samedi 25 mars 2023

Ces trois rappels de jambon de Savoie en mars qui méritent quelques explications ! Listeria inside ?

 
Le blog n’a rien contre le jambon de Savoie, bien au contraire, mais il aimerait comprendre ce qui se passe, jugez plutôt …

Trois rappels de jambon de Savoie ont eu lieu en mars 2023, voir l’image ci-dessus.

Les deux premiers sont rappelés pour suspicion de présence de Listeria monocytogenes et le troisième, celui du bas de l’image, pour présence de Listeria monocytogenes.

Les rappels ont été publiés les 6, 9 et 25 mars.

Le rappel du 6 mars, tranché fin jambon Savoie fumé VPF 100g de marque Peguet Savoie, a été commercialisé du 25/02/2023 au 03/03/2023.

Le rappel du 9 mars, jambon de Savoie de marque Reflets de France, lot 210159813,a été commercialisé du 08/02/2023 au 17/02/2023.

Le rappel du 25 mars, jambon de Savoie de marque Reflets de France, lot 210159813, a été commercialisé du 17/03/2023 au 24/03/2023.

Chacun peut constater que les rappels du 9 et 25 mars ont le même numéro de lot. Comment se fait-il que le produit rappelé le 25 mars ait continué à être commercialisé alors que le même lot de produit avait été rappelé le 9 mars ?

Chacun aussi pourra constater l'absence de rappel proactifs, les consommateurs vous disent merci !

Comme toujours, nous n’aurons aucune explication, absence de transparence des autorités sanitaires oblige, mais pas plus de Carrefour, propriétaire de la marque reflets de France, sur cet incident.

Dernier point, les produits rappelés sont été classés dans la catégorie Autres au lieu de Viandes, étonnant, non ?

Je signale à nos autorités qui ont publié ces avis de rappels que, s’agissant des produits rappelés les 6 et 9 mars, il me semble difficile de les rapporter en magasin, étant donné les dates de débit de commercialisation, pour se faire rembourser, à moins de faire des stocks de jambon de Savoie, en vue d’une éventuelle pénurie ...

États-Unis : 68 personnes dans 16 États souffrent d'infections à Pseudomonas aeruginosa causées par des gouttes oculaires contaminées

«68 personnes dans 16 États souffrent d'infections à Pseudomonas aeruginosa causées par des gouttes oculaires contaminées. - trois décès, huit personnes avec une perte de la vision et quatre avec une ablation chirurgicale des globes oculaires», source article de Bill Marler paru le 23 mars 2023 dans le Marler Blog.

C'est effrayant
Pseudomonas aeruginosa est une bactérie que l'on trouve couramment dans l'environnement, par exemple le sol et l'eau. Cette bactérie peut se propager aux personnes dans les EHPAD par des surfaces, des mains et du matériel contaminés. Elle peut provoquer des infections graves chez certaines personnes.

Au 14 mars 2023, le CDC, en partenariat avec les services nationaux et locaux de santé, avait identifié 68 patients dans 16 États (CA, CO, CT, FL, IL, NC, NJ, NM, NY, NV, PA, SD, TX , UT, WA, WI) avec VIM-GES-CRPA (Verona integron-mediated metallo-β-lactamase and Guiana extended-spectrum-β-lactamase, a carbapenem-resistant Pseudomonas aeruginosa), une souche rare de P. aeruginosa extrêmement résistante aux antibiotiques. Trente-sept patients ont été rattachés à quatre clusters d'établissements de santé. Trois personnes sont décédées et il y a eu 8 rapports de perte de la vision et 4 rapports d’ablation chirurgicale du globe oculaire. Les dates de collecte des échantillons étaient de mai 2022 à février 2023. Des isolats ont été identifiés à partir de cultures cliniques d'expectorations ou de lavage bronchique (15), de cornée (17), d'urine (10), d'autres sources non stériles (4) et de sang (2) , et à partir d'écouvillons rectaux (26) prélevés pour la surveillance ; certains patients avaient des échantillons prélevés sur plus d'un site anatomique.

