samedi 5 août 2023

Etats-Unis : L'épidémie à Cyclospora dépasse les 1 000 cas. Les enquêteurs continuent de rechercher l’origine

«L'épidémie à Cyclospora dépasse les 1 000 cas ; les enquêteurs continuent de rechercher l’origine», source article de Coral Beach paru le 5 août 2023 dans Food Safety News.

Près de 500 personnes de plus ont été malades dans une épidémie d'infections causées par le parasite microscopique Cyclospora. Des personnes malades ont été identifiées dans 34 États.

Le Centers for Disease Control and Prevention a rapporté qu'il y a désormais 1 063 patients identifiés dans le cadre de l'épidémie. Parmi ceux dont les informations sont complètes, 79 ont été si malades qu'ils ont dû être hospitalisés. Personne n'est décédée.

Le nouveau décompte est de 482 de plus que celui rapporté par le CDC dans sa mise à jour du 13 juillet. Les personnes malades sont âgées de 2 à 96 ans, avec un âge médian de 50 ans. La date médiane d'apparition de la maladie est le 8 juin. Le CDC suit l'épidémie depuis avril, bien que d'autres personnes aient probablement été infectées avant cette date.

«Aucun aliment spécifique n'a été identifié comme la source de la plupart de ces cas de maladie. Les responsables de la santé publique des États et locaux interrogent les personnes atteintes de cyclosporose pour savoir quels aliments ils ont mangés avant de tomber malades», selon le CDC.

Le nombre de cas comprend 20 patients en Géorgie et en Alabama dont les infections se sont révélées être liées à du brocoli cru importé. L'épidémie liée au brocoli semble être terminée, selon le CDC. Les responsables de la santé publique n'ont pas été en mesure de déterminer une marque ou un producteur spécifique du brocoli.

Les parasites Cyclospora sont souvent associés à divers types de produits frais, notamment le basilic, la coriandre, la laitue mesclun, les framboises et les pois mange-tout. Les experts en sécurité des aliments disent que le lavage n'éliminent pas le parasite.

La grande épidémie à Cyclospora est distincte des autres suivies par la FDA. Pour les trois épidémies faisant l'objet d'une enquête par la FDA, l'agence n'a pas signalé quels États sont impliqués. Elle n'a pas non plus découvert quelle aliment est la source du parasite.

Autres épidémies à Cyclospora

Une épidémie à Cyclospora annoncée la semaine dernière a rendu malade au moins 47 personnes, contre 39 personnes il y a une semaine. La FDA et les enquêteurs de l'État ont lancé la collecte et les essais de prélèvements, mais la FDA n'a pas signalé ce qui a été analysé. La FDA rapporte qu'elle a commencé des efforts de traçabilité mais n'a pas signalé quels lieux sont inspectés ou quels aliments ont été prélevés L'agence n'a publié aucune information sur les patients.

Pour une autre épidémie à Cyclospora cayetanensis, le nombre de cas est passé de 68 à 69 patients la semaine dernière. L'épidémie a été annoncée pour la première fois le 14 juin. La FDA a lancé des inspections de traçabilité et des inspections sur site et a commencé la collecte et l'analyse de prélèvements. Cependant, l'agence n'a pas indiqué quel site est inspecté, ni quels aliments sont prélevés. La FDA n'a publié aucune information sur les patients, y compris le lieu de résidence des patients.

Lors d'une troisième épidémie à Cyclospora cayetanensis, le nombre de patients est passé de 121 à 140. La FDA rapporte avoir commencé des enquêtes de traçabilité et des inspections sur site, mais n'a pas révélé quels aliments sont tracés, ni quel site est inspecté. L'épidémie a été annoncée pour la première fois le 6 juillet.

Complément

Au Canada aussi il y a des cas d'infection à Cyclospora non liées à un voyage (260 cas) qui sont en cours d'investigation, source Agence de la santé publique du Canada du 1er août 2023.

Des scientifiques évaluent le risque Listeria dans trois catégories d'aliments prêts à consommer

«Des scientifiques évaluent le risque Listeria dans trois catégories d'aliments», source article de Joe Whitworth paru le 5 août 2023 dans Food Safety News.

Des experts ont formulé plusieurs recommandations en prévision d'une éventuelle mise à jour des lignes directrices relatives à la maîtrise de Listeria dans les aliments.

Les pratiques de consommation s'écartant de l'utilisation prévue d'un aliment soulignent la nécessité d'améliorer l'étiquetage concernant la préparation correcte et les entreprises doivent évaluer les impacts potentiels du changement climatique, ont déclaré des scientifiques réunis par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation mondiale de la santé. (OMS).

La réunion conjointe d'experts FAO/OMS sur l'évaluation des risques microbiologiques (JEMRA) s'est réunie à Genève, en Suisse, de fin mai à début juin 2023, pour effectuer des évaluations des risques de Listeria monocytogenes dans certains aliments à l'aide de modèles développés depuis une réunion précédente.

Lors de la première réunion, le groupe d'experts a travaillé sur des modèles pour la laitue, le melon cantaloup, les légumes surgelés et le poisson prêt à consommer (PAC) et a dit qu'ils devraient être programmés, analysés et révisés.

Au cours de la deuxième réunion, plusieurs modèles d'évaluation des risques ont été élaborés et évalués pour caractériser le risque de listériose en raison de la consommation de dés de cantaloup PAC, de légumes surgelés et de poisson fumé à froid PAC. Cependant, le modèle pour la laitue n'était pas prêt pour l'évaluation.

