lundi 31 octobre 2022

Farine et risque de STEC : Dites non à la pâte crue !

«Dites non à la pâte crue», source CDC.

Ce que vous devez savoir
- Ne goûtez pas et ne mangez pas de pâte crue (non cuite).
- Ne laissez pas les enfants manipuler ou jouer avec de la pâte crue, y compris de la pâte à modeler.
- La farine non cuite et les œufs crus peuvent contenir des germes qui peuvent vous rendre malade si vous goûtez de la pâte crue.
- Lavez-vous les mains, les bols, les ustensiles et les plans de travail après avoir manipulé de la farine crue, des œufs ou de la pâte.

Lisez l'histoire d'Harlee pour découvrir ce qui s'est passé lorsqu'elle est tombée malade d'une infection à E. coli en mangeant de la pâte crue.

Passer du temps en famille pendant la cuisson est une excellente façon de célébrer des occasions spéciales. Lorsque vous préparez des biscuits, des cookies, des brownies, des gâteaux ou du pain, vous pourriez être tenté de goûter une bouchée avant qu'elle ne soit complètement cuite.

Mais vous pouvez tomber malade après avoir mangé ou goûté de la pâte crue (non cuite). Les enfants peuvent également tomber malades en manipulant ou en mangeant de la pâte crue utilisée pour l'artisanat ou comme pâte à modeler. Suivez ces conseils de sécurité sanitaire pour vous aider, vous et vos proches, à rester en bonne santé lors de la préparation et de la manipulation de la pâte crue.

La pâte crue peut contenir des germes qui vous rendent malade
La farine ne ressemble pas à un aliment cru, mais la plupart des farines sont crues. Cela signifie qu'elle n'a pas été traitée pour tuer les germes qui causent une intoxication alimentaire, comme Escherichia coli (E. coli). Ces germes dangereux peuvent contaminer le grain pendant qu'il est encore dans le champ ou la farine pendant sa fabrication. Des étapes comme moudre le grain et blanchir la farine ne tuent pas les germes dangereux, et ces germes peuvent se retrouver dans la farine ou les mélanges à pâtisserie que vous achetez en magasin. Vous pouvez tomber malade si vous mangez de la pâte non cuite ou de la pâte faite avec de la farine contenant des germes. Les germes ne sont tués que lorsque les aliments à base de farine sont cuits .

Le CDC a enquêté sur des épidémies d'infections à E. coli liées à de la farine crue ou à un mélange à gâteau en 2016, 2019 et 2021. Certaines de ces enquêtes ont conduit à des rappels. La farine et les mélanges à pâtisserie contenant de la farine ont une longue durée de conservation, ce qui signifie qu'ils ne se détériorent pas rapidement. C'est une bonne idée de vérifier votre garde-manger pour voir si vous avez de la farine ou des mélanges à pâtisserie qui ont été rappelés ces dernières années (recherchez dans la liste de rappel de la FDA). Si vous avez de la farine ou des mélanges à pâtisserie rappelés, jetez-les.

Les œufs crus sont un autre ingrédient de la pâte qui peuvent vous rendre malade, vous ou vos proches. Les œufs crus ou légèrement cuits peuvent contenir Salmonella, un germe qui provoque une intoxication alimentaire. Découvrez comment manipuler et cuire correctement les œufs.

Certaines entreprises fabriquent de la pâte à biscuits comestible et de la pâte à brownie que vous pouvez trouver dans les magasins. Ces produits sont fabriqués avec de la farine traitée thermiquement et des œufs pasteurisés ou sans œufs. Lisez attentivement l'étiquetage pour vous assurer que la pâte est destinée à être consommée sans cuisson.

Restez en toute sécurité lorsque vous manipulez de la farine et d'autres ingrédients crus
Suivez ces pratiques pour prévenir les intoxications alimentaires lorsque vous cuisinez avec de la farine et d'autres ingrédients crus.

- Ne goûtez pas et ne mangez pas de pâte crue. Cela comprend la pâte ou la pâte à frire pour les biscuits, les cookies, les brownies, les gâteaux, les fonds de tarte, les tortillas, les pizzas, les crêpes ou les objets artisanaux à base de farine crue, comme la pâte à modeler maison ou les ornements faits pendant des vacances.
- Ne laissez pas les enfants jouer avec de la pâte crue ou manger de la pâte crue, y compris la pâte pour réaliser de sobjets.
- Faites cuire la pâte crue, comme la pâte à biscuits, et la pâte à frire, comme le mélange à gâteau, avant de le manger.
- Suivez les instructions de la recette ou de l'emballage pour la cuisson de la pâtisserie. Utilisez la température et le temps de cuisson indiqués dans la recette ou les instructions.
- Ne préparez pas de milkshakes avec des produits contenant de la farine crue, tel qu’un mélange pour gâteau.
- N'utilisez pas de pâte à biscuits maison crue dans de la crème glacée.
- La crème glacée à la pâte à biscuits vendue dans les magasins contient de la pâte qui a été traitée pour tuer les germes dangereux.
- Conservez les aliments crus, tels que la farine et les œufs, séparés des aliments prêts à consommer. Parce que la farine est une poudre, elle peut se répandre facilement.
- Suivez les instructions sur l'étiquetage pour réfrigérer les produits contenant de la pâte crue ou des œufs jusqu'à ce qu'ils soient cuits (par exemple, la pâte à biscuits achetée en magasin).
- Nettoyez soigneusement après avoir manipulé de la farine, des œufs ou de la pâte crue.
- Lavez-vous les mains à l'eau et au savon après avoir manipulé de la farine, des œufs crus ou toute surface qu'ils ont touchée.
- Lavez les bols, ustensiles, plans de travail et autres surfaces avec de l'eau chaude savonneuse.

