mercredi 6 mars 2019

1 fromage sur 5 en Allemagne positif pour Brucella

« 1 fromage sur 5 en Allemagne positif pour Brucella. 9 vendeurs ont vendu plus de la moitié des prélèvements contaminés », source Food Safety News.

Selon une étude, un fromage sur cinq prélevé en Allemagne s'est révélé positif pour Brucella.

Brucella a été détecté dans 41 des 200 échantillons de pays endémiques vendus sur des marchés hebdomadaires, dans des supermarchés et dans des épiceries fines de Berlin, ainsi que dans 15 échantillons de fromage préemballé achetés en ligne via eBay.

Les fromages fabriqués à partir de lait de brebis pasteurisé et vendus en vrac sans étiquette par des vendeurs sur le marché étaient le type le plus fréquemment associé à la présence d’ADN de Brucella. Les échantillons de fromage étaient en vrac, non étiquetés et préemballés ; des échantillons étiquetés de saumure, de crème, de fromages à pâte molle, à pâte demi-dure et à pâte dure et des fromages à base de lait de bovin, d'ovin et de caprin.

Les chercheurs ont déterminé que neuf vendeurs avaient vendu plus de 50% des échantillons de fromage positif à Brucella, dont sept sur des marchés hebdomadaires et deux supermarchés.

« Nous supposons que ces groupes de fromages positifs peuvent s'expliquer par les liens commerciaux étroits que les vendeurs entretiennent avec les producteurs laitiers et les sites de production issus de pays d'endémie, associés à des importations illégales à grande échelle et à un marché noir prospère. Des échantillons positifs groupés chez certains vendeurs suggèrent un commerce organisé d'importations illégales en provenance de régions d'endémie », ont écrit les chercheurs dans une étude publiée récemment dans la revue Food Control.

La plupart des échantillons, 78%, ont été vendus comme fromages au lait cru, conformément à l'étiquetage des produits ou aux informations fournies par les fournisseurs. Pour permettre la comparaison, 44 fromages au lait pasteurisés ont été inclus dans l'étude.

Brucella a été détecté dans de fromages fabriqués à partir de lait pasteurisé de Belgique, de France, de Grèce et d'Espagne. Six fromages français en saumure fabriqués à partir de lait de brebis contenaient de l’ADN de Brucella et sept de Grèce étaient positifs. Les 12 échantillons de fromages turc contenant l'ADN de Brucella étaient au lait pasteurisé.

Au total, 37 des 41 échantillons positifs ont été vendus en tant que fromage au lait cru, mais seuls trois se sont avérés contenir du lait cru. Brucella détecté dans trois fromages au lait cru provenait de France, de Grèce et d'Espagne.

Selon les chercheurs Wiebke Jansen, Catherine Linard, Matthias Noll, Karsten Nöckler et Sascha Al Dahouk, quelques fromages étudiés étaient fabriqués à partir de lait cru et avaient une courte période de maturation.

« Par conséquent, la survie de Brucella dans la matrice du fromage semble être possible, bien qu'aucune bactérie viable n'ait pu être isolée. Néanmoins, nos résultats pourraient aider à expliquer les infections à Brucella autochtones en Allemagne affectant des patients sans antécédents de voyage dans des pays d'endémie », selon l'étude.

Les fromages de l'étude ont été achetés en mai, juin, août et septembre 2011. D'après les modélisations, Brucella était significativement plus souvent détecté dans les achats effectués à la fin de l'été ainsi que dans les fromages de Bulgarie, de France, de Grèce et de Turquie.

Le nombre de cas de brucellose humaine signalés en Allemagne était constant en 2012, 2013 et 2014, avec 28 cas par an. En 2014, près de la moitié des patients n'avaient pas voyagé dans des pays où la brucellose est considérée comme endémique. Les autres ont pu être retrouvés dans des pays d'endémie, le plus souvent en Turquie.

Dans l'Union européenne, la brucellose a été éradiquée avec succès dans la plupart des États membres, y compris l'Allemagne. La principale charge de morbidité humaine est due à Brucella melitensis et à Brucella abortus transmis par les ovins, les caprins et les bovins. Il s’agit d’une maladie grave, la plupart des patients signalés dans l’UE devant être hospitalisés.

Près de la moitié des échantillons de fromages, soit 48%, analysés par les chercheurs ont été fabriqués principalement avec du lait de brebis. Le lait de chèvre était utilisé à 22,5% et le lait de vache à 6,5%, 46 échantillons ayant été préparés avec un mélange de trois types de lait différents.

Les chercheurs ont principalement étudié les fromages à affinage court tels que la feta et les fromages en saumure, le fromage à pâte molle et à crème, ainsi que le fromage à pâte mi-dure affinée. Ils ont également testé 20 fromages à pâte dure, tels que le Pecorino et le Manchego. Les pays d'origine étaient la Turquie, la France, la Bulgarie, la Grèce, l'Espagne, l'Italie, la Belgique, la Croatie, Chypre, le Liban, la République tchèque, l'Allemagne et les Pays-Bas.

S'agissant des produits phytosanitaires, effectivement la Suisse n'est pas la France !

