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vendredi 3 décembre 2021

Un nouvel exemple d'agribashing ...

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.

jeudi 16 septembre 2021

Le bien-être animal, les porcelets et les jouets, bienvenue en France, bienvenue en absurdisthan !

19 euros le prix d'un seul jouet
André Heihtz dans son article, la chronique de M. Jean de Kervasdoué dans le Point: «Les petits cochons nous mangeront» a dit de ce qu’il fallait penser de ce qui vient d’arriver à éleveur de porcs, bienvenue en absurdisthan dans l’agriculture !

L’article du Point est réservé aux abonnés, «Porcelets privés de jouets, c’est l’amende assurée. Au nom du bien-être animal, le monde de l’agriculture fait face à une pluie de décisions souvent absurdes.»

André Heitz cite le passage idoine pour vous éclairer sur l'absurdité de l'absurdité :

«Ayant eu la chance d’intervenir au début de ce mois de septembre dans une assemblée générale d’agriculteurs tenue dans l’ouest de la France, à l’occasion des «questions–réponses», un agriculteur prit la parole. J’eus tout d’abord du mal à le comprendre car, pris par l’émotion, sa voix flottait et l’on sentait ses larmes monter; en outre, ce que j’entendais me paraissait insensé. Une fois ma propre gêne surmontée, je me retournai pour découvrir un homme solide, grisonnant, d’une cinquantaine d’années et lui demandai alors de bien vouloir reprendre son témoignage que j’avais mal compris. Son voisin et ami, compatissant, le répéta à sa place et, incrédule, je partis d’un grand éclat de rire, rire aussi nerveux que compatissant.

<Eleveur de 2600 porcelets, il nous racontait donc qu’il venait d’être taxé d’une amende de 96 000 euros parce que 128 de ses 2600 petits cochons n’avaient pas de jouets ! Oui, il s’agit bien de jouets, de jouets pour petits cochons certes, mais bel et bien de jouets; eux aussi, n’est-ce pas, doivent s’épanouir et ne pas être tout le temps dans les pattes de leur maman ? La directive «bien-être animal» exige en effet pour les éleveurs de truies, et donc naisseurs de porcelets, un accès permanent à des matières «manipulables», si l’on peut utiliser cet adjectif comme le fait l’administration alors qu’il s’agit de quadrupèdes; «mandipulables» eût été plus approprié, mais, quoi qu’il en soit, ces jouets devraient diminuer leur stress. Ainsi, en un clic, on trouve sur Internet des boules et des balles dont certaines sont à mâcher. Allant de 4 euros à plus de 40 euros. Elles ne sont donc pas particulièrement bon marché.

Précisons que rien de ce qui de se passer avec cet éleveur n’existe dans les propos du document du ministère de l’agriculture de février 2019 sur le Bien-être animal : la réglementation qui encadre l'élevage et les contrôles officiels.

Mais, en revanche, dans un autre document du ministère de l’agriculture de février 2019, Le bien-être et la protection des porcs, il est rapporté,

Des contrôles des services vétérinaires sont réalisés pour vérifier les conditions d'hébergement des animaux, la qualité de l'identification, le bon état général des animaux, les soins vétérinaires éventuellement apportés. Par exemple, lors d'un contrôle, l'inspecteur vérifie que les truies soient bien en groupe et qu'il y ait bien la présence de matériaux manipulables dans les logements.

Il vous faut savoir, mais, je pense, cher lecteur, que vous le savez, il existe une tendance bien française à ajouter une couche réglementaire aux directives européennes, c'est ce que le regretté Philippe Murray appelait L'empire du bien.

Avis aux lecteurs
Pour mémoire, il y a eu 95 produits alimentaires rappelés du 1er au 12 septembre 2021.
Voici une liste des rappels du 15 septembre 2021, 3 produits alimentaires.
- oxyde d’éthylène: 1
- allergènes: 1, crêpes
- défaut d’échanchéité: 1, mizo de riz aromatisé

vendredi 6 août 2021

Combattre la résistance aux antibiotiques avec des phages

«Combattre la résistance aux antibiotiques avec des phages», source ACS News.

Phages on the farm: Can these tiny viruses help us overcome antibiotic resistance?, article paru dans Chemical & Engineering News.

Les éleveurs du monde entier comptent sur les antibiotiques pour garder le bétail en bonne santé, mais une résistance bactérienne accrue a créé des problèmes pour les animaux et les humains. Au lieu de nouveaux médicaments coûteux, des scientifiques ont trouvé une solution potentielle abordable qui provient de la nature. Un nouvel article dans Chemical & Engineering News, le magazine d'actualités hebdomadaire de l'American Chemical Society, détaille comment les bactériophages pourraient être une aubaine pour les éleveurs, en particulier ceux des pays à ressources limitées.

Les bactériophages, ou simplement les phages, sont de minuscules virus qui sont l'une des entités biologiques les plus courantes sur Terre. Bien qu'ils aient été utilisés dans le passé pour traiter les infections bactériennes, l'utilisation beaucoup plus libérale des médicaments antibiotiques a entraîné une résistance accrue, écrit le rédacteur en chef adjoint Manny I. Fox Morone.

Les experts pensent que l'utilisation de phages dans l'élevage et l'agriculture pourrait aider à combattre cette résistance et être plus rentable, en particulier dans les endroits qui n'ont pas accès aux médicaments les plus récents. De plus, la surutilisation est beaucoup moins un problème avec les phages, car ils s'épuisent lorsque leurs bactéries cibles ne sont plus présentes.

