Affichage des articles dont le libellé est prévention. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est prévention. Afficher tous les articles

mardi 22 mars 2022

Rappel des recommandations ou nouvelles recommandations pour prévenir les SHU ?

Vous allez voir comment les recommandations dans la prévention du syndrome hémolytique et urémique (SHU) sont devenues subrepticement quelque peu différentes ...

Cela vous a peut-être échappé, mais entre les recommandations dans la prévention du SHU en France, il y a des différences et/ou des compléments entre le texte initial (collonne de gauche) proposé dans «Une prévention du SHU basée sur l’hygiène et l’éviction de certains aliments à risque», mis à jour le 12 mars 2022, et ce que Santé publique de France appelle le 18 mars 2022, «Rappel des recommandations pour prévenir les SHU» (colonne de droite).

Pour ma part, il ne s’agit donc pas d’un rappel de recommandations, mais bien de nouvelles de recommandations (surlignées), à vous de voir ...

  • Cuire à cœur la viande, surtout la viande de bœuf hachée ;
  • Ne pas faire consommer par les jeunes enfants du lait cru et des fromages à base de lait cru à pâte molle (camembert, reblochon, saint nectaire, etc.) ; préférer les fromages à pâte pressée cuite (type Emmental, Comté, etc.) ou les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé ;
  • Laver soigneusement les légumes, fruits et herbes aromatiques, en particulier ceux consommés crus ;
  • Bien séparer les aliments crus des aliments cuits ou prêts à être consommés ;
  • Consommer rapidement les restes alimentaires et les plats cuisinés en les réchauffant suffisamment ;
  • Nettoyer méticuleusement les ustensiles de cuisine (surtout lorsqu’ils ont été en contact préalablement avec de la viande crue), ainsi que le plan de travail ;
  • Se laver systématiquement les mains avant de préparer les repas et en sortant des toilettes ;
  • Ne pas se baigner dans des lieux de baignades publics en cas de gastro-entérite ;
  • Ne pas participer à la préparation des repas en cas de gastro-entérite ;
  • Les enfants ne doivent pas boire d’eau non traitée (eau de puits, torrents, etc.) et éviter d’en avaler lors de baignades (lac, étang, etc.) ;
  • Éviter le contact des très jeunes enfants avec les ruminants (vaches, veaux, moutons, chèvres, daims, etc.), et leur environnement.
  • le lavage des mains doit être systématique avant la préparation des repas ;
  • les viandes, et surtout la viande hachée de bœuf, mais aussi les préparations à base de viande hachée, doivent être bien cuites à cœur (et non pas rosées à cœur);
  • le lait cru, les fromages à base de lait cru et les produits laitiers fabriqués à partir de lait cru ne doivent pas être consommés par les enfants de moins de 5 ans ; préférer les fromages à pâte pressée cuite (type Emmental, Comté, gruyère, Beaufort), les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé ;
  • les préparations à base de farine (pizza/pâte à cookies/gâteau/à tarte...) ne doivent pas être consommées crues ou peu cuites ;
  • les légumes, la salade, les fruits et les herbes aromatiques, en particulier ceux qui vont être consommés crus doivent être soigneusement lavés avant consommation, après épluchage le cas échéant. ;
  • les aliments crus doivent être conservés séparément des aliments cuits ou prêts à être consommés ;
  • les plats cuisinés et les restes alimentaires doivent être rapidement mis au réfrigérateur et suffisamment réchauffés et consommés rapidement ;
  • les ustensiles de cuisine (surtout lorsqu’ils ont été en contact préalablement avec des aliments crus), ainsi que les plans de travail, doivent être soigneusement lavés ;
  • les enfants ne doivent pas boire d’eau non traitée (eau de puits, torrent, etc.) et éviter d’en avaler lors de baignades (lac, étang, etc.) ;
  • enfin, il faut éviter le contact des très jeunes enfants (moins de 5 ans) avec les vaches, veaux, moutons, chèvres, daims, etc., et leur environnement ; en cas de contact avec ces animaux le lavage des mains doit être systématique.
Il y aurait également des commentaires à faire. Ainsi, comme le rapporte l'Anses«Une température à cœur de 70°C pendant 2 minutes doit être atteinte lors de la cuisson des steaks hachés de bœuf.» Le recours à un thermomètre alimentaire serait un vrai plus ét éviterait les notions de couleurs de la cuisson des steaks. La couleur est un indicateur trompeur.
Pour le reste, ce qui est mentionné dans la collone de droite est conforme à ce qu'on trouve dans les recomamndations des principaux pays.

