vendredi 16 juin 2023

Dans la série, il n'y a pas de pesticides dans le bio, Biocoop rappelle des concombres pour cause de dépassement des limites autorisées de pesticides

On pourrait intituler cet article ‘un juste retour des choses’.

En effet, depuis des années, une chaîne de magasins, Biocoop, clame sur tous les tons qu’elle n’utile pas de produits phytosanitaires ou pesticides, et là voilà pris la main dans le sac, si l’on peut dire …

Petit retour en arrière, le blog avait publié récemment, Des pesticides dans le bio ? Mais c'est connu depuis des années !

On n’oublie pas nom plus la campagne de dénigrement des agriculteurs conventionnels lors de l’élection présidentielle, orchestrée par Biocoop.

Il faut donc marteler que s’agissant des Pesticides dans les aliments au sein de l’UE : 96,1% dans les limites autorisées par la loi, sauf des concombres vendus sous la marque Biocoop, dont il va être question ci-après ...

En effet, RappelConso nous informe le 15 juin 2023 que Biocoop rappelle des concombres noa de la marque Biocoop en raison de la détection pesticide au dessus du seuil de la LMR fixé par la réglementation.


- Les produits ont été commercialisés entre le 09/06 et le 15/06/2023.
- Risques encourus par le consommateur : produits phytosanitaires non autorisés. Et dépassement des limites autorisées de pesticides.
- Conduite à tenir par le consommateur : Ne plus consommer, Ne plus utiliser le produit Rapporter le produit au point de vente.

Commentaire

Ce n’était donc pas une légende, il y aurait des produits phytosanitaires dans le bio ? Oh, la la ...
Mise à jour du 18 juin 2023
Il ne s’agit pas du seul rappel de Biocoop pour cause de présence de pestides.
- Le 5 mai 2023, rappel du «complex 4+ Foie radis noir amp» de la marque Flora Natura suite à la détection de deux pesticides.
- Le 11 avril 2023, rappel de prêle des champs ampoule (20) 300ml de la marque Flora Natura suite à la détection de trois pesticides.  

jeudi 15 juin 2023

L'UE renforce les contrôles pour tenter de stopper l'épidémie à Salmonella liée au produits à bas de sésame

«L'UE renforce les contrôles pour tenter de stopper l'épidémie à Salmonella», source article de Joe Whitworth paru le 15 juin 2023 dans Food Safety News.

La Commission européenne est intervenue pour tenter d'arrêter une épidémie à Salmonella pluriannuelle et dans plusieurs pays associée à des produits à base de sésame. Plusieurs patients des États-Unis ont été confirmés.

Un niveau accru de contrôles officiels sera appliqué au tahini et à la halva entrant en Europe depuis la Syrie en raison du risque de contamination par Salmonella. Les envois seront soumis à des contrôles d'identification et physiques à une fréquence de 20%.

Une épidémie en cours liée au tahini et à la halva de Syrie a touché l'Allemagne, la Suède, la Norvège, le Danemark et les Pays-Bas. En Europe, au moins 120 personnes sont tombées malades depuis janvier 2019, l'Allemagne ayant le plus de cas. Des personnes ont été infectées par Salmonella Havana, Salmonella Mbandaka, Salmonella Orion, Salmonella Kintambo, Salmonella Senftenberg et Salmonella Amsterdam.

Les États-Unis ont signalé six cas à Salmonella Mbandaka, un en 2020 et cinq en 2021. Le Canada comptait huit cas confirmés : cinq à Salmonella Mbandaka, deux à Salmonella Havana et un à Salmonella Orion de 2019 à 2021. En 2022, en Nouvelle-Zélande, un épidémie à Salmonella Kintambo concernait trois patients qui avaient consommé des produits à base de sésame en provenance de Syrie.

Jusqu'à présent cette année, cinq alertes ont été publiées sur le portail du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) pour la présence de Salmonella dans la halva de Syrie, d'Égypte et de Turquie, sept pour la présence de Salmonella dans du tahini et quatre pour la présence de Salmonella dans de la pâte de sésame.

Aflatoxines et cyanure

Cette décision a été prise dans une législation révisée fixant le taux de contrôles officiels et des conditions particulières pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux d'origine non animale importés en Europe. Les règles sont modifiées tous les six mois.

Les décisions sont basées sur les notifications au RASFF et les informations issues des contrôles de documents, d'identité et physiques effectués par les pays de l'UE au cours de la seconde partie de 2022.