NBSanté publique France indique dans les «Mesures de prévention pour éviter la transmission de la bactérie E. coli responsable du SHU», il est indiquer «Les préparations à base de farine (pizza/pâte à cookies/gâteau/tarte/crêpe...) ne doivent pas être consommées crues ou peu cuites.»

De l'utilité des bassines ...

Le blog a publié plusieurs articles sur les bassines que vous pouvez retrouver ici.
Voici quelques messages pour vous aider à vous faire votre avis ...

Validée par une décision de justice et un rapport scientifique, les bassines ne devraient donc pas poser de problème ... 

Enfin, les bêtises, pour ne pas dire plus, se suivent se ressemblent  chez nos pseudo-écologistes, voir l'article du blog

dimanche 30 octobre 2022

De la bonne récolte de miel en 2022 en France mais aussi en Suisse

La situation de la production de miel pour 2022 en France apparaît pour le moins peu claire entre deux associations d’apiculteurs, jugez plutôt …

Pour l’Unaf, Union nationale de l’apiculture française, «la récolte de miel 2022 : entre 12 et 14 000 tonnes. une année très compliquée pour l’apiculture française...»

Pour InerApi, l’interprofession des produits de la ruche, l’estimation de la production de miel en 2022 est de 30 572 tonnes. La production de miel en 2021 était estimée à 19 802 tonnes, on observe donc une hausse de 54,4% de la production de miel en 2022 par rapport à 2021.

Pas facile s’y retrouver entre ces données très opposées, alors qu’en Suisse, point de bazar entre asso, il est rapporté «Une récolte de miel presque normale en 2022».

La récolte de printemps a livré des quantités supérieures à la moyenne dans toute la Suisse avec 12,4 kilos par colonie, a indiqué jeudi la faîtière apisuisse. La moyenne des 13 dernières années se situait à 7,7 kilos. Ce bon rendement a été rendu possible grâce à une météo ensoleillée et de faibles retours de gel.
La récolte moyenne de miel d'été a atteint 11,5 kilos par colonie pour l’ensemble du pays, légèrement moins que la moyenne pluriannuelle (12,8 kilos). Sur l'année, les apiculteurs ont obtenu un total de 23,9 kilos par colonie, soit 17% de plus que d'habitude.
Ces résultats ressortent de l'enquête annuelle de BienenSchweiz auprès de 1250 apiculteurs avec près de 1500 ruchers.

Seul point de convergence 2022 a été meilleur que 2021 ! Ce qui demeurre étonnant dans notre pays est ce besoin constant de données dites contradictoires qui n'apportent rien au débat sur l'apiculture, comme d'ailleurs sur d'autres sujets ...

La conclusion revient à ce tweet de Gil Rivière-Wekstein,

samedi 29 octobre 2022

Quand la France n’est même pas visible sur un graphique des émetteurs de CO2 dans le monde

Après La France classée 4ème pays le plus vert au monde. Merci qui ? Merci le nucléaire !, voici la France qui n’est même pas visible sur ce graphique des émetteurs de CO2 dans le monde.

Merci de cliquer sur l'image pour bien voir où peut se situer la France ...

Colorants dans les confiseries dont les macarons : Encore beaucoup trop de non-conformités

N’hésitez pas à offrir des macarons lorsque vous aurez une visite des inspecteurs de la DGCCRF, car la dernière publication des enquêtes de la DGCCRF sur les colorants dans les confiseries s’intitule, «Tortillons, macarons : les colorants dans nos péchés mignons».

L’enquête, publiée le 28 octobre 2022, «révèle qu’encore trop de professionnels artisans connaissent mal la réglementation en matière d’usage des colorants et plus généralement des additifs.»

De 2018 à 2020, ses enquêteurs ont contrôlé plus de 780 établissements, effectué 580 analyses de produits et réalisé près de 960 contrôles concernant principalement les règles relatives aux additifs (50% des contrôles) et les règles d’étiquetage (13% des contrôles). Au total, 38% des établissements contrôlés ne respectaient pas la réglementation.  

Une enquête sur plusieurs années pour vérifier que la situation s’améliore bien
Lors de l’enquête réalisée en 2017, les laboratoires de la DGCCRF avaient notamment analysé 30 échantillons de macarons dont 45% étaient non conformes ou impropres à la consommation en raison d’un dépassement de la quantité de colorant autorisée ou de l’utilisation d’un colorant non autorisé pour les produits de boulangerie fine (notamment les E 104 et E 110...). L’utilisation des colorants était souvent mal maîtrisée dans les produits artisanaux et dans les confiseries spécifiquement vendues dans les foires et fêtes foraines (pralines, sucettes, tortillons, sucres d’orge, nougats, etc.) ainsi que dans les macarons.

