mardi 18 juillet 2023

Une étude américaine montre une augmentation des infections à Campylobacter résistantes aux antibiotiques

«Une étude américaine montre une augmentation des infections à Campylobacter résistantes aux antibiotiques», source article de Chris Dall paru le 17 juillet 2023 dans CIDRAP News.

Une analyse des infections à Campylobacter aux États-Unis a révélé que leur incidence est restée stable ou a diminué de 2012 à 2018, mais que la résistance aux antibiotiques a augmenté, ont rapporté des chercheurs dans Open Forum Infectious Diseases.

À l'aide de données sur les infections à Campylobacter jejuni et à Campylobacter coli confirmées en laboratoire par le Foodborne Diseases Active Surveillance Network, des chercheurs des Centers for Disease Control and Prevention et des départements de la santé des États de Californie et du Tennessee ont estimé les tendances de l'incidence des infections de 2005 à 2018, en ajustant pour les changements de sexe, d'âge et de surveillance attribuables aux tests de diagnostic indépendants de la culture. Ils ont utilisé un sous-ensemble d'isolats de Campylobacter collectés par le National Antimicrobial Resistance System pour comparer les changements de résistance à l'érythromycine et à la ciprofloxacine au fil du temps.

Depuis 2012, l'incidence ajustée de Campylobacter a enregistré une variation annuelle prévue de -0,1 % (intervalle de crédibilité à 95 % [ICr], -1,1 % à 0,9 %). L'incidence était plus faible chez les hommes que chez les femmes et plus élevée chez les enfants de moins de 5 ans par rapport aux autres groupes d'âge. Parmi 2 499 dossiers liés en 2017-2018, l'âge médian des patients était de 40,2 ans, 54,8 % des patients étaient des hommes, 17,2% étaient hospitalisés et 0,2 % sont décédés.

Résistance liée aux voyages internationaux

Le pourcentage d'infections résistantes est passé de 24,5% en 2005-2016 à 29,7% en 2017-2018 pour la ciprofloxacine et de 2,6% à 3,3% pour l'érythromycine, soit des augmentations respectivement de 21% et 27%. Les personnes ayant récemment voyagé à l'étranger étaient plus susceptibles que les non-voyageurs d'avoir des isolats résistants à l'érythromycine (odds ratio ajusté [aOR], 1,7 ; intervalle de confiance à 95% [IC]. 1,3 à 2,1) et à la ciprofloxacine (aOR variait de 1,7 à 10,6 par race/ethnie).

Campylobacter est la cause la plus fréquente de maladie diarrhéique bactérienne aux États-Unis et est associée à la consommation de volaille insuffisamment cuite, au contact avec des animaux et aux voyages internationaux.

Bien que la maladie se résolve généralement sans antibiotiques, les auteurs de l'étude notent que la résistance croissante est préoccupante car le traitement antibiotique peut raccourcir les symptômes et sauver la vie en cas d'infections graves.

«L'évaluation de l'utilisation des antimicrobiens et des pratiques de prévention des infections pourrait aider à identifier des moyens de réduire les infections résistantes à Campylobacter», ont-ils écrit. «Avant de commencer un traitement empirique, les cliniciens doivent tenir compte des facteurs de risque du patient (y compris les antécédents de voyage) et envisager de commander des tests de diagnostic de confirmation avec des tests de sensibilité aux antibiotiques pour guider le traitement si indiqué.»

NB : La photo est du CDC.

C'est l'histoire étonnante de rappels répétés de produits de boulangerie pour cause de présence d'allergènes non déclarés

«
Bis repetita non placent, sed perseverare diabolicum», Ils aiment se répéter deux fois, mais c'est diabolique de persévérer

Le 28 juin 2023, le blog vous a informé que plusieurs lots de produits de boulangerie ont été rappelés : il s’agit de pains de mie extra-moelleux nature et complet Netto et sous maque Chabrior (Intermarché) et brioches tranchées Top Budget, Chabrior et Netto.

Notons à ce sujet que l’on ne trouvera aucune trace de ces rappels chez RappelConso. Les liens cités proviennent de la revue 60 millions de consommateurs.

Le 4 juillet 2023, soit six jours après, la France a notifié au RASFF de l’UE la présence de sulfites non déclarés dans de la brioche et du pain de mie de France.

Le 4 juillet 2023, l’AFSCA de Belgique signale un «Avertissement de Fournil du Val de Loire».

- Produit : Pain brioché et toasté de la marque Chabrior.
- Allergène ou substance provoquant une intolérance non mentionnée sur l'étiquette : sulfite.

Deux avertissements n’avaient donc pas suffi et voici qu’on apprend le 17 juillet 2023 que la marque Chabrior et les marques distributeurs Netto et Top budget ont droit à … 18 avis de rappels de produits de boulangerie sur le site RappelConso, toujours pour la même cause, substances allergisantes non déclarées !!!