Contrairement aux antibiotiques, qui nécessitent des millions de dollars en recherche et développement pour être commercialisés, les phages se développent partout où se trouvent des bactéries. Cela a conduit les experts à rechercher des phages dans l'espoir de créer une bibliothèque régionale des minuscules virus capables de tuer des bactéries spécifiques.

Cependant, l'un des avantages des antibiotiques est qu'ils sont stables au stockage, alors que certains phages deviennent inactifs à température ambiante sans bactéries pour se nourrir. Cela a conduit les chercheurs à rechercher des méthodes de conservation des phages sans stockage au froid, notamment le séchage par atomisation, l'encapsulation de phages à l'aide de nanoparticules et leur intégration dans l'alimentation du bétail. Les experts travaillent également avec les éleveurs pour déterminer comment intégrer les phages dans leurs processus, dans l'espoir que cela fera une différence dans les résultats de santé pour toutes les espèces.

Complément. On écoutera cette vidéo de l'American Society for Microbiology sur le sujet.

Avis aux lecteurs du blog
L’ancien site Internet du blog qui était hébergé par la revue PROCESS Alimentaire est de nouveau opérationnel avec ce lien https://amgar.blog.processalimentaire.com/

lundi 14 juin 2021

Etats-Unis: Un rapport montre les raisons d'inquiétude concernant les élevages d’animaux à proximité d'arbres fruitiers

Je vous avais entretenu du Bilan de l'investigation d'une épidémie à Salmonella Newport liée à des oignons rouges aux Etats-Unis: 1 442 personnes malades, voici aujourd’hui un autre article qui concerne cette fois-ci des pêches ... et toujours Salmonella.

«Un rapport montre les raisons d'inquiétude concernant les élevages d’animaux à proximité d'arbres fruitiers», source FoodSafety News .

Dans un nouveau rapport, la FDA continue d'exprimer ses préoccupations concernant les exploitations d'animaux à proximité et adjacentes aux champs de production, en particulier les vergers de pêchers cette fois-ci.

Le rapport, publié le 11 juin, présente les données d'une investigation sur une épidémie à Salmonella Enteritidis en 2020 liée à des pêches fraîches entières qui ont rendu malades 101 personnes dans 17 États, dont 28 qui ont dû être hospitalisées.

Cela semble être la première fois qu'une épidémie à Salmonella soit liée aux pêches, selon les responsables fédéraux de la santé.

Des investigations antérieures menées par des responsables étatiques et fédéraux ont trouvé des liens entre les exploitations animales et les champs de culture de laitue qui ont produit de la laitue romaine liée aux épidémies à E. coli ces dernières années.

Dans le rapport sur les prélèvements collectés dans les vergers de pêchers et une exploitation de poulets adjacente, la Food and Drug Administration a relié les points entre les agents pathogènes des produits et la volaille.

«Les investigateurs ont effectué plus de 700 analyses sur des prlévements environnementaux, de pêchers et de feuilles de pêcher. Bien qu'aucun résultat des analyses ne corresponde à la souche épidémique de 2020, quatre analyses effectuées sur des prélèvements de feuilles de pêcher et de pêchers prélevés dans un verger adjacent à une exploitation avicole ont donné des résultats positifs pour Salmonella Alachua qui ont été en outre liés par séquençage du génome entier (WGS) à des isolats de poulet en 2019 et 2020», selon le rapport de la FDA.
«Cette découverte a suscité une investigation de suivi plus étroitement centrée sur les zones de culture et un rappel volontaire de l'entreprise (Prima Wawona), empêchant ainsi le produit testé et contaminé d'atteindre le marché. Au cours de l'investigation de suivi, deux analyses de prélèvements de feuilles de pêcher prélevées dans des vergers adjacents à un parc d'engraissement de bovins ont donné des résultats positifs pour Salmonella Montevideo qui étaient génétiquement similaires via le WGS aux isolats de bœuf et de bétail en 2018-2020.»

«… les résultats de l'investigation renforcent l'inquiétude de la FDA quant à l'impact potentiel que l’utilisation de terres adjacentes peuvent avoir sur la sécurité sanitaire des produits.»

Le rapport de la FDA indique que l'agence considère la mise en œuvre de mesures appropriées fondées sur la science et les risques pour réduire le potentiel de contamination des pêches et d'autres produits comme le moyen le plus efficace et le plus pratique d'améliorer la sécurité sanitaire des produits frais, en particulier lorsque les mesures sont adaptées à les pratiques et conditions spécifiques aux exploitations individuelles.

Dans son rapport, la FDA encourage tous les producteurs à être conscients et à évaluer les risques qui peuvent être posés par les utilisations des terres adjacentes et à proximité, y compris l'impact potentiel de l'exposition à la poussière.

«La FDA reconnaît également l'interconnexion entre les personnes, les animaux, les plantes et leur environnement partagé en ce qui concerne les résultats de santé publique, et nous encourageons la collaboration entre divers groupes de la communauté agricole au sens large - par exemple, les producteurs de produits, ceux qui gèrent les exploitations animales, l'état et les agences gouvernementales fédérales et les universités - pour résoudre ce problème», indique le rapport de l'agence.

