vendredi 7 juillet 2023

La FSA met en évidence son travail sur la sécurité des aliments, lors d'une conférence

«La FSA met en évidence son travail sur la sécurité des aliments lors de la conférence CIEH», source article de Joe Whitworth paru le 6 juillet 2023 dans Food Safety News.

Il s’agissait de la Chartered Institute of Environmental Health (CIEH) Food Safety Conference qui s’est tenue les 27 et 28 juin 2023.

Selon la Food Standards Agency (FSA), les changements dans le comportement des consommateurs, la réglementation et les problèmes de ressources sont des facteurs ayant une incidence sur la sécurité des aliments.

Katie Pettifer, directrice de la stratégie et de la conformité réglementaire à la FSA, a récemment déclaré que le changement devenait un thème après avoir parlé lors de l'événement l'année dernière de la façon dont le changement constant était la nouvelle norme.

«Le premier changement est que les temps sont devenus encore plus difficiles pour les entreprises et les consommateurs. Entre mai de l'année dernière et cette année, les prix alimentaires ont augmenté de plus de 18%. L'impact de la hausse des prix des denrées alimentaires et du carburant s'accompagne également d'une série de défis pour les chaînes d'approvisionnement en raison du Brexit et de la guerre en Ukraine», a-t-elle dit lors de la conférence sur la sécurité des aliments du Chartered Institute of Environmental Health (CIEH).

«Nous commençons également à voir des perturbations dues au changement climatique. C'est une période inquiétante pour ceux d'entre nous qui travaillent pour assurer la sécurité des aliments. Les données de la FSA nous indiquent qu'environ 25% des personnes ont réduit les temps et les températures de cuisson chaque mois, et plus de 20% ont éteint les réfrigérateurs ou les congélateurs pour économiser de l'argent. Nous avons entendu de nombreuses histoires de la part des équipes de sécurité des aliments des autorités locales sur des entreprises qui prennent également des raccourcis.»

Gestion de la charge de travail

Un deuxième changement est que les équipes alimentaires locales remettent sur les rails les inspections en sécurité des aliments après la pandémie.

«Lorsque j'ai pris la parole en juin dernier, j'ai dit que nous pensions que les règles d'hygiène alimentaire semblaient être restées élevées, mais il y avait de grandes inconnues car de nombreuses entreprises n'avaient pas été inspectées depuis un certain temps. Le personnel détourné pendant la pandémie a repris le travail d'hygiène alimentaire. Les interventions sont de retour sur la bonne voie dans les catégories à haut risque et le nombre d'entreprises non notées a diminué toute l'année», a dit Pettifer.

«En avril, nous avons pu mettre fin à notre plan de relance des autorités locales et revenir aux attentes normales du Food Law Code of Practice. Je sais, d'après ce que j'ai entendu de la part de nombreux professionnels de la santé environnementale, que beaucoup de travail peut être nécessaire pour aider à remettre les entreprises sur la bonne voie lorsqu'elles sont réinspectées après une longue pause et que les ressources sont épuisées. Il est difficile de recruter et de recycler du personnel professionnel.»

Tirer le meilleur parti des ressources limitées a également été mentionné.

«Nous avons besoin que les collectivités locales utilisent au mieux leurs ressources, en particulier lorsqu'elles sont sollicitées. Nous connaissons les normes alimentaires qui n'existaient pas dans le passé. Nous modifions donc le modèle de contrôle des normes alimentaires», a dit Pettifer.

«Il sera davantage basé sur les risques, se concentrera davantage sur les entreprises les moins conformes, sera davantage axé sur le renseignement et nous avons introduit un budget d'échantillonnage dirigé par la FSA pour le soutenir. Il permettra aux autorités locales de faire plus de choix sur le bon type d'intervention à utiliser. Les autorités locales qui ont piloté le modèle ont été trois fois plus efficaces pour détecter les cas de non-conformité que dans le système actuel.»

Le modèle de normes sera déployé au cours des deux prochaines années et un projet pilote démarrera bientôt au Pays de Galles. Une période de commentaires sur le modèle d'hygiène alimentaire mis à jour a récemment a pris fin. Les pilotes commenceront en 2024.

Authenticité alimentaire et future approche réglementaire

Pettifer a également mentionné les développements concernant les contrôles des importations alimentaires et la législation nationale, tels que l'élevage de précision, et a parlé de la fraude alimentaire et de l'authenticité.

