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vendredi 28 août 2020

Un fromager suisse sous enquête après 34 cas de listériose dont 10 décès


« Un fromager suisse sous enquête après 10 décès à la listeria », selon Le Figaro avec l’AFP.
La justice suisse enquête sur un fromager dont les produits infestés de listeria auraient tué dix personnes depuis 2018 et rendu 24 autres malades (soit un total de 34 cas -aa), ont indiqué les autorités jeudi.
Cette enquête fait suite à une plainte pénale déposée en juillet par le chimiste intercantonal à l'encontre de ce fromager installé dans le canton de Schwyz, dans le centre de la Suisse, et qui est désormais fermée. Selon la plainte, «dix des 34 personnes tombées malades sont décédées», a indiqué à l'AFP la procureure de la région de Innerschwyz, Franziska Steiner. Suite à la plainte, «une procédure pénale en rapport avec l'infestation de listeria dans les produits» de la fromagerie a été ouverte, a-t-elle ajouté. 
Le parquet régional, en collaboration avec la police cantonale de Schwyz, enquête désormais pour savoir si le fromager est «responsable» des décès et «s'il a enfreint la loi sur les denrées alimentaires», a-t-elle détaillé, en soulignant que la présomption d'innocence s'applique. Entre les mois de mars et de mai, quatre patients du Centre hospitalier du Valais romand, à Sion, avaient été infectés après avoir consommé un fromage schwyzois, avaient révélé des journaux suisses début mai. L'un des patients, souffrant d'une forme grave de cancer, est décédé, selon l'agence de presse suisse ATS. 
Selon cette même source, le fromage incriminé est du brie. Début mai, la fromagerie avait informé ses clients après avoir découvert de la listeria dans ses produits. La fromagerie avait aussi alerté l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires, qui avait lancé une mise en garde auprès des consommateurs.
Plus de 25 articles vendus dans toute la Suisse ont été rappelés et la distribution comprenait également la Belgique et l'Allemagne.

Au cours du même mois, des responsables de l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) ont déclaré à Food Safety News qu'au moins 11 personnes avaient été infectées par Listeria avec deux décès et qu'une analyse était en attente pour 10 autres infections pour voir si elles appartenaient aux cas groupés de l’éclosion.

Sur les 11 cas confirmés, cinq étaient des hommes et six étaient des femmes âgées de 66 à 86 ans. Les cas d’infection se sont produits dans sept cantons ou régions du pays. Le fromage était fabriqué à partir de lait pasteurisé.

Le Centre Hospitalier du Valais Romand avait précédemment indiqué que de fin mars à début mai, quatre patients avaient reçu un diagnostic de listériose invasive. Les patients infectés ont consommé du fromage pendant l'hospitalisation mais la marque n'était pas claire. Trois personnes se sont rétablies mais une personne souffrant de problèmes de santé sous-jacents est décédée.
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

jeudi 20 août 2020

Royaume-Uni: Une investigation dans une éclosion révèle une souche distincte de Salmonella dans des nuggets de poulet


« Royaume-Uni: Une investigation dans une éclosion révèle une souche distincte de Salmonella dans des nuggets de poulet », source article de Joe Whitworth paru le 20 août 2020 dans Food Safety News.

Des analyses sur des nuggets de poulet dans le cadre d'une investigation sur une éclosion ont révélé une souche différente de Salmonella.

La Public Health England (PHE) et la Food Standards Agency (FSA) enquêtent sur une éclosion de 2018 à Salmonella Enteritidis pour essayer de trouver la source.

Les nuggets de poulet ont été analysés parce qu'elles ont été référencées dans un entretien avec des patients en relation avec l'éclosion à Salmonella Enteritidis, mais bien que les analyses soient négatives pour cette souche, elles étaient positives pour Salmonella Infantis.

La PHE a confirmé qu'il n'y avait aucun cas lié à Salmonella retrouvé dans les nuggets de poulet. L’agence examine un certain nombre d’autres cas d’infection à Salmonella pour voir s’il est possible d’en établir une cause commune.