Les pistaches et les produits dérivés des États-Unis expédiés vers l'UE depuis la Turquie seront contrôlés à une fréquence de 50% pour les aflatoxines. Les envois doivent également être accompagnés d'un certificat officiel délivré par les autorités turques indiquant que les résultats des prélèvements montrent la conformité avec les règles de l'UE.

Les produits de pistache originaires des États-Unis, qui ont été expédiés en Europe depuis la Turquie avant l'application de la réglementation mise à jour, peuvent entrer dans l'UE jusqu'au 27 août de cette année sans résultat des prélèvements, ni certificat officiel.

Des contrôles officiels récents ont révélé un taux élevé de non-conformité pour les aflatoxines dans les produits d'arachide en provenance d'Égypte. La fréquence des contrôles d'identité et physiques de ces envois a été portée à 30%.

Des conditions particulières ont été appliquées aux amandes d'abricot non transformées de Turquie en raison du risque de cyanure. Tous les envois doivent être accompagnés d'un certificat attestant la conformité des résultats des prélèvements. Des niveaux accrus de contrôles officiels avec des contrôles sur 50% des expéditions sont en vigueur depuis juillet 2019. Des conditions spéciales s'appliquent aux lots entrant dans l'UE après le 27 août 2023.

Restrictions plus souples sur l'oxyde d'éthylène

Un certain nombre de modifications ont été apportées à divers produits de différents pays concernant l'oxyde d'éthylène.

Le caroube, les graines de caroube et la gomme de guar en provenance d'Inde font l'objet de contrôles stricts et de conditions particulières en raison du risque de contamination par l'oxyde d'éthylène depuis janvier 2022. Grâce à une meilleure conformité, la nécessité pour chaque envoi d'avoir un certificat officiel indiquant que tous les résultats d'analyse montrent que la conformité doit être retirée. Des contrôles d'identité et physiques seront effectués sur 20% des envois importés.

Des mesures similaires ont été prises pour les caroubes et les graines de caroube de Turquie en raison de meilleurs résultats des contrôles.

Une surveillance plus stricte est également en place pour les nouilles instantanées contenant des épices et des assaisonnements ou des sauces de Corée du Sud et du Vietnam depuis décembre 2021. Une meilleure conformité pour l'oxyde d'éthylène signifie qu'un certificat officiel ne sera plus nécessaire, mais les contrôles ont été fixés à 20%.

La gomme de guar en provenance d'Inde fait l'objet de contrôles stricts en raison du risque de contamination par le pentachlorophénol et les dioxines depuis février 2015. L'exigence d'un certificat officiel a été supprimée mais les contrôles auront lieu à une fréquence de 50%.

La nécessité d'un certificat officiel indiquant les résultats des tests d'aflatoxines pour certains poivrons en provenance d'Inde a été assouplie, mais les expéditions seront toujours contrôlées à un taux de 10%.

Les abricots secs et les abricots d'Ouzbékistan sont davantage contrôlés en raison du risque de sulfites depuis avril 2015. Cependant, de bonnes découvertes récentes signifient que des contrôles plus stricts ne sont plus nécessaires.

Des modifications ont été apportées aux règles sur les produits d'arachide du Sénégal, du Soudan et de Gambie et sur les graines de pastèque et les produits dérivés du Nigéria, tous pour les aflatoxines ; le caroube et les graines de caroubes de Malaisie pour l'oxyde d'éthylène et certains poivrons du Pakistan en raison de résidus de pesticides car ces produits n'avaient pas été importés récemment en Europe.

Le Codex Alimentarius et l'OMS fêtent leur anniversaire

«Le Codex Alimentarius fête son anniversaire. Le FERG tient une nouelle réunion», source Food Safety News.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Codex Alimentarius doivent organiser un événement le mois prochain pour marquer leurs anniversaires respectifs.

2023 est le 60e anniversaire de la Commission du Codex Alimentarius et le 75e anniversaire de l'OMS.

En 1963, suite à l'approbation de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'OMS, la première session de la Commission du Codex Alimentarius a eu lieu. Le Codex Alimentarius établit des normes internationales en matière de sécurité sanitaire et de qualité des aliments, afin de protéger la santé des consommateurs et de promouvoir des pratiques loyales dans le commerce alimentaire.

