vendredi 9 octobre 2020

Rappels dans plusieurs pays européens dont la France de graines de sésame contaminées par des résidus de produits phytopharmaceutiques

Exemple de pain au sésame


Voici qu'un communiqué par le Commissariat du gouvernement à la qualité, à la fraude et à la sécurité alimentaire du Luxembourg rapporte le 9 octobre 2020, « Graines de sésame contaminées par des résidus de produits phytopharmaceutiques ».
Suite à de nombreux rappels de produits fabriqués avec des graines de sésame (céréales et produits de boulangerie, par exemple farine, bagels, baguettes, pain, …) contaminées par de l’oxyde d’éthylène, les autorités de sécurité alimentaire du Luxembourg ont compilé une liste des produits concernés (voir le communiqué).
Cette liste sera actualisée régulièrement sur le site de la sécurité alimentaire.
Les consommateurs qui ont acheté des céréales ou des produits de boulangerie peuvent consulter cette liste pour vérifier s'ils détiennent un produit concerné par le rappel.
Les autorités de sécurité alimentaire du Luxembourg recommandent de ne plus consommer les produits contaminés.
Description du danger : L'oxyde d'éthylène est une substance cancérogène génotoxique (CIRC I) et pourrait poser un problème lors d’une consommation régulière.
Merci aux autorités sanitaires du Luxembourg, et l'on reste dans l'attente d'une information complète en France, qui sait ?

En France, à ce jour, selon mon décompte, les produits suivants ont été rappelés :
  • 21 septembre 2020 : rappel de All-in Pain Low Carb 2,5kg et All-in Pain aux graines 2,5kg de marque Soezie, pour cause de présence de d’oxyde d’éthylène pure dans la matière première. Source DGCCRF. Notons que l’AFSCA de Belgique a rappelé ces produits dès le 10 septembre 2020, soit 11 jours plus tôt, doit-on dire merci à la DFCCRF ?
  • 23 septembre 2020 : La coopérative U Enseigne procède à un rappel de bagels sésame U, 4 x 85 g, en raison d’une teneur trop élevée en résidus d’oxyde d’éthylène dans les graines de sésame. Source Système U
  • 23 septembre 2020 : rappel de bagels sésame Auchan en raison d’une teneur trop élevée en résidus d’oxyde d’éthylène dans les graines de sésame. Source Auchan et DGCCRF.
  • 24 septembre 2020. rappel par la société Neuhauser de baguette céréales 230g cuite sur place chez Lidl, en raison d'une teneur élevée d’oxyde d’éthylène dans les graines de sésame qui entrent dans la composition de ce produit, suite à un contrôle des autorités belges.
  • 6 octobre 2020 : rappel par la société CMD de graines de sésame en provenance d’Inde en raison d’une présence d’oxyde d'éthylène dans le produit, pot de sésame blanc de 100 g. Source Auchan.
  • 6 octobre 2020 : rappel de bâtard aux céréales 380 g cru surgelé de chez Neuhauser, en raison d'une teneur supérieure à la réglementation en oxyde d’éthylène (pesticide) dans les graines de sésame qui entrent dans la composition de ce produit. Source Oulah.
  • 6 octobre 2020 : rappel de baguette Sezanette 250g cru surgelé de chez Neuhauser, en raison d'une teneur supérieure à la réglementation en oxyde d’éthylène (pesticides) dans les graines de sésame qui entrent dans la composition de ce produit. Source Oulah.
  • 8 octobre 2020: rappel de graines de sésame 1Kg de marque FRUIBON par la société Daco France pour cause de présence d’oxyde d’éthylène à une teneur supérieure à la limite maximum réglementaire. Source DGCCRF.
NB : La présence de graines de sésame contaminées par de l'oxyde d'éthylène a été notifiée par la Belgique au RASFF de l'UE le 9 septembre 2020, où il avait été retrouvé plus de 186 mg/kg d'oxyde d'éthylène dans des graines de sésame d'Inde.

Mise à jour du 12 octobre 2020

Tout arrive, un mois après la Belgique, la France vient de notifier au RASFF de l'UE le 9 octobre 2020, référence 2020.4201, la présence d'oxyde d'éthylène (9,1 mg/kg) dans des graines de sésame d'Allemagne.

Bien entendu, les graines de sésame ne viennent pas d'Allemagne mais d'Inde. Le fabriquant des produits quant à lui se trouve bien en Allemagne.

Complément du 15 novembre 2020. Le Centre for Food Safety (CFS) de Hong Kong exhorte le public à ne pas consommer plusieurs types de produits de boulangerie en provenance de France avec une présence possible d'oxyde d'éthylène.
Le CFS a exhorté aujourd'hui (13 novembre) le public à ne pas consommer plusieurs types de produits de boulangerie importés de France car les graines de sésame utilisées ont été retrouvées plus tôt avec une possible substance cancérigène, l'oxyde d'éthylène . Le commerce doit cesser immédiatement d'utiliser ou de vendre les produits concernés s'il les possède.

Allergie alimentaire causée par les insectes?

On sait en France que la consommation d'insectes est plus que limitée contrairement à la Belgique, voir
Des insectes dans votre assiette : quelle sécurité ? ou la Suisse, voir Les insectes comme denrée alimentaire.

En Suisse, il est indiqué que L’emballage doit indiquer que le produit contient des insectes. Cette information est en particulier destinée aux personnes allergiques.

