mercredi 13 juillet 2022

Le Luxembourg se dote d’une nouvelle agence sanitaire, l’ALVA

«Feu vert à la création de l'administration luxembourgeoise vétérinaire et alimentaire au service du bien-être animal et des contrôles de la chaîne alimentaire», source communiqué par le ministère de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, le ministère de la Protection des consommateurs et le ministère de la Santé.

La Chambre des Députés a voté mardi, le 12 juillet 2022 le projet de loi 7716 portant création et organisation de l'Administration luxembourgeoise vétérinaire et alimentaire (ALVA).

La nouvelle Administration vétérinaire et alimentaire (ALVA) regroupera tous les contrôles officiels relatifs à la chaîne alimentaire sous l’autorité du ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural.

Mission accomplie du programme gouvernemental
Pour le ministre Claude Haagen, une approche holistique, basée sur des systèmes de contrôles intégrés couvrant tous les maillons de la chaîne alimentaire, de la fourche à la fourchette, représente un des piliers indispensables à la mise en place d’une politique alimentaire nationale cohérente et durable au bénéfice du secteur agro-alimentaire et des consommateurs. 

Pour la ministre de la Protection des consommateurs et de la Santé, Paulette Lenert, cette réelle réforme, portant fusion de services sous tutelle de trois différents ministères et représentant quelque 100 agents, s’inscrit dans un contexte de consolidation des compétences dans un but d’efficience, d’efficacité et de transparence au bénéfice de tous.

Missions de l’ALVA
L’ALVA sera chargée de:
- contrôler la santé et le bien-être animal ;
- identifier et enregistrer les animaux de rente ;
- sensibiliser, prévenir et lutter contre les maladies animales et améliorer le bien-être animal ;
- contrôler la sécurité sanitaire des denrées alimentaires d’origine animale et non animale, des aliments pour animaux, des sous-produits animaux et des objets et matériaux destinés à entrer en contact avec les denrées alimentaires, aussi bien sur le marché luxembourgeois qu’à l’import-export depuis et vers les pays tiers ;
- analyser en laboratoire les échantillons prélevés lors des contrôles officiels (santé animale, denrées alimentaires, aliments pour animaux, sous-produits animaux et matériaux et objets destinés à entrer en contact avec le denrées alimentaires) ;
- contrôler la santé des végétaux importés ;
- enregistrer, autoriser et agréer les opérateurs de la chaîne alimentaire ;
- renforcer la lutte contre la fraude, y inclus les nouveaux types de fraude (p.ex. via le commerce électronique) et gérer les crises dans les filières agro-alimentaires ;
- informer les consommateurs sur les dangers au niveau de la chaîne alimentaire.

En pratique, cette restructuration sous une administration unique concerne la majorité des administrations et services existants, et actuellement impliqués dans les contrôles de la chaîne alimentaire, à savoir :

- l'Administration des services vétérinaires (ASV) avec son Laboratoire de médecine vétérinaire de l’Etat (LMVE) ;
- le Contrôle des aliments pour animaux de l’Administration des services techniques de l’agriculture (ASTA) ;
- la Division de la sécurité alimentaire de la Direction de la santé ;
- le Commissariat du gouvernement à la qualité, la fraude et à la sécurité alimentaire.

Un appel aux candidat(e)s pour le poste de Directeur/ trice de l’ALVA sera publié sous peu.

Simplification et transparence des contrôles officiels de la chaîne alimentaire au bénéfice du secteur et des consommateurs
L’ALVA deviendra le point de contact unique pour les opérateurs du secteur alimentaire et les consommateurs, aussi bien au niveau national qu’en matière de coopération européenne et internationale. Cette réorganisation des contrôles engendre une harmonisation et une simplification des procédures, de la production primaire, en passant par la santé et le bien-être animal vers la transformation en denrées alimentaires et la distribution de ces dernières aux consommateurs.

Afin de garantir un maximum de transparence sur le thème de la sécurité alimentaire, le portail www.securite-alimentaire.lu sera d’ailleurs relooké. Il offre des informations pour les professionnels du secteur alimentaire et les consommateurs ainsi qu’un service d’abonnement aux alertes alimentaires.

Le portail www.agriculture.public.lu reste le portail de référence pour les sujets relatifs à l’agriculture, la viticulture et le développement rural.

A noter encore qu’en matière de transparence et de simplification administrative quelque 100 textes législatifs (lois et règlements) devenus obsolètes ont déjà été abrogés dans les derniers mois.

