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mardi 24 janvier 2023

Les distributeurs britanniques enregistrent de bons résultats dans les analyses de Campylobacter chez le poulet

«Les distributeurs britanniques enregistrent de bons résultats dans les analyses de Campylobacter chez le poulet», source article de Joe Whitworth paru le 24 janvier 2023 dans Food Safety News.

Les supermarchés du Royaume-Uni ont annoncé leurs résultats concernant Campylobacter chez le poulet pour le troisième trimestre de 2022.

Le niveau maximum de la Food Standards Agency (FSA) ne dépasse pas 7% des oiseaux avec plus de 1 000 unités formant colonie de Campylobacter par gramme (UFC/g).

Les données des distributeurs couvrent la période de juillet à septembre 2022 sur des résultats élevés de Campylobacter dans des poulets réfrigérés, achetés en magasin et produits au Royaume-Uni.

Tesco a cessé de publier des données car il a changé la façon dont il surveille Campylobacter dans le poulet, de sorte que les résultats ne sont pas comparables avec ceux d'autres distributeurs. Dans l'ensemble du deuxième trimestre, 3% des 298 échantillons étaient supérieurs à 1 000 ufc/g.

Les résultats de Waitrose ont augmenté tandis que Lidl, Morrisons, Asda et Sainsbury's ont enregistré des niveaux de contamination inférieurs par rapport au trimestre précédent. Les chiffres pour Aldi et Co-op sont restés les mêmes.

Campylobacter est la cause la plus fréquente d'intoxication alimentaire bactérienne au Royaume-Uni et la dose nécessaire pour rendre les gens malades peut être aussi faible que quelques centaines de cellules.

Marks and Spencer n'a pas fourni à Food Safety News de résultats pour le troisième trimestre. Le distributeur avait 1% dans la catégorie maximale en avril, 4% en mai et 3% en juin sur 376 poulets prélevés.

Waitrose et Partners avaient 2% des analyses positives pour Campylobacter à des niveaux supérieurs à 1 000 ufc/g, contre aucun au trimestre précédent.

Aucun changement ou déclin
Les résultats d'Aldi sont restés les mêmes qu'au dernier trimestre avec 3,3% de poulets prélevés dans la catégorie supérieure à 1 000 ufc/g.

Les résultats de Co-op pour le quatrième trimestre consécutif ont montré qu'aucun poulet n'était contaminé à des niveaux supérieurs à 1 000 ufc/g.

Lidl a enregistré 2% d'oiseaux dans la catégorie la plus élevée, contre 8% au trimestre précédent.

Morrisons avait 0,9% de poulets au niveau le plus contaminé sur 109 oiseaux testés, contre près de 1,6% sur 101 échantillons au deuxième trimestre de 2022.

Asda a rapporté que 0,6% ont été testés positifs pour le niveau de contamination le plus élevé au cours du dernier trimestre, contre 2,4% au cours des trois mois précédents.

Les résultats de Sainsbury's pour Campylobacter au troisième trimestre de 2022 ont montré que 2% des poulets avaient des niveaux supérieurs à 1 000 ufc/g, contre 3% au cours du dernier trimestre.

mardi 3 janvier 2023

Un nouvelle exemple de la rapidité du réseau d’alerte ou RASFF de l’UE

Souvent, voire même très souvent, je me moque du réseau d’alerte rapide sur les denrées alimentaires et les aliments pour animaux, dénommé RASFF pour
Rapid Alert System for Food and Feed (RASFF) en raison de sa lenteur voire son retard à la publication d’une notification.

Vous vous dites, le blog exagère, c’est un outil indispensable !
Vous avez raison, mais vous avez aussi tort, jugez plutôt par cet énième exemple.

Nous sommes le 30 novembre 2022 (voir image ci-dessus) et l’ECDC nous informe qu’une épidémie causée par Salmonella Mbandaka ST413 s'est développée dans sept pays de l'UE et de l’EEE, au Royaume-Uni et en Israël. Pour en savoir plus, allez sur ce lien.

Au 8 novembre 2022, 196 cas avaient été signalés en République tchèque, Estonie, Finlande, France, Allemagne, Irlande, Pays-Bas, Royaume-Uni et Israël. Dix-neuf cas ont été hospitalisés et cinq cas ont eu une septicémie ; il y a eu un cas mortel au Royaume-Uni. Des cas se sont produits dans tous les groupes d'âge et il n'y a pas de différence globale lorsque le sexe est pris en compte.

Sur la base d'entretiens de cas en Finlande et au Royaume-Uni, des produits de poulet prêts à consommer (PAC) et/ou de la viande de poulet réfrigérée, tels que ceux utilisés dans les sandwichs et les wraps, sont les vecteurs probables d'infection.

 À la suite d'investigations, l'autorité de sécurité alimentaire finlandaise a lié les produits PAC suspects à une société estonienne, mais ce lien n'a pas pu être vérifié par l'identification des lots, ni par des preuves microbiologiques. L'entreprise estonienne a reçu de la viande de poulet transformée de différents fournisseurs et son rôle en tant que source de l'infection n'a pas pu être établi.

Les données épidémiologiques et les preuves microbiologiques issues du séquençage du génome entier d'isolats humains indiquent qu'il existe plusieurs sources actives dans différentes chaînes de distribution alimentaire, avec une source commune probable plus en amont de la chaîne d'approvisionnement. De nouveaux cas sont susceptibles de se produire dans l'UE et de l’EEE jusqu'à ce que la source ait été identifiée et maîtrisée.