«La première ligne de défense, ce sont les entreprises elles-mêmes ; elles ont l'obligation légale de s'assurer que les aliments qu'ils produisent et vendent sont authentiques. Deuxièmement, les équipes alimentaires des autorités locales, qui effectuent des inspections et d'autres contrôles pour s'assurer que les entreprises respectent les règles, et troisièmement, la FSA. Il y a certains contrôles que nous effectuons directement. Pourtant, pour la plupart de l'industrie, notre rôle est de superviser la prestation des autorités locales, de surveiller les performances et d'évaluer au niveau national si le système fonctionne », a-t-elle dit.

«Il y a plus de 600 000 entreprises alimentaires dans un secteur qui emploie 4 millions de personnes, mais dans les autorités locales d'Angleterre, du Pays de Galles et d'Irlande du Nord, il y a 1 800 professionnels des normes commerciales et de la santé environnementale travaillant sur les aliments et pour le travail de la FSA dans cette troisième ligne de défense, il y a encore moins de monde.

La FSA a également essayé de nouvelles formes de réglementation qui pourraient être utiles à l'avenir.

«Nous sommes depuis trois mois dans un projet pilote avec certains des principaux supermarchés pour tester s'il est possible de faire une évaluation de la qualité de leurs systèmes et processus de sécurité des aliments au niveau de l'entreprise et d'intégrer cela dans la façon dont ils sont réglementés, plutôt que de regarder les résultats au niveau du magasin. Le pilote est aux côtés de l'inspection prévue pendant un an. Nous aurons une évaluation indépendante avant de décider des prochaines étapes», a dit Pettifer.

«Nous avons examiné comment nous pouvons renforcer la première ligne de défense en matière d'hygiène alimentaire avec les trois grandes plateformes de livraison d’aliments. Nous voulons qu'ils usent de leur influence pour améliorer la sécurité des aliments. Nous avons travaillé avec eux sur une charte couvrant des domaines tels que la garantie que toutes les entreprises sur leur plate-forme soient enregistrées et ont un score minimum en hygiène alimentaire.

Le DNP et la criminalité alimentaire

Andrew Quinn, chef adjoint de la National Food Crime Unit (NFCU), a fait le point sur l'ajout du 2,4-dinitrophénol (DNP) à la loi sur les poisons en octobre.

«Une autre bonne nouvelle est que nous avons été contactés récemment par nos partenaires de la FDA, qui ont obtenu une condamnation contre William Merlino, qui avait 85 ans. Il a été condamné à 33 mois de prison pour avoir vendu du DNP. Cette enquête a résulté du fait que la NFCU a identifié Merlino comme le fournisseur de DNP d'un individu britannique décédé des suites de son ingestion.»

Une enquête d'un an menée par la FDA a révélé que Merlino, un médecin à la retraite, emballait et vendait du DNP comme médicament amaigrissant et utilisait Twitter pour faire de la publicité, eBay pour vendre et des e-mails pour communiquer avec des clients aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni. Merlino a exploité son entreprise à domicile de novembre 2017 à mars 2019, gagnant 54 000 dollars grâce aux ventes à des centaines de personnes.

Quinn a également présenté un examen indépendant de la NFCU, la publication d'une évaluation de la criminalité alimentaire repoussée jusqu'en 2024 et une consultation publique à venir concernant l'accès aux pouvoirs de l'article 18 du Police and Criminal Evidence Act (PACE).

jeudi 6 juillet 2023

C'est officiel, la bande-annonce du film Poisoned est sortie

«C'est officiel, la bande-annonce de Poisoned est sortie», source article de Bill Marler paru le 6 juillet 2023dans Food Safety News.
Poisoned a été traduit par Du poison au menu, à vous de voir ..

Cherchez-le sur Netflix début août.

C’est aussi, un bon moment pour commander le livre, dont est issue le film, Poisoned: The True Story of the Deadly E. coli Outbreak That Changed the Way Americans Eat (Intoxication alimentaire : la véritable histoire de l'épidémie mortelle à E. coli qui a changé la façon dont les Américains mangent).

La première prohjection du documentaire a eu lieu au Festival du film de Tribeca avec plusieurs projections entre le 9 et le 17 juin, une première au SVA Theatre le 9 juin. Il a également été montré dans la ville natale de l'auteur, Jeff Benedict, ainsi que dans celle de Bill Marler, le personnage principal du film.

