samedi 6 mai 2023

Hong Kong : De la lutte contre la résistance aux antimicrobiens dans les aliments prêts à consommer

Lutte contre la résistance aux antimicrobiens dans les aliments prêts à consommer, source Bulletin de sécurité alimentaire 92e édition (03/2023) de Hong Kong.

Au cours des dernières décennies, les micro-organismes résistants aux antimicrobiens (RAM), également appelés «superbactéries ou superbugs», sont devenus une menace imminente pour la santé publique. Ces micro-organismes résistants peuvent se propager par les aliments en raison d'une mauvaise utilisation des antibiotiques chez les humains et les animaux. La résistance aux antimicrobiens a suscité des inquiétudes car elle rend plus difficile le traitement des infections et la prévention des décès. D'où la nécessité d'agir pour améliorer la sécurité des aliments et la coordination des actions dans le respect de l'alimentation, de l'homme et de l'environnement.

Aliments prêts à consommer et la RAM
Les aliments qui ont été préparés pour être consommés sans aucune cuisson supplémentaire sont appelés aliments «prêts à consommer». Le pain cuit au four, le lait pasteurisé et les produits en conserve sont considérés comme prêts à consommer car ils ont été cuits à une certaine température pour tuer les bactéries et peuvent être consommés en toute sécurité avec ou sans traitement thermique supplémentaire.

Cependant, certains aliments prêts à consommer sont consommés crus ou insuffisamment cuits, comme le sashimi, les salades vertes et la viande insuffisamment cuite. Ils sont intrinsèquement à haut risque car il n'y a pas ou pas de traitement thermique adéquat pour éliminer les micro-organismes présents qui peuvent présenter des risques pour la santé humaine. La consommation d'aliments prêts à consommer crus ou insuffisamment cuits est également associée au risque de contracter des «superbactéries». Les «superbactéries» sont des micro-organismes qui ont développé une résistance aux antimicrobiens pour prévenir un large éventail d'agents antimicrobiens (par exemple, les antibiotiques) d'agir contre eux, ce qui rend le traitement des infections encore plus difficile.

Comment la RAM se propage-t-elle aux humains
La RAM se produit naturellement au fil du temps, généralement par le biais de modifications génétiques. Cela peut également être le résultat d'une mauvaise utilisation des antimicrobiens. Les humains peuvent contracter des bactéries RAM via une source alimentaire contaminée. Les matières fécales dans les fermes, si elles ne sont pas traitées correctement, peuvent provoquer une contamination, ce qui permet à des bactéries résistantes d'entrer dans la chaîne alimentaire par le sol ou une source d'eau contaminée par des matières fécales. De plus, l'utilisation d'eau contaminée pour l'irrigation peut propager des bactéries résistantes aux fruits et autres produits. La façon dont les animaux sont abattus sur les marchés et transportés est également essentielle dans la mesure où si une partie de la nourriture est transformée en aliments prêts à consommer pour la consommation, les bactéries RAM peuvent entrer dans la chaîne alimentaire.

Dans le contexte local, l'enquête pilote sur les micro-organismes résistants aux antimicrobiens dans les aliments à Hong Kong menée par le Center for Food Safety (CFS) entre 2019 et 2020 a révélé que 15,1% des échantillons d'aliments prêts à consommer collectés ont été détectés avec des «superbactéries». Les résultats devraient rappeler aux personnes le risque de contracter des «superbactéries», parmi d'autres bactéries qui causent des intoxications alimentaires, à partir d'aliments prêts à consommer. Actuellement, le CFS conduit une surveillance de la RAM dans les aliments, y compris les aliments prêts à consommer tels que les sashimis et les salades.

Comment s'attaquer au problème de la résistance aux antimicrobiens dans les aliments prêts à consommer
Une cuisson complète avant la consommation est le moyen le plus efficace de tuer les «superbactéries» qui peuvent être présentes dans les aliments. Les consommateurs doivent cependant être conscients du risque potentiel de contracter des «superbactéries» lorsqu'ils consomment certains aliments prêts à consommer crus et insuffisamment cuits. Les populations sensibles telles que les femmes enceintes, les nourrissons et les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées (y compris les personnes atteintes de maladies chroniques ou sous traitement antibiotique, antiacides, stéroïdes à long terme ou médicaments anti-rejet) sont plus à risque et doivent éviter de consommer des aliments prêts à consommer crus ou des aliments prêts à consommer insuffisamment cuits.

