jeudi 24 juin 2021

La Food Standards Agency du Royaume-Uni travaille sur les raisons du déclin des maladies d'origine alimentaire

Robin May
«La FSA travaille sur les raisons du déclin des maladies d'origine alimentaire», source article de Joe Whitworth paru le 24 juin 2021 dans Food Safety News.

Le conseiller scientifique en chef de la Food Standards Agency (FSA) a dit que les tendances potentielles des infections d'origine alimentaire doivent être surveillées après une baisse pendant la pandémie de la COVID-19.

Robin May a dit que les données des 12 derniers mois montrent une baisse substantielle des taux de maladies d'origine alimentaire pour quatre agents pathogènes majeurs, mais cela est probablement dû à moins de patients se rendant dans les cabinets de médecins généralistes et à une réduction des tests de diagnostic pendant la pandémie du coronavirus.

May a dit que la compréhension du véritable niveau de maladies d'origine alimentaire en 2020 et au début de 2021 nécessitera une analyse détaillée, travail que la FSA a commencé.

«Une référence précise sera inestimable alors que nous commençons à surveiller les tendances post-COVID et à établir, par exemple, si des changements dans les pratiques d'hygiène domestiques et commerciales peuvent finalement conduire à un changement durable des taux de maladies d'origine alimentaire», a-t-il dit.

«En termes de déclaration de maladies d'origine alimentaire, l'essentiel est que nous ne savons pas à quoi ressemblaient réellement les données de l'année dernière, car une grande partie de nos données proviennent de choses comme des déclarations de médecins généralistes, pour lesquelles les gens ne faisaient pas. Nous ne savons donc pas encore si la baisse apparente est totalement fausse et est simplement due au fait que les gens n'allaient pas chez leur généraliste pour le signaler, ou partiellement vraie et partiellement fausse ou entièrement vraie en raison de pratiques d'hygiène modifiées.

«C'est quelque chose que nous espérons sortir des données. Au fur et à mesure que nous avançons et que nous commençons à émerger, nous commencerons à voir un modèle de données que nous pouvons utiliser pour réfléchir. Donc, si nous revenons soudainement exactement comme avant, nous pouvons commencer à nous demander si cette immersion était simplement artificielle ou est-ce parce que les gens ont oublié de se laver les mains à nouveau. Je pense que nous obtiendrons des réponses de ce côté, mais il faudra un certain temps pour que les données tombent.»

Tentative de comprendre les données

La FSA a mené des enquêtes sur les maladies intestinales infectieuses pendant la COVID-19 couvrant les taux d'infection auto-rapportés, l'accès aux soins médicaux, les sources probables d'infection et les comportements associés, ainsi que l'analyse des admissions à l'hôpital pour une maladie grave où la sous-déclaration devrait être moins un problème.

May a recommandé que la FSA collecte des données auprès des autorités locales, des services de santé et autres pour identifier les tendances potentielles de l'incidence à mesure que le Royaume-Uni se remet de la pandémie.

Il y a eu 49 222 cas confirmés en laboratoire d'infection à Campylobacter en 2020, 4 442 pour Salmonella, 566 pour E. coli O157 et 136 cas d’infections à Listeria monocytogenes.

Un certain nombre d'autres études dans différents pays ont suggéré une baisse des infections d'origine alimentaire en raison des mesures contre la COVID-19, mais toutes ont mis en garde contre l'impact de la façon dont les données sont interprétées.

Tout en présentant une mise à jour annuelle au conseil d'administration de la FSA, May a également révélé que l'agence avait soumis au début de l'année une offre au Trésor, un département gouvernemental qui contrôle les dépenses publiques, pour créer une infrastructure de surveillance génomique des agents pathogènes d'origine alimentaire.

S'il est financé, le projet permettra à la FSA, la Food Standards Scotland, Defra, le ministère de la Santé et des Affaires sociales et UK Research and Innovation d'utiliser la technologie de séquençage du génome entier pour cartographier les agents pathogènes d'origine alimentaire de type sauvage et résistants aux antimicrobiens de la ferme à l'assiette.

De tels travaux pourraient aider à relier les cas de maladies d'origine alimentaire à des sources potentielles et aider à comprendre les chaînes de transmission des agents pathogènes au sein du système alimentaire.

May a ajouté qu'il espérait qu'il y aurait une mise à jour du développement du projet dans un proche avenir.

Retard dans la consultation sur les hamburgers et le travail d'évaluation des risques

Un nouveau cadre pour les maladies d'origine alimentaire est en cours d'élaboration pour éclairer les futures approches de gestion des risques afin de s'attaquer au problème, en s'appuyant sur les travaux publiés en 2020.