Voici ce que vous pouvez attendre du documentaire basé sur le livre Poisoned de Jeff Benedict (qui a une couverture mise à jour pour refléter l'adaptation de Netflix). Netflix a d'abord annoncé comme étant attaché à développer le documentaire à partir du livre de 2011 en novembre 2022.

Lors de la réédition du livre et du nouveau film, Benedict a dit : «Transformer cette histoire en film a été le rêve d'un écrivain. Je suis reconnaissant à Bill et Julie Marler de m'avoir fait confiance dans leur odyssée (je ne m'attendais pas à trouver une histoire d'amour quand j'ai décidé d'écrire sur une épidémie de maladie d'origine alimentaire)», ajoutant : «Quelle chance d'avoir travaillé avec Ross Dinerstein et sa super équipe de tournage aux Campfire Studios.»

Le documentaire est réalisée par Stephanie Soechtig, qui s'est attaquée à l'industrie alimentaire avec plusieurs documentaires, dont Tapped et GMO OMG, et d'autres sujets avec des titres comme Under the Gun et Fed Up. Pour Netflix, Soechtig était derrière Knock Down the House, le documentaire de la représentante américaine née dans le Bronx, Alexandria Ocasio-Cortez qui a été abandonné en mai 2019. Jeff Benedict est producteur exécutif du projet aux côtés de Rebecca Evans et Ross Girard avec Ross M. Dinerstein et Kristin Lazure en tant que productrices. Rod Hassler sert de directeur de la photographie et Justin Melland est le compositeur.

Nouvelle évaluation du glyphosate : pas de domaine de préoccupation critique, selon l'EFSA

Glyphosate : pas de domaine de préoccupation critique; identification de lacunes dans les données, source EFSA du 6 juillet 2023.  

Telles sont les principales conclusions de l'examen par les pairs mené par l'EFSA sur l'évaluation des risques associés au glyphosate réalisée par les autorités de quatre États membres.

Le BfR relaie sur son compte twitter l'information de l'EFSA sur la nouvelle évaluation du glyphosate ... traduction par mes soins -aa.
Mise à jour du 20 juillet 2023
On lira avec intérêt l’article d’André Heitz sur son blog, «Glyphosate : un rapport d'évaluation parsemé de mines».

mercredi 5 juillet 2023

Les propositions de l’UE pour la règlementation des nouvelles techniques génomiques vont dans le bon sens, estiment l’AFBV et le WGG

«Les propositions de l’UE pour la règlementation des NGT vont dans le bon sens, estiment l’AFBV et le WGG», source communiqué de presse commun du 5 juillet 2023.

L’Association Française des Biotechnologies Végétales (AFBV) et son partenaire allemand, le Wissenschaftskreis Genomik und Gentechnik (WGG), sont satisfaits de l’étape importante que constitue la publication des propositions de la Commission européenne pour adapter la règlementation des semences génétiquement modifiées qui date de 2001. Ces propositions devraient faciliter le développement de plantes issues de nouvelles techniques génomiques (NGT) (mutagénèse dirigée, cisgénèse et intragénèse) porteuses d’innovations très attendues.

L’introduction de ces nouvelles techniques dans la boite à outils des semenciers donnera à l’agriculture européenne les moyens de lutter à armes égales avec celle des grands pays agricoles concurrents ayant déjà modifié leur règlementation. C’est aussi une condition nécessaire pour la réussite du Pacte vert.

Pour l’AFBV et le WGG, cette adaptation de la réglementation pour les plantes modifiées via l’utilisation de ces NGT permettra aux sociétés semencières de développer plus rapidement des variétés adaptées aux besoins des agriculteurs et répondant aux demandes des consommateurs et des industriels et ceci sur un nombre important d’espèces cultivées (grandes cultures, fruits, légumes, pommes de terre, viticulture…).

Pour permettre aux acteurs de la filière d’utiliser ces NGT rapidement, cette règlementation devrait être adoptée avant l’échéance électorale européenne de 2024 ou être une priorité de la législature suivante. Sans le respect de cet agenda, la commercialisation de ces plantes NGT dans l’UE sera reportée de plusieurs années et ce, dans un contexte mondial où la commercialisation de certaines variétés NGT a déjà commencé dans plusieurs pays.

