mercredi 24 août 2022

Une étude révèle que la plupart des épidémies à Salmonella dans l'UE impliquent des œufs

«Une étude révèle que la plupart des épidémies à Salmonella dans l'UE impliquent des œufs», source article de Joe Whitworth paru le 24 août 2022 dans Food Safety News.

Les œufs sont la principale source alimentaire des épidémies à Salmonella en Europe, selon une étude.

Sur une liste de 18 sources alimentaires, les œufs et les ovoproduits étaient la source la plus importante d'éclosions de salmonellose, suivis du porc et des produits carnés en général.

Les données sur les éclosions à Salmonella dans 34 pays européens de 2015 à 2019 ont été évaluées par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). En Europe, Salmonella est la principale cause d'épidémies.

Il y a eu une augmentation significative des épidémies au cours de la période. Cela a été motivé par davantage de rapports en Europe de l'Est, a révélé l'étude publiée dans International Journal of Food Microbiology, Sources and trends of human salmonellosis in Europe, 2015-2019: An analysis of outbreak data. L’article est disponible en intégralité.

La plupart des incidents ont lieu en Europe de l'Est
Il y a eu 939 éclosions causées par Salmonella Enteritidis, 130 par Salmonella Typhimurium et son variant monophasique, 107 par d'autres sérotypes connus et 332 par des types inconnus.

Après une baisse significative entre 2008 et 2014, l'incidence de la salmonellose s'est stabilisée dans la plupart des pays européens de 2015 à 2019. L'identification des principales sources d'épidémies permet d'orienter les interventions de santé publique.

Les catégories d'aliments complexes telles que les produits de boulangerie, les repas sous forme de buffet, les aliments composés, les autres aliments, les sucreries et le chocolat, les produits alimentaires en conserve et les boissons ont été regroupées en tant que sources inconnues dans l'analyse car il n'a pas été possible d'identifier les composants exacts responsables de l'infection.

Au total, 1 508 éclosions à Salmonella ont été incluses dans l'analyse. Parmi ceux-ci, 1 040 ont été causés par des aliments simples et 468 par des sources alimentaires inconnues. Le nombre de personnes malades impliquées dans les épidémies n'a pas été pris en compte.

La majorité des foyers ont été signalés en Europe de l'Est, suivie par l'Europe du Sud, de l'Ouest et du Nord, et le plus élevé des foyers était de 366 cas en 2018.

Le principal sérotype associé aux éclosions était Salmonella Enteritidis. Cela pourrait être lié à la plus grande épidémie de Salmonella Enteritidis dans plusieurs pays de l'UE jamais documentée, qui a été liée à des œufs contaminés en provenance de Pologne et qui impliquait 14 pays depuis 2016, ont dit les chercheurs.

Différences régionales et de type Salmonella
La proportion d'épidémies attribuées à des sources inconnues était la plus élevée en Europe de l'Est. En Europe du Nord et du Sud, les épidémies causées par Salmonella Enteritidis ont diminué au cours de la période d'étude.

Les œufs étaient la principale source de nourriture dans toutes les régions, mais le porc était la deuxième source la plus courante en Europe du Nord et de l'Ouest, et c'était les produits à base de viande en Europe de l'Est et du Sud. Le nombre d'épidémies liées au fromage et au poisson a diminué régulièrement au fil des ans.

Les produits céréaliers, notamment le riz, les graines et les légumineuses, les herbes et les épices, ainsi que l'eau du robinet, étaient à l'origine du nombre le plus faible d'épidémie.

Le taux de salmonellose attribué aux œufs n'a pas beaucoup varié au cours de la période d'étude. Les œufs représentaient une proportion plus élevée de foyers en Europe du Sud et de l'Est.

Les épidémies causées par Salmonella Enteritidis et d'autres sérotypes connus ont été principalement attribuées aux œufs, tandis que celles causées par Salmonella Typhimurium et le variant monophasique ont été principalement attribuées au porc.

Une tendance à la hausse des épidémies à Salmonella peut également s'expliquer par l'utilisation plus large de méthodes moléculaires avancées, telles que le séquençage du génome entier (WGS), pour la détection des épidémies et la traçabilité des sources. Cela a probablement aidé à identifier davantage de groupes de cas dans les données de surveillance de Salmonella collectées en routine, selon l'étude.

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La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Aliments crus pour animaux de compagnie et risques microbiologiques

«Les aliments crus pour animaux de compagnie, vous connaissez ? L’AFSCA vous donne quelques précieux conseils !», source communiqué de l’AFSCA du 24 août 2022.