Une première alerte du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) a décrit une épidémie d'origine alimentaire au Royaume-Uni soupçonnée d'être causée par Salmonella dans des nuggets de poulet congelées en provenance de Pologne. Alors que l'alerte était toujours en ligne au moment de la publication, Food Safety News a été assuré qu'elle est incorrecte.

Produit cru devant être cuit
Les nuggets de poulet ont été vendus dans un supermarché et le distributeur les a retiré de la vente. La FSA ne disait pas si l'article était actuellement vendu.

« En raison des exigences de confidentialité du RASFF, nous ne partageons pas les détails sur les noms de marque ou d'entreprise. Le portail RASFF est un système restreint car il contient des informations commercialement sensibles », a déclaré une porte-parole de la FSA.

« Comme il s'agit d'un produit cru, une cuisson efficace conformément aux instructions sur l'emballage et de bonnes pratiques d'hygiène normales éviteront les cas de maladie. Par conséquent, un rappel n'était pas nécessaire. Le produit étant fabriqué en Pologne, nous avons informé les autorités polonaises via le RASFF d'enquêter plus avant avec le fabricant. »

La porte-parole a déclaré que ces produits ne sont pas prêts à être consommés et nécessitent une cuisson.

« Si la cuisson est conforme aux instructions du fabricant et que de bonnes pratiques de manipulation d'hygiène sont suivies, comme le lavage des mains après avoir manipulé les produits crus et une bonne hygiène de la cuisine, cela suffira à protéger les consommateurs contre la maladie. »

La chaîne de supermarchés Iceland a récemment rappelé des filets de poitrine de poulet et des popsters de poulet frits du sud parce que Salmonella avait été retrouvé dans les produits.

La FSA a déclaré que les enquêtes étaient en cours mais qu'il n'y avait pas encore de lien confirmé entre les deux problèmes.

Les filets de poitrine de poulet au curry de Iceland Chip Shop 400 grammes avec des dates de péremption, 27 février, 17 mars et 8 avril 2021, sont concernées. Les popsters au poulet frit du sud dans un emballage de 220 grammes ont une date de péremption du 4 avril 2021.

La matière première de ces produits provenait de Pologne et ils ont été distribués au Brunei, Chypre, République tchèque, Îles Falkland, Allemagne, Gibraltar, Grèce, Guernesey, Irlande, Israël, Jersey, Malte, Norvège, Sainte-Hélène, Arabie saoudite, Espagne et Thaïlande, selon la notification au RASFF.

Toujours dans les nuggets, le Royaume-Uni a notifié au RASFF de l’UE la présence de corps étrangers (éléments de fabrication) dans des nuggets de France.
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

lundi 13 juillet 2020

Augmentation des cas d’infection à Cyclospora liée à des salades aux Etats-Unis. Des cas sont aussi retrouvés au Canada


« Augmentation des cas d’infection à Cyclospora liée à des salades aux Etats-Unis. Des cas sont aussi retrouvés au Canada », source Doug Powell du barfblog.

Chris Koger de The Packer rapporte que les cas d'infection à Cyclospora liés aux salades Fresh Express continuent d'augmenter, selon les Centers for Disease Control and Prevention, et le Canada signale ses premiers cas.

Selon le CDC, les cas confirmés en laboratoire, qui seraient liés à de la laitue iceberg, des carottes ou du chou rouge dans des salades garden, étaient de 509 aux États-Unis au 9 juillet. Les 28 et 29 juin, l'Agence canadienne d'inspection des aliments a effectué des rappels. Fresh Express a rappelé des produits au Canada. Ils ont été distribués à l'échelle nationale par Crescent Multi-Foods, Federated Co-Operatives Ltd., Fresh Express et Walmart Canada Corp., selon l'Agence canadienne.

L’agence de  la santé publique du Canada a signalé le 8 juillet 37 cas en Ontario, au Québec et à Terre-Neuve-et-Labrador.

Les salades, y compris les salades garden en sachet de marque privée, ont été transformées dans les installations de Fresh Express à Streamwood, Illinois, selon la FDA.

Fresh Express a rappelé des salades de l'usine contenant les trois ingrédients sous investigation, ainsi que Aldi, Giant Eagle, Hy-Vee, Jewel-Osco, ShopRite et Walmart émettant des rappels de salades de marque distributeur.