En 2018, un quart des macarons et confiseries analysés contenaient encore des colorants en quantité excessive. Compte tenu du nombre important de non-conformités relevées, l’enquête a été prolongée en 2019 et 2020. Elle visait toutes sortes de douceurs, du macaron en passant par les meringues, les biscuits, les pâtisseries jusqu’aux confiseries dans lesquelles le sucre était l’ingrédient majoritaire (y compris les produits de chocolat).

Les macarons dans le rouge
En 2018, 45% des échantillons de macarons prélevés étaient non-conformes ou impropres à la consommation. En 2019 et 2020, ce taux s’élevait à 40%. Les analyses des macarons ont démontré l’emploi de colorants non autorisés ou l’utilisation de colorants autorisés mais avec des teneurs deux fois supérieures à la limite maximale autorisée. Dans certains cas, la teneur contenue dans un seul macaron pouvait parfois même atteindre la dose journalière admissible c’est-à-dire pouvant être consommée sans présenter de risque pour la santé, ce qui n’est pas admissible pour des produits souvent consommés en plusieurs unités.

Ce qu’il faut retenir
- La situation des macarons s’améliorent-elle ? Le taux de non-conformes est de 40% en 2019 et 2020.
- 580 prélèvements pour analyse en laboratoire ont été effectués sur des familles de produits variées. Les bonbons et confiseries ainsi que les macarons représentaient 70% des prélèvements.
- Au regard des enquêtes et des résultats d’analyses précédents, les enquêteurs ont affiné le ciblage des produits prélevés vers des produits qui présentaient des non conformités lors des contrôles passés. Les analyses sur ces produits ciblés ont révélé un taux de non-conformité de 67% en 2018 et 63% entre 2019 et 2020.

Dans les suites données aux contrôles sont très nombreuses, pêle-mêle, on trouve :
- 130 mesures de police administrative pour enjoindre aux professionnels de se remettre en conformité,
- 21 procès-verbaux ont été adressés aux professionnels,
- 5 arrêtés préfectoraux ont été pris pour suspendre la commercialisation et retirer de la vente des confiseries importées des États-Unis  reconnues impropres à la consommation.
- 100 alertes ont été notifiées pour chaque type de produits (macarons, confiseries etc.) et des procédures de retrait/rappel ont été mises en œuvre. Les non-conformités relatives aux macarons ont donné lieu à 49 procédures d’alertes entre 2018 et 2020.

Commentaire
En conclusion, la DGCCRF nous propose une happy end, car les professionnels ne recommeront plus,
- Les contrôles ont permis à certains professionnels de prendre conscience des règles applicables en matière d’additifs/colorants.
- Les suivis d’injonction ont montré que les professionnels se sont mis en conformité, tant au niveau de la fabrication, qu’au niveau de l’étiquetage.
- Compte tenu du taux d’anomalie constaté dans les établissements visités et de l’impact des contrôles sur le changement des pratiques, les contrôles sur l’utilisation de colorants dans le secteur des produits sucrés ont été maintenus en 2021 et 2022.

Nous verrons bien lors des prochains résultats des enquêtes ce qu’il en sera précisément, mais, au fait, 2021 et 2022, c’est aujourd’hui ...

vendredi 28 octobre 2022

Quand Nestlé communique en octobre sur les pizzas Fraîch'up

Nestlé communique avec un point de situation en octobre sur le rappel des pizzas Fraîch’up. Cette communication intervient, me semble-t-il, au lendemain d’une émission de télévision.

Nestlé France renouvelle sa profonde compassion aux victimes et à leurs familles touchées par ce drame. L’entreprise tient à leur exprimer son soutien dans cette situation douloureuse, accompagnement qu’elle a voulu par exemple exprimer à travers la mise en place d’un fonds de soutien pour les personnes atteintes d’un SHU en France en 2022. Ce fonds de soutien ne se substitue en rien aux éventuelles demandes d’indemnisation dans le cadre de l’enquête judiciaire en cours.

Un rappel massif et une suspension de la production dès l’information par les autorités
Lorsque Nestlé France et Buitoni ont été informés par les autorités d’un lien possible entre les pizzas Fraîch’Up et la contamination à la bactérie E. coli STEC, un rappel massif de la totalité des pizzas Fraîch’Up a immédiatement été mis en œuvre, ainsi que la suspension de l’ensemble de la production de l’usine de Caudry. De façon concomitante, une vaste campagne d’information auprès des consommateurs et des clients a été réalisée.

A la suite d’un processus d’investigation de plusieurs semaines, Nestlé France a partagé les premiers résultats de son enquête interne, en particulier sur l’origine de la contamination. Parallèlement, les autorités procèdent à leurs propres investigations dans l’usine de Caudry ainsi que chez ses fournisseurs et pourront compléter ces informations.

Une contamination dont la farine semble l’origine la plus probable
En collaboration avec les autorités, Nestlé France a mis en place un protocole d’investigation détaillé afin de contribuer à déterminer l’origine de cette contamination. Ce protocole comporte plus de 2 000 prélèvements sur l’environnement de l’usine, les matières premières et les produits finis. Ces prélèvements ont été menés sous contrôle d’huissier et en lien avec des experts et laboratoires d’analyses indépendants. Selon les résultats de cette enquête, la source la plus probable de cette contamination semble être la farine, écartant ainsi la piste d’une origine interne de la contamination.