Les réunions font suite à une demande du Comité du Codex sur l'hygiène alimentaire d'entreprendre une évaluation des risques de la production à la consommation de Listeria monocytogenes dans les aliments. Cela guidera toute révision future des lignes directrices sur les principes généraux d'hygiène alimentaire pour maîtriser l'agent pathogène dans les aliments.

Principaux résultats

Les modèles d'évaluation des risques ont été jugés utiles et adaptés à l'objectif, mais le modèle dose-réponse pourrait être amélioré en tenant compte de facteurs supplémentaires, tels que les conditions de santé sous-jacentes des personnes à risque. Les experts ont déclaré que les modèles devraient rester disponibles en tant qu'outils open source.

L'échantillonnage du produit final et les essais microbiologiques à eux seuls ont peu d'effet sur la réduction des risques, même lorsqu'ils sont appliqués à chaque lot, mais ces méthodes peuvent aider à vérifier l'efficacité des mesures de maîtrise.

Dans le modèle du melon cantaloup en dés PAC, l'utilisation d'eau adaptée à l'usage dans la production primaire et d'un système d'irrigation qui évite le contact entre l'eau et la partie comestible de la culture a réduit le risque. Une mauvaise gestion de l'eau de lavage et de l'hygiène environnementale pendant le traitement a augmenté le risque.

Le changement climatique pourrait augmenter la prévalence de Listeria dans le sol, entraîner une diminution de la qualité de l'eau agricole et une augmentation de la température de stockage.

Le blanchiment a réduit le risque Listeria dans les légumes surgelés. Cependant, une contamination après blanchiment et la croissance de l'agent pathogène peuvent se produire. Si des légumes surgelés non PAC sont consommés sans cuisson adéquate, les pratiques de décongélation influencent le risque.

Des niveaux plus élevés de Listeria sur les poissons entrants et de mauvaises pratiques d'hygiène environnementale pendant le filetage et le tranchage ont augmenté le risque. L'ajout d'acide lactique et de diacétate ou d'une culture de bactéries lactiques au produit a réduit le risque en raison d'une croissance réduite. Pour le climat, une augmentation des niveaux initiaux de Listeria dans le poisson cru et de la température de stockage pendant la durée de conservation du produit pourrait entraîner un risque plus important.

Une aide sur la charge des maladies d'origine alimentaire est recherchée

L'OMS a demandé des experts qui peuvent contribuer à l'élaboration d'estimations de la charge mondiale des maladies d'origine alimentaire. L'agence est en train de mettre à jour les estimations de 2010 qui ont été publiées en 2015. Les chiffres révisés devraient être disponibles en 2025.

Le rôle principal serait de participer à une étude structurée d'élicitation d'experts sur l'attribution des maladies aux aliments et à d'autres voies. Une équipe dirigée par la Dr Tina Nane, professeur à l'Université de technologie de Delft, a été sélectionnée pour mener l'étude par le biais d'un processus d'appel d'offres.

Le Groupe de référence sur l'épidémiologie de la charge des maladies d'origine alimentaire (FERG pour Foodborne Disease Burden Epidemiology Reference Grou) soutient l'OMS dans ses efforts. L'estimation de la charge mondiale des maladies d'origine alimentaire implique différentes données provenant de diverses sources.

Des examens systématiques et des données de surveillance fourniront une estimation de l'incidence réelle des maladies causées par des dangers pouvant être transmis par les aliments. Ensuite, des modèles de maladies sont utilisés pour estimer les impacts de ces maladies sur la mortalité et les années de vie ajustées sur l'incapacité (DALYs). L'attribution des sources est une autre étape du travail. Le processus de sélection a commencé le 1er août 2023 et se poursuit.

Efficacité de 23 désinfectants couramment utilisés contre des isolats de Candida auris

«Des désinfectants sporicides plus efficaces contre Candida auris», source article de Chris Dall paru le 2 août 2023 dans CIDRAP News.

Selon une étude publiée dans Infection Control & Hospital Epidemiology, des essais effectués par une équipe de chercheurs du Louis Stokes Cleveland VA Medical Center indiquent que les désinfectants sporicides sont plus efficaces contre le pathogène fongique multirésistant Candida auris que les désinfectants à base d'ammonium quaternaire.

Pour l'étude, les chercheurs ont testé 23 désinfectants utilisés pour nettoyer et désinfecter les surfaces dans 57 établissements de santé dans 30 États des États-Unis. Les produits comprenaient des désinfectants à base de chlore et d'acide peracétique, qui sont sporicides, et des désinfectants à base d'ammonium quaternaire et de peroxyde d'hydrogène, qui ne le sont pas.

Pour tester leur efficacité contre C. auris, les chercheurs ont utilisé une charge de souillure en trois parties contenant des isolats de quatre clades phylogénétiques de C. auris, y compris la souche AR-0385 du clade 4 résistante aux médicaments, et une souche de Candida albicans, puis ils ont cultivé les surfaces souillées après traitement.

Les désinfectants ont été classés comme efficaces si une réduction supérieure à 5 log10 de C. auris était obtenue.

Dans l'ensemble, cinq désinfectants à base de chlore et un désinfectant à base d'acide peracétique ont systématiquement réduit toutes les souches de C. auris et de C. albicans de 5 log10 ou plus, tout comme trois nettoyants à base de peroxyde d'hydrogène. Mais les désinfectants à base d'ammonium quaternaire étaient largement inefficaces. Un seul produit a réduit les souches de C. auris de plus de 5 log10, mais il n'a pas été efficace contre la souche AR-0385 résistante aux médicaments.

