jeudi 7 novembre 2019

La lumière bleue en tant que stratégie pour améliorer la sécurité alimentaire en réduisant la contamination par L. monocytogenes dans les environnements de production alimentaire


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

En mai 2019, l’Anses rapportait ses recommandations pour limiter l’exposition à la lumière bleue.
Alors que l’usage des LED se généralise pour l’éclairage et que les objets à LED se multiplient, l’Anses publie la mise à jour de son expertise de 2010 relative aux effets sanitaires des LED au regard des nouvelles connaissances scientifiques disponibles. L’Agence confirme la toxicité de la lumière bleue sur la rétine et met en évidence des effets de perturbation des rythmes biologiques et du sommeil liés à une exposition le soir ou la nuit à la lumière bleue, notamment via les écrans et en particulier pour les enfants. L’Agence recommande donc de limiter l’usage des dispositifs à LED les plus riches en lumière bleue, tout particulièrement pour les enfants, et de diminuer autant que possible la pollution lumineuse pour préserver l’environnement.
Soit, mais voici qu’une étude parue dans Applied and Environmental Microbiology souligne le rôle de la lumière bleue « en tant que stratégie pour améliorer la sécurité alimentaire en réduisant la contamination par L. monocytogenes dans les environnements de production alimentaire. »

En effet, l'exposition à la lumière visible à large spectre entraîne des modifications transcriptomiques majeures de Listeria monocytogenes EGDe.

Résumé
Listeria monocytogenes, l'agent responsable de la listériose, une maladie grave d'origine alimentaire, peut rapidement s'adapter à un large éventail de stress environnementaux, y compris la lumière visible.

Cette étude montre que l'exposition de la souche EGDe de L. monocytogenes à une lumière visible à large spectre de faible intensité inhibait la croissance bactérienne et provoquait une modification du comportement multicellulaire lors de la croissance sur gélose semi-solide par rapport au moment où les bactéries étaient cultivées dans l'obscurité totale.

Ces modifications dépendantes de la lumière ont été observées indépendamment de la présence du récepteur de lumière bleue (Lmo0799) et du stressosome* régulateur des gènes sigma B**, qui ont été suggérées comme étant importantes pour la capacité de L. monocytogenes à réagir à la lumière bleue.

Une analyse transcriptionnelle à l'échelle du génome a révélé que l'exposition de L. monocytogenes EGDe à une lumière visible à large spectre provoquait une altération de l'expression de 2 409 gènes appartenant à 18 voies métaboliques par rapport à des bactéries cultivées dans l'obscurité. Les gènes différentiellement exprimés dépendant de la lumière sont impliqués dans des fonctions telles que le métabolisme des glycanes, la synthèse de la paroi cellulaire, la chimiotaxie, la synthèse flagellaire et la résistance au stress oxydatif.

L'exposition à la lumière a conféré une réduction de la motilité bactérienne sur gélose semi-solide, ce qui correspond bien à la réduction des niveaux de transcription dépendante de la lumière des niveaux de transcription des gènes flagellaires et de chimiotaxie. Une réduction similaire de la croissance et de la motilité induite par la lumière a également été observée dans deux isolats alimentaires de L. monocytogenes différents, ce qui suggère que ces réponses sont typiques de L. monocytogenes.

Ensemble, les résultats montrent que même des doses relativement faibles de lumière visible à large spectre entraînent des modifications de la transcription à l'échelle du génome, une croissance réduite et une motilité chez L. monocytogenes.

Importance
Malgré les efforts importants déployés pour lutter contre L. monocytogenes, cet agent pathogène reste un problème majeur pour l’industrie alimentaire, où il présente un risque permanent de contamination des aliments.

La capacité de L. monocytogenes à détecter et à s'adapter aux différents facteurs de stress de l'environnement lui permet de perdurer dans de nombreuses niches, y compris les installations de production et les produits alimentaires.