En effet, les analyses effectuées sur des prélèvements de farine et certains échantillons de produits finis ont permis de déceler la présence de la bactérie E. coli STEC, que nous n’avions pas détectée. En revanche, les analyses effectuées sur l’ensemble des chaînes de production et leur environnement n’ont décelé aucune présence de la bactérie.

Les autorités, avec lesquelles nous continuons de coopérer, ont procédé à leurs propres prélèvements et analyses, dans notre usine et chez certains de nos fournisseurs. Elles seules sont en mesure d’apporter des informations complémentaires.

Nestlé France s’engage à mettre en place les mesures nécessaires pour que pareille situation ne puisse se reproduire.

Nestlé France renforce ses procédures de lutte contre cette bactérie, de l’amont à l’aval de sa production
Nestlé France met en place une série de mesures pour prévenir la présence de la bactérie E. coli STEC de l’amont à l’aval de sa production, à travers notamment un renforcement des cahiers des charges pour ses matières premières. Par ailleurs, Nestlé France met en œuvre des mesures de détection et de contrôle de la bactérie sur ses produits finis.

Un protocole de redémarrage de l’usine de Caudry est en cours, en coordination avec les autorités
Concernant l’usine de Caudry, un protocole de redémarrage de l’usine est en cours, en coordination avec les autorités. Ce plan nécessite l’intervention du personnel de l’usine et d’entreprises spécialisées. Il comprend aussi le démontage et le nettoyage de 19 000 pièces sur la chaîne de production.

La totalité de la réalisation de ce protocole pourrait intervenir dans les prochaines semaines. Néanmoins, seules les autorités pourront autoriser la réouverture de l’usine. Cette réouverture se focalisera sur les gammes de pizzas Buitoni qui n’ont jamais été concernées par le rappel.

La production des pizzas de la gamme Fraîch’Up qui étaient concernées par le rappel reste suspendue jusqu’à nouvel ordre.

Nestlé France continuera à partager les informations à sa disposition et poursuivra sa démarche de transparence. Compte tenu de l’état d’avancement et de la complexité de cette situation, seule l’enquête judiciaire en cours sera en mesure de faire la lumière de façon définitive sur l’origine de la contamination et déterminera les responsabilités.

Commentaire
Chacun appréciera pour ce qui le concerne cette nouvelle communication de Nestlé France.
Plusieurs nouveaux aspects dans ce communiqué :
- «les analyses effectuées sur des prélèvements de farine et certains échantillons de produits finis ont permis de déceler la présence de la bactérie E. coli STEC, que nous n’avions pas détectée.»
- Le redémarrage de l’usine «pourrait intervenir dans les prochaines semaines.»

Source de l’image en haut à droite.

Espagne : Retour sur la plus grande épidémie à L. monocytogenes jamais signalée en Europe

Alors que la justice est saisie dans cette pénible affaire, voici un article paru dans Eurosurveillance qui traite «Listeriosis outbreak caused by contaminated stuffed pork, Andalusia, Spain, July to October 2019 » (Épidémie de listériose causée par du porc farci contaminé, Andalousie, Espagne, juillet à octobre 2019).

Le blog vous propose le résumé, la discussion et la conclusion.

Résumé
Entre le 1er juillet et le 26 octobre 2019 en Andalousie, Espagne, une importante épidémie avec 207 cas confirmés de listériose a été identifiée. Les cas confirmés avaient un âge médian de 44 ans (intervalle : 0–94) et 114 étaient des femmes (55,1%). La plupart des cas (n = 154) avaient une gastro-entérite légère, 141 (68,1%) ont nécessité une hospitalisation et trois sont décédés ; cinq des 34 femmes enceintes ont fait une fausse couche. La période d'incubation médiane était de 1 jour (plage : 0-30) et était significativement plus courte chez les cas présentant une gastro-entérite par rapport à ceux présentant sans gastro-entérite (respectivement,1 jour contre 3 jours, p < 0,001). Le porc farci, un produit prêt à consommer non chauffé, provenant d'un seul producteur contaminé par Listeria monocytogenes ST388 a été identifié comme la source de l'infection. La souche de l'éclosion a été identifiée dans 189 échantillons humains et 87 échantillons non humains (82 alimentaires et 5 environnementaux). La notification de nouveaux cas a brusquement diminué après la mise en œuvre des mesures de contrôle. Celles-ci comprenaient le rappel d'aliments contaminés, des protocoles de prise en charge clinique des cas suspects et de prophylaxie après exposition chez les femmes enceintes et des campagnes de communication avec des messages concis à la population via les réseaux sociaux. Étant donné qu'il y avait 3 059 cas probables, il s'agissait de la plus grande épidémie à L. monocytogenes jamais signalée en Europe.

