mardi 22 février 2022

Un rapport révèle que les règles d'analyses des aliments diffèrent d'un pays à l'autre

«Un rapport révèle que les règles d'analyses des aliments diffèrent d'un pays à l'autre», source article de Joe Whitworth paru le 22 février 2022 dans FoodSafety News

Il existe différentes approches d'échantillonnage des aliments dans quatre pays, dont les États-Unis, comme le montre un rapport publié par la Food Standards Agency (FSA).

Campden BRI a passé en revue les systèmes de contrôle des aliments en Australie, au Canada, en Nouvelle-Zélande et aux États-Unis.

L'étude a examiné la manière dont les autorités effectuent l'échantillonnage et les analyses des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, les systèmes de collecte de renseignements et d'autres informations qui informent le programme d'échantillonnage et d'analyses.

Les résultats suggèrent qu'il n'y a pas d'approche unique, car des différences dans la planification et la conduite de diverses activités d'échantillonnage ont été observées entre les quatre pays.

Approches différentes
Les documents de la FSA énumèrent trois types d'échantillonnage pour les contrôles officiels, hypothèses ou échantillonnage pour la surveillance et échantillonnage pour du renseignement. Mais la terminologie utilisée dans d'autres pays variait souvent.

Les autorités du Canada, de la Nouvelle-Zélande et des États-Unis jouent à la fois un rôle d'établissement et d'application de la réglementation. Cependant, la Food Standards Australia New Zealand (FSANZ) établit des normes et coordonne les réponses aux incidents de sécurité des aliments, mais n'a pas de pouvoirs d'exécution.

«Le partage des responsabilités entre plusieurs agences, ce qui se produit aux États-Unis et en Australie, peut entraîner des différences dans l'étendue de la surveillance réglementaire dans différentes parties du pays ou entre les aliments, parfois même avec des risques similaires, a révélé l'étude.»

La surveillance de l'ensemble de la chaîne alimentaire au Canada et en Nouvelle-Zélande est principalement assurée par un seul organisme de réglementation, ce qui peut faciliter la planification de l'échantillonnage.

En raison des contraintes de ressources et de la vaste gamme de produits qu'elle supervise, la Food and Drug Administration des États-Unis a tendance à appliquer une approche de hiérarchisation fondée sur les risques lors de la planification de l'échantillonnage et d'autres activités. La FDA a trois types d'échantillonnage, échantillonnage des produits, échantillonnage environnemental et échantillonnage d'intervention d'urgence et des problèmes émergents.

Étant donné que les produits relevant de la compétence du Food Safety Inspection Service (FSIS) du ministère américain de l'Agriculture sont relativement plus risqués, les établissements réglementés par le FSIS sont soumis à une surveillance plus complète, selon l'étude.

Utilisation d’une tierce partie
Les échantillons destinés aux contrôles officiels et à la surveillance sont principalement collectés par des représentants du gouvernement ou du personnel tierce partie accrédité par les législateurs, mais l'échantillonnage pour un certain nombre de programmes est effectué par des échantillonneurs tierce partie sous contrat. Dans certains cas, les entreprises alimentaires sont légalement tenues et responsables de prélever des échantillons, d'organiser les analyses et/ou de soumettre des données aux autorités.

Selon le rapport, les agences aux États-Unis et au Canada bénéficient d'une infrastructure de laboratoire gouvernementale bien développée, mais peuvent également utiliser des laboratoires privés tierce partie. Les autorités néo-zélandaises et australiennes s'appuient principalement sur des laboratoires externes accrédités ou approuvés par le gouvernement.

Au Canada, les données partagées par les entreprises alimentaires sur une base obligatoire et volontaire alimentent les modèles d'évaluation des risques basés sur les établissements (ERA pour Establishment-based Risk Assessment), qui sont utilisés pour calculer le risque associé à un site et déterminer le niveau de surveillance dont il fera l'objet.