Complément du 24 mars 2022Selon 60 millions de consommateurs,
Interrogée par 60 Millions de consommateurs, l’entreprise explique que cette pizza a été retrouvée par les autorités dans le congélateur d’une famille ayant eu un cas d’infection. C’est dans cette pizza – qui n’avait été ni consommée ni cuite – que les enquêteurs ont détecté des «traces» du colibacille.
Fraîch’Up est la seule gamme de pizzas surgelées à pâte crue vendue par Buitoni. Elle se caractérise par une pâte épaisse, qui lève en cuisant. Or, ce type de pizza demande une cuisson beaucoup plus longue qu’une pizza surgelée classique: au four traditionnel, il faut compter de 17 à 19 minutes à 240°C; et, en chaleur tournante, de 16 à 18 minutes à 230°C.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite. 

mardi 1 mars 2022

Un revêtement enveloppant qui repousse les micro-organismes, le RepelWrap

«Maintenant, voici un revêtement enveloppant !», source EurekAlert!

Il a été démontré que le revêtement enveloppant (wrap) répulsif des inventeurs de ‘Université McMaster élimine tous les virus et bactéries et désormais cela se dirige vers la commercialisation.

De nouvelles études menées par des inventeurs d'un revêtement enveloppant prometteur contre les pathogènes ont confirmé qu'il élimine non seulement les bactéries, comme cela a déjà été prouvé, mais également les virus, ce qui renforce son utilité potentielle pour interrompre la transmission des infections.

Le nouvel revêtement enveloppant, conçu pour protéger contre la contamination des surfaces à contact élevé telles que les poignées de porte et les rampes, évolue maintenant vers une production à grande échelle via FendX Technologies, Inc., qui a autorisé l'année dernière la technologie développée par les inventeurs Leyla Soleymani et Tohid Didar, tous deux de la faculté d’ingéniérie de McMaster.

«Il s'agit d'une ligne de défense contre des pathogènes émergents, y compris les menaces futures que nous n'avons pas encore vues», a dit Soleymani.

«Cette technologie ferme la porte au transfert de surface des pathogènes», a dit Didar. «Tout va dans la bonne direction alors que cette invention continue d'évoluer et va se diriger vers la commercialisation.»

Soleymani, Didar et leurs collègues de McMaster ont publié trois nouveaux articles sur RepelWrap, dont deux récents, depuis que leur recherche de preuve de concept a été rendue publique pour la première fois en décembre 2019, à la veille de la pandémie de la COVID-19.

Le premier des nouveaux articles, publié le mois dernier dans la revue ACS Applied Materials & Interfaces, montre que l'emballage a le même effet en utilisant une nouvelle formulation qui élimine l'utilisation de fluor, un produit chimique associé à des préoccupations sanitaires et environnementales.

Le deuxième article, publié récemment dans la revue de nanotechnologie Small, démontre une nouvelle méthode de fabrication qui transforme le revêtement enveloppant en films transparents très flexibles qui repoussent les pathogènes et préviennent les caillots sanguins pour être utilisé dans des cathéters et des tuyaux médicaux. L'équipe a déposé des brevets pour ces nouvelles technologies.

Le troisième article, publié dans la revue ACS Applied Materials & Interfaces, montre que la surface du est efficace pour repousser non seulement les bactéries, comme l'a démontré la recherche de preuve de concept (qui permet d'évaluer la faisabilité d'un projet), mais aussi les virus, ce qui augmente considérablement son utilité.

La dernière étude utilisant un modèle du monde réel développé par le laboratoire d'Ali Ashkar à la Michael G. DeGroote School of Medicine de McMaster, montre comment le revêtement élimine un virus de l'herpès et un coronavirus étroitement lié au SRAS-COV2 dans sa structure, ce qui signifie qu'il est très probable pour repousser le COVID lui-même.

Le produit fonctionne à l'aide d'une conception de surface autonettoyante «réglée» au microscope pour éliminer tout ce qui entre en contact avec lui, jusqu'à l'échelle des virus et des bactéries. La conception a été inspirée par la surface de la feuille de lotus qui évacue l'eau.

Aux lecteurs du blog
Pour une triste question d’argent, 500 euros, la revue PROCESS Alimentaire prive les lecteurs de 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles, étant donné le nombre important de lecteurs. Le départ du blog de la revue a été uniquement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog.

mercredi 11 août 2021

Le plaisir dans l'eau mis en cause en raison de cas à E. coli O157 dans le Mississippi

«Le plaisir dans l'eau mis en cause en raison de cas à E. coli O157 dans le Mississippi», source Food Safety News.

Le Mississippi State Department of Health (MSDH) a identifié plusieurs cas d'infection à E. coli O157 associés à l'utilisation de la piscine et/ou de la pataugeoire au Jellystone Park Camp Resort-Yogi on the Lake à Pelahatchie, Missouri.

