mercredi 13 juillet 2022

C'est l'histoire de la pénurie de moutarde !

 Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Le Danemark note une augmentation des foyers de cas d’intoxication alimentaire en 2021

Retour à la ‘normale’ pour les foyers de cas d’intoxications alimentaires, après la Suisse et la Suède, voici désormais le Danemark. Rappelons qu’un tel rapport n’existe pas en France. Seules des données des toxi-infections alimentaires collectives déclarées sont publiées par Santé publique France.

«Le Danemark note une augmentation des foyers de cas d’intoxication alimentaire en 2021», source article de Joe Whitworth paru le 13 juillet 2022 dans Food Safety News.

Le Danemark a enregistré une augmentation des foyers de cas d’intoxication alimentaire en 2021, mais le nombre de cas d'infections est resté inférieur à la moyenne, probablement en raison de facteurs liés à la COVID-19.

Les donnée proviennent d'un rapport publié par le DTU Food Institute, le Statens Serum Institut (SSI) et la Danish Veterinary and Food Administration (Fødevarestyrelsen).

Le nombre de foyers de cas d’intoxication alimentaire est passé à 63, contre 35 en 2020 et 51 en 2019. En 2021, 1 257 personnes sont tombées malades dans le cadre de foyers de cas d’intoxication alimentaire. Les plus importants ont touché 85 personnes et six faisaient partie d'incidents internationaux.

«2021 a été dominée par deux grandes épidémies d'origine alimentaire en particulier. Une épidémie à Salmonella avec des herbes médicinales qui a rendu 54 personnes malades, et une autre à E. coli entéro-invasifs, où 48 personnes sont tombées malades après avoir mangé des oignons nouveaux. Les deux épidémies étaient dues à des produits crus importés», a dit l'épidémiologiste Luise Müller du SSI.

Norovirus est la cause la plus fréquente d'événements d'origine alimentaire. Les foyers de cas sont passées de six en 2020 à 14 en 2021, touchant près de 500 personnes.

Faits saillants des épidémies
Une grande épidémie nationale à Salmonella Typhimurium avec 54 cas de novembre 2020 à juillet 2021 a été enregistrée. Au cours de l'épidémie, 32 patients ont été hospitalisés et trois personnes sont décédées dans les 30 jours suivant un test positif.

Grâce à une enquête cas-témoin et à un échange d'informations entre le SSI, l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise et l'Agence danoise des médicaments, les enveloppes de graines de psyllium consommées comme phytothérapie ont été identifiées comme la source de l'infection. Les graines de psyllium crues ont été importées d'Inde. Le producteur du médicament et des compléments alimentaires a mis en place un traitement thermique des graines de psyllium crues pour éviter de futurs problèmes.

Le Danemark a signalé 41 cas dans une épidémie à Salmonella Braenderup dans plusieurs pays liée à du melon du Honduras et 12 cas depuis 2019 dans une épidémie liée à du tahini de Syrie. Sept patients ont été enregistrés dans une épidémie internationale à Salmonella Litchfield et huit dans un incident à Salmonella Chester, mais la source n'a pas été identifiée.

Sept cas d’infection à Salmonella Enteritidis étaient liées à des ovoproduits étrangers avec des patients voyageant en France et en Espagne. Une autre épidémie à Salmonella impliquant des œufs danois a touché 26 personnes.

Lors de l'épidémie à E. coli entéro-invasifs, 88 personnes ont été malades de novembre 2021 à février 2022. Vingt-six personnes ont été hospitalisées et trois sont décédées. Les personnes malades avaient acheté différentes salades de choux frais prêtes à consommer dans les supermarchés. Les oignons de printemps étaient le seul ingrédient commun et une investigation de traçabilité a montré qu'ils provenaient d'Égypte.

Trois foyers de cas à Listeria de sources inconnues ont ajouté cinq nouveaux patients ou plus en 2021 et ont atteint un total de 10 à 14 patients : un foyer de cas a commencé en octobre 2020 et les deux autres étaient en cours depuis 2014 et 2018. Dans l'ensemble, 62 cas de listériose ont été enregistrés contre 43 en 2020.

Infections rapportées
Les cas enregistrés à Salmonella et à Campylobacter sont restés faibles en raison de la pandémie du coronavirus affectant les déclarations, les voyages et le comportement des personnes.

