Un projet de loi entend supprimer les rares verrous législatifs qui ralentissent encore la multiplication des éoliennes et des panneaux photovoltaïques. C’est l’exceptionnelle beauté des paysages de la France que l’on assassine avec une extravagante légèreté, s’insurge l’écrivain de l’Académie française, qui lance un cri d’alerte.
Personne ne nie, à part peut-être quelque grincheux, que la France a bénéficié de fabuleux avantages. Encore faudrait-il les garder. Les Français détenaient jadis le privilège d’avoir une belle langue qu’on leur enviait, chef-d’œuvre du temps et de l’histoire, expression à la fois de son génie littéraire et de son génie populaire. Elle est aujourd’hui moribonde, gangrenée par le franglais, rongée par la question du genre, assujettie aux moeurs américaines comme une docile colonie. Il y avait en France un art de vivre et de penser, fait de fantaisie, d’apparente légèreté mais de vraie profondeur, de gentille ironie, qu’on appelait l’esprit français. La Fontaine, Molière et Sacha Guitry, en étaient les fleurons. Où se cache-t-il aujourd’hui que règnent les savantasses, les pédants, les donneurs de leçons de morale et les inquisiteurs?
Enfin il y avait le paysage français. On se disait que lui au moins personne ne nous le prendrait. Ni les invasions venues de l’est (guerrières) ou de l’ouest… (article réservé aux abonnés ou au lecteurs du journal -aa)
Extraits sélectionnés
Or que nous promet-on aujourd’hui ?
Appelons les choses par leur nom : c’est un saccage généralisé.
Au nom d’une prétendue écologie, faux nez d’une écologie qui sous prétexte de remédier à un mal en crée un plus définitif, on transforme la France en un vaste champ d’expérimentation délétèr. Au nom de la pollution on pollue plus définitivement encore en tuant la beauté des paysages.
(…) Car les énergies renouvelables, dada européen, si beau que soit l’idéal européen qui les inspire ne sont dans un marché libre qu’une abérration économique qui ne se maintient que grâce à une usine à gaz de subventions.
Ce qui les suscite et les anime, c’est du vent, non pas ce bon vent, souffle bienfaisant de l’océan ou douce brise parfumée des campagnes, mais le ventaigre de la mode et des idéologies.
Triste réalité, sous les appeaux trompeurs de la modernité : on tue notre paysage français pour du vent.
NB : Parmi les commentaires, suite à la publication de cet article, voici celui d’une buse qui a écrit, «Vivement que cette génération de boomers soit purgée et permette à ceux qui auront à faire avec leur héritage de se donner une chance de survivre.»
Photo de l'association Préserver l'identité environnementale de Belle-Île en Mer.
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