En France, l'Anses a fermé la porte à la consommation d'insectes en mai 2015 dans un article intitulé, Consommation d’insectes : état des lieux des dangers potentiels et des besoins de recherche


Ainsi, selon l'Anses,
Les insectes et de nombreux arthropodes (acariens, crustacés, mollusques, etc.) possédant des allergènes communs, l’Anses recommande la prudence aux consommateurs présentant des prédispositions aux allergies.
En attendant la mise en place de normes spécifiques et d’un encadrement adapté, l’Anses recommande la prudence aux consommateurs présentant des prédispositions aux allergies. En effet, les insectes et de nombreux arthropodes (acariens, crustacés, mollusques, etc.) possèdent des allergènes communs.
La messe était donc dite pour leur utilisation en France ...

Mais voici que le BfR rapporte dans un communiqué, « Allergie alimentaire causée par les insectes? », source Communication n°044/2020 du BfR du 24 septembre 2020.

Les insectes comestibles peuvent-ils déclencher des allergies?

En septembre 2020, le BfR a lancé un nouveau projet de recherche commun pour protéger les consommateurs des réactions allergiques potentielles: Allergen-Pro.

L'objectif: mettre en place des méthodes d'analyse approfondie des allergènes dans les aliments et décrire leur impact sur les personnes allergiques. Sept partenaires suisses et allemands participent au développement de méthodes de détection adaptées et reproductibles des composants d'insectes dans les produits alimentaires.

Les personnes souffrant d'allergies alimentaires doivent éviter les allergènes dans les aliments. Les problèmes de santé peuvent être déclenchés même par les plus petites traces pour les personnes touchées. C'est pourquoi les fabricants de plats cuisinés doivent lister les ingrédients sur l'emballage. Une obligation de déclaration spéciale s'applique aux allergènes majeurs, tels que les arachides, le céleri ou l'œuf, même s'ils ne se trouvent qu'en petites quantités dans la recette. Cependant, la déclaration des allergènes qui pénètrent par inadvertance dans un aliment, c'est-à-dire qui ne font pas partie des ingrédients réguliers, n'est pas réglementée. Ces types d'entrées allergènes par inadvertance peuvent survenir en raison des conditions de transport et de production, par exemple, et présenter un risque pour la santé des personnes allergiques.

Selon les estimations de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), plus de 1900 espèces d'insectes sont consommées dans le monde. Ils sont soumis aux règles relatives aux nouveaux aliments dans l'UE. Il est également probable que les insectes seront de plus en plus utilisés comme composants alimentaires à l'avenir. Le rôle des insectes en tant que nouvel allergène alimentaire potentiel est actuellement en discussion.

Bien que seuls quelques cas d'allergies causées par des composants d'insectes aient été décrits à ce jour, il existe un potentiel considérable de réaction croisée, notamment avec les arthropodes (y compris les crustacés et les acariens) en raison de la similitude (homologie) de nombreuses protéines telles que par exemple, tropomyosine et arginine kinase.

L'un des objectifs du projet de recherche conjoint Allergen-Pro est de fournir aux autorités de surveillance des aliments et, en fin de compte, aux producteurs d'aliments des méthodes permettant d'identifier les composants des insectes dans les aliments en temps voulu.

Au total, sept partenaires de Suisse et d'Allemagne sont impliqués dans le développement de méthodes appropriées et reproductibles pour la détection des composants d'insectes, même dans les produits alimentaires hautement transformés.

Ces méthodes reposent soit sur la détection du matériel génétique propre à chaque espèce, soit sur la détection directe de toute protéine allergénique. En outre, la pertinence clinique des insectes en tant qu'allergène alimentaire potentiel pertinent pour la santé n'est toujours pas claire. Il est encore difficile de prédire la pertinence clinique de la sensibilisation alimentaire à l'aide de méthodes dites in vitro. Des méthodes in vitro innovantes et à haut rendement pour identifier les épitopes allergéniques IgE/IgG dans les protéomes d'insectes seront également développées pour améliorer la sécurité des personnes souffrant d'allergies et des fabricants de produits alimentaires.

Le projet travaille également sur le développement d'un système de test in vitro pour la première fois qui devrait permettre de déterminer, avec un stress minimal pour les sujets testés, s'ils sont allergiques ou s'ils ne présentent qu'une sensibilisation sans réactions cliniques.

Le projet Allergen-Pro est financé par le ministère fédéral de l'Alimentation et de l'Agriculture (BMEL) suite à une résolution du Bundestag allemand.

Les forces mécaniques des biofilms pourraient jouer un rôle dans les infections

« 
Les forces mécaniques des biofilms pourraient jouer un rôle dans les infections », source Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EFPL) et EurekAlert.

La grande majorité des bactéries dans le monde vivent sur des surfaces en formant des structures appelées «biofilms». Ces communautés hébergent des milliers à des millions de bactéries de différents types, et sont si biologiquement complexes et actives que les scientifiques les décrivent comme des «villes».

Les biofilms sont en fait le mode de vie préféré des bactéries. Ils les forment en se fixant les uns aux autres sur des surfaces aussi diverses que le fond de l'océan, les organes internes et les dents: la plaque dentaire est un exemple courant de biofilm.

Mais les biofilms provoquent également des infections chroniques, par exemple le pathogène opportuniste, Pseudomonas aeruginosa qui forme des biofilms dans les poumons des patients atteints de fibrose kystique.

D'une manière générale, on pense que l'interaction entre le biofilm et l'hôte est biochimique. Mais certaines preuves suggèrent que l'interaction physique et mécanique entre eux pourrait être tout aussi importante, et négligée en tant qu'influence sur la physiologie de l'hôte.

