vendredi 20 décembre 2019

Des scientifiques documentent un risque émergent lié à la consommation de produits de la mer crus


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« Des scientifiques documentent un risque émergent lié à la consommation de produits de la mer crus », source Food Safety News.

Une équipe de chercheurs indique qu'un agent pathogène d'origine alimentaire relativement nouveau documenté chez un homme qui avait mangé du saumon cru avant de tomber malade a tous les éléments nécessaires pour mettre en garde le public contre la consommation de produits de la mer crus.
« Ce cas met en évidence l'importance de la prévention des infections associées aux produits de la mer et la nécessité de prendre en compte les pathogènes humains rares chez les personnes âgées ou immunodéprimées, exposées à des produits de la mer, ainsi que les personnes susceptibles de consommer des aliments à risque qui pourraient avoir été importés de l'extérieur des États-Unis et par des personnes qui pourraient avoir été infectés en dehors des États-Unis lors d’un voyage », selon une étude rapportée par Morbidity and Mortality Weekly Report du CDC.

Composée de scientifiques d'institutions universitaires des deux côtes des Etats-Unis, l'équipe a examiné le cas d'un homme de 87 ans qui a été traité dans un service d'urgence de Flushing, New York, il y a un an. Les médecins ont diagnostiqué une appendicite et utilisé des tests de laboratoire pour déterminer qu'il avait une infection causée par Shewanella haliotis.

Le patient était le premier cas documenté d'infection à Shewanella haliotis en Amérique. Selon les chercheurs, la maladie était le premier cas documenté de micro-organisme infectant l’appendice d’un patient.

« S. haliotis est un pathogène humain émergent, isolé pour la première fois de la microflore intestinale des ormeaux en 2007 », selon l’article. « La répartition géographique des infections humaines causées par S. haliotis est concentrée en Asie, la plupart des signalements provenant de Chine, Japon, Corée du Sud et Thaïlande. Aucun cas d'infection humaine par S. haliotis n'avait (auparavant) été signalé dans la Région des Amériques de l'Organisation mondiale de la santé. »

La bactérie est répandue dans les environnements marins, y compris une large contamination des crustacés cultivés, selon les chercheurs.

Le patient dont le cas est mis en évidence dans l’article a déclaré qu'il travaillait du saumon cru 10 jours avant de tomber malade. Il n'a eu aucune autre exposition marine, ni une exposition à des contacts malades. Ses symptômes ont commencé dans la fenêtre de 3 à 49 jours, ce qui correspond aux données sur les infections à Shewanella haliotis.

L'histoire de l'exposition épidémiologique du patient confirme le lien entre la consommation de poisson cru et l'infection, selon les chercheurs. Aucun autre organisme n'a été isolé chez ce patient.

Une certaine résistance aux antibiotiques a été documentée dans certains isolats de Shewanella haliotis, mais la souche du patient n'a pas montré une telle résistance. Le traitement par pipéracilline-tazobactam par voie intraveineuse à l'hôpital et une ordonnance de sortie pour l'amoxicilline-acide clavulanique semblent avoir résolu l'infection lorsque le patient a été examiné 13 jours après avoir quitté l'hôpital.

Les auteurs de la recherche sont les suivants : comme Dakai Liu, PhD; Roberto Hurtado Fiel, MD; Lucy Shuo Cheng, MD; Takuya Ogami, MD; Lulan Wang, PhD; Vishnu Singh; George David Rodriguez, PharmD; Daniel Hagler, MD; Chun-Chen Chen, MD, PhD; et William Harry Rodgers, MD, PhD.

43 personnes arrêtées après une intoxication alimentaires par des clams en Espagne


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« 11 entreprises font l’objet d’une investigation pour activités illégales avec un chiffre d'affaires annuel de 9 millions d'euros », selon un communiqué d’Europol du 19 décembre 2019.

Une investigation sur le trafic de clams contaminées a abouti au démantèlement d'un vaste réseau de criminalité organisée impliquant des braconniers, des intermédiaires et des sociétés de distribution responsables de l'intoxication alimentaire d'au moins 27 personnes en Espagne.