Lors de la préparation d'aliments prêts à consommer, suivez les bonnes pratiques d'hygiène alimentaire, notamment :
Moyens utiles pour lutter contre les «superbactéries» dans les aliments
1. Ranger les aliments prêts à consommer complètement séparés des aliments crus (par exemple, la viande et la volaille) et utiliser des ustensiles distincts pour préparer les aliments prêts à consommer ;
2 . Laver soigneusement les produits à l'eau courante pour enlever les salissures et minimiser les bactéries qui s'y trouvent. Ceci, cependant, ne garantit pas l'enlèvement de tous les micro-organismes et les «superbactéries» pathogènes ;
3. Se laver soigneusement les mains avant et après avoir manipulé des aliments ; et
4. S'assurer que les surfaces de travail et les ustensiles (par exemple, les planches à découper et les couteaux) soient nettoyés et désinfectés avant et après utilisation.

Quand l’idéologie woke nous menace tous les jours

Le blog avait déjà publié, Quand l’idéologie woke menace jusqu’à la science, mais voici qu’il y a du nouveau ...
L’«antiwokisme», dernier épouvantail de la gauche intellectuelle par Emmanuelle Henin, Pierre-Henri Tavoillot et Xavier-laurent Salvador, article paru dans Le Figaro le 6 mai 2023.
Dans une tribune, les auteurs répondent, en dénonçant la cécité d’une partie de l’intelligentsia française. Article est réservée aux abonnés ...

Mardi dernier (2 mai) est parue une tribune signée de 200 universitaires, intitulée: «L’antiwokisme est infiniment plus menaçant que ledit wokisme auquel il prétend s’attaquer.» Le péché impardonnable imputé aux «antiwoke» est d’avoir organisé, puis publié un colloque, «Après la déconstruction» (dont les actes ont été publiés chez Odile Jacob), qui critique les dérives des courants inspirés des cultural studies, et d’avoir fait la publicité du livre dans une vidéo.

À défaut d’argumenter, les auteurs se contentent de crier au retour des Chemises brunes ou noires et à la haine de l’étranger, épouvantail décati auquel ils sont les seuls à croire - ou à feindre de croire. Seule la quantité de signataires pouvait suppléer à l’indigence du réquisitoire. Quand la raison disparaît, la force est le seul recours et la grégarité tient lieu de vertu.

Que tant d’intellectuels puissent signer un texte aussi caricatural a de quoi inquiéter et confirmer le diagnostic de «crétinarcat» posé dans la vidéo incriminée.

Publié en 1949, le livre de Georges Orwell, 1984, le héros du roman est torturé jusqu’à ce qu’il accepte que deux et deux font cinq. Comme le dit Orwell, «Le Parti finirait par annoncer que deux et deux font cinq et il faudrait le croire. Il était inéluctable que, tôt ou tard, il fasse cette déclaration. La logique de sa position l’exigeait. Ce n’était pas seulement la validité de l’expérience, mais l’existence même d’une réalité extérieure.»

Selon les auteurs de la tribune du Figaro, « Cette prophétie prend une pertinence singulière . À l’heure où certains affirment que «2 + 2 = 4 pue le suprémacisme blanc» (Laurie Rubel Brooklyn College) et qu’«il n’y a pas d’objectivité du savoir scientifique» (Rachel Borghi Sorbonne Université.

Etats-Unis : Travail d'enfants la nuit pour le nettoyage d'entreprises alimentaires de viande et de volaille. Honte à ces 13 entreprises responsables !

«Lettre de l'éditeur : A propos des nettoyeurs» (Taking it to the cleaners), source article deDan Flynn paru le 6 mai 2023 dans Food Safety News.