A noter enfin que le Luxembourg a publié son appréciation du rapport 2021 du RASFF. Inutile chercher pareille appréciation en France ...

En 2021, le Luxembourg a était concerné par:
- 277 notifications RASFF impliquant des produits commercialisés au Luxembourg (+ 16% par rapport 2020 où il y avait eu 238 notifications)
- 94 demandes d’assistance administrative (+ 7%)
- 71 soupçons de fraude (+ 29%).

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a censuré le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

L'évaluation norvégienne du poisson révèle que les avantages l'emportent sur les risques

«L'évaluation norvégienne du poisson révèle que les avantages l'emportent sur les risques», source Food Safety News.

Les avantages de manger plus de poisson l'emportent sur les risques, selon une évaluation des avantages et des risques du poisson dans le régime alimentaire norvégien.

Selon l’avis scientifique du Comité directeur du Comité scientifique norvégien pour l'alimentation et l'environnement (VKM), les avantages pour la santé de l'augmentation de la consommation de poisson à deux ou trois repas par semaine l'emportent sur les risques d'exposition aux contaminants environnementaux.

L'évaluation des avantages et des risques du poisson dans l'alimentation (rapport de 1 082 pages) a été commandée par l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments (Mattilsynet). L'agence utilisera les résultats pour mettre à jour les conseils et les avertissements concernant les poissons aux Norvégiens. Le travail examine les nutriments et les toxines environnement si cela est globalement positif de manger un aliment ou non.

Le VKM a déjà effectué de telles évaluations en 2006 et 2014. Cependant, la disponibilité de nouvelles données, y compris les apports hebdomadaires tolérables pour l'exposition à des contaminants tels que les dioxines et les PCBs dioxine-like, les substances perfluoroalkylées (PFAS), y compris les acides perfluorooctanesulfoniques (PFOS) et les acides perfluorooctanoïques (PFOA ) a incité l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments à commander une nouvelle évaluation.

L'apport hebdomadaire tolérable (DHT) est la quantité d'une substance qu'une personne peut ingérer chaque semaine tout au long de sa vie sans risquer d'avoir des effets négatifs sur sa santé.

Une question d’équilibre
Le VKM a examiné les conséquences si la population norvégienne maintient sa consommation actuelle de poisson ou augmente sa consommation au niveau recommandé par la Direction norvégienne de la santé.

La Direction norvégienne de la santé recommande de manger du poisson deux à trois fois par semaine et de l'utiliser comme tartinade sur du pain. Cela équivaut à 300 à 450g de poisson préparé par semaine pour les adultes. Au moins 200g devraient être des poissons gras comme le saumon, la truite, le maquereau ou le hareng.

Les résultats pour la santé pris en compte comprenaient des affections telles que les maladies cardiovasculaires, les maladies coronariennes, le développement neurologique chez les enfants, le déclin cognitif chez les adultes, le diabète de type 2, l'obésité, les résultats à la naissance, le cancer, la sclérose en plaques et la polyarthrite rhumatoïde.

Les nutriments étaient les acides gras oméga-3 à longue chaîne, la vitamine D, l'iode, le sélénium et la vitamine B12. Les toxines environnementales évaluées étaient les dioxines et les polychlorobiphényles (PCBs) dioxine-like, les PFAS et le méthylmercure.

Le VKM a estimé qu'en Norvège, les femmes mangent en moyenne 240g de poisson par semaine et les hommes 350g. Une réduction de la consommation hebdomadaire de poisson par rapport aux niveaux actuels à 150g par semaine augmenterait le nombre annuel de cas ou de décès dus à certaines maladies non transmissibles.

«Cela indique qu'une consommation moindre de poisson présente un risque potentiel pour la santé et que les effets bénéfiques sur la santé de la consommation de poisson ne sont pas obtenus aux niveaux actuels de consommation de poisson», a dit Lene Frost Andersen, responsable du projet.

Cependant, l'augmentation de la consommation de poisson aux niveaux d'apport recommandés amènerait presque tous les groupes d'âge à dépasser la limite de tolérance pour les toxines environnementales évaluées. Les effets de l'exposition aux dioxines et aux PCBs dioxine-like et aux PFAS comprennent respectivement une moins bonne qualité du sperme et des effets moindres des vaccins chez les enfants.

«Il existe de nombreuses sources alimentaires de ces contaminants, donc même si une réduction de la consommation de poisson entraînera probablement une certaine réduction de l'exposition à ceux-ci, cela ne suffira pas à réduire l'exposition en dessous des niveaux d'apport hebdomadaire tolérable», a dit Frost Andersen.