La profondeur des connaissances sur la prévalence et l'impact social et économique des maladies d'origine alimentaire fournit une base de preuves pour développer et cibler des interventions et mesurer leur impact, selon la FSA.

May a également dit qu'il était important d'avoir accès à la capacité des laboratoires nationaux pour garantir les normes alimentaires et la sécurité et l'authenticité continues des aliments.

Une période de commentaires du public sur les lignes directrices mises à jour sur les hamburgers moins que bien cuits à cœur a été retardée en raison de la pandémie, mais devrait toujours se produire. Le travail sur les facteurs déclencheurs pour surveiller et fournir l'assurance que les contrôles sont appliqués efficacement a également été ralenti en raison de la COVID-19.

Au cours des six derniers mois, 110 incidents ont nécessité une évaluation des risques, selon un rapport annuel sur le sujet.

Une évaluation de la sécurité des aliments pour éclairer les normes et les contrôles basés sur les risques concerne Campylobacter dans les petits abattoirs de poulets de chair.

Deux évaluations des risques à l'importation ont été commandées par le Defra à la FSA.

L'une consiste à évaluer 19 catégories de produits d'origine animale pour étayer les décisions sur le niveau des contrôles à l'importation en Angleterre, en Écosse et au Pays de Galles.

L'autre est une évaluation des produits carnés crus importés de l'UE et d'autres pays pour aider à la prise de décision sur les conditions de transport.

Rappel de marijuana en Arizona en raison de Salmonella et/ou d’Aspergillus

«Rappel de marijuana en Arizona en raison de Salmonella et/ou d’Aspergillus», source article de Bill Marler paru le 23 juin 2021 dans le Marlerblog.

Ce n'était qu'une question de temps, car la marijuana devenant commerciale, nous verrons bientôt des rappels en raison d'une contamination bactérienne. Nous devrions nous attendre à voir la même chose dans d'autres produits à base de marijuana, en particulier comestibles.

Plusieurs établissements et dispensaires de marijuana de l'Arizona lancent un rappel volontaire de produits de marijuana spécifiques en raison d'une possible contamination par Salmonella ou Aspergillus. Voir dans l’article original un tableau avec les produits, les numéros de lot, les noms de produit sous lesquels il a été vendu et le contaminant possible.

L’Arizona Department of Health Services (ADHS) conseille aux acheteurs de se débarrasser des produits décrits dans le tableau de l’article, qui se sont révélés positifs lors d’analyses de laboratoire de recherche de Salmonella ou d'Aspergillus.

À ce jour, aucun cas de maladie n'a été signalé. Cette annonce est faite par excès de prudence. Les patients qui ont acheté des produits potentiellement contaminés ne doivent pas les ingérer, les inhaler ou les consommer d'une autre manière et doivent les éliminer. Si vous avez déjà consommé l'un des produits et présentez des symptômes, veuillez contacter votre fournisseur de soins de santé ou demander des soins en cas d'urgence.

Les auditeurs du laboratoire ADHS ont déterminé lors d'une inspection de routine d'un laboratoire tierce partie indépendante que les échantillons de marijuana testés positifs pour Salmonella ont été signalés aux dispensaires et aux établissements de marijuana comme étant exempts de contaminants. De plus, des échantillons de marijuana testés positifs pour Aspergillus ont été signalés aux dispensaires et aux établissements de marijuana comme étant exempts de contaminants.

Une fois que l'ADHS a découvert les résultats positifs des analyses, les établissements impliqués ont été informés et ont pris des mesures immédiates pour travailler avec tous les partenaires de distribution et de vente au détail afin de supprimer tous les produits potentiellement concernés.

Les consommateurs qui ont des questions peuvent contacter l'établissement ou le dispensaire où ils ont acheté l'un des produits de la liste mentionnée dans l’article original.

mercredi 23 juin 2021

À voir sur Arte, La brigade des empoisonnés volontaires

La brigade des empoisonnés volontaires, à voir sur Arte.

La croisade du chimiste américain Harvey Wiley contre les manipulations de l’industrie agroalimentaire à la fin du XIXe siècle. Un documentaire sidérant qui recense les pratiques criminelles d’alors déjouées par ce lanceur d’alerte solitaire.