L'investigation a impliqué l'Autorité portugaise de sécurité économique et alimentaire (Autoridade de Segurança Alimentar e Económica - ASAE), le réseau de lutte contre la fraude alimentaire (FFN) de la DG SANTE (Commission européenne) et était dirigée par la SEPRONA espagnole (division nature et environnement de la Guardia Civil) et coordonnée par Europol.

L'opération a abouti à 43 arrestations (39 en Espagne et 4 du Portugal), la saisie de 38,5 tonnes de palourdes d'une valeur de 350 000 euros et 80 000 euros en espèces et la localisation de cachettes où ils stockaient des palourdes capturées au Portugal. En outre, six perquisitions et sept inspections ont eu lieu, ce qui a conduit à l'investigation dans 11 sociétés.

9 millions d'euros de profit sur 1 000 tonnes de clams
Le réseau criminel a été actif pendant au moins un an, gagnant jusqu'à 9 millions d'euros, avec plus de 1 000 tonnes de clams capturées illégalement qui ont ensuite été saisies auprès des 11 sociétés espagnoles faisant l'objet de l'investigation. Les clams illégales ont été récoltées au Portugal puis déplacées en Espagne pendant les saisons les plus lucratives - l'été et les fêtes de fin d'année. Après un bref nettoyage, les clams contaminées ont été vendues sur les marchés et aux restaurants. Le lavage des clams permet de se débarrasser des bactéries (E. coli), mais n'a pas éliminé les virus (norovirus de génovroupes I et II et le virus de hépatite A).

Europol a coordonné les activités opérationnelles dès le début de l'investigation, facilité l'échange d'informations et a fourni un soutien analytique opérationnel et une expertise technique. Le jour de l'action, Europol a déployé une présence sur place pour recouper les informations opérationnelles en temps réel.

Hépatite D : Le mystère du cycle de vie du virus élucidé


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

L’équipe de Patrick Labonté, professeur à l’INRS, a mis au jour le rôle d’un processus clé dans le cycle de réplication du virus de l’hépatite D, une infection qui se guérit encore très mal et qui touche 15 à 20 millions de personnes dans le monde.

Patrick Labonté, professeur à l'INRS. Photo © Christian Fleury
Le virus de l’hépatite D (VHD) est particulier : il infecte exclusivement les personnes porteuses du virus de l’hépatite B (VHB). À l’instar d’autres co-infections, la combinaison des hépatites B et D provoque plus de dommages au foie que l’hépatite B seule.

« Le VHD a besoin du VHB pour survivre, c’est comme un parasite », lance le chercheur Patrick Labonté, qui se spécialise dans les virus hépatiques. Cependant, les taux de guérison sont faibles, car les traitements contre l’hépatite B sont inefficaces contre le VHD. 

« Çapeut avoir l’air co ntradictoire puisque le virus ne peut survivre seul », ajoute-t-il. « En fait, les médicaments ciblent une enzyme particulière pour contrôler l’hépatite B, mais le traitement ne réussit pas à éliminer complètement le virus. Le VHD survit normalement et peut continuer ses dommages. »

Le défi du professeur Labonté et de son équipe de recherche est donc de trouver un traitement qui va agir contre les deux virus et il semblerait qu’ils soient sur une bonne piste. 

Sur la piste d’un traitement
Dans une étude publiée récemment dans Journal of Virology, l’équipe a montré que le VHD exploitait la même protéine cellulaire que le VHB, appelée ATG5, pour favoriser son développement, plus précisément sa réplication dans le noyau de la cellule qui l’abrite. Cette protéine est essentielle pour ce qu’on appelle l’autophagie ; un processus qui sert au nettoyage des déchets cellulaires. L’autophagie devrait théoriquement servir à détruire les envahisseurs, mais la plupart des virus, comme celui de l’hépatite C ou l’influenza, ont évolué pour échapper à cette dégradation et utilisent même l’autophagie à leur avantage.