Vous l’avez peut-être déjà remarqué en faisant vos courses au supermarché : dans le comptoir frigorifique, à côté des produits de viande habituels, on trouve aujourd’hui également des aliments... pour animaux de compagnie. En Belgique, les aliments crus pour chiens et chats sont de plus en plus populaires. Contrairement aux aliments en conserve ou aux aliments secs, les aliments crus ne sont pas chauffés durant leur processus de production. Cela signifie qu’il existe un risque accru de présence de certaines bactéries. L’AFSCA a un rôle important à jouer afin de garantir la sûreté des aliments destinés à vos animaux. Au vu des températures chaudes que nous connaissons ces dernières semaines, nous vous donnons quelques conseils utiles en matière d’hygiène.

«Régime paléo», «BARF», nourriture crue biologiquement appropriée... il existe une multitude de termes pour désigner les aliments crus destinés aux animaux. De par le mode de préparation de ces aliments (qui ne sont pas chauffés), le risque de présence de bactéries pathogènes comme Salmonella, Listeria, E. coli et Campylobacter est plus élevé comparativement aux aliments en conserve ou aux croquettes.

Il est dès lors recommandé de veiller à respecter au maximum ces mesures d’hygiène :

- Utilisez uniquement des aliments crus explicitement destinés aux animaux de compagnie. L’étiquette apposée sur l’emballage doit porter la mention suivante : «Exclusivement pour l’alimentation des animaux familiers».
- Lorsque vous voulez décongeler des aliments crus dans le réfrigérateur, utilisez un récipient étanche muni d’un couvercle pour y conserver ces aliments. Utilisez ce récipient exclusivement pour les aliments destinés aux animaux et non plus pour vos propres repas.
- Afin d’éviter que d’autres aliments n’entrent en contact avec des aliments crus pour animaux et ne soient éventuellement contaminés par le liquide issu de la décongélation, placez le récipient fermé au niveau le plus bas du réfrigérateur.
- Ne décongelez qu’une seule portion à la fois.
- Après une demi-heure, jetez les restes qui n’ont pas été mangés par votre animal, tout particulièrement lorsqu’il fait chaud.
- Lavez-vous soigneusement les mains, les avant-bras et les ongles après avoir manipulé les aliments crus et n’oubliez pas de nettoyer la gamelle, les ustensiles de cuisine, les surfaces de travail (le plan de travail de la cuisine, le micro-ondes …) et l’évier.
- Un dernier point, mais non moins essentiel : gardez un œil sur les jeunes enfants qui se trouveraient à proximité : leur curiosité les amène à toucher à tout et ils mettent facilement leurs doigts en bouche.

Les animaux de compagnie adultes et en pleine santé ont une certaine résistance et ne tomberont pas directement malades après avoir consommé des aliments contaminés. Ils pourront cependant se retrouver infectés par des bactéries ou des parasites puis les transmettre aux personnes avec lesquelles ils entrent en contact, par exemple via la salive ou les déjections.

Puisque nous en sommes au niveau des animaux de compagnie, on lira ce document de l’Anses de juin 2022, «Variole du singe : quel risque de diffusion aux animaux de compagnie ?»

NB : La photo est une illustration.

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Changements longitudinaux de Campylobacter et du microbiome de la litière tout au long du cycle de production de poulets de chair

«Changements longitudinaux de Campylobacter et du microbiome de la litière tout au long du cycle de production de poulets de chair», source AEM.

Résumé
Les poulets de chair sont une source importante de Campylobacter pour les humains et sont colonisés pendant l’élevage, mais le rôle de la litière dans l'écologie de Campylobacter n'est toujours pas clair.

Le but de cette étude était d'examiner la relation entre Campylobacter et les changements dans le microbiome de la litière tout au long du cycle de production de poulets de chair. Vingt-six troupeaux commerciaux de poulets de chair représentant deux types de production (petits et gros poulets de chair) ont été suivis de 1 à 2 semaines après le placement jusqu'à la fin du cycle de production.

Des prélèvements de litière composite du poulets de chair ont été recueillis chaque semaine. L'ADN de la litière a été extrait et utilisé pour déterminer par qPCR Campylobacter jejuni et de Campylobacter coli ainsi que le séquençage de la région V4 (région hypervariable) du gène de l'ARNr 16S. La concentration de Campylobacter jejuni dans la litière différait considérablement selon le type de production et l'âge du troupeau. La concentration de Campylobacter jejuni dans la litière des gros poulets de chair était en moyenne de 2,4 unités log10 supérieure à celle des petits poulets de chair âgés de 3 semaines. Seize variants de séquence d'amplicon (VSA) différentiellement abondants dans le temps ont été détectés dans les deux types de production. Une corrélation négative de Campylobacter avec Bogoriella et Pseudogracilibacillus a été observée dans le réseau du microbiome de la litière à 6 semaines d'âge du troupeau.