La présente étude montre que l'exposition de L. monocytogenes à la lumière visible à large spectre de faible intensité réduit sa croissance et sa motilité et modifie son comportement multicellulaire.

L'exposition à la lumière a également entraîné des modifications du niveau de transcription des modifications du génome, affectant de multiples voies métaboliques, susceptibles d'influer sur la physiologie et le mode de vie des bactéries. En termes pratiques, les données présentées dans cette étude suggèrent que la lumière visible à large spectre est une variable environnementale importante à considérer en tant que stratégie pour améliorer la sécurité alimentaire en réduisant la contamination par L. monocytogenes dans les environnements de production alimentaire.

*Stressosome : complexe de défense connu est une machinerie protéique est capable d’initier, en cas d’attaque – ou stress –, un vaste programme d’expression de gènes permettant à la bactérie de se protéger. Source Institut Pasteur.
**gènes identifiés comme acteurs clefs dans la défense en réponse aux stress, et en particulier les gènes de virulence. Source Institut Pasteur.

Avis globalement positif à propos des recommandations de l'Anses sur les préparations en poudre pour nourrissons


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
L’Anses communique le 7 novembre 2019 sur Préparations en poudre pour nourrissons : les recommandations de l’Anses pour améliorer la maîtrise des dangers microbiologiques.
Suite à l’épidémie de salmonellose survenue en 2017 liée à la consommation de préparations en poudre pour nourrissons, l’Anses a été saisie pour évaluer les mesures d’hygiène, de surveillance et de contrôle mises en œuvre dans la filière de production de ces produits afin d’améliorer la maîtrise des dangers microbiologiques. A l’issue de cette expertise, l’Agence rappelle l’importance de l’application rigoureuse des mesures générales d’hygiène pour prévenir les contaminations de ces préparations. Elle souligne également la nécessité de renforcer la surveillance de l’environnement des sites de production et propose à cette fin des outils opérationnels. Enfin, l’Agence préconise l’élaboration par la profession d’un guide de bonnes pratiques d’hygiène et des principes HACCP pour cette filière industrielle.

Sur l’aspect « épidémie de salmonellose survenue en 2017 », on lira un article de Santé publique de France , Epidémie nationale de salmonelloses à Salmonella Agona en cours associée à des laits pour nourrissons distribués à l’échelon international, France, décembre 2017, ainsi que l’article qui est paru dans Eurosurveillance en janvier 2018.

Malheureusement, ce n’est pas la seule épidémie de salmonellose liée à la consommation de préparations en poudre pour nourrissons, mais pour Santé publique de France, dans une mise à jour au 19 juin 2019 indique que ce n’est pas une épidémie, mais simplement des « Cas de salmonellose de sérotype Poona chez des nourrissons ».

L’Anses explique bien ses recommandations dans son récent avis relatif à la filière de production des préparations en poudre pour nourrissons.

C’est un rappel mais il faudrait répandre ce genre d’information plus souvent,
L’expertise a de plus montré, par différentes simulations, que les contrôles sur produits finaux ne constituent pas une mesure qui permet d’apporter à elle seule la garantie de sécurité des produits finis. Ils restent cependant un complément des mesures d’hygiène et de prévention, en tant qu’outil de vérification de l’efficacité du système HACCP.

Dans ce qui suit l’Anses fait de la politique et c’est en fait une fausse bonne idée en expliquant,
l’Anses souligne qu’il n’existe pas – contrairement à de nombreuses filières de l’industrie alimentaire – de guide commun de bonnes pratiques d’hygiène et des principes HACCP pour la filière des préparations en poudre pour les nourrissons.

Pourtant, l’Anses ne valide plus les guides de bonnes pratiques d’hygiène et des principes HACCP mais uniquement l’analyses des dangers … et est-ce que cela va mieux quand une profession a son guide, voyez les bonnes pratiques d’hygiène problématiques en restauration commerciale, ou encore plus problématique, la restauration rapide, qui n’a toujours pas de guide et semble attendre sa validation depuis plus de 15 ans, etc.