« Plusieurs études ont caractérisé le rôle de l’autophagie chez les virus, mais il varie de l’un à l’autre selon le processus de réplication du virus. Nous sommes les premiers à déterminer l’effet du processus sur le virus de l’hépatite D », souligne le professeur Labonté. Le chercheur n’était d’ailleurs pas surpris que la protéine ATG5 soit utile à ces deux virus hépatiques puisqu’ils sont étroitement liés.
Avec cette protéine commune, le processus autophagique pourrait être une piste de solution puisqu’il est essentiel au cycle de vie de ces virus. Mais la situation n’est pas si simple. « Si on bloque l’autophagie, on empêche un phénomène important pour toutes les cellules du corps. On ne sait pas ce que ça pourrait donner à long terme. Ça devrait donc être inhibé de façon spécifique, temporaire et localisée », prévient le professeur Labonté.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, au moins 5 % des porteurs d’une infection chronique à VHB sont également infectés par le VHD. La co-infection VHD-VHB est la forme la plus grave d’hépatite virale chronique puisqu’elle évolue rapidement et peut être mortelle. « Le virus de l’hépatite B, seul, peut entraîner une cirrhose ou un cancer du foie. Jumelé avec le virus de l’hépatite D, le développement de ces maladies est plus fréquent et plus rapide », souligne le chercheur. 
De plus, l’équipe du professeur Labonté a fait une découverte intéressante : certaines protéines liées à l’autophagie se déplaceraient à l’extérieur de leur zone habituelle. « L’autophagie se produit habituellement dans le cytoplasme de la cellule, mais le processus contribue à la réplication du génome de VHD qui se fait dans le noyau. Est-ce que des protéines autophagiques se trouvent dans le noyau dans le cas d’une infection ? » s’interroge le chercheur. C’est une piste que l’équipe étudie actuellement et qui apportera une connaissance plus approfondie du rôle de l’autophagie chez le HDV.

jeudi 19 décembre 2019

Contaminants chimiques des aliments : L'Anses remet son rapport aux autorités sanitaires et recommande de renforcer des contrôles


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

L’Anses s’est intéressé comme c’est son rôle à la « Contamination des aliments et l’Anses propose des contrôles mieux ciblés pour plus d’efficacité ».
L’Anses a conduit une expertise du dispositif de surveillance et de contrôle des contaminants chimiques dans l’alimentation mené en France entre 2010 et 2014. Sur la base d’une évaluation des risques, elle constate que, pour une large part, le dispositif répond aux problématiques sanitaires. Des pistes d’amélioration ont également été proposées qui permettront aux pouvoirs publics de concentrer les efforts de surveillance et de contrôle pour la collecte de données en fonction des risques, afin de toujours mieux garantir la sécurité des consommateurs.

En France, les denrées alimentaires sont en permanence surveillées à travers les plans de surveillance et de contrôle (PSPC). Ces plans constituent un outil essentiel de la sécurité sanitaire des aliments et sont encadrés par la réglementation européenne. La révision de cette règlementation va donner aux Etats membres plus de latitude dans le choix et l’organisation des contrôles.

La phrase « les denrées alimentaires sont en permanence surveillées » mériterait d’être nuancée … si on lit les résultats des PSPC régulièrement ...
L’Anses a été saisie le 14 août 2015 par la Direction générale de l’alimentation, la Direction générale de concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes et la Direction générale de la santé pour la réalisation de l’expertise suivante : saisine relative à l'optimisation des plans de surveillance et de contrôles officiels de la contamination chimique des denrées alimentaires à toutes les étapes de la chaîne alimentaire (hors alimentation pour animaux et eau) (saisine n°2015-SA-0187).

On peut en préambule dans l’avis de l’Anses,
l’évolution des contrôles officiels des substances chimiques dans les denrées alimentaires gagne à être envisagée au regard d’une analyse de risque intégrée au niveau national tenant compte de la diversité des contaminants et des matrices alimentaires contribuant à l’exposition du consommateur.
Il s’agit aujourd’hui, pour l’administration, d’optimiser le rapport coût de la surveillance/bénéfice sanitaire tout en maintenant un niveau élevé de sécurité du consommateur. Cette optimisation est par ailleurs cruciale dans un contexte de réduction des effectifs et des interventions des services d’inspection.
Les administrations en charge de la gestion des risques sanitaires liés aux denrées alimentaires souhaitent, dans le cadre du plan d’action mis en oeuvre suite au rapport du CIMAP, étudier les différents paramètres des plans de surveillance et de contrôle des contaminants chimiques permettant d’optimiser le niveau de sécurité sanitaire, à moyens constants, pour les autorités de contrôles.