Une version éditée de la dernière mise à jour du CDC est ci-après:

Le 27 juin 2020, Fresh Express a rappelé des salades de marque Fresh Express et de marque privée produites à son usine de Streamwood, Illinois, qui contiennent de la laitue iceberg, du chou rouge et/ou des carottes en raison d'une possible contamination par Cyclospora.

509 personnes atteintes d'infections à Cyclospora confirmées en laboratoire et qui ont déclaré avoir consommé un mélange de salade en sachet avant de tomber malade ont été signalées dans 8 États du Midwest (Illinois, Iowa, Kansas, Minnesota, Missouri, Nebraska, Dakota du Nord et Wisconsin).

Les cas de maladie ont commencé à des dates allant du 11 mai 2020 au 1er juillet 2020.

33 personnes ont été hospitalisées. Aucun décès n'a été signalé.

L'Agence de la santé publique du Canada enquête sur une éclosion d'infections à Cyclospora survenant dans trois provinces canadiennes. L'exposition  à certains produits de salade de la marque Fresh Express contenant de la laitue iceberg, des carottes et du chou rouge, a été établie comme la source probable de l’éclosion. Certaines des personnes qui sont tombées malades ont déclaré avoir consommé des produits de salade de la marque Fresh Express renfermant ces ingrédients avant l’apparition de la maladie. L’origine de la maladie des autres personnes fait toujours l’objet d’une enquête.

Des preuves épidémiologiques et de traçabilité indiquent que le mélange de salade en sachet contenant de la laitue iceberg, des carottes et du chou rouge produit par Fresh Express est une source probable de cette éclosion.

Le CDC et la FDA continuent d'enquêter pour déterminer quel(s) ingrédient(s) du mélange de salade ont été contaminés et si d'autres produits sont une source de maladies. Le CDC fournira des mises à jour lorsque plus d'informations seront disponibles.

Depuis la dernière mise à jour du nombre de cas le 26 juin 2020, 303 nouveaux cas d’infection à Cyclospora confirmés en laboratoire ont été signalés.

Au 8 juillet 2020, un total de 509 personnes avec des infections à Cyclospora confirmées en laboratoire associées à cette éclosion avaient été signalées dans 8 États: Illinois (151), Iowa (160), Kansas (5), Minnesota (63), Missouri (46) Nebraska (48), Dakota du Nord (6) et Wisconsin (30).

Les cas de maladie ont commencé à des dates allant du 11 mai 2020 au 1er juillet 2020. Les personnes malades ont entre 11 et 92 ans, avec un âge médian de 60 ans et 53% sont des femmes. Sur 506 personnes disposant d'informations disponibles, 33 personnes (7%) ont été hospitalisées. Aucun décès n'a été signalé.

Les maladies peuvent ne pas encore être signalées en raison du temps qu'il faut entre le moment où une personne tombe malade et le moment où la maladie est signalée. Cela prend en moyenne 4 à 6 semaines. Si le nombre de cas signalés par les CDC est différent du nombre signalé par les autorités sanitaires nationales ou locales, les données déclarées par les juridictions locales doivent être considérées comme les plus à jour. Toute différence peut être due au moment du reporting et des mises à jour du site Internet.

Mise à jour du 28 juillet 2020. Selon les CDC des Etats-Unis, au 24 juillet 2020, le nombre total de cas est de 641.

Attention aux parcours d’endurance dans la boue: Le risque E. coli existe


« Attention aux parcours d’endurance dans la boue: il y a le risque E. coli », source Doug Powell du barfblog.

Pour en savoir plus sur ces parcours d’endurance dans la boue ou Tough Mudder, voir ici.

Voici le résumé d’une étude sur une épidémie à Escherichia coli producteurs de shigatoxines O157:H7 liée à une course d'obstacles dans la boue en Angleterre, août 2018.