Le réseau bayésien dynamique a fourni des preuves d'associations négatives entre Campylobacter et deux genres bactériens, Ornithinibacillus et Oceanobacillus, respectivement à 2 et 4 semaines d'âge du troupeau.

En conclusion, des associations dynamiques entre Campylobacter et le microbiome de la litière ont été observées pendant l’engraissement, suggérant un rôle potentiel du microbiome de la litière dans l'écologie de la colonisation et de la persistance de Campylobacter en élevage.

Importance
Cette étude a interrogé l'association longitudinale entre Campylobacter et le microbiome de la litière de poulets de chair dans les troupeaux de poulets de chair commerciaux. Les résultats de cette investigation ont mis en évidence des différences dans la dynamique de Campylobacter dans la litière tout au long du cycle de production de poulets de chair et entre les petits et les gros poulets de chair. En plus de documenter la nature changeante des réseaux microbiens dans la litière de poulets de chair pendant la croissance, nous avons détecté des genres bactériens (Oceanobacillus et Ornithinibacillus) associés négativement à l'abondance et à la concentration de Campylobacter dans la litière via le cadre du réseau bayésien. Ces bactéries doivent être étudiées en tant qu'antagonistes possibles de la colonisation par Campylobacter de l'environnement des poulets de chair.

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mardi 23 août 2022

Être aux côtés des agriculteurs, c'est bien, mais il faut systématiquement traîner devant les tribunaux les destructeurs de biens agricoles et ceux qui les encourgent

Bravo M. Fesneau, ministre de l'Agriculture pour vos propos ...
Mais que pensez de ceux qui prônent la désobéissage civile et qui disent, c'est assumé devant les tribunaux ? 
Pourquoi face à de tels propos, ne saissez-vous pas la justice ?
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L’ADN de l’eau

«L’ADN de l’eau», source FAO.

Rôle de l’eau et du séquençage du génome entier dans la protection de la santé des êtres humains, des animaux et des écosystèmes

L’eau est l’une des ressources les plus précieuses au monde. Élément qui nous lie les uns aux autres, sans exception, elle est fondamentale dans tout ce que nous faisons. L’eau est ainsi vitale dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, ou encore dans les domaines de la production alimentaire, de la sécurité nutritionnelle et de la santé.

Mais, à l’échelle mondiale, la qualité de l’eau se dégrade à un rythme alarmant et les ressources foncières et hydriques sont au bord de la rupture, comme le souligne le dernier rapport sur L’État des ressources en terres et en eau pour l’alimentation et l’agriculture dans le monde.

Au niveau mondial, 80 pour cent environ des eaux usées sont rejetées sans avoir été correctement traitées et, en Amérique latine, en Afrique et en Asie, un tiers de l’ensemble des fleuves, de leurs affluents et des deltas sont gravement pollués par des agents pathogènes, ce qui met en péril la santé de millions de personnes.

La qualité de l’eau a aussi une incidence sur la qualité des aliments et il importe de gérer cette question tout au long de la chaîne d’approvisionnement, depuis la production jusqu’à la consommation. Les maladies d’origine alimentaire sont souvent dues à la consommation d’aliments contaminés par une eau de mauvaise qualité.

Bien que l’accès à une eau propre et à une alimentation saine et nutritive soit un droit humain fondamental, 420 000 personnes meurent tous les ans dans le monde après avoir mangé des aliments contaminés et quelque 600 millions, soit plus ou moins une personne sur dix, tombent malades. Les aliments contaminés freinent le développement socioéconomique, pèsent sur les systèmes de santé et fragilisent la croissance économique et le commerce.

Il vaut mieux prévenir que guérir et, au niveau des exploitations, s’attaquer simultanément aux risques liés à la qualité de l’eau et à la sécurité sanitaire des aliments. La gestion de la première dans le cadre de la seconde réduit le risque d’exposition à des agents pathogènes dangereux dans l’eau et dans l’offre alimentaire qui en résulte.

Au moyen du programme One Water One Health, littéralement «Une eau, une santé», la FAO élargit le recours aux technologies, par exemple le séquençage du génome entier, afin d’étudier le génome des agents pathogènes, de suivre leur cheminement de l’eau jusqu’aux aliments et, ainsi, de prévenir la contamination de ces derniers à la source. En intégrant la question de la qualité de l’eau dans les considérations relatives à la sécurité sanitaire des aliments et en mettant en place une surveillance génomique dans le cadre de ce processus, le programme permet aux pays d’envisager la qualité de l’eau et celle des aliments comme un enjeu intégré.