Par ailleurs, le problème de la contamination éventuelle des produits et de l’environnement est autant un souci pour l’entreprise alimentaire que pour les pouvoirs publics comme le montre cet aspect de l’avis de l’Anses :
Les principales mesures de maîtrise semblent connues des entreprises ayant communiqué leur PMS. Cependant, à la lecture des PMS (plans de maîtrise sanitaire), les mesures classées en points faibles ou à approfondir devraient faire l’objet d’une attention particulière lors des inspections.

Un plan de maîtrise sanitaire ne doit pas être un document figé comme l’est un guide de bonne pratiques d’hygiène et des principe de HACCP et je partage l’idée qu’un plan HACCP ou un PMS doit revue plusieurs fois dans l’année ...

Pour dire le fonds de ma pensée, ce n’est pas un guide qui fera avancer les choses mais plus des mesures concrètes comme celles signalées dans l’avis de l’Anses :
la détection et le dénombrement des bactéries pathogènes ou des indicateurs d’hygiène dans des prélèvements environnementaux réalisés selon un plan d’échantillonnage judicieux, associé à l’application et au respect du zonage de l’usine, contribuent de manière significative à une gestion préventive du risque sanitaire. Les analyses microbiologiques environnementales sont essentielles.
Le recours à une cartographie des flux et transferts dans l’usine (produits, personnel, aérosol), adossée à la construction de diagrammes de causalité est proposée pour faciliter la recherche de l’origine de la contamination et à mettre en place les actions correctives appropriées.

Une analyse systématique des données d’autocontrôles microbiologiques relatifs aux indicateurs d’hygiène (Enterobacteriaceae) est recommandée pour établir un niveau de référence et repérer, par suivi des courbes de tendance, la moindre dérive susceptible d’entraîner un risque accru pour le consommateur. Les données de dénombrement des indicateurs d’hygiène sont également utiles pour construire la cartographie des flux. Leur présence en quantité plus ou moins élevée en différents lieux de l’environnement, voire dans le produit fini, renseigne sur la vraisemblance d’un transfert.

Par ailleurs, l’Anses montre bien que les dangers microbioloqgiques sont bien connus, mais qu’il serait nécessaire de :
  • produire les connaissances sur les méthodes de prélèvement et de mise en analyse des Salmonella et Cronobacter provenant d’un environnement sec afin de mieux quantifier le niveau de contamination dans l’usine ou dans le produit fini ;
  • produire les connaissances et développer les modèles de transferts adéquats dans l’objectif d’établir un lien quantitatif entre les probabilités d’une contamination récurrente dans l’environnement et d’une contamination de produit fini.
Enfin, l’Anses pointe un besoin de formation.
Celle-ci, organisée de façon régulière, permettrait aux acteurs de terrain (inspecteurs vétérinaires et opérateurs dans les usines) et aux autorités compétentes d’uniformiser leurs connaissances, de relativiser le pouvoir du « tout échantillonnage » et de s’approprier de nouveaux outils de la gestion du risque tel que l’objectif de performance.

C’est souhaitable, mais cependant il ne faut pas négliger qu’il existe un climat de méfiance réciproque entre industriels et pouvoirs publics …

Dernier facteur utile à connaître, l’automatisation des lignes, le produit est en circuit fermé la plupart du part du temps, et l’on croise peu de personnes dans les ateliers qu’ils soient humides ou secs, mis à part le conditionnement ...

Excellent avis avis de l’Anses, un peu gâché par ce besoin d’un guide de bonnes pratiques d’hygiène et des principes HACCP, sans nous dire en quoi cela aurait fait plus avancer le schmilblick ... peut-être les inspecteurs peu familiers avec les tous de séchage ...