Bien qu'un ordre du jour ne soit pas encore disponible, l'événement se déroulera dans un format hybride avec une participation en personne et en ligne possible. Il se déroulera le 13 juillet au Centre International de Conférences de Genève à Genève, en Suisse.

Construire de nouvelles estimations

Dans le même ordre d'idées, le Foodborne Disease Burden Epidemiology Reference Group de l'OMS tiendra sa cinquième réunion virtuelle les 15 et 19 juin.

Les principaux objectifs sont de convenir de la liste finale des dangers pris en compte et des résultats sanitaires associés pour les estimations de 2025 sur la charge (fardeau) des maladies d'origine alimentaire et d'un calendrier révisé pour les actions en vue de leur publication.

Les experts discuteront de divers aspects méthodologiques pour prédire la charge des infections d'origine alimentaire, recevront des mises à jour sur l'état des études d'attribution des sources grâce à la sollicitation d'experts et partageront des mises à jour sur les activités nationales en cours et prévues.

La précédente réunion avait eu lieu en novembre 2022. Le FERG avait publié des estimations en 2015 à partir des données de 2010. Des chiffres actualisés seront publiés en 2025 mais l'année de référence n'a pas encore été décidée, compte tenu de l'influence de la pandémie de la COVID-19.

Focus sur les normes alimentaires pour la Journée mondiale de la sécurité alimentaire

L'annonce de ces événements intervient peu de temps après que l'OMS et la FAO aient célébré la Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments le 7 juin 2023.

Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS, a déclaré que chaque jour, environ 1,6 million de personnes tombaient malades en mangeant des aliments insalubres, dont beaucoup de jeunes enfants.

«À l'occasion de la Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments, nous reconnaissons le rôle essentiel que jouent les gouvernements et le secteur privé dans le maintien des normes alimentaires, de la nutrition et de la qualité afin de protéger la santé et le bien-être. Cette année, nous célébrons les 60 ans du Codex Alimentarius, établi par la FAO et l'OMS en tant qu'organisme international de normalisation, pour protéger la santé des consommateurs et promouvoir des pratiques commerciales équitables pour les aliments. Les systèmes alimentaires évoluent rapidement et la sécurité des aliments est confrontée à des défis croissants en raison du changement climatique, de la croissance démographique, des nouvelles technologies, de la mondialisation et de l'industrialisation. Ensemble, rendons les aliments sûrs aujourd'hui et tous les jours car les normes alimentaires sauvent des vies», a-t-il déclaré.

Plus de 200 maladies allant de la diarrhée aux cancers sont causées par la consommation d'aliments contaminés par des bactéries, des virus, des parasites ou des produits chimiques.

QU Dongyu, Directeur général de la FAO, a déclaré que la cinquième Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments était une occasion importante de sensibiliser et d'inspirer l'action.

«Il ne peut y avoir de sécurité des aliments et de la nutrition pour tous, sans sécurité sanitaire des aliments. Si un produit n'est pas sûr à manger, nous ne pouvons pas l'appeler aliment. Les systèmes agroalimentaires doivent produire des quantités croissantes d'aliments sûrs et nutritifs pour répondre aux besoins d'une population mondiale croissante. L’aliment ne peut être sûr que si chaque personne impliquée dans sa production, sa distribution et sa préparation assure sa sécurité», a-t-il déclaré.

Aide afin de respecter les normes

La FAO a lancé un site internet pour aider le secteur à respecter les normes internationales d'hygiène des aliments.

 Qualifié de «Boîte à outils Bonnes Pratiques d’Hygiène (BPH) et HACCP pour la sécurité sanitaire des aliments», le site vise à protéger la santé des consommateurs et à promouvoir les pratiques loyales dans le commerce alimentaire. Le contenu a été élaboré et révisé par les responsables de la sécurité sanitaire des aliments de la FAO et du Département de la science des aliments de l'Université de Guelph au Canada.

Le site internet comprend des guides d'hygiène personnelle, tels que la façon d'éduquer les visiteurs entrant dans un site de production alimentaire, la procédure et la fréquence correctes de lavage des mains, et des suggestions pour des vêtements appropriés. L'accent est mis sur les petits exploitants et producteurs du secteur alimentaire dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Corinna Hawkes, directrice de la Division des systèmes alimentaires et de la sécurité sanitaire des aliments à la FAO, a déclaré : «Il fournit non seulement les principes de sécurité sanitaire des aliments convenus au niveau international, mais établit également un langage commun, qui à son tour fournit un cadre et une communauté au sein desquels les pays peuvent négocier et les entreprises peuvent communiquer entre elles sur la sécurité des aliments.»