La FAO mène actuellement des expériences qui permettent d’exploiter le séquençage du génome entier pour surveiller la présence d’agents pathogènes, de l’eau et jusqu’aux aliments, dans six pays qui n’avaient encore jamais mené cette activité. En Indonésie, l’Organisation collabore par exemple avec l’Agence nationale de la recherche et de l’innovation (ANRI) en vue de réaliser une étude génomique de la qualité de l’eau des systèmes d’élevage avicole et piscicole à Blitar (Java oriental). Dans cette zone, l’élevage intégré de volailles et de poissons est une pratique courante, qui permet de fertiliser l’eau des étangs et de produire des aliments pour les poissons à partir des effluents avicoles. La fiente de volaille est un excellent engrais, qui contribue à la croissance du phytoplancton et du zooplancton dont se nourrissent les poissons.

Ces systèmes présentent des avantages évidents pour les exploitants car ils ne nécessitent pas de dépenses supplémentaires en aliments pour poissons. Le risque de contamination ou de maladie au sein des stocks ichtyques et dans l’environnement est toutefois relativement élevé et de mauvaises conditions d’assainissement ou de biosécurité peuvent constituer un problème si le système n’est pas géré correctement. Grâce au séquençage du génome entier, l’étude de l’ANRI permet de suivre les agents pathogènes susceptibles de passer de l’eau aux poissons et l’éventuelle résistance aux antimicrobiens des pathogènes présents dans l’eau.

La technologie novatrice du séquençage du génome entier permet d’identifier et de caractériser les microorganismes avec une précision sans précédent. Du fait de ses nombreuses applications et de la baisse des coûts correspondant, le séquençage du génome entier pourrait profondément modifier les approches de gestion des terres et de l’eau ces prochaines années en ce qui concerne la prévention des contaminations alimentaires à la source et, ainsi, contribuer à une meilleure protection des consommateurs, à la facilitation des échanges et au renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

La prévention est la meilleure stratégie. À cette fin, nous devons faire en sorte que les connaissances relatives aux facteurs antérieurs à la récolte qui jouent un rôle dans la sécurité sanitaire des aliments, en particulier la qualité de l’eau, soient bien prises en considération dans l’ensemble de la production alimentaire. Il s’agit d’un objectif crucial alors que la rareté de l’eau à travers le monde nous pousse à exploiter des sources hydriques de mauvaise qualité. Il faut mieux comprendre les liens qui existent entre la qualité de l’eau et la sécurité sanitaire des aliments pour préserver la santé de chacun, mettre en place une agriculture durable et améliorer les résultats environnementaux.

Enfin, le séquençage du génome entier et les nouvelles approches de suivi et de surveillance de la qualité de l’eau et de la sécurité sanitaire des aliments contribueront non seulement à prendre conscience de cet enjeu au niveau mondial, mais aussi à prévenir l’apparition des maladies d’origine alimentaire.

NB : Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé cette information.

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Quand les biotechnologies aident l'agriculture, mais c'est aux Etats-Unis que cela se passe ...

«Une société en agrotechnologies lève 26 millions de dollars», source article de Jim Romahn paru sur son blog Agri 007. On pourrait aussi commencer l'histoire ci-après par, «Il était une fois» ...  

Vive Crop Production de Mississauga a levé 26 millions de dollars pour faire avancer son développement et la vente de produits nanotechnologiques qui délivrent précisément des pesticides aux plantes.

Leur produit Allosperse a été approuvé pour une utilisation aux États-Unis, mais jusqu'à présent pas au Canada.

C'est le résultat des travaux de trois doctorants de l'Université de Toronto qui cherchaient des applications pour les nanotechnologies. Leurs premières tentatives avec du verre antireflet pour voiture ou de meilleurs écrans de télévision ont échoué.

À chaque fois, «nous arrivions à un certain point et réalisions que notre technologie n'était pas la meilleure solution possible pour ce que nous essayions de faire», a dit Darren Anderson, l'un des étudiants, dans une interview avec Globe and Mail.

La seule idée qui est restée était l'agriculture, «où il y a de réels avantages associés à notre technologie, et où nous pensons que la technologie nous donne un avantage injuste.»

Aujourd'hui, leur société, Vive Crop Protection Inc. connaît une croissance rapide et est sur la bonne voie pour générer 20 millions de dollars de revenus cette année, contre 9,3 millions de dollars en 2020.