Les cas identifiés jusqu'à présent ont des dates d'exposition du week-end du 30 juillet au 1er août, mais des expositions supplémentaires peuvent avoir eu lieu jusqu'au 9 août 2021. La piscine et la pataugeoire ont été fermées le 9 août 2021.
Il s'agit d'une situation évolutive et MSDH mène une enquête en cours pour identifier d'éventuels cas supplémentaires. La direction du Jellystone Park Camp Resort-Yogi on the Lake coopère à l'enquête et à la réponse.

L'infection à E. coli O157 peut être une maladie grave, en particulier chez les très jeunes enfants et les personnes âgées, et est associée à de graves crampes d'estomac, de la diarrhée (parfois sanglante), des vomissements et de la fièvre. Certaines personnes développent une maladie grave et potentiellement mortelle appelée syndrome hémolytique et urémique (SHU). Le SHU survient environ une semaine après l'apparition des premiers symptômes, au fur et à mesure qu'ils s'améliorent. Elle peut conduire à une insuffisance rénale dans certains cas. Les premiers symptômes du SHU peuvent être associés à une diminution de la miction et de la fatigue.

Les symptômes de l'infection à E. coli se développent généralement trois à quatre jours après l'exposition, avec une fourchette comprise entre un et 10 jours. Des épidémies avec des eaux récréatives telles que des piscines et des aires de jeux peuvent se produire lorsque les eaux sont contaminées par une personne infectée par diarrhée ou contamination fécale, et que d'autres nageurs avalent ensuite l'eau, devenant exposés et infectés. Une transmission de personne à personne peut également se produire.

Les personnes qui nageaient dans la piscine ou la pataugeoire à Yogi on the Lake à Pelahatchie entre le 30 juillet et le 9 août devraient surveiller les symptômes de crampes d'estomac, de diarrhée, de vomissements et de fièvre. Consultez immédiatement un fournisseur de soins de santé si vous présentez des symptômes et informez votre fournisseur de votre exposition.

Que ce soit dans la piscine, le bain à remous, le spa ou le terrain de jeu aquatique, nous pouvons tous nous protéger et protéger nos proches contre les germes en suivant ces étapes simples mais efficaces :
  • Ne nagez pas et ne laissez pas les enfants nager lorsqu'ils ont la diarrhée.
  • N'avalez pas l'eau.
  • Emmenez les enfants aux toilettes toutes les heures.
  • Vérifiez les couches et changez-les dans des toilettes ou un espace à langer, pas au bord de la piscine afin d’éloigner les germes de la piscine.
  • Douchez-vous avant d'entrer dans l'eau. Se rincer sous la douche pendant une minute seulement aide à se débarrasser des germes qui pourraient se trouver sur votre corps.

jeudi 4 mars 2021

Le premier restaurant expérimental Zéro Covid ?

Séparation anti-postillons
Merci à Bruno Longhi de m'avoir fait connaître l'article ci-après.

L'article du site info du jour du 2 mars 2021 nous informe sur «Le premier restaurant expérimental Zéro Covid est en Alsace».