Les quatre pays sont d'importants exportateurs de produits agroalimentaires, de sorte que les établissements exportateurs sont soumis à une surveillance supplémentaire, y compris la participation obligatoire à des programmes d'échantillonnage et d'analyse dédiés, y compris pour les risques microbiologiques et les résidus chimiques.

L'Australie et la Nouvelle-Zélande classent les aliments importés en fonction du risque pour les consommateurs et la santé publique associés à l'aliment, et les aliments plus risqués font l'objet d'un examen plus approfondi. L'Agence canadienne d'inspection des aliments adopte progressivement une approche basée sur les risques. Un ou plusieurs types d'inspection sont effectués sur chaque lot de produit avant son entrée aux États-Unis.

L'Agence canadienne d'inspection des aliments examine ses activités de surveillance de la sécurité des aliments et élabore un plan de travail pour les 18 à 24 prochains mois. Le Food Safety and Inspection Service a également récemment examiné les ressources d'échantillonnage visant à maximiser l'efficience, l'efficacité et la valeur de ces projets.

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Plastiques recyclés dans les emballages alimentaires: Lettre ouverte à la Commission européenne à propos des produits chimiques dangereux et la sécurité alimentaire

Rien n’est simple sur ce sujet des plastiques recyclés, qu’est-ce qui est durable et toute démarche en ce sens a une conséquence. 

Voici une Lettre ouverte sur les produits chimiques dangereux et la sécurité alimentaire, à propos des plastiques recyclés dans les emballages alimentaires (règles mises à jour)

Zero Waste Europe et 27 autres organisations de la société civile à travers l'Europe ont envoyé une lettre ouverte à la commissaire européenne à la santé et à la sécurité alimentaire, Stella Kyriakides, faisant part de leurs préoccupations concernant certaines des propositions du projet de nouveau règlement concernant la mise sur le marché de plastique matériaux et articles contenant du plastique recyclé/secondaire destinés à être utilisés en contact avec des denrées alimentaires. Les signataires exhortent également la Commission européenne à retarder cette proposition pour des raisons de sécurité.

Dans le document Produits chimiques dangereux et sécurité des aliments - plastique recyclé dans les emballages alimentaires (règles mises à jour), courrier à l’attention de la commissaire européenne à la santé et sécurité alimentaire, j’ai extrait le passage ci-dessous.

... le projet de règlement proposé ne protège pas la sécurité sanitaire des consommateurs au plus haut niveau. De plus, nous ne voyons aucune preuve dans le projet de l'application du principe de précaution, qui est une garantie fondamentale lors de la réglementation des produits chimiques et de la sécurité des aliments. Tel qu'il est actuellement rédigé, le projet de proposition permet aux nouvelles technologies de recyclage du plastique d'opérer à grande échelle et de commercialiser tous les plastiques recyclés destinés à être utilisés dans l'UE avant toute évaluation de leur efficacité pour éliminer les produits chimiques dangereux. Ceci est d'autant plus important qu'un récent rapport de l'ECHA a conclu qu'«il existe peu de connaissances sur les capacités des différents processus de recyclage chimique à éliminer les substances préoccupantes » qui énonce clairement la nécessité de cycles de matériaux exempts de produits chimiques dangereux.

Le projet actuel met l'accent sur les méthodes de décontamination plutôt que sur la sécurité sanitaire du produit final en termes de contaminants et de seuils de migration chimique, ce qui n'intègre pas suffisamment les objectifs du Chemicals Strategy for Sustainability de protection de la santé des consommateurs et de l'environnement. Cette orientation est en outre en contradiction avec la feuille de route de la Commission sur la révision de la législation-cadre des FCM (Food Contact Material).