Même l'Anses prend acte de la baisse des effectifs d'inspection ...
Recommandations de l’Anses

L’Agence fait des propositions pour améliorer les PSPC, en listant les paramètres susceptibles d’être optimisés et en tenant compte de la complémentarité avec les autres outils de contrôle existants.
Le dispositif de surveillance de la contamination chimique des aliments (par exemple les éléments traces métalliques dans le lait) est considéré comme pertinent et répondant aux problématiques sanitaires et réglementaires, dans près des trois quarts des cas considérés (74,3%).
Dans 16,8% des cas, notamment pour les métaux lourds dans certains poissons et fruits de mer, les mycotoxines dans les légumineuses et les fruits à coque, l’acrylamide dans des snacks et desserts, céréales et produits céréaliers, l’Anses recommande de le renforcer.
En ce qui concerne les substances non réglementées, les recommandations vont dans le sens d’un allègement de la surveillance dans 66% des cas pour concentrer les efforts sur 26,1 % des couples substances/aliments non réglementés mais préoccupants, telles les PCB/PCDD/F (des dioxines, furanes et produits chlorés) dans les œufs et ovo produits, ou le nitrate dans les fruits et leurs dérivés.
L’Agence recommande par ailleurs, de réglementer certains couples de substances chimiques et d’aliments. C’est le cas, par exemple, des PCB/PCDD/F dans les produits carnés, des phytotoxines dans les légumineuses et fruits à coque, de certains composés perfluorés dans les viandes et produits carnés, poissons et fruits de mer, œufs et produits dérivés, laits et produits laitiers.

Commentaires. Dans la conclusion, « L’Anses souligne les limites liées à la qualité des données PS/PC disponibles qui empêchent une description parfaite de l’état de contamination de la chaîne alimentaire. »

Y’a donc pas mal de boulot pour les demandeurs précités en perspective …

Et aussi,
L’Anses rappelle que ces conclusions, fondées sur l’existence d’une documentation des risques et des dangers, ne sont pas à même d’intégrer les dangers émergents. Ces derniers requièrent, du fait du manque de connaissances sur les expositions et impacts sanitaires de ces dangers, une approche et des moyens dédiés. Cela passe notamment par la veille, le recueil de signaux par des réseaux structurés de vigilance,

Irlande : 4 personnes sur 10 lavent leur dinde avant de la cuire, malgré le danger, selon un sondage


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Santé Canada rapporte le 18 décembre 2019 (mise à jour), un « Avis de santé publique concernant une éclosion de cas de salmonellose associés à de la dinde crue et à du poulet cru ».
La mise à jour de l'avis de santé publique sert à informer les Canadiens sur les constatations à date et à faire part de conseils de manutention salubre, afin de prévenir d'autres infections à la salmonellose. On a signalé seize nouveaux cas à l'enquête en cours sur cette éclosion. Il y a maintenant 126 cas qui font objet d'enquête.
L'Agence de la santé publique du Canada continue de rappeler à la population l'importance de manipuler la dinde et le poulet crus avec soin et de bien les faire cuire afin d'éviter des maladies d'origine alimentaire, telles que la salmonellose. L'Agence de la santé publique du Canada ne cherche pas à décourager les consommateurs d'éviter de manger de la dinde ou des produits de volaille cuits adéquatement ni à empêcher les détaillants de vendre des dindes et des produits de volaille crus. L'Agence canadienne d'inspection des aliments n'a pas publié d'avis de rappel d'aliments concernant l'éclosion.

Dans ce cadre, on apprend que selon un sondage, « 4 personnes sur 10 lavent leur dinde avant de la cuire, malgré le danger », source Food Safety News et cela me laisse pantois ...

Près de la moitié des personnes interrogées lavent toujours leur dinde avant de la cuire malgré le fait que cette pratique soit contraire aux conseils de sécurité des aliments.

Selon une étude en Irlande commandée par l'organisation safefood, 43% des personnes lavent leur dinde avant de la cuire, ce qui peut propager des germes d'intoxication alimentaire autour des surfaces de cuisine, des ustensiles, des mains et des aliments prêts à consommer. Même la plus petite goutte d'eau ou la pulvérisation excessive des robinets peut transporter suffisamment de pathogènes pour provoquer une intoxication alimentaire.