Tout le monde devrait être familier avec cette histoire à ce jour.

Les enquêteurs de l’U.S. Department of Labor à la fin de 2022 et au début de 2023 ont découvert plus de 100 enfants mineurs travaillaient principalement la nuit dans des abattoirs pour certaines des marques de viande et de volaille les plus connues. Mais dans tous les cas, les jeunes étaient des contractuels employés par Packers Sanitation Services Inc. (PSSI) sans emploi direct par aucune des usines de viande.

En d'autres termes, PSSI a des contrats pour fournir des services de nettoyage-désinfection et fournit ses employés qui nettoient les installations de viande et de volaille. Parce que des employés contractuels étaient impliqués, c'est PSSI qui a fini par payer les 1,544 millions dedollars (1,338 millions d’euros) d'amendes pour ces 13 sites, qui sous-traitaient avec Packers Sanitation Services pour des travaux qui ont entraîné la fourniture de main-d'œuvre enfantine pour des emplois critiques en matière de sécurité des aliments:

Nom du transformateur
Ville
Etat
Mineurs concernés
Montant de l’amende

George’s Inc.

Batesville

AR

4

$60,552

Tyson Food Inc.

Green Forest

AR

6

$90,828

JBS Foods

Greeley

CO

4

$60,552

Maple Leaf Farms Inc.

Milford

IN

2

$30,276

Cargill Inc.

Dodge City

KS

26

$393,588

Turkey Valley Farms

Marshall

MN

2

$30,276

Buckhead Meat of Minnesota

St. Cloud

MN

1

$15,138

JBS Foods

Worthington

MN

22

$333,036

Gibbon Packing Co.

Gibbon

NE

1

$15,138

JBS Foods

Grand Island

NE

27

$408,726

Greater Omaha Packing Co. Inc

Omaha

NE

5

$75,690

Tyson Food Inc.

Goodlettsville

TN

1

$15,138

Cargill Inc.

Fiona

TX

1

$15,138

Total des amendes payés par PSSI

$1,544,076 million

Ce n'est pas le bon moment pour que votre nom soit associé au travail des enfants. Et la liste des 13 comprend certains des plus grands noms de l'industrie de la viande et de la volaille. D'une part, le travail des enfants n'est pas loin de nos jours de la traite des êtres humains, qui s'accompagne de peines beaucoup plus sévères.

Et puis il y a le simple fait que si vous êtes d'accord avec l'utilisation d'enfants pour effectuer certaines des tâches les plus critiques de votre entreprise en matière de sécurité des aliments, vous n'êtes peut-être pas aussi sérieux que vous le prétendez tout le temps.

Je n'ai donc pas été surpris que des noms comme Cargill, Tyson Foods et JBS USA résilient leurs contrats avec PSSI. Ou est-ce une surprise qu'ils puissent commencer avec des usines sur cette liste des 13,

Et les annulations de contrats ont été signalées lorsque le président directeur général de PSSI, Dan Taft, a décidé de prendre sa retraite. Le meneur vis-à-vis de PSSI est The Blackstone Group, le plus grand fonds de capital-investissement.

Certains lecteurs de Food Safety News ayant une connaissance plus approfondie du nettoyage des abattoirs que moi doutent sérieusement qu'il y ait eu autant d'annulations que celles signalées. Le Food Safety and Inspection Service de l'USDA devrait collecter et signaler les contrats pour desservir les établissements réglementés.

Ce qui semble réel, c'est l'annonce que JBS USA et United Food and Commercial Workers International Union (UFCW) vont être partenaires de JBS Sanitation, une entreprise de service dédiée à la sécurité des aliments et au nettoyage-désinfection des usines alimentaires qui fournira des prestations de services internes pour JBS USA et les installations de Pilgrim.

L'UFCW est le syndicat qui représente la plupart des employés de la viande et de la volaille aux États-Unis.