Discussion
À notre connaissance, nous signalons la plus grande épidémie de listériose en Espagne et l'une des plus importantes d'Europe à ce jour. De 2018 à 2019, une importante épidémie s'est produite en Allemagne, impliquant 112 cas confirmés de listériose invasive associée à du boudin contaminé. Aucune épidémie européenne avec 200 cas confirmés ou plus n'avait été signalée depuis 1992, date à laquelle 279 cas confirmés de listériose liés à la consommation de langue de porc en gelée avaient été enregistrés en France. Dans la présente étude, la contamination de porc farci d'un seul producteur a entraîné une grande épidémie à l'échelle nationale en Espagne, affectant principalement quatre provinces de la région d'Andalousie sur une période de 17 semaines. Une fois l'épidémie détectée début août, la source alimentaire a été rapidement identifiée dans les 10 jours grâce à des entretiens épidémiologiques et confirmée par la suite par WGS, qui a détecté la souche de l'éclosion (IVb; CC388; ST-388; CT-8466, disponible dans la base de données Pasteur MLST de Listeria) dans les isolats cliniques et les isolats non humains d'échantillons alimentaires prélevés à l'établissement X. La notification de nouveaux cas a cessé après la mise en œuvre de mesures de contrôle précoces, c'est-à-dire le rappel de produits, ce qui suggère que les produits alimentaires provenant d'autres établissements n'ont pas joué un rôle significatif dans la développement de l'épidémie.

La listériose invasive était le résultat clinique le plus fréquent selon les critères microbiologiques (L. monocytogenes détecté dans le sang) et les symptômes gastro-intestinaux étaient les manifestations les plus fréquentes. Fait remarquable, seulement 12% des cas étaient associés à la grossesse (listériose gestationnelle et néonatale) et peu de cas étaient gravement immunodéprimés, bien qu'il s'agisse principalement de groupes à risque touchés par la listériose invasive. Un tel paradoxe clinique peut avoir été influencé par une sensibilité accrue de la détection clinique en partie à cause de l'attention des médias.

Contrairement aux estimations d'autres grandes éclosions de listériose, une létalité relativement faible (1,5%) a été observée dans cette éclosion. Par exemple, le taux de létalité était de 6,3% (7/112) dans l'éclosion susmentionnée de listériose invasive en Allemagne. Au Danemark, le taux de létalité lors d'une épidémie à l'échelle nationale en 2013-2014 était de 41,5% (17/41), et un taux de létalité de 13,0% (14/108) a été signalé lors d'une épidémie dans plusieurs États des États-Unis en 1998. L'épidémie de listériose causant le plus grand nombre de décès enregistrés s'est produite en Afrique du Sud de 2017 à 2018 et a eu un taux de mortalité de 26,5% (193/728). Cependant, plusieurs mises en garde doivent être prises en compte lors de la comparaison de ces taux.

Premièrement, cette épidémie comprenait des cas sans symptômes de listériose invasive, qui ne sont pas systématiquement notifiés dans d'autres systèmes de surveillance épidémiologique.

Deuxièmement, en ce qui concerne les résultats, les pertes de grossesse ont été classées comme séquelles au lieu de décès.

Troisièmement, tous les aliments ne favorisent pas la croissance de L. monocytogenes, qui varie selon le type de produit, sa préparation, son stockage et sa consommation. Des disparités existent même parmi les produits prêts à consommer, comme le montrent les valeurs de UFC/g de L. monocytogenes dans les échantillons d'aliments observés dans cette étude. Cela contraste avec les résultats de l'épidémie en Allemagne (tous les échantillons de boudins non ouverts inférieurs à 100 UFC/g) dans lesquels la contamination s'est probablement produite après la production.

Enfin, les caractéristiques cliniques des personnes infectées constituent l'un des déterminants les plus importants de la gravité des résultats. Bien que les trois patients décédés dans cette éclosion aient plus de 70 ans et qu'un ait eu une tumeur maligne, la plupart des cas signalés ici étaient pour la plupart en bonne santé avec un âge médian de 44 ans. Ce profil ne coïncide généralement pas avec celui des cas des études citées. Par exemple, l'épidémie du Danemark comprenait des patients hospitalisés avec un âge médian de 71 ans, dont plus de la moitié avaient un cancer diagnostiqué. Néanmoins, malgré le taux de mortalité relativement faible calculé dans cette étude selon les définitions de cas, l'impact de l'épidémie a été considérable, étant donné que cinq pertes de grossesse supplémentaires ont été prises en compte.

La période médiane d'incubation était de 1 jour. Reconnaissant la rareté des données sur la période d'incubation des grandes épidémies de listériose d'origine alimentaire, cette constatation est dans une certaine mesure conforme à celles signalées dans de telles épidémies.

Presque tous les cas ont été diagnostiqués par hémocultures et trois des quatre patients ont présenté une gastro-entérite ; la bactériémie et la gastro-entérite ont été associées à une courte période d'incubation, avec une durée médiane respectivement de 1 à 7 jours et 2 jours. De plus, après que les médias aient diffusé l'alerte de santé publique, il est probable que les patients étaient bien conscients de l'épidémie et ont demandé des soins médicaux plus tôt. D'autres facteurs pouvant avoir contribué à la brève période d'incubation observée incluent la dose d'exposition élevée, influencée par le degré de contamination par L. monocytogenes, la quantité d'aliments ingérés, la façon dont ils ont été préparés et consommés (par exemple, lorsque les établissements alimentaires vendaient des sandwichs de porc farci, les personnes n'ont pas toujours déclaré les manger ou les réfrigérer immédiatement) et les conditions environnementales en été.