Il s'agit plus d'un restaurant truffé de modules expérimentaux pa toujours validé scientifiquement par des publications à comité de lecture, mais l'essentiel n'est sans doute pas là, mais plutôt de découvrir des idées innovantes ...
La Maison des Têtes à Colmar est le premier restaurant innovant qui concentre des solutions technologiques uniques au monde autour de 5 axes de prévention. 
Face au contexte sanitaire actuel et au constat du risque autour du repas commun mis en lumière par de nombreux travaux épidémiologiques, des acteurs de terrain se mobilisent pour apporter les meilleures solutions avant la réouverture que tout le monde souhaite prochaine. Le restaurant étoilé «La Maison des Têtes» à Colmar tenu par le chef Eric et son épouse Marilyn Girardin est devenu un petit «laboratoire de l’innovation». L’Alsace en général et Colmar en particulier sont les endroits où les premiers cas auraient été identifiés dès novembre 2019 !
1-L’hygiène des mains et des surfaces : de l’entrée des clients à la table en passant par la cuisine et les sanitaires, l’hygiène est pensée globalement.
Ainsi, dès l’entrée du restaurant, le distributeur de gel hydro-alcoolique (GHA) sans contact est bien visible avec sa signalétique qui invite à son utilisation dès l’arrivée. Sur chaque table, un petit flacon individuel de GHA est mis à disposition du client.
Je suppose aussi que dans ce restaurant , il est aussi possible de se laver les mains avec de l'eau et du savon ...
2-Un revêtement auto-décontaminant : Coversafe
Les poignées de portes touchées par tous les clients sont traitées par un revêtement auto-décontaminant, une solution de protection antimicrobienne qui est un film auto-adhésif doté de caractéristiques spécifiques. Elles sont installées dans les sanitaires, dans la zone commune du restaurant et de l’hôtel afin de réduire le facteur de contamination. CoversafeTM est fabriqué et commercialisé par Gergonne Industrie et utilise la technologie naturelle antimicrobienne de Pylote. Elle revendique la destruction des bactéries, de la souche du SARS-CoV-2 (virus responsable de la COVID-19) et des virus comme la gastro-entérite et la grippe H1N1. CoversafeTM est une solution qui agit en continu et en permanence et permet ainsi de réduire fortement le risque de transmission microbienne.
Je n'ai pas trouvé sur le site Internet de la société une validation microbiologique mais cela doit sans doute exister ... 
3-Des séparations de tables design anti-postillons : Nora distribution
Alors que l’émission d’aérosols par la parole d’un asymptomatique ne comporte sans doute que très peu de particules virales, celui d’un postillon peut contenir plusieurs dizaines voire centaines de milliers de virions. Son comportement est balistique sur quelques dizaines de centimètres et la barrière séparative proposée protège l’assiette, le verre et les couverts des convives en vis-à-vis. Le décret du 28 janvier 2021 pour la restauration collective prévoit d’ailleurs qu’une même table ne peut regrouper que des personnes venant et ayant réservé ensemble, dans une limite désormais fixée à 4 personnes au lieu de 6. Une distance minimale de 2 m doit être garantie entre chaque personne assise, sauf si une paroi fixe ou amovible assure une séparation physique.
4-Mise en place d’une solution en Trilogie LED UV à différentes étapes par Concept Light
... le restaurant dispose d’un tunnel unique au monde permettant un traitement quasi instantané de chaque assiette dressée avant d’être servie à table. SterilUV Compact a un allumage instantané par détection : il revendique une efficacité en moins de 5 secondes sur bactéries et virus dont le Sars-Cov 2 avec une validation par le CNRS et les laboratoires Barrand sur les bactéries (staphylocoque aureus). La solution UV LED a été conçue par Conceptlight.
«L'arme principale» nous dit-on,
La solution de désinfection de toutes les surfaces par un appareil portatif trilogie LED UV permet la désinfection des lecteurs de cartes bancaires, des tables, des écrans tactiles ou objets touchés en commun pour éviter toute contamination entre collaborateurs ou entre clients : cette désinfection est effectuée avant et après service pour garantir un environnement sain.

Pourquoi pas, mais la désinfection ces surfaces peut très bien se faire avec de l'alcool ... des articles scientifiques de validation serait utile malgré les noms du CNRS et de laboratoires ...

5-Le pré-testing salivaire : EasyCov par Skillcell
 ... le prlèvement de la salive semble être une alternative tout aussi sensible et moins coûteuse qui pourrait remplacer les écouvillons nasopharyngés pour la collecte d’échantillons cliniques pour le dépistage du SRAS-CoV-2.
Et l'article de conclure, « En attendant le vaccin » et c'est bien là le vrai problème de la situation actuelle en France et dans l'UE, selon le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui a concédé mercredi des «manques parfois lourds» dans la politique des vaccins de l'UE. ...

Ah bon ?

lundi 14 décembre 2020

Un probiotique conçu par bioingénierie pourrait prévenir les infections à Listeria

«Un probiotique conçu par bioingénierie pourrait prévenir les infections à Listeria», source Perdue University.

Pour les femmes enceintes, les personnes âgées et celles dont le système immunitaire est affaibli, la listériose est une grave maladie d'origine alimentaire souvent liée à la charcuterie, aux produits réfrigérés et aux produits laitiers. Même avec un traitement antibiotique, la listériose est mortelle pour environ 20% des patients, entraînant des milliers de décès chaque année.

Arun Bhunia de l’université Purdue, professeur de sciences alimentaires, et le chercheur en postdoc Rishi Drolia ont mis au point un probiotique qui pourrait prévenir les infections dans les populations à risque. Une version conçue par bioingénierie de Lactobacillus, une bactérie commune dans l'intestin humain, peut bloquer la voie que la bactérie Listeria monocytogenes utilise pour traverser les cellules de la paroi intestinale dans la circulation sanguine, rapporte son équipe dans la revue Nature Communications (article disponible en intégralité).

«La bactérie Lactobacillus que nous avons développée recherche les mêmes protéines que Listeria monocytogenes dans l'intestin. Quand il se fixe, il bloque la route pour Listeria», a déclaré Bhunia. «Cela pourrait être inclus dans des yaourts probiotiques, des capsules ou des bonbons gélifiés et utilisé à titre préventif pour traiter les personnes à haut risque d'infection.»