En août 2018, Public Health England (PHE) a été informé de cinq cas probables à Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) O157:H7 parmi les personnes ayant déclaré avoir participé à une course d'obstacles dans la boue. Quatre autres cas, identifiés par le séquençage systématique du génome entier, ont ensuite été liés au même événement. Deux des neuf cas étaient dus à une transmission secondaire dans le foyer domestique.

Malgré un accord entre les organisateurs de l'événement et les autorités locales, afin de s'assurer que tout le bétail a été retiré du site 28 jours avant l'événement, des moutons ont été observés en train de brouter sur certains des itinéraires empruntés par les coureurs deux jours avant la course. Un examen rétrospectif des incidents signalés à PHE entre 2015 et 2018 a identifié 41 cas de gastro-entérite associés à des événements de parcours d’obstacles dans la boue. Parmi ceux-ci, 25 cas étaient dus à une infection par STEC O157:H7, dont tous sauf un étaient associés à des éclosions.

En raison de l'environnement dans lequel de tels événements se produisent, il est impossible d'éliminer entièrement le risque d'exposition à des zoonoses potentiellement pathogènes. Cependant, les organisateurs de la course doivent s'assurer que le bétail est retiré du parcours 28 jours avant l'événement. Ils devraient également veiller à ce que les participants soient sensibilisés au risque de contracter une maladie gastro-intestinale de l'environnement et à souligner l'importance de l'hygiène des mains après l'événement et le risque de transmission secondaire, en particulier pour les enfants qui risquent de développer un syndrome hémolytique et urémique.

vendredi 10 juillet 2020

Eclosion mortelle à Listeria liée à de la truite aux Pays-Bas


« Eclosion mortelle à Listeria liée à de la truite aux Pays-Bas », source article de Joe Whitworth paru le 10 juillet 2020 dans Food Safety News et complété par mes soins -aa.

Aux Pays-Bas, au moins deux personnes sont décédées dans une éclosion à Listeria liée à des filets de truite fumée réfrigérés.

Les six malades ont été hospitalisés et deux sont décédés de leur infection. Une autre personne est décédée mais aucune information sur la cause du décès n'a été donnée.

Les patients sont tombés malades entre début février et mi-juin. Leur tranche d'âge est de 42 à 85 ans avec une médiane de 78 ans.

Entretiens avec les patients et rappel
L'épidémie a été signalée par l'Institut national de la santé publique et de l'environnement (RIVM) et l'Institut de Wageningen Food Safety Research (WFSR) qui surveillent conjointement le regroupement des isolats de Listeria des patients et des aliments, alors que seulement trois personnes étaient touchées.

Dans le cadre du signalement de la listériose, plusieurs questions sur la consommation de poisson sont généralement posées. Cette information est actuellement disponible pour cinq patients atteints lors de l'éclosion. Ils ont tous consommé du poisson tandis que quatre d'entre eux ont déclaré du poisson fumé et un a mentionné explicitement de la truite.

Au cours de la troisième semaine de juin, quatre produits ont été rappelés - des filets de truite fumée de Vis Marine d’Albert Heijn et deux produits de poisson de Bond Seafood. Les dates de conservation variaient du 20 juin au 5 juillet.

Lien vers un procédé unique de production
Rappel du produit chez Albert Heijn
aux Pays-Bas et en Belgique
Un porte-parole de la NVWA (Netherlands Food and Consumer Product Safety Authority) a déclaré qu'il n'était pas clair quels produits avaient causé la maladie et que tous étaient fabriqués par le même procédé de production.

La NVWA a été informée que trois isolats d'aliments et trois isolats de patients formaient un cluster, basé sur des analyses de séquençage du génome entier (WGS).

« À la suite de cette notification, l'investigation sur l'éclosion a indiqué qu'un seul procédé de production était à l'origine de l'épidémie. Il a été conclu que la sécurité des produits fabriqués par ce procédé ne pouvait pas être garantie, ce qui a conduit au rappel », a déclaré le porte-parole de NVWA à Food Safety News.