L’étude, menée par iReach, a été réalisée du 28 novembre au 4 décembre dans le cadre du sondage iReach Consumer Nationwide Omnibus qui a fourni 1 000 réponses représentatives à l'échelle nationale.

Près d'un répondant sur six a déclaré avoir laissé la dinde hors du réfrigérateur, parfois du jour au lendemain, pensant à tort que c'était la manière la plus sûre de la conserver et de la décongeler. Pour des conseils, visitez la section Noël du site Safefood

Erreurs courantes
Un peu plus de la moitié utilisent la ‘couleur du jus’ pour déterminer si la dinde est cuite en toute sécurité, ce qui n'est pas fiable. Près d'un sur quatre détermine de manière incorrecte si une dinde est entièrement cuite uniquement par le temps de cuisson.

LesCenters for Disease Control and Prevention des États-Unis dit que la dinde et les autres volailles doivent être cuites à une température de 74°C. Un thermomètre pour aliments doit être utilisé dans la partie la plus épaisse de la volaille. Vérifiez en insérant un thermomètre pour aliments au centre de la farce et dans les parties les plus épaisses de la poitrine, de la cuisse et de l'articulation de l'aile. Les restes de volaille doivent être réchauffés à 74°C

Le Dr Linda Gordon, spécialiste en chef en sciences des aliments à safefood, a déclaré qu'il y avait encore des idées fausses sur la façon de préparer et de conserver le dîner de Noël en toute sécurité.

« Si vous avez des restes de Noël, ceux-ci doivent être couverts et placés au réfrigérateur dans les deux heures suivant la cuisson et utilisés dans les trois jours », a-t-elle déclaré.

Utilisation des restes
Un quart des Irlandais prépareront leur premier dîner de Noël cette année, 17% des répondants au sondage se déclarant novices, ne l'ayant fait qu'une ou deux fois auparavant.

Au total, 16% prévoient de réutiliser leurs restes de dinde quatre jours ou plus après la cuisson, ce qui n'est pas conseillé. Mais, 84% prévoient d'utiliser les restes de dinde dans un délai de un à trois jours, ce qui est plus sûr s'ils sont conservés correctement.

Plus de la moitié des personnes interrogées consultent en ligne des informations et des lignes directrices pour rechercher comment préparer la dindes des Fêtes, tandis que 35% consultent des livres de cuisine et 23% consultent les programmes de cuisine à la télévision.

Le chef, restaurateur et auteur JP McMahon a déclaré que la pression pour faire de Noël le meilleur repas de l'année était très forte.

« Être préparé est la clé, donc si vous avez une idée claire de ce que vous faites et suivez les bonnes pratiques d'hygiène des aliments, vous partez du bon pied. Planifiez tout à l'avance et respectez ce plan », a déclaré McMahon.

NB : La DGCCRF donne des conseils, « Dindes : faites le bon choix ! », mais ne fournit aucun conseil en hygiène et sécurité des aliments.

Epidémie de cryptosporidiose dans les Alpes-Maritimes : 155 cas confirmés au 18 décembre 2019


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Après un décompte de 110 personnes concernées fin novembre, puis un autre de 149 cas confirmés au 10 décembre, voici les nouvelles informations à retenir du communiqué de l’ARS PACA du 18 décembre 2019 :
A ce jour, 155 personnes atteintes de cryptosporidiose ont été signalées par les laboratoires de biologie médicale dans les Alpes-Maritimes. Le nombre de nouveaux cas diminue du fait du respect par la population des recommandations d’usage de l’eau de l’ARS Paca et de l’immunisation progressive des usagers. Le respect de ces recommandations est efficace pour préserver la santé de la population.
La commune de Roquefort les Pins n’est plus concernée par les mesures de précautions. En effet, suite à la purge du réseau et à la déviation de son circuit d’alimentation vers une autre source que le canal du Foulon, des prélèvements ont été analysés et ont permis de lever la mesure : la population peut désormais boire l’eau du robinet normalement.
Dans l’attente de la sécurisation de la ressource, du traitement de l’eau et de la fin des purges, le Préfet des Alpes-Maritimes, sur propositions de l’Agence régionale de santé Paca, a pris le 11 décembre dernier, un arrêté règlementant la consommation de l’eau du robinet pour les communes suivantes :
  • Bar-sur-Loup ;
  • Châteauneuf de Grasse (secteur Pré du Lac) ;
  • Gourdon (le Pont du Loup) ;
  • Grasse ;
  • Mouans Sartoux (à l’exception des abonnés Sicasil du sud de la commune coté Mougins, le quartier plan Sarrain et le parc d’activités communal de l’argile) ;
  • Mougins (secteur stade de football de la Valmasque) ;
  • Le Rouret (chemin Saint Pierre et chemin Vieux Rouret) ;
  • Tourrette sur Loup (chemin de la Papeterie) ;
  • Valbonne ;
  • Villeneuve-Loubet (résidence Val d’Azur)
Une distribution d’eau en bouteille est organisée par les collectivités et les gestionnaires des services d’eau pour les usagers sensibles (nourrissons et personnes immunodéprimées).
Toute situation particulière doit être signalée à la mairie pour une étude individuelle des besoins.