Plus de cinq tonnes de civelles saisies en Europe cette année


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
Selon un communiqué d’Europol du 6 novembre 2019, « Plus de cinq tonnes de civelles saisies en Europe cette année ».

Au cours de la dernière saison de pêche (2018-2019), les services européens chargés de la répression ont pu saisir 5 789 kg de civelles de contrebande d'une valeur estimée à 2 000 euros le kilo.

Au total, 154 trafiquants présumés ont été arrêtés et toutes les civelles saisies ont été réintroduites dans leur habitat naturel, étape « cruciale » pour la survie de l’espèce.

L'opération Lake de cette année, lancée par Europol et en collaboration avec Eurojust, INTERPOL et le groupe européen de la lutte contre la fraude concernant les espèces sauvages / CITES, a impliqué 10 pays dans les 448 opérations menées en Europe: Albanie, Bulgarie, Hongrie, République Tchèque, France, Allemagne et Macédoine du Nord. , Portugal, Espagne et Suisse.

D'octobre 2018 à avril 2019 et dans le cadre du Plan d'action de l'Union européenne contre le trafic d'espèces sauvages, un large éventail d'activités a été mené afin de découvrir toutes les pratiques illicites possibles liées à la pêche à la civelle, telles que la vérification des bagages et des marchandises. dans les ports et les aéroports internationaux. Les forces de l'ordre ont également mené des enquêtes transfrontalières sur des réseaux criminels asiatiques basés en Europe.

L'opération Lake vise à lutter contre le trafic d'espèces menacées d'extinction dans l'Union européenne et à démanteler les groupes criminels organisés violents impliqués dans des activités illégales associées, telles que la criminalité environnementale, la contrebande, le blanchiment d'argent, la fraude fiscale et la contrefaçon de documents.

L’opération Fame était l’opération environnementale phare de 2019. Au début de 2019, trois réunions opérationnelles ont été organisées (une en Espagne et deux au siège d'Europol) afin de coordonner les détails des différentes actions entreprises en République Tchèque, en France, en Allemagne, au Portugal, en Espagne et en Suisse, qui ont abouti à l'arrestation de 43 personnes. 737 kg de civelles. Les poissons étaient placés dans des sacs en plastique et des valises et envoyés en Asie par avion. Les criminels ont également camouflé les civelles parmi d'autres marchandises (généralement des produits frais tels que du poisson et de la viande):
  • Les douaniers tchèques ont arrêté deux personnes et saisi 40 kg de civelles.
  • Les douaniers allemands ont arrêté trois personnes et saisi 176 kg de civelles.
  • Les douanes françaises et l'Office central français de lutte contre la criminalité en matière d'environnement et de santé publique (OCLAESP) ont arrêté dix personnes impliquées dans la contrebande de cette espèce et saisi 716 kg de civelles.
  • L'autorité économique et de la sécurité des aliments portugaise, la garde nationale républicaine portugaise et la police maritime portugaise ont procédé à cinq arrestations.
  • La Garde civile espagnole (Guardia Civil), sous la coordination d’Europol, a arrêté 16 personnes appartenant à quatre groupes différents du crime organisé. L’un des réseaux basé dans le nord de l’Espagne, a ramené des civelles en France en Espagne puis les a envoyées en taxi au Portugal. Une fois au Portugal, les criminels ont mis les anguilles dans des valises, prêtes à être exportées par avion. Une autre organisation criminelle, basée à Madrid, a expédié de plus grandes quantités de civelles, les déclarant comme d’autres types de poisson et de fruits de mer, et les expédiant ultérieurement par fret aérien. Les espèces saisies représenteraient une valeur de 600 000 euros. Les autorités espagnoles estiment que les quatre organisations criminelles lors de l’investigation pourraient avoir généré plus de 6 millions d'euros par an grâce à cette opération illégale.
  • Les autorités suisses ont arrêté sept suspects et saisi 78 kg de civelles.