Les produits brevetés de Vive, qui ont commencé à être vendus en 2017, sont utilisés sur 2,5 millions d'acres de terres agricoles, contre un million en 2019. Il a également une crédibilité en matière de technologie propre, car ses produits aident les producteurs à réduire leur consommation de carburant et d'eau et à augmenter les rendements tout en réduisant l'utilisation de des produits chimiques qui tuent les insectes, les champignons et les mauvaises herbes et améliorent le sol.

«Ils sont l'un des leaders de l'écosystème ontarien émergent en agtech», a dit Leah Lawrence, directrice générale du développement technologique durable Canada, une agence fédérale qui a financé les projets Vive.

«Avec la pénurie d'eau et de nourriture due à la guerre et à la sécheresse, l'agtech n'a jamais été aussi importante pour la sécurité alimentaire. C'est un espace intéressant pour la technologie durable et le Canada pourrait vraiment faire son trou» sur le terrain.

«L'équipe est géniale, la technologie est exceptionnelle et ils sont un chouchou des technologies propres avec une technologie de pointe développée ici même au Canada», a déclaré Kyle Scott, directeur général d'Emmertech, géré par la branche de capital-risque de la Conexus Credit Union du Saskatchewan. Ils sont l'un des nombreux partenaires à investir 16 millions de dollars.

«Tout ce qui peut réduire la chimie dans la culture, non seulement vous permet d'économiser de l'argent aux agriculteurs, mais c'est aussi bon pour l'environnement. Nous devions trouver un moyen de travailler avec eux.»

La technologie de base de Vive, Allosperse, est une technologie d'administration similaire aux molécules utilisées pour transporter des médicaments tels que les médicaments pour le cœur ou les vaccins de la COVID-19 vers leur cible précise dans le corps.
Allosperse est une capsule qui ressemble à deux serpents entrelacés dans une sphère. Il s'agit d'une minuscule navette dont l'intérieur est conçu pour être respectueux de la charge utile, qu'il s'agisse de particules d'insecticide, d'herbicide, de fongicide ou d'alternatives biologiques.

L'extérieur est conçu pour améliorer la façon dont les particules interagissent avec leur environnement, par exemple en les faisant mieux coller aux feuilles ou en les faisant rester en suspension plus longtemps dans le sol.

Le polymère est mélangé avec les produits chimiques de protection des cultures et broyé pour garantir que les produits chimiques se faufilent dans les navettes.

Une fois que les produits de Vive ont fait leur travail, ils se biodégradent. «Toute notre technologie est respectueuse de l'environnement», a dit M. Anderson.

L'Envirommental Protection Agency des États-Unis a approuvé sept produits Vive.

L'un des avantages de l'utilisation des produits Vive, a dit Mike Richmond, un agriculteur de cultures de base à Bay Port, Michigan, est qu'ils peuvent être distribués avec l'engrais dans un processus appelé fertilisation «dans le sillon», où l'engrais est déposés directement sur les graines dans les tranchées avant qu'elles ne soient fermées.

Cela permet d'économiser un passage de pulvérisation séparé, ce qui se traduit par des économies d'heures de travail, des centaines de gallons de carburant et des dizaines de milliers de litres d'eau par an sur une culture de betterave sucrière typique, a dit Anderson.

C'est tout simplement incroyable de voir combien de façons le gouvernement canadien trouve pour laisser les agriculteurs canadiens dans une position concurrentielle désavantageuse par rapport aux agriculteurs situés juste de l'autre côté de la frontière.

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Chaîne du froid : Moteur arrêté signifie-t-il avertissement pour un camion frigorifique ?

Faut-il ou non laisser tourner le moteur de son véhicule y compris par temps de canicule ? La chronique s’est répandue cet été depuis les ministres jusqu’aux particuliers, notamment à Nancy, où l’édile a semble-t-il sévi …

Mais, il n’en est pas de même pour les véhicules frigorifiques d’où cette anecdote où dans l’«Orne. La «police de l’hygiène alimentaire» veille au bon respect de la chaîne du froid», source l’orne hebdo du 10 août 2022.

Durant la période estivale, les services de l’État multiplient les opérations de contrôles pour garantir les règles de sécurité et d’hygiène.

Les restaurateurs partis s’approvisionner chez leur grossiste avaient intérêt à être en règle, mercredi 10 août, à l’entrée d’Alençon (Orne). La Direction des services vétérinaires (DSV) a mené dans la matinée une opération de contrôle des denrées alimentaires pendant leur transport. En cette saison, les produits sont d’autant plus sensibles à la chaleur.