- Pain de mie extra moelleux complet de marque Netto 500g
Brioches aux pépites de chocolat de marque Chabrior
Brioches aux pépites de chocolat au lait de marque Chabrior
Pain de mie extra moelleux nature de marque Netto 500g
8 Croissants de marque Chabrior
Pain de mie extra moelleux complet de marque Chabrior 500g
Pains au chocolat de marque Top Budget x15
Croissant de marque Top Budget x20
Brioche tranchée de marque Top Budget 750g
12 Briochettes de marque Chabrior
10 Pains au chocolat de marque Chabrior
Brioche tranchée de marque Chabrior 500g / 700g / 1500g
Pain de mie extra moelleux nature de marque Chabrior 500G / 750G
10 Pains au chocolat de marque Netto
Brioche tranchée de marque Netto 500g
12 Briochettes Rondes de marque Netto
Briochettes Pépites chocolat de marque Netto
10 Croissants de marque Netto

Cerise sur le gâteau, voici que l’AFSCA de Belgique informe le 17 juillet 2023 d’un avertissement de Fournil du Val de Loire :

- Produits : Brioche et pains de mie de la marque Chabrior
-Allergène ou substance provoquant une intolérance non mentionné sur les étiquettes : sulfites.

Pour l’instant, pas encore de notification au RASFF de l’UE ...

NB : Photo d'un exemple d'un produit rappelé.

Complément

Un nouveau étonnant rappel de poulet le 17 juillet 2023, dont la DLC est du 7 juillet, pour cause de présence de Listeria monocytogenes. La terrible série (1 et 2) continue jusqu'à quand ...

lundi 17 juillet 2023

Savoie : une colonie de vacances suspectée d'intoxication alimentaire à Saint-François-de-Sales

«Savoie : une colonie de vacances suspectée d'intoxication alimentaire à Saint-François-de-Sales», source France Bleu Pays de Savoie du
17 juillet 2023.

Une trentaine d'enfants a été victime de symptômes similaires à ceux d'une intoxication alimentaire dans une colonie de vacances à Saint-François-de-Sales (Savoie), ce dimanche soir. La préfecture de Savoie mène des investigations pour déterminer l'origine de tous ces symptômes.

Dans une colonie de vacances de Saint-François-de-Sales, les services de la préfecture de Savoie s'activent dans tous les sens ce lundi. Ils suspectent une responsabilité d'intoxication alimentaire et doivent mener des examens toute la journée pour tenter de déterminer l'origine de tous les symptômes ressentis par des enfants ce dimanche soir.

Virus ou intoxication alimentaire ?

Vers 19h, les pompiers ont été appelés sur place car de nombreux enfants présentaient des symptômes importants, comme des vomissements, des diarrhées ou encore des douleurs au ventre. Sur place, 13 sapeurs-pompiers se sont activés pour prendre en charge une trentaine de jeunes sur les 84 présents à cette colonie de vacances. Après avoir été examiné par un médecin du SAMU, ils ont tous pu rester sur place et personne n'a été hospitalisé.

La préfecture se charge donc de savoir s'il s'agit bien d'une intoxication alimentaire, ou s'il y a une autre explication derrière ces nombreux jeunes malades.

Commentaire

Le blog est en mesure de vous dire que ce n’est pas une intoxication au monoxyde de carbone.
L’autre hypothèse serait une intoxication virale, mais dans ce cas, cela ne serait peut-être pas une toxi-infection alimentaire collective (tiac) mais plus une épidémie de gastro-entérites aiguës virales, qui sont pourtant classées par Santé publique France dans la rubrique maladies infectieuses d’origine alimentaire ...

Les normes alimentaires à l'honneur alors que le symposium de l’IAFP revient au Canada

«Les normes alimentaires à l'honneur alors que le symposium de l’IAFP revient au Canada», source article de Joe Whitworth parue le 17 juillet 2023 dans Food Safety News.

Les professionnels de la sécurité des aliments ont été encouragés à avoir un «moment de bilan» lors de la séance d'ouverture du symposium de l'International Association for Food Protection (IAFP).

Lors de la conférence d’ouverture de l’IAFP, «Anatomy of a Food Standard». il s’agit de l’Ivan Parkin lecture, Sarah Cahill, membre de longue date de l'IAFP et responsable principale des normes alimentaires à la Commission du Codex Alimentarius, a déclaré que les personnes devraient prendre le temps de regarder les choses sous un angle différent compte tenu des nombreux nouveaux défis en matière de sécurité des aliments, de voir si assez a été fait.

Ces défis comprennent le changement climatique, les nouvelles sources alimentaires et les nouveaux systèmes de production, le gaspillage alimentaire, la disponibilité de des aliments et les aliments à base de cellules. Certains de ces domaines n'ont pas encore été examinés en termes d'établissement de normes alimentaires.

C'est la première fois que le symposium de l’IAFP a lieu au Canada depuis 2006. Environ 3 100 participants de 58 pays sont attendus, soit plus qu’en 2022 à Pittsburgh, Pensylvannie.