Comme les produits prêts à consommer peuvent être consommés sans chauffage préalable et que leur consommation est en augmentation, ils deviennent rapidement un vecteur pertinent pour les épidémies de listériose. En Andalousie, le porc farci est très populaire localement, car il s'agit d'un aliment prêts à consommer traditionnel à faible coût. Il se compose d'une charcuterie de porc rôti avec de l'ail, des épices et du sel. Souvent consommée en été et lors d'occasions spéciales, elle constitue l'une des «tapas» les plus populaires et est un ingrédient courant des apéritifs et des sandwichs. Les marques de porc farci de l'établissement X figuraient également parmi les marques les plus populaires dans au moins trois des provinces touchées par cette épidémie (Séville, Huelva et Cadix) ; cependant, les produits de ces marques étaient rarement vendus dans le reste de l'Espagne.

Au-delà des risques attribuables aux produits prêts à consommer, les mesures de sécurité des aliments optimales pour éviter les épidémies de L. monocytogenes n'ont pas été entièrement élucidées. Alors que certains pays ont mis en place des réglementations plus strictes (par exemple, les États-Unis suivent une politique de tolérance zéro), la prévention des incidents de sécurité des aliments nécessite la convergence de plusieurs éléments, tels que HACCP ou la formation appropriée des employés dans les usines de transformation des aliments, car la plupart des maladies d'origine alimentaire résultent de mauvaises pratiques d'hygiène des employés. Dans cette épidémie, cependant, il n'y avait aucune preuve de telles pratiques concernant les employés, mais les mauvaises conditions d'hygiène dans l'établissement X auraient pu expliquer la contamination des produits carnés, qui aurait pu se produire après le traitement thermique et avant leur livraison aux magasins ou aux vendeurs. En outre, des améliorations sont nécessaires en ce qui concerne les registres de distribution alimentaire. Bien que la collaboration entre les professionnels de la sécurité des aliments et les professionnels de la santé publique dans cette épidémie ait été adéquate, l'identification de tous les établissements auxquels le porc farci avait été distribué n'a pas été aussi rapide que souhaité. Dans la région d'étude, cette alerte de santé publique a stimulé l'élaboration d'un plan en trois étapes pour la maîtrise de L. monocytogenes.

Nos résultats illustrent les avantages de combiner les données épidémiologiques et le WGS pour identifier et contrôler les épidémies d'origine alimentaire, et soulignent l'importance de la collaboration transfrontalière - par le biais de la décision 1082/2013 de l'UE et du Règlement sanitaire international de 2015 - pour identifier de nouveaux cas et le partage des résultats entre les pays. L'étendue de la transmission internationale signalée par Moura et al. suggère que certaines épidémies causées par L. monocytogenes ne sont pas détectées, soulignant la nécessité d'améliorer la coordination entre les systèmes d'information de surveillance (microbiologie, sécurité des aliments et santé humaine). Pour adapter la réponse à la listériose, nous recommandons d'enquêter sur la transmission d'origine alimentaire dans tous les cas confirmés en laboratoire et de limiter la fenêtre d'exposition à 10 jours avant le diagnostic pour les cas présentant une gastro-entérite.

Cette étude n'est pas exempte de limites.

Premièrement, le nombre réel de cas confirmés a probablement été sous-estimé pour les raisons suivantes : les cas asymptomatiques et bénins ne consultent pas toujours un médecin, les milieux de culture non spécifiques sont peu sensibles pour détecter L. monocytogenes, tous les isolats n'étaient pas disponibles pour le typage WGS et des données manquaient pour 11 cas détectés dans les six régions espagnoles en dehors de l'Andalousie. Néanmoins, nous pensons que cette sous-estimation n'a pas eu beaucoup d'impact sur l'enquête puisque la plupart des résultats des tests positifs provenaient d'échantillons de sang. De plus, la mise en place d'une campagne de communication a permis de mieux faire connaître l'alerte sanitaire.

Deuxièmement, nous n'avons pas pu accéder aux dossiers électroniques des patients hospitalisés dans des hôpitaux privés (11,3 %), ce qui nuit à la qualité des données cliniques.

Troisièmement, nous avons utilisé une définition complexe des cas confirmés qui incluaient la consommation alimentaire, alors qu'idéalement, les définitions de cas devraient être limitées aux catégories de résultats de la maladie et aux caractéristiques démographiques.

Quatrièmement, nous n'avons pas montré d'analyses de parenté génétique car les comparaisons de génomes selon le schéma MLST du génome central de Ruppitsch sont en cours d'évaluation dans un travail différent dans le cadre du projet LISMOAN.

Cinquièmement, un véhicule alimentaire spécifique a été suspecté en identifiant une exposition commune à un produit à travers les entretiens épidémiologiques, en raison de la forte proportion de cas confirmés interrogés (95,2%). Cependant, un biais de rappel ne peut être exclu et l'exposition alimentaire a été évaluée à un moment donné, car il n'y a pas eu d'entretiens de suivi. Enfin, lors des enquêtes sur les épidémies, les comparaisons cas-témoins peuvent permettre d'identifier les expositions alimentaires, mais elles nécessitent beaucoup de ressources. Lors de cette épidémie, la croissance épidémique exponentielle et le nombre élevé d'hospitalisations ont empêché les épidémiologistes locaux de mener une étude analytique appropriée.