Dans une étude précédente, les travaux de Bhunia et de Drolia avaient montré comment Listeria traverse la barrière épithéliale, un mur de cellules dans l'intestin qui protège généralement la circulation sanguine des agents pathogènes dangereux. Une protéine de Listeria, appelée protéine d'adhésion de Listeria (LAP pour Listeria adhesion protein), interagit avec la protéine de choc thermique dans ces cellules épithéliales et force les cellules à se séparer. Cela permet à Listeria d'accéder à la circulation sanguine.

L’équipe de Bhunia a désormais isolé la protéine d’adhésion de Listeria à partir de souches non pathogènes de la bactérie Listeria et l’a ajoutée au Lactobacillus pour fabriquer un probiotique. Lorsqu'il est introduit dans les cellules intestinales humaines et chez la souris, le probiotique Lactobacillus colonise de manière stable l'intestin et se fixe aux cellules épithéliales sur la protéine de choc thermique. Lorsque Listeria pathogène a été introduite, elle n’a pas pu se fixer à ces cellules intestinales et envahir la circulation sanguine.

«Cette nouvelle approche d'ingénierie d'une souche probiotique avec une protéine d'adhésion d'une bactérie non pathogène pour exclure un pathogène améliore considérablement l'utilisation prophylactique de ces bactéries probiotiques bioconçues sans soulever de graves problèmes de santé ou de réglementation et, par conséquent, leur potentiel en tant qu'agents préventifs contre la listériose», ont écrit les auteurs. «Cette étude fournit donc la première et directe preuve que l'ingénierie rationnelle des souches probiotiques leur permet de surpasser et de diminuer la colonisation des pathogènes en rivalisant pour les sites d'adhésion de liaison aux récepteurs.»

Le probiotique Lactobacillus pourrait également avoir un potentiel pour d'autres maladies intestinales telles que la maladie cœliaque ou la maladie inflammatoire de l'intestin.

«Nous avons vu des preuves que les mêmes protéines auxquelles adhère Listeria sont hyperactives dans ces autres maladies», a déclaré Drolia. «Le probiotique a un effet anti-inflammatoire et colonise l'intestin pendant une semaine ou plus à la fois. Nous souhaitons voir comment cela pourrait améliorer la vie des patients souffrant de diverses maladies intestinales.»

Bhunia a déposé une demande de brevet pour le probiotique Lactobacillus conçu par bioingénierie et envisage de concéder une licence pour la technologie.

«Nous sommes également intéressés par l'utilisation de ce modèle pour examiner d'autres bactéries pathogènes telles que E. coli ou Salmonella», a déclaré Bhunia. «Si nous pouvons concevoir correctement les bactéries, nous pourrons peut-être utiliser cette technologie pour prévenir un plus large éventail de maladies d'origine alimentaire.»

Cela ne fait qu'un probiotique de plus qui fait le job ...

vendredi 10 juillet 2020

Escherichia coli dans la farine, sources, risques et prévention, selon un avis du BfR


Une recommandation du CDC des Etats-Unis indique clairement, « Say No to Raw Dough », Dites non à la pâte crue.

« Escherichia coli dans la farine, sources, risques et prévention », source avis du BfR n°004/2020 du 20 janvier 2020.

La farine est un produit naturel et un aliment précieux. Cependant, Escherichia coli producteur de shigatoxines (STEC pour Shigatoxin-producing Escherichia coli) a été détecté dans plusieurs échantillons de farine (blé, épeautre et seigle) lors d'une surveillance alimentaire de routine en Allemagne en 2018.

Les Escherichia coli sont des bactéries qui sont présentes naturellement dans l’intestin des animaux et des humains et la détection de E. coli dans les aliments est un indicateur fort d'une contamination fécale. Les bactéries provenant des fèces ou des selles peuvent être rejetées dans l'environnement et contaminer par la suite divers aliments d'origine animale et végétale. La transmission directe entre les animaux et les humains et des humains aux humains est également possible. Certains variants de E. coli produisant des toxines peuvent provoquer de graves maladies chez les animaux et les humains.

Les variants de E. coli qui peuvent produire des shigatoxines sont particulièrement importantes pour l'homme. Les STEC, qui provoquent des maladies chez l'homme, sont appelées des E. coli entérohémorragiques (EHEC pour enterohemorrhagic E. coli).

Les symptômes d'une infection par des STEC sont initialement gastro-intestinaux. La gravité possible de la maladie va de la diarrhée aqueuse à la diarrhée sanglante. Chez l'adulte, l'évolution de la maladie peut également se poursuivre sans symptômes. Une complication particulièrement grave est le syndrome hémolytique et urémique (SHU). Le SHU est une maladie qui se manifeste par une insuffisance rénale aiguë, des troubles de la coagulation sanguine et la destruction des globules rouges et peut entraîner la mort dans certains cas.
Dites non à la pâte crue.
Visuel du CDC des Etats-Unis

Cette forme de la maladie affecte des groupes de personnes particulièrement sensibles, tels que les jeunes enfants.