Par exemple, comment les biofilms se forment-ils sur des matériaux mous ressemblant à des tissus?

C'est la question à laquelle une équipe de scientifiques dirigée par Alex Persat à l'EPFL s'est aventurée à répondre.

Publié dans la revue eLife, ils montrent que les biofilms de deux bactéries pathogènes majeures, Vibrio cholerae et Pseudomonas aeruginosa, peuvent provoquer de grandes déformations structurelles sur des matériaux mous comme les hydrogels.

Lorsque les bactéries forment des biofilms, elles se fixent sur une surface et commencent à se diviser. En même temps, elles s'enfouissent dans un mélange de polysaccharides, de protéines, d'acides nucléiques et de débris de cellules mortes. Ce mélange forme une substance collante appelée matrice «EPS» (EPS signifie extracellular polymeric substances ou substances polymériques extracellulaires).

Au fur et à mesure que les bactéries se développent à l'intérieur de l'EPS, elles l'étirent ou le compriment, exerçant une contrainte mécanique. La croissance du biofilm et les propriétés élastiques de la matrice d'EPS génèrent des contraintes mécaniques internes.

Des scientifiques ont cultivé des biofilms sur des surfaces souples de l'hydrogel et ont mesuré la façon dont ils exerçaient des forces sur les variations des composants de l'EPS. Cela a révélé que les biofilms induisent des déformations comme un tapis ou une règle. L'ampleur des déformations dépend de la rigidité du matériau «hôte» et de la composition de l'EPS.

Les chercheurs ont également découvert que les biofilms de V. cholerae peuvent générer suffisamment de stress mécanique pour déformer et endommager les monocouches de cellules épithéliales molles, comme celles qui tapissent la surface de nos poumons et de nos intestins. Cela signifie que les forces générées par la croissance des biofilms pourraient compromettre mécaniquement la physiologie de leur hôte. En bref, les biofilms pourraient favoriser un mode d'infection «mécanique», ce qui pourrait justifier une toute nouvelle approche des traitements.

Le laboratoire du professeur Alexandre Persat fait partie du Global Health Institute de l'EPFL, situé à la Faculté des sciences de la vie.

Les pressions extérieures ne précipiteront pas un vaccin contre le COVID-10, selon le responsable de la FDA

« 
Les pressions extérieures ne précipiteront pas un vaccin contre le COVID-10, selon le responsable de la FDA », source article de Mary Van Beusekom paru dans CIDRAP News du 8 octobre 2020.

« La décision d'autoriser et d'approuver un vaccin contre le COVID-19 sera basée sur des données et de la science - pas sur de la politique, » a déclaré le 8 octobre 2020 Stephen Hahn, commissaire de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis dans webinaire du Center for Infectious Disease Research and Policy. (CIDRAP).

« Nous utiliserons la science et les données pour conduire ces décisions, nous serons transparents sur ces décisions, et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher autre chose que de la science et des données afin d'être impliquées dans ces décisions » a déclaré Hahn. « C'est la promesse que nous, en tant que FDA, que moi, en tant que commissaire à l'alimentation et aux médicaments, faisons au peuple américain. »

Le webinaire, «  The Review Process for Vaccines to Prevent COVID-19: A Discussion » (Le processus d'examen des vaccins pour prévenir le COVID-19: une dicussion) a également inclus l'ancien commissaire de la FDA Margaret Hamburget et le modérateur Michael Osterholm, directeur du CIDRAP de l'Université du Minnesota, éditeur de CIDRAP News.

« La FDA a été claire sur ses critères d'autorisation et d'approbation des vaccins et a créé un comité consultatif public et ouvert sur les vaccins afin de favoriser la confiance dans son processus d'approbation des vaccins », a déclaré Hahn. « Aucun de nous, y compris surtout nos scientifiques de carrière, ne voudrait d'un vaccin approuvé ou autorisé que nous ne donnerions pas à nous-mêmes ou à nos familles », a-t-il déclaré.

Hambourg a déclaré que la transparence et la rigueur sont essentielles pour l'acceptation et l'adoption du vaccin par le public. « Nous apprécions l'urgence de mettre sur le marché les produits dont nous avons un besoin vital, et un vaccin en particulier peut vraiment faire une différence, mais nous reconnaissons également que même s'il s'avère qu'il soit sûr et efficace, si le public n'a pas confiance et confiance. dans le vaccin et il ne l'utilisera pas, il n'atteindra pas nos objectifs de santé publique », a-t-elle déclaré.

Des normes et des critères clairs
Le développement d'un vaccin contre le COVID-19 a accéléré beaucoup plus rapidement que le calendrier habituel de 10 à 15 ans, ce qui, selon Hahn, a été rendu possible par les progrès de la biologie moléculaire. « Ceux-ci ont permis aux développeurs, aux fabricants de comprendre la séquence génétique du coronavirus et de l'utiliser avec des plates-formes établies ou une technologie plus récente pour produire les vaccins candidats », a-t-il déclaré.

Le développement rapide a été stimulé par l'opération Warp Speed, un partenariat de la FDA, des Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis, des National Institutes of Health, de la Biomedical Advanced Research and Development Authority et du ministère de la Défense, en collaboration avec des entreprises du secteur privé et autres agences fédérales, pour accélérer le développement d'un vaccin contre le COVID-19 sûr et efficace.