La plupart des patients ont déclaré avoir utilisé Delsam Pharma Artificial Tears. Les patients ont signalé plus de 10 marques différentes de larmes artificielles et certains patients ont utilisé plusieurs marques. EzriCare Artificial Tears, un produit en vente libre sans conservateur conditionné dans des flacons multidoses, était la marque la plus fréquemment signalée. Il s'agissait du seul produit de larmes artificielles courant identifié dans les quatre groupes d'établissements de santé. Les analyses de laboratoire effectués par le CDC ont identifié la présence de VIM-GES-CRPA dans des flacons EzriCare ouverts provenant de plusieurs lots ; ces bouteilles ont été recueillies auprès de patients avec et sans infections oculaires et dans deux États. Le VIM-GES-CRPA récupéré à partir de produits ouverts correspond à la souche de l'éclosion. Des analyses sur des bouteilles non ouvertes de larmes artificielles EzriCare sont en cours pour aider à évaluer si une contamination a pu se produire pendant la fabrication. Les patients et les prestataires de soins de santé doivent immédiatement arrêter l'utilisation de EzriCare Artificial Tears en attendant des informations et des conseils supplémentaires du CDC et de la FDA.

Les patients doivent cesser d'utiliser EzriCare Artificial Tears ou Delsam Pharma Artificial Tears en attendant des informations et des conseils supplémentaires du CDC et de la FDA. Si des patients ont été conseillés d'utiliser EzriCare Artificial Tears ou Delsam Pharma Artificial Tears par leur fournisseur de santé, ils doivent faire un suivi auprès de leur fournisseur de soins de santé pour obtenir des recommandations sur les options de traitement alternatives.

Les patients qui ont utilisé EzriCare Artificial Tears ou Delsam Pharma Artificial Tears et qui présentent des signes ou des symptômes d'infection oculaire doivent consulter immédiatement un médecin. À l'heure actuelle, il n'y a aucune recommandation pour tester les patients qui ont utilisé ce produit et qui ne présentent aucun signe ou symptôme d'infection.

Les symptômes d'infection oculaire peuvent inclure :
- un écoulement jaune, vert ou écoulement clair de l'œil
- une douleur ou une gêne oculaire
- une rougeur de l'œil ou de la paupière
- une sensation de quelque chose dans l'œil (sensation de corps étranger)
- une sensibilité accrue à la lumière
- une vision trouble

Un décès dans une éclosion à Listeria au Royaume-Uni

«Un décès dans une éclosion à Listeria au Royaume-Uni», source article de Joe Whitworth paru le 25 mars 2023 dans Food Safety News.

Des responsables de la santé du Royaume-Uni enquêtent sur une éventuelle épidémie à Listeria qui a tué une personne.

Le séquençage du génome entier d'échantillons de listériose par l'Agence britannique de santé (UKHSA) a identifié trois cas et un décès, peut-être dans le cadre d'une éclosion.

Les patients sont âgés de 59 ans ou plus et sont originaires du sud de l'Angleterre ou de Londres. Une personne est tombée malade en novembre 2022, tandis que les deux autres sont tombées malades en février 2023.

Une souche similaire à celle des échantillons de patients a également été trouvée dans certains produits alimentaires non spécifiés et des échantillons prélevés dans des environnements de production alimentaire.

La Food Standards Agency (FSA) a averti les consommateurs de ne pas manger de fromages à pâte molle Baronet car ils sont contaminés par Listeria. Dans certains cas, un niveau «exceptionnellement élevé» de l'agent pathogène a été retrouvé.

Une souche étroitement apparentée génétiquement de Listeria monocytogenes trouvée dans des échantillons de fromage Baronet a été détectée chez les trois patients. Les enquêtes épidémiologiques se poursuivent.

Rappel de produits
The Old Cheese Room a rappelé Baronet, Baby Baronet et Mini Baronet Soft Cheese en raison de la présence de Listeria monocytogenes. Le baronnet est un fromage à pâte demi-ferme pasteurisé avec une croûte rose-orangé et une odeur piquante. Différentes tailles d'emballage et dates de péremption sont affectées jusqu'au 18 avril. La liste la plus récente est disponible ici.