Campylobacter a été la maladie bactérienne d'origine alimentaire la plus courante, avec 3 740 cas confirmés en 2021. Ce n'était que deux cas de moins qu'en 2020. Trois foyers de cas avec 19, 28 et 16 cas étaient liées à la viande de poulet au cours de l'année écoulée.

Salmonella a entraîné 692 cas d’infection confirmées en laboratoire, ce qui était légèrement supérieur aux 614 en 2020. Salmonella Typhimurium et Enteritidis ont causé le plus de cas de maladie.

Une diminution significative a été observée chez les patients dont le voyage a été signalé moins de sept jours avant le début de la maladie, passant de 28,1% en 2020 à 11% en 2021. Cela a probablement été influencé par les restrictions pandémiques, selon le rapport.

Les E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) ont doublé, passant de 448 cas en 2020 à 927 en 2021. Les principaux types étaient O146, O103, O157, O63, O26, O91 et O145. Deux éclosions à STEC O103 ont rendu 12 personnes malades mais la source n'a pas été identifiée. Une épidémie à STEC O157 avec 12 patients et une épidémie à STEC O26 avec quatre patients restent non résolues.

Yersinia enterocolitica a légèrement augmenté de 413 à 453 en 2021. Deux foyers de cas ont touché 15 et huit personnes mais la source n'est pas connue.

Il y a eu sept éclosions avec un agent inconnu. La plus grande avec 82 personnes malades était lié à de la nourriture mixte dans un hôtel. Trois épidémies à Clostridium perfringens ont touché 60 personnes et trois épidémies à Shigella sonnei ont rendu malades 24 personnes. Deux incidents liés à des lectines provenant de haricots frits et d'un smoothie aux baies de sureau ont eu huit cas et une épidémie à Clostridium botulinum provenant d'œufs a rendu cinq personnes malades.

Les chiffres de surveillance montrent que les objectifs pour Campylobacter dans le poulet ont été partiellement atteints et que Salmonella chez les animaux de production, les denrées alimentaires, les aliments pour animaux et l'environnement est conforme aux années précédentes.

«À partir de 2022, l'accent sera mis sur la réduction supplémentaire de Campylobacter dans le poulet dans un nouveau plan d'action élaboré en collaboration entre l'administration vétérinaire et alimentaire danoise, conseillée par le DTU et l'industrie», a dit la conseillère spéciale principale Birgitte Borck Høg du DTU National Food Institute.

Aux lecteurs du blog
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mardi 12 juillet 2022

Petits tracas de la sécurité des aliments en France

C’est RappelConso, l’application sensée informer les consommateurs de tous rappels qui m’a fourni ces deux exemples de petits tracas de la sécurité des aliments en France.
Vous allez le constater par vous-même ce sont des petits riens de la vie quotidienne, mais, pourtant, avec de grosses conséquences ...

1. Commençons par des œufs bio rappelés, et l’on peut dire qu’il y en eu vraiment beaucoup qui ont été rappelés le 12 juillet 2022, soit 16 références d’œufs selon cette alerte retrait.

Ce qui a conduit au rappel est assez ballot, jugez par vous même,

- Motif du rappel : Congélation lors du transport
- Risques encourus : Autre risque.
- Description complémentaire du risque : Congélation/Décongélation. Risque de développement bactériologique.
- Conduite à tenir : Ne plus consommer, Ne plus utiliser le produit, Rapporter le produit au point de vente.

2. Un autre rappel en ce 12 juillet 2022 a reteneu mon attention. Ici, il va s’agir de dates …
12 juillet, rappel de viande hachée pur bœuf façon bouchère race limousine 5% 300g pour cause de présence de Escherichia coli producteurs de shigatoxines.
Classique me direz-vous, le rappel est parfaitement justifié.

Ce qui l’est moins, c’est que ce produit a été vendu le 15 juin 2022 et que sa DLC va jusqu’au 21 juin 2022. Beaucoup trop longue cette DLC à mon avis.

Bref, ce rappel concerne donc un produit réfrigéré 21 jours après la fin de la DLC.

J’aurai compris si le rôle de ce rappel avait été d’informer les consommateurs qui auraient congelé le produit, de le rapporter au magasin pour remboursement et surtout de ne pas le consommer, mais il n’en a pas été question.