Des bouteilles de lait frelaté, coupé à l’eau et augmenté de gypse ou de craie pour le rendre plus blanc, puis de cuillerées de cervelle de veau réduite en purée afin qu’il mousse davantage. Du café composé de chicorée, de sciure de bois et de cendre. Du poivre produit avec du charbon et des coques de noix de coco. Dans les foyers américains de la fin du XIXe siècle, manger s'avère si dangereux pour la santé que les décès inexpliqués, notamment chez les enfants, se multiplient. Répondant à l’exode urbain de la révolution industrielle, le secteur de l’agroalimentaire, en plein essor, se livre en toute impunité aux manipulations les plus douteuses. Un homme pourtant allait s’élever contre le pouvoir aussi nocif qu’absolu des grandes firmes. Le docteur Harvey W. Wiley, chimiste au ministère de l’Agriculture, conçoit en solitaire des expériences sur les conservateurs chimiques, puis rassemble une équipe de jeunes cobayes prêts à s’empoisonner en ingérant exclusivement de la nourriture industrielle. Très vite, ces douze apôtres, devenus célèbres sous le nom de "Poison Squad", tombent malades, et l’opinion publique se range du côté de Wiley dans son combat contre les trusts, les lobbys souterrains, le Congrès corrompu et les tergiversations du président Theodore Roosevelt.

Les premières lois

L’histoire de ce petit chimiste, à la clairvoyance et au courage exceptionnels, le rappelle : les scandales alimentaires ne sont pas un phénomène moderne, ils s’avèrent inhérents à toute société industrielle. En favorisant l’émergence des premières lois contre les intérêts de grands groupes sans scrupules, Harvey Wiley a non seulement sauvé d’innombrables vies mais aussi permis à la prise de conscience nationale de gagner des décennies, même s'il perdit un procès contre Coca-Cola. Une croisade haletante retracée par le menu dans ce documentaire accablant qui croise des archives avec les commentaires d’historiens et d’experts. Un hommage à la hauteur du combat d’un des premiers lanceurs d’alerte, vilipendé comme "ennemi de la libre entreprise" par les industriels, mais qui réussit à placer la santé comme bien commun au centre des enjeux politiques.

Réalisation John Maggio, disponible sur Arte du 21/06/2021 au 22/07/2021.

«Faire encore mieux en termes de sécurité alimentaire», et ce n'est pas une histoire belge ...

«Faire encore mieux en termes de sécurité alimentaire», source FEVIA du 7 juin 2021.

FEVIA est la fédération de l'industrie alimentaire belge, représente 27 secteurs et 700 entreprises qui produisent des produits alimentaires et des boissons de qualité en Belgique.

Nos Diables Rouges nous ont prouvé ces dernières années que même un petit pays comme la Belgique peut faire partie du top mondial. Ils figurent d’ailleurs à juste titre parmi les favoris au prochain titre de champions d’Europe. Sur le plan de la sécurité alimentaire également, la Belgique obtient de très bons résultats depuis de nombreuses années. Grâce au système belge d’autocontrôle et au contrôle exercé par l’AFSCA, notre agence de sécurité alimentaire, notre pays s’est forgé une excellente réputation. Toutefois, les champions ne se reposent pas sur leurs lauriers. En maîtrisant la sécurité alimentaire de manière encore plus proactive et en l'ancrant dans la culture d'entreprise, nous voulons renforcer notre position de leader. Grâce au projet d’innovation Q-DNA, votre entreprise peut désormais aller plus loin.

Les consommateurs peuvent sans nul doute avoir confiance dans les produits alimentaires belges. La sécurité alimentaire est et restera une priorité absolue pour les entreprises. Elles investissent déjà énormément dans la sécurité alimentaire et avec le système belge d’autocontrôle, la notification obligatoire et les contrôles effectués par l’AFSCA, la Belgique se classe au premier rang. Les chiffres de l’AFSCA confirment qu’un nombre croissant d’entreprises investissent dans des systèmes d’autocontrôle validés. En 2019, elles n’étaient pas moins de 693 dans notre secteur. Les entreprises qui disposent d'un système d'autocontrôle validé obtiennent également de meilleurs résultats lors des contrôles de l'AFSCA.

Q-DNA : un projet d'innovation ambitieux

Nos entreprises alimentaires s’en sortent donc très bien, mais elles peuvent à présent aller plus loin afin d’élever la sécurité alimentaire à un niveau supérieur. Il s'agit de contrôler la sécurité alimentaire de manière plus proactive en misant sur la technologie et l'organisation du travail dans nos entreprises.

C’est l’ambition du projet d’innovation Q-DNA, un nouveau projet du pôle d’innovation Flanders’FOOD en collaboration avec l’Université de Gand, Fevia, Wagralim et Alimento et avec le soutien de l’Agence flamande pour l’innovation et l’entreprenariat (VLAIO). Le projet sera axé sur la validation approfondie des processus et l’ancrage d’une culture de la sécurité alimentaire dans l’ADN de l'organisation tout entière, c’est-à-dire dans l’esprit de l’ensemble des travailleurs.

Nouvelles méthodes de validation des processus

Le professeur Frank Devlieghere de l'Université de Gand et son équipe étudieront de nouvelles méthodes pour réduire les risques liés à la sécurité alimentaire et produire des aliments sûrs et de qualité. Ils étudieront d’abord ces nouvelles méthodes en laboratoire, avant de les tester de manière concrète dans des projets pilotes au sein même des entreprises.