Hambourg a également attribué le développement accéléré de vaccins à des partenariats entre la FDA et la communauté scientifique. « Je tiens à souligner qu'une autre raison pour laquelle je pense qu'il y a eu une capacité à agir beaucoup plus rapidement est que c'est aussi une question de partenariat », a-t-elle déclaré.

« Et il s'agit du type d'éléments de pour la recherche et le développement d'un vaccin et d'examiner l'écosystème de ceux qui travaillent tous ensemble et de l'importance, souvent oubliée, de la FDA non seulement en tant qu'organisme de réglementation bureaucratique qui dit oui ou non au produit final, mais en fait en tant qu'agence de santé publique fondée sur la science. »

Les vaccins candidats devront passer par un essai de phase 3 contrôlé, randomisé et bien conçu, bien conçu, pour se qualifier soit pour une demande d'utilisation biologique, soit pour un processus plus court d'une autorisation d'utilisation d'urgence (EUA pour emergency use authorization) par la FDA. Au moins 30 000 personnes seront nécessaires pour tester le vaccin, et des millions seront suivis pour les effets indésirables au fil du temps, a déclaré Hahn.

« Bien que les délais de développement aient été réduits, il n'y a pas de changement dans nos normes, et nous avons été très clairs dans nos conseils, et je pense que cette transparence est importante - quels seront nos critères pour une autorisation d'utilisation d'urgence et quels seront nos critères de sécurité et d'efficacité », a-t-il déclaré.

Plus tôt cette semaine, la FDA a publié plus de conseils sur le développement de vaccins. Bien qu'une EUA soit plus flexible qu'une application d'utilisation biologique, elle implique toujours une norme de risque/bénéfice qui est à certains égards plus stricte car le vaccin ne sera pas utilisé pour soigner les personnes déjà malades mais pour prévenir la maladie chez les personnes en bonne santé, a dit Hahn. Et le vaccin devra atteindre un seuil d'efficacité d'au moins 50% dans un essai de phase 3 et s'avérer sûr après au moins 2 mois de suivi.

« La décision sera finalement déterminée par les scientifiques lorsque nous obtiendrons l'ensemble de données », a-t-il déclaré.

Diverses populations à tester, nécessité de plusieurs vaccins
Hahn a ajouté qu'en plus de l'innocuité et de l'efficacité, le vaccin doit avoir été testé de manière approfondie dans diverses populations, y compris des personnes d'ethnies et d'âges différents, des femmes enceintes et des personnes atteintes de différentes maladies sous-jacentes. « En fin de compte, pour que nous puissions réaliser notre mission de santé publique, les données que nous voyons et les décisions que nous prenons doivent être représentatives de tous les Américains susceptibles de recevoir un vaccin », a-t-il dit.

« Même si un vaccin était approuvé, des essais cliniques contrôlés par placebo devraient se poursuivre, s'il est éthique de le faire », a déclaré Hahn. Hambourg a convenu, en disant: « Nous allons avoir besoin de plus d'un vaccin, en fin de compte, et je pense que, vous savez, la réalité est que le premier vaccin à franchir la ligne d'arrivée ne sera pas nécessairement le meilleur vaccin en termes de besoin national et mondial », a-t-elle déclaré.

En conclusion, Hahn a déclaré: « La science guidera notre décision, et je ne laisserai pas, et la FDA ne permettra pas, la pression de quiconque pour changer cela. Nous prévoyons de lutter pour la science, nous nous battrons pour l'intégrité de l'agence, nous mettra toujours l'intérêt du peuple américain avant tout, et cela inclut toute considération personnelle. »

Des experts évaluent l'utilisation du séquençage du génome entier dans les épidémies dans plusieurs pays de l'UE

« Des experts évaluent l'utilisation du séquençage du génome entier dans les épidémies dans plusieurs pays », source article de Joe Whitworth paru le 9 octobre 2020 dans Food Safety News.

Des experts ont discuté des principaux obstacles à l'adoption du séquençage du génome entier ou du génome complet (WGS pour whole genome sequencing) pour la surveillance et le suivi des maladies d'origine alimentaire en Europe.

L'événement «Séquençage de nouvelle génération pour lutter contre les maladies d'origine alimentaire dans l'UE» était initialement prévu en mars à l'Istituto Superiore di Sanità en Italie, mais a été déplacé en ligne à fin septembre en raison de la pandémie de coronavirus.

Une enquête avec 100 réponses au cours de la conférence a révélé l'absence de cadre juridique, des problèmes de confidentialité et de propriété des données, une absence d'expertise en bioinformatique et le manque de fonds enguise de quelques-unes des pierres d'achoppement.

Parmi les orateurs figuraient Martial Plantady de la Commission européenne, Saara Kotila du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et Valentina Rizzi de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

Presque toutes les personnes interrogées ont convenu que la surveillance et le suivi basés sur le WGS au niveau de l'UE seraient bénéfiques. Les fonctionnalités les plus utiles incluaient la profondeur des analyses, il peut remplacer la plupart, sinon la totalité, des autres méthodologies, il est automatisé et sa sensibilité.

Plantady a déclaré qu'il était trop tôt pour que les règles rendent obligatoire le WGS dans le cadre des contrôles officiels.