« De plus, le producteur a pris des mesures pour éliminer les sources possibles de contamination. Étant donné que tous les exploitants du secteur alimentaire concernés ont volontairement pris toutes les mesures attendues, la NVWA n'a pris aucune mesure à leur égard. Étant donné que le rappel a été lancé le 19 juin et compte tenu du temps d'incubation potentiellement long pour Listeria, nous ne pouvons pas exclure que davantage de cas liés à cette éclosion soient identifiés. »

Le produit Vis Marine 125 grammes a été vendu dans les magasins Boon, Boni, Coop, Hoogvliet, Jan Linders, Nettorama, Plus, Poiesz, Spar et Vomar.

Deux produits de Bond Seafood ont été vendus chez Jumbo Supermarkten et le filet de truite AH était disponible à l'achat dans les magasins Albert Heijn.

En complément, l’AFSCA a informé le 19 juin 2020 les consommateurs du rappel de filets de truite fumée vendu via les magasins Albert Heijn en Belgique.

Toujours aussi rapide, il y a eu une notification au RASFF de l’UE le 22 juin 2020 par les Pays-Bas, référence 2020.2546, concernant une intoxication alimentaire suspectée à Listeria monocytogenes dans des filets de truites fumés réfrigérés. Le produit a été distribué en Belgique, Espagne et Pays-Bas.

jeudi 9 juillet 2020

La Finlande recherche l’origine d’une éclosion à Listeria


« La Finlande recherche l’origine d’une éclosion à Listeria », source article de Joe Whitworth paru le 9 juillet 2020 dans Food Safety News.

Les autorités finlandaises enquêtent sur une éclosion à Listeria qui a touché huit personnes.

Tous les patients ont été hospitalisés mais aucun décès n'a été enregistré. La tranche d'âge des malades est de 60 à 93 ans, cinq sont des femmes et vivent dans différentes parties du pays.

Ruska Rimhanen-Finne, épidémiologiste vétérinaire à l'Institut national de la santé et du bien-être (THL), a dit que tous les cas de maladie étaient survenus en un mois en mai et juin.

« Pour le moment, nous avons plusieurs clusters de listériose sous investigation, mais les autres sont des clusters à long terme avec des cas sur plusieurs années », a-t-elle dit à Food Safety News. « Nous encourageons les autorités locales à interroger les patients dès que possible et de manière approfondie en utilisant un questionnaire en ligne lisible sur THL en temps réel. Nous comparons les interviews afin de trouver des expositions communes. »

« Nous encourageons également les autorités locales à aller rechercher les aliments dans les maisons des patients et à analyser les aliments à risque pour Listeria. L'Autorité alimentaire finlandaise (Ruokavirasto) sélectionne les souches de Listeria à partir d'aliments qui ont été analysés en avril et mai afin de trouver des souches similaires à celles des patients. Nous vérifions également si nous pouvons utiliser les informations d'achat des patients pour retrouver des expositions courantes. »

Moins de 100 cas d’infection par an
Le cluster MLST 6 est à l'étude à l'aide du séquençage du génome entier. Le THL n'a pas connaissance de cas similaires dans d'autres pays.

La Finlande compte entre 40 et 90 cas de listériose par an. La listériose est une maladie infectieuse causée par la bactérie Listeria monocytogenes. Les symptômes comprennent de la fièvre, des douleurs musculaires, une septicémie (empoisonnement du sang) et une méningite. La période d'incubation est généralement d'une à deux semaines mais peut varier entre quelques jours et 70 jours. Les personnes âgées, les femmes enceintes, les nouveau-nés et les personnes dont le système immunitaire est faible sont plus sensibles aux infections.

Les aliments à haut risque comprennent les sandwichs préemballés, les charcuteries et les produits de viande prêts à consommer tels que les viandes et saucisses cuites, salées et/ou fermentées, les fromages à pâte molle et les produits de la pêche fumés à froid.

Entre mars et mai, quatre éclosions présumées d'origine alimentaire ont été signalées dans le pays, contre une moyenne de 18 au cours des années précédentes, selon le THL.

L'agence estime que cela est dû à la pandémie de coronavirus et aux limitations et recommandations associées. Lorsque les mains sont lavées et que les aliments sont préparés pour de plus petits groupes, il y a moins d'épidémies. Les agents pathogènes suspectés dans les quatre foyers étaient Campylobacter, Yersinia et norovirus. 

jeudi 2 juillet 2020

Les épinards suspectés dans une épidémie à Yersinia en Norvège


Le blog vous en avait parlé ici et voici que « Les épinards suspectés dans une épidémie à Yersinia en Norvège », source article de Joe Whitworth paru le 2 juillet 2020 dans Food Safety News et adapté par mes soins -aa.