Étant donné que l'objectif visé par le règlement proposé est la sécurité sanitaire des plastiques recyclés pour les FCM, la réglementation stricte de la sécurité sanitaire et de la qualité de l'article/du produit recyclé final doit être prioritaire plutôt que des étapes exactes du processus. Le nouveau règlement devrait donc prévoir explicitement l'autorisation des nouvelles technologies de recyclage du plastique pour développer des données de soutien à une échelle pilote ou de démonstration, plutôt que de fonctionner à pleine échelle commerciale.

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L'Empire du bien a encore frappé. Les routes pourraient être bientôt dégivrées au sel bio

L'Empire du bien a encore frappé et il est urgent de le saboter !

En effet, voici selon une information du Figaro du 22 février 2022, «Bruxelles veut élargir la certification biologique de cet aliment, notamment utilisé sur les axes verglacés. Des députés s’y opposent.»

Va-t-on bientôt étendre du sel bio sur les routes françaises? Un élargissement de la certification biologique des sels est en effet en cours de discussions au sein de l’Union européenne. Le label biologique, jusque-là réservé aux méthodes d’extraction artisanales, pourrait s’appliquer aux sels industriels, dont une partie non négligeable sert à dégivrer les routes l’hiver.

Une situation ubuesque que quatre députés de la majorité dénoncent dans une proposition de résolution (PPR). Ils invitent le gouvernement à défendre «a certification européenne du sel biologique et ses méthodes de production». Elle sera débattue en séance plénière ce mercredi en fin de journée. «La Commission européenne prévoit d’étendre la certification biologique à presque toutes les méthodes de production de sels existantes, y compris les moins naturelles, les plus industrialisées et les plus demandeuses en énergie, déplore Frédérique Tuffnell, députée MoDem de Charente-Maritime. Ces procédés sont totalement incompatibles…

Sans doute la présidence française de l'UE et dans une certaine mesure l’Anses vont-elles arrêter ce genre d’inititives stupides, mais rien n’est sûr ...

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lundi 21 février 2022

Danger Salmonella pour les propriétaires de chiens, selon le BVL d'Allemagne

Les produits à mâcher pour chiens peuvent également propager des agents pathogènes.
Source 
Przemyslaw Iciak - stock.adobe.com

«Danger Salmonella pour les propriétaires de chiens», source BVL du 18 février 2022.  
L'Office fédéral rappelle l'hygiène nécessaire à l'occasion de la Journée mondiale des animaux de compagnie

A l'occasion de la Journée mondiale des animaux de compagnie, l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL) sur le risque de transmission de Salmonella et peut-être.d'autres micro-organismes potentiellement dangereux lors de l'alimentation des chiens. «La sensibilisation à la manipulation correcte des aliments n'est pas seulement importante pour la santé des animaux, mais aussi pour leurs propriétaires», souligne le président du BVL, Friedel Cramer. Une bonne hygiène s'applique aussi bien aux mains qu'aux appareils électroménagers utilisés.

Les produits à mâcher pour chiens peuvent également propager des agents pathogènes.

Les bactéries pathogènes peuvent être transmises non seulement par contact avec le chien ou par les excréments de chien, mais également lors de la préparation des aliments et par la mastication du chien. Le résultat peut être des infections gastro-intestinales graves. Il est particulièrement dangereux pour les enfants et les personnes âgées d'être infectés et malades par la salmonelle, par exemple, prévient le BVL.

Il faut faire très attention lors de la préparation des aliments crus, en particulier des produits à base de viande. Une contamination bactérienne y est possible. En transférant les germes de ces aliments vers les mains, les appareils ménagers et les surfaces de la cuisine, les aliments peuvent également être contaminés par des agents pathogènes. Par conséquent, tout doit être soigneusement nettoyé après utilisation et les mains soigneusement lavées.

Les produits à mâcher pour chiens peuvent également propager des pathogène: au niveau du système européen d'alerte rapide (RASFF) en 2020, les autorités de surveillance allemandes ont mis en garde contre la présence de salmonelles dans les articles à mâcher pour chiens dans environ 10% des notifications sur les salmonelles dans le secteur de l'alimentation animale. Pour les propriétaires de chiens, le contact avec les produits à mâcher et la propagation de pathogènes de cette manière peuvent également présenter un risque d'infection.