Il y a eu un premier rappel le 20 mars, puis une mise à jour du rappel du 20 mars et enfin un rappel le 23 mars. Le 24 mars, communiqué conjoint de la FSA et de la UKHSA.

Le fromage peut être servi en tranches dans les comptoirs de charcuterie. Les consommateurs ont été invités à contacter le détaillant auprès duquel ils ont acheté leur fromage Baronet pour voir si ce qu'ils ont acheté provenait des entreprises et des lots visés par le rappel.

«En raison de cette éclosion à Listeria monocytogenes, nous exhortons les consommateurs vulnérables à l'infection à Listeria, dont les femmes enceintes et les personnes dont le système immunitaire est affaibli à s'assurer qu'ils suivent les conseils des avis de rappel de produits, qui détaillent tous les produits qui peut présenter un risque», a dit Tina Potter, responsable des incidents à la FSA.

«Nous demandons également aux personnes de s'assurer que des parents âgés qui ont peut-être acheté les articles rappelés et qui courent un risque particulier soient au courant du rappel et respectent les conseils.»
La réponse de Old Cheese Room
Il est conseillé aux entreprises de vérifier si elles ont été impactées par le retrait et les rappels de produits. Si des fournisseurs ont vendu à des distributeurs, il est essentiel que chaque détaillant procède à un rappel et informe son autorité locale, a dit la FSA.

Toutes les entreprises qui ont reçu des produits concernés doivent assurer une bonne hygiène pour prévenir le risque de contamination croisée. Il est possible que d'autres fromages, s'ils sont manipulés avec le même équipement ou sur des surfaces communes, soient également contaminés, a ajouté l'agence.

The Old Cheese Room a déclaré qu'un lot initialement testé par des agents de santé environnementale lors d'une visite annuelle et qui est revenu exempt de Listeria, s'est avéré positif pour Listeria dans le cadre d'une nouvelle analyse.

Aucun baronnet de quelque taille que ce soit n'a été fabriqué depuis début mars.

«Aucune autorité ne nous a dit de ne pas faire de Baronet, cependant, il semble judicieux de ne pas en faire tant que nous n'aurons pas trouvé la source du problème. En tant que fromagers responsables, nous procédons régulièrement au nettoyage et à la désinfection et à l'écouvillonnage de nos salles de fabrication et d'affinage. Nous avons maintenant changé notre système mensuelle d’analyses en version positive, cela signifie que nous testons chaque lot de fromage avant qu'il ne quitte nos locaux», a déclaré un représentant de l'entreprise.

A propos des manifestations contre les réserves d'eau

La France, le pays de la suspicion d'intoxication alimentaire

«Suspicion d'intoxication alimentaire au collège Martin-Nadaud de Guéret», source La Montagne du 24 mars 2023.

Depuis mercredi 22 mars, une cinquantaine d'élèves sont absents du collège Martin-Nadaud de Guéret (Creuse) : une intoxication alimentaire est suspectée, mais une épidémie de gastroentérite virale ne serait pas écartée.

Y a-t-il eu un problème avec le repas servi aux élèves du collège Matin-Nadaud de Guéret, mardi 21 mars ? Toujours est-il qu'une cinquantaine d'élèves ayant des problèmes gastriques ont depuis été dénombrés.

Intoxication alimentaire ou épidémie de gastroentérite virale ?
Si une intoxication alimentaire est suspectée, l'éventualité d'une épidémie de gastroentérite virale n'a pas été écartée. L'agence régionale de santé (ARS) aurait été saisie pour un contrôle sanitaire, mené hier jeudi 23 mars par un inspecteur des services vétérinaires. Les résultats devraient être connus courant de semaine prochaine.

Commentaire
Beaucoup d’interrogations à la lecture de ce texte, il y a la classique suspicion d’intoxication alimentaire, une spécialité bien de chez nous, et le fait que «L’ARS aurait été saisie.» ...

France : Les rappels de produits alimentaires, ça vole souvent en escadrille. Nouvel épisode inédit

Dans la série des rappels de produits alimentaires qui volent souvent en escadrille, le blog vous en avait déjà donné quelques exemples.