Comme souvent avec nos amis suisses par rapport avec ce qui se passe en France, pas d'idéologie concernant les produits phytosanitaires, pas d'injection, pas d'incantation, pas de pression avec des dates butoirs impossible à réaliser, mais un travail tranquille qui permet vérifier le résultat … car la méthode est là ...
Page d'accueil du site Glypphosate.gouv.fr qui a désormais disparu de lui même ...
Ainsi « L’Office fédéral de l’agriculture OFAG a publié les statistiques de ventes des produits phytosanitaires pour la période 2008 à 2017. La quantité totale de produits phytosanitaires commercialisées est en diminution depuis 2013. La baisse est particulièrement marquée pour les herbicides en général et le glyphosate en particulier dont les ventes ont diminué de 45% depuis 2008. La quantité de produits utilisables uniquement dans l’agriculture conventionnelle est en diminution tandis que celle des produits utilisables en agriculture biologique et conventionnelle est en augmentation. »
Une analyse détaillée des chiffres permet quelques constatations intéressantes. Ainsi entre 2008 et 2017, les quantités commercialisées d’herbicides ont diminué de 250 tonnes, ce qui représentent une réduction de 29 %. Une grande partie de cette réduction peut être attribuée aux quantités commercialisées de glyphosate qui ont baissé de 45 % pour atteindre 186 tonnes en 2017. L’utilisation de plus en plus fréquente de technique de lutte mécanique contre les mauvaises herbes est également une explication probable du recul de l’utilisation des herbicides.
Substances actives utilisables dans l’agriculture biologique en hausse

Les ventes des substances actives utilisables en agriculture biologiques ont augmenté de 40 % depuis 2008, passant de 600 tonnes en 2008 à 840 tonnes en 2017. Cette augmentation est en partie expliquée par l’augmentation de la surface agricole consacrée à l’agriculture biologique ces dix dernières années (+33 %). Elle peut également s’expliquer par le recours plus fréquent à ces produits par le reste des agriculteurs en lieu et place des autres produits phytosanitaires. 

Produits les plus commercialisés

Parmi les dix substances actives les plus vendues, le cuivre, l’huile de paraffine, l’huile de colza et le souffre peuvent être utilisés en agriculture biologique et dans les cultures conventionnelles. Le glyphosate (herbicide), le folpet (fongicide en viticulture), le mancozèbe (fongicide, pommes de terre), le chlorothalonil (fongicide céréales et cultures maraîchères), le métamitron (herbicide, betteraves sucrières), le captan (fongicide en arboriculture) complètent ce groupe des 10 substances les plus commercialisées en Suisse.

Par ailleurs, contrairement à la France, son président, le gouvernement et les bien pensants post modernes, « Le Conseil fédéral propose au Parlement de rejeter l’initiative populaire « Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse » sans lui opposer de contre-projet. Dans son message adopté le 27 février 2019, il reconnaît les préoccupations exprimées à travers l’initiative. Cependant, la Confédération a déjà entrepris de gros efforts pour réduire les risques liés aux pesticides avec le plan d’action sur les produits phytosanitaires. Dans le cadre de la Politique agricole à partir de 2022, ces efforts seront intensifiés par des mesures efficaces et adaptées à la pratique. »
L’initiative populaire vise à réduire les risques et l’utilisation des pesticides, répondant ainsi à une préoccupation largement répandue dans la population. Le Conseil fédéral en est conscient et a donc adopté le plan d’action sur les produits phytosanitaires le 6 septembre 2017. L’objectif est de réduire les applications de ces produits et les risques qui y sont liés. Dans le cadre de la politique agricole à partir de 2022, un train de mesures supplémentaires est prévu comme alternative à l’initiative pour une eau potable propre.
L’acceptation de l’initiative populaire aurait des conséquences préjudiciables de grande ampleur pour l’agriculture suisse, l’industrie alimentaire et la sécurité des denrées alimentaires. Il manquerait des moyens efficaces pour protéger les cultures et les récoltes agricoles. L’interdiction des biocides de synthèse dans les étables ainsi que dans la transformation et le stockage des denrées alimentaires compliqueraient le respect des règles d’hygiène et la sécurité des denrées alimentaires. Il faudrait s’attendre à des coûts de production plus élevés et à des aliments plus chers. Cela réduirait la diversité de l’offre alimentaire suisse et favoriserait le tourisme d’achat. Enfin, une interdiction générale des importations de produits fabriqués avec des pesticides de synthèse ne serait guère compatible avec le droit de l’OMC et les engagements contractés dans le cadre des accords commerciaux.
Tout cela et bien loin de l'idéologie actuelle en France, d'ailleurs, le site http://www.glyphosate.gouv.fr/ n'existe plus, il a été remplacé par des témoignages recueillis dont trois agriculteurs et trois lycées agricoles … c'est dire le succès de l'opération idéologique.

mardi 5 mars 2019

États-Unis : Les corps étrangers, talon d'Achille des entreprise de viande et de volaille

« Les États-Unis vont publier des directives pour les entreprises de transformation de viande, alors que le rappels augmentent », selon Reuters.