La traçabilité a été basée sur des preuves et a aidé à hiérarchiser deux investigations ultérieures sur les opérations de conditionnement/conservation des pêches et les vergers des pêchers à Cutler, Kerman et Sanger, Californie. Prima Wawona a coopéré avec la FDA tout au long de l'investigation et continue de collaborer avec la FDA sur les conclusions et les recommandations de l'agence.

dimanche 30 mai 2021

Un sommet de l'ONU va bouleverser l'agriculture

«Un sommet de l'ONU va bouleverser l'agriculture», source article de Jim Romahn paru le 30 mai sur son blog Agri 007.

Les Nations Unies tiendront une réunion en septembre, Food Systems Summit 2021, qui, selon les observateurs, bouleversera l'agriculture mondiale et la mettra sur une nouvelle voie.

Cela fait partie de l'Accord de Paris sur le changement climatique et la réunion se tient pour décider de ce qu'il faut faire au sujet des émissions de gaz à effet de serre liées à l'agriculture.

«Le sommet éveillera le monde sur le fait que nous devons tous travailler ensemble pour transformer la façon dont le monde produit, consomme et pense à la nourriture», a déclaré un site internet publié par les Nations Unies.

«Le sommet sera l'occasion de lancer de nouvelles actions ambitieuses, des solutions innovantes et des plans pour transformer nos systèmes alimentaires.»

Berry Marttin a déclaré: «nous sommes à l'avant-garde d'une nouvelle révolution dans notre industrie.» Il est membre du conseil d'administration de Rabobank.

Marttin a déclaré que l'un des résultats probables serait une législation sur l'étiquetage des aliments qui établira des normes communes dans le monde entier.
Il s'attend à ce que l'étiqueage fournisse des informations sur les émissions et l'utilisation de l'eau.

Gordon Bacon, qui a aidé Pulse Canada à se lancer, a déclaré qu'il craignait que le sommet ne soit indûment sévère pour l'élevage bovin et qu'il essaiera d'imposer des solutions mondiales alors que la plupart de l'agriculture se déroule dans des environnements et des écosystèmes spécifiques.

Par exemple, il a déclaré qu'il faudrait envisager la viande de bœuf provenant de bovins qui paissent sur des terres qui autrement ne produiraient pas de nourriture.

Quel est l'objectif du sommet?

Le processus du Sommet vise à produire les résultats suivants:
  1. Générer une action significative et des progrès mesurables vers le Programme de développement durable à l'horizon 2030. Le Sommet réussira à identifier des solutions et des leaders, et à lancer un appel à l'action à tous les niveaux du système alimentaire, y compris les gouvernements nationaux et locaux, les entreprises et les citoyens.
  2. Sensibiliser et élever le débat public sur la façon dont la réforme de nos systèmes alimentaires peut nous aider tous à atteindre les Objectifs de développement durable (ODDs) en mettant en œuvre des réformes qui sont bonnes pour les personnes et la planète.
  3. Développer des principes pour guider les gouvernements et autres parties prenantes qui cherchent à tirer parti de leurs systèmes alimentaires pour soutenir les ODDs. Ces principes définiront une vision optimiste et encourageante dans laquelle les systèmes alimentaires joueront un rôle central dans la construction d'un monde plus juste et plus durable. Principes d'engagement.
  4. Créer un système de suivi et d’examen pour veiller à ce que les résultats du Sommet continuent d’encourager de nouvelles actions et de progresser. Ce système permettra le partage d'expériences, d'enseignements et de connaissances; il mesurera et analysera également l’impact du Sommet.

lundi 24 mai 2021

Dynamique de la transmission des Escherichia coli producteurs de shigatoxines chez des bovins néo-zélandais, de l'élevage à l'abattage

«Dynamique de la transmission des Escherichia coli producteurs de shigatoxines chez des bovins néo-zélandais de l'élevage à l'abattage», source AEM. L'article est disponible en intégralité.

Résumé

Les bovins sont des porteurs asymptomatiques de souches de Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) qui peuvent causer des maladies graves ou la mort chez l'homme. En Nouvelle-Zélande, le contact avec des excréments de bovins et la vie à proximité des populations de bovins sont des facteurs de risque connus d'infection humaine à STEC. La contamination de la viande fraîche par des souches STEC entraîne également un risque de rejet des envois par les pays importateurs.

Nous avons utilisé une combinaison de PCR/spectrométrie de masse de type MALDI-TOF (matrix-assisted laser desorption ionization-time of flight) et du séquençage du génome entier (WGS) pour évaluer la présence et la transmission de STEC dans des élevages et dans les usines de trainsformation afin de mieux comprendre la voies potentielles d'exposition humaine et ainsi réduire les risques.

Des prélèvement animaux et environnementaux (n = 2 580) ont été collectés dans six élevages et trois usines de transformation de la viande en Nouvelle-Zélande au cours de plusieurs séances de prélèvements au printemps 2015 et 2016. L'analyse PCR/MALDI-TOF a révélé que 6,2% étaient positifs pour le «Top 7» des STEC (O103, O111, O121, O145, O157, O26 et O45). Les 7 top souches de STEC ont été identifiées dans toutes les sources de prélèvements (n = 17) testées. Une augmentation marquée de la prévalence des 7 top STEC a été observée entre les peaux de veaux à la ferme (prévalence de 6,3%) et les peaux de veaux dans les usines de transformation (prévalence de 25,1%). Le séquençage du génome entier a été effectué sur les 7 top isolats bactériens de STEC (n = 40). L'analyse de STEC O26 (n = 25 isolats) a révélé une diversité génétique relativement faible dans les fermes individuelles, compatible avec la présence d'une souche résidente disséminée dans l'environnement de la ferme. Les efforts de santé publique devraient se concentrer sur la minimisation du contact humain avec les matières fécales dans les fermes et pendant la manipulation, le transport et l'abattage des veaux. Les usines de transformation de la viande devraient se concentrer sur la réduction de la contamination croisée entre les peaux de veaux d'une cohorte pendant le transport, la stabulation et l'abattage.