Deux nouveaux exemples vont vous être rapportés, la charcuterie sèche d’une part, et les aliments diététiques ainsi que les thés, d’autre part.

Aujourd’hui donc, c’est autour de la charcuterie sèche d’être rappelée en escadrille pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Eh oui, ça ne s’invente pas …

Mais commençons par le commencement, aujourd’hui, RappelConso a signalé 41 rappels, pas mal me direz-vous, c’est en tout cas nettement mieux que les 29 avis de rappels du 21 mars ...

Sur les 41 rappels signalés ce jour, 25 sont des produits issus de la charcuterie sèche, saucisson sec, saucisse sèche, chorizo. Il s’agit de produits bio exclusivement. Un rappel avait eu lieu aussi le 23 mars, ce qui porte à 26, le nombre de produits rappelés dans cette catégorie. Il va y avoir des remises en cause dans ces ateliers de charcuterie sèche.

Notons aussi que selon les avis de rappels par RappelConso, ces produits de charcuterie sont classés dans la catégorie ‘Viandes’ ou ‘Autres’.

Je ne sais pas si après cet épisode chargé de rappels, les femmes enceintes vont pouvoir continuer à consommer de la charcuterie sèche …

Santé publique France nous dit qu’une prévention repose sur l’information des personnes fragiles et notamment à éviter de consommer les aliments les plus fréquemment contaminés.

Mais le grand vainqueur de cette journée du 24 mars est sans contestation aucune Listeria monocytogenes, car hormis les 25 rappels déjà cités, on peut aussi additionner 5 rappels de fromages pour la même cause.

30 produits ont été rappelés ce jour sur 41 pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Beau record !

Deux autres catégories de produits sont concernés par des rappels en escadrille, les aliments diététiques et les thés et tisanes.

La particularité des nombreux rappels de ces produits est qu’ils étaient sur le marché depuis un certain temps, de plusieurs mois à presque une année.

L’autre particularité est liée à des rappels majoritairement dus à un dépassement des limites autorisées de pesticides. Le blog vous en avait parlé dans Quelques informations sur quelques rappels et Des rappels oui mais des rappels proactifs, ce serait mieux !

Depuis le début de l’année 2023, 48 rappels ont eu lieu dans la catégorie Aliments diététiques et Nutrition.

Pour les thés et tisanes, les rappels se sont accélérés au mois de mars 2023 avec 10 rappels, tous en raison d’un dépassement des limites autorisées de pesticides. Certains produits étaient commercialisés depuis mai 2020.

Voilà un état de ce qui peut se passer en France en termes de rappels en 2023, étonnant, non ?

vendredi 24 mars 2023

Des données sont manquantes dans l'évaluation des dangers liés à la viande cellulaire, selon la Food Standards Agency

«Des données sont manquantes dans l'évaluation des dangers liés à la viande cellulaire, selon la 
Food Standards Agency», source article de Joe Whitworth paru le 24 mars 2023dans Food Safety News.

Une évaluation des dangers des produits carnés fabriqué à partir de viande cellulaire a révélé des lacunes considérables dans les connaissances.

Il existe plusieurs domaines où les données font défaut ou où des informations sont nécessaires pour gérer le risque ou le danger que les produits peuvent présenter. Davantage de travail est nécessaire de la part de l'industrie de la viande en culture et par les services réglementaires pour aider à comprendre les dangers de chaque produit, a révélé l'évaluation publiée par la Food Standards Agency (FSA) le 15 mars 2023.

Le but du rapport était d'identifier les dangers dans le processus de production de viande cultivée pour aider à éclairer le processus d'évaluation des risques de la FSA pour l'autorisation. Il était également important que les produits ne posent aucun problème microbiologique ou chimique. L’étude était basée sur une revue de la littérature scientifique en 2020.

Il y avait peu ou pas de données sur la composition analytique finale des produits, les données toxicologiques clés, les profils nutritionnels, la stabilité du produit, le risque d'allergie et tout effet indésirable enregistré lorsqu'il est consommé par des animaux ou des humains.