Conclusion
Cette épidémie avec 207 cas confirmés et trois décès était parmi les plus importantes signalées en Europe. Le porc farci provenant d'une seule installation contaminée par L. monocytogenes ST388 a été identifié comme la source d'infection par des enquêtes épidémiologiques et de traçabilité. La notification de nouveaux cas a brusquement diminué après l'application de mesures de contrôle, y compris un important rappel d'aliments. Les efforts visant à intégrer le WGS dans les enquêtes sur les flambées et à coordonner différents secteurs aux niveaux régional et national sont essentiels pour la prévention et le contrôle de la listériose.

Commentaire
Étude qui permet de faire le plein de références, certaines sont citées ci-dessus.
Le blog a publié de nombreux articles à ce sujet dont le dernier a été cité en début d’article.
Tout le monde sait de quel groupe alimentaire il s’agit, la presse en a abondamment parlé, mais les auteurs continuent de l’appeler établissement X, n’est-ce pas un peu hypocrite ?
Notons aussi que les responsabilités des autorités sanitaires sont aussi à prendre en compte mais là, pas d’information, voir Espagne: Sept personnes font face aux accusations dans une épidémie mortelle à Listeria, mais la Ville de Séville est épargnée.

Des biofilms formés de deux espèces par Escherichia coli et Salmonella améliorent la tolérance au chlore

«Des biofilms formés de deux espèces par Escherichia coli et Salmonella améliorent la tolérance au chlore», source AEM.

Résumé
Dans cette recherche, des biofilms à une et deux espèces de Escherichia coli (O45:H2 et O121:H19) et de Salmonella enterica sérovar Typhimurium formés sur des coupons en acier inoxydable ont été traités avec 100 mg/L de NaClO pendant 1 minute.

La microscopie confocale à balayage laser (MCBL) a été appliquée pour étudier la dynamique structurelle spatiale des biofilms mono- et bi-espèces, et la spectroscopie par résonance magnétique nucléaire (RMN) a été utilisée pour étudier plus avant leurs réponses métaboliques au chlore.

Les résultats par la MCBL ont indiqué que les biofilms d'espèces mixtes (biovolume total, 148 000 à 167 000 μm3) stimulaient la croissance de la biomasse de 2 à 6 fois celle des biofilms d'une seule espèce. Lors du traitement au chlore, E. coli O45 et S. Typhimurium ont obtenu moins de réduction (P < 0,05) lorsqu'ils coexistent dans des biofilms mixtes (réductions respectivement de 0,70 et 1,17 log UFC/coupon) par rapport à leurs biofilms monospécifiques correspondants (respectivement, 1,97 et 2,01 log réductions d'UFC/coupon,), tandis que pour E. coli O121, une réduction plus importante (P < 0,05) a été obtenue dans un biofilm mixte (réductions de 1,37 log UFC/coupon) par rapport à son biofilm monospécifique (réductions de 0,59 log UFC/coupon). De plus, les résultats de la RMN suggèrent que l'augmentation de la putrescine (régulateur d'antioxydation) et la diminution du glucose (glycolyse améliorée pour la reconstitution de l'énergie) pourraient contribuer à l'amélioration de la tolérance au chlore dans des biofilms mixtes.

Dans l'ensemble, les biofilms à deux espèces ont favorisé la croissance du biofilm et leur tolérance au chlore. Cette étude a amélioré nos connaissances sur la différence métabolique entre les biofilms d'espèces uniques et mixtes de E. coli et de Salmonella par rapport à la désinfection au chlore et a soulevé l'urgence d'étudier l'efficacité des désinfectants courants contre les consortiums de plsuieurs espèces.

Importance
Les épidémies à Escherichia coli et à Salmonella dans les aliments peuvent être associées à la contamination croisée des biofilms sur les surfaces en contact avec les aliments. La connaissance de la désinfection de biofilm mono-espèce sur la surface en contact avec les aliments est bien établie, tandis que le biofilm mixte se produit plus naturellement, ce qui pourrait profondément affecter l'efficacité des désinfectants.

Par conséquent, cette recherche vise à évaluer l'efficacité de l'utilisation du chlore contre les biofilms à une ou deux espèces de E. coli et de Salmonella, ainsi que les réponses métaboliques bactériennes sous-jacentes. Les réponses d'un biofilm mixte à E. coli et de Salmonella à la désinfection au chlore ont été clarifiées, fournissant des informations pour développer une stratégie de désinfection ciblée et verte contre des pathogènes spécifiques en perturbant leur voie métabolique la plus sensible sans résidu de désinfectant.

NB : Photo d'illustration d'un biofilm.

jeudi 27 octobre 2022

De la fréquence des inspections en Belgique dans des entreprises alimentaires. Quid en France ?

Le Comité scientifique auprès de l’AFSCA a publié un avis intéressant. Il s’agit de l’Avis 15-2022 dont l’objet est le projet d’arrêté royal fixant les fréquences d’inspections nécessitant la présence d'un agent de l'Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire dans les établissements du secteur de la transformation des viandes et des poissons.

Résumé
Avis 15-2022 du Comité scientifique institué auprès de l’AFSCA sur un projet d’arrêté royal fixant les fréquences d’inspections nécessitant la présence d'un agent de l'Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire dans les établissements du secteur de la transformation des viandes et des poissons.