La source d'une épidémie nationale à Yersinia au cours des dernières semaines en Norvège qui a touché 23 personnes aurait été une salade d'épinards ou de bébés épinards.

Yersinia
L'Institut norvégien de santé publique (Folkehelseinstituttet) a dit que l'épidémie à Yersinia enterocolitica O3 était considérée comme terminée.

Le foyer à Yersinia enterocolitica O3 a commencé à la mi-mai. Au total, 23 cas ont été confirmés. Les cas résident à Agder (5), Oslo (5), Rogaland (5), Trøndelag (4), Viken (2), Inland (1) et Nordland (1). Il y a 15 femmes et 8 hommes, et ils ont entre 2 et 58 ans (âge moyen 32 ans, médiane 28 ans).

Les entretiens avec les patients indiquent une salade
Des investigations sur la flambé ont été conduites par les autorités locales, l'Institut vétérinaire et l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments (Mattilsynet).

Entre 40 et 80 cas de yériniose sont signalés chaque année à l'Institut norvégien de santé publique, la plupart des personnes étant infectées au niveau national.

L'analyse par l'Institut norvégien de la santé publique des entretiens avec les patients et des informations d'achat a montré que 22 des 23 personnes ont déclaré avoir consommé un produit de salade prélavé contenant des épinards ou des bébés épinards la semaine avant de tomber malade.

Bien que cela soit la source probable de l'infection, elle n'a jusqu'à présent été confirmée par aucun résultat microbiologique dans aucun produit.

L'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire poursuit ses travaux de traçabilité pour identifier et retracer les matières premières le long de la chaîne alimentaire jusqu'au pays d'origine, fabricant, importateur et point de vente.

La salade était probablement importée
Dans le cadre de ce travail, l'agence a surveillé et trouvé des non-conformités dans les entreprises qui lavent et conditionnent les salades prélavées.

« Nous suivons les écarts pour nous assurer que ces entreprises ont de bonnes règles en routine pour éviter que la même chose ne se reproduise. Les personnes devraient pouvoir croire que la salade prête à consommer peut être consommée sans danger », a dit Turid Berglund, de la Norwegian Food Safety Authority.

Les responsables ont dit que la salade prélavée a une courte durée de conservation et que les articles contaminés ne devraient plus être sur le marché. Le produit suspect est susceptible d'avoir été fabriqué à l'étranger, car la plupart des épinards vendus en avril et mai dans le pays sont importés. Les épinards vendus dans les magasins sont désormais principalement produits en Norvège.

Les produits à base de salade importés ont déjà causé des éclosions à Yersinia en Norvège. Vingt cas à Yersinia enterocolitica O9 en mai et juin 2018 étaient liés à une laitue frisée lavée produite et commercialisée début mai 2018.

La yersiniose est une infection causée par la bactérie Yersinia enterocolitica. Les symptômes les plus courants chez les enfants sont la diarrhée, la fièvre et les douleurs abdominales. Chez les enfants plus âgés et les adultes, les douleurs abdominales du côté droit et la fièvre pourraient être les principaux symptômes. Ils se développent généralement quatre à sept jours après l'exposition et durent une à trois semaines.

vendredi 5 juin 2020

Plusieurs dizaines de personnes contaminées par Campylobacter sur l'Île de Bornholm (Danemark)

Plusieurs personnes contaminés par Campylobacter à Bornholm, source Danish Veterinary and Food Administration (Fødevarestyrelsen).

Ces derniers jours, la Danish Veterinary and Food Administration ainsi que le DTU Food Institute et le Danish Serum Institute ont investigué sur une éclosion épidémique importante à Campylobacter, actuellement en cours à Bornholm.

Actuellement, il y a des articles indiquant jusqu'à 100 personnes atteintes à Bornholm avec des symptômes similaires à une infection par la bactérie Campylobacter. Les travaux sont en cours pour trouver une source d'infection.