Situation plus large
En mars 2023, aucun produit issu de la viande cellulaire n'était autorisé à la vente sur le marché britannique, mais l'approbation du poulet issu de culture cellulaire a été accordée à Singapour fin 2020 et il est à l'étude aux États-Unis. On s'attend à ce que ces produits soient soumis à la réglementation sur les nouveaux aliments au Royaume-Uni. Cela signifie que chacun devra être approuvé avant la mise sur le marché et évalué par un panel d'experts pour les risques potentiels.

La viande cellulaires est également appelée aussi cultivée. D'autres termes incluent in vitro, artificiel, cultivé en laboratoire et fake. La production alimentaire de cellules implique la culture de cellules isolées d'animaux sans abattage.

L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) organisent un webinaire sur la sécurité des aliments et les aliments cellulaires le 5 avril. Les agences ont déjà publié plusieurs documents mais un rapport final sera publié pendant le webinaire.

Le rapport de la FSA a révélé qu'il existe plusieurs étapes de développement pour la production de viande cellulaire et à chacune, différents produits chimiques, produits biologiques, formulations de milieux, additifs et suppléments sont utilisés. Le risque de contamination de chaque intrant doit être évalué, car tous les composants indésirables qui restent dans le produit final doivent être à un niveau d'exposition acceptable ou être de qualité alimentaire et sans danger.

Exemples de problèmes possibles
Des problèmes peuvent survenir à cause de réactifs ou de l'air contaminés, d'équipements mal nettoyés ou mal entretenus et du fait que le cultivateur de cellules ne respecte pas les protocoles de nettoyage, les bonnes pratiques de laboratoire (BPL) ou les bonnes pratiques de fabrication (BPF).

Les antibiotiques et les fongicides, tels que la pénicilline, la streptomycine et la gentamicine, sont utilisés dans les cultures cellulaires pour prévenir l'infection. Certains protocoles d'isolement, de prolifération et de différenciation cellulaire utilisent également des produits chimiques toxiques pour l'homme.

Il n'est pas clair si les virus présenteront un risque important pour la santé lors de la consommation de produits carnés issus de cultures cellulaires, mais des sources de la littérature suggèrent que le risque sera inférieur ou égal à celui posé par la consommation de viande.

Il peut y avoir un risque de contamination croisée d'une lignée cellulaire dans une autre cellule en raison de l'utilisation de plusieurs lignées. La contamination croisée peut provenir de nombreuses sources, notamment un mauvais entretien de l'équipement, de mauvais régimes de nettoyage, un stockage incorrect des cellules, le travail avec plusieurs lignées cellulaires dans une zone, l'utilisation des mauvaises cellules et un étiquetage incorrect.

Un domaine est la possibilité d'utiliser des lignées cellulaires d'animaux qui ne sont pas courantes dans les régimes alimentaires locaux. La possibilité de manger des animaux exotiques pourrait attirer le consommateur, mais il peut y avoir des risques tels que le transfert de nouvelles maladies et virus et des réactions allergiques à de nouvelles protéines.

Un autre danger potentiel était l'impact nutritionnel des produits, car le profil nutritionnel pouvait être différent de ce qu'il remplace. La viande cultivée actuelle n'a pas les propriétés sensorielles et nutritionnelles de la viande traditionnelle. Ainsi, des additifs, tels que des arômes, des colorants, des vitamines et des minéraux peuvent être ajoutés à la culture, ce qui a un impact sur la nutrition finale du produit.

NB : La viande cellulaire est une viande produite en cultivant directement des cellules animales.

Des scientifiques mettent en garde contre l'augmentation des infections bactériennes potentiellement mortelles en raison du réchauffement climatique

Cette fois-ci, loin de les négliger, ce n’est pas une zoonose qui est en cause, du coup One Health ?

Voici que «Des scientifiques mettent en garde contre l'augmentation des infections bactériennes potentiellement mortelles en raison du réchauffement climatique», source communiqué de l'Université d'East Anglia.

La poursuite du réchauffement climatique entraînerait une augmentation du nombre et de la propagation d'infections potentiellement mortelles causées par des bactéries présentes le long de certaines parties de la côte des États-Unis.