Importance

Les bovins sont des porteurs asymptomatiques de souches de E. coli producteurs de shigatoxines (STEC), qui peuvent causer des maladies graves ou la mort chez les humains. Le contact avec les excréments de bovins et la vie à proximité des bovins sont des facteurs de risque connus d'infection humaine à STEC. Cette étude a évalué le portage de STEC chez les jeunes veaux et l'environnement de la ferme avec une évaluation approfondie de six fermes et trois usines de transformation de la viande sur 2 ans. Une méthode avancée de détection moléculaire et un séquençage du génome entier ont été utilisés pour fournir une évaluation détaillée de la transmission des STEC à l'intérieur et entre les fermes. L'étude a révélé une contamination généralisée par les STEC dans l'environnement de la ferme, mais aucune preuve de propagation récente entre les fermes. La contamination des peaux de jeunes veaux laitiers a augmenté après le transport et la détention dans les usines de transformation de la viande. L'élimination des STEC dans les environnements agricoles peut être très difficile compte tenu des multiples voies de transmission; les interventions doivent viser à réduire la contamination fécale des peaux de veaux pendant le transport, la stabulation et la transformation.

Conclusion

Notre étude a démontré que les facteurs clés de la colonisation des très jeunes veaux sont une combinaison de facteurs mère-veau, veau-veau et environnement-veau. Plusieurs voies liées à la mère, y compris la colonisation des vaches et la contamination du colostrum et des filtres à lait, indiquent fortement que les vaches font partie du cycle de transmission. La contamination des peaux de veaux, tout en indiquant l’excrétion des 7 top STEC dans l’enclos, peut également servir de voie de transmission, en raison du comportement de reniflement des veaux avec d’autres veaux. Nos analyses génomiques soutiennent la conclusion que les vaches, les veaux, l'environnement et les sources d'alimentation et d'eau sont contaminés ou colonisés par les mêmes souches des 7 top STEC, indiquant que plusieurs voies de transmission sont en action.

Le transport et la stabulation ont conduit à des augmentations significatives de la prévalence et de la diversité génomique des 7 top STEC sur les peaux de veaux à l'usine, ce qui indique une importante contamination croisée des peaux. La contamination visuellement détectable des peaux, ainsi que la contamination des peaux de veaux dans les fermes, ont augmenté le niveau de contamination des carcasses immédiatement après le retrait des peaux. L'augmentation du nombre d'exploitations visitées par le camion de transport était également associée à une augmentation du niveau de contamination des carcasses. Cela suggère que la contamination des peaux de veaux ou la colonisation des veaux par les STEC d'une ferme peut entraîner des niveaux importants de contamination croisée des peaux de veaux et la contamination des carcasses de veaux provenant d'autres fermes.

En raison du grand nombre de voies de transmission potentielles identifiées dans cette étude, la prévention de l'exposition des très jeunes veaux aux STEC dans les fermes laitières sera probablement très difficile à réaliser dans la pratique. Même dans les 3 premiers jours de leur vie, les veaux avaient déjà une contamination de la peau des 7 top STEC, et l'un était déjà colonisé par une souche des 7 top STEC.

Une contamination réduite des peaux de veaux peut entraîner une diminution de la transmission des STEC dans les exploitations agricoles, ainsi qu'une diminution des chances de contamination initiale des carcasses pendant l'abattage et l'habillage. La diminution de la persistance des STEC dans l'environnement de l'enclos à veaux, ainsi que sur les camions de transport et dans les stabulations, peut encore diminuer le niveau de contamination. Des désinfectants et une désinfection locale pourraient être appliqués, mais il y aurait probablement des limitations pratiques importantes pour inciter les agriculteurs à participer. Cependant, plusieurs possibilités d'interventions chimiques existent pendant le transport et la stabulation, à savoir le chargement dans un camion de transport, le déchargement d'un camion de transport et pendant la stabulation.

Bien que l'application de mesures de contrôle spécifiques pour minimiser le niveau de contamination des peaux et des carcasses fraîches soit un élément important de la gestion des risques, une formation à l'hygiène de la viande et la mise en œuvre de pratiques d'hygiène de base sont toujours nécessaires. En 2016, la Meat Industry Association de Nouvelle-Zélande a travaillé avec le ministère des Industries primaires pour lancer neuf initiatives visant à réduire le degré de contamination des carcasses de veau par les 7 top STEC, y compris des ateliers destinés aux opérateurs supérieurs, aux superviseurs, au personnel technique et au personnel technique. personnel de vérification sur place. La poursuite des efforts d'éducation dans les usines de transformation de la viande en Nouvelle-Zélande est susceptible de réduire davantage la contamination des carcasses.