Au Royaume-Uni, la Food Standards Agency a publié un avis de rappel le 18 février 2022 des aliments crus surgelés pour chiens de chez Dogs Choice UK en raison de la présence de Salmonella.

On attend incessamment une information de nos autorités sanitaires ...

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A propos de quelques incidents, des petits riens, de sécurité des aliments

L’AFSCA de Belgique a eu la bonne idée de lister différents incidents de sécurité des aliments qui ont eu lieu ici et là dans le monde.

Ce type de liste est utile pour comprendre et informer lors de formation ou de communication afin d’expliquer comment arrivent ces fameux ‘incidents’ de sécurité des aliments.

Suit une liste qui n’est pas exhaustive à mon sens, dans la mesure où il manque l’incident de sécurité des aliments lié à la présence d’oxyde d’éthylène. Et pourtant c’est grâce à la Belgique qui avait notifié au RASFF de l’UE le 9 septembre 2020 la présence d’oxyde d’éthylène dans des graines de sésame d’Inde. Depuis, cela a fait boule de neige au point de déclancher une avalanche de rappels …

Manque aussi le horsegate ou viande de cheval présente dans de la viande bovine de 2013, ce sont donc pas les incidents qui manquent ...

Ainsi selon le décompte de l’AFSCA de Belgique, il y a eu, à ce jour, 346 rappels de produits contaminés par l’oxyde d’éthylène. Chez nous c’est un tout petit peu plus, un tout petit rien, au 18 février 2022, il y a eu 16 573 produits et références rappelés, selon la DGCCRF.

NB: Le blog ne partage pas du tout l’idée selon laquelle il s’agirait d’incidents. Ce terme ‘incident’ est l’opinion de l’AFSCA. De même, le terme incident oxyde d’éthylène est du ressort de la Commission européenne. Pour le blog, il s’agit de crise grave de la sécurité des aliments.

Cela me rappelle cette phrase fameuse de Péguy, Il faut toujours dire ce que l'on voit, surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l'on voit.

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Des protéines de lait sans vache, derrière l'innovation, le pognon !

Dans une mise à jour du 17 février 2022 d’un article, La culture de cellules musculaires à destination alimentaire. Est-ce possible ? Est-ce acceptable ?, j’indiquais, il n'y a pas que les cultures de cellules musculaires, voici venir les cultures de cellules produisant du lait, Cell-culturedmilkcompetitor coming soon

Le blog n’approuve en aucune façon les démarches dites novatrices énoncées dans l’article qui suit, c’est même un cauchemar, mais il est diffusé à titre d’information.

«Des protéines sans vache informent d’un nouveau jour possible pour les produits laitiers», article de Cookson Beecher paru le 21 février 2022 dans Food safety News.

Pas besoin de vaches pour ce lait. Mais nous ne parlons pas de produits tels que le lait d'amande ou le lait de soja. Nous parlons de lait réel complet avec des protéines laitières. Mais pas une vache en vue.

Comment est-ce possible ?

Pas facile à réaliser à coup sûr. Il a fallu 15 ans de recherche à l'Université de Tel Aviv, dirigée par le co-fondateur et directeur scientifique d'Imagindairy, Tamir Tuller, pour trouver cette nouvelle façon de fabriquer du lait à base de protéines animales.

Bien qu'il ne soit pas encore sorti sur le marché, Imagindairy d'Israël a récemment clôturé un tour de table de 13 millions de dollars pour commercialiser des protéines de lait sans vache.

«Le marché est impatient de développer de nouveaux analogues laitiers basés sur nos protéines animales», a dit Eyal Afergan, co-fondateur et PDG de la société, dans un communiqué, faisant référence à des produits équivalents aux produits laitiers.