Le gouvernement américain prévoit de publier de nouvelles directives à l’intention des entreprises du secteur alimentaire dès cette semaine après la multiplication des rappels de produits à base de viande et de volaille contenant éventuellement du métal, du plastique et d’autres corps étrangers, a annoncé lundi un responsable de la sécurité des aliments.
Le ministère américain de l'agriculture (USDA) conseillera aux fabricants d'aliments de commencer des investigations internes lorsqu'ils recevront une plainte d'un client et d'informer le gouvernement dans les 24 heures si des produits contaminés sont sur le marché, a déclaré Carmen Rottenberg, administratrice au Food Safety and Inspection Service de l'USDA, dans une interview.

Les directives volontaires, élaborées depuis des mois, visent à garantir que les entreprises respectent les exigences réglementaires préexistantes, a-t-elle déclaré.

Les dossiers de l'USDA montrent que depuis le début de 2018, Tyson Foods Inc, Smithfield Foods Inc et d'autres sociétés ont lancé plus de 25 rappels impliquant des millions de livres de nuggets de poulet, calzones, saucisses et autres aliments potentiellement dangereux.

Les défenseurs des consommateurs affirment que l’automatisation accrue des usines de transformation de viande a contribué à la fragmentation et à la contamination des aliments par plus de pièces des machines. L'industrie de la viande dit que les producteurs hésitent à rappeler les aliments jusqu'à ce qu'ils enquêtent pour savoir si les plaintes des consommateurs concernant des corps étrangers sont légitimes.

Des plaintes multiples de consommateurs ont souvent précédé les rappels, a indiqué l'USDA dans l'agenda d'une réunion mensuelle que deux défenseurs des consommateurs ont fourni à Reuters la semaine dernière.

Dans une interview pour répondre aux questions concernant l'ordre du jour de la réunion, Rottenberg a déclaré que les rappels pourraient avoir augmenté car l'USDA s'est davantage attaché à faire en sorte que les entreprises du secteur alimentaire et les inspecteurs du gouvernement connaissent les exigences en matière de rappel des produits.

Les nouvelles directives conseilleront les fabricants d'aliments sur la manière d'enquêter et de traiter les plaintes et de confronter leurs informations aux déclarations ultérieures de produits contaminés, a-t-elle déclaré.


« Prendre des mesures très rapidement est ce qui est vraiment essentiel pour l’agence », a déclaré Rottenberg.

Un trio de rappels de produits de poulet contenant du caoutchouc ou du bois fabriqués par Tyson Foods, Perdue Foods et Pilgrim’s Pride Corp ont mis en lumière les risques liés à la sécurité sanitaire des aliments en janvier et février.

Perdue a lancé une investigation qui n'a pas permis de déterminer avec certitude comment le bois aurait pu se retrouver dans ses nuggets de poulet, a déclaré le porte-parole Joey Shevlin. La société a par la suite apporté des modifications et a gardé le bois à l'écart des produits non emballés sur son site de fabrication, a-t-il déclaré.

Dans un rappel séparé du 23 février, le fabricant d'aliments surgelés Bellisio Foods a déclaré qu'il y avait peut-être eu des morceaux de verre ou de plastique dur dans des plats préparés à base de porc au barbecue de marque Boston Market. Le rappel concernait environ 78,6 tonnes de produits.

Agri Beef, une entreprise privée, a rappelé samedi environ 13,7 tonnes de viande hachébovine bœuf haché produites dans son usine de Washington Beef située dans l'État de Washington. Deux jours plus tôt, un consommateur s’était plaint d’avoir trouvé du plastique bleu dans un produit, d’après que la société ait déclaré avoir vérifié ses procédures pour éviter toute contamination future.

« La contamination par des corps étrangers, c’est une réflexion sur quelque chose qui ne va pas dans le processus d’inspection et le processus de contrôle de la qualité d’une entreprise », a déclaré Thomas Gremillion, directeur de la réglementation alimentaire à la Consumer Federation of America.

Les représentants de Pilgrim’s Pride, JBS et Smithfield Foods du groupe WH n’ont pas répondu aux demandes de commentaires. Tyson a déclaré que les exemples de corps étrangers dans ses produits étaient rares.

« Si cela se produit, nous agissons rapidement pour informer les personnes concernées et prendre des mesures correctives », a déclaré le porte-parole de Tyson, Worth Sparkman.

Le North American Meat Institute, un groupe d'industriels représentant Tyson et d'autres sociétés, a publié en août ses meilleures pratiques en matière de traitement des plaintes des clients relatives aux corps étrangers dans la viande et la volaille. L'USDA a examiné ces recommandations.

« Franchement, beaucoup de plaintes de consommateurs sont fausses », a déclaré Mark Dopp, vice-président directeur des affaires réglementaires et scientifiques du groupe. Il a ajouté que les entreprises ont souvent besoin de temps pour analyser la véracité des plaintes avant de prendre des mesures. La technologie aide également les entreprises de viande à détecter les corps étrangers dans les aliments avant qu'ils ne soient expédiés aux consommateurs, selon le North American Meat Institute.

Rottenberg a déclaré que les entreprises du secteur alimentaire devaient alerter rapidement l'USDA si elles recevaient des plaintes de clients, qui sont parfois accompagnées de photos de produits à base de viande et de volaille contenant des corps étrangers.

