«Internalisation de Salmonella dans les légumes à feuilles et impact de la tolérance à l'acide», source article paru dans Applied and Environmental Microbiology.
«L'hygiène, avant la microbiologie, n'est hygiénique que dans ses intentions. C'est la science des apparences qui repose entre des mains d'aveugles : est sain ce qui est beau, bon, et ne sent pas mauvais.» Pierre Darmon, L'homme et les microbes, Fayard, 1999.
«Internalisation de Salmonella dans les légumes à feuilles et impact de la tolérance à l'acide», source article paru dans Applied and Environmental Microbiology.
Photo d'illustration |
Il paraît que le tréfilage est une action réalisée grâce à des moules en bronze qui donne à la texture de la pâte un aspect plus rugueux, presque artisanal, et qui permet de parfaitement retenir la sauce.
Qui dit moule en bronze dit métaux et dans le cadre de l’évaluation des risques, la Food Standards Agency (FSA) a analysé les taux de métaux dans des pâtes, «Analyse des niveaux de métaux dans les pâtes séchées et tréfilées dans un moule en bronze sur le marché britannique».
En octobre 2020, la Food Standards Agency a été approchée par des inquiétudes quant à l'utilisation de laiton (un alliage de cuivre et de zinc) en contact avec la pâte pour pâtes lors de la fabrication de pâtes italiennes séchées «tréfilées dans des moules en bronze». Il a été suggéré que le laiton utilisé dans ces filières pour pâtes alimentaires pourrait contenir et libérer du plomb et donc être contraire à la législation sur les matériaux en contact avec les aliments.
En réponse à cela, la Food Standards Agency a commandé une petite enquête sur des pâtes trifilées dans des moules en bronze sélectionnées au hasard pour déterminer si cela posait un problème. Des échantillons de pâtes ont été analysés pour leur teneur en plomb, cadmium, cuivre et zinc.
Bien que du plomb ait été détecté dans quelques échantillons, ceux-ci n'étaient que très légèrement au-dessus de la limite de détection. Les teneurs maximales retrouvées pour tous les métaux testés ne sont pas considérées comme une source de préoccupation. Le rapport est ici.
Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé l’information.
«Herbes et épices (plan de contrôle de l’UE, 2019-2021)», source Commission européenne.
Il s’agit des résultats de la première enquête européenne sur l'authenticité des herbes et des épices. Une vidéo accomagne ces résultats des contrôles.
La Commission européenne a publié les résultats du premier plan de contrôle coordonné de l'authenticité des herbes et des épices lancé par la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire et mis en œuvre par 21 États membres de l'UE, la Suisse et la Norvège.
Ce rapport s’intitule «Results of an EU wide coordinated control plan to establish the prevalence of fraudulent practices in the marketing of herbs and spices».
C'était la première fois que les autorités nationales chargées des contrôles alimentaires et la Commission européenne mettaient en commun leur expérience et leurs ressources pour se concentrer sur le secteur des herbes et des épices. L'objectif était de protéger les consommateurs contre les produits trompeurs et potentiellement dangereux.
Près de 10 000 analyses ont été effectuées par le JRC sur 1 885 échantillons, en utilisant une gamme de techniques analytiques de pointe pour évaluer l'authenticité de six herbes et épices différentes.
Le pourcentage d'échantillons jugés à risque de fraude était de 17% pour le poivre, 14% pour le cumin, 11% pour le curcuma, 11% pour le safran et 6% pour le paprika/piment. L'origan a été identifié comme le plus vulnérable avec 48% des échantillons à risque de fraude, avec des feuilles d'olivier dans la plupart des cas.
L'authenticité et la pureté des herbes et des épices ont été évaluées par rapport aux normes ISO pertinentes. Dans le cas où un échantillon ne respectait pas ces dispositions relatives aux matières étrangères et aux cendres totales, il était considéré comme suspect de fraude.