L'ECDC encourage les États membres à séquencer les isolats de S. Mbandaka à partir de cas humains et à interroger les cas d'infection à S. Mbandaka ST413 en se concentrant sur la consommation de diverses viandes de volaille et de produits connexes. Des investigations complémentaires sont recommandées en coopération avec les autorités de sécurité des aliments

Et grâce au RASFF de l’UE, nous apprenons qu’il y a eu une notification 2023.0022 (voir image ci-dessus) le 2 janvier 2023 par la Finlande de la présence de Salmonella Mbandaka dans du poulet entier réfrigéré de Lettonie via l'Estonie.

La décision du risque est jugée ‘pas grave’, et pour cause, le produit n'est plus sur le marché !

Bon exemple de fonctionnement du RASFF de l’UE, quand on intervient après coup, on est sûr de ne pas se tromper …

NB : Merci à Joe Whitworth de m'avoir signalé ces informations.

jeudi 1 décembre 2022

Près de 200 personnes malades dans une épidémie à Salmonella dans l'UE et au Royaume-Uni liée à des produits de poulet

«Près de 200 personnes malades dans une épidémie à Salmonella dans l'UE et au Royaume-Uni», source article de Joe Whitworth le 1er décembre 2022 dans Food Safety News.

Près de 200 personnes sont tombées malades dans une épidémie à Salmonella dans plusieurs pays qui dure depuis plus d'un an.

Au total, 196 cas d’infection à Salmonella Mbandaka ont été signalées, dont 89 personnes malades en Finlande et 81 au Royaume-Uni. Les patients vivent également en République tchèque, Estonie, France, Allemagne, Irlande, Pays-Bas et Israël.

Dix-neuf personnes ont été hospitalisées, cinq souffraient de septicémie, causée par une bactérie pénétrant dans le sang, et une personne au Royaume-Uni est décédée. Des cas se sont produits dans tous les groupes d'âge.

En septembre, l'Institut finlandais pour la santé et le bien-être (THL) a rapporté que 54 personnes étaient malades et que 36 des 38 patients interrogés avaient mangé divers produits de poulet avant de tomber malades.

Produits de poulet suspectés
D'après des entretiens avec des patients finlandais et britanniques, les produits de poulet prêts à consommer (PAC) ou du poulet réfrigéré utilisé dans des sandwichs et des wraps sont les sources probables d'infection.

Les autorités finlandaises ont lié les produits PAC suspects à une entreprise estonienne, mais cela n'a pas pu être confirmé par des travaux de traçabilité ou des preuves microbiologiques. L'entreprise estonienne recevait de la viande de poulet transformée de différents fournisseurs, dont une société néerlandaise.

Les données épidémiologiques et les preuves microbiologiques issues du séquençage du génome entier d'isolats humains indiquent qu'il existe plusieurs sources via différentes chaînes de distribution, avec une origine commune probable plus en amont de la chaîne d'approvisionnement. De nouveaux cas sont susceptibles de se produire jusqu'à ce que la source ait été identifiée et contrôlée, a dit le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), «Multi-country outbreak of Salmonella Mbandaka ST413 possibly linked to consumption of chicken meat in the EU/EEA, Israel and the UK», situation au 30 novembre 2022, 13 pages.

En mai 2022, le Royaume-Uni a signalé des cas groupés de 31 cas à Salmonella Mbandaka dont 25 en Angleterre et trois en Écosse et au Pays de Galles avec des dates de prélèvements entre septembre 2021 et avril 2022. Quatre ont été admis à l'hôpital et une personne est décédée.

En juin, la Finlande a signalé neuf cas à Salmonella Mbandaka dans différentes régions entre avril et mai. Une analyse ultérieure a confirmé que les cas groupés étaient génétiquement proches des souches épidémiques britanniques. En Finlande, 10 des 73 patients interrogés ont été hospitalisés et cinq ont eu une septicémie. Le dernier cas a été signalé en Estonie le 17 octobre.

La souche de Salmonella Mbandaka est différente de celle détectée dans l'épidémie dans plusieurs pays liée aux produits à base de sésame en provenance de Syrie.

Entretiens avec les patients et prélèvements
Au Royaume-Uni, 18 des 26 cas ont déclaré avoir consommé des produits de poulet PAC dans la semaine précédant l'apparition des symptômes. Les tranches et morceaux de poulet utilisés dans les sandwichs et les wraps ont été fréquemment mentionnés. Dix personnes ont acheté du poulet dans des cafés et des restaurants, y compris des wraps, des sandwichs, des baguettes et des kebabs. Les produits de poulet peuvent avoir été distribués dans le commerce de détail ainsi que dans le secteur de la restauration. Dans la plupart des cas, il s’agit de manger du poulet acheté réfrigéré, y compris la poitrine de poulet, des cuisses et de la volaille entière.

En Finlande, 64 des 67 cas interrogés avaient consommé divers produits de poulet avant de tomber malades. Quinze personnes avaient consommé ou acheté certains produits PAC de trois marques, qui sont vendus dans deux des plus grandes chaînes d'épicerie en Finlande. Un cas possible, un membre du personnel asymptomatique d'une entreprise alimentaire, qui a été testé positif pour Salmonella Mbandaka en septembre, a été identifié. Cette personne avait consommé régulièrement des wraps PAC, comme ceux rapportés dans les 15 cas. Plusieurs personnes avaient mangé au restaurant.