Le BfR conseille donc aux consommateurs qui souhaitent se protéger et protéger leurs familles contre les infections alimentaires de suivre les recommandations ci-après lors de la manipulation de la farine, en plus des règles d'hygiène de cuisine standard:
  • Avant de préparer des aliments et après un contact avec de la farine, se laver soigneusement les mains à l'eau et au savon et les sécher soigneusement.
  • Dans la mesure du possible, évitez tout contact entre la farine et les aliments destinés à la consommation directe, utilisez également différentes planches, assiettes, bols et agitateurs ou lavez-les après le contact avec la farine.
  • Nettoyez soigneusement les surfaces et les objets avec du détergent et de l'eau tiède après le contact avec de la farine et séchez-les.
  • Ne mangez pas de pâte à gâteau et à cookie non cuite. 

Les EHEC/STEC sont détruits par la cuisson, le rôtissage et le mijotage. En général, lors de la préparation des aliments dans des ménages privés par ébullition ou friture, une température d'au moins 70°C au cœur des aliments maintenus pendant au moins deux minutes est suffisante. Il convient de noter que ces valeurs ne s'appliquent pas à l'application de chaleur sèche (sans eau) et sont également insuffisantes pour cuire la pâte. Dans le produit à base de farine sèche (teneur en eau d'environ 13%), les STEC ne sont pas tués à 70°C. Ces bactéries sont également relativement insensibles aux acides, aux basses températures ou à la déshydratation. Par conséquent, même dans le congélateur, les bactéries STEC ne peuvent pas être tuées de manière fiable.

Si de la farine est mélangée à des œufs, du lait ou de l'eau pour former une pâte, les bactéries STEC peuvent être tuées à des températures à cœur de 70°C pendant au moins deux minutes. Des températures à cœur plus élevées peuvent réduire le temps de cuisson nécessaire.

Cependant, il y a encore un grand besoin de recherche, de sorte qu'une évaluation finale des risques pour la santé n'est pas encore possible. Le BfR prévoit une réunion avec des experts sélectionnés pour discuter des questions scientifiques ouvertes sur les STEC dans la farine.

NB : Le blog vous a proposé de très nombreux articles à ce sujet ici et ici, dont un de 2011, Où l’on reparle de la pâte à cookies … ainsi qu’un autre de 2018, Farine et la sécurité des aliments, c’est toujours d’actualité !

mercredi 24 juin 2020

Mission, Impact, gestion et conséquences de l’épidémie du coronavirus-COVID 19 , audition de M. William Dab, un grand moment !


William Dab nous a fait vivre un grand moment lors de ces auditions de la mission Impact, gestion et conséquences de l’épidémie de Coronavirus-Covid 19, au même niveau que M. François Bourdillon, ancien directeur général de Santé publique de France.

En revanche, quelle déception avec l’audition terne, peu professionnelle et contre productive de Mme Genevève Chêne, actuelle directrice de santé publique de France ...

Le blog avait publié un article sur l’audition du sphinx, alias M. Jérôme Salomon, actuel directeur général de la santé,  et suite à l’audition de M. François Bourdillon, il a été décidé d’auditionner de nouveau le sphinx … 

Selon Le Figaro.fr, auditionné mardi 23 juin après-midi par la commission d’enquête parlementaire sur la gestion de l’épidémie de Covid-19, William Dab, directeur général de la Santé (DGS) entre 2003 à 2005, a livré un diagnostic très sévère aux députés. C’était l’audition d’un honnête homme soucieux de la santé des Français …
 «Mon constat, c’est que l’Organisation mondiale de la santé a déclenché l’urgence de santé publique de portée internationale le 30 janvier, et jusqu’au 16 mars, il ne s’est quand même pas passé grand-chose dans notre pays.» 
« Dans ces situations là, on est toujours dans une double menace, d'en faire trop ou pas assez. Nous avons fait les deux », a-t-il estimé. Les autorités sanitaires françaises en ont à la fois fait « pas assez », en arrêtant trop tôt le dépistage systématique et le traçage des chaînes de contamination, et « trop » en confinant tout le territoire alors qu'on aurait pu le faire seulement dans trois régions, a analysé William Dab. 
William Dab a regretté qu'« on ne s'intéresse à la santé publique qu'en temps de crise », rappelant certaines crises passées : « C'est comme si nous n'apprenions pas ». Selon lui, ce manque de préparation est lié à « la faiblesse du domaine de la santé publique », et notamment de prévention. Source France info.
Au-delà du manque d'équipements, l'ancien directeur général de la santé voit « deux raisons structurelles » aux difficultés rencontrées : « La faiblesse du domaine de la santé publique dans notre pays et une vision comptable des missions de l'Etat. »