Statut de l'éclosion
Jusqu'à présent, 54 personnes âgées de 9 mois à 97 ans ont été testées positives pour Campylobacter, et plusieurs échantillons de patients sont à l'étude. Les malades vivent à Bornholm ou ont récemment visité l'île.

L'Administration vétérinaire et alimentaire danoise, le Danish Serum Institute et le DTU Le Food Institute collaborent avec, entre autres, l'hôpital de Bornholm pour investiguer sur l'épidémie.
À l'heure actuelle, il n'est pas possible d'identifier une source spécifique comme cause de l'épidémie, mais on soupçonne qu'il s'agit d'un aliment produit localement, vraisemblablement un produit prêt à consommer.

« Nous sommes en train de contacter les patients et, entre autres, de leur demander ce qu'ils ont mangé et bu et fait dans les jours précédant leur maladie. Nous espérons voir un schéma à ce sujet et nous ferons également un entretien avec eux. Nous cherchons également à savoir si c'est exactement le même type de Campylobacter qui a rendu les patients malades », a dit Steen Ethelberg, chercheur au State Serum Institute.

L'Administration vétérinaire et alimentaire danoise va rendre visite aux producteurs locaux concernés de l'île et va prélever des échantillons d'aliments pour analyse microbiologique, le tout en vue d'identifier une source spécifique de l'épidémie et de l'arrêter.

Nikolas Kühn Hove, responsable des urgences à la Danish Veterinary and Food Administration, a commenté:
« La Danish Veterinary and Food Administration travaille en étroite collaboration avec l'hôpital de Bornholm, le Danish State Serum Institute et le DTU Food Institute pour trouver la source de l'épidémie. Il est encore trop tôt pour dire quoi que ce soit sur la source, mais nous étudions plusieurs sources possibles. des conseils généraux en matière d'hygiène, à savoir le rinçage des fruits et légumes, la cuisson de la viande de poulet et la séparation de la viande crue des aliments finis, tels que la laitue, le pain et la viande cuite. »

À propos de l'infection à Campylobacter
Campylobacter est la principale cause d'infections bactériennes intestinales au Danemark. En 2019, plus de 5 300 cas de maladie ont été enregistrés. L'infection à Campylobacter provoque généralement un malaise général, de la diarrhée, des douleurs abdominales, éventuellement des nausées, des vomissements et de la fièvre. Les selles peuvent contenir du sang. La maladie disparaît généralement d'elle-même et les personnes récupèrent après quelques jours de maladie. Le temps qui s'écoule entre l'infection et l'apparition des symptômes est généralement de 2 à 5 jours.

Mise à jour du 8 juin 2020. On lira cet article de Joe Whitworth paru le 7 juin dans Food Safety News, Danish officials search for source of Campylobacter outbreak

dimanche 24 mai 2020

Dans la série, tout le monde peut faire une vidéo, Salmonella dans une édition avec des toasts français


Voici un article repéré par Doug Powell du barfblog (Tout le monde peut faire des vidéos, Salmonella dans une édition avec des toasts français) à propos d’une « Investigation sur une épidémie de salmonellose liée à un sandwich faits avec des toasts français et l'utilisation d'une caméra de surveillance, Taiwan, 2018 ».

Résumé
Salmonella est l'une des principales causes d'épidémies d'origine alimentaire à Taiwan. Le 27 avril 2018, une épidémie de salmonellose parmi les clients d'un restaurant a été signalée au CDC de Taïwan. Nous avons enquêté sur l'épidémie pour identifier les sources d'infection et prévenir une nouvelle transmission. Nous avons interviewé les clients malades et leurs compagnons de table.

Nous avons mené une étude cas-témoins pour identifier les aliments associés à la maladie. Les patients étaient ceux qui avaient eu de la diarrhée dans les 72 heures après avoir mangé au restaurant du 16 au 27 avril 2018. Des prélèvements d'aliments et environnementaux ont été collectés et analysés pour les agents pathogènes entériques. Des isolats de Salmonella ont été analysés par électrophorèse sur champ pulsé et séquençage du génome entier.