JBS a commencé la transition de 10 installations vers JBS Sanitation et prévoit de déplacer des installations supplémentaires vers la nouvelle société chaque fois que des fournisseurs de services tierces parties ne sont pas en mesure de respecter les normes d'audit et de conformité de JBS USA. JBS dit avoir résilié les contrats avec le fournisseur PSSI dans de nombreuses installations, y compris les emplacements cités dans la plainte du Department of Labor. Ces emplacements comprennent Grand Island, Nebrska; Worthington, Minnesota; et Greeley, Colorado.

«À la lumière des allégations troublantes qui se sont produites dans le secteur de l'hygiène alimentaire, JBS USA a pris la décision de créer une entreprise capable de fournir les niveaux les plus élevés de sécurité des aliments et d'assurance qualité, tout en adoptant les mêmes normes élevées de conformité et de vérification des emplois auxquelles nous adhérons lors de l'embauche de notre propre personnel JBS USA», a déclaré Wesley Batista Filho, directeur général de JBS.

«Les révélations sur le travail des enfants parmi les sous-traitants dans les usines de conditionnement de viande sont tout simplement inacceptables, et il a été encourageant de voir la volonté de JBS USA d'agir de manière proactive pour remédier à cette situation flagrante», a dit Marc Perrone, président international de l’UFCW «Nous croyons fermement qu'un contrat syndical solide est la solution à l'exploitation de tous les travailleurs de l'industrie et nous sommes heureux de nous associer à JBS USA sur le nettoyage-désinfection interne dans un certain nombre d'installations à travers le pays, ce qui signifie que les employés chargés du nettoyage-désinfection vont désormais reçoivent des salaires, des avantages et des protections élevés des autres membres syndiqués de ces établissements. Nous sommes impatients de poursuivre notre travail avec JBS USA pour assurer un approvisionnement alimentaire sûr et un environnement de travail sûr pour nos membres.

La nouvelle entreprise JBS-UFCW prévoit d'être différente avec une hotline interne de dénonciation, où les employés peuvent signaler en toute confidentialité toute activité suspecte concernant la présence de travailleurs mineurs. L'entreprise a également fourni aux districts scolaires locaux l'access à la ligne d'éthique du JBS pour des rapports confidentiels concernant des incidents suspectés de travail d'enfants.

De plus, les services techniques du nouveau JBS Sanitation seront dirigés par Alfred «Al» Almanza, responsable de la sécurité des aliments et de l'assurance qualité pour JBS Global,

Avant de rejoindre JBS en 2017, Almanza a passé près de 40 ans au sein de l'USDA, dont une décennie en tant qu'administrateur du Food Safety and Inspection Service (FSIS), et en tant que sous-secrétaire adjoint à la sécurité des aliments sous l'administration Obama.

«Le nettoyage-désinfection est un élément clé pour produire des aliments sains, abordables et sûrs», a déclaré Almanza. «Cela nécessite une expertise spécifique et une formation approfondie pour être effectué en toute sécurité. Notre objectif chez JBS Sanitation sera la sécurité des aliments que nous fournissons, la sécurité des hommes et des femmes qui fournissent des services de nettoyage-désinfection et la création d'opportunités pour les membres de notre équipe.

Les contrats de nettoyage-désinfection dans les abattoirs sont un sujet qui est passé trop longtemps inaperçu. Lorsque le plus grand fonds de capital-investissement du pays sent beaucoup d'argent dans quelque chose, vous devriez probablement faire attention. Lorsque les emplois de nuit dangereux ne sont légalement disponibles que pour les personnes de plus de 18 ans et sont régulièrement occupés par des enfants mineurs, nous avons besoin de mesures correctives immédiates.

Et lorsque cette situation évolutive aboutit à un mariage entre une grande multinationale et son syndicat, il se passe quelque chose à coup sûr.

Commentaire
Ce n’est pas seulement des amendes que la bande des 13 auraient dû avoir mais aussi de la prison pour la traite d’êtres humains.


Danemark : Contrôles officiels largement infefficaces sur les sous-produits animaux et les produits dérivés, selon un audit de l’UE

Résumé du rapport final d'un audit au Danemark du 14 au 25 novembre 2022 afin d'évaluer la mise en œuvre des contrôles officiels sur les sous-produits animaux (SPA) et les produits dérivés (PD).
On lira ce document du ministère de l’Agriculture sur ce que sont les sous-produits animaux (SPA) et les produits dérivés (PD).