« Les entreprises savent s’il s’agit d’une préoccupation légitime ou si quelqu'un prend une photo de quelque chose qui n'aurait jamais pu figurer dans son produit », a-t-elle déclaré.

Tony Corbo, un lobbyiste principal de Food & Water Watch, a déclaré que les rappels avaient commencé, en partie à cause du fait que davantage d'aliments dans les usines de viande étaient en train d'être préparés à l'aide de machines avec des pièces susceptibles de se détacher.

« Il est évident que l'agence commence à comprendre qu'il s'agit d'une tendance alarmante avec tous ces rappels », a déclaré Corbo.

Australie : Un restaurateur acquitté suite à des accusation de salmonellose sur les réseaux sociaux. En attendant, Salmonella court toujours ...

« Les types de la santé se sont-ils trompés ou bien s'agit-il du tribunal de Canberra : Le Ricardo’s Café blanchi des accusations liées à Salmonella? », source Doug Powell du barfblog.

Le propriétaire d'un café populaire de Canberra s'est vu acquitté des accusations liées à une épidémie à Salmonella qui a fait plus de 100 victimes, en 2017, et il a également échappé à une culpabilité pour une autre accusation.

Rick DeMarco, le propriétaire de Ricardo's, âgé de 32 ans, a été acquitté des accusations les plus graves découlant d'une investigation menée en février 2017, qui a débuté après que des clients se soient plaints d'une intoxication alimentaire sur les réseaux sociaux.

Le restaurant de Jamison a été immédiatement fermé à la suite des informations. Dans un communiqué à ce moment-là, M. DeMarco a admis que Salmonella avait été retrouvé sur un linge à vaisselle et un torchon usé, mais rien dans aucun aliment, ni équipement du café.

Hello ? Contamination croisée ? Épidémiologie ?

La juge en chef de l'Australian Capital Territory (ACT), Lorraine Walker, n'a pas enregistré de condamnation à l'encontre de De Marco, après avoir plaidé coupable du chef d'accusation de non-respect du code des normes alimentaires.


La seule accusation portée contre M. De Marco concernait des non-conformités découvertes par des inspecteurs de la santé. Il s’agissait de récipients non protégés contenant des aliments placés dans un réfrigérateur et d’un récipient à usage unique réutilisé.

Cependant, alors que les aliments étaient conservés de manière inappropriée, l’avocat de la défense de M. De Marco, Jack Pappas, a indiqué que les aliments étaient conservés à la température requise dans le réfrigérateur.

Il a ajouté que les deux entreprises de M. De Marco, Ricardo’s Cafe et Space Kitchen à Woden, contribuaient de manière significative à l’économie locale en employant environ 50 personnes et en formant des apprentis.

Mme Walker a déclaré que les cas d'infraction n'étaient pas des simples choses : « ils étaient assez proches ».

Mme Walker a déclaré que c’était un cas où, en raison de la nature de la non-conformité et des bonnes qualités de M. De Marco, il était approprié de ne pas enregistrer de condamnation.

L'ACT Health a confirmé 75 cas de salmonellose au cours de l'épidémie de février 2017, certaines personnes nécessitant une hospitalisation.

En attendant, Salmonella court toujours ...

L'étiquetage des date de péremption des aliments mal compris aux Etats-Unis, selon un sondage

La confusion quant au moment où il faut s'inquiéter de la sécurité aliments est généralisée

Une nouvelle étude portant sur les attitudes et les comportements des consommateurs américains en ce qui concerne l'étiquetage des dates des aliments a révélé une confusion généralisée, entraînant des rejets inutiles, une augmentation des déchets et des risques pour la sécurité des aliments. L’analyse de l’enquête a été menée par des chercheurs du Johns Hopkins Center for a Livable Future (CLF), basé à l’école de santé publique John Hopkins Bloomberg.

Cette étude attire l'attention sur le fait qu'une grande partie des aliments peut être jetée inutilement pour des raisons de sécurité sanitaire des aliments, même si relativement peu de denrées risquent de devenir dangereuses avant d'être consommées. Les informations sur les dates claires et cohérentes sont conçues pour aider les consommateurs à comprendre quand ils devraient et ne devraient pas s’inquiéter.

Selon les participants à l’enquête, 84% ont « occasionnellement » jeté des aliments proche de la date présente sur l'emballage et 37% ont déclaré qu’ils « le faisaient toujours » ou « habituellement » quand l'aliment était proche de la date. Notamment, les participants âgés de 18 à 34 ans étaient particulièrement susceptibles de s’en remettre aux dates indiquées sur l’étiquetage pour se débarrasser des aliments. Plus de la moitié des participants pensaient à tort que l'étiquetage de la date était réglementé par le gouvernement fédéral ou ont déclaré qu'ils n'en étaient pas sûrs. En outre, l’étude a révélé que ceux qui considéraient l'étiquetage comme reflétant la sécurité sanitaire et ceux qui pensaient que l'étiquetage était réglementé par le gouvernement fédéral étaient les plus disposés à se débarrasser des aliments.