Respecter les règles sanitaires
À la sortie du magasin réservé aux professionnels, Promocash, la police nationale motorisée était au rendez-vous. Sa consigne : escorter les conducteurs jusqu’aux deux inspecteurs de la DSV, jusqu’à l’aire de repos de Valframbert.

«Notre mission est de vérifier que les professionnels respectent bien la réglementation liée à l’hygiène», explique Christophe Malaval, l’un des inspecteurs. «Notamment en ce qui concerne les denrées réfrigérées ou congelées, lors de leur transport». Il n’a pas le temps d’en dire plus que déjà, un poids lourd fait son entrée sur le parking, escorté par les forces de l’ordre.

Une erreur de débutant
«À mon avis, il ne va pas repartir tout de suite celui-là», lance un contrôleur en apercevant le professionnel, au volant de son véhicule. L’homme, facilement identifiable avec son chasuble orange, transporte pour une boucherie des packs d’eau et de la viande.

«Connaissez-vous la température dans laquelle doivent être maintenus les produits réfrigérées», l’interroge l’inspecteur de la DSV. «Entre 2°C et 4°C », répond du tac au tac le chauffeur. Bonne réponse.

Malheureusement, il a fait une erreur de débutant dès l’instant où il a chargé son véhicule sur le parking de Promocash. «Il a éteint le moteur, or il faut charger le véhicule lorsqu’il est à la bonne température», détaille l’inspecteur.

La chaîne du froid ne doit jamais être rompue. «Je travaille là depuis un mois, ma dernière formation remonte à il y a plus de cinq ans», justifie Patrick, le conducteur. «Je chargeais mes palettes et je n’aurais pas dû éteindre le moteur», reconnaît le livreur. Il écopera d’un avertissement, qui sera envoyé à sa direction, avec un rappel des règles d’hygiène.

Commentaire
Peut-être aussi un complément de formation, car depuis cinq ans, les principales règles d’hygiène sont certainement à rappeler ...
Cela étant, il vous faut aussi savoir que même si un moteur est arrêté, il n'y a pas rupture de la chaîne du froid, car le groupe électrogène continue de fonctionner ...

Merci à Bruno Longhi de m’avoir signalé cette information.

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Idée reçue n°3 : nos principaux concurrents agricoles sont les pays extra-européens

«Idée reçue n°3 : nos principaux concurrents agricoles sont les pays extra-européens», source Alerte Environnement.

Les accords de libre-échange en matière agricole font régulièrement la une des médias depuis plusieurs années. Synonyme d’arrivée massive de productions à bas coût et répondant souvent à des critères notamment environnementaux bien moins élevés, cette concurrence venue de loin fait peur aux producteurs et personnalités politiques françaises. Si les craintes exprimées sont légitimes, elles occultent toutefois une réalité bien plus prosaïque. La concurrence principale est peut-être à chercher plus près de chez nous…

La France comme puissance agricole européenne en perte de vitesse
La France est la première puissance agricole européenne avec 18% de la production (2019). Du lait, aux céréales en passant par la pomme de terre, l’Hexagone caracole en tête de nombreuses productions. Pourtant, cette place de leader est de plus en plus fragile. En effet, après être devenue une grande puissance agro-exportatrice à partir du milieu des années 1970 ne comptant plus aucun déficit de ses échanges internationaux de produits agricoles et alimentaires, la France a dû faire face à l’arrivée de productions étrangères et notamment des pays européens. Au cours des deux premières décennies du nouveau millénaire, le marché intérieur français s’est largement ouvert aux importations afin de répondre aux exigences européennes (+96 % entre 2000 et 2018).

Notre pomme Golden du Limousin aurait-elle du souci à se faire ? Reconnue en France et à l’étranger, elle peine pourtant de plus en plus à se faire une place sur les étals françaises et européennes. La raison est simple, elle est de plus en plus concurrencée par des productions étrangères à commencer par la Pologne. L’ancien pays du bloc soviétique est devenu le premier pays exportateur de pommes en Europe et s’est facilement hissé en tête de ce classement grâce à une main d’œuvre 60% moins chère qu’en France. Cet exemple illustre parfaitement la lente érosion de l’agriculture française face à la concurrence européenne. Toutes les filières sont touchées, car de l’Espagne, à l’Italie en passant par la Pologne donc, le coût de la main d’œuvre agricole est beaucoup moins élevé chez nos voisins. Les prix proposés des productions étrangères répondent donc mieux à la question du pouvoir d’achat des Français, et les parts de marché des producteurs tricolores sont toujours plus menacées.