Analyse des résidus de pesticides
Le VKM a également évalué le risque à partir d'échantillons analysés de fruits et de baies contenant plusieurs résidus de pesticides dans le même échantillon.

Des analyses de routine dans le cadre du programme de surveillance et de contrôle de l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments en 2021 ont détecté plusieurs résidus de pesticides dans les aliments. VKM a analysé 10 échantillons. Quatre étaient des fraises norvégiennes et six étaient des raisins secs, des raisins et des poires importés.

Tous les résultats étaient inférieurs à la limite maximale de résidus (LMR) pour les résidus de pesticides autorisés dans les aliments. Le VKM a examiné le risque que l'exposition à plusieurs substances actives dans un aliment peut représenter pour les consommateurs.

Aucun risque pour la santé n'a été associé aux échantillons de raisins d'Espagne, de raisins secs des États-Unis, de poires de Turquie et de fraises de Norvège. Cependant, le VKM a constaté que les raisins secs et le raisin de Turquie peuvent présenter un risque pour la santé des enfants.

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Comment les cellules réagissent-elles aux micro- et nanoplastiques ?

«Comment les cellules réagissent-elles aux micro- et nanoplastiques ?», source BfR 27/2022, du 11 juillet 2022.

Une équipe de recherche de l'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques examine les effets possibles des particules de plastique sur la santé

Plus les particules de plastique sont petites, plus elles peuvent être absorbées facilement par les cellules. De plus, la forme, la surface et les propriétés chimiques jouent un rôle important pour répondre à la question de savoir comment les particules pourraient affecter les tissus humains. C'est le résultat d'une étude menée par des chercheurs de l'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR), publiée dans la revue Microplastics and Nanoplastics, Beyond microplastics - investigation on health impacts of submicron and nanoplastic particles after oral uptake in vitro.

«Avec cette étude, nous voulons contribuer à combler les lacunes encore assez importantes dans les connaissances sur le sujet des effets des ‘nanoplastiques’ sur la santé», a dit le Dr Holger Sieg, responsable du projet de recherche. «Cependant, ce sont des expériences de laboratoire avec des cultures cellulaires qui ne peuvent pas simplement être transférées à l'homme.»

Les particules de plastique pénètrent dans l'environnement à cause des intempéries et de la décomposition des matériaux polymères, de l'abrasion des pneus de voiture ou des vêtements et de nombreuses autres sources. En conséquence, divers types de particules microplastiques peuvent être inhalées ou ingérées avec des boissons et des aliments.

Selon les connaissances actuelles, les microplastiques sont considérés comme présentant un risque relativement faible pour la santé humaine. Sa taille est comprise entre un micromètre (millionième de mètre, unité µm) et cinq millimètres (millième de mètre, unité mm) et donc trop ‘volumineux’ pour être absorbé par les cellules humaines dans une mesure significative et distribué dans le corps. Il est indigeste et est en grande partie excrété à nouveau.

Les nanoplastiques peuvent pénétrer dans les cellules
La situation est différente avec les particules plus petites, les sous-micro et nano-plastiques. Ces particules ont une taille comprise entre un nanomètre (milliardième de mètre, unité nm) et 1 000 nanomètres (équivalent à un micromètre). On ne sait pas encore avec certitude si et à quelles quantités ils peuvent pénétrer dans le corps humain.

Holger Sieg et son équipe ont travaillé sur les particules submicrométriques et nanoplastiques et leurs effets sur les cellules humaines de l'intestin grêle et du foie. Parce que ces particules sont si petites et difficiles à étudier, il n'est pas facile d'obtenir des informations fiables sur leurs effets sur les tissus humains. L'équipe du BfR a utilisé diverses méthodes de microscopie et d’essai pour ce faire. Les cellules ont été exposées à divers types de plastiques utilisés dans la vaisselle et les couverts en plastique ou dans les emballages alimentaires.

La muqueuse intestinale n'absorbe que peu de microparticules
Il s'est avéré que plus les particules étaient petites, plus elles étaient absorbées. Le type de particules a également joué un rôle important. Les cellules de l'intestin grêle, en tant que barrière naturelle entre le contenu intestinal et l'organisme, se sont révélées plutôt résistantes. Les microplastiques ne ‘s'infiltraient’ dans la cellule que dans une faible mesure. Les particules encore plus petites dans la gamme submicrométrique, en revanche, pourraient être mesurées en plus grandes quantités dans les cellules intestinales et hépatiques. Les particules se sont fixées directement aux membranes cellulaires ou ont été piégées dans de petites bulles de membrane cellulaire, un processus connu sous le nom d'endocytose.