« Je suis convaincu que dans les années à venir, que davantage d'États membres réaliseront le WGS et partageront des données. À ce stade, nous réfléchirons en interne avec eux sur l'imposition de l'utilisation de l'outil dans certaines circonstances, mais il est maintenant trop tôt. Nous encourageons et mettons en place le réseau des laboratoires de référence de l'Union européenne (EURL) pour renforcer les capacités des laboratoires nationaux de référence (LNR) et des laboratoires privés effectuant des contrôles officiels. Le WGS n'est pas suffisamment standardisé pour faire partie des contrôles officiels, c'est donc un cercle vicieux », a-t-il déclaré.

Les résultats du WGS nécessitent des données épidémiologiques
Saara Kotila de l'ECDC a déclaré que les méthodes basées sur le WGS sont rapidement devenues la norme dans les enquêtes sur les épidémies d'origine alimentaire et hydrique.

« Le pouvoir discriminant élevé de la méthode vous permet de confirmer un lien entre les cas et les isolats, ce qui n'était pas possible avec les méthodes plus anciennes, mais pour clarifier la nature du lien, d'autres données sont nécessaires, telles que des données épidémiologiques et séquentielles provenant d'isolats non-humains d'origines diverses telles que les aliments, les animaux et l'environnement pour suivre d'éventuelles sources et véhicules d'origine alimentaire », a-t-elle déclaré.

« Il existe différentes manières d'analyser les données WGS disponibles et utilisées dans différents pays et laboratoires. Il est important que ceux-ci puissent tirer les mêmes conclusions à partir des mêmes données brutes et que l'ensemble de données soit analysé - c'est pourquoi le partage des données de séquence entre les instituts est nécessaire. »

Les données épidémiologiques pourraient inclure l'âge, le sexe, la région du pays, les informations de voyage et les données de consommation et d'exposition des patients.

L'ECDC coordonne la surveillance améliorée de la listériose par WGS depuis mars 2019.

« Dix-huit des 30 groupes contenant des isolats de patients microbiologiquement étroitement liés détectés depuis le début de la surveillance contenaient moins de cinq isolats, ce qui au niveau de l'UE est petit. Nous avons un projet de critères pour déterminer à quel point un cluster doit être soumis », a déclaré Kotila.

La processus de remontée peut signifier que davantage de pays s'impliquent, mais tous les clusters sont communiqués aux pays touchés. Le niveau de remontée dépend du nombre de cas et de pays concernés.

« Nous voulons avoir six isolats ou plus des 12 derniers mois provenant de deux pays ou plus. Chaque fois qu'une enquête urgente est lancée (généralement effectuée par des instituts nationaux de santé mais peut également l'être par l'ECDC), il est volontaire pour les pays d'y répondre. Cela signifie travailler pour eux, et c'est encore plus gourmand en ressources de commencer des enquêtes supplémentaires en collaboration avec les autorités de sécurité sanitaire des aliments », a déclaré Kotila.

« Si trop d'enquêtes et d'enquêtes urgentes étaient lancées, les autorités nationales auraient du mal à trouver des ressources et cesseraient peut-être de contribuer. Il est toujours nécessaire de trouver un équilibre entre les ressources et la valeur de la santé publique pour prioriser les enquêtes. »

L'EFSA va collecter des données WGS à partir d'isolats non humains
Valentina Rizzi, de l'EFSA, a déclaré que la collecte centralisée de données WGS est nécessaire pour soutenir une enquête rapide sur les épidémies d'origine alimentaire dans plusieurs pays.

« Lorsqu'il est nécessaire de collecter des séquences auprès de pays dans le cadre d'une enquête sur une épidémie dans plusieurs pays, l'EFSA est soutenue par les laboratoires de référence de l'Union européenne pour les agents pathogènes d'origine alimentaire et leur réseau de laboratoires nationaux de référence », a-t-elle déclaré.

« À partir de la fin de l'année prochaine, l'EFSA sera en mesure de collecter auprès des pays des données WGS à partir d'isolats non-humains de Listeria monocytogenes, Salmonella et E. coli soumis sur une base volontaire via le système One Health WGS. Les utilisateurs de données prévus du nouveau système seront les autorités compétentes et les laboratoires des États membres de l'UE et d'autres pays déclarants qui signeront un accord bilatéral avec l'EFSA. »

Le système One Health WGS sera composé de deux systèmes interopérables, l'un au sein de l'EFSA et l'autre à l'ECDC, collecte et stockage des données. L'objectif est de collecter des informations de typage de base pour détecter des clusters de maladies d'origine alimentaire et de générer des hypothèses sur les vecteurs alimentaires possibles impliqués.

Dilemme des données
Les répondants à l'enquête ont dit que les principaux inconvénients de la publication de données dans le domaine public comprennent la divulgation d'informations sensibles susceptibles d'affecter la vie privée des personnes, leur utilisation par d'autres scientifiques et le manque d'harmonisation et de normalisation des processus méthodologiques.

Kotila a déclaré que les entreprises pourraient craindre que les cas soient liés à leurs produits, nuisent à leur réputation et aient un impact économique sur les ventes.

« Mais ils pourraient bénéficier de ces enquêtes, car les épidémies pourraient être détectées plus tôt et contrôlées avant une éventuelle escalade, par ex. se retrouvant sous une intense attention de la presse et/ou des affaires judiciaires. D'un autre côté, les données de séquençage peuvent également montrer qu'une entreprise n'est pas liée à une épidémie spécifique », a-t-elle déclaré.

« Certains s'inquiètent du fait que quelqu'un retire les données disponibles et publie des publications scientifiques sans mentionner la source/propriétaire des données, qui peut vouloir faire ses propres publications avec les mêmes données. J'espère que lorsque de plus en plus d'instituts et/ou de personnes partageront des données de séquence, d'autres suivront car ils verront qu'il n'y a rien à craindre. »

Rizzi a déclaré que la soumission de données contribuera à la sécurité des aliments à la protection des consommateurs au sein de l'UE.