Sur la base de ces résultats, la Commission a déjà appelé les opérateurs à un plan d'action immédiat pour remédier à la situation qui est préjudiciable aux intérêts et à la santé des consommateurs, mais aussi au secteur des herbes et épices lui-même et à ses opérateurs.
La Commission a également invité les autorités nationales à renforcer les contrôles officiels dans le secteur, dans le but de prévenir les pratiques frauduleuses et de sanctionner les auteurs de fraudes.
Suit une liste de questions et de réponses en fin de document.
Bonne initiative, l’OSAV de Suisse a coordonné cette campagne de contrôle au niveau suisse en collaboration avec les autorités d’exécution cantonales. Le rapport sur le contrôle national de certaines herbes et épices expose les objectifs et résultats obtenus dans le cadre de cette campagne nationale.
Sans doute aurons-nous un jour les résulatats des contrôles des prélèvements de France ?
«Les règles ont baissé», déclare la responsable de l'hygiène des aliments», source Worcester News.
La responsable de l'équipe qui effectue les inspections d'hygiène alimentaire a déclaré que les règles avaient récemment baissé dans le comté.
Helen Cameron est la responsable principale de l'hygiène alimentaire du Worcestershire Regulatory Services qui dirige l'équipe qui effectue des inspections dans les entreprises en examinant les règles de manipulation des aliments, la façon dont les aliments sont stockés, la façon dont les aliments sont préparés, la propreté des installations et la lutte contre les nuisibles, la façon dont la sécurité des aliments est gérée et la preuve que le personnel connaît la sécurité des aliments.
Mme Cameron a dit que si la majorité des entreprises du comté «essayaient de bien faire les choses et de bien gérer leur sécurité des aliments», une tendance était apparue.
Le Worcester News a également récemment fait état d'un nombre croissant de sites notées une étoile à Worcester, où «une amélioration majeure est nécessaire».
Parmi les lieux récemment notés une étoile figurent: AK General Foods Ltd, Age UK Worcester And District Lunch Club à Bilford Court, Lifestyle Express à Kilbury Drive, The Admiral Rodney At Berrow Green à Martley, Your's Pizza Bite / Little India à Ronkswood Hill, Happy Taste à Orchard Street et O Nosso Cafe à London Road.
Mme Cameron a dit: «Il y a eu une tendance nationale à la baisse des règles d’hygiène, qui se voit maintenant ici.»
«Cela serait dû à la pandémie.»
«Pendant la pandémie, la Food Standards Agency (FSA) nous a empêché de faire des visites. Nous pensons (les règles d’hygiène ont baissé) parce que nous avons abandonné une visite dans notre cycle habituel.»
«Il n'y a aucune excuse. Il s'agit en grande partie du nettoyage. La documentation est importante, par exemple, elle montre à vos fournisseurs, pour s'assurer que les aliments sont sûrs.»
«C'est tellement important, si vous avez une note de 0, vous n'obtiendrez pas de commande sur les plateformes, Just Eats et Deliveroo, et les entreprises les moins bien notées apparaissent plus bas (sur leurs applications).»
Mme Cameron a dit que dans le cadre des inspections, les agents sortent également et collectent des échantillons d’aliments et prélèvent des écouvillons.
Les échantillons montrent la même chose que la note en hygiène alimentaire, il y a une baisse des règles d’hygiène», a dit Mme Cameron.
Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé cette information.
Rappelez-vous ce que nos gouvernants nous disaient sur le port du masque, il y a encore peu de temps, c'est un brin polémique mais tellement vrai ...
🔴🦠 Français, le 10 avril prochain n’oubliez pas, n’oubliez jamais qu’Emmanuel Macron c’était ça ⤵️#SortezLeSortantpic.twitter.com/vhqY9C08Q7
— ☨🇫🇷 Charles Prats APM ⚖️ (@CharlesPrats) February 6, 2022
Depuis, beaucoup de choses ont évolué comme nous le rapporte l'Anses, qui a été au départ un peu amnésique sur cette question ...