La conférence de Cahill a couvert les moteurs des normes alimentaires, leur développement, leur impact et un regard vers l'avenir.

«Tout le monde dans la salle sait à quel point nous avons des normes, mais malgré l'établissement de normes, nous rencontrons toujours des problèmes. Si nous voulons réussir, nous devons impliquer tout le monde, quel que soit leur rôle dans la chaîne d'approvisionnement. La sécurité des aliments est encore un peu floue pour certains. Si quelqu'un a besoin d'un objectif en termes de sécurité des aliments, les normes constituent un bon point de départ et permettent aux personnes de mettre en place un cadre pour garantir la sécurité des aliments», a-t-elle déclaré.

Les normes font partie de toutes nos vies, qu'il s'agisse des normes que nous attendons des produits et services que nous utilisons ou des normes que nous nous fixons, selon Cahill.

Des centaines de lignes directrices et de codes d'usages, et des milliers de normes quantitatives telles que les niveaux maximaux de contaminants et d'additifs alimentaires, et les limites maximales de résidus de pesticides et de médicaments vétérinaires dans les aliments ont été élaborés avec l'aide du Codex Alimentarius.

S'assurer qu'une norme est utilisée

Si la science est disponible, des normes peuvent être élaborées en cas de besoin, en particulier en réponse aux crises de sécurité des aliments. Une norme pour la mélamine dans les aliments ou le code d'usages pour minimiser le risque posé par Cronobacter dans les préparations en poudre pour nourrissons sont des exemples du Codex Alimentarius.

Il y a cinq éléments clés pour construire une norme utile et réussie : la clarté, l'engagement, la science, le résultat attendu et la patience, a dit Cahill.

«La science est fondamentale pour établir des normes, mais il y a des occasions où même la science ne nous permet pas de franchir la ligne. Je suis sûr que vous avez tous entendu, si vous voulez aller vite, avancez seul mais si vous voulez aller plus loin, avancez ensemble. Nous pouvons définir de nombreuses normes, mais elles doivent être mises en œuvre et il existe un tout nouvel ensemble de défis associés à la mise en œuvre», a-t-elle dit.

Les normes fournissent une base pour relever les défis, mais ne fonctionnent pas par elles-mêmes. Une autre chose à considérer est le contexte plus large de la numérisation, car tout le monde n'est pas au même niveau, a ajouté Cahill.

Cette année marque le 60e anniversaire de la Commission du Codex Alimentarius et Jose Emilio Esteban, sous-secrétaire de l'USDA pour la sécurité des aliments et ancien président du Comité du Codex sur l'hygiène alimentaire, était l'un des présentateurs lors d'un événement organisé plus tôt ce mois-ci à Genève marquant l'événement.

Commentaire

C’est toujour un réel plaisir de proposer des articles sur le symposium de l’IAFP. Que de souvenirs amicaux lors de mes participations à ce symposium dans une ambiance sympathique et bon enfant. C’est l’idéal pour recharger les batteries, et les Français semblent bien présents cette année ...

Le livre des résumés des affiches et communications (315 pages) est ici.

L'Allemagne lance une alerte à E. coli et au SHU après des voyages en Égypte

«L'Allemagne lance une alerte à E. coli et au SHU après des voyages en Égypte», source article de Joe Whitworth paru le 17 juillet 2023 dans Food Safety News.

Les responsables allemands de la santé publique ont mis en garde contre une augmentation des cas à E. coli parmi les voyageurs en Égypte.

Des experts de l'Institut Robert Koch (RKI) ont dit avoir également constaté une augmentation des cas connexes de syndrome hémolytique et urémique (SHU). Le SHU est une complication grave associée aux infections à E. coli qui provoque une insuffisance rénale.

Depuis le début de 2023, 31 cas à E. coli et 10 de SHU chez des personnes susceptibles d'avoir été infectées lors de vacances en Égypte ont été signalés.

Une grande partie des patients, 12 cas à E. coli et six cas de SHU, ont été enregistrés en mai et juin. Ils avaient séjourné dans différents hôtels, principalement à Hurghada, qui est également le lieu de voyage le plus fréquent du pays.

Augmentation générale

En 2019, il y a eu un nombre similaire de cas à E. coli et de SHU liés à l'Égypte au cours du premier semestre de l'année, mais au cours de toutes les autres années récentes, il y a eu beaucoup moins de rapports.

Parmi les cas à E. coli en 2023, 13 sont des femmes et 18 des hommes. L'âge médian est de 3 ans avec une fourchette de 3 mois à 71 ans. Parmi les cas de SHU, six sont des femmes et quatre des hommes âgés de 1 à 30 ans. Au moins cinq cas à E. coli et tous les cas de SHU ont été hospitalisés, mais personne n'est décédé.

Le sérotype E. coli est connu pour six cas et il existe cinq types différents.

Jusqu'à présent, les enquêtes n'ont fourni aucune indication d'une épidémie par une source d'infection ou dans un seul hôtel, mais ont mis en évidence des problèmes plus généraux d'hygiène alimentaire ou de l'eau.