A noter qu’Hydropolis, qui jusqu’à présent informait ‘rapidement’ de la situation via son site Internet, n’a pas encore diffusé le dernier communiqué de l’ARS PACA ... 

A propos du scepticisme scientifique


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« A propos du scepticisme scientifique », source article de Ron Doering paru dans Food in Canada et diffusé par Doug Powell du barfblog.

Ronald Doering a été le premier président de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA).

En septembre, plusieurs médias ont rapporté un sondage par 3M qui a révélé que 32% des Canadiens sont « sceptiques vis-à-vis de la science ». Les résultats ont été universellement traités comme « inquiétants », « alarmants » et « déprimants » en raison d'un tel manque de la confiance dans les scientifiques que cela pourrait fausser les discussions politiques sur des considérations non scientifiques (mauvais) et peut-être aussi, saper le financement des scientifiques (très mauvais).

Comme le savent les lecteurs de cette chronique au fil des ans, j'ai une opinion différente. 

Bien que cela dépende bien sûr de ce que vous entendez par « science », mon avis est généralement que tout le monde devrait être plus sceptique vis-à-vis de la science. Je ne dis pas que la science n'est pas importante. Les scientifiques de l'ACIA et leurs 10 laboratoires sont essentiels au travail de l'agence. Nous ne pouvons jamais avoir trop de bonne science.

Ce que je dis, c'est qu'il existe de nombreuses raisons pour lesquelles les citoyens ordinaires, et en particulier les consommateurs, devraient toujours être sceptiques à l'égard de la science:

1. La plupart des sciences sont beaucoup plus incertaines que ce qui est généralement reconnu. Dans les sciences des aliments et de la nutrition, par exemple, vous nommez le problème et je peux vous donner une science contradictoire. Au fil des ans dans cette chronique, j'ai démontré des données scientifiques très contradictoires sur, par exemple, les aliments génétiquement modifiés, l'irradiation des aliments, la sécurité du BPA (bisphénol A) dans les emballages alimentaires, la sécurité du saumon d'élevage, la sécurité de la fluoration de l'eau et des additifs alimentaires. Nous avons vu que les deux scientifiques de haut niveau au Canada sur le niveau de sel sécuritaire dans nos régimes alimentaires sont si en désaccord qu’ils recourent régulièrement à des injures vicieuses.

Le Canada et les États-Unis considèrent la science sur l'acide folique si claire qu'ils exigent l'enrichissement obligatoire de certains aliments, tandis que chaque pays de l'UE interprète la science comme si dangereuse qu'ils refusent de les enrichir; les deux groupes insistent sur le fait que leur politique est « fondée sur la science ». Il est illégal de vendre du lait cru au Canada et en Australie, mais légal en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord; les deux parties insistent sur le fait que leurs politiques sont « fondées sur la science ». La science de la nutrition hésite énormément. Avec une telle incertitude omniprésente, n'est-ce pas simplement du bon sens que d'être sceptique?