C’est le moment pour l’UE de se montrer ambitieuse pour assurer l’avenir de son agriculture. En rendant accessibles ces nouvelles technologies génomiques elle se dotera de nouveaux outils utiles pour l’aider à réduire les risques liés au changement climatique et préserver sa souveraineté et sa sécurité alimentaires.

Abondance des gènes de résistance aux antibiotiques liée à l'eau potable et à l'assainissement, selon une étude

Selon le ministère de l’écologie, «L’assainissement a pour fonction de collecter les eaux usées, puis de les débarrasser des pollutions dont elles sont chargées avant de rejeter l’eau ainsi traitée dans le milieu naturel. Le traitement des eaux usées produit des boues qui sont ensuite valorisées ou éliminées.»

«Abondance des gènes de résistance aux antibiotiques liée à l'eau potable et à l'assainissement», source article de Chris Dall paru le 3 juillet 2023 dans CIDRAP News.

Une  analyse des métagénomes fécaux et des données d'enquêtes auprès des ménages suggère que l'accès à l'eau potable et à l'assainissement pourrait être une stratégie pour freiner la résistance aux antimicrobiens (RAM) dans les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI), a rapporté une équipe internationale de chercheurs à la fin de la semaine dernière dans The Lancet Microbe.

À l'aide de 1 589 métagénomes fécaux humains accessibles au public de 26 pays, une équipe dirigée par des chercheurs de l'Université de Californie à Berkeley a identifié des gènes de résistance aux antibiotiques (ARGs) et calculé leur abondance relative par région. Ils ont ensuite analysé les données des enquêtes démographiques et sanitaires - qui comprennent des questions sur l'accès à l'eau, à l'assainissement et à l'hygiène (WASH pour water, sanitation and hygiene) - à partir d'ensembles de données géospatialement étiquetés et représentatifs au niveau national pour déterminer les associations entre l'abondance d'ARGs et l'accès à un WASH amélioré.

L'abondance moyenne des ARG était la plus élevée en Afrique par rapport à l'Europe ( P = 0,014), l'Amérique du Nord ( P = 0,0032) et le Pacifique occidental ( P = 0,011), et la deuxième plus élevée en Asie du Sud-Est par rapport à l'Europe ( P = 0,047) et Amérique du Nord ( P = 0,014). Les tendances d'abondance variaient selon la classe de médicaments, l'abondance du gène de la bêta-lactamase étant la plus élevée en Afrique et en Asie du Sud-Est et la résistance aux tétracyclines omniprésente dans toutes les régions.

Le passage de 0% à 100% d'accès à un WASH amélioré a été associé à une réduction estimée de 0,22 (intervalle de confiance [IC] à 95%, -0,39 à -0,05) de l'abondance d'AGR. L'ampleur de l'association était plus élevée pour l'accès à l'assainissement amélioré seul (-0,13 ; IC à 95%, -0,31 à -0,05) par rapport à l'accès à l'eau potable amélioré seul (-0,08 ; IC à 95%, -0,28 à 0,11), et dans les zones urbaines. (-0,32 ; IC à 95%, -0,63 à 0,00) par rapport aux zones rurales (-0,16 ; IC à 95%, -0,38 à 0,07).

Les auteurs de l'étude notent que bien que les résultats soient limités par la nature observationnelle et écologique de l'étude, et que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour déterminer s'il existe une relation causale entre l'amélioration de WASH et le fardeau de la RAM, les résultats suggèrent néanmoins que les efforts pour améliorer l'accès à WASH devrait faire partie des plans d'action nationaux sur la résistance aux antimicrobiens.

«Nous avons constaté que la réduction la plus significative statistiquement des ARG était associée à l'accès à des améliorations combinées de l'eau et de l'assainissement, ce qui suggère qu'un accès complet à WASH pourrait être plus efficace que des interventions uniques», ont-ils écrit.

Aliments et compléments alimentaires contenant du soja : aspects sanitaires, selon le BfR

«Aliments et compléments alimentaires contenant du soja : aspects sanitaires», source Communication du BfR n°30/2023 du 28 juin 2023.

De plus en plus de personnes adoptent une alimentation essentiellement végétale. Leur régime alimentaire repose en partie sur des substituts de viande ou de lait à base de soja, qui sont populaires principalement en raison de leur teneur élevée en protéines et en matières grasses. De plus, des compléments alimentaires contenant des composants de soja isolés ou enrichis sont également proposés en Allemagne.