Les pratiques actuelles peuvent ne pas suffire

Les auteurs de l'étude disent que si des études dans le monde réel sont nécessaires, les résultats sont importants car les désinfectants à base d'ammonium quaternaire sont largement utilisés dans les établissements de santé américains, qui ont connu une augmentation spectaculaire de la colonisation et de l'infection par C. auris ces dernières années.

«Le fait que de nombreux patients atteints de C. auris soient colonisés et détectés uniquement par dépistage augmente la probabilité que des cas non reconnus puissent entrer dans des établissements où les pratiques de nettoyage et de désinfection peuvent ne pas être suffisantes pour limiter la propagation», ont-ils écrit.

vendredi 4 août 2023

Le CDC surveille une souche de Listeria de longue date derrière 12 décès

«Le CDC surveille une souche de Listeria de longue date derrière 12 décès», source article de Joe Whitworth paru le 4 août 2023 dans Food Safety News.

La surveillance des infections à Listeria sur plusieurs années a vu plus de 80 cas et une douzaine de décès, selon les Centers for Disease Control and Prevention.

Michael Vasser, du CDC, a donné des détails sur la souche récurrente, émergente et persistante (REP pour reoccurring, emerging and persisting) lors d'une récente présentation à la conférence de l’International Association for Food Protection (IAFP).

Une souche REP est un groupe de bactéries récurrentes, émergentes et persistantes, étroitement liées par le séquençage du génome entier, qui continue de provoquer des maladies au fil du temps. Le CDC a récemment signalé que près de 3 000 cas d’infection par une souche persistante de Salmonella Infantis depuis 2012 sont liées au poulet.

«Depuis la transition complète vers le séquençage du génome entier pour détecter les épidémies dans plusieurs États des États-Unis, au CDC, nous avons été en mesure d'identifier des souches qui continuent de voir des cas au fil du temps. Nous avons ainsi vu une épidémie à Salmonella Newport revenir en 2018 après avoir fait l'objet d'une investigation initiale en 2016 et 2017. L'épidémie a causé plus de 400 cas de maladie qui ont entraîné un très grand rappel de viande bovine hachée», a dit Vasser.

«Cela soulève la question, si nous avions compris la souche en 2016-17, aurions-nous pu empêcher une épidémie aussi importante de se produire ? Nous avons décidé de collaborer avec d'autres partenaires réglementaires étatiques et fédéraux pour créer ce nouveau concept, qui est celui des souches récurrentes, émergentes et persistantes.»

Vasser a dit que les approches d'investigations sur les REP peuvent être différentes des méthodes traditionnelles sur les épidémies et qu'environ 20 souches de REP sont actuellement surveillées.

«Nous savons que la plupart des cas de maladie signalés via PulseNet ne sont pas liées à une source. L'objectif est d'utiliser les REP pour réduire l'incidence des maladies et mieux comprendre les maladies sporadiques. Les souches REP offrent un moyen de suivre et d'enquêter sur des problèmes d'une plus grande portée que les épidémies traditionnelles, mais nous savons que nous devons continuer à pousser pour traduire le suivi en action et en prévention.

Exemple de Listeria et un lien avec des pommes de terre

Vasser a donné un exemple d'infections liées à Listeria de longue durée. Le réseau de laboratoires PulseNet a identifié un groupe de six isolats cliniques en février 2017 dans quatre États. Les personnes sont tombés malades entre mai 2016 et février 2017. Le même schéma a également été observé dans deux isolats en 2011. Les patients ont signalé avoir consommé de la crème glacée, de sorte que plusieurs installations de production ont été inspectées et des échantillons prélevés, mais la souche épidémique n'a pas été retrouvée.

En mars 2018, il y avait 23 cas de maladie dans 12 États. Des entretiens ouverts ont ensuite suggéré divers aliments surgelés tels que des pizzas, des repas et des collations. Cependant, en mai 2018, des isolats de pommes de terre américaines ont été téléchargés dans la base de données NCBI par le National Service of Health for Food Safety and Food Quality (SENASICA) au Mexique. Des isolats ont été prélevés sur des pommes de terre réfrigérées et crues cultivées aux États-Unis et tanalysées à l'exportation par le Mexique.

Le code REP a été officiellement attribué en juin 2021 avec 66 cas de maladie dans 21 États. Les pommes de terre ne figuraient pas sur le questionnaire original de Listeria, mais une version spécifique à la pomme de terre est maintenant utilisée et les 13 patients interrogés ont déclaré consommer des pommes de terre sous une forme ou une autre. Pour neuf personnes, il s'agissait de produits de pommes de terre surgelés.

Actuellement, 82 cas ont été signalés dans 23 États, le Texas étant le plus touché. Les personnes malades ont entre moins de 1 et 104 ans. Le dernier cas remonte à avril 2023. Au total, 66 personnes ont été hospitalisées, 18 sont associées à une grossesse et 12 sont décédées.

«Ce REP est problématique compte tenu des isolats de pommes de terre crues associés et de l'énormité des aliments fabriqués avec des pommes de terre réfrigérés. On ne sait toujours pas si les pommes de terre sont réellement la source d'infections ou si des pommes de terre contaminées ont semé la souche dans des installations ou des environnements où d'autres aliments sont cultivés ou transformés. Il se peut que les pommes de terre et d'autres aliments soient contaminés. L'échantillonnage des produits sera probablement notre meilleur pari pour déterminer la source des aliments causant la maladie», a ajouté Vasser.