Il s'avère qu'au lieu de nourrir les vaches, cette nouvelle approche impliquera de nourrir des micro-organismes qui, selon les scientifiques, sont jusqu'à 20 fois plus efficaces que le système d'une vache pour transformer les aliments, le foin et les céréales, par exemple, en alimentation humaine.

Pour ce faire, Imagindairy utilise ce qu'on appelle la «fermentation de précision» pour créer de «vraies» protéines de lait dont, en particulier, la caséine et le lactosérum, deux des principaux composés responsables du goût, de la texture et d'autres propriétés du lait de vache et de ses dérivés.

Que se passe t-il ici?
En fermentation, la puissance de la microflore est exploitée. Ces minuscules micro-organismes sont occupés à faire fermenter des choses tout autour de nous – dans le sol, dans les plantes, à l'intérieur du système digestif des vaches et même à l'intérieur du nôtre, où ils aident notre corps à digérer la nourriture que nous mangeons.

En termes simples, la fermentation est le processus par lequel une substance se décompose en une substance plus simple. C'est ce qui fait lever le pain, épaissir le yaourt et pétiller la bière. En d'autres termes, ce n'est pas nouveau.

Dans le cas de la «fermentation de précision», les scientifiques donnent à cette microflore active la séquence d'ADN précise qui fournit un modèle pour la fabrication de protéines de lactosérum de vache et de caséine. La caséine représente 80% des protéines du lait, tandis que le lactosérum, qui donne au lait sa saveur et sa texture, en représente 20%.

Obtenir ce plan d'ADN spécifique ne nécessite aucune implication de la part d'une vache. Un logiciel spécial est ce qui le rend possible.

La microflore est placée dans un fermenteur rempli de bouillon, composé d'eau, de nutriments et de sucre. Parce que la microflore a les plans pour fabriquer les deux protéines, lorsqu'elle fermente le bouillon, elle peut fabriquer des protéines animales pures.

De là, la protéine est séparée de la microflore, filtrée, purifiée et enfin séchée.

La société affirme que ce que vous obtenez de tout cela est une poudre de protéines pures qui peut être utilisée pour fabriquer du lait, du fromage, du yaourt, du fromage à la crème et même de la crème glacée, tous identiques aux produits laitiers d'origine.

«Nous intégrons la technologie de l'IA (intelligence artificielle) à la biologie des systèmes pour libérer le potentiel de l'agriculture cellulaire", indique le site Internet de l'entreprise.

L'environnement et l'éthique
Sur le plan environnemental, Imagindairy affirme pouvoir éviter de nombreux problèmes environnementaux, notamment les émissions de gaz à effet de serre, associés à la production laitière traditionnelle. Il indique également que ses micro-organismes sont jusqu'à 20 fois plus efficaces que les vaches pour convertir les matières premières en alimentation humaine.

Ensuite, il y a aussi la partie éthique de l'équation, qui est également importante pour de nombreux consommateurs.

«La revendication éthique est l'un des principaux moteurs de notre solution innovante», a dit Eyal Afergan, co-fondateur et PDG. «Les consommateurs veulent la sensation du vrai lait, mais en même temps, ils ne veulent pas faire de mal aux animaux. Notre vision est de permettre à tous les amateurs de produits laitiers du monde entier de profiter de produits laitiers savoureux et nutritifs tout en préservant l'environnement et en protégeant les animaux. Ensemble, nous pouvons créer un monde où une vache laitière n'est qu'une vache qui nourrit son veau.

La société s'attend à ce que son produit soit disponible sur le marché dans deux ans.

Dans le même ordre d'idées, une autre société, Perfect Day, avec l'approbation réglementaire d'une nouvelle protéine de lait sans animaux, a développé son premier produit, la crème glacée, en 2019. Depuis lors, un catalogue croissant de marques et de produits utilise la formule sans animaux de Perfect Day. protéines issues de la flore pour fabriquer leurs produits.