Nouveaux travaux sur les interactions du microbiome intestinal avec des maladies du tractus gastro-intestinal


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
« Une chercheuse du CVM présente de nouveaux travaux sur les interactions du microbiome intestinal avec des maladies du tractus gastro-intestinal », source communiqué du Texas A&M College of Veterinary Medicine & Biomedical Sciences (CVM) du 31 octobre 2019.

Amanda Blake
Une étude du Texas A & M College of Veterinary Medicine & Biomedical Sciences (CVM) offre un nouvel éclairage sur la manière dont les bactéries intestinales chez des chiens interagissent avec le tractus gastro-intestinal sain et malade, ce qui pourrait contribuer au développement de nouveaux traitements pour les maladies gastro-intestinales des chiens et des humains.

Dans une étude publiée le 31 octobre dans PLOS ONE, Amanda Blake, doctorante au Laboratoire gastro-intestinal du CVM, a mesuré les taux de produits métaboliques bactériens - lactate fécal et acides biliaires secondaires - dans les matières fécales de chiens présentant des caractéristiques différentes. conditions gastro-intestinales.

Le lactate fécal et les acides biliaires secondaires sont tous deux des substances fabriquées par des bactéries. Les concentrations auxquelles ils sont présents dans les matières fécales peuvent informer les chercheurs de l'activité des bactéries dans le tractus gastro-intestinal. Les différents niveaux de ces substances chez un hôte malade par rapport à un hôte sain peuvent informer les chercheurs de la manière dont les bactéries gastro-intestinales agissent dans des environnements malades ou en bonne santé, ainsi que des interactions entre ces bactéries et différentes maladies.

Dans son étude, Blake a découvert des taux plus élevés de lactate et des taux plus faibles d’acides biliaires secondaires dans les matières fécales de chiens atteints d’entéropathie chronique et de chiens présentant une insuffisance pancréatique exocrine. Cela est à noter car, bien que ces deux maladies présentent des symptômes et des causes de maladie différents, l’excrétion bactérienne de leur microbiote intestinal semblent similaires.

« L’objectif était d’examiner les bactéries, puis les produits qu’elles fabriquent. Ces métabolites, qui sont le lactate et les acides biliaires secondaires, révèlent des similitudes entre les maladies gastro-intestinales très différentes sur le plan physiologique », a déclaré Blake.

Ces résultats peuvent aider la communauté à mieux comprendre les interactions entre le microbiote gastro-intestinal et la maladie.

En se concentrant sur les produits métaboliques d’un animal affecté, les recherches de Blake sont uniques en ce sens qu’elles tiennent compte non seulement des types de bactéries présentes, mais également de la manière dont ces bactéries interagissent avec leur environnement. Ceci est important car les mêmes espèces de bactéries peuvent produire différents produits en fonction de la santé de leur environnement. Une espèce de bactérie particulière chez un animal en bonne santé pourrait produire un produit chimique différent de celui qu'elle produirait chez un hôte souffrant d'une maladie gastro-intestinale.

« Si nous pouvons trouver des moyens pour que le microbiote interagisse avec l'hôte et que nous puissions comparer l'état de santé et l'état de maladie, nous pourrons peut-être modifier certaines de ces interactions dans le cadre d'une maladie afin de rendre le microbiote sain et, espérons-le, rendre la personne en bonne santé à la fin », a dit Blake.

Actuellement, les traitements de nombreuses affections gastro-intestinales ne sont pas spécifiques, ce qui pourrait être plus préjudiciable qu’une aide pour l'animal. Une meilleure compréhension du microbiome gastro-intestinal permettrait aux chercheurs de développer des options de traitement plus ciblées.

« Parfois, le désagrément d’un symptôme tel que la diarrhée conduit les vétérinaires à tout donner au chien: des antibiotiques, des stéroïdes. Donnez tout, et j'espère que l'un d'entre eux le fera taire », a déclaré Blake. « Nous constatons de plus en plus que donner ces médicaments inutilement aux chiens peut réellement altérer leur microbiote. »

Ces résultats pourraient également être pertinents pour traiter des conditions gastro-intestinales similaires chez des patients humains.