De nouvelles règles volontaires de l'industrie pour l'étiquetage des dates ont été récemment adoptées. Dans ce système, l'étiquetage « Meilleur si utilisé avant » (Best if used by) indiquent les dates après lesquelles la qualité peut baisser, mais les produits peuvent toujours être consommés, tandis que l'étiquetage « Utiliser avant » (Used by) sont limitées à relativement peu d'aliments où la sécurité sanitaire est une préoccupation et le produit doit être jeté. après la date. Auparavant, tous les étiquetages reflétaient la qualité et il n'y avait pas d'étiquetage de sécurité sanitaire.

Neff et ses collègues ont constaté que, parmi les étiquettes évaluées, « Meilleur si utilisé avant » était le plus souvent perçu comme une qualité de communication, alors que « Utiliser avant » était l’un des deux meilleurs perçus parmi les deux comme une sécurité sanitaire de communication. Mais beaucoup avaient des interprétations différentes.

L’auteur principal, Roni Neff, qui dirige le Food System Sustainability Program avec le CLF, a déclaré: « La règle volontaire est un important pas en avant. Étant donné la diversité des interprétations, notre étude souligne la nécessité d’un effort concerté pour communiquer le sens des nouveaux étiquetage. Nous poursuivons nos efforts pour comprendre comment mieux communiquer sur les termes. »

Quel est le meilleur message sur les termes? Peut-être utiliser un langage correctement.

À l'aide d'un outil de sondage en ligne, Neff et ses collègues de l'Université de Harvard et de la National Consumers League ont évalué la fréquence des rejets en fonction des dates sur l'étiquetage par type d'aliment, de l'interprétation du libellé de l'étiquette et de la question de savoir si les dates présentes sur l'étiquetage sont réglementées par le gouvernement fédéral. L'enquête a été menée auprès d'un échantillon national de 1 029 adultes âgés de 18 à 65 ans et plus en avril 2016. Reconnaissant que l'étiquetage est perçu différemment sur différents aliments, les questions portaient sur neuf types d'aliments, notamment les épinards en sachet, la charcuterie et les conserves.

Lorsque les consommateurs ont vu un étiquetage de date comme une indication de la sécurité des aliments, ils étaient plus susceptibles de se débarrasser de l'aliment à la date indiquée. En outre, les participants étaient plus susceptibles de se débarrasser des aliments périssables en se basant sur l'étiquetage que pour des aliments non périssables.

Le poulet cru était le plus souvent jeté en se basant sur l'étiquetage, 69% des participants ayant indiqué qu’il était « toujours » ou « la plupart du temps » jeté à la date indiquée. En ce qui concerne les aliments préparés, 62% ont signalé des rejets dans l’indication de la date et 61%, des rejets de charcuterie. Les fromages à pâte molle se trouvaient au bas de la liste, 49% seulement ayant signalé des rejets avant la date indiquée, suivis de 47% des rejets de conserves et des céréales pour le petit déjeuner.

Parmi les aliments inclus dans l'enquête, les aliments préparés, les viandes de charcuterie et les fromages à pâte molle sont particulièrement exposés au risque de contamination par Li Etats-Usteria qui peut proliférer dans des conditions de réfrigération.

Malgré les inquiétudes suscitées par Listeria, les fromages à pâte molle étaient rarement éliminés à la date indiquée sur l'étiquetage. D'autre part, le poulet cru a souvent été jeté, même s'il sera cuit avant d'être consommé et qu'il n'est pas considéré comme présentant un risque élevé. Les conserves et les céréales de petit-déjeuner non ouvertes ne suscitent que peu d'inquiétude compte tenu du temps écoulé après ouverture de l'emballage, mais elles ont été jetées par un peu moins de la moitié des répondants.

« Les maladies d'origine alimentaire sont la misère - ou pire », déclare Neff. « À mesure que l'étiquetage des dates devient normalisé, cette recherche souligne la nécessité d'une campagne de communication forte et souligne un besoin particulier d'éducation chez les 18 à 34 ans. »

Merci à Doug Powell du barfblog de m'avoir signalé cet article.

Complément. Apparemment, il n'y a pas qu'aux Etats-Unis qu'il y a une confusion, pour la France, on lira Dates de péremption, sécurité ou gaspillage délibéré ? sur le site de l'Ania, Alimentation, info ou intox.

Le nombre de cas augmente dans l'épidémie à Salmonella en Norvège

« Le nombre de cas augmente dans l'épidémie à Salmonella en Norvège », source Food Safety News.

L'épidémie à Salmonella en Norvège s'est étendue et 23 personnes sont désormais potentiellement touchées.

L’Institut norvégien de santé publique (Folkehelseinstituttet) a annoncé que les patients âgés de 2 à 91 ans étaient tombés malades en janvier et février.

Salmonella Agbeni a infecté 11 personnes et 12 autres cas sont suspectés. L'annonce de l'épidémie la semaine dernière a révélé que neuf personnes étaient malades. Les autorités locales, l'Institut vétérinaire (Veterinærinstituttet) et l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments (Mattilsynet) poursuivent leurs investigations.

Y compris les cas confirmés et suspectés, 10 hommes et 13 femmes sont malades. Les patients vivent à Oslo, Akershus, Buskerud, Østfold, Vestfold, Vest-Agder, Rogaland, Møre og Romsdal, Trøndelag et Nordland.