Les isoflavones de soja fortement dosées et isolées sont vendues comme compléments alimentaires. Le BfR a déjà vu des risques possibles pour la santé de certains groupes de population dans sa déclaration de 2015. Cela s'applique notamment aux personnes atteintes de maladies œstro-dépendantes aiguës ou déjà diagnostiquées de la glande mammaire ou de l'utérus. Les études à long terme nécessaires prouvant l'innocuité des préparations contenant des isoflavones ne sont actuellement pas disponibles. La question de savoir si les concentrations significativement plus faibles d'isoflavones et d'autres substances de type hormonal dans les aliments à base de soja affectent la santé n'a pas encore été suffisamment clarifiée.

Les réactions allergiques aux protéines de soja font partie des allergies alimentaires les plus courantes. Selon les estimations, environ 0,3 à 0,4% de la population allemande en serait affectée. Par conséquent, les aliments contenant du soja doivent être étiquetés en conséquence. En raison des soi-disant allergies croisées, les aliments contenant du soja peuvent également déclencher de graves réactions allergiques chez les personnes allergiques au pollen de bouleau. Par rapport à d'autres aliments à base de plantes, les produits à base de soja contiennent des niveaux plus élevés de métaux lourds et d'autres éléments indésirables, tels que le cadmium et l'aluminium.

Dans l'ensemble, cependant, il existe diverses lacunes dans les données, en particulier sur les quantités réelles de consommation de produits à base de soja. Cela est particulièrement vrai pour les groupes de population qui ont de plus en plus une alimentation à base de plantes. Par conséquent, une évaluation complète n'est pas possible pour le moment.

NB : N’hésitez pas à lire en intégralité l’évaluation du BfR.

Commentaire

Le BfR n’ose pas aller jusqu’à qualifier le soja de perturbateur endocrinien, ce que pourtant, il est ...

Connaissez-vous les prairies sensibles ?

«Prairies sensibles : cette lubie écolo qui ne passe pas !», source article publié dans l’agri le 5 juillet 2023  par Jean-Paul Pelras.

Lorsque vous arrivez sur le plateau de l’Aubrac, à l’intersection qui conduit, côté Aveyron, vers Laguiole et, côté Lozère, vers Nasbinals, vous pouvez lire sur des films d’enrubannage tendus entre deux poteaux de signalisation «Non aux prairies sensibles” ou encore «Laissez péter nos vaches». Messages réitérés, selon le même modus operandi, en plusieurs endroits de la Margeride dans le Nord Lozère.

En cause, la mise en place de périmètres classés «prairies sensibles» en zones Natura 2000. Il s’agit des prairies dites permanentes situées dans ces secteurs, qui ne peuvent être ni labourées, ni converties en terres arables. Ce qui exclut certaines pratiques, parmi lesquelles l’épandage, et conditionne l’octroi des aides PAC. Sachant que ce zonage vient d’être élargi subitement selon un classement (encore une fois) décidé de façon aléatoire depuis Paris. Et ce, alors que les aides MAEC (Mesures agroenvironnementales et climatiques) attribuées pour compenser les surcoûts liés à la protection de la biodiversité étaient déjà en forte diminution. Un nouveau classement qui vient donc d’être découvert récemment par plus de 300 agriculteurs lozériens. Des agriculteurs qui ont du mal à accepter cette nouvelle contrainte écologique dans un contexte où la stigmatisation du monde agricole atteint des sommets avec, entre autres préconisations, celle de réduire le cheptel bovin rendu responsable par les environnementalistes du réchauffement climatique. D’où cette inscription «Laissez péter nos vaches» destinée à ceux qui (vacanciers en transhumance sur l’Aubrac), depuis Lutèce et leurs bureaux climatisés, veulent imposer leurs dogmes et expliquer aux agriculteurs comment ils doivent travailler.

Vent debout contre cette décision qui concerne presque 30 000 hectares supplémentaires, la Chambre d’agriculture de Lozère, la FDSEA et la Coordination Rurale de ce département dénoncent cette décision arbitraire et réclament un nouveau classement devant être décidé en concertation avec la profession. Ce qui serait, bien entendu, la moindre des choses.

Complément

Les prairies sensibles : un sujet brûlant en Lozère. Certains agriculteurs lozériens, à l'occasion des télédéclarations Pac 2023, ont découvert avec surprise, que leurs parcelles ont été désignées «prairies sensibles». Les syndicat FDSEA et JA s'insurgent contre une mesure imposée sans concertation et appellent à manifester leur mécontentement jeudi 13 avril. Source Le Réveil Lozère.