Résumé
Ce rapport décrit les résultats d'un audit au Danemark réalisé du 14 au 25 novembre 2022. L'audit faisait partie du programme de travail publié de la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire de la Commission européenne.

L'objectif principal de l'audit était d'évaluer les capacités des autorités compétentes à vérifier de manière fiable la conformité tout au long de la chaîne des sous-produits animaux (SPA) et des produits dérivés (PD) et à prendre des mesures correctives efficaces en cas de non-conformité.

Le rapport conclut que les contrôles officiels des opérateurs du secteur alimentaire où les SPA sont produits et collectés, tels que les abattoirs et les ateliers de découpe de viande, ont été largement inefficaces et n'ont pas permis d'identifier les non-conformités fondamentales aux règles des SPA. La seule exception concernait les contrôles des matériels à risques spécifiques (MRS), dont la manipulation et l'élimination ont fait l'objet de contrôles appropriés. En ce qui concerne les autres types d'opérateurs alimentaires générant des SPA, tels que les exploitations agricoles, les distibuteurs et les opérateurs exerçant des activités de cuisines publiques (le secteur HORECA), les contrôles officiels ne couvraient pas du tout les exigences en matière de SPA, ce qui constitue une lacune manifeste dans le système de contrôles officiels.

Contrairement aux opérateurs du secteur alimentaire produisant des SPA, les contrôles officiels des opérateurs de SPA manipulant et transformant des SPA étaient fréquents, réguliers et suivaient les dispositions prévues. Néanmoins, en l'absence de directives ou d'instructions pour le personnel, les inspections n'ont pas été menées de manière cohérente. Bien que largement suffisants pour vérifier le respect des exigences en matière d'infrastructure et d'hygiène, les contrôles n'ont pas permis de vérifier systématiquement les autocontrôles des opérateurs et les procédures basées sur HACCP, et se sont appuyés sur les déclarations orales des opérateurs, sans vérification des preuves documentaires. Les contrôles, tels qu'ils ont été mis en œuvre, ont négligé les non-conformités liées aux points critiques pour leur maîtrise (CCP) et à l'atteinte des paramètres de transformation, en particulier pour les méthodes de transformation en continu.

Certaines non-conformités identifiées lors des contrôles officiels n'ont pas été enregistrées (à la fois dans le secteur de la production alimentaire et dans le secteur des SPA), ce qui a entraîné des cas où aucune action corrective n'a été imposée aux opérateurs et aucun suivi supplémentaire n'a été effectué par l'autorité compétente.

Le rapport contient neuf recommandations à l'autorité danoise compétente pour remédier aux lacunes identifiées.

Femeture d'une boucherie pour manque d'hygiène à Garges-lès-Gonesse (Val d'Oise)

Après une pause pour cause d’activités diverses et variés, le dernier article du blog datait du 25 avril, voici revenir la saison des fermetures administrative avec un établissement alimentaire, en l’occurrence une boucherie ...  

Ont été relevés lors du contrôle :
- denrées animales dont les dates limites de consommation sont dépassées
- locaux et équipements sales
- denrées conservées dans des conditions inadéquates
- personnel non suffisamment formé aux bonnes pratiques d’hygiène
- bonnes pratiques d’hygiène non respectées
- locaux non équipés de dispositifs permettant le nettoyage hygiénique des mains
- la traçabilité des denrées non assurée.

Du fait de ces manquements, et en raison du risque de contamination ou de développement de micro-organismes et d’intoxication alimentaire, la boucherie de cet établissement a fait l’objet d’une fermeture.

N’hésitez pas à cliquer sur «Voir plus » pour découvrir ce qui se passait dans cette boucherie, photos à l'appui, c'est édifiant ...

Un internaute se demande, «J'ai deux questions à poser. Est ce que vous êtes là seul préfecture en France qui fait son travail ? Et est ce que vous communiquez sur toutes les fermetures d'établissement ou seulement certaines car ça en ferait pas beaucoup ...»