Lisez l’interview de Flanders’ FOOD avec le Prof. Frank Devlieghere sur la validation des processus ici.

Ancrer la sécurité alimentaire dans la culture d’entreprise

Aider les entreprises à mettre en place une culture de la sécurité alimentaire au sein de leur organisation, de l’opérateur au CEO, telle est la tâche de la professeure Liesbeth Jacxsens. Dans la seconde partie du projet, l'objectif est tout d’abord de mesurer le statut de la culture de la sécurité alimentaire dans les entreprises participantes, puis de la développer ou de la renforcer avec les entreprises.

Lisez l’interview de Fevia avec la Prof. Liesbeth Jacxsens sur l’importance de la culture de la sécurité alimentaire ici.

Il est scientifiquement prouvé qu’une forte culture de la sécurité alimentaire contribue à la production de produits alimentaires sûrs et de qualité. En outre, les entreprises alimentaires sont depuis peu obligées de s’y atteler. Raison de plus pour participer au projet Q-DNA !

Commentaire«Faire encore mieux en termes de sécurité alimentaire», cela pourrait donner des idées à nous autres Français ...

A propos de vaisselle en mélamine avec des fibres de bambou vendue en ligne

Photo d'illustration
Quatre notifications par la Belgique au RASFF de l’UE attirent l’attention concernant de la vaisselle en mélamine avec des fibres de bambou de France et vendue sur des sites Internet.

Amis lecteurs, faites passer le message ...

Vaisselle en mélamine avec des fibres de bambou de France vendu Amazon.nl

Autre non-conformité identifiée, les allégations aux Pays-Bas concernant de la «Vaisselle écologique», «100% sûre pour les aliments», «véritable alternative à la vaisselle à base de pétrole», sont trompeuses car elles focalisent l'attention du client sur l'aspect naturel plutôt que sur la composition réelle du produit (Art. 3 du règlement 1935/2004).

Vaisselle en mélamine avec des fibres de bambou sur un site Internet de France.
Ces produits sont commercialisés sur les liens suivants:

Vaisselle en mélamine avec des fibres végétales (bambou/coton) sur un site Internet de France.

L'étiquetage comme «repas naturel» ou «écologique» est trompeur car il attire l'attention du client sur l'aspect «naturel» plutôt que sur la composition réelle du produit. (Art. 3 UE 1935/2004).

Ces produits sont commercialisés sur les liens suivants:

Vaisselle en mélamine avec des fibres de bambou sur un site Internet de France.

L'étiquetage «respectueux de l'environnement» ou conforme au règlement UE 1935/2004 est trompeur car il focalise l'attention du client sur l'aspect «naturel» plutôt que sur la composition réelle du produit. (Art. 3 UE 1935/2004).

Ces produits sont commercialisés sur les liens suivants:

Les polymères biodégradables peuvent-ils être à la hauteur du battage médiatique ?

«Les polymères biodégradables peuvent-ils être à la hauteur du battage médiatique ?», source ACS News.

«Will the biodegradable plastic PHA finally deliver? ou Le PHA, plastique biodégradable, sera-t-il enfin efficace ?»

Alors que les consommateurs et les entreprises deviennent plus soucieux de l'environnement, l'industrie chimique s'efforce de trouver des solutions à la crise des déchets plastiques. Une idée est d'utiliser des polymères biodégradables connus sous le nom de polyhydroxyalcanoates (PHA) en remplacement des emballages plastiques traditionnels et d'autres matériaux. Un article de fond dans Chemical & Engineering News, le magazine d'actualités hebdomadaire de l'American Chemical Society, explore les possibilités et les embûches du PHA.

Le PHA n'est pas une nouvelle invention humaine; cette classe de polymères peut être retrouvée dans la nature et est utilisée pour stocker l'énergie cellulaire, écrit le rédacteur en chef Alex Tullo. Commercialement, il est fabriqué par fermentation industrielle de sucres ou de lipides. Alors que les villes du monde entier interdisent les produits en plastique à usage unique, tels que les pailles et les sacs, les entreprises s'efforcent de commercialiser le PHA comme une alternative viable. Le principal argument de vente est la biodégradabilité rapide dans une variété d'environnements. La demande de PHA a augmenté ces dernières années, plusieurs entreprises ouvrant ou planifiant des usines commerciales aux États-Unis et au-delà. De plus, les grandes marques d'aliments et de boissons prévoient de remplacer bientôt leurs emballages par des matériaux à base de PHA.