C’est l’histoire d’un rappel de Douceurs au fromage blanc «nature au sucre de canne» de marque Blédina, deux mois et demi après le début de sa commercialisation

RappelConso nous informe du rappel le 5 juillet 2023 de Douceurs au Fromage blanc «nature au sucre de canne» de m
arque Blédina.

Le produit était commercialisé depuis le 20 avril 2023/

Par mesure de précaution, rappel d'un lot Douceurs au fromage blanc «nature au sucre de canne», lot 299867 - DDM 13/02/2024, ces produits présentant des défauts d’aspect, de goût et d’odeur qui les rendent impropres à la consommation.

Risques encourus par le consommateur : Défaut de fabrication, défaut d'étanchéité (ex: micro fuites, thermoscellage défectueux) ou anomalies de conditionnement
Description complémentaire du risque : L’investigation a démontré que ces défauts proviennent d'un sous-dosage ponctuel de deux ingrédients dans ce lot, ce qui ne permet pas d’assurer la bonne conservation du produit dans la durée.
Conduite à tenir par le consommateur : Ne plus consommer. Rapporter le produit au point de vente. Contacter le service consommateur
Préconisation sanitaire : Ces produits ont été fabriqués et/ou conservés dans des conditions ne permettant pas d'apporter de garanties sanitaires satisfaisantes. Ces produits sont donc susceptibles de présenter un danger pour la santé des consommateurs.
Numéro de contact : 0800003798
Modalités de compensation : Remboursement - Echange

Commentaire

Que faut-il penser de ce rappel ?

Tout d’abord qu’il a fallu du temps pour que ce rappel arrive, pensez donc, un délai de 2 mois de demi pour se rendre compte du problème susceptible de présenter un danger pour la santé des consommateurs. Il était commercialisé depuis le 20 avril 2023.

Le rapporter au point de vente est, comme souvent, assez comique et totalement infaisable pour ceux qui ont étrenné le produit le 20 avril 2023 et les jours suivants ...

Les autocontrôles dans cette société sont certainement à améliorer compte du sous-dosage ponctuel de deux ingrédients dans ce lot.

Mais, last but not the least, on apprend en lisant l’avis de rappel diffusé par Carrefour, dans la rubrique, c’est pas moi, c’est l’autre, Il est écrit, «Suite à un problème rencontré chez un de nos fournisseurs ...» Par ailleurs, il n’est pas noté la date de début de commarcialisation.

Il faut en lire des affichettes de rappel pour être complètement informé !

Zoonoses : Finlande et Suède au rapport

J’ai pris la liberté de regrouper ces deux pays qui ont publié leur rapport respectif sur les zoonoses.

1. Voici donc le rapport sur les zoonoses en Finlande, source Food Safety News du 3 juillet 2023.

Les résultats de la surveillance des principales zoonoses de 2011 à 2021 ont été compilés pour comprendre la situation et l'évolution des tendances en Finlande.

Campylobacter est le plus courant et Salmonella est la deuxième cause d'infections humaines. Au cours des dernières années, les cas de cryptosporidiose et de E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) ont été signalés plus qu'auparavant.

Parmi les animaux de production, les cas à Salmonella chez les bovins et les porcs ont augmenté, tandis qu'ils ont diminué chez les poulets de chair. Salmonella est encore très rare dans le bœuf et le porc domestiques. Chez les poulets à l’abattage, la prévalence de Campylobacter a diminué. STEC O157 est devenu plus fréquent chez les bovins.

Pour les aliments, le lait cru a servi de véhicule à plusieurs zoonoses provoquant des infections, notamment à Campylobacter, Yersinia et E. coli. L'importance des légumes comme source de maladie a également été soulignée.

Entre 2011 et 2021, 33 éclosions ont été causées par Campylobacter, dans lesquelles 451 personnes sont tombées malades et 11 avec STEC et 399 patients.

De 2011 à 2020, une moyenne de deux éclosions à Salmonella avec 35 cas ont été enregistrées. Cependant, sept épidémies ont été notées en 2021, dont une qui a rendu malades plus de 700 personnes.

De 2011 à 2021, Yersinia a provoqué sept épidémies, au cours desquelles 133 personnes sont tombées malades. Dix éclosions de listériose ont touché 143 personnes.