«Nous y arrivons simplement d'une manière différente et plus gentille», explique le site Internet de «Perfect Day».

Qu'en est-il de la sécurité des aliments ?
Interrogé sur la sécurité des aliments, un porte-parole de Perfect Day a déclaré que sa protéine était généralement reconnue comme sûre (GRAS pour Generally Recognized as Safe) par la FDA et faisait partie des protéines les plus pures de l'industrie alimentaire.

«Pour maximiser la quantité de protéines que nous pouvons produire, et pour le processus le plus durable possible, nous cultivons notre microflore dans de grands fermenteurs à la température, au pH et à la salinité optimales, conformément aux pratiques de fermentation standardisée de l'industrie alimentaire», a déclaré le porte-parole dans un courriel à Food Safety News.

«La production de protéines pour l'alimentation par fermentation est utilisée depuis plus de 30 ans, et le processus de Perfect Day utilise des méthodes soigneusement contrôlées et bien-ystèmes et pratiques de sécurité des aliments établis
HACCP/HARPC (Hazard Analysis and Risk-Based Preventive Controls), ainsi que des programmes de sécurité des aliments conformes à la norme ISO certifiés par des tierce partie.

Maintenant quoi?
Cette nouvelle technologie a le potentiel d'inaugurer une foule de changements importants dans l'agriculture, des changements qui n'étaient pas prévus par la plupart des gens et des décideurs il y a à peine cinq ans.

«Nous sommes à l'aube de la perturbation la plus profonde, la plus rapide et la plus conséquente de la production alimentaire et agricole depuis la première domestication des plantes et des animaux il y a dix mille ans», indique le résumé d'un rapport de ReThinkx.

«L'impact de cette perturbation sur l'élevage industriel sera profond.»

«D'ici 2030, le nombre de vaches aux États-Unis aura chuté de 50% et l'industrie de l'élevage bovin sera pratiquement en faillite. Toutes les autres industries de l'élevage subiront le même sort, tandis que les répercussions sur les agriculteurs et les entreprises tout au long de la chaîne de valeur seront graves.»

ReThinkx est un groupe de réflexion indépendant qui analyse et prévoit la portée, la vitesse et l'ampleur des perturbations technologiques et leurs implications dans la société.

De retour à la ferme
Le producteur laitier de quatrième génération de l'Oregon, Jon Bansen, porte-parole d'Organic Valley, une coopérative nationale, n'est pas surpris par ce genre de discours. Il dit qu'une grande partie de la raison pour laquelle ces entreprises travaillent à la production de ce qu'on pourrait appeler du «lait de laboratoire» est une question d'argent.

«Ils voient une ouverture et ils veulent y entrer», a-t-il déclaré, faisant référence aux croyances de certains consommateurs modernes selon lesquelles l'agriculture est «cruelle et dangereuse pour l'environnement».

«Malheureusement, de nombreuses personnes de cette nouvelle génération assimilent toute l'agriculture à l'agro-industrie», a-t-il déclaré. «Ils n'ont jamais été dans une ferme. Ils sont tellement découplés du monde naturel qu'ils ne sauraient pas ce qu'est la bonne nourriture. Ils n'en ont aucune compréhension. L'agro-industrie nous éloigne de la façon dont les aliments devraient être produits.

Contrairement aux vaches des grandes laiteries de confinement, les 175 vaches de sa laiterie sont à l'air frais, paissent de l'herbe verte et produisent du lait riche en nutriments, dit-il.

Expliquant que les nombreux nutriments contenus dans les plantes que les vaches mangent proviennent de leur interaction avec le sol, il a déclaré que c'est pourquoi vous devez cultiver le plus près possible du sol.

«La santé microbienne du sol est si importante», a-t-il déclaré. «Lorsque vous améliorez la santé du sol, vous augmentez les nutriments dans les plantes. Et lorsque vous faites cela, vous augmentez les nutriments que les vaches reçoivent et donc les nutriments que les humains reçoivent.»