Malgré sa promesse tant vantée, il y a des raisons de croire que le PHA pourrait être trop beau pour être vrai. Plusieurs entreprises ont essayé sans succès de le mettre sur le marché ces dernières années, et le PHA est beaucoup plus cher que ses homologues traditionnels en plastique. Au-delà de cela, certains experts ont publié des résultats indiquant que la biodégradabilité du PHA est surestimée et que le temps de dégradation rapide est basé sur des conditions de laboratoire optimisées plutôt que sur celles du monde réel. Cependant, les boosters du PHA disent qu'il s'agit toujours d'une meilleure alternative aux plastiques non biodégradables, et que l'industrie est peut-être sur le point de faire une percée.

Commentaire. Un article de Science et Avenir de 2018 rapportait, Le plastique biodégradable, utile mais pas miracle contre la pollutionCet autre article de 2019 indiquait Les sacs plastiques biodégradables le sont-ils réellement ? La science répond.

Résistance aux antimicrobiens et environnement de production alimentaire: sources et options de contrôle, selon l'EFSA

Résistance aux antimicrobiens et environnement de production alimentaire: sources et options de contrôle, source EFSA.

Les engrais d'origine fécale, l'irrigation et l'eau constituent les sources les plus importantes de résistance aux antimicrobiens (RAM) dans les aliments à base de plantes et/ou dans l’aquaculture. En ce qui concerne la production animale terrestre, les sources potentielles sont les aliments pour animaux, les humains, l'eau, l'air ou la poussière, la terre, la faune, les rongeurs, les arthropodes ou encore l'équipement, selon l'EFSA.

Pour la première fois, des experts de l'EFSA ont évalué le rôle des environnements de production alimentaire dans l'émergence et la propagation de la RAM. Ils ont identifié les principales sources de bactéries et de gènes résistants, bien que les données actuelles ne permettent pas de quantifier la contribution spécifique de chacune d'entre elles à ce problème mondial.

L'EFSA a identifié les bactéries et les gènes résistants de haute priorité pour la santé publique qui peuvent être transmis par la chaîne alimentaire et a étudié la littérature scientifique pour décrire leur présence dans ces sources environnementales.

Les mesures visant à limiter l'émergence et la propagation de la résistance dans les environnements de production alimentaire comprennent la réduction de la contamination microbienne fécale des engrais, de l’eau et des aliments pour animaux, ainsi que la mise en œuvre de bonnes pratiques d'hygiène. Les experts ont également formulé des recommandations portant sur les domaines de recherche prioritaires qui contribueraient à combler les lacunes en matière de données – aidant ainsi les gestionnaires du risque de l'UE à mettre en œuvre le plan d'action «Une santé» de l’UE contre la RAM.

Résumé

Le rôle des environnements de production alimentaire dans l'émergence et la propagation de la résistance aux antimicrobiens (RAMs) dans la production alimentaire à base de plantes de l'UE, les animaux terrestres (volaille, bovins et porcins) et l'aquaculture a été évalué. Parmi les différentes sources et voies de transmission identifiées, les engrais d'origine fécale, l'irrigation et les eaux de surface pour les végétaux et l'eau pour l'aquaculture ont été considérés comme d'une importance majeure. Pour la production d'animaux terrestres, les sources potentielles sont les aliments pour animaux, les humains, l'eau, l'air/la poussière, le sol, la faune, les rongeurs, les arthropodes et l'équipement. Parmi celles-ci, des preuves ont été trouvées pour une introduction avec les aliments pour animaux et les humains, pour les autres sources, l'importance n'a pas pu être évaluée. Plusieurs bactéries résistantes aux antimicrobiens (ARB pour antimicrobial-resistant bacteria) de la plus haute priorité pour la santé publique, tels que les entérobactéries résistantes aux carbapénèmes ou aux céphalosporines à spectre étendu et/ou aux fluoroquinolones (y compris Salmonella enterica), Campylobacter spp. résistant aux fluoroquinolones, Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline et Enterococcus faecium et E. faecalis résistants aux glycopeptides ont été identifiés. Parmi les ARGs (antimicrobial-resistance determinants/genes) les plus prioritaires, blaCTX-M, blaVIM, blaNDM, blaOXA-48-like, blaOXA-23, mcr, armA, vanA, cfr et optrA ont été rapportés. Ces bactéries et gènes prioritaires ont été identifiés dans différentes sources, au niveau primaire et post‐récolte, en particulier les fèces/fumier, le sol et l'eau. Pour tous les secteurs, réduire l'occurrence de la contamination microbienne fécale des engrais, de l'eau, des aliments pour animaux et de l'environnement de production et minimiser la persistance/le recyclage des ARBs dans les installations de production animale est une priorité. La bonne mise en œuvre de bonnes pratiques d'hygiène, de systèmes de management de la biosécurité et de la sécurité des aliments est très importante. Les interventions potentielles spécifiques à la RAM en sont aux premiers stades de développement. De nombreuses lacunes dans les données relatives aux sources et à la pertinence des voies de transmission, à la diversité des ARBs et des ARGs, à l'efficacité des mesures de réduction ont été identifiées. Des études épidémiologiques et d'attribution représentatives sur la RAM et son contrôle efficace dans les environnements de production alimentaire au niveau de l'UE, liées aux initiatives One Health et environnementales, sont nécessaires de toute urgence.