Une balance agricole en grande souffrance
Un rapport d’information sénatorial déposé le 16 juillet 2020 confirme le danger auquel doivent faire face les producteurs français. On peut notamment y lire que «malgré des progrès récents, le droit (européen) de la concurrence ne protège pas assez les agriculteurs (français)». Entre bonnes politiques agricoles et concurrence, l’Union européenne a fait son choix. A ce jeu-là, les producteurs français sont réduits à espérer le maintien de dispositifs d’aide fiscale temporaires qui permettent à la filière des fruits et légumes frais, par exemple, d’avoir un coût horaire du travail supérieur de «seulement» plus de 50% en France par rapport à la concurrence européenne…
Le défi proposé par nos voisins est ainsi largement suffisant pour occuper l’ensemble des filières françaises sans que de nouveaux accords de libre-échange viennent encore plus fragiliser un édifice instable. Sans les vins et spiritueux, la balance agricole française est déficitaire de plus de 6 milliards d’euros. Le solde avec les pays européens est largement déficitaire en 2020 (4,3 milliards d’euros, en hausse de 15 % par rapport à 2019). La concurrence pour les filières françaises les plus performantes vient de pays membres de l’Union européenne. Les Pays-Bas sont en pointe dans la production de lait, l’Italie tire son épingle du jeu pour les vins, et l’Allemagne pour les céréales. A chaque fois, le coût de la main d’œuvre moins chère dans ces pays joue un rôle important.
Une «sur-réglementation» qui fragilise les producteurs français
La concurrence est d’autant plus difficile à contrecarrer pour la France que, d’après l’OCDE, notre pays a une forte tendance à «sur-réglementer» les normes environnementales prises au niveau de l’Union européenne. Autrement dit, il devient beaucoup plus difficile et contraignant de produire dans le cadre normatif imposé en France que dans les autres pays de l’Union européenne. Quand par exemple les producteurs polonais de pommes appliquent strictement la réglementation européenne en termes de produits phytosanitaires, les producteurs français ont quasiment une réglementation à part, bien plus sévère, imposant de facto des interdictions supplémentaires par rapport au droit européen. Cet aspect joue encore plus face à la concurrence extra-européenne. A titre d’exemple, de nombreux pesticides interdits en Europe sont légalement utilisés ailleurs (dichloropropène, cyanamide) et les produits qui ont subi ces traitements phytosanitaires exportés vers la France.Un autre rapport sénatorial rédigé par le Sénateur Laurent Duplomb en mai 2019 souligne ainsi qu’«on peut  estimer qu’entre 8 et 12% des denrées alimentaires importées de pays tiers ne respectent pas les normes européennes de production et sont susceptibles de porter atteinte à la sécurité sanitaire de nos concitoyens». En plus de mettre en danger la santé des consommateurs, on assiste à l’importation de produits impossibles à concurrencer pour les producteurs français.

Avant donc de vouloir imposer des clauses miroirs aux pays extra-européens sur les produits agricoles (la grande marotte de Julien Denormandie au cours des 6 mois de la Présidence française de l’Union européenne), commençons par faire appliquer les mêmes règles au sein de l’UE et à protéger les consommateurs européens des pratiques réellement risquées des producteurs hors-UE.

Autre point majeur dans les facteurs de concurrence : la disponibilité de terres agricoles. Chaque année entre 50 000 et 60 000 hectares de terres agricoles sont détruites sans retour en arrière possible. «C’est l’équivalent d’un terrain de football toutes les sept minutes !» affirme avec le sens de la formule, Tanguy Martin, responsable de plaidoyer au sein du réseau Terre de liens. La chute vertigineuse de surfaces agricoles disponibles depuis 1950 se poursuit (de 72% du territoire à 52% aujourd’hui). Une donnée à prendre en considération à l’heure où les règles européennes et accords internationaux viennent mettre à mal toute une industrie de laquelle dépendent des centaines de millions d’Européens.
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La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Des responsables italiens tentent de trouver la source d'une épidémie mortelle à Listeria

Brève mais importante information, «Des responsables italiens tentent de trouver la source d'une épidémie mortelle à Listeria», source article de Joe Whitworth paru le 23 août 2022 dans Food Safety News.

Deux personnes sont décédées dans une éclosion à Listeria en Italie qui pourrait être liée à du fromage.

Les autorités italiennes ont signalé que 33 personnes avaient été touchées et que deux décès faisaient partie de l'épidémie. Le fromage Asiago Pressato est une piste d'enquête alors que les enquêteurs tentent de trouver la source.