En septembre, les autorités estoniennes ont prélevé 15 échantillons environnementaux, dont huit sur des surfaces non en contact avec des aliments, dans l'entreprise liée à l'incident. Des échantillons ont également été prélevés sur des produits alimentaires PAC et de la viande de poulet transformée, mais tous étaient négatifs. D'autres tests ont été effectués en octobre, mais ils n'ont pas détecté Salmonella.

Au total, 129 contrôles internes pour Salmonella en 2022 par l'entreprise se sont également révélés négatifs. L'entreprise ne vend pas de produits au Royaume-Uni, qui a signalé le deuxième plus grand nombre de cas d'infections.
Nombre de cas confirmés et probables, au 8 novembre 2022

jeudi 29 septembre 2022

Campylobacter couramment résistant aux antimicrobiens chez le poulet britannique, selon un rapport

«Campylobacter couramment résistant aux antimicrobiens chez le poulet britannique, selon un rapport», source CIDRAP News.

Un nouveau rapport de la Food Safety Agency (FSA) du Royaume-Uni révèle que la résistance aux antimicrobiens (RAM) des bactéries Campylobacter isolées de la viande de poulet vendue au détail et du poulet à l'abattage est courante, mais semble avoir plafonné depuis 2014.

L'analyse des tendances de la RAM chez Campylobacter, qui cause environ 500 000 cas de maladies d'origine alimentaire par an au Royaume-Uni, a révélé que une résistance aux quinolones (ciprofloxacine), à l’acide nalidixique et à la tétracycline est courante chez Campylobacter jejuni et Campylobacter coli chez les poulets de chair britanniques.

La prévalence de la résistance à la ciprofloxacine chez C. jejuni est passée de 13% de 2001 à 2005 à 47% de 2011 à 2018, tandis que la résistance à la ciprofloxacine chez C. coli est passée de 18% dans les années 2001 à 2005 à 48% de 2016 à 2018. Mais pour les deux espèces, il n'y a pas eu de changement significatif dans la résistance à la ciprofloxacine depuis 2014.

Des tendances similaires ont été observées pour la résistance à la tétracycline, la résistance passant de 27% en 2001 à 66% en 2018 parmi les isolats de C. jejuni et de 23% en 2001 à 55% après 2013 chez C. coli, mais aucun changement significatif n'a été observé depuis 2014. Les taux de résistance à l'acide nalidixique sont passés de 16% en 2001 à 52% en 2018 chez C. jejuni, et de 16% en 2001 à 50% en 2017 chez C. coli, mais la résistance a diminué après 2014.

Les taux de résistance à l'érythromycine, à la gentamicine et à la streptomycine étaient faibles, tout comme les phénotypes multirésistants.

«Il est possible que cela soit lié aux réductions significatives de l'utilisation des antimicrobiens par l'industrie de la volaille au cours de la dernière décennie», indique le rapport. «Cependant, davantage de données sont nécessaires pour fournir des preuves convaincantes que les augmentations historiques de la prévalence de la résistance aux quinolones et à la tétracycline ont cessé.»

Les auteurs disent que la surveillance de la résistance aux antimicrobiens chez C. jejuni et C. coli du poulet devrait se poursuivre et que des recherches supplémentaires devraient étudier l'impact d'autres variables, y compris l'effet du système de production et de la saisonnalité sur l'incidence de la résistance chez Campylobacter.

mercredi 14 septembre 2022

Le poulet souvent associé à une infection à Campylobacter en Australie

«Le poulet souvent associé à une infection à Campylobacter en Australie» source Food Safety News.

Selon une étude récemment publiée, le principal facteur de risque d'infection à Campylobacter en Australie est la consommation de viande de poulet.

Les chercheurs ont recruté des cas confirmés de campylobactériose signalés à des services de santé de février 2018 à octobre 2019. Les témoins provenaient de cas de grippe notifiés au cours des 12 mois précédents. Il y avait 571 cas à Campylobacter et 586 témoins.

Les facteurs de risque importants comprenaient la consommation de poulet insuffisamment cuit ou cuit ou la possession d'un chien âgé de moins de six mois, a révélé l'étude, Risk factors for campylobacteriosis in Australia: outcomes of a 2018–2019 case–control study, publiée dans la revue BMC Infectious Diseases. L’article est disponible en intégralité.

Les scientifiques ont estimé que 42% des cas de campylobactériose dans l'étude étaient attribuables au poulet cuit ou insuffisamment cuit.

Selon l'étude, le risque associé à la consommation de poulet cuit peut s'expliquer par une contamination croisée de la surface ou des ustensiles par du poulet cru lors de la préparation des repas, ou par le fait que les patients ne savent pas qu'ils ont consommé du poulet insuffisamment cuit.

Différences selon le type de Campylobacter
Les facteurs de risque sont restés similaires lorsqu'ils ont été analysés pour Campylobacter jejuni. Les risques uniques d'infection à Campylobacter coli comprenaient la consommation de pâté de poulet et de charcuterie, du jambon, du poulet, de la dinde ou du bœuf, également appelés charcuterie ou viandes tranchées.

La consommation de charcuterie a été attribuée à 31% à des infections à Campylobacter coli et la consommation de pâté de poulet à 6%.