NB : Je profite de cet article sur une présentation à l’IAFP pour signaler que toutes les présentations ont été enregistrées et sont disponibles ici.

Attention, certes les enregistrements sont disponibles en ligne gratuitement pour les participants à la réunion. Mais, les non-participants peuvent acheter l'accès à l'ensemble de la réunion pour 150 dollars ou parcourir le programme en ligne et acheter l'accès aux sessions individuelles pour 25 dollars chacune.

Les applications du nucléaire en agriculture , selon le Codex Alimentarius

Selon ce tweet du Codex Alimentarius du 30 juillet 2023, voici quelques exemples des applications du nucléaire en agriculture :
- lutter contre les nuisibles et les maladies
- augmenter la production agricole
- protéger les terres et les ressources en eau assurer la sécurité des aliments et l'authenticité des aliments
augmenter la production animale.

Tout le contraire de nos pseudo écologistes de chez nous ...

Brésil : Trois plats commandés sur 10 par une application de livraison d’aliments proviennent de dark kitchens

«Brésil : Trois plats commandés sur 10 par une application de livraison d’aliments proviennent de dark kitchens», source article du 2 août 2023 de Julia Moióli, Agência FAPESP (Fundação de Amparo à Pesquisa do Estado de São Paulo).

Environ un tiers des restaurants répertoriés sur iFood, l'application de livraison d’aliments la plus utilisée par les Brésiliens, sont des «dark kitchens», selon la première étude sur le sujet menée au Brésil, et l'une des rares dans le monde.

Un article sur l'étude, «Exploring dark kitchens in Brazilian urban centres: A study of delivery-only restaurants with food delivery apps», a été publié dans la revue Food Research International.

Définies dans l'article comme uniquement des restaurants de livraison qui n'ont aucun contact direct avec les consommateurs, n'ont pas de locaux pour la consommation locale et vendent uniquement via des plateformes en ligne, les dark kitchens (ou restaurants fantômes) se sont considérablement multipliées depuis la pandémie de la COVID-19. Ils sont situés loin du centre-ville, proposent principalement de la nourriture brésilienne, ainsi que des collations et des desserts, et sont moins chers que les restaurants conventionnels.

Pour identifier et caractériser les dark kitchens dans l'application, les données ont été collectées en deux étapes. Tout d'abord, les chercheurs ont obtenu les noms, les liens internet et les numéros de contribuable (CNPJ) de 22 520 restaurants à Limeira, Campinas et la ville de São Paulo. Ils ont également analysé les distances par rapport au centre-ville, les délais de livraison estimés, les avis des utilisateurs, les types de nourriture proposés, si la livraison pouvait être programmée et comment les commandes étaient suivies.

Dans la deuxième étape, quelque 3 000 établissements (environ 1 000 les plus proches du centre de chaque ville) ont été analysés qualitativement et répartis en trois catégories : dark kitchenss (727, soit 27,1

%), restaurants standards (1 749, soit 65,2 %) et non défini (206, ou 7,7%), ces derniers ayant des données ou des adresses insuffisantes là où de telles installations n'existaient pas. Les dark kitchens représentaient 35,4% dans la ville de São Paulo.

«Nous pensons que le nombre est beaucoup plus élevé. La plateforme ne nécessite pas de spécification du positionnement des restaurants, ni d'information des consommateurs. Dans de nombreux cas, nous n'avons pas pu obtenir suffisamment de données pour les classer. En raison de ces lacunes, nous avons également mené une enquête en recherchant des informations sur les réseaux sociaux et Google Street View, en téléphonant ou en envoyant des messages à certains d'entre eux, et même en visitant pour observer leur façade», a dit Diogo Thimoteo da Cunha, auteur correspondant de l'article. Il est professeur de nutrition à la UNICAMP’s School of Applied Sciences (FCA) et chercheur au Laboratoire Multidisciplinaire Alimentation et Santé (LabMAS).

«Nous avons également constaté que les dark kitchens étaient les plus éloignées du centre dans les trois villes, ce qui leur permettait de facturer moins cher en raison de la baisse des coûts, alors que les restaurants mieux situés doivent investir dans la façade et d'autres éléments», a dit Mariana Piton Hakim, premier auteur de l'article et chercheuse au LabMAS. «D'un autre côté, les restaurants standard avaient plus d'étoiles [dans les avis des utilisateurs] à São Paulo et étaient notés par plus d'utilisateurs dans les trois villes, ce qui est probablement lié à la baisse des ventes des cuisines sombres et au fait que les restaurants standard sont généralement mieux connus.»

D'autres résultats de l'étude, financée par la FAPESP, ont révélé que les dark kitchens servaient de la cuisine brésilienne dans 30,3% des cas à São Paulo, et des collations et des desserts dans 34,7% des cas dans les deux autres villes, qui ne sont pas aussi grandes. Six modèles différents de dark kitchenss ont été identifiés : les indépendants (cuisines louées par des marques pour leur usage exclusif, avec ou sans façade) ; un hub (partagé par plus d'une cuisine ou un restaurant) ; les franchisés (avec plus d'un point de vente bien établis parmi les réseaux sociaux et, dans de nombreux cas, une présence dans plus d'une ville) ; une cuisine virtuelle dans un restaurant standard avec un menu différent (opérant à la même adresse qu'un restaurant physique mais avec un nom et un service différents) ; une cuisine virtuelle dans un restaurant standard avec un menu similaire mais un nom différent, et une dark kitchen à domicile dans un immeuble résidentiel.