Glyphosate, le processus d'évaluation expliqué par le BfR

«Glyphosate : le rapport d'évaluation ouvert aux commentaires du public en septembre», source communication n°019/2021 du BfR du 22 juin 2021.

Comme toute autre substance active dans les produits phytopharmaceutiques, le glyphosate est régulièrement réévalué dans le cadre de la réévaluation continue des substances actives au sein de l'UE.

L'évaluation portera sur les risques pour la santé humaine et animale, l'environnement et l'efficacité des substances. La tâche de rapporteur était actuellement attribuée à quatre États membres, la France, la Hongrie, les Pays-Bas et la Suède, en raison des documents de candidature volumineux attendus. Ce groupe d'évaluation du glyphosate (AGG pour Glyphosate Assessment Group) prépare la réévaluation comme base pour les consultations et décisions ultérieures au niveau de l'UE.

L'AGG a publié un résumé de ses travaux et des détails sur les prochaines étapes du processus d'examen par les pairs. Celui-ci peut être consulté sur la page AGG du site Internet de la Commission européenne.

L'EFSA et l'Agence européenne des produits chimiques (ECHA) ont publié une déclaration commune accusant réception du rapport d'évaluation de renouvellement (RAR pour Renewal Assessment Report) de l'AGG et annonçant la date d'une consultation publique parallèle qui débutera en septembre 2021.

Le BfR participera au processus d'évaluation européen dans le cadre du processus d'examen par les pairs et des consultations publiques, tout comme les 22 autres États membres européens qui ne sont pas nommés rapporteurs dans le processus.

Le glyphosate est actuellement approuvé pour une utilisation en tant que substance active dans les produits phytopharmaceutiques dans l'UE jusqu'au 15 décembre 2022. L'approbation actuelle de la substance active glyphosate a été accordée par la Commission européenne en 2017 sur la base de l'évaluation sommaire de l’EFSA. Le résultat de la révision de la classification et de l'étiquetage du glyphosate par l'Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a été inclus dans la décision de la Commission. La République fédérale d'Allemagne a été nommée rapporteur pour les évaluations et appréciations conjointes. Dans cette procédure, le BfR a été chargé d'évaluer entre autres le risque sanitaire du glyphosate.

Depuis la soumission du rapport d'évaluation révisé (addendum) à l'EFSA par l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL) en 2015, un grand nombre de nouvelles publications scientifiques ont été publiées. Au cours du processus de renouvellement, celles-ci ont désormais été examinées par les rapporteurs désignés, tout comme les études soumises par l'industrie. Les points vérifiés incluent la disponibilité de nouvelles données ainsi que la fiabilité et la pertinence scientifiques pour l'évaluation du glyphosate en tant que substance active.

Le 12 décembre 2019, les demandeurs, le soi-disant Glyphosate Renewal Group (GRG, un groupe de sociétés s'efforçant de renouveler l'approbation du glyphosate dans l'UE) ont soumis une demande de renouvellement de l'approbation du glyphosate au-delà de 2022 à l'AGG, les autres États membre, l'EFSA et la Commission européenne. Cette demande initie formellement le processus de renouvellement dans l'UE, tel que prévu par le règlement (CE) n°1107/2009.

La demande a été soumise par le GRG et vérifiée par l'AGG pour s'assurer qu'elle répond aux exigences formelles des dispositions légales de l'UE pertinentes (Règlement d'exécution (UE) n°844/2012 de la Commission européenne sur la procédure de renouvellement des substances actives).

Ces dossiers sont contrôlés par l'AGG pour la recevabilité, avant d'effectuer une
évaluation basée sur toutes les données et informations disponibles. Cette évaluation est ensuite envoyée à EFSA, initiant le processus d'examen par des pairs.

Parallèlement à l'évaluation menée par l'EFSA, l'ECHA examinera la classification et l'étiquetage du glyphosate conformément au règlement (CE) n°1272/2008 sur la classification, l'étiquetage et l'emballage (règlement CLP) de l'UE. La classification des produits chimiques est basée uniquement sur les propriétés d'une substance. Il ne tient pas compte de la probabilité qu'il entre en contact avec cette substance (exposition). L'exposition est considérée comme faisant partie du processus d'évaluation des risques dirigé par l'EFSA.