L'Australie a une incidence élevée de campylobactériose par rapport à d'autres pays à revenu élevé.

La viande crue vendue au détail en Australie, y compris la volaille, n'est pas soumise à des limites microbiologiques. Cependant, des directives volontaires de moins de 6 000 à 10 000 unités formant colonies de Campylobacter par carcasse de volaille existent pour le secteur.

Des questionnaires téléphoniques ont été utilisés pour recueillir des informations sur les facteurs de risque connus dans les sept jours précédant l'apparition de la maladie et les sept jours précédant l'entretien pour les témoins.

Les patients atteints par Campylobacter coli étaient plus âgés que ceux atteints par Campylobacter jejuni et une proportion plus élevée étaient des hommes par rapport aux patients atteints par Campylobacter jejuni.

La consommation de brochettes de poulet et de canard était associée à la campylobactériose. Les brochettes de poulet sont restées un facteur de risque pour Campylobacter jejuni.

Autres facteurs de risque
Certains aliments et lieux d'exposition étaient associés à un risque réduit de campylobactériose. Ceux-ci comprenaient la cuisson des aliments sur un barbecue, les repas à l'extérieur de la maison et la consommation de viandes autres que la volaille comme le bœuf ou le veau haché et l'agneau cuit.

Le contact avec des excréments de poulet ou la possession d'un chien de compagnie âgé de moins de six mois ont été associés à la campylobactériose. D'autres facteurs de risque pour les patients atteints de Campylobacter jejuni étaient la possession d'un chat âgé de moins de six mois, la visite d'une ferme privée et l'alimentation d'un chien de compagnie avec des cous de poulet crus.

Les régimes à base de viande crue pour chiens pourraient présenter un risque d'infection à Campylobacter et l'étude a révélé un lien potentiel entre les personnes qui nourrissaient leur chat avec de la viande de kangourou crue et les infections à Campylobacter jejuni.

Pour réduire le risque de transmission des animaux de compagnie aux humains, les mesures comprennent de bonnes pratiques d'hygiène des mains après la manipulation des animaux, nourrir les jeunes animaux de compagnie avec des produits de viande cuite ou des aliments secs et en conserve et nettoyer et désinfecter régulièrement les surfaces en contact avec les animaux.

Les chercheurs ont dit que la communication et l'éducation des consommateurs sur les risques associés à la manipulation de viandes crues, y compris les bonnes pratiques de manipulation, de préparation et d'hygiène des aliments, sont recommandées comme une approche pour la réduction des risques personnels.

«De plus, un engagement continu avec les partenaires de l'industrie, en particulier dans la chaîne d'approvisionnement de la volaille, est nécessaire pour identifier les moyens de réduire la prévalence et la concentration de Campylobacter dans la viande de poulet.»

mardi 6 septembre 2022

Finlande : Une épidémie à Salmonella rend malade plus de 50 personnes

«Finlande : Une épidémie à Salmonella rend malade plus de 50 personnes», source Food Safety News.

Dans une épidémie à Salmonella en Finlande, le nombre de personnes a doublé pour atteindre plus de 50, selon les responsables de la santé publique.

En juillet, 27 personnes dans différentes parties de la Finlande auraient contracté des infections à Salmonella Mbandaka. Début septembre, 54 personnes avaient été malades lors de l'épidémie.

Les patients sont tombés malades entre avril et août et 31 d'entre eux sont des femmes. Leur âge moyen est de 29 ans et la fourchette va de moins de 1 an à 74 ans.

Quatre personnes ont été hospitalisées en raison de leurs infections et un seul patient avait voyagé à l'étranger avant de tomber malade, a indiqué l'Institut finlandais de la santé et du bien-être (THL).

Lien vers le poulet
Sur 38 patients interrogés, 36 avaient consommé divers produits de poulet avant de tomber malades, soit à la maison, soit au restaurant.

L'autorité alimentaire finlandaise (Ruokavirasto) et les agences locales recherchent des sources potentielles sur la base des informations fournies lors des entretiens, mais jusqu'à présent, aucun produit courant n'a été identifié.

Dans l'ensemble, le nombre de cas à Salmonella a diminué au cours des 10 dernières années en Finlande.

En 2021, une importante épidémie à Salmonella a touché plus de 700 personnes. L'aliment incriminé était une salade de laitue iceberg, du concombre et des petits pois servie dans plusieurs jardins d'enfants. Au total, sept épidémies à Salmonella ont rendu malades 824 personnes, contre trois épidémies avec 21 malades en 2020.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

jeudi 1 septembre 2022

Ne pas laver votre poulet dans l'évier, qu'on se le dise !

Le blog vous a souvent parlé du lavage du poulet comme étant une très mauvaise pratique, en voici quelques exemples ci-après :

On lira aussi l'article de Food safety News, Conseils pour une manipulation à domicile réduisant les risques liés à la volaille.

Comme une image vaut mieux qu’un discours ,on lira avec intérêt le tweet ci-dessous, et observez les différences entre ce que vous voyez (à gauche) et ce que vous ne voyez pas (à droite),

Aux lecteurs du blog
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vendredi 1 juillet 2022

La contamination par Salmonella de la viande hachée de poulet est assez courante aux Etats-Unis

Une étude de Consumer Reports trouve des bactéries dangereuses (Salmonella) dans près d'un tiers des prélèvements analysés de viande hachée de poulet . Source communication de Consumer Reports.