Des responsables de l’Institut norvégien de santé publique ont déclaré soupçonner des personnes infectées par la bactérie Salmonella par le biais d’un aliment largement répandu. Des entretiens sont en cours avec les patients et des échantillons d'aliments ont été prélevés pour trouver la source de l’infection.

Des analyses de laboratoire sont en cours pour confirmer les infections présumées, tandis que des bactéries ayant un profil d'ADN similaire ont été détectées chez des cas confirmés, ce qui suggère une source commune.

Des responsables de l'Institut norvégien de santé publique ont déclaré que les investigations pouvaient prendre du temps sans aucune garantie quant à la source de l'infection. Ils ont ajouté qu'il était trop tôt pour dire s'il s'agissait d'une épidémie limitée ou si d'autres patients seraient identifiés.

Chaque année, entre 900 et 1 300 cas de salmonellose sont signalés à l'agence, la majorité étant infectée lors d'un voyage à l'étranger.

Selon les données de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), Salmonella Agbeni ne figurait pas parmi les 20 sérotypes les plus fréquents parmi les cas confirmés de salmonellose humaine en Europe, ce qui représente moins de 265 cas d'infections en 2017.

Les personnes peuvent présenter des symptômes d'infection à Salmonella entre six et 72 heures après l'exposition, et ces symptômes durent généralement de trois à sept jours. Ils comprennent la fièvre, la diarrhée, les vomissements, les maux de tête, les crampes d'estomac et la perte d'appétit. Des symptômes plus graves peuvent survenir chez les jeunes enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées.

La traçabilité de la viande bovine chez Marks and Spencer porte ses fruits: Augmentation des ventes et réduction 'spectaculaire' des réclamations

« La traçabilité de la viande bovine chez Marks and Spencer porte ses fruits: Augmentation des ventes et réduction 'spectaculaire' des réclamations », source Food Navigator.

Marks and Spencer (M&S) a d'abord mis en place un système de prélèvements de l'ADN sur l'ensemble de sa chaîne d'approvisionnement en viande bovine en 2012.

Sept ans plus tard, Steve McLean, responsable de l'agriculture, a déclaré avoir vu les ventes de viande bovine augmenter et les plaintes des clients chuter. La société britannique M&S se vante d'être le seul distributeur national capable de tracer tous les morceaux de viande bovines vendus à une exploitation agricole et à un animal.

En collaboration avec la technologie IdentiGEN, basée à Dublin, le distributeur avec le fabricant ont appliqué la technologie DNA TraceBack pour garantir une 'traçabilité complète', en commençant par prélever un échantillon d’ADN de chaque animal dans les 8 000 élevage de sa chaîne logistique.

Un grand nombre de sources de données sur les bovins à viande existe déjà, selon Steve McLean, responsable de l’agriculture chez M&S. En effet, la législation européenne exige que les agriculteurs enregistrent la race de l'animal, sa date de naissance, ainsi que le moment et le lieu où il se déplace entre les exploitations agricoles.
« IndentiGEN absorbe ces informations et ainsi, au moment de prélever un échantillon d’ADN, nous l'associons [lorsque] l’animal est abattu - car c’est la raison pour laquelle nous prélevons l’échantillon - avec un historique de la vie de cet animal. », a-t-il déclaré aux délégués à la conférence de la Global Food Safety Initiative (GFSI) à Nice, en France, la semaine dernière.

Le système permet également à M&S de contrôler les allégation d'origine sur l'ensemble de sa gamme de produits de bœuf, du « simple steak à griller à la viande pour un sandwich, en passant par la cottage pie au plat cuisiné », a-t-il poursuivi, tout en vérifiant que la viande bovine circule dans la chaîne d'approvisionnement, de la ferme au transformateur et au magasin, le tout correctement.

Au-delà de l’aspect traçabilité, il est également possible de vérifier le comportement des races, ainsi que les spécifications de maturation.

Des milliers de tests sont effectués chaque année sur des produits pris au hasard dans les magasins et entrepôts M&S.

« Nous avons plus de 300 usines alimentaires fabriquant des produits à base de viande bovine et 40 sites qui traitent la viande bovine sous différentes formes. C’est donc une chaîne logistique très complexe et très vaste. La viande bovine est l’ingrédient prédominant dans le secteur alimentaire de Marks and Spencer. »

« C’est donc très important pour nous, et c’est un aspect qui, si jamais nous nous trompions, nos clients ne nous le pardonneraient jamais », a déclaré McLean. M&S est fière d'avoir une seule norme de qualité pour le bœuf de qualité supérieure.

Le distributeur utilise uniquement des bouvillons et des génisses, avec des plages de maturation serrées, et défend ses prix haut de gamme en mettant l’accent sur la qualité des produits. « Nous avons un client très, très perspicace », a déclaré McLean aux délégués. « Donc, si nous nous trompons, nous le savons. »

Les statistiques sur les plaintes montrent que l’amélioration de la traçabilité du bœuf a permis à M&S d’éviter de « se tromper » et, de fait, la société a pu transformer la technologie en un avantage marketing.

lundi 4 mars 2019

Une étude génétique cherche à prévenir les infections d'origine alimentaire causées par Salmonella

« Une étude porte sur la prévention de l'infection à Salmonella d'origine alimentaire, c'est Gene-ius! », source Food Safety News.