Ces résultats indiquent que les 7 top souches de STEC sont susceptibles d'être maintenues dans une certaine mesure dans l'environnement de la ferme tout au long de l'année, et il existe un certain nombre de facteurs de risque susceptibles d'augmenter le niveau de colonisation des jeunes veaux dans les fermes laitières, comme ainsi que cacher la contamination et la contamination croisée de la carcasse dans l'abattoir. Bien que cette recherche suggère que les possibilités de réduire la transmission à la ferme en contrôlant les voies de transmission individuelles sont limitées, il est clair que les conditions de transport, de stabulation, d'abattage et d'habillage ont un effet profond sur le niveau de contamination croisée de la carcasse avec les 7 top souches de STEC, ce qui a un impact sur le potentiel de transmission d'origine alimentaire.

jeudi 20 mai 2021

Norvège : La surveillance des aliments révèle de faibles niveaux de Salmonella

«Norvège : La surveillance des aliments révèle de faibles niveaux de Salmonella», source Food Safety News.

Les bovins, porcs et volailles norvégiens ne sont que rarement infectés par Salmonella, selon les résultats des programmes de surveillance en 2020.

La présence de Salmonella chez les animaux d'élevage et les produits d'origine animale norvégiens est très faible par rapport à la plupart des autres pays. La salmonellose a augmenté au cours des dernières décennies, mais la majorité des infections sont contractées à l'étranger.

La surveillance couvre les animaux vivants tels que les porcs, les volailles et les bovins, les œufs et la viande fraîche de porcs et de bovins. Toute souche de Salmonella isolée dans les programmes doit être notifiée à l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments (Mattilsynet). L'Institut vétérinaire norvégien coordonne les programmes de surveillance, examine les échantillons fécaux et rend compte des résultats. Les laboratoires privés analysent les échantillons prélevés dans les abattoirs et les ateliers de découpe.

Les programmes sont approuvés par la Commission européenne, ce qui permet à la Norvège d'exiger des garanties supplémentaires sur Salmonella lors de l'importation d'animaux vivants et de produits alimentaires d'origine animale en provenance de l'Union européenne.

Résultats de la surveillance

Les objectifs de ce travail consistent à garantir que les animaux producteurs de denrées alimentaires et les produits d'origine animale norvégiens sont pratiquement indemnes de Salmonella et à prévenir une augmentation des infections à Salmonella dans le pays.

Pour la volaille, 8 882 échantillons de matières fécales, y compris des écouvillons de bottes provenant de 1 342 exploitations différentes ont été examinés. Un troupeau de poulets de chair était positif pour Salmonella Typhimurium.

Au total, 1 496 échantillons de matières fécales provenant de 78 troupeaux reproducteurs de porcs ont été examinés et Salmonella n'a pas été détectée. Au total, 3 245 échantillons de ganglions lymphatiques provenant de porcs ont été analysés. L'un des porcs d'abattage était positif pour Salmonella Typhimurium.

Près de 3 000 échantillons de ganglions lymphatiques provenant de bovins ont été examinés et trois étaient positifs pour Salmonella Typhimurium, Salmonella Hessarek et Salmonella Diarizonae 61:k:1,5,(7). Tous les troupeaux ont été suivis en testant les excréments de différentes espèces animales, des aliments pour animaux et de l'environnement, et les échantillons étaient négatifs.

Un total de 5 905 échantillons sur écouvillon provenant de carcasses de bovins et de porcs ont été examinés et un était positif pour Salmonella Diarizonae 61:k:1,5,(7). Au total, 2 785 échantillons de viande hachée provenant d'usines de découpe ont été examinés et deux étaient positifs pour Salmonella diarizonae 61:k:1,5, 7) et un pour le variant monophasique de Salmonella Typhimurium.

Le nombre d'échantillons d'écouvillons et de ganglions lymphatiques examinés chez les porcs et les bovins doit être d'au moins 3 000 par an. Cet objectif n'a pas été atteint pour tous les types en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19, mais le programme a toujours montré une très faible prévalence de Salmonella, selon le rapport.

Yersinia chez le porc

Pendant ce temps, l'Institut vétérinaire norvégien a également analysé les produits du porc pour Yersinia enterocolitica.

Plus de 150 échantillons de viande hachée de porc ont été collectés dans les supermarchés en 2019 et analysés en 2019 et 2020 à la demande de Mattilsynet. Yersinia enterocolitica pathogène a été isolé à partir de neuf échantillons.

En 2020, 82cas d'infection à Yersinia enterocolitica ont été signalées. Il y a eu entre 50 et 100 cas par an depuis 2010, sauf en 2014 où il y a eu une épidémie avec 133 cas. On pense que les porcs sont le principal réservoir de Yersinia enterocolitica, et le porc est considéré comme une source majeure d'infection.

Un total de 26 échantillons étaient positifs pour le gène ail avec Yersinia enterocolitica pathogène dans neuf d'entre eux. Huit des neuf échantillons étaient de sérotype O:3.

Les résultats montrent qu'il y a une faible incidence de Yersinia enterocolitica pathogène dans les produits de porc norvégiens. Les experts ont mis en garde contre le faible nombre d'échantillons analysés, mais ont déclaré que les résultats pourraient aider l'industrie et les autorités à avoir un aperçu de la situation et à suivre les tendances, car ils fournissent des données mises à jour de la dernière étude en 1997 et 1998.

dimanche 9 mai 2021

Des chercheurs découvrent différents impacts des types de Salmonella apparentés

«Des chercheurs découvrent différents impacts des types de Salmonella apparentés», source Food Safety News.

Des scientifiques ont découvert que les variants de Salmonella peuvent avoir des effets différents sur la santé des porcs et les risques qu'ils présentent pour la sécurité des aliments.