« Les humains souffrent également d'insuffisance pancréatique exocrine, et l'entéropathie chronique chez le chien est similaire à la maladie inflammatoire de l'intestin chez l'homme », a déclaré Blake.

« Beaucoup de gens savent ce que sont les maladies inflammatoires de l'intestin pour la médecine humaine ou maladie de Crohn. Les mêmes résultats pourraient être appliqués aux humains atteints de ces maladies gastro-intestinales»
Blake souligne qu'il est préférable d'avoir une vision ouverte sur les fonctions de différentes espèces de bactéries et que les chercheurs devraient hésiter à étiqueter certaines espèces comme définitivement utiles ou dangereuses.

« Ce ne sont ni les bons ni les mauvais microbes pour le microbiote », a déclaré Blake. « Nous devons prêter attention à une combinaison de facteurs, tels que leur environnement, les produits métaboliques qu'ils fabriquent et le patient individuel pour mieux comprendre le rôle du microbiote dans la maladie. »

Les cultures de salades prêtes à consommer : Le paradis des phytopathogènes


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
« Pourquoi autant de nouvelles maladies se sont-elles développées dans le secteur des salades en sachet? », source American Phytopathological Society.

Les salades prêtes à consommer, également appelées salades fraîchement coupées ou en sachet, gagnent en popularité depuis leur introduction en Europe au début des années 1980. Cette popularité devrait croître, ouvrant de nouvelles perspectives pour le secteur des aliments réfrigérés.

Une salade découpée en sachet contrairement à ce que l’on pourrait croire n’est pas un produit frais mais un produit transformé réfrigéré prêt à consommer -aa).

À mesure que cette industrie se développe de manière dynamique, le nombre de nouvelles maladies augmente également. Selon une nouvelle revue dans Plant Disease, plusieurs raisons expliquent cette augmentation.

Premièrement, ces produits de saison sont cultivés dans des cultures à forte densité de cinq à six cycles par an dans les mêmes exploitations spécialisées en l'absence de rotation des cultures adéquate et d'une pénurie de fongicides applicables.

De plus, le commerce international a déplacé les cultures de leurs environnements d'origine vers des sols étrangers, où elles sont exposées à de nouvelles maladies. Dans certains cas, de très faibles niveaux de contamination des semences peuvent entraîner l’apparition rapide de nouvelles maladies dans de nouvelles zones géographiques, entraînant de lourdes pertes, perturbant l’équilibre biologique de l’environnement et provoquant parfois une épidémie dévastatrice.

Le changement climatique constitue également une menace car il interagit avec la mondialisation pour influer sur le développement et la propagation des agents phytopathogènes. La hausse des températures réduit également la résistance des pathogènes aux plantes, ce qui signifie que les stratégies de contrôle des maladies doivent être réévaluées pour faire face aux nouvelles températures plus chaudes. Ces nouveaux agents pathogènes se caractérisent également souvent par une préférence pour les températures élevées.

Des scientifiques, Maria Lodovica Gullino, Giovanna Gilardi et Angelo Garibaldi de l'Université de Turin, dans le cadre de leur publication en accès libre intitulée « Les cultures de salades prêtes à consommer : Le paradis des phytopathogènes » (Ready-to-Eat Salad Crops: A Plant Pathogen's Heaven), abordent les maladies émergentes, telles qu'une nouvelle race de la fusariose et l'apparition croissante de. taches foliaires et efficacité des pratiques de gestion actuelles. Ils font également des recommandations pratiques pour la gestion future de la maladie.
Sensibilité de plusieurs cultivars de laitue utilisés dans les secteurs du prêt à consommer en Italie inoculés artificiellement avec les isolats italiens (race 1) et japonais (races 2 et 3) de Fusarium oxysporum f. sp. lactucae exprimé sous forme d'indice de maladie (DI 0-100) à la fin des essais (d'après Gilardi et al. 2014). Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

mercredi 6 novembre 2019

23e rappel de viande au Canada : «L'industrie procède au rappel de divers produits de bœuf cru et de veau cru parce que ces produits pourraient être contaminés par E. coli O157:H7», selon l’ACIA


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
Voilà que cela n’en finit pas … un peu comme le jour de la marmotte, un monde sans fin ...