Consumer Reports appelle à une surveillance plus stricte par l'USDA afin de protéger la santé publique et propose des conseils aux consommateurs pour réduire le risque de tomber malade.

Une nouvelle étude de Consumer Reports sur la viande hachée a révélé une contamination généralisée par Salmonella dans les prélèvements de poulet analysés. L'étude de Consumer Reports a révélé des lacunes inquiétantes dans la manière dont la viande est réglementée aux États-Unis et souligne la nécessité de redoubler d'efforts pour protéger les consommateurs contre la contamination par Salmonelle du poulet.

«Salmonella est dangereux, le pathogène est beaucoup trop courant dans le poulet et rend malades des centaines de milliers de personnes chaque année», a dit James E. Rogers, directeur de la recherche et des essais sur la sécurité des aliments chez Consumer Reports. «L'USDA s'est engagée à réduire les maladies dues à la contamination par Salmonella pendant plus d'une décennie, mais les analyses de Consmer Reports montrent que davantage de progrès sont clairement nécessaires pour protéger le public. Nous avons besoin d'une action plus dure de la part de l'USDA pour faire en sorte que Salmonella soit hors de nos cuisines et hors de nos assiettes.

Consmer Reports a trouvé Salmonella dans 31% des cas, soit 23 sur 75 prélèvements de viande poulet haché analysés. Neuf des 25 produits que Consmer Reports a analysé de chez Perdue avaient Salmonella. Des prélèvements de chez Trader Joe's et Wholesome Pantry, qui s'approvisionnent en poulet auprès de Perdue, contenaient également Salmonella, tout comme certains prélèvements de chez Isernio's, Walmart et Whole Foods. Dans l'ensemble, aucune marque ne s'est démarquée comme étant statistiquement meilleure ou pire qu'une autre, et Consmer Reports n'a trouvé aucune différence entre le poulet haché provenant de poulets bio et de poulets élevés de manière conventionnelle.

Toutes les Salmonella des prélèvements de viande de poulet haché étaient résistantes à au moins un antibiotique, et 78% étaient résistantes à plusieurs. Des personnes manipulant de la viande contaminée par des bactéries résistantes aux antibiotiques pourraient contracter des infections graves qui peuvent être difficiles à traiter. Selon le CDC, plus de 212 000 personnes sont malades chaque année avec des Salmonella résistants aux antibiotiques dans les aliments et 70 en décèdent.

Consmer Reports a également trouvé Salmonella dans certains des prélèvements de viande haché de bœuf, de porc et de dinde qu'il a analysés. Un prélèvement de viande hachée de bœuf analysé par Consumer Reports contenait E. coli O157:H7, une souche considérée comme particulièrement dangereuse car elle peut causer des dommages aux intestins et des lésions rénales potentiellement mortelles.

Consmer Reports a alerté l’USDA, provoquant ainsi un rappel de plus de 12,7 tonnes de viande provenant de grandes chaînes de distribution dans sept États de l'Ouest plus tôt cette année.

L'USDA a pris des mesures agressives pour protéger le public contre les souches dangereuses de E. coli depuis qu'une épidémie liée à des hamburgers insuffisamment cuits chez Jack in the Box dans les années 1990 a rendu plus de 600 personnes malades et quatre enfants sont décédés. L'USDA a dit E. coli O157:H7 et six souches étroitement apparentées comme étant des contaminants. Les produits de bœuf contenant ces souches de E. coli ne peuvent être vendus légalement et les fabricants doivent rappeler tous les lots du produit qui pourraient être contaminés.

Mais l'USDA n'a pas pris de mesures similaires pour protéger le public contre Salmonella, qui est répandu dans le poulet en partie à cause des conditions souvent surpeuplées et sales dans lesquelles ils sont élevés. Près de 1,35 million d'Américains tombent malades chaque année à cause de Salmonella, soit environ cinq fois plus que les personnes atteinye par des E. coli dangereux. Environ un cinquième de ces cas proviennent de poulet ou de dinde, y compris les hachées.

Alors que l'USDA exige que les producteurs analysent la volaille pour la recherche de Salmonella, une installation de transformation est autorisée à avoir la bactérie dans jusqu'à 9,8% de tous les poulets entiers qu'elle analyse, 15,4% de toutes les parties et 25% de la viande poulet hachée. Les producteurs qui dépassent ces données reçoivent ce qui équivaut à un avertissement, mais ne sont pas empêchés de vendre de la viande.

La viande hachée est plus susceptible de contenir des bactéries dangereuses et de vous rendre malade que des morceaux de viande entiers, car elle provient de plusieurs animaux broyés ensemble. Étant donné que les bactéries présentes dans la viande hachée sont mélangées partout, il peut être plus difficile de les tuer par la cuisson par rapport à la contamination d'une poitrine de poulet ou d'un steak, où les bactéries se trouvent généralement à la surface. La viande hachée est également généralement manipulée plus que les morceaux de viande entiers, il y a donc plus de chances que les bactéries se propagent des mains aux surfaces de préparation de la cuisine et à d'autres aliments.

«L'USDA autorise la mise sur le marché de beaucoup trop de poulet contaminé par Salmonella et oblige les consommateurs à se protéger», a dit Lisa Gill, journaliste d'investigation pour Consumer Reports. «Il y a des mesures que nous pouvons tous prendre pour réduire le risque de tomber malade, mais cela peut être plus difficile à faire avec de la viande hachée.»