Perceptions des consommateurs et problèmes sanitaires

Notant que les dark kitchens figuraient fréquemment dans les médias locaux en raison des querelles avec les voisins à propos du bruit, des odeurs et de la circulation des motards autour des maisons à proximité, les chercheurs ont également constaté que les problèmes de santé et de sécurité sanitaires étaient problématiques.

«Nous avons vu que ce modèle de restaurant semblait être en marge de la législation, non pas parce qu'il est illégal, mais parce que personne ne s'est donné la peine de comprendre comment fonctionne ce segment de marché et comment il peut être amélioré», a dit Cunha. «Nous ne voulons pas leur rendre la vie difficile, notamment parce qu'ils sont importants sur le plan économique et qu'ils sont là pour rester. Notre objectif est de comprendre leur impact sur l'économie au sens large et de découvrir comment ils peuvent être rendus juridiquement viables afin d'être accessibles à l'inspection sanitaire, qui rencontre actuellement des difficultés avec l'inspection des cuisines domestiques. Nous voulons les voir plus forts mais avec une protection pour les consommateurs.»

Ce sera l'objet des recherches futures du groupe, qui prévoit de visiter les dark kitchens plus tard cette année pour observer leur qualité et leur défaut et afin de comprendre les perceptions des producteurs. Ils s'attendent à observer des problèmes sanitaires dans les cuisines domestiques, tels que la présence d'animaux et de familles, ainsi que l'absence de réfrigérateurs séparés, et espèrent trouver des exemples de solutions à ces problèmes tout en proposant leurs propres suggestions.

Les chercheurs ont également noté que la situation est rendue plus problématique par le manque de sensibilisation des consommateurs au concept de dark kitchen et aux risques potentiels pour leur nourriture et leur famille, comme ils l'ont détecté dans une étude précédente également publiée dans Food Research International.

«Les perceptions des consommateurs sont ambiguës. Ils croient en la réputation de iFood et pensent que cela protégera leurs commandes, mais ne considèrent pas la marque comme responsable de la sécurité des aliments», a dit Hakim.

Les chercheurs de l'UNICAMP s'associent à des collègues de l'Université de São Paulo (USP) et de l'Université fédérale de São Paulo (UNIFESP), ainsi qu'à l'Université de Central Lancashire (UCLan) au Royaume-Uni et à l'Université de Gdansk en Pologne, afin que les applications de livraisons alimentaires dans différents pays peuvent être comparées.

Interrogé par l’Agência FAPESP pour un commentaire, iFood a envoyé la déclaration suivante : «iFood réitère que l'étude a pris en compte moins de 1% de la base de données des partenaires actifs enregistrés par notre plateforme, qui entretient actuellement des relations commerciales avec plus de 300 000 restaurants à travers le Brésil. Nous soulignons que l'ensemble de notre écosystème, qui implique les livreurs, les clients, le secteur public et les restaurants, est totalement transparent, et que notre contrat impose aux partenaires de répondre à toutes les exigences légales pour les opérateurs du secteur, qu'ils soient ou non en livraison uniquement. Cela englobe les obligations légales, sanitaires, fiscales, de zonage et autres établies par les autorités compétentes, qui sont également responsables de l'inspection et de l'application.»

Les éleveurs et les loups en France : Changer de paradigme !

«Collectif Pâturage et Biodiversité : 906 loups, un comptage politique pour ne rien changer ! »,
article paru le  3 août 2023 dans l’agri.

Lettre ouverte aux ministres, à la secrétaire d’État chargée de l’Europe et en réponse à des associations de défense de l’animal, concernant la protection du loup en France.

Alors que le nouveau plan loup est en cours de finalisation, a été annoncée ce 2 juillet 2023 la nouvelle estimation des effectifs de la population de loups. À la sidération de tous, à l’encontre des réalités du terrain, contre la logique mathématique et, une fois de plus, sans la moindre honte à diffuser ce que l’on pourrait qualifier de fake news, l’Office français de la biodiversité (OFB) annonce une baisse des effectifs de la population de loups, passant de 921 loups à 906. Se manifeste ainsi une envie de ne pas passer officiellement le cap symbolique des 1 000 individus, sachant bien évidemment que c’est le cas et depuis longtemps.

Sur les 5 dernières années la croissance oscille autour de 20%. Même l’OFB, avec une constance dans la minimisation des effectifs, avait fini par reconnaître leur sous-estimation en annonçant, l’année dernière, une croissance de 47% de la population. Les chiffres officiels de l’augmentation des dégâts et de l’agrandissement de la zone de répartition des loups sur le territoire (53 départements), sont là pour prouver que cette baisse est tout simplement impossible. Même le nombre de loups éliminés dans le cadre du quota trahit les données sous évaluées de l’OFB, 29 loups supplémentaires ont été prélevés par rapport à l’année dernière à la même date.

Nos précédents communiqués avaient déjà mis en avant les nombreux mensonges de l’OFB et lors d’une rencontre avec Monsieur le ministre de l’Agriculture, à propos de l’OFB il nous disait : «Je n’ai aucune raison de penser que l’OFB triche» ! Est-ce toujours le cas M. Fesneau, la légèreté des processus d’estimations est-elle critiquable ?

Bien évidemment, ce comptage a une résonance politique quand les moyens nécessaires ne sont pas mis délibérément. Une politique d’ensauvagement des territoires se poursuit clairement et façonne, à sa manière, les justificatifs de son nouveau plan pour les loups. Cette baisse annoncée d’effectifs venant fort à propos et servant de prétexte pour ne rien changer dans le degré de protection mais aussi pour rester dans la dramatisation permanente pour Canis Lupus face aux demandes des éleveurs.