S’agissant de Santé publique de France, William Dab a dit,
Les ressources ont diminué mais les missions sont restées les mêmes. On a un pilotage par les moyens, pas un pilotage par les objectifs. Dans les appareils d'Etat, il y a très peu de réflexion sur l'adéquation entre les missions et les moyens.
A propos du confinement,
« Ce que je note, c’est un problème de cohérence du discours », a-t-il néanmoins développé. Soit on dit ‘nous voulons complètement stopper la circulation virale en France’ et il est logique de confiner tout le monde. Soit on dit ‘ le but du confinement est d’éviter l’effondrement hospitalier’, et, là, la décision (de confiner tout le monde plutôt que les trois régions où il y avait des tensions hospitalières) n’était pas cohérente avec ce but. » Source Ouest-France.
J’ai retenu pour vous ce moment important où il est, d’une part, question de la santé publique en termes de prévention et non pas seulement en termes de soins et d'autre part, le discours et les actes pendant cette pandémie …
Si vous souhaitez en savoir plus sur les propositions de William Dab, je vous suggère son petit livre, Santé et environnement, Collection Que sais-je? Edition du 12 février 2020.

mercredi 13 mai 2020

Trois personnes malades en Espagne en raison de la présence d'anisakis dans des anchois

Le blog vous avait déjà entretenu récemment de la présence de parasites dans des poissons …


Voici que l’on apprend que « Trois personnes sont malades en Espagne en raison de la présence de vers d’Anisakis dans des anchois », source article de Joe Whitworth paru le le 13 mai 2020 dans Food Safety News.
Les autorités espagnoles ont émis un avertissement concernant la présence de parasites dans des anchois après que trois personnes soient tombées malades.

L'Agence espagnole pour la sécurité alimentaire et la nutrition (AESAN) a signalé le 8 mai 2020 qu'une marque d'anchois au vinaigre d'Espagne pourrait contenir de l'anisakis. Trois personnes ont été atteintes de symptômes bénins dans le pays.

Le produit concerné est «Boquerones en Vinagre» de la marque «Pescados Medina» dans des récipients en plastique de 250 grammes portant le code de lot 270420 et la date d’expiration du 27 juillet 2020. Le produit est réfrigéré. Les autorités ont recommandé aux personnes qui ont le produit impliqué à la maison de s'abstenir de le consommer et le retourner au lieu d'achat.

L'AESAN a été informée, par le biais du Système coordonné d'échange rapide d'informations (SCIRI), d'une alerte envoyée par les autorités sanitaires d'Andalousie de cas d'intoxication alimentaire liée à la présence d'anisakis dans les anchois au vinaigre d'Espagne.

L'agence a transféré la notification à toutes les régions via le SCIRI pour s'assurer que le produit est retiré de la vente.

Le produit concerné a été fabriqué en Andalousie et distribué dans cette région ainsi qu'en Aragon, en Catalogne, aux îles Canaries, en Castilla y León et à Madrid.

Problème grandissant
Une étude de 2018 sur l'anisakiase par Serrano-Moliner dans la revue Pathogens and Global Health a révélé que 236 cas ont été signalés dans l'Union européenne entre 2000 et 2017 avec l'incidence la plus élevée en Espagne, suivie par l'Italie.

Une autre étude récente menée par l'Université de Washington a constaté une augmentation des anisakis. L’étude a combiné les résultats des articles précédents pour étudier comment l'abondance de ces vers a changé au fil du temps. Les vers peuvent mesurer jusqu'à 2 centimètres de long

Les chercheurs ne savaient pas exactement ce qui avait causé l'augmentation des vers d'anisakis au cours des dernières décennies, mais le changement climatique, plus de nutriments provenant des engrais et du ruissellement et une augmentation des populations de mammifères marins au cours de la même période pourraient tous être des facteurs potentiels.

L'anisakiase, ou maladie du ver du hareng, est une maladie parasitaire causée par les vers, également appelés nématodes. La meilleure façon de l'empêcher est d'éviter de manger du poisson ou des calmars crus ou insuffisamment cuits, selon les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis.

L'anisakiase est plus courante dans les régions où la consommation de poisson cru est populaire, comme le Japon. Cependant, il y a eu des cas aux États-Unis, en Europe, en Amérique du Sud et dans d'autres régions.