Des chercheurs brésiliens ont étudié quels gènes sont importants pour la survie de Salmonella afin de prévenir les infections d'origine alimentaire chez l'homme.

L'équipe de la Faculté des sciences agronomiques et vétérinaires de l'Université d'État de São Paulo (FCAV-UNESP) étudie la survie de l'espèce bactérienne Salmonella dans le tractus intestinal de la volaille.

Salmonella peut utiliser le processus inflammatoire qu’elle provoque comme source d’énergie pour survivre et se multiplier dans l’intestin. Ceci est associé à l'utilisation de tétrathionate (ttr) en tant que sous-produit de la réponse intestinale inflammatoire de l'hôte. Après production de ttr, il devient possible d'utiliser le propanediol (pdu) comme source d'énergie.

Angelo Berchieri Junior, professeur à la FCAV-UNESP, est responsable d'une Fondation de recherche de São Paulo (FAPESP), qui a financé un projet visant à tester les effets de la suppression des gènes ttrA et pduA chez Salmonella Enteritidis, Salmonella Typhimurium et Salmonella Heidelberg.
Angelo Berchieri Junior, professeur à la FCAV-UNESP.
Photo par André Julião


Les travaux, qui ont commencé l'année dernière et se poursuivent jusqu'à la mi-2023, ont été présentés à la FAPESP Week London en février. Le symposium avait pour objectif de renforcer les liens entre les chercheurs du Brésil et du Royaume-Uni dans le cadre de l'Année britannique et brésilienne de la science et de l'innovation 2018-2019.

Berchieri a déclaré que Salmonella colonise facilement le tube digestif de la volaille et peut ou non provoquer une maladie.

« Même s'ils n'affectent pas les poulets eux-mêmes, ils peuvent infecter les humains qui les mangent. Nous avons sélectionné ces trois sérotypes car ils sont fréquents chez les volailles et peuvent causer des infections d'origine alimentaire chez l'homme. »

La présence de certains sérotypes chez la volaille brésilienne a amené l'Europe à bloquer les conteneurs exportés par le Brésil. L'année dernière, certaines usines de viande ont été interdites de vente dans l'Union européenne à la suite d'un audit de l'UE. La police brésilienne a enquêté sur le secteur en 2017 et a affirmé que des inspecteurs de la santé avaient été soudoyés afin que la viande produite dans des conditions insalubres puisse être vendue.

Salmonella Heidelberg est le type le moins commun chez les humains parmi les trois types étudiés. Cependant, il est répandu au Brésil et pourrait compromettre les exportations car il a été retrouvé dans des expéditions de volailles brésiliennes non acceptées en Europe.

La législation brésilienne restreint Salmonella Enteritidis et Typhimurium. Toutefois, en fonction du pays d'importation, d'autres sérotypes de Salmonella chez les volailles exportées peuvent également être soumis à des restrictions. Plus tôt ce mois-ci, BRF S.A. a rappelé plus de 450 tonnes de poulets réfrigérés en raison d’une possible contamination par Salmonella Enteritidis.

Mauro de Mesquita Souza Saraiva et la biologiste Gabriele Tostes Gricio font également partie du projet.

L'objectif est de mieux comprendre la relation entre les bactéries et l'hôte, en contribuant à une meilleure connaissance du comportement des bactéries et à des alternatives pour inhiber la survie et la colonisation intestinales.

Les chercheurs ont infecté un groupe de poussins avec une bactérie de type sauvage sans modification génétique et l'autre groupe avec Salmonella dont les gènes ttrA ou pduA avaient été supprimés pour déterminer si les gènes rendaient la bactérie résistante au système immunitaire de la volaille.
cæcum
Ils ont ensuite comparé les deux groupes pour la présence de bactéries dans les matières fécales, le caecum, le foie et la rate.

En identifiant les gènes qui permettent à la bactérie de survivre, les chercheurs sont capables de générer des formes mutantes pouvant être utilisées comme vaccin.

Lorsque le système immunitaire entre en contact avec une variété qui ne tue pas l'animal mais survit pendant un certain temps, cet animal établit une mémoire immunologique. S'il est ensuite exposé à une version dangereuse de la bactérie, ses défenses seront prêtes à l'attaquer.

Des employés de Pizza Hut Nouvelle-Zélande ont démissionné à cause de craintes liées à la sécurité des aliments


« Des employés de Pizza Hut Nouvelle-Zélande dégoûtés ont démissionné à cause de craintes liées à la sécurité des aliments », source Doug Powell du barfblog.

L'Otago Daily Times rapporte que trois salariés de Dunedin Pizza Hut ont démissionné en signe de protestation après les actions « dégoûtantes » du propriétaire de la franchise qui aurait servi de la aliments périmés qui avaient été jetés dans une benne, des dates limites prolongées pour du poulet et des fruits de mer et qui avait refusé de réparer le mélangeur dans lequel de l'huile moteur a coulé dans la pâte.

La société néo-zélandaise de restauration rapide, Restaurant Brands, a déclaré être consciente des problèmes et qu’elle y travaillait de toute urgence. Le ministère des industries primaires enquête également.