Le temps est venu d’amorcer une véritable régulation. Il faut anticiper et réduire de manière considérable les attaques sur troupeaux. Les moyens de protection ayant prouvé leurs limites depuis plusieurs années, les tirs systématiques sont devenus incontournables. Que cela ne convienne pas aux défenseurs inconditionnels des loups est un fait, mais ils en portent la responsabilité en ayant défendu une politique de surprotection, qui a conduit les loups à ne plus craindre de s’approcher des activités humaines. Politique qui entretient cette situation problématique. Et prétendre que les tirs létaux sont contre-productifs n’est qu’un mensonge supplémentaire, plus de trente études à travers le monde prouvent le contraire.

La protection actuelle des loups, sans régulation, est le pur produit de l’américanisation du monde et de l’application, sans discernement dans notre pays, d’une conception de la «nature» héritée des premiers pionniers. Une nature dite «sauvage» qui, dès l’origine, a été sacralisée en Amérique du Nord, dans un pays où le contexte socio-écologique est sans commune mesure avec le nôtre et avec l’histoire de nos territoires qui sont habités et entretenus par la ruralité depuis la nuit des temps. L’américanisation du monde entreprend méthodiquement de détruire notre culture, notamment rurale, la protection inconditionnelle du loup en fait hélas partie.

Le mythe du retour possible à l’état «sauvage» des espaces anthropisés, repose sur la crédulité d’une partie de la société urbaine, déconnectée de la nature. Le loup est l’exemple type de cet animal sauvage emblématique qui permet la concrétisation d’un simulacre et qui veut faire croire qu’à travers les réintroductions, il est possible de refabriquer la nature passée.

Les ruraux paient chèrement leur lente régression démographique, et les habitants de la cité, qui dominent numériquement la société, scient avec constance la branche sur laquelle ils sont assis. Il est assez rare de voir un aveuglement aussi manifeste à l’encontre d’un pan entier de la société qui est, pour l’essentiel, chargé de nourrir la planète. Les éleveurs et bergers de ce pays qui, que nous le voulions ou non, entretiennent écologiquement et esthétiquement les paysages, tout en faisant leur part pour nourrir les individus, méritent mieux, pour vivre paisiblement, que d’être soumis à des quotas de tirs négociés par la contrainte.

Pour justifier la présence des loups, que d’âneries sont dites en raison d’un militantisme qui ressemble davantage à un enfermement des esprits qu’à une ouverture sur le monde et au bon sens ! Et malheureusement, au grand désarroi des éleveurs, nombre de contre-vérités pour tenter de faire accepter l’inacceptable, sont reprises en boucle par une grande partie des médias au lieu de mener des investigations sur le terrain.

Les conséquences négatives d’une multiplication non contrôlée des grands prédateurs en France sont nombreuses, maintes fois observées, mais toujours minimisées, ou même parfois ignorées ostensiblement. Même le dernier rapport du GIEC met en avant, à partir d’une dizaine d’études scientifiques, le rôle préjudiciable des grands prédateurs pour la captation du carbone. Un retour salutaire à la réalité de l’animal, loin des fantasmes en tous genres.

La vulnérabilité du bétail est la raison principale des attaques (officiellement plus de 12 000 victimes par an), alors que les mesures de protection (pour un coût annuel de 43 millions) préconisées par l’État et l’Europe, ne sont pas suffisamment efficaces pour arrêter la prédation. En effet, le dernier rapport gouvernemental de l’INRAE du 25 janvier 2021 indique que «90 % des attaques réussies par les loups s’opèrent chez des éleveurs ayant signé un contrat de protection puis mis en œuvre les moyens préconisés». Ce ne peut être plus clair. Depuis 2017, où même un ministre avait annoncé un objectif de «zéro attaque», ce sont environ 70 000 animaux domestiques qui ont été reconnus officiellement victimes des loups (sans compter les nombreuses autres victimes non comptabilisées car non déclarées ou non reconnues par les autorités et les animaux disparus) et ce malgré les 150 millions d’euros dépensés pour la protection sur la période 2017-2023. Est-ce une politique sensée ? Par exemple, les 7 000 chiens de protection financés, à qui nous devons une reconnaissance sans faille pour leur rôle, parfois au péril de leur vie, ne permettent pas, malheureusement, une protection suffisante des troupeaux pour rendre la situation acceptable. La cohabitation paisible est une vue de l’esprit, elle est, en définitive, tout simplement impossible.

Il n’y a donc pas d’issue pour les éleveurs, sauf à réduire drastiquement les effectifs de loups. Par ailleurs, nous rappelons à Madame Boone, secrétaire d’État chargée de l’Europe, qu’une population doit s’évaluer à l’échelle transfrontière comme le recommande la directive Habitats et l’UICN. De ce point de vue, l’objectif de 2 500 individus au niveau national, évoqués comme un seuil nécessaire de viabilité génétique de la population lors de sa prise de parole au Sénat le 4 octobre 2022, est une simple reprise, sans discernement, d’un rabâchage pro-lupin sans fondement, une provocation de plus pour les éleveurs et aussi une aberration scientifique !