L'AGG a publié un résumé de ses travaux et des détails sur les prochaines étapes de l'examen du processus de revue par des pairs le 15 juin 2021. Celui-ci peut être consulté sur la page AGG du site web de la Commission européenne.

Royaume-Uni: Près de la moitié des adultes (46%) qui cuisent des produits de poulet surgelés panés ne vérifient pas toujours les instructions de cuisson sur l'emballage avant cuisson

«Près de la moitié des adultes (46%) qui cuisent des produits de poulet surgelés panés ne vérifient pas toujours les instructions de cuisson sur l'emballage avant cuisson», source Food Standards Agency (FSA).

La Food Standards Agency (FSA) et la Food Standards Scotland (FSS) avec Ipsos MORI ont publié un sondage sur les pratiques des consommateurs concernant les produits de poulet surgelés enrobés.

Ce sondage identifie les comportements qui pourraient augmenter le risque de maladies d'origine alimentaire. Il a été mis en service à la suite d'un incident avec Salmonella lié à des produits de poulet congelés tels que des nuggest, des goujons, des trempettes, des poppers et des kievs. Bien que ces produits puissent sembler cuits à l'extérieur, ils contiennent souvent du poulet cru et doivent donc être bien cuits pour aider à tuer Salmonella.

Les résultats montrent que les deux tiers des adultes âgés de 16 à 75 ans (67%) déclarent avoir récemment cuisiné ou consommé des produits de poulet surgelés enrobés à la maison. Ces produits sont particulièrement appréciés des jeunes adultes, 88% des 16-24 ans les ayant récemment consommés ou cuits à la maison. Les participants étaient également plus susceptibles d'avoir cuit ou consommé ces produits s'ils avaient des enfants de 15 ans ou moins dans leur ménage (86%).

Le sondage comprenait également des questions sur le stockage et la manipulation de ces produits avant et après cuisson :

  • Près des deux tiers de ceux qui cuisinent ces produits (62%) déclarent que les produits de poulet surgelés enrobés non cuits entrent au moins parfois en contact avec d'autres surfaces telles que les plans de travail et les assiettes.
  • Plus de la moitié de ceux qui cuisent ces produits (58%) disent qu'ils se lavent toujours les mains après avoir manipulé des produits de poulet congelés enrobés.
  • Près d'un quart des consommateurs qui cuisent personnellement des produits déclarent les décongeler avant cuisson (23%), 62% déclarent ne pas le faire. Parmi ceux qui décongèlent des produits, la moitié déclare les laisser à température ambiante (53%)

La plupart des participants qui utilisent un four pour cuire des produits de poulet surgelés enrobés disent qu'ils les cuisent parfois avec d'autres produits, comme des chips ou des légumes (84%). La cuisson de ces produits à base de poulet à une température plus basse ou pendant une durée plus courte que celle recommandée peut signifier qu'ils ne sont pas bien cuits avant de les servir.

Narriman Looch, responsable de la division du contrôle de l'alimentation animale et des maladies d'origine alimentaire, a dit: «Il est important de comprendre que les produits de poulet congelés contiennent souvent du poulet cru, même s'ils peuvent sembler précuits à l'extérieur. Bien que des mesures supplémentaires aient été mises en place par les entreprises alimentaires pour améliorer la sécurité sanitaire de ces produits, les consommateurs doivent manipuler ces produits comme ils le devraient pour les autres produits de viande crue. La cuisson des aliments à la bonne température et pendant la bonne durée tuera toutes les bactéries Salmonella qui pourraient se trouver dans les aliments. Par conséquent, nous exhortons les consommateurs à suivre les instructions de cuisson de ces produits pour se protéger et protéger leurs familles.»

Conseils de sécurité des aliments pour les produits de poulet panés surgelés :

  • Traitez ces produits comme du poulet cru, en vous assurant qu'ils soient bien chauds après la cuisson et que les surfaces qu'ils ont touchées sont nettoyées pour éviter la propagation des bactéries.
  • Assurez-vous que le four est à température avant la cuisson.
  • Vérifiez les instructions sur l'emballage et faites cuire à la bonne température et pendant le temps indiqué.
  • Lavez-vous les mains, les ustensiles et les surfaces propres après avoir manipulé ces produits/
  • Si les produits nécessitent une décongélation, suivez les instructions de conservation sur l'emballage et décongelez toujours au réfrigérateur.

À propos de ce sondage

La FSA et la FSS ont commandé un sondage en ligne via trois vagues d'Ipsos MORI auprès de 5 599 adultes (âgés de 16 à 75 ans) vivant au Royaume-Uni. Parmi ceux-ci, 3 740 avaient récemment cuit ou consommé des produits de poulet congelés enrobés et ont répondu à l'enquête complète. Les données ont été pondérées pour être représentatives de la population adulte britannique âgée de 16 à 75 ans.
Le rapport complet est disponible ici.