L'analyse a révélé que la situation en Finlande était affectée par les changements liés à l'environnement et au climat, le nombre de personnes dont l'immunité était affaiblie et les chiens importés de zones endémiques.

Faude à la viande bovine

Dans un autre contexte, les douanes finlandaises découvrent une importation illégale de viande. Les autorités finlandaises ont découvert que de grandes quantités de viande non réfrigérée étaient introduites dans le pays sans aucun document.

Les douanes finlandaises (Tulli) ont dit que l'affaire concernait l'évasion fiscale et la sécurité des aliments. Le problème a été découvert lors du contrôle douanier dans le port ouest d'Helsinki au printemps 2022.

2. «La Suède connaît une nouvelle augmentation des maladies pour 2022», source article de Joe Whitworth paru  le 5 juillet 2023 dans Food Safety News.

La plupart des infections d'origine alimentaire ont augmenté en Suède en 2022 par rapport à l'année précédente, selon les derniers chiffres.

Un rapport de l'Institut vétérinaire national (SVA), Folkhälsomyndigheten (l'Agence de santé publique de Suède), Livsmedelsverket (l'Agence suédoise de l'alimentation) et Jordbruksverket (Conseil suédois de l'agriculture) a montré une augmentation des infections à Campylobacter, Salmonella, Listeria et E. coli. Cela était dû en partie à l'augmentation des voyages et à l'augmentation du nombre de personnes infectées à l'étranger.

Au total, 5 165 cas de campylobactériose ont été signalés en 2022 et 57% d'entre eux étaient domestiques. Cela représente plus de 4 000 cas en 2021. Pour les infections domestiques en 2022, l'âge médian était de 51 ans avec une fourchette de 0 à 101 ans. Plus d'hommes, 54%, que de femmes ont été malades.

Une corrélation entre les cas humains et les lots de poulets de chair positifs à Campylobacter souligne la nécessité de mesures préventives supplémentaires, selon le rapport.

Données sur Salmonella

Au total, 1 137 cas de salmonellose ont été déclarés, contre 944 en 2021. Près de 450 personnes ont été considérées comme infectées à l'étranger. Parmi les cas domestiques, l'âge médian était de 44 ans et l'incidence était la plus élevée chez les enfants de moins de 5 ans. Parmi les isolats sérotypés provenant de patients domestiques, les plus courants étaient Salmonella Typhimurium, Enteritidis, Agona et Salmonella Typhimurium monophasique. 59 autres types différents ont été identifiés en 2022.

Six éclosions impliquant 10 personnes ou plus se sont produites. En décembre, Salmonella Enteritidis a été détectée chez des poules pondeuses dans la plus grande usine de production d'œufs de Suède. Bien qu'il s'agisse de la cause la plus fréquente de salmonellose en Europe, en Suède, le sérovar n'a été détecté chez des poules pondeuses commerciales qu'à trois reprises depuis 2003. L'épidémie a provoqué 81 cas d’infection humaine, principalement en 2023.

La source dans le troupeau de ponte n'a pas encore été identifiée. Cependant, les isolats sont génétiquement similaires à ceux d'autres foyers de l'UE causés par des œufs contaminés par Salmonella Enteritidis. La Belgique a connu une importante épidémie avec une souche presque identique au début de 2022 liée à des œufs d'un producteur national. La souche épidémique est également similaire à un événement danois plus petit lié aux œufs à l'été 2022.

Quinze personnes ont été infectées par Salmonella Liverpool dans des écrevisses précuites congelées en provenance de Chine. Cinq cas ont également été enregistrés en 2021. Cependant, le producteur n'a été agréé pour l'exportation qu'en février 2022 et l'importateur avait reçu des écrevisses d'une autre entreprise au cours des années précédentes, il n'a donc pas été possible d'identifier un lien avec des personnes malades antérieures.

Deux producteurs suédois ont été liés à une épidémie à Salmonella Typhimurium causée par de la roquette. Au total, 109 personnes sont tombées malades et des patients ont également été enregistrés en Finlande. Une éclosion à Salmonella Agona a touché 35 personnes. Des cas ont également été enregistrés en Norvège et aux Pays-Bas. La source suspectée était des concombres espagnols.