Le président annonçait, le 14 juillet 2022, qu’il fallait revoir le statut de surprotection des loups. M. Fesneau, il est temps, un an après, de travailler dans ce sens. Votre réponse, «vous croyez que c’est simple, qu’il suffit de dire yakafokon»  en vous réfugiant derrière «il faut que les autres pays soient d’accord», ne sont pas des réponses acceptables de la part d’un ministre de l’Agriculture. Un peu de courage politique s’impose ! Et bien que l’article 9 de la Convention de Berne permette des dérogations à la surprotection des loups, tout comme l’article 16 de la directive Habitats, il est temps, dans cette «guerre de communication», ce sont vos mots Monsieur le ministre, de montrer que la surprotection des loups n’a plus lieu d’être. C’est de votre responsabilité de ministre à l’échelon européen. C’est d’ailleurs ce que sont en train de faire la Suisse et l’Autriche en changeant leurs textes de loi pour amorcer une régulation.

Enfin, Monsieur Macron s’exprimait le 6 juillet 2023 à Pau en disant «Le pastoralisme n’est pas compatible avec le retour des prédateurs non régulés». Le moment est venu, Monsieur le ministre, de prendre la main sur ce dossier, anormalement dévolu au ministre de la Transition écologique, pour mettre en place cette régulation indispensable. Les outils existent, notamment l’article L113-1 du code rural alinéa 8 : «Assurer la pérennité des exploitations agricoles et le maintien du pastoralisme, en particulier en protégeant les troupeaux des attaques du loup et de l’ours dans les territoires exposés à ce risque

Il faut sortir de l’immobilisme attentiste, une véritable politique de régulation s’impose et doit être intégrée dans le prochain plan loup, qui doit être sans ambiguïté un plan pour l’élevage de plein air ! Quand on ménage la chèvre et le loup, c’est le loup qui gagne !

- Collectif Pâturage et Biodiversité : l’AEBV, Association des éleveurs et bergers du Vercors

– Le Cercle 12, Association des éleveurs de l’Aveyron
– Association Préservons nos troupeaux des loups en Limousin – l’Os Mouton Charollais
– l’Aseb 71 Association de la sauvegarde de l’élevage et de la biodiversité – Collectif L113

Retour sur une épidémie internationale d'infections à Listeria monocytogenes liées à des champignons enoki importés de la Corée du sud de 2016 à 2020

Un article paru en juillet dans le Journal of Food Protection est intitulé «Multinational Outbreak of Listeria monocytogenes Infections Linked to Enoki Mushrooms Imported from the Republic of Korea 2016-2020» (Épidémie internationale d'infections à Listeria monocytogenes liées à des champignons enoki importés de la République de Corée 2016-2020). L’article est disponible en intégralité.

Faits saillants

- Décription d’une épidémie internationale de listériose liée à des champignons enoki.
- Cela souligne la nécessité et l'impact de la collaboration internationale et du partage des données.
- Les données de traçabilité, de laboratoire et épidémiologiques ont permis d'identifier la source de l'épidémie.
- Cela souligne les défis de la réponse aux épidémies internationales de maladies d'origine alimentaire.

Résumé

Assurer la sécurité des aliments de l'approvisionnement alimentaire mondial nécessite des collaborations internationales entre les pays. Les organismes de santé et de réglementation communiquent régulièrement pendant les épidémies de maladies d'origine alimentaire, ce qui permet aux partenaires de partager les preuves d'investigation. Une épidémie de 2016 à 2020 d'infections à Listeria monocytogenes liées à des champignons enoki importés a nécessité une enquête collaborative multinationale entre les États-Unis, le Canada, l'Australie et la France. En fin de compte, cette épidémie comprenait 48 personnes malades, 36 aux États-Unis et 12 au Canada, et était liée à des champignons enoki provenant d'un fabricant situé en République de Corée (Corée du Sud -aa). Les preuves épidémiologiques, de laboratoire et de traçabilité ont conduit à de multiples mesures réglementaires, y compris des rappels volontaires étendus par trois entreprises aux États-Unis et une entreprise au Canada. Aux États-Unis et au Canada, le fabricant coréen a été placé en alerte à l'importation tandis que d'autres partenaires internationaux ont fourni des informations sur leurs investigations respectives et ont conseillé au public de ne pas manger les champignons enoki rappelés. L'étendue de la répartition géographique de cette épidémie souligne la portée mondiale de l'industrie alimentaire. Cette investigation fournit un exemple frappant de l'impact de la coordination nationale et internationale des efforts pour répondre aux épidémies de maladies d'origine alimentaire et protéger les consommateurs. Cela démontre également l'importance d'un partage international rapide des données et de la collaboration pour identifier et arrêter les épidémies d'origine alimentaire au sein de la communauté mondiale. De plus, il s'agit d'un exemple significatif de l'importance de l'échantillonnage des aliments, des essais et de l'intégration des résultats du séquençage dans les bases de données de surveillance.

RappelConso est-il le site de tous les rappels de produits alimentaires ?

Et oui tout arrive pour qui s’est attendre, une sorte d'épilogue, mais comme vous le savez aussi bien que moi en matière de rappel, le plus tôt
c’est le mieux, plus c’est préventif, plus c’est efficace, mais là visiblement, comme aurait dit Pagnol, RappelConso a cagué !

Vous avez ci-dessous le tweet annonçant le rappel de lait croissance liquide dès 12 mois 12x25cL de marque Auchan Baby le 6 août 2023 !

Le blog vous en avait parlé le 1er août dans Le rappel de lait croissance liquide dès 12 mois 12x25cL de marque Auchan Baby n'a toujours pas été signalé par RappelConso ! Que faire ?