Deux types étroitement liés de Salmonella Typhimurium, appelés U288 et de séquence type (ST) 34, sont particulièrement dominants chez les porcs et diffèrent par la colonisation de l'intestin et des tissus environnants et la gravité de la maladie qu'ils produisent. Le variant ST34 représente plus de la moitié de toutes les infections humaines à Salmonella Typhimurium au Royaume-Uni, tandis que U288 est rarement associé à une infection humaine.

Le professeur Rob Kingsley du Quadram Institute et le professeur Mark Stevens du Roslin Institute ont travaillé avec des scientifiques de l'Earlham Institute pour étudier les variants courants de Salmonella chez les porcs au Royaume-Uni.

En utilisant le séquençage du génome entier, l'équipe de recherche a découvert que les deux types de Salmonella Typhimurium circulaient chez les porcs britanniques depuis 2003. Les chercheurs avaient précédemment examiné l'émergence et la propagation de Salmonella chez les porcs.

Prédire les stratégies de risque et de contrôle

Dans l'industrie porcine, cela peut avoir un impact sur la santé et le bien-être des porcs et avoir des effets potentiels sur la productivité. Salmonella Typhimurium est relativement courant dans les troupeaux de porcs et les procédés dans les abattoirs tentent de prévenir la contamination de la viande destinée à la chaîne alimentaire.

Les résultats de l'étude, publiés dans la revue Communications Biology (l'article est disponible en intégralité) pourraient aider à prédire le risque de variants de Salmonella pour les animaux et les humains, et aider les stratégies de prévention ou de contrôle des infections.

«Comprendre comment des variants de Salmonella émergent et identifier les signatures génétiques responsables de l'adaptation à différents hôtes et la capacité de produire des maladies offrira des opportunités pour améliorer les diagnostics et la surveillance. Cela aidera à son tour à prédire le risque que présentent les variants de Salmonella pour la santé animale et la sécurité alimentaire», a dit Stevens.

L'étude a analysé la composition génétique des souches de Salmonella isolées chez les porcs et les humains, pour identifier les variants et comprendre comment ils ont évolué et se comportent. Des échantillons ont été prélevés dans des infections cliniques humaines lors du diagnostic de routine et sur des animaux lors de la surveillance de routine.

Cela comprenait 1 826 isolats de Salmonella Typhimurium provenant d'infections humaines en Angleterre et au Pays de Galles entre avril 2014 et décembre 2015 et 79 souches de Salmonella Typhimurium U288 isolées d'animaux au Royaume-Uni en 2014 et 2015 dans le cadre de la surveillance de l'APHA (Animal and Plant Health Agency) et 77 autres de 2005 à 2016.

Différences des souches

Les travaux ont impliqué Public Health England et l'APHA et ont été financés par le Biotechnology and Biological Sciences Research Council.

Les bactéries ST34 considérablement plus viables ont été récupérées après dessiccation pendant 24 heures, par rapport à U288. Le variant monophasique de Salmonella Typhimurium ST34 s'est également répliquée à un taux plus élevé que U288 en culture, unr caractéristique qui, selon les experts, pourrait entraîner un niveau plus élevé de contamination dans les aliments.

Le variant U288 a évolué pour acquérir des gènes associés à la résistance aux antimicrobiens et aux variations de molécules liées à la virulence ainsi qu'à une croissance plus lente en laboratoire.

«Nous avons déjà vu ces types de changements dans des variants de Salmonella qui se sont adaptées à des espèces hôtes spécifiques et provoquent une maladie plus invasive, y compris le type de Salmonella qui cause la fièvre typhoïde chez les humains mais n'affecte pas les autres espèces», a dit Kingsley.

«L'une des découvertes intéressantes est la rapidité avec laquelle les agents pathogènes peuvent s'adapter, et comment même quelques changements génomiques peuvent conduire à des résultats de maladie très différents», a dit le Dr Matt Bawn, chercheur sur l'étude basée à l'Earlham Institute et au Quadram Institute.

lundi 12 avril 2021

Impact de diverses conditions d'élevage porcin sur la résistance aux antibiotiques

«Impact de diverses conditions d'élevage porcin sur la résistance aux antibiotiques», source AEM.

De grandes quantités d'antibiotiques sont utilisées en agriculture pour assurer le bien-être et la productivité des animaux et sont sans doute une force motrice pour la persistance de bactéries résistantes à l'environnement et aux aliments. Poulin-Laprade et coll. démontrent que la résistance aux céphalosporines de troisième génération était plus fréquente chez les animaux sans antibiotiques, tandis que les bactéries isolées à partir d'animaux recevant de la pénicilline étaient résistantes à un plus grand nombre d'antibiotiques en moyenne. De plus, il existe une co-sélection claire entre les gènes conférant une résistance aux antibiotiques pertinents pour la santé humaine et les antibiotiques couramment utilisés comme traitements curatifs dans les exploitations porcines canadiennes.

Le titre de l'article est, «Déterminants de la résistance et leur contexte génétique chez les entérobactéries à partir d'une étude longitudinale de porcs élevés dans diverses conditions d'élevage».

Résumé

Les porcs sont les principaux réservoirs d'entérobactéries résistantes qui peuvent atteindre les humains par la consommation de viande ou de légumes contaminés cultivés dans un sol fertilisé avec du fumier.

Des échantillons ont été prélevés sur des truies pendant la lactation et sur leurs porcelets à cinq moments du cycle de production. Les bactéries résistantes au céfotaxime ont été quantifiées et isolées des aliments pour animaux, des excréments, du fumier et des carcasses de porcs élevés dans des élevages utilisant de la pénicilline ou sans antibiotiques.