Le propriétaire de la franchise a nié les faits.
Un sachet de poulet avec une nouvelle date limite collée sur une ancienne date limite expirée. Photo: Hayley Bevin
Hayley Bevin, 26 ans, a quitté son emploi après sept ans chez Pizza Hut à Dunedin il y a environ trois semaines, après ce qu'elle a décrit comme une série d'actions « dégoûtantes » du propriétaire de la franchise.

Dunedin a deux magasins Pizza Hut - un à Hillside Road, South Dunedin et un autre à Great King Street, North Dunedin.

Naveen Malhotra a repris les deux franchises de la chaîne il y a environ trois mois et l'hygiène et le traitement réservé au personnel « ne cessaient de s'aggraver », a déclaré Bevin.

Il a prolongé des dates de péremption pour aliments, y compris le poulet et les fruits de mer, a-t-elle déclaré.

Les salariés ont été invités à utiliser une pâte dont la date est expirée « dégoûtante et croustillante ».

Il a également refusé de réparer un mélangeur dont l'huile coulait dans la pâte, a-t-elle expliqué.

La dernière trouvaille est venue quand des brownies expirés qu'elle avait jetés dans la benne ont été remis en rotation, a déclaré Mme Bevin.

dimanche 3 mars 2019

Le microbiome du lait maternel contient des levures et des moisissures, sont-ils bénéfiques pour le nourrisson?

« Le microbiome du lait maternel contient des levures et des moisissures, sont-ils bénéfiques pour le nourrisson? », source ASM News.

Des chercheurs ont désormais montré que le microbiome du lait maternel contient des moisissures (ou champignons). Plusieurs études précédentes avaient révélé la présence de bactéries dans le lait maternel. Certains moisissures et bactéries se sont révélées être des probiotiques importants pour la santé des nourrissons. L'étude est publiée dans Applied and Environmental Microbiology, une revue de l'American Society for Microbiology.
« Notre étude démontre la présence de levures et des moisissures dans le lait maternel chez des mères en bonne santé, corroborant l'hypothèse selon laquelle le lait maternel est une source importante de micro-organismes pour le nourrisson en croissance », a déclaré Maria Carmen Collado, chercheur à l'Institut d’agrochimie et de technologie alimentaire, Conseil national de la recherche, Valence, Espagne.

Ayant établi lors de recherches antérieures la présence de levures et de moisissures dans le lait maternel de mères espagnoles, les chercheurs ont prélevé du lait maternel provenant de mères situées dans d’autres régions géographiques, notamment en Finlande, en Chine et en Afrique du Sud, afin de déterminer si ces résultats étaient valables endroits avec des conditions météorologiques, des régimes alimentaires et des styles de vie différents de ceux du sud de l’Europe.

« Nos données confirment la présence de moisissures dans le lait maternel à travers les continents et confirment le rôle potentiel du lait maternel dans l'ensemencement initial d'espèces fongiques dans l'intestin du nourrisson », ont écrit les chercheurs. « Ceci soutient l'existence d'un 'mycobiote du lait maternel' dans des conditions saines. »

Les genres Malassezia et Davidiella étaient les plus répandus dans les différents pays. Ces deux, ainsi que Sistotrema et Penicillium, étaient présents dans le lait maternel dans chaque pays.

Plus de 70% des échantillons espagnols et sud-africains présentaient des taux détectables d'ADN fongique, contre seulement 45% des échantillons chinois et 35% des échantillons finlandais. Malgré des similitudes entre les mycobiomes dans les quatre pays, « Nos conclusions renforcent l'influence potentielle des facteurs environnementaux, notamment de la localisation géographique, sur les espèces de levures et de moisissures qui constituent le mycobiome du lait maternel », a déclaré le Dr Collado.

Les chercheurs ont également comparé le mycobiome du lait maternel chez les mères ayant accouché par voie vaginale à celui de mères ayant accouché par césarienne. Des champignons spécifiques, tels que ceux du genre Cryptococcus, étaient plus répandus parmi les échantillons de mères accouchant par voie vaginale, mais le mode d'accouchement ne faisait aucune différence en termes de diversité ou de richesse des champignons.

Les chercheurs n'ont pas identifié les sources du mycobiome du lait maternel, mais les Malassezia se trouvent autour des glandes sébacées, glandes qui sécrètent des huiles pour lubrifier les cheveux et la peau. Davidiella a été retrouvé dans le vagin. Et les Saccharomyces, également présent dans le lait maternel, sont parmi les champignons les plus abondants dans l'intestin.

Les cellules fongiques viables dans le lait maternel suggèrent que le lait maternel pourrait influencer le développement du mycobiote du nourrisson, ont écrit les chercheurs. « Cependant, on sait peu de choses sur le développement du mycobiote chez les nourrissons », a déclaré le Dr Collado.

« Actuellement, certaines espèces de levures sont utilisées comme probiotiques pour promouvoir la santé des nourrissons », a déclaré le Dr Collado. « La plus commune est Saccharomyces boulardii.

« Notre étude identifie davantage d'espèces fongiques susceptibles de conférer des avantages pour la santé humaine et la possibilité d'isoler les souches appropriées du lait maternel. Ces avantages potentiels doivent maintenant être étudiés en détail. »