« La soumission de données à notre système devrait apporter une valeur ajoutée aux fournisseurs. Il est essentiel de souligner que la propriété appartient aux producteurs des données. Dans le système de l'EFSA, le propriétaire des données sera l'organisation fournisseur qui aura la responsabilité d'obtenir le consentement pour le partage des données du producteur de données d'origine », a-t-elle déclaré.

« Les données de l'industrie devraient être collectées au niveau national et leur partage au niveau de l'UE est sous la responsabilité du fournisseur de données officiellement désigné dans le pays. La confidentialité est assurée par le partage des données dans un réseau sécurisé et une gestion des données réglementée par des accords. »

Un exemple de services de l'EFSA est de rendre aux fournisseurs de données les résultats liés à leurs données et leur relation avec d'autres isolats de la base de données.

George Haringhuizen et Eelco Franz tous deux de l'Institut néerlandais pour la santé publique et l'environnement, Annemarie Kaesbohrer, de l'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques, (BfR) et Patrick McDermott, directeur du système national de surveillance de la résistance aux antimicrobiens, également présents lors de l'événement organisé par l'EURL working group sur le NGS (séquençage nouvelle génération) et Med-Vet-Net Association.

Parution du rapport 2019 du RASFF : + 17% de notifications en plus par rapport à 2018 pour les micro-organismes pathogènes. C'est open bar pour les pathogènes !

Je vous ai proposé un avant-goût de ce qu'est le nouveau rapport 2019 du RASFF dans des premiers éléments à considérer.

Voici donc une suite plus documentée et nouveauté cette année dans le rapport 2019 du RASFF, l'intégration du réseau d'Assistance Administrative et de Coopération ou AAC avec le système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF).

Plutôt que de parler de RASFF, il semble que l'on devrait plutôt parler de iRASFF, selon la Commission européenne.

iRASFF est la nouvelle application en ligne grâce à laquelle les 32 pays membres du RASFF peuvent transmettre de nouvelles notifications sur des produits présentant un risque ou assurer le suivi des notifications précédemment transmises par d'autres membres. Il fonctionne comme une plateforme interactive en ligne et dispose d'un flux de travail spécifique pour permettre aux membres du réseau de collaborer sur les notifications de manière transparente. Il est conçu pour fonctionner à la fois au niveau national et européen. Un autre avantage est qu'il relie plus efficacement les notifications RASFF à d'autres systèmes tels que le système de commerce et de contrôle (TRACES) et le système informatique de fraude alimentaire.

Ainsi l'évolution du nombre de notifications au RASFF et à l'AAC au cours de la période de 2017 à 2019 révèle une montée en puissance rapide pour les notifications de non-conformités signalées via l'AAC.

Par exemple, en 2019, la France a demandé une AAC pour non-conformités à 42 reprises contre 44 aux Pays-Bas, 57 à la Belgique, 60 à l'Espagne, 270 à l'Autriche et ...787 à l'Allemagne.

Principaux résultats bruts en 2019

Un total de 4 118 notifications originales ont été transmises via RASFF, dont 1173 ont été classés comme alertes, 546 comme informations pour suivi, 882 comme information pour l'attention, 1 499 comme rejet aux frontières et 18 comme nouvelles. Ces notifications originales ont donné lieu à 10 388 notifications de suivi, représentant une moyenne de 2,5 suivis par notification originale. Pour les notifications d'alerte ceci la moyenne passe à 5,5 suivis par notification initiale.

Par rapport à 2018, le nombre de notifications d'alertes, impliquant un risque grave pour la santé d'un produit circulant sur le marché, a augmenté de 5%. L'augmentation en alertes est significatif pour la sixième année consécutive.

Les chiffres globaux présentent une augmentation significative de 10% de notifications originales par rapport à 2018 et une légère baisse de 1% des notifications de suivi, résultant en une augmentation globale de 2%.

Voici ces mêmes résultats pour 2017 et 2018, et vous pourrez le constater, tout augmente …

En 2017, un total de 3 832 notifications originales ont été transmises via le RASFF, dont 942 ont été classées en alerte, 596 en tant qu'informations pour suivi, 706 en tant qu'informations à l'attention et 1 588 en tant que notification de rejet aux frontières. Ces notifications originales ont donné lieu à 9 117 notifications de suivi, ce qui représente une moyenne de 2,4 suivis par notification initiale. Pour les notifications d'alerte, cette moyenne s'élève à 6,1 suivis par notification d'origine. Par rapport à 2016, le nombre de notifications d'alertes, impliquant un risque grave pour la santé d'un produit en circulation sur le marché, a augmenté de 11% avec 24% de suivis en plus transmis.

Les chiffres globaux présentent une augmentation très significative de 28% des notifications originales par rapport à 2016, ainsi qu'une augmentation de 25% des notifications de suivi, ce qui se traduit par une augmentation globale de 26%. Il faut remonter douze ans à 2005 pour voir une augmentation relative d'activité de cette ampleur dans le RASFF.