Les isolats ont été caractérisés par des tests de sensibilité aux antibiotiques, un séquençage du génome entier et des essais de conjugaison. Le phénotype des β-lactamases à spectre étendu (BLSE) était plus fréquent dans les isolats provenant d'animaux sans antibiotiques, tandis que les bactéries isolées d'animaux utilisant de la pénicilline étaient en moyenne résistantes à un plus grand nombre d'antibiotiques. Les gènes codant pour les BLSE identifiés étaient blaCTX-M-1, blaCTX-M-15 et blaCMY-2, et ils se sont colocalisés sur des plasmides avec divers gènes codant pour la résistance aux β-lactames, au cotrimoxazole, aux phénicols et à la tétracycline, tous les antibiotiques. utilisé dans la production porcine. Les groupes de gènes conférant la résistance observée et les éléments mobiles disséminant la résistance multidantibiotiques ont été déterminés. La résistance observée aux β-lactamines était principalement due aux actions complémentaires des protéines de liaison à la pénicilline, une pompe à efflux et des β-lactamases. La plupart des déterminants de la résistance étaient partagés par les animaux élevés avec ou sans antimbiotiques. Cela suggère une contribution clé des entérobactéries indigènes transmises par la mère le long de la lignée des truies indépendamment de l'utilisation d'antibiotiques. On ne sait pas si la résistance aux antibiotiques observée dans les populations d'entérobactéries des troupeaux de porcs commerciaux étudiés était présente avant l'utilisation d'antibiotiques ou dans quelle mesure l'utilisation d'antiibiotiques historiques a exercé une pression sélective définissant les populations bactériennes résistantes dans les élevages utilisant la prophylaxie à la pénicilline.

Importance

La résistance aux antibiotiques est une menace mondiale qui doit être combattue sur de nombreux fronts le long du continuum 'Une seule santé'. De grandes quantités d'antibiotiques sont utilisées en agriculture pour assurer le bien-être et la productivité des animaux et sont sans doute une force motrice pour la persistance de bactéries résistantes à l'environnement et aux aliments. Cette étude a évalué l'impact des pratiques d'élevage conventionnelles, biologiques et autres sans antibiotique sur la fréquence et la nature des gènes de résistance aux antibiotiques et des entérobactéries multirésistantes. Elle fournit des connaissances sur la contribution relative des déterminants spécifiques de la résistance à la résistance aux antibiotiques observée. Elle montre également la co-sélection claire des gènes codant pour les bêta-lactamases à spectre étendu et des gènes codant pour la résistance aux antibiotiques couramment utilisés en prophylaxie ou dans les traitements curatifs dans les exploitations porcines.

jeudi 11 février 2021

Des scientifiques appellent à un changement des règles de l'UE sur les parasites dans les poissons

Cycle biologique des Anisakidae (Source Efsa, 2010).

«Des scientifiques appellent à un changement des règles de l'UE sur les parasites dans les poissons» source article de Joe Whitworth paru le 11 février 2021 dans Food Safety News.

Les résultats d'une étude sur les parasites dans les poissons soutiennent une modification de la réglementation européenne, selon des chercheurs.

Leurs travaux ont révélé un faible risque d'infection des larves d'Anisakis dans les produits de la pêche issus des activités maricoles européennes. La mariculture, un type d'aquaculture, implique la production d'aliments destinés à la consommation humaine en milieu marin.

Selon les auteurs de l’étude, la demande croissante de produits de la pêche crus ou insuffisamment cuits, fournis par l’aquaculture et la pêche, suscite des inquiétudes quant au risque de parasites zoonotiques des poissons. L'anisakiase, qui est causée par des larves de nématodes appartenant au genre Anisakis dans le milieu marin, est considérée comme la principale menace pour la santé humaine.

Règles actuelles de l'UE

La réglementation européenne stipule qu'il est obligatoire d'appliquer un traitement de congélation des produits de la pêche destinés à être consommés crus ou insuffisamment cuits mais exclut le saumon atlantique d'élevage. Cette exemption est basée sur un avis de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) de 2010.

Les chercheurs de la revue Eurosurveillance ont déclaré que la dorade royale d'élevage, le bar européen, le turbot et la truite arc-en-ciel marine devraient également bénéficier de l'exemption du traitement par congélation.

De 2016 à 2018, une enquête a été menée sur 6 549 poissons d'élevage, dont 2 753 dorade royale, 2 761 bar européen et 1 035 turbot provenant de 14 fermes aquacoles en Italie, Espagne et Grèce. Ces trois espèces représentent 95% de la production maricole de l'UE à l'exclusion du saumon atlantique.

Deux cents truites arc-en-ciel en cage au Danemark, 352 dorades et 290 bars importés en Italie et en Espagne d'autres pays ont été examinés dans le cadre du projet ParaFishControl financé par l'UE qui s'est terminé en mars 2020. Aucun parasite zoonotique n'a été retrouvé dans aucun de ces poissons.

La découverte d'une larve du type Raphidascaris dans un bar européen d'une ferme aquacole italienne au cours de l'étude, a conduit à une enquête plus approfondie sur le site pour ce type de parasite qui, bien que non zoonotique, montre des voies de transmission similaires aux nématodes Anisakis. Plus de bar européens de la même ferme ont été analysées et jugées négatifs, de sorte que les chercheurs ont supposé que sa présence était accidentelle.