Nous avons inspecté l'hygiène du restaurant et examiné les enregistrements des caméras de surveillance de la cuisine. Nous avons identifié 47 cas-patients, dont un qui a décédé. Par rapport aux 44 témoins, les patients-cas étaient plus susceptibles d'avoir eu un sandwich avec des toasts français (OR: 102,4; IC à 95%: 18,7-952,3). Les isolats de Salmonella Enteritidis provenant de 16 patients ont partagé un génotype indiscernable. Les enregistrements de la caméra ont révélé une contamination par des coquilles d'œufs , un long temps de maintien à température ambiante et l'utilisation de restes pendant la préparation des aliments impliqués. Il est recommandé d'utiliser des ovoproduits pasteurisés et d'assurer une température de cuisson suffisamment élevée et un temps de cuisson suffisamment long pour éviter la contamination par Salmonella.

Dans la discussion et conclusion les auteurs ont écrit que Des limites ont été notées dans notre investigation.

Premièrement, nous n'avons pas pu prouver notre suspicion à propos de l’origine de l'infection en raison du manque de preuves microbiologiques.
Cependant, une investigation épidémiologique a fourni des preuves de l'association entre le sandwich fait avec des toasts français et la maladie.

Deuxièmement, le délai entre la notification et l'investigation sur le foyer de cas ont entravé les prélèvements d’aliments, le mélange d'œufs et l'environnement. Cela peut expliquer des résultats négatifs des analyses. En raison de ce retard, nous n'avons pas non plus pu observer la préparation des aliments pour trouver la cause de cette éclosion. Néanmoins, avec l’aide d’enregistrements de la caméra de surveillance, des non-conformités pendant la préparation des aliments et un mauvaise hygiène générale du lestaurant ont été identifiées. Cette preuve complémentaire a facilité notre investigation.

Troisièmement, nous avons principalement recruté les clients qui ont laissé leurs coordonnées au restaurant pour un entretien téléphonique.
En comparant avec les clients sans informations de contact, les clients avec une information de contact du restaurant étaient plus susceptibles de commander des plats à emporter pour le petit-déjeuner. Ceux-ci pourraient avoir conduit à un biais de sélection et à une sous-estimation de l'ampleur de l'épidémie.
Pour réduire les effets possibles du biais de sélection, nous avons également recruté des clients d'autres origines par la recherche active de cas, y compris les références des personnes interrogées, auto-déclaration des clients et des patients notifiés dans les hôpitaux.

Quatrièmement, parce que l'investigation a été menée 2 semaines après l’éclosion, nous n’avons pas pu exclure un biais d’information lié au caractère rétrospectif de l'étude. Malgré ces limites, notre investigation a présenté des preuves substantielles des résultats épidémiologiques traditionnels, étayées par des résultats environnementaux et analytiques.

En conclusion, nous avons étudié une éclosion de salmonellose d'origine alimentaire associée avec la consommation d'un sandwich faits avec des toasts français. L'épidémie pourrait être attribuée à un mélange d'œufs insuffisamment cuits ou des œufs contaminés. Pour prévenir des éclosions similaires à l’avenir, nous recommandons aux restaurants d’utiliser un mélange d’œufs pasteurisés pour des plats aux œufs légèrement cuits. Sinon, les restaurants devraient utiliser un thermomètre afin de s’assurer d’une température de cuisson adéquate avec un temps approprié (par exemple 74°C pendant 15 secondes) et une température interne supérieure à 71°C pour les plats à base d'œufs, afin d’inactiver Salmonella. De plus, les restaurants devraient éviter de conserver les mélanges d'œufs à température ambiante pendant plus de 2 heures avant la cuisson et ils devraient éviter l'utilisation continue du mélange d'œufs restants. Les manipulateurs d’aliments devraient strictement adhérer aux régles de bonnes pratiques d’hygiène, comprenant la séparation des aliments crus des aliments cuits dans différentes zones, s’assurer d’un stockage approprié aux températures recommandées pour chaque aliment, et maintenir une bonne hygiène personnelle lors de la transformation des aliments.