😷 Depuis deux ans, le port du masque s’est imposé dans nos vies.
— Anses (@Anses_fr) February 2, 2022
Céline Dubois, coordinatrice scientifique dans notre unité substances chimiques, fait le point sur l’innocuité des différents types de masques dans @FR_Conversation .https://t.co/PxaBUYoFgn#COVID19
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Une notification au RASFF de l’UE par les Pays-Bas a eu lieu le 7 février 2022 concernant du riz basmati du Pakistan contaminé par des aflatoxines, selon un autocontrôle de la société. Le produit a été distribué en Finlande et France. Rien que de bien particulier, et pourtant …
La notification rapporte que les quatre analyses microbiologiques réalisées afin d’identifier un danger potentiel ont été réalisées en juillet et septembre 2021. Elles sont toutes supérieures aux limites maximales.
Prélèvements |
Dangers |
Categorie |
Résultats analytiques
|
Maximum |
30 juillet 2021 |
Aflatoxine B1 |
Mycotoxines |
13 µg/kg - ppb |
2 µg/kg - ppb |
30 juillet 2021 |
Aflatoxines totales |
Mycotoxines |
15 µg/kg - ppb |
4 µg/kg - ppb |
15 sept2021 |
Aflatoxine B1 |
Mycotoxines |
8 µg/kg - ppb |
2 µg/kg - ppb |
15 sept 2021 |
Aflatoxines totales |
Mycotoxines |
8.5 µg/kg - ppb |
4 µg/kg - ppb |
La question que l’on doit se poser est celle-ci, comment se fait-il qu’il ait fallu un temps de réponse aussi long après les résulats d’analyses, près de 5 à 6 mois …
Alors bien entendu, tout va être fait dans les règles et le produit sera sans aucun doute rappelé dans les pays où le riz basmati a été distribué, mais n’aurait-on dû agir autrement ?
Pour mémoire, depuis le 1er avril 2021, nous en sommes au 10e rappel de riz en France.
L’Anses nous avait expliqué en novembre 2021, à propos de la vente en vrac,
Lors de l’achat des produits préemballés ou non,vle consommateur doit respecter certaines règles pour éviter les intoxications au moment de la préparation, de la cuisson ou de la conservation des aliments.La vente en vrac renforce la nécessité que le consommateur prenne une part accrue en tant qu’acteur de la sécurité sanitaire. Pour être pratiqué en toute sécurité, ce mode de consommation nécessite une phase d’acculturation.
Et toute la machine bureaucratique, normative et sanitaire allait se mettre en branle, jugez plutôt, une note d’appui scientifique et technique relative à un projet de décret prévoyant une liste d’exceptions à l’obligation de vente en vrac prévue à l’art. L. 120-1 du Code de la consommation pour des raisons de santé publique de 71 pages a été rédigée, mais pour faire quoi ?
Cerise sur le gâteau, mais migraines en perspectives, «L’Anses encourage fortement la rédaction par les professionnels de la distribution d’un Guide de bonnes pratiques d’hygiène spécifique à cette activité.»
Mais patatras, ce bel échaffaudage bureaucratique va sans doute s’écrouler, car, selon Le Figaro.fr du 5 février 2022, «Après un développement éclair, les boutiques de vente en vrac luttent pour leur survie».
Depuis plusieurs années, les boutiques spécialisées dans la vente de produits en vrac ont poussé comme des champignons… La France en compte aujourd'hui 920, alors qu'elle n'en possédait qu'une quinzaine en 2015, selon les chiffres de Réseau Vrac, association des professionnels du vrac. Mais elles subissent fortement les nouvelles habitudes de consommation prises par les Français depuis le début de la crise sanitaire. D'après une étude réalisée sur la période de mai à novembre 2021, Réseau Vrac dévoile que 81% des commerces spécialisés (Étude réalisée auprès de 400 épiceries en vrac en décembre 2021) dans la vente en vrac ont observé une baisse de chiffre d’affaires de 20% par rapport à la même période en 2020, liée à une baisse de la fréquentation de l'ordre de 30%.