Il n'est pas encore clair si de telles inclusions artificielles peuvent perturber le métabolisme normal de la cellule. Les particules de plastique pourraient également lier à elles-mêmes des substances potentiellement dangereuses et les introduire dans la cellule comme un ‘cheval de Troie’. Les effets possibles des submicromètres et des nanoplastiques sont discutés, par exemple les effets inflammatoires. Il sera étudié dans d'autres études, dans quelle mesure c'est le cas.

Bien que nous ayons travaillé en laboratoire avec un système modèle qui ne peut représenter la réalité que de manière très simplifiée, nos découvertes peuvent aider à combler des lacunes dans nos connaissances sur le comportement des plus petites particules de plastique», résume Holger Sieg, expert du BfR.

«Cependant, il n'est pas encore possible de dire si les résultats sont également valables pour l'homme. Pour cela, les résultats du laboratoire doivent être vérifiés dans des expériences de suivi.»

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C'est l'histoire de la pénurie de moutarde !

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Le Danemark note une augmentation des foyers de cas d’intoxication alimentaire en 2021

Retour à la ‘normale’ pour les foyers de cas d’intoxications alimentaires, après la Suisse et la Suède, voici désormais le Danemark. Rappelons qu’un tel rapport n’existe pas en France. Seules des données des toxi-infections alimentaires collectives déclarées sont publiées par Santé publique France.

«Le Danemark note une augmentation des foyers de cas d’intoxication alimentaire en 2021», source article de Joe Whitworth paru le 13 juillet 2022 dans Food Safety News.

Le Danemark a enregistré une augmentation des foyers de cas d’intoxication alimentaire en 2021, mais le nombre de cas d'infections est resté inférieur à la moyenne, probablement en raison de facteurs liés à la COVID-19.

Les donnée proviennent d'un rapport publié par le DTU Food Institute, le Statens Serum Institut (SSI) et la Danish Veterinary and Food Administration (Fødevarestyrelsen).

Le nombre de foyers de cas d’intoxication alimentaire est passé à 63, contre 35 en 2020 et 51 en 2019. En 2021, 1 257 personnes sont tombées malades dans le cadre de foyers de cas d’intoxication alimentaire. Les plus importants ont touché 85 personnes et six faisaient partie d'incidents internationaux.

«2021 a été dominée par deux grandes épidémies d'origine alimentaire en particulier. Une épidémie à Salmonella avec des herbes médicinales qui a rendu 54 personnes malades, et une autre à E. coli entéro-invasifs, où 48 personnes sont tombées malades après avoir mangé des oignons nouveaux. Les deux épidémies étaient dues à des produits crus importés», a dit l'épidémiologiste Luise Müller du SSI.

Norovirus est la cause la plus fréquente d'événements d'origine alimentaire. Les foyers de cas sont passées de six en 2020 à 14 en 2021, touchant près de 500 personnes.

Faits saillants des épidémies
Une grande épidémie nationale à Salmonella Typhimurium avec 54 cas de novembre 2020 à juillet 2021 a été enregistrée. Au cours de l'épidémie, 32 patients ont été hospitalisés et trois personnes sont décédées dans les 30 jours suivant un test positif.

Grâce à une enquête cas-témoin et à un échange d'informations entre le SSI, l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise et l'Agence danoise des médicaments, les enveloppes de graines de psyllium consommées comme phytothérapie ont été identifiées comme la source de l'infection. Les graines de psyllium crues ont été importées d'Inde. Le producteur du médicament et des compléments alimentaires a mis en place un traitement thermique des graines de psyllium crues pour éviter de futurs problèmes.

Le Danemark a signalé 41 cas dans une épidémie à Salmonella Braenderup dans plusieurs pays liée à du melon du Honduras et 12 cas depuis 2019 dans une épidémie liée à du tahini de Syrie. Sept patients ont été enregistrés dans une épidémie internationale à Salmonella Litchfield et huit dans un incident à Salmonella Chester, mais la source n'a pas été identifiée.

Sept cas d’infection à Salmonella Enteritidis étaient liées à des ovoproduits étrangers avec des patients voyageant en France et en Espagne. Une autre épidémie à Salmonella impliquant des œufs danois a touché 26 personnes.