2. Les consommateurs obtiennent leurs informations scientifiques sur les aliments et la nutrition dans les journaux, les magazines, la télévision et les réseaux sociaux, dont aucun n'a de journalistes scientifiques formés et qui font tous du commerce dans des « investigations » alarmistes, dénigrement de sociétés alimentaires, conseils de célébrités et des clips de 45 secondes. La plupart des consommateurs ne comprennent pas la plupart des étiquettes des aliments. Les allégations santé concernent davantage le marketing que la santé. L'analphabétisme scientifique et l'illetrisme en mathématiques abondent. Comme l’a fait remarquer Mark Twain, si vous ne lisez pas les magazines et les journaux, vous n’êtes pas informé, et si vous le faites, vous êtes mal informé. (Bien sûr, cet article est une exception). Face à une telle désinformation répandue, n’est-ce pas simplement du bon sens d’être sceptique?

3. L'un des mythes les plus répandus est que la science et la politique peuvent être séparées. Lorsque j’étais président du plus grand organisme de réglementation scientifique du Canada, je traitais régulièrement avec des scientifiques qui ne semblaient pas savoir à quel point leurs conseils scientifiques étaient imprégnés de considérations politiques non énoncées. Les implications politiques entrent dans l'évaluation des risques à pratiquement toutes les étapes du processus. De plus, dans notre système, les scientifiques ne font pas de politique. Une fois que le scientifique a effectué l'évaluation des risques fondée sur la science, les politiciens élus et leurs conseillers principaux assument la responsabilité de la gestion des risques fondée sur des politiques en soupesant la science avec les considérations économiques, politiques, juridiques, environnementales et éthiques. Ce n'est pas de la politisation de la science; il s'agit de l'élaboration de politiques fondées sur des preuves. Ces deux fonctions distinctes sont souvent confondues et le résultat présenté comme déterminé uniquement par la science. N’est-ce pas du bon sens d’être sceptique à l’égard de cette « science »?

4. Un ami scientifique a récemment souligné une autre raison d'être sceptique. Le système universitaire insiste toujours sur le fait que les professeurs publient ou périssent, ce qui explique pourquoi tant de science publiée est à la fois non lue et illisible, n'apportant rien de valeur au public qui en paie le prix. Il est certainement logique, dit-il, d'être sceptique à l'égard de cette science. Étant donné la reconnaissance croissante de l'importance de l'alimentation pour la santé et la menace croissante des maladies d'origine alimentaire, nous avons besoin de plus de données scientifiques de meilleure qualité pour aider à l'élaboration des politiques publiques. Cela dit, le public devrait toujours être sceptique quant à la science qui se présente à lui.

mercredi 18 décembre 2019

Les alternatives au glyphosate existeront … en 2050


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Alors que le dernier opus de Star Wars sort sur les écrans, voici une alternative au glyphosate  pour 2050 ..., mais ce n'est pas encore D2-R2 ou C3-PO ...


Voici donc des robots sensés remplacer l'huile de coude bio ou la poudre de perlinpinpin bio dans un avenir très proche ...
A terme, il s’agira de proposer des solutions pour diminuer l’usage des produits chimiques comme le glyphosate, le plan Ecophyto II prévoyant la diminution de 50% des produits phytopharmaceutiques d’ici 2050.

Il ne s’agit pas du plan Ecophyto II, mais du plan Ecophyto II+, nuance de taille ...
Concrètement, les robots doivent éliminer les adventices (les plantes indésirables) dans des rangées de cultures légumières. Pour cela on fait appel à l’intelligence artificielle pour identifier et trier les plans, un long apprentissage qui mêle reconnaissance visuelle et informatique. Chaque consortium alliant chercheurs et industriels a ses propres solutions. Pour l’arrachage aussi, l’innovation est de mise : porté par le tracteur électrique développé en Auvergne, PEAD mise sur la reconnaissance des plantes à garder pour éliminer toutes les autres ; Bipbip griffe la terre entre les plants ; la solution Roseau élaborée en région nantaise travaille sur la synchronisation des outils avec l'avancement du robot et enfin Weedelect balance des décharges électriques sur les plants de moutarde qui n'ont rien à faire ici. 
Le tout se fait dans le département de la Drôme, département du ministre de l'agriculture ... 

Mise à jour du 19 décembre 2019. A lire dans Alerte Environnement, Glyphosate: le pouvoir manipule l’ANSES. 