Il est initialement disponible en anglais, français et espagnol. L’objectif est de recueillir des commentaires et éventuellement d'élargir la boîte à outils pour fournir des conseils plus approfondis à d'autres secteurs, tels que la pêche.

Les cerises et leur prix plus ou moins élevé

Je crois que Madame Degois ne sait pas bien faire son marché. Ainsi, dans  la capitale parisienne, les cerises se vendent autour de 15 euros le kilo chez le primeur de quartier, 10 à 12 euros en supermarché et 5 euros sur le marché de Belleville, mais au bord du pourrissement, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Reste bien entendu le fait que l'on ne peut plus désormais traiter les cerises pour prévenir l'infestation par la drosophile suzukii ou moucheron asiatique ...

Allemagne : Des centaines d'enfants contaminés par norovirus. Le dessert serait en cause

«Allemagne : Des centaines d'enfants contaminés par norovirus», source Bild du 14 juin 2023.

Le dessert à la cantine scolaire ou à la garderie est souvent la meilleure chose pour les enfants. Mais cette fois, le dessert aurait pu vous rendre malade...

373 enfants et adultes de 37 garderies et trois écoles pourraient avoir contracté norovirus. Selon la ville, l'agent pathogène aurait pu se trouver dans un dessert livré depuis une grande cuisine. Au total, plus de 1 700 portions ont été livrées à 57 garderies et crèches et huit écoles.

Après que le directeur général de la cuisine de la cantine ait découvert un grand nombre de maladies gastro-intestinales dans les institutions approvisionnées à la fin de la semaine dernière, il a alerté le bureau de protection des consommateurs de Göttingen. Le contrôle alimentaire a immédiatement vérifié l'opération. Un porte-parole de la ville: «Il n'y avait aucune indication de manque d'hygiène.»

Commentaire

Je crois que là nous avons réellement une intoxication alimentaire et non pas une suspicion d’intoxication alimentaire, mais sait-on jamais ?

NB : Merci à Joe Whitworth d’avoir communiqué cette information.

Le microbiote intestinal impliqué dans les troubles dépressifs

«Le microbiote intestinal impliqué dans les troubles dépressifs, source Institut Pasteur.

«Un esprit sain… avec un microbiote sain». Ainsi pourrait être résumée une récente étude démontrant le lien étroit entre la composition du microbiote intestinal et les troubles dépressifs. Dans le même travail, les scientifiques ont également apporté la preuve que la communication directe entre le microbiote intestinal et le cerveau nécessite la présence du nerf vague, ouvrant la voie à des solutions thérapeutiques.

L’organisme humain, à l’âge adulte, est composé de 100 000 milliards de cellules. Il est également en étroite collaboration avec un nombre sensiblement équivalent de microbes -bactéries, virus ou champignons. Cette communauté microbienne, que l’on appelle microbiote, joue un rôle capital dans de nombreux processus biologiques essentiels comme l’immunité ou le métabolisme.

Depuis quelques années, les scientifiques se penchent plus spécifiquement sur le microbiote intestinal et sa composition. Son étude approfondie peut nous permettre de mieux comprendre ses implications sur la santé humaine. Récemment par exemple, un lien a été établi entre le microbiote intestinal et certaines réactions inflammatoires. Précédemment, un dialogue direct entre le microbiote intestinal et le cerveau, associé à des troubles métaboliques comme le diabète ou l’obésité, avait également été mis en évidence.

Dans une étude conjointe entre l’Institut Pasteur, le CNRS et l’Inserm, des scientifiques ont mis à jour, dans un modèle animal, un autre lien fort entre le cerveau et le microbiote intestinal. Les chercheurs et chercheuses ont observé que le transfert de microbiote de souris stressées à des souris saines entraînait chez ces dernières tous les symptômes caractéristiques d’un état dépressif : diminution de la motivation, perte du plaisir et apathie.

