dimanche 30 janvier 2022

Une étude montre que les problèmes de sécurité des aliments ont un impact sur la confiance dans le gouvernement

Rassurez-vous, il ne s’agit pas d’une étude sur la France, où l’on aurait pû peut-être remplacer ‘incidents’ par ‘rappels’, mais il s’agit de la Chine. «Une étude montre que les problèmes de sécurité des aliments ont un impact sur la confiance dans le gouvernement»,source Food Safety News.

Selon une étude en Chine, les incidents de sécurité des aliments affaiblissent davantage la confiance du public dans les gouvernements nationaux que locaux.

L’étude analyse comment les problèmes de sécurité des aliments affectent la confiance des Chinois dans le gouvernement à l'aide de données d'enquête.

Selon l'étude, les problèmes de sécurité des aliments concernent la santé publique mais ont également un impact social et politique, les risques variant selon les personnes de différents milieux socio-économiques. Les incidents passés ont inclus du jambon toxique, du lait maternisé contaminé et de l'huile de cuisson dégradée.

Ces problèmes affaiblissent la confiance du public dans les gouvernements central et locaux. Les Chinois ont tendance à attribuer la responsabilité au gouvernement central plutôt qu'aux dirigeants locaux lorsqu'ils sont préoccupés par les problèmes de sécurité des aliments. Même si c'est le gouvernement local qui, dans la pratique, a le contrôle administratif principal sur la sécurité des aliments.

Le gouvernement central joue un rôle de premier plan dans la réglementation de la sécurité des aliments. Il édicte des lois et établit des règles pour réglementer l'industrie. Le gouvernement local se charge de la supervision, y compris la surveillance de la qualité des aliments et l'imposition de sanctions aux contrevenants.

Perception du risque basée sur les antécédents
L'agence nationale a des tactiques pour transférer la responsabilité aux gouvernements locaux et aux producteurs alimentaires afin d'éviter les critiques, mais elle n'est pas exempte de perdre la confiance du public en ce qui concerne les problèmes de sécurité des aliments, selon l'étude publiée dans le Japanese Journal of Political Science. L’article est disponible en intégralité.

Les risques liés à la sécurité des aliments sont inégalement répartis. Les personnes de statut socio-économique élevé ont plus de capacités financières et cognitives pour se protéger, tandis que les personnes ayant moins d'argent et d'éducation sont plus vulnérables aux risques pour la santé.

Les personnes à revenu élevé ont tendance à être plus préoccupées par la sécurité des aliments que celles à faible revenu. Même si de tels problèmes menacent la santé de chacun, ceux qui sont moins conscients des dangers de prendre les précautions appropriées souffrent de risques plus élevés en matière de sécurité des aliments.

Les personnes très instruites perdent plus radicalement confiance dans le gouvernement central lorsque les problèmes de sécurité des aliments s'aggravent. Les personnes peu instruites réalisent à peine les problèmes de sécurité des aliments qui les entourent et sont donc moins enclines à retirer leur confiance au gouvernement. Ils peuvent blâmer les producteurs et les transformateurs alimentaires pour les problèmes.

Les personnes à faible revenu étaient plus enclines à attribuer la responsabilité des problèmes de sécurité des aliments au gouvernement central parce qu'elles s'attendaient à ce que ces agences s'en occupent.

Impact de l'action officielle sur les maladies d'origine alimentaire
Une autre étude a révélé une influence mitigée de l'intervention gouvernementale sur les maladies d'origine alimentaire en utilisant diverses sources de données chinoises provenant de 30 régions entre 2011 et 2019.

Les résultats montrent que l'intervention officielle peut avoir un impact significatif sur les infections. Les maladies d'origine alimentaire ont diminué de 1,3% lorsque les dépenses publiques dans ce domaine ont augmenté de 1%. En renforçant les normes de sécurité des aliments et en guidant les entreprises pour offrir des aliments plus sûrs, les services réglementaires peuvent encore améliorer la situation, ont déclaré les chercheurs.

Cependant, bien que les mesures gouvernementales réduisent les maladies d’origine alimentaire dans les zones locales, elles les aggrave dans d'autres régions. L'étude a révélé que s'appuyer uniquement sur les services réglementaires pour rectifier les maladies d'origine alimentaire peut entraîner des contradictions et des conflits entre différentes régions.

Les autorités peuvent affecter la sécurité des aliments dans la production, la circulation et les ventes en promulguant des lois, en émettant des arrêtés administratifs et en mettant en œuvre des sanctions économiques.

La modélisation a révélé qu'une augmentation de 1% de l'urbanisation correspond à une augmentation de 0,43% des maladies d'origine alimentaire. Si des personnes sont éduqués pendant un an de plus, les infections locales diminuent de 2,43%. Cependant, cela conduit également à un manque de connaissances alimentaires dans d'autres régions et aggrave encore le problème.

Les résultats de l'étude montrent que l'impact de l'action gouvernementale sur les infections d'origine alimentaire durera deux ans et qu'il est nécessaire de se concentrer sur des politiques à long terme, selon les chercheurs.

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.

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