaires, le Gouvernement s’engage à publier au premier semestre de chaque année les indicateurs de suivi du plan, qui seront consolidés au cours du 2ème semestre. Les données pour l’année 2019 seront donc disponibles dès la fin du 1er semestre 2020. L’accès aux données de vente territorialisées est également facilité par la mise en ligne d’un outil de visualisation géographique. Les ministres ont chargé l'ANSES, l'INRAE et l'Office français de la biodiversité (OFB), d'installer un comité scientifique et technique auprès du COS pour assurer une interprétation claire et robuste des indicateurs de suivi, mais également évaluer tout ou partie du plan, et proposer, le cas échéant, des évolutions pour renforcer la politique de réduction des produits phytosanitaires.

L'INRAE est le nom écologiquement et idéologiquement compatible de l’INRA …

L’Office français de la biodiversité (OFB) est le nom d’un nouveau machin du ministère de l’écologie créé au dernier trimestre 2019 ...
Conformément aux engagements du président de la République, le Gouvernement confirme le plan de sortie du glyphosate d’ici fin 2020, pour les usages pour lesquels des alternatives non chimiques existent, sans laisser les agriculteurs dans une impasse technique ou économique. Le nombre de produits autorisés par l’Anses est passé de 190 fin 2018 à 29 dossiers en cours d’examen début 2020. L'INRAE évalue à environ 250 euros/ha le surcoût moyen du désherbage mécanique en viticulture, soit, en moyenne, 7% de l'excédent brut d'exploitation, variant entre 5 et 11,5% de l’excédent brut d’exploitation en fonction des bassins et du type d’exploitations. L’impact économique d’un retrait du glyphosate sera évalué pour les autres filières. Sur ces bases, et au plus tard d’ici fin 2020, l’ANSES procédera au retrait d’autorisations de mise sur le marché parmi les 29 produits restant et contenant du glyphosate, dès lors que les usages présentent des alternatives non chimiques, acceptables sur le plan économique et pratique.

Un comptabilité faite par l'expert comptable INRAE, méfiance !

Par ailleurs, le gouvernement semble ordonner à l’Anses de procéder au retrait des autorisations, quid de l’indépendance de l’Anses ?

Complément du 10 janvier 2020. On écoutera avec intérêt cette vidéo de Mme Ducros dans L'Opinion

On lira aussi les points de vue sur ces tweets de Mme Woessner, ici et de Mme Ducros, ici.

Les cantines de Lozère résistent à l'empire du bien ...



Voici que « Les cantines de Lozère résistent aux menus végétariens, imposés par la loi », selon France 3 régions du 7 janvier 2020.

La Lozère est une terre d'élevage où la race Aubrac est reine. Instaurer un menu végétarien obligatoire chaque semaine dans les cantines scolaires de la maternelle au lycée est mal vécu par les élus, les agriculteurs et les parents d'élèves... qui sont souvent les mêmes personnes. 
Ce jour-là, à la cantine de Malbouzon, petite école de l'Aubrac en Lozère, il y a des frites et du steak hâché, le menu préféré des enfants.
Depuis le 1er novembre 2019, la loi impose aux cantines scolaires de servir un repas végétarien par semaine aux élèves, de la maternelle aulycée. 
Une décision que Xavier Poudevigne, le maire de Malbouzon, a refusé d'appliquer, en accord avec les familles.

Le maire de Malbouzon voit dans le régime végétarien une menace pour l'activité agricole, essentielle à la vie de l'Aubrac, une terre d'élevage déjà faiblement peuplée.

Le repas des 13 écoliers est préparé chaque midi par Evelyne Perret, au restaurant du village.

Qu'est-ce qu'on dit, Bravo la Lozère !