Le nerf vague permet une communication directe entre le microbiote intestinal et le cerveau

Les scientifiques ne se sont pas arrêtés à cette observation et ont poussé leur étude plus loin, esquissant une possible piste thérapeutique. Ils ont également effectué sur les souris venant de recevoir du microbiote de souris stressées une vagotomie, c’est-à-dire une section chirurgicale du nerf vague au niveau de l’abdomen. Résultat ? Ces souris au microbiote intestinal nouvellement déséquilibré ne présentent pas de symptômes du trouble dépressif. «Nous avons montré que le découplage de l’intestin et du cerveau par la vagotomie suffit à protéger le sujet d’un état dépressif que produit la dysbiose intestinale» explique Pierre-Marie Lledo, directeur de recherche CNRS et responsable de l’unité Perception et mémoire à l’Institut Pasteur.

En révélant le rôle protecteur de la vagotomie dans l’induction de certaines formes de dépression, cette étude conduite chez l’animal permet d’envisager des stratégies thérapeutiques alternatives pour soulager de la dépression 30% des personnes traitées par des antidépresseurs qui ne ressentent aucun effet bénéfique malgré ce traitement. Reste dorénavant à tester cette hypothèse et à valider les résultats de ces travaux chez l’être humain.

Ces travaux ont bénéficié du soutien financier de l’AG2R La Mondiale.

Pour plus de propreté et de confort, les garçons et les filles d'un collège de Seine-Saint-Denis vont partager des toilettes communes

mercredi 14 juin 2023

La Norvège signale une augmentation de la plupart des cas d'infection d'origine alimentaire en 2022

«La Norvège signale une augmentation de la plupart des infections d'origine alimentaire en 2022», source article de Joe Whitworth paru le 14 juin 2023 dans Food Safety News.

Selon les chiffres de l'Institut norvégien de santé publique (FHI), un nombre plus élevé d'infections d'origine alimentaire a été enregistré l'année dernière.

En 2022, l'incidence de plusieurs maladies infectieuses d'origine alimentaire, hydrique et animale à déclaration obligatoire a augmenté, après avoir diminué pendant la pandémie de la COVID-19. Au cours de cette période, il y a eu une diminution de la plupart des infections d'origine alimentaire en raison de facteurs tels que la réduction des déplacements et des mesures de contrôle des infections. Certaines maladies sont de retour au même niveau qu'avant l'épidémie, tandis que d'autres sont encore plus faibles qu'avant, mais avec une tendance à la hausse.

Comme les années précédentes, la campylobactériose a enregistré le plus grand nombre de cas signalés, suivie de la salmonellose. La cryptosporidiose a continué d'augmenter, avec 514 cas en 2022, en particulier parmi les cas transmis localement.

La campylobactériose a enregistré le plus grand nombre de cas signalés en 2022 avec 2 983, une augmentation par rapport à 2020 et 2021, mais un nombre inférieur à celui d'avant la pandémie. La salmonellose à 712 cas en 2022, la shigellose à 80 cas et la giardiase à 331 cas montrent la même tendance.

Plusieurs infections ont atteint des niveaux pré-pandémiques, comme E. coli avec 518 cas en 2022, l’hépatite A avec 31 cas et la yersiniose avec 117 cas.

Chiffres sur E. coli et Campylobacter

L'année dernière a été marquée par d'importantes épidémies à Salmonella et à Yersinia. Plus de détails sur les 34 épidémies de 2022 peuvent être retrouvés ici.

Sur près de 3 000 cas d’infections à Campylobacter, 989 ont été infectées en Norvège et 712 à l'étranger. Pour le reste, il y avait une source inconnue d'infection. Parmi les cas domestiques, 414 ont été admis à l'hôpital et les hommes ont été légèrement plus touchés que les femmes.

Parmi les personnes infectées à l'étranger, plus de 200 cas se sont rendus en Espagne, y compris les îles Canaries et Majorque, 77 en Turquie et 45 en Grèce, y compris Rhodes et la Crète.

Sur plus de 500 cas à E. coli, 267 ont été infectés en Norvège, 114 à l'étranger et cette information n'était pas connue pour 137 patients. La plupart des cas se trouvaient dans les groupes d'âge de 0 à 9 ans, de 10 à 19 ans et de 30 à 39 ans. E. coli O103 était le type le plus courant lorsque ces données étaient disponibles. Le deuxième était O146, suivi de O26 et O157.

Au total, 145 personnes ont été hospitalisées, principalement des personnes âgées de 0 à 9 ans. Deux personnes ont développé le syndrome hémolytique et urémique (SHU) et une était un enfant de ce groupe d'âge. Les cas de SHU étaient infectés par E. coli O26 et O63. L'un d'eux a été infecté en Norvège.