Ces hôtels proposent généralement des choix de salades et de buffets, mais il ne faut manger que des plats bien cuits et des fruits qu'ils ont eux-mêmes épluchés, ce qui est plus difficile pour les voyageurs. Là où l'eau du robinet n'est pas désignée comme eau potable, les responsables de la santé publique disent que l'eau en bouteille doit être utilisée.

Les responsables du RKI ont mis en garde contre l'attente d'un plus grand nombre de cas et ont déclaré que lorsque les personnes revenaient d'Égypte avec de la diarrhée, des prélèvements de selles devraient être analysés pour E. coli et une attention particulière devrait être portée aux symptômes du SHU, en particulier chez les jeunes enfants.

Les laboratoires cliniques ont été invités à envoyer un isolat ou un prélèvement de selles des cas diagnostiqués à E. coli chez les personnes ayant des antécédents de voyage en Égypte au Centre national de référence pour Salmonella et autres agents pathogènes bactériens au RKI pour typage. Les isolats ou les prélèvements de selles des cas de SHU peuvent également être envoyés au laboratoire du SHU de l'hôpital universitaire de Münster.

NB : Illustration de la station balnéaire d’Hurghada.

Avez-vous mangé de la mâche il y a près de 20 jours ?

C'est la question du jour qu'il faut se poser en lisant tôt ce matin, deux avis de rappel publié le 17 juillet 2023, 1 et 2sur le site de RappelConso ...

Il s’agit de barquettes mâche/roquette et mâche, commercialisées du 19/06/2023 au 28/06/2023 et dont la DDM est du 28 juin 2023. Il est même précisé «Les produits listés ont été conditionnés par notre société du 19/06/2023 au 21/06/2023 ce qui est différent de la date de fin de commercialisation en rayon.»

On nous dit aussi que la cause du rappel est la présence d’une matière active non homologuée sur mâche (propyzamide) à un seuil inférieur à la LMR et que les risques encourus par le consommateur sont liés à la présence de produits phytosanitaires non autorisés.

Y a-t-il un lecteur pour m’indiquer que peut faire le consommateur ayant acheté, il y a près de 20 jours, ce type de produit alimentaire ?

De plus en plus fort RappelConso ? Mais ils sont où en France les rappels préventifs ?

Le CIRC indique que l'asartame est peut-être cancérogène pour l'homme, mais la FDA n'est pas d'accord

«Une agence internationale indique que l'aspartame est peut-être cancérigène, mais la FDA n'est pas d'accord», source article de Food Safety News du 17 juillet 2023.

Les évaluations des effets sur la santé de l'aspartame, un édulcorant sans sucre, ont conduit à des désaccords entre divers groupes de recherche et de santé publique.

Le CIRC a classé l'aspartame comme «peut-être cancérogène pour l'homme» en raison de «preuves limitées» de la cancérogénicité chez l'homme. Entre-temps, le JECFA a réaffirmé la dose journalière admissible de 40 mg/kg de poids corporel pour l'aspartame.

La Food and Drug Administration des États-Unis a publié une réponse aux récentes évaluations. Alors que le CIRC a classé l'aspartame comme «peut-être cancérogène pour l'homme», la FDA soutient qu'il n'y a aucune preuve reliant l'édulcorant artificiel au cancer.

L'aspartame, un édulcorant artificiel largement utilisé dans divers produits alimentaires et boissons depuis les années 1980, est devenu un sujet de préoccupation en raison de ses effets potentiels sur la santé. On le trouve couramment dans les boissons diététiques, le chewing-gum, la gélatine, la crème glacée, les produits laitiers tels que le yaourt, les céréales pour petit-déjeuner, le dentifrice et même les médicaments tels que les pastilles contre la toux et les vitamines à croquer.

La Dr Francesco Branca, directeur du Département de la nutrition et de la sécurité alimentaire à l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a souligné l'importance de comprendre les facteurs potentiels contribuant au cancer et la nécessité de poursuivre les études. «Les évaluations de l'aspartame ont indiqué que, bien que la sécurité sanitaire ne soit pas une préoccupation majeure aux doses couramment utilisées, des effets potentiels ont été décrits qui doivent être étudiés par des études plus nombreuses et de meilleure qualité», a-t-elle déclaré.

Le CIRC et le JECFA ont mené des évaluations distinctes de l'aspartame, compte tenu de son potentiel carcinogène et d'autres risques pour la santé. Le CIRC a classé l'aspartame comme «peut-être cancérogène pour l'homme» sur la base de preuves limitées de cancer chez l'homme, les animaux de laboratoire et les mécanismes possibles pour causer le cancer. D'autre part, le JECFA a réaffirmé la dose journalière admissible (DJA) de 40 mg/kg de poids corporel et a conclu que la consommation d'aspartame dans cette limite est sans danger.