In 2018, un total de 3 699 notifications originales ont été transmises par le biais du RASFF, dont 1 118 ont été classées comme alerte, 493 comme information pour le suivi, 675 comme information pour attention, 1401 comme notification de rejet aux frontières et 12 comme nouvelles notifications. Ces notifications initiales ont donné lieu à 10 484 notifications de suivi, ce qui représente une moyenne de 2,8 suivis par notification initiale. Pour les notifications d'alerte, cette moyenne s'élève à 5,8 suivis par notification d'origine. Par rapport à 2017, le nombre de notifications d'alertes, impliquant un risque grave pour la santé d'un produit en circulation sur le marché, a augmenté de 19% avec 13% de suivis en plus transmis. L'augmentation des alertes est significative pour la cinquième année consécutive.

Les chiffres globaux présentent une légère baisse de 4% des notifications initiales par rapport à 2017 (après une forte augmentation en 2017) et une augmentation de 14% des notifications de suivi, ce qui se traduit par une augmentation globale significative de 9%.

Eclosion d'origine alimentaire
Une éclosion d'origine alimentaire peut être signalée par une seule notification au RASFF ou via plusieurs notifications liées à un événement épidémique particulier, dans lequel un incident de ce type est identifié.

En 2019, 64 notifications ont été déclenchées par une intoxication alimentaire. Dans ces rapports, le terme «intoxication alimentaire» fait référence à tout ce qui déclenche une réaction. Pas seulement des bactéries ou virus pathogènes mais aussi une contamination chimique, composition dangereuse d'un aliment ou la présence d'un allergène comme substance qui n'est pas étiquetée, à condition que le pays notifiant ait signalé que les consommateurs étaient affectés par la consommation de l'aliment. Donc il y a probablement plus de notifications concernant les résultats qui ont nui aux consommateurs, mais qui n'ont pas été signalés explicitement.

Au total, 40 notifications concernaient des éclosions d'origine alimentaire en 2019 ; la plupart des éclosions d'origine alimentaire signalées sont donc rapportées dans une seule notification au RASFF. Sur ces 40 notifications d'éclosions d'origine alimentaire, 14 ont identifié Salmonella comme la cause probable, 11 concernaient Listeria monocytogenes et sept notifications ont identifiés norovirus.

Le rapport dresse aussi le nombre d'épidémies dans plusieurs pays (multi pays) de l'UE qui sont au nombre de huit. Entre parenthèses vous avez le ou les numéros des notifications au RASFF de l'UE, il suffit de vous reporter au portail du RASFF pour retrouver la ou les notifications.
  1. Multi-country outbreak of Salmonella Poona infections linked to consumption of rice milk infant formula (RASFF news 2019.0224 by France)
  2. Multi-country outbreak of Listeria monocytogenes clonal complex 8 infections linked to consumption of cold-smoked fish products (RASFF 2018.0394, 2018.1833, 2018.2003, 2018.2870, 2018.3687, 2018.3808, 2019.0806, 2019.0999)
  3. Multi-country cluster of monophasic Salmonella Typhimurium infection in EU Member States (RASFF 2018.0895, 2018.2772, 2019.0690, 2019.0822, 2019.0286, 2019.0907, and 2019.1920)
  4. Multi-country outbreak of Listeria monocytogenes sequence type 6 infections linked to ready-to-eat meat products (RASFF 2019.3490)
  5. Foodborne outbreak caused by Salmonella enterica ser.Bredeney in chilled cooked pork prepa­ration from Romania, with raw material from Italy and Belgium (RASFF 2019.2572)
  6. Multi-country outbreak of Salmonella München infections in EU/EEA countries (RASFF 2019.0038, 2019.0807, 2019.0817, 2019.1490, and 2019.1633)
  7. Foodborne outbreak suspected to be caused by Salmonella enterica ser.Enteritidis in eggs from Poland (RASFF 2019.2765)
  8. Multi-country spread of Salmonella Coeln strains in EU Member States (RASFF news 2019.2879 by EFSA)
Notifications au RASFF par pays notifiant en 2019
La France n'a pas une 'tradition' de pays qui notifie beaucoup contrairement à l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. La France a moins notifié en 2019 qu'en 2018 (voir les résultats page 21 du rapport). Est-ce un problème de ressources humaines ?

Notifications au RASFF par pays à l'origine de la notification en 2019
La Pologne est le grand vainqueur avec 304 notification pour des produits d'origine Pologne. La France est seconde avec 194 notifications. C'est mieux qu'en 2018 où il y avait eu 215 notifications mais moins bien qu'en 2017 où il n'y avait eu que 13 notifications.

Derrière la seconde place de la France, il y a deux pays, l'Espagne et l'Allemagne, avec respectivement, 193 et 191 notifications.

Top 10 des principales catégories de dangers dans les produits originaires  d'un Etat-membre de l'UE
Micro-organismes pathogènes
575 notifications
Il y a eu 17% d'augmentation dans les notifications de micro-organismes pathogènes en 2019 par comparaison à 2018.

Salmonella
Salmonella est l'agent pathogène le plus fréquemment signalé dans les aliments des pays membres (371 notifications, en hausse de 51%). Il en va de même pour les non-Etats membres (347 notifications).

La viande occupe la majeure part des notifications, la viande de volaille en particulier en raison de la sécurité des aliments avec le critère absence de Salmonella Typhimurium et Enteritidis dans la viande de volaille fraîche. Il y a eu 181 notifications en ce qui concerne Salmonella dans les produits avicoles originaire de Pologne. Environ la moitié d'entre eux concernaient Salmonella Enteritidis ou Salmonella Typhimurium, pour lequel un critère de sécurité des aliments est fixé dans la volaille fraîche. Quatorze opérateurs ont été identifiés comme récurrents.