«Vous n'obtiendrez pas cela avec du lait de laboratoire», a-t-il dit.

Faisant référence à l'agro-industrie et aux mégalaiteries, il déplore qu'elles abusent du sol depuis trop longtemps.

En tant qu'agriculteur biologique, il utilise des pesticides non toxiques, aucun engrais chimique, aucun antibiotique, aucune hormone ajoutée et aucun organisme génétiquement modifié (OGM). Les vaches doivent également être au pâturage, qui doit être biologique, pendant un certain temps chaque année. Et ils doivent être traités avec humanité.

Allez ici pour voir une vidéo de Bansen sur sa ferme, Double J Jerseys.

En savoir plus sur la sécurité des aliments
Bansen a déclaré que les chances que le lait de vaches en bonne santé soit infecté par des pathogènes d'origine alimentaire tels que E. coli sont à peu près nulles, tant que les bonnes pratiques sanitaires sont suivies.

«Des animaux en bonne santé - c'est là où tout commence», a-t-il déclaré. «Quand une vache mange les herbes et autres plantes d'un pâturage, c'est ce qu'elle est censée manger. C'est ce qui les rend en bonne santé.»

Sa laiterie doit répondre aux exigences de l'État pour une laiterie de classe A, ce qui implique des inspections et des tests du lait de la laiterie, qui est pasteurisé. La pasteurisation est un processus de traitement thermique qui détruit les micro-organismes pathogènes.

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Troisième semaine de février 2022: Un jour sans fin pour les rappels de produits alimentaires en France ?

On a fêté récemment au Canada, la Journée de la marmotte qui a été popularisée par un film, ‘Un jour sans fin’, et l’on peut dire, sans peine, que c’est ce que vivent les consommateurs français avec des rappels quotidiens permanents de produits alimentaires. 

Si l’on daigne jeter en coup d’oeil sur ce qui se passe chez nos voisins européens, on reste stupéfait de l’étendue des dégâts, c’est hélas, l’un des nombreux maux de la sécurité des aliments en France avec des contrôles et inspections en baisse, sans oublier une communication et une transparence que personne n’envie. Même l’Anses ne traite presque plus du sujet de la sécurité des aliments, c’est dire ...

41 rappels seulement en cette troisième semaine de février 2022 versus respectivement 86 et 88 pour la première et seconde semaine de février.

Du mieux donc ? Pas vraiment, car les rappels liés à la présence d’oxyde d’éthylène, vous savez ce feuilleton de l’incompétente Commission européenne qui dure depuis septembre 2020, sont dépassés désormais par la présence de pathogènes dans des produits alimentaires.
A-t’on réellement gagné au change ?

23 rappels sur 41 sont dus à la présence de Salmonella ou de Listeria monocytogenes !
Hélas, les produits laitiers se taillent la part du lion dans les rappels de cette semaine. Les fondamentaux ont-ils été oubliés ?
Six rappels seulement cette semaine sont liés à la présence d’oxyde d’éthylène.

Voici le détail par jour des rappels ci-dessous

14 février 2022
- oxyde d’éthylène: 4
- Salmonella: 2
- Listeria monocytogenes: 1
- cyanure d’hydrogène: 1
Coulisses des rappels
- Lire l’article du blog sur le rappel de légumineuses contaminées par Salmonella, les bienfaits de certaines plantes ?
- Le rappel d’amandes amères en raison d’une proportion importante de cyanure d’hydrogène a été publié sur twitter, mais attention sur le site Internet RappelConso, ce rappel est proposé seulement, si l’on recherche l’information, sur le moteur de recherche, c’est très pratique. Au final, information rétablie le lendemain soit le 15 février. A noter que ce rappel a eu lieu le 11 février en Suisse, le 10 février en Allemagne, le 9 février au Luxembourg et le 7 février en Autriche. Pourquoi ce retard ? Pas encore de notification au RASFF de l’UE, si, mais le 16 février 2022.
- Deux rappels liés à la présence de pathogènes sur 8 sont des produits laitiers.