Toxoplasma gondii en tête du classement des risques alimentaires en Norvège

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«Toxoplasma gondii en tête du classement des risques alimentaires en Norvège», source article de Joe Whitworth paru le 23 juin 2021 dans Food Safety News.

Toxoplasma gondii figure en tête d'un rapport de classement des risques de 20 agents pathogènes en Norvège.

Il a été suivi par Campylobacter, Echinococcus multilocularis, E. coli entérohémorragique (EHEC), Listeria monocytogenes et Salmonella non typhique, selon le Comité scientifique norvégien pour l'alimentation et l'environnement (VKM).

L'Autorité norvégienne de sécurité des aliments (Mattilsynet) a commandé le rapport, qui sera utilisé pour la hiérarchisation basée sur les risques des programmes de surveillance et de contrôle des agents pathogènes dans les aliments et l'eau.

Le classement des risques était basé sur le nombre de maladies d'origine hydrique et alimentaire, la gravité des maladies aiguës et chroniques, la fraction des maladies chroniques, le taux de mortalité et la probabilité d'une future augmentation de la charge de morbidité. Six critères liés à la santé publique ont été pondérés pour calculer un score de risque global pour chaque agent pathogène.

VKM a examiné les données des programmes nationaux de surveillance et de suivi, les enquêtes de prévalence, les enquêtes sur les épidémies et la recherche, y compris les études épidémiologiques. Lorsque les données norvégiennes manquaient, des rapports internationaux ont été utilisés.

Les cinq derniers pathogènes étaient Clostridium botulinum, Staphylococcus aureus, Clostridium perfringens, Bacillus cereus et Anisakidae.

Si le nombre de maladies d'origine alimentaire était le critère le plus important, les agents pathogènes les mieux classés étaient norovirus et Campylobacter. Lorsque la sévérité de la morbidité a une importance maximale, l'ordre est Toxoplasma, E. multilocularis, EHEC, Clostridium botulinum et Listeria.

Résultats d'attribution de l’origine

VKM a également identifié des aliments dans lesquels les agents pathogènes se trouvent couramment, l'importance des aliments en tant que source d'infection et les principaux facteurs de risque.

Les légumes frais étaient l'une des sources alimentaires les plus importantes pour 12 des 20 agents infectieux, l'eau potable était associée à huit et cinq étaient liés aux produits à base de lait cru.

Les principaux véhicules alimentaires de Toxoplasma gondii étaient de la viande insuffisamment cuite de mouton, de porc et de bétail et des produits frais non lavés.

Pour E. multilocularis, il s'agissait de manger des légumes crus non lavés, des herbes, des fruits ou des baies contaminés par des œufs de parasites ou de boire de l'eau contaminée.

L'eau de boisson et la volaille sont les principaux véhicules de Campylobacter ainsi que la consommation de lait cru et de produits laitiers non pasteurisés. Pour Salmonella, il s'agissait de divers aliments importés d'origine animale ou végétale et de voyages à l'étranger.

La viande insuffisamment cuite de mouton et de bétail, les produits frais et les produits laitiers non pasteurisés étaient les principaux véhicules de EHEC tandis que pour Listeria, la liste comprenait la charcuterie, les fromages à pâte molle, le poisson fermenté (rakfisk) et les produits laitiers non pasteurisés.

Taran Skjerdal, responsable scientifique de l'équipe, a dit qu'il y avait une grande variation dans les aliments qui étaient la source de chaque agent pathogène.

«Les résultats peuvent changer au fil du temps à mesure que de nouvelles données deviennent disponibles grâce à la surveillance et à la recherche sur les agents pathogènes et les maladies qu'ils causent. Le processus systématique et transparent décrit dans ce rapport sera probablement plus utile s'il est répété et mis à jour régulièrement avec de nouvelles informations», a-t-elle dit.

L'Autorité norvégienne de sécurité des aliments a également annoncé qu'elle donnerait la priorité aux inspections des sites qui manipulent de la viande des pays de l'UE et de l'Espace économique européen après plusieurs découvertes de Salmonella dans des produits en provenance d'Allemagne plus tôt cette année. Une épidémie à Salmonella Enteritidis provenant de bœuf importé d'Allemagne a rendu malade au moins 22 personnes plus tôt cette année.

L'agence exigera de l'entreprise qu'elle vérifie que les envois de bœuf et de porc commercialisés satisfont aux conditions relatives aux salmonelles dans le Règlement sur l'hygiène des animaux. Cela peut être fait par la documentation ou par un échantillonnage accru.