S'adressant à la classification du CIRC, le Dr Mary Schubauer-Berigan du programme des monographies du CIRC a reconnu la nécessité de poursuivre les recherches pour affiner la compréhension du risque cancérogène potentiel de l'aspartame. Pendant ce temps, le Dr Moez Sanaa, chef de l'unité des normes et des avis scientifiques sur l'alimentation et la nutrition de l'OMS, a souligné la nécessité de poursuivre les études sur les voies mécanistes pertinentes pour la régulation de l'insuline, le syndrome métabolique et le diabète, en particulier en ce qui concerne la cancérogénicité.

En réponse aux examens externes de sécurité sanitaire, la FDA a exprimé son désaccord avec la conclusion du CIRC, citant des lacunes importantes dans les études sur lesquelles elle s'appuie. Les propres scientifiques de la FDA ont examiné les informations scientifiques fournies par le CIRC en 2021 et n'ont trouvé aucun problème de sécurité sanitaire lorsque l'aspartame est utilisé dans des conditions approuvées. Les autorités réglementaires et scientifiques de divers pays, dont Santé Canada et l'Autorité européenne de sécurité des aliments, ont également jugé l'aspartame sûr aux niveaux d'utilisation actuellement autorisés.

La FDA reconnaît que certains consommateurs comptent sur des produits contenant de l'aspartame et d'autres édulcorants pour réduire leur consommation de sucre. Afin d'aider les consommateurs à faire des choix éclairés, la FDA continuera de fournir des informations fiables et scientifiques sur l'aspartame et d'autres édulcorants sur son site internet.

Mise à jour du 19 juillet 2023

A lire cet article publié sur le blog d’André Heitz, «Le dysfonctionnement de l'OMS en ce qui concerne l'aspartame suscite des craintes inutiles chez les consommateurs.» par Susan Goldhaber, source WHO’s Dysfunction on Aspartame Leads to Unnecessary Consumer Fear | American Council on Science and Health (acsh.org).

Mise à jour du 23 juillet 2023
Dose Journalière Admissible (ADI) d’aspartame: pas de changement dans la législation selon le SPF Santé publique de Belgique.

Mise à jour du 26 août 2023

dimanche 16 juillet 2023

Une analyse de l'OCDE présente les avantages et les inconvénients des audits à distance

«Une analyse de l'OCDE présente les avantages et les inconvénients des audits à distance», source article de Joe Whitworth paru le 14juillet 2023 dans Food Safety News.

Selon un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) de 71 pages, «Costs, benefits and effectiveness of remote audits for international food safety», les audits à distance ont leur place pour garantir la sécurité sanitaire des aliments, mais ne doivent pas remplacer les visites sur site.

Sur la base d'études de cas et d'une enquête de l'OCDE, le rapport examine le coût, les avantages et l'efficacité des audits à distance. Pour les études de cas, les entretiens ont eu lieu entre mai et novembre 2022 avec les autorités de 10 pays et cinq autres parties prenantes, dont Critereon, Tesco et Red Tractor. L'enquête a reçu 163 réponses entre la mi-octobre et le début décembre 2022.

L'analyse révèle que les principaux avantages sont la réduction des frais de déplacement, la réduction des empreintes d'émissions, l'utilisation flexible du temps et les possibilités de former et d'impliquer davantage de personnel.

Les inconvénients comprennent les limites de collecte des preuves d'audit, le fardeau supplémentaire du temps de préparation, les problèmes de connectivité Internet et le manque d'engagement personnel. Dans un cas, une surface de peinture inégale a été perçue à tort comme de la condensation au plafond. Le représentant sur place devait démontrer que la surface scellée était sèche et montrer sa nature inégale.

Différents points de vue

Avant le COVID-19, l'audit à distance n'était utilisé que pour les cas spécialisés à petite échelle. La pandémie a connu une augmentation significative, bien que l'utilisation ait varié selon les pays et les secteurs. Il est relativement facile pour les pays importateurs de demander un audit à distance, même à court terme, mais pour les audités, chaque réponse peut impliquer un travail considérable.

Une gamme de technologies a été utilisée dans les audits à distance, mais le plein potentiel n'a pas été réalisé. Dans quelques cas, en particulier dans le secteur privé, des outils tels que des technologies portables et des plates-formes exclusives ont été utilisés.

Les coûts, les avantages, l'efficacité et les opinions perçus sur l'utilisation continue des audits à distance variaient selon le rôle du répondant dans le système de sécurité sanitaire des aliments, qu'il s'agisse d'une autorité, d'une entreprise alimentaire, d'un auditeur ou d'un audité, d'un exportateur ou d'un importateur, d'une petite ou d'une grande entreprise, d'une entreprise développée ou en développement économique.

Le rapport a révélé que les pays émergents et en développement sont susceptibles d'être moins en mesure d'utiliser l'audit à distance en raison des lacunes de l'infrastructure numérique, de l'accès et des capacités. Cela risque d'exclure ces pays des marchés d'exportation, ou du moins de créer un désavantage concurrentiel.