La bactérie Vibrio vulnificus se développe dans les eaux côtières chaudes peu profondes et peut infecter une coupure ou une piqûre d'insecte lors d'un contact avec l'eau de mer. Une nouvelle étude menée par l'Université britannique d'East Anglia (UEA), «Climate warming and increasing Vibrio vulnificus infections in North America», montre que le nombre d'infections à V. vulnificus le long de la côte Est des États-Unis, un point chaud mondial pour de telles infections, est passé de 10 à 80 par an sur une période de 30 ans.

De plus, chaque année, des cas surviennent plus au nord. À la fin des années 1980, des cas ont été découverts dans le golfe du Mexique et le long de la côte sud de l'Atlantique, mais étaient rares au nord de la Géorgie. Aujourd'hui, on les trouve aussi loin au nord que Philadelphie.

Les chercheurs prédisent que d'ici 2041-2060, les infections pourraient se propager pour englober les principaux centres de population autour de New York. Combiné à une population croissante et de plus en plus âgée, qui est plus susceptible d'être infectée, le nombre de cas annuels pourrait doubler.

D'ici 2081-2100, des infections pourraient être présentes dans tous les États de l'Est des États-Unis dans des scénarios d'émissions et de réchauffement futurs moyens à élevés.

Les résultats, publiés dans la revue Scientific Reports, sont importants car bien que le nombre de cas aux États-Unis ne soit pas important, une personne infectée par V. vulnificus a une chance sur cinq de mourir. C'est aussi l'agent pathogène marin le plus coûteux à traiter aux États-Unis.

La maladie culmine en été et voit la bactérie se propager rapidement et endommager gravement la chair de la personne. En conséquence, on l'appelle communément une maladie «mangeuse de chair» et de nombreuses personnes qui survivent ont été amputées des membres.

L'auteur principal de l'étude, Elizabeth Archer, chercheuse à l'UEA, a dit : «L'expansion prévue des infections met en évidence la nécessité d'une sensibilisation accrue à la santé individuelle et publique dans les zones touchées. Ceci est crucial car une action rapide lorsque des symptômes apparaissent est nécessaire pour prévenir des conséquences majeures pour la santé.»

«Les émissions de gaz à effet de serre provenant de l'activité humaine modifient notre climat et les impacts peuvent être particulièrement aigus sur les côtes du monde, qui constituent une frontière majeure entre les écosystèmes naturels et les populations humaines et sont une source importante de maladies humaines.»

«Nous montrons que d'ici la fin du 21e siècle, les infections à V. vulnificus s'étendront plus au nord, mais la distance au nord dépendra du degré de réchauffement supplémentaire et donc de nos futures émissions de gaz à effet de serre.»

«Si les émissions sont maintenues à un niveau bas, les cas peuvent s'étendre vers le nord uniquement jusqu'au Connecticut. Si les émissions sont élevées, des infections devraient se produire dans tous les États américains de la côte Est. D'ici la fin du 21e siècle, nous prévoyons qu'environ 140 à 200 cas d’infection à V. vulnificus pourraient être signalées chaque année.»

L'équipe de recherche suggère que les individus et les autorités sanitaires pourraient être avertis en temps réel des conditions environnementales particulièrement à risque grâce à des systèmes d'alerte précoce spécifiques à la mer ou à Vibrio.

Les mesures de contrôle actif pourraient inclure des programmes de sensibilisation plus importants pour les groupes à risque, par exemple les personnes âgées et les personnes souffrant de problèmes de santé sous-jacents, et une signalisation côtière pendant les périodes à haut risque.

Le co-auteur, le Professeur Iain Lake de l'UEA a déclaré : «L'observation que les cas à V. vulnificus se sont étendus vers le nord le long de la côte Est des États-Unis est une indication de l'effet que le changement climatique a déjà sur la santé humaine et le littoral. Savoir où les cas sont susceptibles de se produire à l'avenir devrait aider les services de santé à planifier l'avenir.»

L'étude est la première à cartographier comment les emplacements des cas de V. vulnificus ont changé le long de la côte est des États-Unis. C'est également le premier à explorer comment le changement climatique peut influencer la propagation des cas à l'avenir.