On attend toujours une réponse à cette question ...  

vendredi 5 mai 2023

Charles III : C'est un plat végétarien, une quiche épinards, fèves et estragon qui sera servie aux invités ...

Derrière le couronnement du Roi, il y a comme de bien entendu, une entreprise alimentaire britannique, qui va fournir 43,5 millions de snacks à la viande, selon Meatingplace. Oui mais ce ne sera pas ce que mangeront les invités !

Le roi Charles III n'est pas le seul à s'attendre à un bon week-end.

Selon un article publié dans Food Manufacture, le prochain couronnement du nouveau monarque va inspirer une «augmentation de la demande» pour les snacks de viande, et les transformateurs planifient en conséquence.

Selon l’article, Pilgrim's UK augmente sa production hebdomadaire normale de 15% et prévoit de produire 2,5 millions de  scotch eggs , 20 millions de saucisses cocktail et 21 millions de mini-scotch eggs.

«Nous augmentons la production pour aider nos partenaires de vente au détail», a dit Kelly Eastwood, directrice de Pilgrim au Royaume-Uni. «La demande de scotch, de saucisses cocktail et de produits de viande en tranches [est] en train de monter en flèche.»

Le jubilé de la reine Elizabeth en 2022, a noté Food Manufacture, a inspiré une augmentation de 20% des ventes de collations à base de viande, les scotch eggs scotch ayant à eux seuls augmenté de 20%.

Cela étant, patatras, 20 minutes nous dit ce qui sera servi aux 200 invités sera une quiche végétarienne aux épinards, fèves et estragon !

Le bon peuple se contentera de snacks à la viande ...

Etats-Unis : 57% des produits de poulet crus, farcis et panés provenant des foyers domestiques et de magasins contenaient Salmonella, selon une nouvelle étude

Une nouvelle étude sur les produits de poulet, crus, farcis et panés, et, je serais tenté de dire une énième étude, rapporte que 57% de ces produits provenant des foyers domestiques et de magasins contenaient Salmonella, source article de Marie Van Beusekom paru le 4 mai 2023 dans CIDRAP News.

Aux États-Unis, de 1998 à 2022, 11 épidémies à Salmonella étaient liées à des produits de poulet crus, farcis et panés, et une moyenne de 57% des échantillons prélevés dans les maisons et les magasins ont révélé la bactérie, selon une étude publiée le 4 mai dans le Morbidity and Mortality Weekly Report (MMWR).

L'étude dirigée par le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) fait suite à un communiqué du 25 avril du Département américain de l'agriculture (USDA) sur sa proposition de déclarer Salmonella un contaminant dans les produits de poulet crus, panés et farcis lorsque les bactéries dépassent un très faible taux. Cette décision s'appuierait sur le cadre réglementaire du Food Safety and Inspection Service (FSIS) de 2022 dafin de réduire les infections à Salmonella liées à la volaille.

187 cas d’infection dans 21 États
Les chercheurs ont analysé les données du Foodborne Disease Outbreak Surveillance System du CDC, du ministère de la Santé du Minnesota et du FSIS, ainsi que des questionnaires sur les épidémies et des posts sur Internet.

De 1998 à 2022, 11 épidémies à Salmonella liées à ces produits ont été signalées ; 57% des échantillons par épidémie provenant des domiciles des patients et des magasins de détail étaient positifs pour Salmonella, ont dit les auteurs de l'étude. «Les épidémies continuent de se produire, bien qu'un plus petit pourcentage de patients ait déclaré avoir fait cuire le produit au micro-ondes [méthode dangereuse] après les changements d'étiquetage.»

Les épidémies comprenaient 187 cas à Salmonella et 42 hospitalisations, mais aucun décès, dans 21 États.

«Des produits de poulet farcis ont été produits dans au moins trois établissements», ont écrit les chercheurs. «Dans les sept épidémies les plus récentes, 0 à 75 % des répondants malades ont déclaré avoir fait cuire le produit au micro-ondes et ont déclaré qu'ils pensaient que le produit était vendu entièrement cuit ou ne savaient pas s'il était vendu cru ou entièrement cuit.»