15 février 2022
- Salmonella: 6
- Listeria monocytogenes: 5
- oxyde d’éthylène: 1
- migration d’emballage: 1
Coulisses des rappels
- Des pathogènes dans des produits laitiers sont à l’origine de 10 rappels du jour sur 13.
- Quatrième rappel depuis le début de l’année 2022 pour du saumon fumé et septième rappel en février pour du fromage Rocamadour.
- Notification au RASFF de l’UE par la France le 15 février de la présence de Salmonella dans du fromage de chèvre, Pouligny St Pierre.
- Un rappel au Luxembourg de bouillon aux herbes et avec de l'huile d'olive Puget de la marque Knorr en raison d’un défaut d'emballage pouvant entrainer la migration de contaminants. Pas encore de notification au RASFF de l’UE, comme quoi tout ne fait pas l’objet d’une notification au soit disant système d’alerte rapide ou RASFF.

16 février 2022
- Salmonella: 4
- oxyde d’éthylène: 2
- Listeria monocytogenes: 1
- résidu de pesticide: 1
Coulisses des rappels
- quatre rappels liés à des pathogènes dans des fromages: huitième rappel en deux jours de Pouligny St Pierre et huitième rappel de Rocamadour en février 2022.
- Notification au RASFF de l’UE le 16 février par la France de la présence de Listeria monocytogenes dans du saumon fumé de France. A noter que l’analyse a été faite le 7 février, comme souvent, un timing bureaucratique !

17 février 2022
- résidu de pesticide: 5
- Listeria monocytogenes: 2
- oxyde d’éthylène: 1
Coulisses des rappels
- Encore un rappel de fromage pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

18 février 2022
- résidu de pesticide: 1
- Listeria monocytogenes: 2
- patuline: 1
Coulisses des rappels
- 18 rappels de fromages et de produits laitiers en une semaine …
- Notification au RASFF de l’UE par la France le 18 février de filets de harengs à l’huile de Pologne pour cause de présence de Listeria monocytogenes; l’information rapporte un retrait en France (?).
- Oubli par RappelConso, rappel par Auchan le 18 février 2022 de bouchées jambon fumé ail et fines herbes 100 g pour cause de présence de Listeria monocytogenes.
- Encore un oubli de RappelConso, rappel par Lidl le 18 février 2022 d'un dessert de fruits pomme abricot pour cause de présence de patuline supérieure à la limite autorisée par la réglementation européenne.

Feuilleton des rappels liés à la présence d’oxyde d’éthylène en France
Cela dure depuis le 9 septembre 2020, mais le décompte en France n’a débuté que le 20 octobre 2020.
Ainsi, selon la DGCCRF (depuis le 20 octobre 2020), il y a eu au 18 février 2022, 16 573 rappels (références et lots) versus 16 566 rappels au 11 février 2022. Cela va-t’il traduire une réelle baisse de ce type de rappels, à suivre ...

Curiosité
L’article du blog, «Une réunion sur l'oxyde d'éthylène met en lumière des divergences au sein des Etats membres de l'UE, alors que les rappels se poursuivent», fait l’objet d’un intérêt croissant de la part des lecteurs du blog. En effet, c’est le black-out total de la part de nos autorités sanitaires. Ainsi sur le site de la DGCCRF, on peut lire en leitmotiv, depuis des mois (bientôt des années ?) cette phrase consternante de platitudes, «Des investigations sont actuellement en cours en lien avec la Commission européenne pour identifier l’origine de cette contamination.» Chacun appréciera le niveau de la communication et de la transparence ...
Le prochain article sur le sujet aura lieu fin février pour un petit bilan.

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.