La plupart des parties prenantes ont trouvé que les audits entièrement à distance étaient moins efficaces que les visites sur site, mais les audits partiellement à distance, également appelés hybrides ou mixtes, étaient les bienvenus. Beaucoup considéraient qu'ils pourraient être un «outil dans la boîte à outils», mais qu'ils devraient être limités par certains critères.

Le rapport a souligné la nécessité d'harmoniser la terminologie et d'élaborer des directives pratiques sur la manière et le moment de mener des audits à distance.

Les audits à distance trouvent leur place

L'expérience d'audit de Critereon a montré qu'il y avait toujours moins de non-conformités dans les audits à distance. Cela semblait peu probable en raison des améliorations de la conformité réelle en matière de sécurité des aliments, d'autant plus que de nombreux établissements souffraient également d'absences du personnel et d'autres perturbations et indiquaient un problème d'audit à distance.

Les audits à distance se sont concentrés sur les domaines présentant des risques relativement élevés en matière de sécurité sanitaire des aliments, notamment le secteur de l'élevage et le secteur du poisson et des fruits de mer, qui représentaient ensemble 75% des audits dans l'enquête.

Plus de 70% des auditeurs considéraient les audits à distance comme moins ou beaucoup moins efficaces que les audits sur site, tandis que plus de la moitié des audités ont déclaré qu'ils étaient aussi efficaces que les contrôles sur site.

Des questions ont été soulevées quant à la fiabilité des éléments probants d'audit à distance, y compris le risque de fausse déclaration ou de fabrication d'éléments probants, ainsi que des éléments probants de mauvaise qualité pouvant entraîner des malentendus ou des omissions.

De nombreux répondants ont déclaré que les audits à distance pourraient être utilisés pour des examens basés sur des documents, mais qu'ils étaient problématiques en remplacement de l'audit physique des établissements.

Les situations dans lesquelles les audits à distance fonctionnent comprennent les cas où le risque de sécurité sanitaire des aliments est faible ; il existe une relation établie; il y a un objectif simple comme traiter une non-conformité particulière ou pour des endroits géographiquement éloignés ou à haut risque. Ils peuvent ne pas être appropriés pour les audits des systèmes réglementaires ou pour les produits présentant des risques élevés en matière de sécurité sanitaire des aliments.

Les résultats de l'enquête ont indiqué que 33% seraient favorables à l'utilisation continue d'audits partiellement à distance et près de la moitié à une utilisation dans des circonstances spécifiques, telles que des situations d'urgence ou des scénarios à faible risque.

Résistance accélérée dans les infections bactériennes à souches multiples, selon une étude

«Résistance accélérée dans les infections bactériennes à souches multiples, selon une étude», source article de Chris Dall paru le 13 juillet 2023 dans CIDRAP News.

Une étude menée par des chercheurs de l'Université d'Oxford fournit de nouvelles informations sur l'évolution de la résistance aux antimicrobiens chez les patients atteints d'infections bactériennes.

L'étude, publiée cette semaine dans Nature Communications, a révélé que chez les patients colonisés par Pseudomonas aeruginosa, la résistance évoluait plus rapidement en réponse au traitement antibiotique chez ceux présentant plusieurs souches de l'agent pathogène, par rapport à ceux présentant une seule souche.

Les auteurs de l'étude disent que les résultats démontrent le lien entre la diversité intra-hôte et la résistance et suggèrent que la mesure de la diversité des populations d'agents pathogènes bactériens pourrait permettre de prédire plus facilement quels patients échoueront le traitement antibiotique.

Les populations avec un mélange de souches développent plus rapidement une résistance

Pour l'étude, les chercheurs ont analysé des isolats de P. aeruginosa provenant de patients inscrits à l'étude ASPIRE-ICU, une étude de cohorte épidémiologique européenne multicentrique visant à identifier l'incidence et les prédicteurs des infections à P. aeruginosa et à Staphylococcus aureus dans les unités de soins intensifs. Pseudomonas est un agent pathogène opportuniste qui peut provoquer des infections graves chez les patients hospitalisés gravement malades et immunodéprimés et développe une résistance aux antibiotiques à un taux très élevé.

Bien que les facteurs de résistance intra-hôte soient mal compris, notent les chercheurs, la théorie prédominante est que les patients sont généralement infectés par une seule souche d'un pathogène bactérien et que la résistance émerge par la sélection naturelle d'isolats qui ont développé ou acquis des mutations de résistance au cours leur infection.

L'objectif de leur analyse était de tester l'hypothèse selon laquelle la résistance aux antimicrobiens chez P. aeruginosa et d'autres agents pathogènes peut évoluer plus rapidement lorsque les patients sont infectés par plusieurs souches, car une plus grande diversité génétique accélère la réponse évolutive au traitement antibiotique.

