« Salmonella
pourrait être combattue en améliorant le processus naturel du corps »,
source communiqué
de la School of Life Sciences de l’Université de Warwick.
Des chercheurs de la School of Life sciences de
l’Université de Warwick estiment que l’autophagie permet de lutter contre Salmonella.
L'autophagie pourrait également prévenir d'autres bactéries
telles que Mycobacterium tuberculosis,
Shigella et Staphylococcus de se développer.
L'autophagie, processus de recyclage du matériel cellulaire
dans le corps, peut aider à lutter contre Salmonella
et d'autres agents pathogènes, selon des chercheurs de la School of Life
Sciences de l'Université de Warwick, qui ont étudié comment l'autophagie peut
éliminer des bactéries et prévenir le développement de maladies.
Une équipe interdisciplinaire de chercheurs dirigée par le
Dr Ioannis Nezis de la School of Life Sciences de l'Université de Warwick et le
Dr Tamas Korscmaros de l’Earlham Institute et du Quadram Institute de Norwich,
au Royaume-Uni, a examiné le protéome de 56 espèces bactériennes pathogènes
afin de voir comment l'autophagie réagit avec elles.
Voir la légende en fin d'article. |
Parmi les 56 espèces examinées figurent Salmonella, Shigella, Listeria, Mycobacterium tuberculosis et Staphylococcus.
Ils ont identifié la manière dont les cellules hôtes utilisent l'autophagie
pour éliminer les bactéries envahissantes, mais aussi comment les bactéries
utilisent leurs protéines pour échapper à cette clairance.
Ils ont découvert que les cellules hôtes utilisent
l'autophagie pour cibler des protéines bactériennes spécifiques en vue de leur
recyclage. Ces protéines pourraient être utilisées par les bactéries pour les
aider à échapper à leur clairance.
Salmonella est une
bactérie pathogène d'origine alimentaire et constitue la deuxième cause de
mortalité infantile dans les pays en voie de développement. Comprendre comment
les cellules hôtes perçoivent et combattent l’infection à Salmonella conduirait à de nouvelles thérapies. Ils ont identifié
la protéine YhjJ de Salmonella, qui interagit avec la
protéine LC3 de l'autophagie et peut cliver d'autres protéines de l'autophagie
afin d'inhiber leur fonction.
Le Dr Ioannis Nezis a commenté:
Notre analyse au
niveau des systèmes a mis en évidence l'interaction complexe entre l'autophagie
de l'hôte et les bactéries pour inspirer de futures études expérimentales
visant à élucider les mécanismes moléculaires détaillés de l'autophagie dans la
pathogenèse des infections bactériennes.
La résistance aux antibiotiques
étant en augmentation dans le monde entier, les infections bactériennes
constituent l'une des plus grandes menaces mondiales pour la santé humaine.
L'utilisation d'activateurs de l'autophagie avec des antibiotiques, en tant
qu'antibiotiques, serait un moyen très prometteur de lutter contre les
infections bactériennes.
La recherche peut désormais chercher à identifier des
produits naturels susceptibles de stimuler l'autophagie et de réduire le risque
de contracter des infections, et ainsi
les traiter.
Pour les recherches précédentes du groupe de Nezis (voir ici)
Le document, ‘Targeted
interplay between bacterial pathogens and host autophagy’ ou Interaction
ciblée entre des agents pathogènes bactériens et autophagie de l’hôte par Padhmanand Sudhakar, Anne Claire-Jacomin, Isabelle
Hautefort, Siva Samavedam, Koorosh Fatemian, Eszter Ari, Leila Gul, Amanda
Demeter, Emily Jones, Tamas Korcsmaros and Ioannis P. Nezis, a été
publié dans le journal Autophagy
du 26/03/2019.
L’étude a été financée par le Conseil de recherche en
biotechnologie et en sciences biologiques.
Légende de l’image. L’autophagie attaque Salmonella. Les autophagosomes (rouge)
se colocalisent avec Salmonella (vert)
dans les cellules épithéliales intestinales HT-29. Image prise par le Dr
Anne-Claire Jacomin. Crédit: Dr Anne-Claire Jacomin de l’Université de Warwick.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.