Lors de l'épidémie à E. coli entéro-invasifs, 88 personnes ont été malades de novembre 2021 à février 2022. Vingt-six personnes ont été hospitalisées et trois sont décédées. Les personnes malades avaient acheté différentes salades de choux frais prêtes à consommer dans les supermarchés. Les oignons de printemps étaient le seul ingrédient commun et une investigation de traçabilité a montré qu'ils provenaient d'Égypte.

Trois foyers de cas à Listeria de sources inconnues ont ajouté cinq nouveaux patients ou plus en 2021 et ont atteint un total de 10 à 14 patients : un foyer de cas a commencé en octobre 2020 et les deux autres étaient en cours depuis 2014 et 2018. Dans l'ensemble, 62 cas de listériose ont été enregistrés contre 43 en 2020.

Infections rapportées
Les cas enregistrés à Salmonella et à Campylobacter sont restés faibles en raison de la pandémie du coronavirus affectant les déclarations, les voyages et le comportement des personnes.

Campylobacter a été la maladie bactérienne d'origine alimentaire la plus courante, avec 3 740 cas confirmés en 2021. Ce n'était que deux cas de moins qu'en 2020. Trois foyers de cas avec 19, 28 et 16 cas étaient liées à la viande de poulet au cours de l'année écoulée.

Salmonella a entraîné 692 cas d’infection confirmées en laboratoire, ce qui était légèrement supérieur aux 614 en 2020. Salmonella Typhimurium et Enteritidis ont causé le plus de cas de maladie.

Une diminution significative a été observée chez les patients dont le voyage a été signalé moins de sept jours avant le début de la maladie, passant de 28,1% en 2020 à 11% en 2021. Cela a probablement été influencé par les restrictions pandémiques, selon le rapport.

Les E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) ont doublé, passant de 448 cas en 2020 à 927 en 2021. Les principaux types étaient O146, O103, O157, O63, O26, O91 et O145. Deux éclosions à STEC O103 ont rendu 12 personnes malades mais la source n'a pas été identifiée. Une épidémie à STEC O157 avec 12 patients et une épidémie à STEC O26 avec quatre patients restent non résolues.

Yersinia enterocolitica a légèrement augmenté de 413 à 453 en 2021. Deux foyers de cas ont touché 15 et huit personnes mais la source n'est pas connue.

Il y a eu sept éclosions avec un agent inconnu. La plus grande avec 82 personnes malades était lié à de la nourriture mixte dans un hôtel. Trois épidémies à Clostridium perfringens ont touché 60 personnes et trois épidémies à Shigella sonnei ont rendu malades 24 personnes. Deux incidents liés à des lectines provenant de haricots frits et d'un smoothie aux baies de sureau ont eu huit cas et une épidémie à Clostridium botulinum provenant d'œufs a rendu cinq personnes malades.

Les chiffres de surveillance montrent que les objectifs pour Campylobacter dans le poulet ont été partiellement atteints et que Salmonella chez les animaux de production, les denrées alimentaires, les aliments pour animaux et l'environnement est conforme aux années précédentes.

«À partir de 2022, l'accent sera mis sur la réduction supplémentaire de Campylobacter dans le poulet dans un nouveau plan d'action élaboré en collaboration entre l'administration vétérinaire et alimentaire danoise, conseillée par le DTU et l'industrie», a dit la conseillère spéciale principale Birgitte Borck Høg du DTU National Food Institute.

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mardi 12 juillet 2022

Petits tracas de la sécurité des aliments en France

C’est RappelConso, l’application sensée informer les consommateurs de tous rappels qui m’a fourni ces deux exemples de petits tracas de la sécurité des aliments en France.
Vous allez le constater par vous-même ce sont des petits riens de la vie quotidienne, mais, pourtant, avec de grosses conséquences ...

1. Commençons par des œufs bio rappelés, et l’on peut dire qu’il y en eu vraiment beaucoup qui ont été rappelés le 12 juillet 2022, soit 16 références d’œufs selon cette alerte retrait.

Ce qui a conduit au rappel est assez ballot, jugez par vous même,

- Motif du rappel : Congélation lors du transport
- Risques encourus : Autre risque.
- Description complémentaire du risque : Congélation/Décongélation. Risque de développement bactériologique.
- Conduite à tenir : Ne plus consommer, Ne plus utiliser le produit, Rapporter le produit au point de vente.

2. Un autre rappel en ce 12 juillet 2022 a reteneu mon attention. Ici, il va s’agir de dates …
12 juillet, rappel de viande hachée pur bœuf façon bouchère race limousine 5% 300g pour cause de présence de Escherichia coli producteurs de shigatoxines.
Classique me direz-vous, le rappel est parfaitement justifié.