La suite est à lire sans modération …
Apparemment, les consommateurts, n’ont pas eu, comme le dit l’Anses, de «phase d’acculturation», qui est un terme américain, signifiant «Processus par lequel une personne ou un groupe assimile une culture étrangère à la sienne» ou «Adaptation d'un individu ou d'un groupe à la culture environnante.», et c’est tant mieux !
Reste l'épineuse question du devenir de la note d'appui scientifique et technique de l'Anses ...
Mise à jour du 9 février 2021. J'apprends que l'Anses persiste et signe dans la vente en vrac. Dans ce tweet, il est indiqué, «Alors que la vente en vrac explose, l'Anses rappelle les précautions à prendre lors qu'on y a recourt.» Bienvenue dans le monde réel !
Mise à jour du 25 mars 2022. On lira sans obligation l’avis du Conseil National de l’Alimentation, Sobriété en emballagesalimentaires – Développement du vrac et autres pistes d’action.
Stressors on dried fruit can induce the VBNC state in Salmonella, thus rendering it undetectable with culture-based methods even though the bacteria remain viable. @AppEnvMicro https://t.co/znPj615c5N pic.twitter.com/3wWNNKgyoC
— ASM (@ASMicrobiology) February 14, 2022
«Induction of the Viable-but-Nonculturable State in Salmonella Contaminating Dried Fruit» (Induction de l'état viable mais non cultivable dans des fruits secs contaminés par Salmonella), source article disponible en intégralité paru dans Apllied and Environmental Microbiology.
En conclusion, les résultats de cette étude ont montré que Salmonella peut entrer dans l'état de VBNC sur des fruits séchés, ce qui pourrait conduire à une sous-estimation des cellules viables de Salmonella en utilisant des méthodes microbiologiques basées sur la culture. D'autres études sont nécessaires pour comprendre les principaux facteurs environnementaux qui déclenchent l'induction et la réanimation de l'état de VBNC chez Salmonella et les mécanismes moléculaires impliqués. De plus, des recherches supplémentaires doivent être menées sur la physiologie et la virulence de Salmonella VBNC. Enfin, les avancées technologiques futures qui permettent des limites inférieures de détection des cellules VBNC devraient permettre des enquêtes avec de faibles niveaux d'inoculum qui simuleraient plus adéquatement les événements de contamination naturelle. De telles études permettront d'approfondir notre compréhension des implications pratiques et de santé publique de l'induction et de la persistance de l'état de Salmonella VBNC dans les fruits séchés.
Voici ci-dessous le détail des 86 rappels de la première semaine de février 2022 qui semble bien partie pour faire de février un nouveau mois record de rappels:
«L'affaiblissement de la confiance dans les scientifiques en France», source vox eu.org.
La confiance dans les scientifiques est également fortement liée à la gestion collective de la pandémie. A parti de 12 pays, Algan et al. (2021) montrent que la confiance dans les scientifiques est fortement corrélée au soutien des mesures restrictives et au comportement conforme. Elle est également liée aux décisions concernant la vaccination. La confiance envers les scientifiques a évolué pendant la pandémie, et la baisse de confiance envers les scientifiques observée en France s'est traduite par un soutien beaucoup plus faible aux mesures restrictives, comme observé lors des différentes vagues de l'enquête. Un facteur susceptible d'expliquer l'affaiblissement de la confiance dans les scientifiques est le niveau d'éducation, notamment en sciences. En effet, les pays où les tests du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) en sciences sont les plus bas ont connu une baisse de confiance dans les scientifiques pendant la pandémie, en particulier l'Italie, les États-Unis et, dans une mesure plus large, la France.
— François Cazals (@FCazals) February 5, 2022