Selon l’ACIA, « L'industrie procède au rappel de divers produits de bœuf cru et de veau cru parce que ces produits pourraient être contaminés par la bactérie E. coli O157:H7. » 

Comme le note Coral Beach dans un article paru le 5 novembre 2019 dans Food safety News, « L’Industrie» rappelle plus de viande mystère en raison du risque de E. coli »

Après avoir publié le rappel n°23 pour du bœuf en raison du risque d'infections par E. coli, les responsables canadiens continuent de répéter des informations vagues sur la situation, qui comprend maintenant le appel de 875 produits individuels.

L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) continue également de signaler « Aucun cas de maladie associé à la consommation de ces produits n'a été signalé » lié aux produits de bœuf et de veau crus appelés. Tous les produits des 23 rappels sont potentiellement contaminés par E. coli O157:H7, une souche particulièrement virulente du pathogène.

Dans tous les rappels publiés depuis le 3 octobre, l’ACIA a déclaré que « Ce rappel découle d'activités d'inspection menées par l'ACIA. » L’agence n’a pas révélé de détails sur les types d’inspection, ni sur les analyses de laboratoire.

Comme pour bon nombre des 22 autres rappels, l’ACIA n’indique pas quelle entreprise a lancé le 23e rappel. L’agence rapporte que « l’industrie » rappelle des produits.

De même, l’ACIA n’a pas rendu public le nombre total de tonnes de viande impliquées, ni les entités impliquées dans la chaîne d’approvisionnement, depuis les éleveurs jusqu’aux abattoirs, les condditionneurs, les distributeurs, etc. Certaines marques de vente au détail figurent sur la liste des 875 produits rappelés.

Il parait que «Listeria est aussi vieille que l’humanité. Même Adam et Ève ont été contaminés.» Une histoire belge ?


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Le blog vous avait narré les problèmes de contamination par Listeria de l’entreprise Offerman aux Pays-Bas … ici et ici.

Voici que 7sur7.be nous relate une bien curieuse histoire sur Listeria ...
Une contamination par Listeria dans divers produits à base de viande a été détectée aux Pays-Bas. Il s’agit de produits en tranches, préemballés, provenant d’une entreprise néerlandaise (Offerman), filiale du groupe belge Ter Beke. Trois personnes sont décédées chez nos voisins et une femme a fait une fausse couche.
Edith De Baedts, cofondatrice et actionnaire majoritaire du groupe alimentaire belge Ter Beke, fragilisé par plusieurs décès liés à la contamination de produits par Listeria, maintient sa confiance aux dirigeants de son entreprise.
Dans une interview accordée au journal économique De Tijd, Mme De Baedts a déclaré qu’elle maintenait sa confiance à l’équipe dirigeante de Ter Beke.
« La Listeria est aussi vieille que l’humanité. Même Adam et Ève ont été contaminés », explique la Flamande.
« Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour regagner la confiance de nos clients et de nos fournisseurs », a assuré Edith De Baedts.
Par exemple des bonnes pratiques d’hygiène …
Pour rappel, Aldi et Albert Heijn ont décidé de retirer du marché et de rappeler auprès des consommateurs de Belgique des produits de charcuterie provenant de l’usine Offerman par mesure de précaution en raison de la contamination par Listeria dans divers produits à base de viande aux Pays-Bas.