Pour caractériser la diversité de P. aeruginosa chez les patients, les chercheurs ont séquencé les génomes de 441 isolats provenant d'échantillons des voies respiratoires inférieures de 35 patients en soins intensifs dans 12 hôpitaux. Ils ont ensuite mesuré la résistance des isolats à un panel de six antibiotiques (ciprofloxacine, méropénème, gentamicine, aztréonam, ceftazidime et pipéracilline-tazobactam) et calculé l'évolution de la proportion d'isolats résistants à chaque antibiotique au fil du temps pour chaque combinaison de patient et antibiotique.

Près des deux tiers des patients (23 sur 35) ont été colonisés par une seule souche de P. aeruginosa, mais les autres ont été colonisés par plusieurs souches. L'analyse de la réponse aux antibiotiques a montré que si la résistance se développait chez les patients colonisés par des souches uniques en réponse à un traitement antibiotique, les augmentations de résistance au fil du temps étaient 20% plus importantes chez les patients colonisés par plusieurs souches.

Une enquête plus approfondie sur les populations avec un mélange de souches chez cinq patients a révélé que les isolats associés à des souches multirésistantes (MDR pour multidrug-resistant) de P. aeruginosa ont remplacé à plusieurs reprises les isolats associés à des souches non-MDR chez quatre de ces patients en réponse à un traitement antibiotique. De plus, chez trois des cinq patients colonisés par plusieurs souches de P. aeruginosa, les souches MDR ont été détectées avant le traitement antibiotique. Lorsqu'elles étaient exposées à des antibiotiques, ces souches MDR préexistantes avaient un avantage concurrentiel sur les souches non-MDR.

Sur la base de ces résultats, les auteurs de l'étude estiment que plus de 90% de l'augmentation de la résistance aux antimicrobiens chez les patients présentant des populations avec un mélange de souches est due à la sélection de souches résistantes préexistantes.

«Ce résultat très clair suggère que la diversité des agents pathogènes est associée à l'émergence rapide de la résistance, car diverses populations d'agents pathogènes sont plus susceptibles de contenir des souches résistantes préexistantes, et non parce que la diversité en soi accélère l'émergence de la résistance au sein des souches», ont-ils écrit.

Il y avait cependant un compromis évolutif associé aux populations avec un mélange de souches. Lorsque les chercheurs ont mesuré le taux de croissance des isolats de tous les patients dans un milieu sans antibiotique, les isolats MDR se sont développés plus lentement et ce compromis était plus fort dans les populations avec un mélange de souches.

Prévention des infections, meilleur diagnostic

L'auteur principal de l'étude dit que les résultats soulignent l'importance des mesures de prévention et de contrôle des infections qui réduisent le risque de colonisation par des agents pathogènes opportunistes comme P. aeruginosa. Il suggère également que de meilleures méthodes de diagnostic sont nécessaires pour identifier les patients atteints d'infections à plusieurs souches et évaluer leur potentiel de résistance aux antimicrobiens.

«Les méthodes de diagnostic que nous utilisons pour étudier la résistance aux antibiotiques dans les échantillons de patients ont changé très lentement au fil du temps, et nos résultats soulignent l'importance de développer de nouvelles méthodes de diagnostic qui faciliteront l'évaluation de la diversité des populations d'agents pathogènes dans les prélèvements de patients», a dit Craig. Maclean, professeur d'évolution et de microbiologie à Oxford, dans un communiqué de presse de l’université.

NB : L'image est du CDC/Jennifer Oosthuizen

Vision mondiale des déterminants des résistances aux antibiotiques

«Vision mondiale des déterminants des résistances aux antibiotiques», source communiqué de l’Institut Pasteur du 11 juillet 2023.

Résumé

Pour comprendre les principaux déterminants de la dynamique mondiale de la résistance aux antibiotiques, des scientifiques de l’Institut Pasteur, de l’Inserm et des universités de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et de Paris-Saclay ont développé un modèle statistique grâce à une analyse spatio-temporelle de grande ampleur. En utilisant la base de données de suivi de l’antibiorésistance ATLAS, ce modèle a mis en évidence des différences importantes de tendances et de facteurs associés en fonction des espèces de bactéries et des résistances à certains antibiotiques. Par exemple, la bonne qualité du système de santé d’un pays est associée à de faibles niveaux d’antibiorésistance chez toutes les bactéries à Gram négatif* étudiées ; des températures élevées sont à l’inverse associées à des forts niveaux d’antibiorésistance chez les Entérobactéries. De façon inattendue, la consommation d’antibiotique nationale n’est pas corrélée à la résistance chez la majorité des bactéries testées. Ces résultats suggèrent que les mesures de contrôle de l’antibiorésistance doivent s’adapter au contexte local et aux combinaisons bactéries-antibiotiques ciblées. Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue The Lancet Planetary Health le 10 juillet 2023.