Listeria monocytogenes
Listeria monocytogenes dans les produits à base de poisson fumés à froid et prêts à consommer des produits carnés étaient en 2019 des causes importantes d'épidémies d'origine alimentaire. Listeria monocytogenes est particulièrement dangereux et même mortel pour les personnes dont le système immunitaire est affaibli. Listeria monocytogenes a été notifiée 16 fois dans des fromages de France (souvent à base de lait cru). Deux opérateurs ont été identifiés comme récurrents.

Escherichia coli producteurs de shigatoxines
32 notifications. Escherichia coli producteurs de shigatoxines peut causer des maladies d'origine alimentaire en raison de capacité à produire des toxines. La contamination est d'origine animale ou humaine et est donc le plus souvent retrouvé sur des produits de viande (non traités thermiquement), 15 notifications et des fromages,14 notifications.

Norovirus
Il y a eu 17 notifications (en baisse de 64%) dont huit ont signalé la présence de norovirus dans les huîtres de France. Deux notifications concernaient des groseilles rouges congelées en provenance de Pologne. Là, ce n’étaient pas d’opérateurs récurrents.

Allergènes
194 notifications (soit une augmentation de plus de 30%)
Il est intéressant de noter que les pays qui notifient les problèmes d'allergènes dans des produits sont des produits de leur propre pays.

Corps étrangers
137 notifications
Les trois types les plus fréquemment rencontré sont le métal, le verre et le plastique.

Autres dangers présents dans les notifications
  • composition
  • métal
  • nouvel aliment
  • autres contaminants microbiologiques
  • mycotoxines
  • étiquetage absent / incomplet / incorrect
  • toxines naturelles (autres)
Il y aurait beaucoup à dire sur le danger 'autres contaminants microbiologiques', car de nombreux pays rapportent la présence de pathogènes dans cette catégorie de danger.

Top 3 des principales catégories de dangers et de produits originaires de pays non membres de l'UE
Comme d'habitude, les problèmes relatifs aux mycotoxines et aux micro-organismes pathogènes sont les principaux problèmes pour les produits des pays non-membres de l'UE, les mycotoxines étant le type de danger le plus rapporté.

Mycotoxines
534 notifications, principalement des aflatoxines suivies par l'ochratoxine A et le déoxyvalénol.

Micro-organismes pathogènes
399 notifications
La plupart des problèmes signalés sur les agents pathogènes dans les aliments provenant de pays non membres de l'UE concernent toujours les découvertes de Salmonella. Salmonella a été principalement notifiée dans des graines de sésame (184 notifications), suivie de la présence de Salmonella dans des herbes et épices (88 notifications). Le Soudan était le pays d'origine le plus notifié (99 notifications sur les graines de sésame). Le Brésil a été notifié 65 fois concernant la présence de Salmonella dans du poivre noir.

Résidus de pesticides
253 notifications

Complément.

En ce qui concerne les maladies d'origine alimentaire et hydrique et zoonoses (EPIS-FWD) :
En 2019, 88 demandes urgentes (DU) ont été lancées par 23 pays participants (sur un total de 52 pays du réseau) ou par l'ECDC (une DU). Le plus souvent, les DU étaient liées à la salmonellose (44%), suivie de la listériose (23%), et les infections à Escherichia coli productrieurs de vérocytotoxines (VTEC) (12%) et hépatite A (9%).
En moyenne, 11 pays ont répondu à chaque DU et 31 ont répondu à au moins une.
En 2019, l'ECDC et l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) ont produit trois évaluations rapides conjointes liées à des épidémies.
La participation à EPIS FWD a augmenté. Le nombre de DU lancées en 2019 était le plus élevé depuis la plateforme a été lancé et 54% de plus que la moyenne annuelle affichée au cours des cinq dernières années. Les années précédentes, une moyenne de 57 DU ont été publiées sur la plateforme.

Mise à jour du 10 octobre 2020. On lira l'article de Joe Withworth dans Food Safety News, Les notifications au RASFF dépasse la barre des 4 000 en 2019.

Le graphe ci-dessous se passe de tout commentaire ...

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jeudi 8 octobre 2020

La recherche sur le microbiome végétal donne des résultats

« La recherche sur le microbiome végétal donne des résultats », source article de Jim Romahn paru le 8 octobre sur son blog Agri 007.

Les chercheurs, y compris ceux qui travaillent pour Agriculture and Agri-Food Canada, affirment depuis des décennies qu'ils croient que les microbes entourant les racines des plantes ont un impact majeur sur la santé et les rendements des cultures.

Mais ce n’est que ces dernières années que les entreprises ont commencé à commercialiser certains résultats de recherche.

Pivot Bio, une société californienne avec 186,7 millions de dollars américains de financement des investisseurs, conçoit des bactéries naturelles fixatrices d'azote qui vivent sur les racines des plants de maïs et qui peuvent augmenter les rendements tout en réduisant le besoin d'engrais synthétiques.

Le joint-venture Bayer-Gingko Bioworks, Joyn Bio, va encore plus loin en utilisant la biologie synthétique pour créer de nouveaux microbes capables de fournir presque tout à une plante.

D'autres entreprises, telles que Concentric Agriculture et BioConsortia, estiment que les combinaisons de microbes sont essentielles pour libérer le potentiel du microbiome et proposent des optimiseurs biologiques.

Un nouveau rapport d'IDTechEx décrit la situation et précède un webinaire qu'il organise le 13 octobre. Une inscription préalable est requise.