Ce qui l’est moins, c’est que ce produit a été vendu le 15 juin 2022 et que sa DLC va jusqu’au 21 juin 2022. Beaucoup trop longue cette DLC à mon avis.

Bref, ce rappel concerne donc un produit réfrigéré 21 jours après la fin de la DLC.

J’aurai compris si le rôle de ce rappel avait été d’informer les consommateurs qui auraient congelé le produit, de le rapporter au magasin pour remboursement et surtout de ne pas le consommer, mais il n’en a pas été question.

Un peu curieux, ne trouvez-vous pas ?

Complément du 13 juillet 2022. Après ce voyage en absurdistan, n'hésitez pas à lire et relire ce que disent nos autorités dans Comment fonctionne le système d'alerte sanitaire ?

Les objectifs d’une alerte :
- faire cesser l’exposition du produit au consommateur (retirer le produit des rayons des magasins concernés) ;
- éviter la contamination d’autres produits (au sein de l’entreprise concernée) ;
- informer le consommateur qui a déjà acheté le produit.
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L’impact des « bassines » sur les cours d’eau et les nappes phréatiques serait positif !

Mise à jour du 23 juillet 2022. On lira le communiqué commun, FNSEA, Jeunes Agriculteurs, Chambre d’Agriculture France, La Coopération Agricole et Irrigants de France, Stockage de l’eau : un enjeu d’intérêt général !

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Réduire l’exposition aux nitrites et aux nitrates dans l’alimentation, selon l'Anses

Très loin des titres à sensation évoqués dans mon précédent article, Lien entre nitrites dans les charcuteries et cancer, selon un rapport de l'Anses à paraître, voici un commuiqué de l’Anses qui pose très bien les problèmes, c’est à saluer !

«Réduire l’exposition aux nitrites et aux nitrates dans l’alimentation», source Anses.

Notre alimentation nous expose quotidiennement aux nitrites et aux nitrates. Au regard des connaissances actuelles de leurs effets sur la santé humaine, l’Anses préconise de réduire l’exposition de la population à ces substances par des mesures volontaristes en limitant l’exposition par voie alimentaire. Pour ce faire, l’Anses a identifié plusieurs leviers, en particulier la réduction de l’utilisation d’additifs nitrités dans les charcuteries, qui doit se faire de façon maîtrisée pour éviter l’augmentation de toxi-infections alimentaires.

Une pluralité de sources d’exposition
Les nitrates et les nitrites sont présents dans notre alimentation du fait :
- de la présence naturelle des nitrates dans les sols (cycle de l’azote), dont la concentration peut être renforcée par des activités agricoles, et dans les ressources en eaux ;
- de leur utilisation en tant qu’additifs alimentaires (E249, E250, E251, E252) pour leurs propriétés antimicrobiennes dans la charcuterie et les viandes transformées principalement ;
- de leur accumulation dans les végétaux.

Environ deux tiers de l’exposition alimentaire aux nitrates provient de la consommation de produits végétaux, en particulier de légumes feuilles comme les épinards ou la laitue, et un quart est associé à l’eau de boisson. Moins de 4% de l’exposition alimentaire aux nitrates est due à leur utilisation en tant qu’additifs alimentaires dans la charcuterie.

Concernant les nitrites, plus de la moitié de l’exposition provient de la consommation de charcuterie du fait des additifs nitrités utilisés pour leur préparation.

Association entre cancer colorectal et exposition aux nitrites et nitrates
Les nitrites et les nitrates ingérés via les aliments et l’eau sont connus pour engendrer la formation de composés nitrosés, dont certains sont cancérogènes et génotoxiques pour l’être humain.

L’Anses a analysé les publications scientifiques en cancérologie parues depuis les travaux de référence de l’Efsa (2017) et du CIRC (2018). Elle confirme l’existence d’une association entre le risque de cancer colorectal et l’exposition aux nitrites et/ou aux nitrates, qu’ils soient ingérés par la consommation de viande transformée, ou via la consommation d’eau de boisson. Plus l’exposition à ces composés est élevée, plus le risque de cancer colorectal l’est également dans la population.

D’autres risques de cancers sont suspectés mais les données disponibles ne permettent pas, à ce jour, de conclure à l’existence d’un lien de causalité. L’Agence recommande de poursuivre les recherches dans ce domaine afin de confirmer ou d’infirmer ces relations.