Contexte & question
Le Comité scientifique est amené à donner un avis sur le projet d’arrêté royal fixant les fréquences d’inspections nécessitant la présence d'un agent de l'Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire dans les établissements du secteur de la transformation des viandes et des poissons dans le cadre du programme de contrôle de l'Agence.

Ce projet d’arrêté fait partie des actions à entreprendre dans le cadre du «Protocole d’accord dans le secteur de la viande : organisation de l’expertise et revalorisation des contrats des chargés de missions» signé le 23/12/2021 par le Ministre de l’Agriculture, l’administrateur délégué de l’AFSCA, les représentants des organisations vétérinaires et les représentants des secteurs concernés.

Méthode
L’avis repose sur l’opinion d’experts ainsi que sur des analyses statistiques des mesures prises par l’AFSCA (2018-2021).

Résultats
L’évaluation des courbes de tendances du nombre de mesures prises (avertissements, procès-verbal d’infraction et retrait ou suspension d’autorisation, d’agrément ou d’enregistrement) durant la période 2018-2021 a montré qu’il n’y a pas eu de détérioration de la situation. L’évaluation a aussi montré que le nombre d’avertissements restait stable dans le temps et que le nombre de procèsverbaux d’infraction dressés pour les secteurs d’activités ayant plus de 100 opérateurs avait diminué de façon significative sur les quatre années étudiées.

Conclusions
Le Comité scientifique remet un avis favorable sur le projet d’arrêté royal fixant les nouvelles fréquences des inspections dans le secteur de la transformation des viandes et poisson et rédigé dans le sens des recommandations de l’audit HFAA* et de l’avis précédent du SciCom 20-2017. Le Comité scientifique a formulé un certain nombre de remarques et de recommandations en vue d’améliorer le projet d’arrêté royal et d’en évaluer les effets a posteriori.

Recommandations
Il est recommandé de suivre l'évolution dans le temps des proportions d’opérateurs recevant des mesures de l’AFSCA (avertissements, procès-verbaux d'infraction et retrait ou suspension d'autorisation, d’agrément ou d’enregistrement) par activité. Le Comité scientifique recommande que le bilan de ce suivi soit effectué régulièrement après une période de 2 ou 3 ans.
*Rapport final d’un audit effectué en Belgique du 11 juin 2019 au 21 juin 2019 afin d’évaluer les contrôles officiels relatifs à la production de denrées alimentaires prêtes à être consommées.

Commentaire
Le blog publie ce type d’Avis car il souhaiterait bien que l’Anses se penche enfin sur la fréquence des contrôles et des inspections de nos autorités sanitaires dans les entreprises alimentaires, si toutefois la sécurité des aliments est encore une priorité de l'Anses ...

A titre d’exemple, le blog signale que depuis le début de l’année 2022, il y a eu 10 243 inspection en restauration commerciale en France (source Alim’confiance Open Data au 27 octobre 2022), une misère ….

Les pizzas Buitoni à la sauce 'Envoyé spécial'

Merci à Joe Whitworth d’avoir signalé cette information parue dans Le Parisien du 27 octobre 2022, «Pizzas Buitoni de contaminées: un reportage d’«Envoyé spécial» pointe de possibles négligences».

Huit mois après la mort de deux enfants et la contamination de dizaines d’autres, le magazine d’investigation de France 2 revient jeudi soir sur le scandale des pizzas surgelées Buitoni. Une enquête poussée qui, témoignages et caméra cachée à l’appui, inquiète sur les règles d’hygiène en vigueur chez les géants de l’alimentaire.

«Nous montrons aussi pour la première fois un document confidentiel interne qui prouve qu’en août 2021, des traces de la bactérie E. coli STEC auraient été détectées dans de la farine, alors que Nestlé a toujours affirmé le contraire. La loi n’oblige pas à faire un signalement à la DGCCRF mais, au vu de la dangerosité de cette bactérie, ils auraient dû prendre des précautions», estime la rédactrice en chef.

Autre temps fort du reportage : une caméra cachée dans une autre usine, détenue conjointement par Lactalis et Nestlé, à Vallet, près de Nantes. Embauchée comme intérimaire dans la chaîne de production de desserts lactés, la journaliste découvre que certains employés se lavent rarement les mains, travaillent avec des blouses très sales et que «la chaîne du froid» n’est pas toujours respectée.

Mis en cause, le groupe Nestlé n’a pas souhaité accorder d’interview aux journalistes d’«Envoyé spécial» mais a répondu, par courriel, à une partie des questions soulevées. La justice a été saisie et une instruction est en cours pour essayer de déterminer les responsabilités dans ce scandale. Alors que l’avocat des victimes dénonce les lenteurs de la justice dans cette affaire, le père de Kelig a une certitude : «Nous irons jusqu’au bout. Nous n’avons plus rien à perdre puisqu’on a déjà tout perdu»…

Commentaire
C’est bien connu, les méchants sont les géants de l’alimentaire voire les multinationales comme Nestlé, refrain assez courant entendu ici et là. Le seul vrai problème est celui de la justice qui ici avance trop lentement et permet toutes les spéculations.
Reportage faisant l'amalgame entre l'usine de Caudry et l'usine de Vallet ...

Cela étant, mettre en avant dans le reportage de cette émission, le décès malheureux d’un enfant n’est pas ici considéré comme de la récupération ...

Source de l’image en haut à droite.