Selon sa proposition, le FSIS échantillonnerait et testerait le poulet dans ces produits avant de le farcir et de le paner, le considérant comme contaminé s'il avait plus d'une unité formant colonie par gramme. S'il est jugé contaminé, «le composant du poulet représenté par le lot échantillonné devrait être détourné vers une utilisation autre que les produits de poulet crus, farcis et panés», indique l'avis de l'USDA.

«Des mesures de maîtrise supplémentaires de la contamination par Salmonella par les fabricants pourraient réduire les maladies liées à Salmonella associées à ces produits», ont écrit les chercheurs.

Scènes au pays de la betterave, les pucerons sont arrivés !

Béarn : 80 écoliers de primaire et de maternelle victimes d'une intoxication alimentaire

«Béarn : 80 écoliers victimes d’une intoxication alimentaire», source Sud-Ouest du 4 mai 2023.

Les enfants de l’école primaire et maternelle de Sauvagnon, au nord de Pau, ont été pris de douleurs et de vomissements après le déjeuner à la cantine, jeudi 4 mai. Cinq enfants sur 80 ont été hospitalisés

Une probable intoxication alimentaire a eu lieu jeudi 4 mai à midi à l’école de Sauvagnon, au nord de Pau. «Les effectifs du Service départemental d’incendie et de secours des Pyrénées-Atlantiques (SDIS64) ont été engagés à l’école élémentaire de Sauvagnon, à l’issue du déjeuner, à la suite de l’apparition au même moment de symptômes digestifs chez plusieurs élèves de l’établissement», écrit la préfecture des Pyrénées-Atlantiques dans un communiqué.

80 enfants ont présenté, au cours de l’après-midi, des symptômes de douleurs abdominales et de vomissements. Cinq enfants ont été transportés au centre hospitalier de Pau pour une surveillance et des examens complémentaires, sans notion de gravité majeure.

L’école fermée vendredi
Les services de la délégation territoriale de l’Agence régionale de santé et de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) ont été informés de la situation. L’origine des symptômes est à cette heure inconnue des autorités qui doivent mener des analyses sanitaires vendredi 5 mai sur des plats témoins, « conformément à la procédure applicable».
Mise à jour du 10 mai 2023
On apprend qu’à «Sauvagnon : pas de cause bactériologique pour l’intoxication à la cantine», source La République des Pyrénées.

Selon les résultats des premières investigations menées par la direction de la protection des populations, « il n’y a pas de nature bactériologique ». Après l’épisode d’intoxication collective, survenu jeudi 4 mai, à la cantine scolaire de Sauvagnon, les recherches vont donc se poursuivre, conformément à la procédure en vigueur, alors que l’établissement de la commune du Nord-Béarn a rouvert.  

Défis et opportunités mis en lumière à l'IAFP EU à Aberdeen, Ecosse

Nous avons la chance avec Joe Whitworth de Food Safety News d’avoir un journaliste qui couvre des événements importants dont celui qui se passe en ce moment en Écosse à Aberdeen.

Voici «Défis et opportunités mis en lumière à l'IAFP EU ou IAFP UE», source article de Joe Whitworth paru le le 5 mai 2023 dans Food Safety News.

IAFP EU est le symposium annuel 2023 en Europe de l’International Association of Food Protection, du 3 au 5 mai 2023, à Aberdeen, Écosse.

Une série de défis et d'opportunités en matière de sécurité des aliments ont été abordés par le conseiller scientifique en chef de Food Standards Scotland (FSS) lors d'une grande conférence qui s'est tenue cette semaine.

S'exprimant lors du symposium européen de l'IAFP, le professeur David Gally a dit que des problèmes financiers, sociaux et politiques ont un impact sur la chaîne alimentaire.

«La pandémie de la COVID-19 et la crise du coût de la vie ont créé des pressions à la maison. Des personnes prennent des décisions sur les aliments qu'ils achètent par rapport au carburant qu'ils achètent. Les entreprises et les consommateurs sont également plus susceptibles de prendre des risques et de faire des économies, ce qui constitue une menace pour la sécurité des aliments», a-t-il déclaré.