E. coli et Listeria

En 2022, 857 cas à E. coli ont été signalés, dont 583 ont été contractés au pays. Comme les années précédentes, l'incidence était la plus élevée chez les enfants de moins de 5 ans. Au total, 79 sérotypes différents ont été ididentifié. Les types les plus courants étaient O157:H7, O26:H11 et O103:H2. Au total, 653 patients ont été signalés en 2021.

Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) associé aux STEC a été signalé chez 19 patients, dont 17 ont été contractés au pays. Onze patients atteints de SHU étaient des enfants de moins de 10 ans. Aucun sérotype n'a causé plus de deux cas de SHU.

Trois enquêtes ont été menées après que des cas humains aient été détectés avec un lien suspecté avec des animaux de ferme. Les soupçons sont tombés sur la consommation de lait non pasteurisé ou le contact direct avec le bétail. Toutes les fermes étaient négatives pour STEC. Aucune source n'a pu être trouvée dans trois épidémies causées par O121:H19, O63:H6 et une combinaison de O103:H2 et O157:H7.

Au total, 125 cas de listériose ont été signalés contre 107 en 2021. L'âge médian était de 79 ans et, comme les années précédentes, la plupart avaient plus de 80 ans. Soixante-sept cas étaient des femmes et 57 des hommes. Au total, 45 personnes sont décédées dans le mois suivant le diagnostic.

Cinq patients atteints d'une souche rare de Listeria monocytogenes en Suède ont été inclus dans un groupe plus large avec des cas de 2019 à 2022. Tous ont été notifiés à l'automne mais la source de l'infection n'a pas été identifiée.

La matière première de saumon qui a été contaminée lors de la transformation en Norvège a été à l'origine d'un foyer avec quatre patients. Seize cas enregistrés de 2020 à 2022 étaient liés à des produits d'une usine de transformation de viande.

Listeria monocytogenes a été détecté dans un emballage ouvert d'un fromage à croûte lavée prélevé au domicile d'une personne malade. Quatre autres patients de 2018 à 2022 ont été identifiés. Cependant, une analyse au niveau de l'UE a révélé que la source était le saumon et non le fromage. Les cinq patients en Suède étaient liés à 11 cas dans cinq autres pays de 2017 à 2022.

Cryptosporidium, Yersinia et Brucella

En 2022, 716 cas de cryptosporidiose ont été signalés. L'âge médian était de 38 ans et 55 % étaient des femmes. Au total, 550 personnes ont été infectées en Suède. Le total est en hausse par rapport à 524 cas en 2021.

Entre fin septembre et mi-octobre, 107 cas à Cryptosporidium parvum ont été détectés dans 15 régions différentes. L'âge médian était de 40 ans et plus de femmes que d'hommes étaient infectées. Les enquêtes épidémiologiques ont indiqué que la laitue frisée contaminée dans des mélanges de feuilles vertes prêtes à consommer était la cause probable.

Au total, 238 cas à Yersinia ont été signalés, contre 313 en 2021. Comme les années précédentes, l'incidence était la plus élevée chez les enfants de moins de 5 ans. Yersinia ne fait pas partie du programme national de surveillance microbienne en Suède, mais aucune épidémie n'a été détectée.

En 2022, 10 cas de brucellose ont été signalés. Ils étaient âgés de 25 à 71 ans, dont cinq hommes et cinq femmes. Trois personnes ont été infectées en Suède par un fromage de chèvre en provenance d'Irak. Six ont contracté leur infection en Irak et pour une personne, le pays d'infection était inconnu. Pour sept cas, les produits laitiers non pasteurisés étaient la source probable d'infection.

Les pesticides minéraux sont-ils des pesticides chimiques ?

A l’occasion de la journée technique d’Idfel (IDfel Val de Loire est une association qui rassemble des opérateurs économiques de la filière fruits et légumes situés dans le grand bassin Val de Loire et Nord Loire), Claire Meunier (Chef de projet prospective INRAE) a présenté les conclusions du rapport «Prospective Agriculture européenne sans pesticides chimiques en 2050. Produire sans pesticide à l’horizon 2050». 

Dans cette présentation, une phrase, écrite il est vrai en tout petit, a attiré notre attention. Le «terme de pesticides chimiques regroupe les pesticides de synthèse et les pesticides minéraux ou d’origine minérale ayant un impact significatif sur l’environnement et la santé humaine». Et c’est l’INRAE qui le dit. 

Commentaire

Le sulfate de cuivre très utilisé en bio serait-il visé ?