Auparavant, le le blog l’avait déjà signalé le 30 juillet

- rappel le 28 juillet en France par Auchan de lait croissance liquide dès 12 mois 12x25cL de marque Auchan Baby, suite à un risque de caillage du lait. 

Le blog avait aussi indiqué dans Rappel de produits alimentaires : il est parfois plus rapide d’avoir une information au Luxembourg qu’en France qu’il y avait eu un rappel le 29 juillet 2023 au Luxembourg de lait croissance liquide dès 12 mois 12x25cL de marque Auchan Baby, selon la notification de rappel fournie par Auchan.

Bien triste pour la sécurité des aliments des consommateurs et en particulier, dans ce cas, des bébés, c'est-à-dire des consommateurs fragiles !

Complément
La presse est là soi disant pour vous informer, mais ici, elle ne fait que reproduire une information du 4 août, très en retard, de RappelConso.
Ainsi sur Google actulaités du 4 août, quatre sites font parler d’eux,
Marmiton : Rappel produit : ce lait pour bébé vendu par Auchan peut mener à une intoxication alimentaire.
Capital : Auchan rappelle des bouteilles de lait pour enfants
France info : Auchan rappelle son lait pour bébé, Auchan Baby Croissance, dans toute la France
Le Figaro : Du lait pour bébé vendu chez Auchan rappelé dans toute la France 

Un article met en évidence les lavabos des hôpitaux comme source d'agents pathogènes hautement résistants

«Un article met en évidence les lavabos des hôpitaux comme source d'agents pathogènes hautement résistants», source article de Chris Dall paru le 3 août 2023 dans CIDRAP News.

Une étude de cas publiée dans Morbidity and Mortality Weekly Report met en évidence le rôle de l'environnement de l'eau de l'hôpital dans la transmission d'agents pathogènes hautement résistants et difficiles à traiter.

L’article de chercheurs du Centers for Disease Control and Prevention (CDC), de la Division de la Santé publique de l'Idaho (IDPH) et du Laboratoire de Santé publique de l'Utah (UPHL) décrit l'identification et l'investigation de Pseudomonas aeruginosa producteurs d’une carbapénémase et résistants aux carbapénèmes (CP-CRPA) chez deux patients qui ont séjourné dans la même chambre dans une unité de soins intensifs (USI) dans l'Idaho à 4 mois d'intervalle.

L'agent pathogène opportuniste, qui a finalement été localisé dans un lavabo de la chambre partagée, persiste dans l'environnement hospitalier, où il peut se propager facilement entre les patients et provoquer de graves infections invasives,

Les enquêteurs ciblent la tuyauterie comme origine

L'agent pathogène a été identifié pour la première fois par le personnel hospitalier le 17 septembre 2021 dans les expectorations d'une femme qui avait reçu une ventilation mécanique pendant 3 des 5 semaines d'hospitalisation en USI. Le séquençage du génome entier par l'UPHL, qui appartient au CDC Antibiotic Resistance Laboratory Network, a détecté le gène imipenem métallo-bêta-lactamase de type 84 (blaIMP-84), l'un des gènes de carbapénémase les moins fréquemment signalés, et a caractérisé l'isolat comme appartenant à séquence type multilocus 235 (ST235).

Le 25 janvier 2022, CP-CRPA a été isolé d'un deuxième patient qui partageait la même chambre tout en recevant une ventilation mécanique pendant 4 semaines. Le séquençage de l'isolat par UPHL a confirmé qu'il appartenait également à ST235 et portait le gène blaIMP-84. Mais il n'y avait aucune preuve de transmission de personne à personne.

Bien qu'aucun CP-CRPA n'ait été détecté chez les 16 patients qui sont restés dans la chambre entre les deux patients, aucun patient n'a été placé dans la chambre après le 25 janvier et des responsables de l'IDPH se sont rendus à l'hôpital en mars 2022 pour enquêter sur le groupe et collecter des échantillons environnementaux.

L'un des domaines sur lesquels l'IPHL s'est concentré était les parties non jetables des ventilateurs, où des agents pathogènes comme le CRPA peuvent résider s'ils ne sont pas correctement nettoyés. Mais sur la base de consultations avec le CDC, les enquêteurs ont également examiné la tuyauterie de la pièce, car P. aeruginosa est connu pour former des communautés complexes de bactéries appelées biofilms, qui se développent dans des environnements chauds et humides. En fait, des recherches antérieures ont révélé que le CRPA est l'un des organismes résistants aux carbapénèmes les plus courants trouvés dans l'environnement de l'eau des hôpitaux.

Les enquêteurs de l'IPHL ont prélevé des échantillons d'eau et des écouvillons de deux lavabos et d'une toilette dans la pièce. Le CP-CRPA a été isolé à partir d'un échantillon d'eau des toilettes et de l'un des lavabos, et le séquençage a révélé que les isolats du lavabo étaient génétiquement similaires aux isolats des deux patients.

Suite à cette découverte, un désinfectant a été ajouté à la procédure de nettoyage du siphon du lavabo et l'échantillonnage des lavabos et des toilettes dans la chambre 13 jours après la septième application de désinfectant n'a trouvé aucun CRPA. En décembre 2022, aucun cas ultérieur n'avait été détecté.

La collaboration entre les établissements de soins de santé et les agences de santé publique, y compris les tests d'isolats de CRPA pour les gènes de carbapénèmase et la mise en œuvre d'interventions d'hygiène des lavabos, a été essentielle dans l'identification et la réponse à ce cluster CP-CRPA dans un établissement de soins de santé», ont écrit les auteurs.