Surveillance et contrôles internes

Comme la transmission des larves d'Anisakis se produit tout au long de la chaîne, les principaux risques à surveiller sont liés à une bonne gestion de la ferme piscicole, en se concentrant principalement sur la mise en œuvre de protocoles d'alimentation corrects et une gestion appropriée des classes de taille des poissons.

L'approche de l'étude jette également les bases de la planification des activités de surveillance dans les systèmes de pisciculture de l'UE. Les méthodes de diagnostic peuvent être utilisées comme un outil dans un type de système HACCP.

Un tel système aiderait à identifier les points critiques à surveiller pendant la pisciculture et à documenter la surveillance parasitologique des parasites zoonotiques le long de la chaîne de production aquacole au fil du temps. Ce système de contrôle interne devrait garantir de meilleurs prix de marché pour les produits de la pêche à haut niveau de sécurité sanitaire et une modification progressive des plans d'échantillonnage de surveillance avec un nombre plus faible de poissons à examiner en interne, selon les chercheurs.

Avec la mise en œuvre d'un système de contrôle volontaire au niveau des exploitations, une surveillance épidémiologique à long terme sera utile pour surveiller le risque et garantir la sécurité alimentaire des produits aquacoles européens.

jeudi 7 janvier 2021

Brésil: Robot avec musique pour les élevages de porcs

Un robot Roboagro nourrit des porcs tout en jouant de la musique classique dans un élevage au Brésil. (via Reuters)

«Robots avec musique pour les élevages de porcs», source article de Jim Romahn paru sur son blog Agri 007.


Les éleveurs de porcs du Brésil font la queue pour acheter des systèmes d'alimentation robotisés qui jouent également de la musique classique.

L’agence de presse Reuters rapporte que l’efficacité alimentaire des porcs s’est améliorée quand ils étaient nourris par des robots plutôt que par des humains.

La demande de robots a quadruplé pour atteindre 60 unités par mois depuis l'avènement de la pandémie COVID-19, a déclaré Roboagro.

Le robot réduit la présence d'humains dans les élevages de porcs et génère des données qui contribuent à améliorer la gestion globale du troupeau, a déclaré Giovani Molin, directeur de Roboagro.

«Dans les mangeoires d’aujourd’hui, il y a beaucoup de gaspillage et un manque de gestion et d’information. Le robot offre à l'agriculteur la possibilité d'ajuster sa production en fonction des variations du marché et des coûts des intrants. Cela rend l'entreprise plus compétitive», a-t-il déclaré.

Il a déclaré que le robot pouvait économiser environ 9 600 dollars par an pour 1 000 porcs. Cela n'inclut pas les économies de main-d'œuvre.

Jouer de la musique classique est basée sur des recherches à l'Université de Sao Paulo qui ont montré que cela se traduit par un meilleur comportement, le maintien des taux de croissance et une meilleure conversion alimentaire.

Il est courant que les producteurs laitiers utilisent la musique pour créer un fond qui masque d’autres bruits qui dérangent le bétail.

jeudi 10 décembre 2020

Le défi de la viande 'cultivée'

«Le défi de la viande 'cultivée'», est un édito de Bruno Carlhian de la revue Viandes & produits carnés que je relaie bien volontiers ...

Le ministre français de l’Agriculture et de l’Alimentation Julien Denormandie a pris position début décembre sur les réseaux sociaux contre l’avènement annoncé de la « viande de culture». «Je le dis clairement : la viande vient du vivant, pas des laboratoires», a-t-il déclaré le 2 décembre sur Twitter. «Comptez sur moi pour qu’en France, la viande reste naturelle et jamais artificielle !» Le ministre répondait à l’annonce par le gouvernement de Singapour qu’il allait autoriser la vente de viande artificielle, «une première mondiale» selon Le Monde.

L’intervention de Julien Denormandie dans ce débat n’est pas anodine. La perspective de voir arriver sur le marché international de la « viande » produite par multiplication de fibres musculaires n’est en effet plus qu’une question de temps, à en croire ses promoteurs. Si cette possibilité est aujourd’hui exclue par principe par le gouvernement français, la «viande de culture» ne doit pas échapper à un examen scientifique sérieux de la part de la recherche, tant son apparition soulève des questions essentielles pour le monde professionnel comme pour les consommateurs.

Les fibres musculaires issues de la culture peuvent-elles être comparées à la viande provenant de l’élevage ?

Quel impact aurait la fabrication en grande série de ces produits sur l’environnement et la santé ?

Quelles seraient les conséquences économiques et sociales de leur généralisation ? Deux articles publiés dans Viandes & produits carnés (1 et 2) ont abordé ces thèmes ces derniers mois. Nous renvoyons les lecteurs qui désireraient approfondir le sujet à divers travaux scientifiques rédigés en langue anglaise et publiés récemment (3, 4 et 5).

L’émergence éventuelle de la viande de culture n’en rend que plus actuels les travaux menés sur l’insertion de l’élevage dans son environnement et au sein de la société. C’est l’objet de l’instructif ouvrage collectif « L’élevage pour l’agroécologie et une alimentation durable, des arguments scientifiques face aux interrogations à propos de l’élevage » dont nous vous proposons une recension.

A suivre ...

Complément du 15 décembre 2020.  On lira de seppi, La viande "cultivée" en laboratoire pose finalement plus de problèmes qu’elle n’en résout » sur 20 Minutes.