Ce que l'USDA devrait faire
Consumer Reports demande à l'USDA de fixer des objectifs plus agressifs pour réduire considérablement le pourcentage d'échantillons de poulet autorisés à être testés positifs pour Salmonella. L'agence devrait également se concentrer sur la réduction des souches de Salmonella qui constituent la plus grande menace pour la santé humaine. Dans les essais de Consmer Reports, 91% des Salmonella détectés dans la viande de poulet haché provenaient de ces trois souches. Consmer Reports estime également que l'USDA a besoin de plus d'autorité pour inspecter les usines de volaille et devraient fermer les installations immédiatement lorsque des taux élevés de Salmonella sont constatés.

Que peuvent faire les consommateurs ?
Consmer Reports recommande un certain nombre de mesures que vous pouvez prendre pour prévenir les maladies d'origine alimentaire en cuisine:
  • Mettre les viandes crues dans un sac jetable à l'écart des autres aliments chez le distributeur.
  • Conservez la viande crue dans un sac ou un saladier au réfrigérateur pour prévenir le jus de s'écouler sur d'autres surfaces ou aliments.
  • Décongelez la viande congelée au réfrigérateur pour la garder au frais à moins de 4°C, une température qui empêche la croissance des bactéries.
  • Lavez-vous les mains à l'eau chaude savonneuse avant de commencer à préparer, et chaque fois que vous touchez de la viande crue, et de nouveau lorsque vous avez terminé.
  • Utilisez une planche à découper dédiée à la viande crue et une autre aux fruits et légumes
  • Procurez-vous un thermomètre à viande et utilisez-le. La vainde hachée bovine et de porc peuvent être consommés sans danger lorsqu'ils sont cuits à 71°C; la volaille doit être cuite à 73,8°C et les rôtis de boeuf et les steaks et les rôtis de porc et les côtelettes doivent être cuits à 73,8°C
  • Réfrigérez les restes rapidement, pas plus de deux heures après que les aliments ont été retirés de la cuisinière.
Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a une direction dégueulasse et un rédacteur en chef complice !

Facteurs de risque de campylobactériose en Australie: le poulet dans le collimateur !

Voici un article paru en intégralité dans BMC Infectious Diseases, «Facteurs de risque de campylobactériose en Australie: résultats d'une étude cas-témoin de 2018-2019».

Contexte
Notre objectif était d'identifier les facteurs de risque de campylobactériose sporadique en Australie et de les comparer pour les infections à Campylobacter jejuni et à Campylobacter coli.

Méthodes
Dans une étude cas-témoin multi-juridictionnelle, nous avons recruté des cas de campylobactériose confirmés par culture rapportés aux services de santé des États et des territoires de février 2018 à octobre 2019. Nous avons recruté des témoins à partir de cas de grippe notifiés au cours des 12 mois précédents dont la fréquence était appariée aux cas. selon le groupe d'âge, le sexe et le lieu. Les isolats de Campylobacter ont été confirmés au niveau de l'espèce par des laboratoires de santé publique à l'aide de méthodes moléculaires. Nous avons effectué une régression logistique multivariée progressive pour identifier les facteurs de risque significatifs.

Résultats
Nous avons recruté 571 cas de campylobactériose (422 à C. jejuni et 84 à C. coli) et 586 témoins. Les facteurs de risque importants pour la campylobactériose comprenaient la consommation de poulet insuffisamment cuit ( odds ratio ajusté [ORa] 70, IC à 95% 13-1296) ou de poulet cuit (ORa 1,7, IC à 95% 1,1-2,8), la possession d'un chien de compagnie âgé de  < 6 mois (ORa 6,4, IC à 95% 3,4-12) et l'utilisation régulière d'inhibiteurs de la pompe à protons dans les 4 semaines précédant la maladie (ORa 2,8, IC à 95% 1,9-4,3). Les facteurs de risque sont restés similaires lorsqu'ils ont été analysés spécifiquement pour l'infection à C. jejuni. Les risques uniques d'infection à C. coli comprenaient la consommation de pâté de poulet (ORa 6,1, IC à 95% 1,5 à 25) et de charcuterie (ORa 1,8, IC à 95% 1,0 à 3,3). La consommation de tout type de poulet comportait une fraction attribuable à la population élevée pour la campylobactériose de 42% (IC à 95% 13-68), tandis que la fraction attribuable aux inhibiteurs de la pompe à protons était de 13% (IC à 95% 8,3-18) et la possession d'un chien de compagnie âgé < 6 mois était de 9,6% (IC à 95% 6,5-13). Les fractions attribuables à la population pour ces variables étaient similaires lorsqu'elles étaient analysées par espèce de Campylobacter. La consommation de charcuterie a été attribuée à 31% (IC à 95% de 0,0 à 54) des cas de C. coli et la consommation de pâté de poulet a été attribuée à 6,0% (IC à 95% de 0,0 à 11).

Conclusion
Le principal facteur de risque de campylobactériose en Australie est la consommation de viande de poulet. Cependant, le contact avec de jeunes chiens de compagnie peut également être une source importante d'infection. Les inhibiteurs de la pompe à protons sont susceptibles d'augmenter la vulnérabilité aux infections.