Un peu curieux, ne trouvez-vous pas ?

Complément du 13 juillet 2022. Après ce voyage en absurdistan, n'hésitez pas à lire et relire ce que disent nos autorités dans Comment fonctionne le système d'alerte sanitaire ?

Les objectifs d’une alerte :
- faire cesser l’exposition du produit au consommateur (retirer le produit des rayons des magasins concernés) ;
- éviter la contamination d’autres produits (au sein de l’entreprise concernée) ;
- informer le consommateur qui a déjà acheté le produit.
Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a censuré le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

L’impact des « bassines » sur les cours d’eau et les nappes phréatiques serait positif !

Mise à jour du 23 juillet 2022. On lira le communiqué commun, FNSEA, Jeunes Agriculteurs, Chambre d’Agriculture France, La Coopération Agricole et Irrigants de France, Stockage de l’eau : un enjeu d’intérêt général !

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Réduire l’exposition aux nitrites et aux nitrates dans l’alimentation, selon l'Anses

Très loin des titres à sensation évoqués dans mon précédent article, Lien entre nitrites dans les charcuteries et cancer, selon un rapport de l'Anses à paraître, voici un commuiqué de l’Anses qui pose très bien les problèmes, c’est à saluer !

«Réduire l’exposition aux nitrites et aux nitrates dans l’alimentation», source Anses.

Notre alimentation nous expose quotidiennement aux nitrites et aux nitrates. Au regard des connaissances actuelles de leurs effets sur la santé humaine, l’Anses préconise de réduire l’exposition de la population à ces substances par des mesures volontaristes en limitant l’exposition par voie alimentaire. Pour ce faire, l’Anses a identifié plusieurs leviers, en particulier la réduction de l’utilisation d’additifs nitrités dans les charcuteries, qui doit se faire de façon maîtrisée pour éviter l’augmentation de toxi-infections alimentaires.

Une pluralité de sources d’exposition
Les nitrates et les nitrites sont présents dans notre alimentation du fait :
- de la présence naturelle des nitrates dans les sols (cycle de l’azote), dont la concentration peut être renforcée par des activités agricoles, et dans les ressources en eaux ;
- de leur utilisation en tant qu’additifs alimentaires (E249, E250, E251, E252) pour leurs propriétés antimicrobiennes dans la charcuterie et les viandes transformées principalement ;
- de leur accumulation dans les végétaux.

Environ deux tiers de l’exposition alimentaire aux nitrates provient de la consommation de produits végétaux, en particulier de légumes feuilles comme les épinards ou la laitue, et un quart est associé à l’eau de boisson. Moins de 4% de l’exposition alimentaire aux nitrates est due à leur utilisation en tant qu’additifs alimentaires dans la charcuterie.

Concernant les nitrites, plus de la moitié de l’exposition provient de la consommation de charcuterie du fait des additifs nitrités utilisés pour leur préparation.

Association entre cancer colorectal et exposition aux nitrites et nitrates
Les nitrites et les nitrates ingérés via les aliments et l’eau sont connus pour engendrer la formation de composés nitrosés, dont certains sont cancérogènes et génotoxiques pour l’être humain.

L’Anses a analysé les publications scientifiques en cancérologie parues depuis les travaux de référence de l’Efsa (2017) et du CIRC (2018). Elle confirme l’existence d’une association entre le risque de cancer colorectal et l’exposition aux nitrites et/ou aux nitrates, qu’ils soient ingérés par la consommation de viande transformée, ou via la consommation d’eau de boisson. Plus l’exposition à ces composés est élevée, plus le risque de cancer colorectal l’est également dans la population.

D’autres risques de cancers sont suspectés mais les données disponibles ne permettent pas, à ce jour, de conclure à l’existence d’un lien de causalité. L’Agence recommande de poursuivre les recherches dans ce domaine afin de confirmer ou d’infirmer ces relations.