La conférence a donné des exemples de la façon dont les choses changent, telles que les nouveaux systèmes agricoles, les nouvelles technologies d'élevage, les aliments pour animaux réduisant le méthane et les protéines alternatives.

«Ces changements peuvent introduire des risques supplémentaires, mais nous ne voulons pas arrêter l'innovation. Des personnes poussent pour la production alimentaire locale, mais quels sont les aspects de sécurité sanitaire ?» s’est demandé Gally.

«Nous avons une pression sur le niveau de nouveaux talents qui arrivent dans les emplois de l a santé environnementale. Il y a également une pression accrue sur les autorités locales suite à la sortie de l'UE et à la COVID-19 et nous travaillons à développer de nouveaux systèmes de conformité et de reporting. Nous devons promouvoir le partage de données pour analyser les mégadonnées, y compris l'intelligence artificielle et la blockchain, et soutenir les scientifiques.»

Problèmes liés aux agents pathogènes
Gally a dit que l'Écosse avait toujours un problème avec les agents pathogènes d'origine alimentaire. Campylobacter est en tête, causant le plus de cas de maladie, suivi de Salmonella, E. coli et Listeria.

«Au cours de la pandémie, norovirus, qui peut se propager de personne à personne, a connu des réductions spectaculaires. Il y a eu des réductions raisonnables pour Salmonella, peut-être liées aux déplacements de personne à personne et à la réduction des voyages. Les taux de Campylobacter et de E. coli O157 sont restés stables, il ne s'agissait pas de propagation de personne à personne ou de lavage des mains, il s'agissait d'acquisition initiale», a-t-il déclaré.

«L'Écosse a un problème avec les E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) depuis une épidémie en 1996. En général, le taux de O157 est plus élevé qu'en Angleterre et au Pays de Galles. Les incidents ont un impact énorme.

L'Écosse a une forte proportion d'un type O157 spécifique qui contient certaines shigatoxines qui peuvent provoquer des infections graves, notamment le syndrome hémolytique et urémique (SHU).

Gally a également mentionné un incident mortel à Listeria lié à une usine de transformation de saumon fumé en Écosse.

L'épidémie a touché 15 personnes depuis octobre 2020 en Angleterre, Écosse et Pays de Galles. Neuf patients étaient malades depuis janvier 2022. Trois personnes de plus de 65 ans sont décédées en décembre 2020, novembre 2021 et mars 2022. L'Écosse a enregistré trois cas et deux de ces décès. Les produits ont été testés positifs pour Listeria mais se situaient dans la limite maximale autorisée fixée par la législation. Cependant, un rappel a été publié fin 2022.

«L'utilisation des données provenant de Public Health Scotland et la garantie d'un échange d'informations peuvent nous aider à comprendre les maladies et à développer des sciences sociales pour comprendre le comportement des consommateurs. Grâce à ces informations, nous pouvons cibler de manière appropriée les populations les plus sensibles, sensibiliser ces groupes et modifier les orientations», a dit Gally.

La FSS a récemment mis à jour des outils d'évaluation des risques microbiologiques en ligne pour les entreprises vendant des produits réfrigérés et du poisson fumé afin d'évaluer leurs pratiques.

Ara Chobanova, conseillère scientifique à la FSS, a également présenté un projet qui a caractérisé plus de 500 souches de Salmonella isolées entre 1988 et 2017 à partir de cas cliniques écossais, d'isolats d'animaux domestiques destinés à l'alimentation, ainsi que de sources alimentaires et environnementales.

Les isolats séquencés comprenaient 60 sérotypes différents et 57 clusters ont été identifiées. Les travaux ont démontré la persistance de clones particuliers chez les animaux, les aliments et les humains tout au long de la période. Les résultats ont amélioré la compréhension et la capacité d'enquêter sur les sources de salmonellose d'origine alimentaire en Écosse.

NB : La photo représente David Gally parlant à l’IAFP EU.