Les auteurs notent aussi,
La viande crue vendue au détail en Australie (y compris la volaille) n'est pas soumise à des limites microbiologiques spécifiées. Cependant, les directives volontaires de moins de 6 000 à 10 000 unités formant colonie (UFC) de Campylobacter spp. par carcasse de volaille existent pour le secteur avicole australien. Il est important de noter que des doses aussi faibles que 360 à 800 UFC peuvent entraîner une campylobactériose. Comme Campylobacter spp. est généralement incapable de se développer in vitro dans les aliments, les principaux risques associés à la campylobactériose et à la viande de poulet sont la cuisson insuffisante et/ou la contamination croisée lors de la préparation des aliments. C'est particulièrement le cas pour le pâté de foie de volaille compte tenu de la prévalence relative de Campylobacter spp. dans les abats de poulet.

Aux lecteurs du blog
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vendredi 13 mai 2022

Une enquête néerlandaise révèle qu'un quart des personnes lavent le poulet, malgré les conseils d'experts

«Une enquête néerlandaise révèle qu'un quart des personnes lavent du poulet, malgré les conseils d'experts», source article de Joe Whitworth le 13 mai 2022 dans Food Safety News.

Une enquête aux Pays-Bas a révélé que plus d'un quart des personnes lavent leur poulet cru, ce qui, selon les responsables de la santé publique, augmente les risques de propagation de bactéries.

Les résultats proviennent de deux enquêtes menées par le Centre néerlandais de nutrition (Voedingscentrum) auprès de la population néerlandaise sur la manipulation sûre des aliments.

La première enquête en mai 2021 avec 2 000 participants a interrogé les consommateurs néerlandais sur la manipulation générale de la sécurité alimentaire dans la cuisine domestique. L'une des questions était de savoir s'ils lavaient leur poulet.

Une deuxième enquête en novembre 2021 auprès de 1 000 répondants était axée sur la manipulation sécuritaire du poulet. On a demandé aux consommateurs s'ils lavaient lavé leur poulet et plus de détails sur pourquoi et comment. Les deux enquêtes ont révélé que plus de 25% des consommateurs lavaient souvent ou presque toujours leur poulet.

Les bactéries présentes sur le poulet peuvent provoquer une intoxication alimentaire. C'est généralement à cause de Campylobacter ou Salmonella.

Le lavage de la volaille crue n'est pas recommandé, en raison des risques de contamination d'autres aliments et surfaces et d'augmentation du risque de maladie d'origine alimentaire.

Des découvertes surprenantes
L'experte en sécurité des aliments de l'agence, Wieke van der Vossen, a déclaré que le fait qu'un quart des consommateurs aient déclaré laver du poulet cru était surprenant.

Elle a dit que la raison de poser la question était que dans d'autres pays, y compris les États-Unis, on savait que les consommateurs lavaient leur poulet et que des conseils connexes étaient donnés aux consommateurs de ces pays. Pour les Pays-Bas, ces informations étaient inconnues et les experts étaient curieux de voir si c'était également une pratique courante dans le pays.

L'enquête a révélé que les consommateurs lavaient le poulet principalement parce qu'ils pensaient que c'était hygiénique et qu'ils voulaient éliminer les bactéries ou qu'ils avaient l'habitude de le faire. Cependant, c'est par les gouttelettes d'eau et le jus du poulet cru que les bactéries se propagent à des endroits tels que les plans de travail de la cuisine, les planches à découper ou d'autres ustensiles.

L’image couvre les conseils de conservation, de préparation et de cuisson.

Pour clarifier la façon de manipuler le poulet en toute sécurité, un nouvel avertissement obligatoire sera apposé sur l'emballage du poulet à partir de juillet 2022.

Le Netherlands Nutrition Centre déconseille de laver le poulet mais propose plusieurs conseils aux personnes qui souhaitent toujours le faire.

Il s'agit notamment de s'assurer qu'il y a le moins d'éclaboussures possible lors du rinçage sous le robinet; après le lavage, nettoyez les plans de travail, tous les ustensiles et toutes les surfaces en contact avec de l'eau chaude et savonneuse et lavez-vous soigneusement les mains avec de l'eau et du savon après avoir touché du poulet cru.

Une étude différente de la North Carolina State University, publiée dans le Journal of Food Protection, a révélé que plus d'un quart des participants contaminaient la salade avec de la volaille crue, dont beaucoup ne lavaient pas la viande.

Les chercheurs ont dit que cela montre la nécessité de modifier le message «ne lavez pas votre volaille» pour se concentrer sur la prévention de la contamination des éviers et continuer à souligner l'importance du lavage des mains ainsi que du nettoyage et de la désinfection des surfaces et des ustensiles.

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vendredi 22 avril 2022

Connaissez-vous Staphylococcus argenteus ?

«Des scientifiques japonais ont découvert des voies potentielles de contamination des aliments par un agent pathogène d'origine alimentaire nouvellement identifié», source Osaka Metropolitan University.