La résistance aux antibiotiques ou l’antibiorésistance constitue aujourd’hui l’une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale. Ce phénomène est naturel mais le mauvais usage des antibiotiques y contribue en sélectionnant les résistances et complexifie la lutte contre les infections bactériennes. Une surveillance mondiale de l’antibiorésistance est en place, notamment sous l’égide de l’OMS, et de nombreuses bases de données ont été créées pour répertorier chaque apparition d’antibiorésistance dans le monde, et pouvoir à terme bien comprendre ce phénomène pour mieux lutter contre. Il n’existe pas une résistance aux antibiotiques mais plusieurs, très dépendantes des espèces bactériennes. Une étude récente a estimé qu’en 2019, 1,27 millions de décès dans le monde résultaient de la résistance aux antibiotiques et 4,95 millions y étaient associés.

Pour définir les principaux facteurs associés à la dynamique de l’antibiorésistance au niveau mondial, une équipe de recherche pluridisciplinaire à l’Institut Pasteur a développé un modèle statistique et analysé les données d’antibiorésistance de la base ATLAS, données collectées  depuis 2004 dans plus de 60 pays sur les cinq continents. Les scientifiques ont analysé les données en testant un grand nombre de déterminants afin de faire émerger les principaux facteurs de l’antibiorésistance et de comprendre leur association avec les dynamiques observées au niveau mondial. «Des équipes de recherche étudient comment l’antibiorésistance émerge au sein d’une bactérie dans une boite de Petri ou encore chez un individu… mais il manque aujourd’hui cette vue d’ensemble au niveau populationnel et mondial afin de pouvoir étudier les liens, en fonction des espèces de bactéries pathogènes, entre la résistance et certains facteurs comme la qualité d’un système de santé national. Pour comprendre la dynamique de l’antibiorésistance, il est nécessaire d’étudier toutes les échelles. C’est ce que cette étude propose», explique Eve Rahbe, chercheuse doctorante au sein de l’unité Epidémiologie et modélisation de la résistance aux antimicrobiens à l’Institut Pasteur et première auteure de l’étude.

L’étude a consisté dans un premier temps à sélectionner des facteurs pertinents pouvant influer sur les dynamiques d’antibiorésistance. «Si certains facteurs biologiques sont connus, il était important pour nous d’évaluer également des hypothèses associées à des facteurs socio-économiques et climatiques», continue la chercheuse. Au total, 11 facteurs ont été retenus, notamment la qualité du système de soins (indice GHS), la consommation d’antibiotiques et la richesse du pays (indice PIB), ainsi que des données sur les voyages et des variables climatiques. Puis, des modèles statistiques ont été élaborés pour étudier les associations potentielles entre les données ATLAS et les facteurs retenus.

L’analyse des données au niveau mondial sur la période 2006-2019 a d’abord mis en évidence une augmentation de la résistance aux carbapénèmes chez plusieurs espèces, alors que les tendances restent stables mondialement pour les autres résistances. De plus, cette étude a démontré que les dynamiques et les facteurs associés à l’antibiorésistance sont dépendants des combinaisons bactéries-antibiotiques. Cependant, de façon surprenante, la consommation nationale d’antibiotiques n’est pas associée significativement à la résistance chez la majorité des bactéries testées (sauf pour la consommation de quinolones pour les Escherichia coli et Pseudomonas aeruginosa résistantes aux quinolones ou encore la consommation de carbapénèmes chez Acinetobacter baumannii résistantes aux carbapénèmes).

A contrario la bonne qualité du système de santé d’un pays est associée à de faibles niveaux d’antibiorésistance chez toutes les bactéries à Gram négatif* testées. Les températures élevées sont, elles, associées à des forts niveaux d’antibiorésistance mais chez les Entérobactéries uniquement (Escherichia coli et Klebsiella pneumoniae).

« Cette étude met en évidence la diversité des déterminants conduisant à l’antibiorésistance de différentes bactéries pathogènes au niveau mondial, et la nécessité d’adapter les approches de contrôle de la résistance au contexte local (pays, contexte de transmission) et à la combinaison bactérie-antibiotique en question», conclut Philippe Glaser, responsable de l'unité Écologie et évolution de la résistance aux antibiotiques à l'Institut Pasteur et co-principal auteur de l’étude.

«Notre modèle statistique pourra être appliqué à d’autres bases de données, comme celle de l’OMS notamment. Une meilleure connaissance des déterminants de résistance, différents entre les pays, et probablement entre des régions d’un même pays, est essentielle et permettra d’adapter les actions de santé publique», conclut Lulla Opatowski, Professeur à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et chercheuse au sein de l’unité d’Epidémiologie et modélisation de la résistance aux antimicrobiens, co-principale auteure de l’étude.

*Les bactéries à Gram négatif sont des bactéries à deux membranes qui posent plus de problème de résistance aux antibiotiques, du fait de la perméabilité réduite de la membrane externe.

NB : L'image est du CDC.

Mise à jour du 25 juillet 2023

On lira l'artcile paru dans Le Figaro du 25 juillet 2023«Les causes des résistances aux antibiotiques dans le monde mieux connues», par Vincent Bordenave.
La consommation globale d’antibiotiques n’est pas la cause première de résistance chez la majorité des bactéries testées.