Données sur Salmonella, Listeria et Yersinia

Sur plus de 700 cas d’infection à Salmonella, 324 ont été infectées en Norvège, 252 à l'étranger et pour 136 cas, le lieu d'infection n'a pas été précisé. Les principaux pays d'infection étaient la Turquie, l'Espagne et la Grèce.

De tous les cas signalés, 276 ont été hospitalisés. La plupart étaient âgés de 20 à 29 ans, de 0 à 9 ans et de 50 à 59 ans. Un peu plus de patients étaient des femmes. Salmonella Enteritidis était le type le plus courant avec plus de 200 cas enregistrés. La deuxième était Salmonella Agona en raison d'une épidémie. Viennent ensuite Salmonella Typhimurium et son variant monophasique.

Les infections à Listeria sont passées de 20 en 2021 à 31 en 2022. Parmi celles-ci, 27 ont été infectées en Norvège et quatre à l'étranger. La plupart des cas ont été signalés en novembre et décembre avec cinq patients au cours de ces mois.

Tous les patients ont été hospitalisés. Ils appartenaient principalement aux tranches d'âge de 70 à 79 ans, de 80 à 89 ans et de 60 à 69 ans. Les hommes étaient légèrement plus touchés que les femmes.

Sur 117 cas à Yersinia, 83 ont été infectés en Norvège, 10 ont été infectés à l'étranger et pour 24, ces données ne sont pas connues. Toutes les infections sauf deux ont été causées par Yersinia enterocolitica.

Il y avait pour la plupart des cas des groupes de 10 à 19 ans, de 30 à 39 ans et de 20 à 29 ans. Au total, 33 personnes ont été hospitalisées.

Un cas de botulisme et de brucellose a été enregistré. Le cas de botulisme a été infecté en Norvège tandis que le patient atteint de brucellose a été infecté à l'étranger.

Des experts soulignent la puissance du WGS avant le lancement d'un guide de l'OMS

Le WGS est à la sécurité des aliments ce que le télescope Hubble a été pour l'astronomie.

«Des experts soulignent la puissance du WGS avant le lancement d'un guide de l'OMS»,source article de Joe Whitworth paru le 13 juin 2023 dans food Safety News.

Des scientifiques ont donné un aperçu d'une publication à venir sur l'utilisation du séquençage du génome entier (WGS) dans la sécurité des aliments.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) lancera un guide en juillet qui décrit les capacités qui doivent être en place avant que le WGS puisse être utile pour la surveillance des maladies d'origine alimentaire et la riposte aux épidémies, les options pour sa mise en œuvre et comment intégrer le WGS dans les systèmes existants.

Le Dr Eric Brown, du Center for Food Safety and Applied Nutrition (CFSAN) de la Food and Drug Administration des États-Unis, a dit que le WGS a été l'un des plus grands impacts récents de la science.

«Pour nous, le WGS a été synonyme de progrès en matière de sécurité des aliments, comme le télescope Hubble l'a été pour l'astronomie, pour le mettre en perspective et ce n'est pas un euphémisme. Il ne fait aucun doute que le WGS a révolutionné la façon dont nous pouvons surveiller et enquêter sur la contamination dans l'approvisionnement alimentaire», a-t-il déclaré aux participants d'un webinaire WHO Health Talks.

Développement de l'utilisation du WGS

Deux incidents mettant en évidence la puissance du WGS dans les premiers jours de son utilisation ont été partagés par Brown.

«L'un impliquait du beurre d’arachide, parce que nous avons vu des cas de maladie dans plusieurs régions du pays, seulement 2 ou 3 cas de maladie, nous avons pu les associer à un WGS haute résolution, comprendre qu'un événement de contamination au beurre d’arachide commençait à émerger et arrêter avant qu'il ne devienne une épidémie. Le second était un événement lié à du fromage de style mexicain où nous avons pu relier plusieurs États de la côte Est à un fournisseur de fromage commun. Cela signifiait que nous pouvions désormais trier rapidement une vaste zone géographique et relier les maladies associées et les produits contaminés le plus rapidement possible.»

Brown a déclaré que le changement de paradigme utilisait le WGS pour la traçabilité avec des données librement disponibles en temps réel.

«Cela a donné naissance au domaine de l'épidémiologie génomique, où au lieu que l'épidémiologie montre toujours la voie, parfois un signal génomique pourrait être produit tôt qui pourrait montrer un lien, puis l'épidémiologie peut retracer cela d'avant en arrière», a-t-il déclaré.