Les personnes doivent consommer suffisamment d'aliments sûrs et nutritifs pour rester en vie et en bonne santé. La consommation d'aliments non sûrs, contaminés par des bactéries dangereuses, des virus, des parasites ou des substances chimiques, est responsable de plus de 200 maladies, allant de la diarrhée au cancer. Les maladies diarrhéiques sont les maladies les plus courantes causées par des aliments contaminés, affectant 550 millions de personnes et tuant 230 000 personnes chaque année dans le monde. Même dans les pays développés, certains agents pathogènes bactériens d'origine alimentaire menacent la vie des gens par l'ingestion de repas quotidiens. Parmi les micro-organismes préoccupants, Staphylococcus argenteus est une bactérie qui provoque une intoxication alimentaire. Il a d'abord été découvert comme une lignée génétiquement distincte dans les communautés aborigènes d'Australie. Depuis lors, Staphylococcus argenteus a été isolé sur d'autres continents, indiquant sa prévalence mondiale.

Dans une étude récente, une équipe de scientifiques basée à l'Université de la préfecture d'Osaka au Japon, a cherché à examiner la prévalence de Staphylococcus argenteus dans des aliments tels que les légumes, le poisson, le poulet, le bœuf et le porc dans les magasins de distribution. Ils ont utilisé des techniques moléculaires pour identifier le matériel génétique bactérien par réaction en chaîne par polymérase et séquençage du génome entier. À l'exception du poulet, aucun des aliments qu'ils ont échantillonnés ne présentait de preuve de contamination par Staphylococcus argenteus. Étonnamment, du matériel génétique de Staphylococcus argenteus a été retrouvé dans 13,9% des échantillons de poulet analysés.

Les chercheurs ont en outre profilé le génotype de Staphylococcus argenteus, les facteurs de virulence et le niveau de résistance aux antibiotiques. En utilisant le typage de séquences à plusieurs locus (MLST), la souche ST2854 était la plus prédominante, représentant 33% de tous les isolats. Les autres souches prédominantes étaient ST1223, ST5961 et ST2250 respectivement à 28,6%, 23,8% et 14,3%. Tous les isolats avaient des répertoires de gènes d'entérotoxine staphylococcique. En particulier, le gène selx, qui code pour la protéine selx. Étonnamment, l'une des 21 souches testées pour la résistance aux antibiotiques était résistante à la pénicilline, à la tétracycline et à la doxycycline, tandis qu'une autre n'était résistante qu'à la pénicilline.

De plus, les chercheurs ont examiné des échantillons de poulet provenant de deux abattoirs différents, l'un spécialisé dans la transformation des poulets à griller et l'autre dans la transformation des poules. Au total, 357 échantillons ont été analysés, y compris des plumes de poulet, de l'eau de refroidissement et des écouvillons d'installation. De manière surprenante, 14 souches de Staphylococcus argenteus ont été isolées chez un même abattoir. Ces isolats ont été retrouvés dans l'eau du refroidisseur, des écouvillons de manche de couteau et des planches à découper, ainsi que dans les carcasses de poulet.

Lors de l'analyse génétique des isolats de l'abattoir, 13 isolats ont été attribués au génotype ST5961 et un isolat au génotype ST5964. Un profilage des toxines et des tests de sensibilité aux antibiotiques ont également été effectués. Le profilage des toxines a révélé le gène selx, dans tous les isolats. De plus, des gènes sey supplémentaires, sel26 et sel27, n'ont été retrouvés que dans ST5964, ce qui implique que ces isolats provenant d'un abattoir peuvent provoquer une intoxication alimentaire à Staphylococcus. Étonnamment, les 14 isolats de l'abattoir étaient sensibles aux antibiotiques.

Dans d'autres études de confirmation, les chercheurs ont utilisé la phylogénétique pour analyser les séquences de l'ensemble des 35 isolats de Staphylococcus argenteus afin de clarifier la relation entre le poulet au détail et les isolats dérivés d'abattoirs. Curieusement, certains des isolats de poulet vendus au détail se sont phylogénétiquement regroupés avec des isolats de l'abattoir. De plus, trois isolats de poulet et un isolat d'eau de refroidissement de l'abattoir étaient phylogénétiquement regroupés. De plus, cinq isolats de poulets vendus au détail et 13 isolats d'abattoirs se sont regroupés et ont tous été classés comme ST5961. Ces résultats indiquent que l'environnement de l'abattoir est très probablement une source de contamination par Staphylococcus argenteus, suggérant ainsi une propagation bactérienne continue dans les aliments transformés.

Dans une interview, le professeur Masami Miyake, qui a supervisé cette étude à l'Université d'Osaka, a déclaré: «Fondamentalement, cette investigation a montré que la viande de poulet était fortement contaminée par Staphylococcus argenteus, la bactérie qui peut causer des maladies humaines. Notre approche de phylogénétique moléculaire a en outre révélé que les usines de transformation de viande peuvent également jouer un rôle dans la transmission des germes de l'environnement aux aliments et vice versa. L'illustration schématique de leur proposition de dynamique de contamination des aliments par Staphylococcus argenteus est illustrée dans l’image. Lorsque nous avons eu un entretien avec le Dr Yuki Wakabayashi, qui était doctorant lorsqu'il a mené cette étude à l'Université d'Osaka, il a ajouté: c’est la première étude qui a démontré la présence de S. argenteus dans une installation de transformation des aliments, et la possibilité de contamination bactérienne lors de la transformation des aliments, doit être prise en compte.»

L'article, Isolation and characterization of Staphylococcus argenteus strains from retail foods and slaughterhouses in Japan, a été publié le 16 février 2022 dans International Journal of Food Microbiology.

Merci à Joe Whitworth de m’avoir transmis l’information.

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Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.