Les formes symptomatiques de l’anisakiase font suite à l’ingestion de larves vivantes qui peuvent se fixer sur la paroi du tube digestif et tenter de s’y enfoncer, déterminant ainsi plusieurs symptômes digestifs allant de manifestations pseudo-ulcéreuses, qui surviennent quelques heures après l’ingestion, à l’occlusion. Des allergies allant de l’urticaire au choc anaphylactique ont été également rapportées.
Si les cas humains d’anisakiase recensés en France sont assez rares - environ 10 cas par an - ils peuvent être cependant très graves (perforation de l’estomac, péritonite).
Récemment, quatre cas d’anisakiase digestive ont été rapportés en juillet et août 2018 dans le département du Finistère. Les personnes touchées ont présenté des troubles digestifs graves après consommation de poissons crus (merlu) ou uniquement marinés (anchois).


On lira aussi la fiche de description du danger microbiologique transmissible par les aliments de l’Anses sur Anisakis spp. Pseudoterranova spp. 

Au niveau du RASFF de l’UE, il y a eu, à ce jour, en 2020, 9 notification pour la présence d’anisakis dans des poissons, dont 1 notification pour des poissons de France. En 2019, 24 notifications pour la présence d’anisakis dans des poissons, dont 22 pour des poissons de France.

mardi 14 avril 2020

COVID-19 et Etats-Unis: Le système de santé américain aurait été mieux préparé si l'administration Trump avait agi plus tôt


« Pour le Dr Thomas Inglesby, le système de santé américain aurait été mieux préparé si l'administration avait agi plus tôt », source Fox News du 14 avril 2020.

Le Dr Tom Inglesby, directeur du Center for Health Security de la Bloomberg School for Public Health de l'Université Johns Hopkins, a déclaré dimanche que si l'administration Trump avait été plus rapide à réagir à l'épidémie de coronavirus, les professionnels de la santé seraient mieux équipés pour traiter les cas maintenant.

Inglesby répondait à un article du New York Times affirmant que de hauts responsables de l'administration avaient averti le président Trump dès janvier et février, mais que l'administration avait attendu avant de prendre des mesures.

« Cela semble assez clair maintenant », a déclaré Inglesby à « Fox News Sunday ». Il a ajouté que « si nous avions donné suite à certains de ces avertissements plus tôt, nous serions dans une bien meilleure position en termes de diagnostics, de masques, d'équipements de protection individuelle et de préparation de nos hôpitaux. »

Un de ces responsables, le Dr Anthony Fauci, aurait recommandé des pratiques de distanciation sociale en février au lieu de mars lorsque la Maison Blanche a finalement émis des recommandations.

Fauci a reconnu dans une interview accordée à CNN dimanche matin que s'il est évident que prendre des précautions atténuantes plus tôt aurait sauvé des vies, « mais ce qui entre dans ce genre de décisions est compliqué. »

Inglesby a noté que le nombre de cas aux États-Unis semble maintenant atteindre un plateau, mais a averti que les pratiques de distanciation sociale doivent se poursuivre si le pays veut éviter un autre pic.

« Si nous ne faisons pas attention lorsque nous réduisons la distance sociale, nous recréerons les conditions qui existaient au début du mois de mars », a-t-il déclaré. « Nous pourrions avoir un autre pic de la façon dont nous en avons eu ce mois-ci. Nous allons donc faire attention à cela et conserver avec les personnes une distance sûre les uns des autres et porter des masques en tissu et mettre des barrières physiques dans les espaces de travail lorsque cela est possible. »

L'administration Trump avait recommandé que les pratiques de distanciation sociale soient maintenues au moins jusqu'au 30 avril, mais Inglesby a affirmé qu'il serait « trop ​​tôt pour rouvrir le pays le 1er mai ». Il a souligné qu'aucun pays n'avait encore complètement rouvert.

Le président Trump a déclaré vendredi que la décision de prolonger ou non les recommandations de rester à la maison était « sans aucun doute la plus grande décision que j'aie jamais eu à prendre ». Trump a déclaré qu'il consulterait des experts en santé publique ainsi que des chefs d'entreprise avant de décider de la marche à suivre.

Inglesby a dit qu'il est important d'avoir une plus grande disponibilité de tests, en particulier pour ceux qui présentent des symptômes légers ou modérés.

« Nous devons être en mesure d'avoir la capacité de sorte que si quelqu'un dit: ‘J'ai l'impression d'avoir une grippe ou une pneumonie’, il peut entrer dans une clinique ou un hôpital ou un centre de dépistage et obtenir ce cas ce jour-là et j'espère obtenir les résultats ce jour-là afin qu'ils puissent être isolés et que nous puissions identifier leurs contacts », a-t-il déclaré. « Donc, ce nombre va différer d'un État à l'autre en fonction de la population et de la façon dont ils sont organisés, mais il faudra que ce soit beaucoup plus qu'aujourd'hui car dans de nombreux endroits du pays, nous ne pouvons pas obtenir de tests pour les cas légers ou modérés. »