«Quelques caractéristiques du WGS qui le rendent si puissant sont qu'il faut moins de cas cliniques, une portée et une définition d'une épidémie beaucoup plus claires, nous pouvons déterminer ce qui est lié ou non plus rapidement, nous pouvons également effectuer un suivi des sources en temps réel. Les matières premières peuvent être tracées, ce qui donne lieu à une meilleure analyse des causes profondes, car cela peut vous dire de quelle matière première de quelle partie du monde la contamination pourrait provenir. Des véhicules alimentaires complexes comme une salade peuvent avoir des ingrédients qui commencent n'importe où dans le monde.

Brown a cité deux exemples récents de partage de données dans la base de données GenomeTrackr.

«Dans une série d'événements liés au tahini qui a été exporté à l'international, plusieurs pays ont pu identifier une source commune de contamination pour le tahini. Un autre exemple est les épidémies à Listeria associées aux champignons enoki. Cela impliquait quatre pays en particulier : l'Australie, la Corée du Sud, le Canada et les États-Unis qui ont partagé leurs données et vous pouviez voir un lien à partir d'une cause profonde qui s'est manifestée dans plusieurs pays», a-t-il déclaré.

«À l'heure actuelle, nous continuons d'améliorer le processus et la base de données avec une plus grande intégrité des données, un renforcement des capacités pour mettre la technologie entre les mains d'un plus grand nombre de personnes dans le monde et nous assurer que nous pouvons les partager autant que possible en temps réel. Comme mon collègue de la FDA Marc Allard aime à le dire, pour chaque millier de génomes que nous pouvons entrer dans la base de données, nous pouvons prévenir six cas supplémentaires de maladie chaque année. Nous savons désormais que l'utilisation accrue du WGS entraîne plus d'épidémies et d'événements de contamination que nous pouvons identifier et cela équivaut à moins de personnes malades.

Principaux éléments du guide de l'OMS

La Dr Kirsty Hope, responsable de la Foodborne and Waterborne Diseases and One Health Branch en Nouvelle-Galles du Sud, Australie, a déclaré que la détection précoce aide à réduire le fardeau de la maladie dans la communauté.

«Le WGS a une plus grande sensibilité et spécificité dans le sous-typage des agents pathogènes d'origine alimentaire. Il donne beaucoup d'informations sur les facteurs de virulence et la résistance aux antimicrobiens. Il nous permet de comparer les souches au niveau national ou international. Le module améliore notre surveillance de routine déjà en place pour les agents pathogènes d'origine alimentaire, permet la détection des épidémies, aide à la réponse aux épidémies et intègre la réponse One Health, avec des personnes chargées de la santé animale et de la sécurité des aliments, des laboratoires et des bases de données de séquences et d'isolats qui permettent une détection précoce.»

Le document d'orientation de l'OMS couvre les principes à prendre en compte pour décider s'il est approprié d'utiliser le WGS. Les pays ont besoin d'un système établi de surveillance et de riposte sur lequel ils peuvent s'appuyer. Il y a un besoin d'adhésion politique et financière et une charge de ressources lors de l'utilisation du WGS. Trois modules comprennent l'introduction, la surveillance et les enquêtes sur les éclosions.

«Nous avons essayé de reconnaître que les pays sont tous à des stades différents de leur développement et de leur utilisation du WGS, les modules sont configurés de manière à ce que vous puissiez extraire un composant et l'utiliser uniquement ou vous pouvez utiliser l'ensemble du document. Le premier module définit les capacités minimales nécessaires avant qu'un pays puisse s'embarquer dans ce voyage du WGS pour améliorer les investigations sur les épidémies et la surveillance de routine. Cela leur donne également des options pour les différentes façons de mettre en œuvre le WGS», a déclaré Hope.

«Le deuxième module concerne les enquêtes sur les épidémies et l'utilisation du WGS. Il est destiné aux pays qui en sont aux premières étapes de la surveillance en laboratoire des agents pathogènes alimentaires afin de pouvoir commencer à vous appuyer sur cela. Il explique comment vous pouvez utiliser le WGS pour détecter les épidémies et le processus de réponse. Le troisième module concerne la surveillance. C'est pour les pays qui ont un système de surveillance en laboratoire et qui est utilisé depuis un certain temps. Il y a un certain chevauchement entre les modules sur les épidémies et la surveillance. Les modules sont utilisés comme un processus pour vous aider à parcourir, réfléchir et planifier dans vos pays et différentes agences sur la façon d'aller de l'avant avec le WGS.