Niveaux d’expositions, valeurs de référence et leviers d’action
En France, toutes sources d’exposition confondues, près de 99% de la population ne dépasse pas les doses journalières admissibles (DJA) établies par l’Efsa et jugées pertinentes à ce jour pour les nitrates d’une part et les nitrites d’autre part. Pour prendre en compte les risques liés à la co-exposition, l’Anses a utilisé une démarche dite MOE (évaluation des marges d’exposition). Cette démarche conduit à des résultats analogues à l’analyse par les DJA pour une large majorité de la population. Pour autant, l’Agence recommande de mener une réflexion pour établir une valeur toxicologique de référence globale incluant nitrates et nitrites compte-tenu de leur transformation en composés nitrosés.

Alors que les limites d’expositions sont majoritairement respectées, les expositions sont néanmoins associées à la formation de composés augmentant la probabilité de cancers. C’est pourquoi l’Agence considère que l’ajout intentionnel des nitrites et des nitrates dans l’alimentation doit se faire dans une approche « aussi bas que raisonnablement possible ». Des leviers existent pour la mettre en œuvre.

Réduire les additifs dans les charcuteries : à chaque type de produit sa solution
Dans les charcuteries, l’ajout de nitrates et de nitrites vise notamment à limiter le développement des bactéries à l’origine de maladies comme la salmonellose, la listeriose ou le botulisme. Selon l’Agence, la réduction de leur utilisation aussi bas que raisonnablement possible peut être envisagée à la condition impérative de prendre des mesures pour maîtriser le risque de contamination par ces bactéries par d’autres moyens. Ces mesures devront être adaptées à chaque catégorie de produits. Par exemple, pour le jambon cuit, la réduction des nitrites pourrait s’accompagner du raccourcissement de la date limite de consommation. Pour le jambon sec, cela supposerait un contrôle strict du taux de sel et de la température au cours des étapes de salage, de repos et d’affinage du produit.

A lire,

Mise à jour du 15 juillet 2022Le ministère de l'Agriculture indique dans un communiqué,

La santé des consommateurs français est l’unique boussole du Gouvernement dans l’analyse de l’ensemble des données et la prise de recommandations.  

Mise à jour du 20 juillet 2022. On lira l'article d'André Heitz paru dans ContrepointsNitrites et nitrates dans l’alimentation : gesticulations

On assiste à une volonté médiatique d’interdire les nitrites dans l’alimentation, mais les rapports scientifiques sont plus nuancés.

Nicolas Marcos, diététicien, a fait un commentaire sur Twitter qui me semble utile de lire. 

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a censuré le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Des distributeurs britanniques révèlent les résultats du début de 2022 de la présence de Campylobacter dans des poulets

Ces résultats proposés ci-après sont quelque chose de totalement impensable en France, absence de transparence oblige, «Des distributeurs britanniques révèlent les résultats du début de 2022 de la présence de Campylobacter dans des poulets», source article de Joe Whitworth paru le 12 juillet 2022 dans Food Safety News.

Des supermarchés du Royaume-Uni ont annoncé leurs résultats concernant Campylobacter chez le poulet pour le premier trimestre 2022.

Les données couvrent la période de janvier à mars 2022 pour neuf distributeurs sur des niveaux élevés de Campylobacter dans des poulets réfrigérés, achetés en magasin et produits au Royaume-Uni.

Le niveau maximum de la Food Standards Agency (FSA) est de 7% des oiseaux avec plus de 1 000 unités formant colonie par gramme (UFC/g) de Campylobacter.

Les résultats de Tesco, Sainsbury's, Aldi et Morrisons ont augmenté tandis que Lidl et Asda ont enregistré des niveaux de contamination inférieurs par rapport au trimestre précédent. Les données pour Waitrose et Co-op sont restés les mêmes.

Pour Marks and Spencer, 4% étaient dans la catégorie maximale en janvier, 3% en février mais 10% en mars sur 376 poulets prélevés.

En octobre 2021, 5% des poulets étaient au-dessus de 1 000 UFC/g, 8% en novembre 2021 et 5% en décembre 2021 pour la même quantité de volailles analysées.

Plus de résultats positifs
Pour Tesco, 3% des 302 échantillons étaient supérieurs à 1 000 UFC/g au premier trimestre 2022, contre 2% au quatrième trimestre 2021.

Les résultats de Campylobacter pour Sainsbury's au cours du premier trimestre 2022 ont montré que 5% des poulets avaient des niveaux d'environ 1 000 UFC/g, contre 3% au cours du dernier trimestre.

Aldi a révélé que 4,2% des poulets prélevés appartenaient à la catégorie supérieure à 1 000 UFC/g, contre 3,3% au trimestre précédent.

