Voici donc, «Il existe un lien évident entre les environnements alimentaires malsains autour des écoles et le statut pondéral des enfants», source Sciensano du 17 janvier 2022.
L’environnement alimentaire autour des écoles en Flandres est actuellement trop malsain. L’augmentation du nombre de fast-foods et de commerces de proximité autour des écoles semble principalement avoir un impact négatif sur le statut pondéral des enfants jusqu’à 12 ans. C’est ce qui ressort d’une étude menée par Sciensano pour le compte de l’agence Zorg en Gezondheid qui a suivi l’évolution de l’environnement alimentaire autour des écoles flamandes entre 2008 et 2020.
Ce que nous mangeons ne repose pas uniquement sur des choix individuels mais est aussi fortement influencé par notre environnement. Le contexte dans lequel nous effectuons nos choix alimentaires est appelé l’environnement alimentaire. Un environnement alimentaire malsain est un environnement qui facilite le choix d’une alimentation malsaine plutôt que celui d’une alimentation saine.
Des études démontrent que les enfants et les jeunes sont particulièrement vulnérables à un environnement alimentaire malsain. Or, un modèle alimentaire sain est particulièrement important pour eux puisque leur développement physique et psychologique est en pleine transformation. En dehors de la sphère familiale, l’école est l’endroit où les enfants et les jeunes passent le plus de temps. Il est donc important d’aménager l’environnement alimentaire au sein et autour de l’école de manière à rendre plus facile d’acheter et de rendre une nourriture saine attrayante et de décourager la consommation de mauvais aliments.
Dans les grandes villes flamandes, les environnements alimentaires autour de écoles sont encore moins sains en raison de la présence plus forte de fast-foods et d’établissements horeca qui livrent et permettent d’emporter.
Stefanie Vandevijvere, chercheuse chez Sciensano: «Nous avons également constaté un lien entre la qualité de l’environnement alimentaire autour des écoles et la situation socio-économique des élèves. L’environnement alimentaire autour des écoles comptant de nombreux élèves issus d’un milieu socio-économique plus défavorisé est plus malsain que l’environnement alimentaire autour des écoles fréquentées par de nombreux élèves issus d’une classe socio-économique plus élevée, quel que soit le degré d’urbanisation.»
Vincent Smets, chercheur chez Sciensano: «C’est la première étude en Flandres qui quantifie le lien entre l’environnement alimentaire autour des écoles et l’IMC moyen des élèves. Notre étude démontre qu’une concentration plus élevée d’une offre alimentaire mauvaise pour la santé autour des écoles influence le statut pondéral de nos jeunes d’une manière négative. Il est donc important de miser pour la prévention sur des choix alimentaires sains et sur un environnement alimentaire sain. Cette étude soutient l’idée qu’une adaptation de l’environnement alimentaire permettra d’inciter les étudiants à adapter également leurs habitudes alimentaires.»
A l’étranger, nous pouvons déjà trouver des exemples d’initiatives visant à créer un environnement alimentaire plus sain autour des écoles. Londres, par exemple, a introduit des zones où il est interdit d’ouvrir des établissements offrant le service à emporter autour des écoles et des parcs. En Corée, des ‘Green Food Zones’ existent depuis 2009. Dans un rayon de 200 m d’une école, il est interdit de vendre de la nourriture malsaine aux jeunes. La limitation des heures d’ouverture de points de vente de junkfood est également une possibilité.
Vous trouverez plus d’informations sur l’étude dans le rapport (uniquement disponible en néerlandais).
Complément. Dans la nourriture malsaine, il est possible de trouver celle des fast foods et aussi de ce qui est appelé les 'kebabs'.
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