Je relaie bien volontiers ce communiqué du 11 avril
2019 du collectif Sauvons les Fruits et les Légumes de France à propos des « Relations producteurs – voisinage : Les
associations environnementalistes choisissent la stratégie de la confrontation ».
ooOOoo
Alors que les agressions anti-pesticides
envers les agriculteurs se multiplient, (la plus récente concernant EGALEMENT
un producteur d’olives bio), le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de
France s’étonne de la communication de certaines associations
environnementalistes dont le contenu pourrait pousser à des incidents majeurs
ces prochains mois.
Les dernières agressions d’un céréalier début mars dans l’Ain [1] et d’un producteur d’olives bio le
8 avril dans les Bouches-du-Rhône [2], révèlent la situation de plus en plus tendue dans nos campagnes. Certains
riverains, trompés par les déclarations partielles ou erronées d’associations
environnementalistes en viennent aux mains dès qu’un pulvérisateur est aperçu
dans un champ. Peu importe d’ailleurs la substance que l’agriculteur
épand : fertilisant, produit phytosanitaire bio ou conventionnel. Cette
atmosphère lourde est alimentée quasi-quotidiennement sur les réseaux sociaux
par des associations ou des collectifs justifiant ce genre de comportement par
des affirmations caricaturales.
La dernière brochure de l’association
environnementaliste Générations Futures « Riverains Victimes des
pesticides » [3] en
est l’exemple type. Si elle prend bien garde d’appeler à la discussion entre
riverains et agriculteurs, son contenu (témoignages non sourcés, données de
prévalences de maladies contradictoires et sorties de leur contexte, etc.) est
construit afin d’ériger chaque riverain en contrôleur des pratiques agricoles
en lieu et place des autorités compétentes. Ainsi, sur la problématique de la
maladie de Parkinson, Générations Futures met en avant une étude datant de 2003
pour afficher que l’exposition aux pesticides entraine « 5
fois plus de risques de développement de la
maladie de Parkinson ». Cette
étude à laquelle il est fait référence est une analyse sur un nombre limité de
cas survenus il y a plus de 20 ans [4]. Quant aux données publiques de
Santé Publique France qui affirment que l’incidence de la maladie de Parkinson
est plus élevée de 13% chez les exploitants agricoles par rapport à la
population générale [5],
elles sont assorties selon cette agence nationale d’une extrême prudence sur le
lien avec l’utilisation de pesticides.
Quelle donnée faut-il retenir, « x 5 » ou
« + 13 % » ?
Générations Futures conforte délibérément une
communication anxiogène en choisissant à travers la mise en page de sa
brochure : « x 5 ». Rappelons enfin les chiffres de la Mutuelle
Sociale Agricole : en 2016, la maladie de Parkinson provoquée par des
pesticides représente 2,7% du total des maladies professionnelles [6].
Après l’association Eaux et Rivières de Bretagne qui
invite les riverains à la délation de pratiques pourtant parfaitement
autorisées [7],
il est à parier que les violences déjà observées vont se multiplier avec un
risque d’un incident majeur. Le collectif dénonce cette stratégie délibérée et
dangereuse.
Face à des associations souhaitant prendre la place des
autorités sanitaires et de contrôle compétentes, le Collectif Sauvons les
Fruits et Légumes de France appelle l’Etat à réaffirmer son autorité et à ne
pas céder aux pressions anxiogènes.
ooOOoo
On rappellera aussi d’autres actes délictueux selon La
France Agricole du 22 janvier 2019,
La FDSEA du Finistère lance un appel au préfet aux parlementaires à la suite de l’intrusion de militants antispécistes par effraction dans plusieurs élevages du département. Il leur demande de les faire cesser et de les condamner.
Après les violences
d’antispécistes récemment condamnées, ce qui est rapporté est grave pour rappeler
Stop
à l'agri-bashing et soutien plein et entier à nos agriculteurs.
Complément du 17 avril 2019. Lu sur La France Agricole,
Complément du 17 avril 2019. Lu sur La France Agricole,
Un élevage porcin de l’Orne a été visité dimanche dernier, le 14 avril 2019, par une association, qui a tenté de libérer les animaux. Une action qui ne perturbera pas l’éleveur, confiant dans ses pratiques.« Ce que je ne veux surtout pas, c’est leur faire de la publicité à eux », s’inquiète Dominique Jouandet. Eux, ce sont des militants antispécistes, qui, après avoir pénétré sur son exploitation, ont tenté de libérer une vingtaine de porcs d’un bâtiment de 180 places.Complément du 20 avril 2019. Lu sur La France Agricole,
Des membres d’associations antispécistes ont visité des élevages de dinde dans deux départements, entraînant, par manque de connaissance, la mort par étouffement de plusieurs milliers de bêtes.
C’est une action militante qui, par sa méconnaissance du milieu agricole, produit exactement les phénomènes qu’elle dénonce. En entrant dans deux élevages de dindes, dans l’Eure et dans le Morbihan, des membres d’associations antispécistes ont entraîné l’étouffement de plusieurs milliers de dindes.Complément du 25 juillet 2019. On lira avec un grand intérêt l’article de seppi sur « Les paysans, une cible trop facile » dans La Liberté (journal romand).
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