Morrisons avait près de 6% de poulets au niveau le plus contaminé sur 101 oiseaux analysés.

Résultats meilleurs ou stables
Lidl a enregistré 2% d'oiseaux dans la catégorie la plus élevée, contre 6% au trimestre précédent.

Asda a informé que 1% ont été analysés positifs pour le niveau de contamination le plus élevé au cours du dernier trimestre, contre 2% au cours des trois mois précédents.

Waitrose and Partners avait 1% des poulets analysés positifs pour Campylobacter à des niveaux supérieurs à 1 000 UFC/g pour le deuxième trimestre consécutif.

Les résultats de Co-op pour le deuxième trimestre consécutif ont montré qu'aucun poulet n'était contaminé à des niveaux supérieurs à 1 000 UFC/g.

Mise à jour du 15 juillet 2022. On lira aussi Surveillance de Campylobacter en France, 2000-2020 dans le bullein épidémiologique santé animale et alimentation de l'Anses.

S’il n’y a pas de surveillance organisée en dehors des filières d’élevage et des matrices alimentaires qui en découlent (volailles -aa), certaines études attestent de la présence de Campylobacter chez d’autres espèces et d’autres milieux.

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Affaire Buitoni: le patron de Nestlé France sort du silence et fait acte de contrition, selon Le Figaro

Après les articles, un cone of silence dans l’affaire Nestlé Buitoni et Quand le directeur général industriel Nestlé France communique …, voici «Affaire Buitoni: le patron de Nestlé France sort du silence et fait acte de contrition», source Le Figaro du 12 juillet 2022. Article réservé aux abonnés ou aux lecteurs du journal. Extraits.

Quatre mois après la crise des pizzas contaminées par la bactérie E. coli, Christophe Cornu présente ses excuses aux familles des enfants touchés, fait le point sur l’enquête et annonce un fonds de soutien aux familles des victimes de la contamination à l’«E. coli».

Quatre mois après le début de l’affaire Buitoni, le PDG de Nestlé France, propriétaire de la marque leader de la pizza dans l’Hexagone, sort enfin du silence. «Cela fait plus de 150 ans que Nestlé est en France. Jamais nous n’avons connu une crise pareille», justifie Christophe Cornu. En poste depuis quatre ans à la tête de la troisième filiale du leader mondial de l’agroalimentaire, le PDG monte au créneau pour un mea culpa officiel. «Plus qu’une crise, c’est un drame humain, où des familles et des enfants sont touchés, ajoute Christophe Cornu. Je veux aujourd’hui exprimer ma plus profonde compassion et présenter mes excuses.»

Cette crise sanitaire, l’une des plus retentissantes des dernières décennies en France, a éclaté le 18 mars. Buitoni, une des marques phares du numéro un de l’agroalimentaire en France (3,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires), rappelle en urgence près de 1 million de pizzas Buitoni Fraîch’Up. La veille, le groupe a été alerté par Santé publique France d’un possible lien entre la consommation de pizzas surgelées et une recrudescence des cas de syndromes hémolytiques et urémiques (SHU) graves recensés en France, liés à la bactérie Escherichia coli

Investigations sur les farines
Le 1er avril, arrêté de fermeture de l’usine qui confirme de nombreux manquements sanitaires.
Le 13 avril, des scellés sont placés surcertaines parties du site de production.
Le 12 mai, l’enquête est confiée à un juge d’instruction.
Le 18 mai, Nestlé France entreprend son propre protocole d’investigation, une fois les scellés levés, dont l’objectif est de remonter à l’origine de la contamination avec des prélèvements sur lignes de production, de son enviironnement., les matières premières et les produits finis. Plus de 19 00 pièces sont démontées et 2 000 prélèvements sont réalisés.

Selon le PDG de Nestlé France, «Si nous n’exluons à ce stade aucune hypthèse sur l’origine de la bactérie, nous poursuivons actuellement des investigations approfondies sur les farines utilisés sur la ligne Fraîch’Up. Il ne s’agit à l’heure actuelle, que d’une suspicion, et je n’ai pas encore toutes les réponses.»

«La ligne Fraich’Up ne redémarrera pas tant que la toute lumière n’aura pas été faite sur l’origine d ela bactérie

NB : Chaque que vous lirez Escherichia coli ou E. coli dans le texte, notez qu’il ne s’agit pas de Escherichia coli banal ou commensal du tube digestif, mais de Escherichia coli pathogènes ou entérohémorragiques (EHEC).

Source de l’image.

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