Les plaintes concernant la sécurité des aliments devraient augmenter ce mois-ci; les efforts antigaspillage doivent se poursuivent


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« Les plaintes concernant la sécurité des aliments devraient augmenter ce mois-ci; les efforts antigaspillage doivent se poursuivent », source Food safety News.

Les plaintes relatives à une intoxication alimentaire, une réaction allergique et la présence de corps étrangers dans les aliments pourraient augmenter de plus de la moitié pendant les vacances de décembre, selon Food Alert (site au Royaume-Uni -aa)

L'entreprise, qui fournit des services en sécurité des aliments et en santé, des logiciels et des formations aux entreprises, a constaté que le nombre de plaintes alimentaires reçues en décembre de l'année dernière était en hausse de 55% par rapport à celles traitées au cours d'un mois moyen.

Les incidents d'intoxication alimentaire présumée étaient la plainte la plus courante avec 79%, suivis des rapports concernant des corps étrangers avec 13% et des réactions allergiques avec 8%.

Une erreur pourrait avoir d'énormes conséquences
Les deux aliments les plus couramment dénoncés étaient les calamars et le pâté de foie de poulet.

À cette époque de l'année, les lieux sont plus occupés, avec plus de personnel temporaire et de nombreux plats au menu, et la possibilité que les règles et procédures ne soient pas suivies peut être de façon élevée, selon l'entreprise. Couplé avec des clients, qui peuvent être plus insouciants avec ce qu'ils mangent, et il existe un risque potentiel de réactions allergiques.

David Bashford, directeur général de Food Alert, a déclaré que bien que Noël soit une opportunité commerciale importante, il peut présenter un risque du point de vue de la sécurité des aliments.

« Le maintien de normes pendant la ruée vers Noël est difficile et il suffit d'une petite erreur et les conséquences peuvent être énormes. La façon dont les opérateurs traitent les problèmes et les plaintes est vitale pour maintenir la réputation intacte et pour avoir des processus étanches, la formation et des preuves en place sont absolument cruciales - et la communication est vraiment la clé », a-t-il déclaré.

« Identifier les processus et ingrédients alimentaires à haut risque et les transmettre officiellement à tous les employés, y compris aux employés temporaires, n'est qu'une étape qui aidera à réduire le nombre d'incidents pour garantir que la période des fêtes soit satisfaisante pour tout le monde. »

Conseils de Noël de la Food Standards Agency
Pendant ce temps, la Food Standards Agency (FSA) s'est associée à Love Food Hate Waste pour donner cinq conseils pour garantir que les aliments de vos fêtes vous emmèneront loin et ne provoquent pas de maladie.

LoveFood Hate Waste vise à sensibiliser à la nécessité de réduire le gaspillage alimentaire. La campagne fait partie du Waste and Resources Action Program (WRAP), un organisme de bienfaisance enregistré au Royaume-Uni.

Il y a environ un million de cas d'intoxication alimentaire au Royaume-Uni chaque année. Lire aussi les conseils pour un Noël réussi avec une bonne hygiène des aliments.

Les consommateurs britanniques achètent 10 millions de dindes chaque Noël mais jettent plus de 100 000 tonnes de volaille, 96 000 tonnes de carottes et 710 000 tonnes de pommes de terre chaque année, selon les estimations de Love Food Hate Waste.

David Alexander, responsable de la politique générale en matière d’hygiène alimentaire à la FSA, a déclaré: « En matière de sécurité des aliments, la cuisson, la congélation et la décongélation de la volaille peuvent prêter à confusion. À Noël, la dinde est toujours notre plat de fête préféré, mais les consommateurs jettent souvent leurs restes au lieu de les utiliser de manière sûre. »

Le premier conseil concerne la température du réfrigérateur et le stockage des aliments, le second couvre la différence entre la date de durabilité minimale (DDM ou anciennement DLUO) et la DLC, le troisième concerne la congélation des aliments pour plus tard, le quatrième conseil est ce qu'il faut faire avec les restes et le cinquième et dernier conseil est sur la décongélation et le réchauffage.

En France, il n’y a que la DGCCRF à produire une brochure de Conseils pour des fêtes de fin d’année réussies, mais l’hygiène et la sécurité des aliment sont absents de ces précieux conseils ...