Des études de cas par le CDC, l'UKHSA et l'Agence de la santé publique du Canada et des épidémies fictives sont incluses dans les directives.

«Pour la surveillance et la réponse, nous essayons de prévenir les cas de maladie de se produire et prendre des mesures de santé publique. Pour ce faire, nous utilisons les informations des épidémiologistes et de nos collègues de la sécurité des aliments et de la santé animale. Le WGS est une partie et aide à faire notre travail avec plus de précision, mais l'épidémiologie traditionnelle et la collaboration sont toujours nécessaires. Il est également important d'être clair sur les questions que vous vous posez pour obtenir les réponses que vous voulez ou vous pourriez avoir plus de questions», a déclaré Hope.

Les microplastiques semblent se fixer dans les voies respiratoires humaines

Pollution microplastique et impacts sur la santé. Crédit : Islam et al.

«Les microplastiques se fixent dans les voies respiratoires humaines», source AIP News.

Une étude montre que les humains peuvent inhaler environ 16,2 morceaux de microplastique par heure, ce qui équivaut à une carte de crédit pendant une semaine entière. Et ces microplastiques, de minuscules débris dans l'environnement générés par la dégradation des produits en plastique, contiennent généralement des polluants et des produits chimiques toxiques.

Les microplastiques inhalés peuvent poser de graves risques pour la santé, il est donc essentiel de comprendre comment ils se déplacent dans le système respiratoire pour prévenir et traiter les maladies respiratoires. Dans Physics of Fluids, par American Institute of Physics (AIP) Publishing, des chercheurs de l'Université de technologie de Sydney, de l'Université de Western Sydney, de l'Université d'Urmia, de l'Université islamique d'Azad, de l'Université de Comilla et de l'Université de technologie du Queensland ont développé un modèle informatique de dynamique des fluides pour analyser le transport et le dépôt des microplastiques. dans les voies respiratoires supérieures.

«Des millions de tonnes de ces particules microplastiques ont été retrouvées dans l'eau, l'air et le sol. La production mondiale de microplastiques augmente et la densité de microplastiques dans l'air augmente de manière significative», a déclaré l'auteur Mohammad S. Islam. «Pour la première fois, en 2022, des études ont retrouvé des microplastiques profondément dans les voies respiratoires humaines, ce qui soulève l'inquiétude de graves risques pour la santé respiratoire.»

L'équipe a exploré le mouvement des microplastiques de différentes formes (sphériques, tétraédriques et cylindriques) et tailles (1,6, 2,56 et 5,56 microns) et dans des conditions de respiration lente et rapide.

Les microplastiques avaient tendance à s'accumuler dans les points chauds de la cavité nasale et de l'oropharynx, ou à l'arrière de la gorge.

«La forme anatomique compliquée et hautement asymétrique des voies respiratoires et le comportement complexe de l'écoulement dans la cavité nasale et l'oropharynx font dévier les microplastiques de la ligne d'écoulement et ils se déposent dans ces zones», a déclaré Islam. «La vitesse d'écoulement, l'inertie des particules et l'anatomie asymétrique influencent le dépôt global et augmentent la concentration de dépôt dans les cavités nasales et la région de l'oropharynx.»

Les conditions respiratoires et la taille des microplastiques ont influencé le taux global de dépôt de microplastiques dans les voies respiratoires. Un débit accru a entraîné moins de dépôt, et les plus gros microplastiques (5,56 microns) se sont déposés plus souvent dans les voies respiratoires que leurs homologues plus petits.

Les auteurs pensent que leur étude met en évidence la réelle préoccupation de l'exposition et de l'inhalation de microplastiques, en particulier dans les zones à haut niveau de pollution plastique ou d'activité industrielle. Ils espèrent que les résultats pourront aider à informer les dispositifs d'administration de médicaments ciblés et à améliorer l'évaluation des risques pour la santé.

«Cette étude souligne la nécessité d'une plus grande prise de conscience de la présence et des impacts potentiels sur la santé des microplastiques dans l'air que nous respirons», a déclaré l'auteur YuanTong Gu.

À l'avenir, les chercheurs prévoient d'analyser le transport des microplastiques dans un modèle pulmonaire entier à grande échelle et spécifique au patient qui inclut des paramètres environnementaux tels que l'humidité et la température.