Les informations sur l'endroit où les personnes ont attrapé l'infection à V. vulnificus ont été obtenues auprès du Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis. Cela a permis à l'équipe de cartographier comment les cas à Vibrio vulnificus se sont étendus vers le nord sur 30 ans de 1988 à 2018.

Les informations sur la température basées sur des observations et des modèles climatiques informatisés ont ensuite été utilisées pour prédire où, aux États-Unis, des cas pourraient se produire d'ici la fin du 21e siècle.

Le co-auteur, le professeur James Oliver de l'Université de Caroline du Nord à Charlotte, aux États-Unis, a déclaré : «Il s'agit d'un article historique qui non seulement lie le changement climatique mondial à la maladie, mais fournit des preuves solides de la propagation environnementale de ce pathogène bactérien extrêmement mortel.»

L'énergie nucléaire, la France et la Commision européenne

Il faut lire l'avis de ces deux personnes expertes quand elles disent, «Si elle ne soutient pas le nucléaire, l’UE peut dire adieu à sa souveraineté énergétique» par Louis Gallois et Bernard Accoyer dans Le Figaro du 23 mars 2023. Seront-ils entendus, rien n'est moins sûr ?

La décision de la Commission européenne d’exclure les réacteurs nucléaires classiques dans les objectifs «verts» de l’UE va porter atteinte à la souveraineté de l’Europe ainsi qu’à ses objectifs de décarbonation, estiment Louis Gallois et Bernard Accoyer.

Le collège des commissaires de la Commission européenne a décidé, à la majorité simple, d’exclure les grands réacteurs nucléaires classiques (type EPR) de la liste des technologies couvertes par le projet de règlement «zéro émission nette». Cette manœuvre a été opérée sous la pression de deux commissaires européens: le vice-président Frans Timmermans, chargé du «pacte vert» (ou «Green Deal») et la vice-présidente à la concurrence Margrethe Vestager.
La suite dans Le Figaro du 24 mars 2023.

La preuve en est hélas avec ce message de la Commission européenne. Pas loin de penser que notre pire ennemi en matière énergique est la dite Commission européenne !
Cette présidente de la Commission européenne est clairement contre la politique énergétique de la France !

Quand la Commission européenne découvre que la fraude dans le miel existe ...

«Fraude alimentaire : dans quelle mesure votre miel est-il authentique ?, source services de la Commission européenne.

Des méthodes de test très sensibles permettent de tester l'authenticité du miel et aident à identifier les échantillons de miel suspects. Les autorités répressives compétentes peuvent suivre et détecter la falsification frauduleuse du miel avec du sirop de sucre ajouté.

Les résultats d'une action coordonnée à l'échelle de l'UE «From the Hives» ou «A partir des ruches» sur le miel contaminé par des sucres sont publiés. Seize États membres de l'UE plus la Suisse et la Norvège ont lancé une campagne de tests. Au total, 320 envois de miel - importés de 20 pays - ont été échantillonnés au hasard entre novembre 2021 et février 2022.

Des échantillons de ces envois ont ensuite été envoyés au JRC pour analyse, qui a identifié que 147 échantillons (46%) étaient suspects d'être falsifiés, ce qui signifie non conformes à la disposition générale de la directive européenne sur le miel. Il exige que «… le miel ne doit contenir aucun ingrédient alimentaire, y compris des additifs alimentaires, et aucun autre ajout ne doit être fait autre que le miel».

Cependant, les méthodes d'analyse actuelles ne sont pas encore assez développées au niveau international et un simple test ne suffit pas pour détecter l'adultération. Un suivi adéquat des soupçons est nécessaire.

Par conséquent, l'action coordonnée comprenait également une collecte d'informations sur la traçabilité, puis des enquêtes sur le lieu d'importation, de transformation, de mélange et d'emballage.

Commentaire
Cette action a le mérite de pointer du doigt un problème hélas bien connu.
En France, la DGCCRF avait rapporté dans une enquête publiée le 11 juillet 2019 un taux d’anomalie (établissements) de 32% et un taux de non-conformité (prélèvements) de 43%. Rien de bien neuf, la Commission européenne découvre ce que l'on savait déjà, au fait cela a couté combien cette affaire ?