Un porte-parole de l'Italian National Institute of Health (ISS) a dit à Food Safety News que l'investigation sur l'épidémie en était à un stade précoce lorsqu'on lui a demandé des détails.

«Le ministère de la Santé (Ministero della Salute), avec l'ISS, l'Istituti Zooprofilattici Sperimentali (IZS) et toutes les autorités régionales coordonnent l'enquête, recueillant toutes les informations sur les cas et les sources potentielles d'exposition. L’étude sur les aspects épidémiologiques et les corrélations génomiques est en cours», a-t-il dit.

Le porte-parole a ajouté que le fromage était utilisé dans le cadre d'une recette contenant de nombreux autres ingrédients qui font également l'objet d'une investigation en tant que source de l'épidémie.
L'IZS est composé de 10 instituts à travers le pays et est impliqué dans des activités de diagnostic, de surveillance épidémiologique, de recherche et de formation liées à des domaines tels que les maladies transmissibles et la sécurité des aliments.

En 2020, 224 souches de Listeria monocytogenes de 15 des 20 régions italiennes ont été envoyées à l'ISS.

L'Italie a enregistré trois épidémies et 147 cas de listériose en 2020 contre 202 cas en 2019, selon le rapport de l'Union européenne One Health Zoonoses.

Une notification au RASFF de l’UE par l’Italie le 2 août 2022 informait une éclosion à Listeria monocytogenes ST155 avec 33 cas et de deux décès.

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lundi 22 août 2022

Le monde paysan est un élément fondamental ... en Suisse

Très sincèrement, je ne sais ce qui se passerait en France, si un tel vote devait avoir lieu, mais il vous faut aussi savoir qu'on ne consulte plus les gens en France depuis bien trop longtemps ...  

On aurait pu croire la cause entendue, mais voici qu’un nouveau vote va intervenir en Suisse à propos de l’«Élevage intensif: un nouveau clivage villes-campagnes en vue», source Agence Télégraphique Suisse (ATS) via Agir info.

Pour la sixième fois depuis 2017, la Suisse vote le 25 septembre sur une question liée à l'agriculture. L'initiative «Non à l'élevage intensif» reflète un énième clivage entre urbains et ruraux, qui devrait à nouveau tourner à l'avantage de ces derniers.

L'an dernier, deux initiatives populaires issues de comités citoyens demandaient l'interdiction des produits phytosanitaires dans l'agriculture. Rejetés par un peu plus de six votantes et votants sur dix, la campagne avait été tendue, voire violente par moments, avec des menaces de mort et des incendies intentionnels.

Le monde agricole a, dans sa grande majorité, martelé que ces textes menaçaient leurs exploitations. Seules les grandes villes s'y sont montrées favorables. Guy Parmelin, alors président de la Confédération et ancien viticulteur, avait pointé la problématique: «un fossé semble s'installer de plus en plus entre les grandes villes et la campagne».

Sujets émotionnels
Une partie qui devrait se rejouer avec la votation sur l'élevage intensif, même si, période estivale oblige, la campagne de votation a été relativement calme pour l'instant. «Ces sujets sont toujours émotionnels», rappelle à Keystone-ATS le politologue Pascal Sciarini, de l'Université de Genève.

«Les milieux urbains ont une vision idéalisée du monde paysan et de ce qu'il devrait être.» Ils appellent de leurs voeux davantage de contraintes, afin de faire avancer des causes jugées progressistes. De l'autre côté, les paysans, qui se voient comme des entrepreneurs, «ont du mal avec l'idée que l'Etat vienne leur dire comment fonctionner et comment travailler.»

Pendant des décennies, les paysans étaient une sorte de «vache sacrée» en Suisse. Depuis les années 1990 et 2000, avec la libéralisation, les accords de l'OMC, le tournant vert et les subventions de la Confédération, ce statut a évolué. Ce qui ne va pas sans provoquer des tensions.

Vote «raisonnable»
Depuis 2017, le monde paysan a toujours vu les votants le soutenir. Le résultat ne devrait pas être sensiblement différent cette fois. «Il y a un effet 'vote raisonnable' sur toutes ces questions. Les gens veulent avant tout continuer à pouvoir choisir leur nourriture et ne pas la payer trop chère», poursuit Pascal Sciarini.

«Surtout dans un contexte peu favorable aux expérimentations progressistes, comme on le vit actuellement avec les pénuries, la guerre en Ukraine, la canicule et les sécheresses».

Enfin, les activistes issus de milieux urbains sont coutumiers d'actions très médiatisées. Mais au final, «la Suisse reste un pays à majorité conservatrice de droite.» Le monde paysan en est un élément fondamental.

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