Niveaux d’expositions, valeurs de référence et leviers d’action
En France, toutes sources d’exposition confondues, près de 99% de la population ne dépasse pas les doses journalières admissibles (DJA) établies par l’Efsa et jugées pertinentes à ce jour pour les nitrates d’une part et les nitrites d’autre part. Pour prendre en compte les risques liés à la co-exposition, l’Anses a utilisé une démarche dite MOE (évaluation des marges d’exposition). Cette démarche conduit à des résultats analogues à l’analyse par les DJA pour une large majorité de la population. Pour autant, l’Agence recommande de mener une réflexion pour établir une valeur toxicologique de référence globale incluant nitrates et nitrites compte-tenu de leur transformation en composés nitrosés.

Alors que les limites d’expositions sont majoritairement respectées, les expositions sont néanmoins associées à la formation de composés augmentant la probabilité de cancers. C’est pourquoi l’Agence considère que l’ajout intentionnel des nitrites et des nitrates dans l’alimentation doit se faire dans une approche « aussi bas que raisonnablement possible ». Des leviers existent pour la mettre en œuvre.

Réduire les additifs dans les charcuteries : à chaque type de produit sa solution
Dans les charcuteries, l’ajout de nitrates et de nitrites vise notamment à limiter le développement des bactéries à l’origine de maladies comme la salmonellose, la listeriose ou le botulisme. Selon l’Agence, la réduction de leur utilisation aussi bas que raisonnablement possible peut être envisagée à la condition impérative de prendre des mesures pour maîtriser le risque de contamination par ces bactéries par d’autres moyens. Ces mesures devront être adaptées à chaque catégorie de produits. Par exemple, pour le jambon cuit, la réduction des nitrites pourrait s’accompagner du raccourcissement de la date limite de consommation. Pour le jambon sec, cela supposerait un contrôle strict du taux de sel et de la température au cours des étapes de salage, de repos et d’affinage du produit.

A lire,

Mise à jour du 15 juillet 2022Le ministère de l'Agriculture indique dans un communiqué,

La santé des consommateurs français est l’unique boussole du Gouvernement dans l’analyse de l’ensemble des données et la prise de recommandations.  

Mise à jour du 20 juillet 2022. On lira l'article d'André Heitz paru dans ContrepointsNitrites et nitrates dans l’alimentation : gesticulations

On assiste à une volonté médiatique d’interdire les nitrites dans l’alimentation, mais les rapports scientifiques sont plus nuancés.

Nicolas Marcos, diététicien, a fait un commentaire sur Twitter qui me semble utile de lire. 

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Des distributeurs britanniques révèlent les résultats du début de 2022 de la présence de Campylobacter dans des poulets

Ces résultats proposés ci-après sont quelque chose de totalement impensable en France, absence de transparence oblige, «Des distributeurs britanniques révèlent les résultats du début de 2022 de la présence de Campylobacter dans des poulets», source article de Joe Whitworth paru le 12 juillet 2022 dans Food Safety News.

Des supermarchés du Royaume-Uni ont annoncé leurs résultats concernant Campylobacter chez le poulet pour le premier trimestre 2022.

Les données couvrent la période de janvier à mars 2022 pour neuf distributeurs sur des niveaux élevés de Campylobacter dans des poulets réfrigérés, achetés en magasin et produits au Royaume-Uni.

Le niveau maximum de la Food Standards Agency (FSA) est de 7% des oiseaux avec plus de 1 000 unités formant colonie par gramme (UFC/g) de Campylobacter.

Les résultats de Tesco, Sainsbury's, Aldi et Morrisons ont augmenté tandis que Lidl et Asda ont enregistré des niveaux de contamination inférieurs par rapport au trimestre précédent. Les données pour Waitrose et Co-op sont restés les mêmes.

Pour Marks and Spencer, 4% étaient dans la catégorie maximale en janvier, 3% en février mais 10% en mars sur 376 poulets prélevés.

En octobre 2021, 5% des poulets étaient au-dessus de 1 000 UFC/g, 8% en novembre 2021 et 5% en décembre 2021 pour la même quantité de volailles analysées.

Plus de résultats positifs
Pour Tesco, 3% des 302 échantillons étaient supérieurs à 1 000 UFC/g au premier trimestre 2022, contre 2% au quatrième trimestre 2021.

Les résultats de Campylobacter pour Sainsbury's au cours du premier trimestre 2022 ont montré que 5% des poulets avaient des niveaux d'environ 1 000 UFC/g, contre 3% au cours du dernier trimestre.

Aldi a révélé que 4,2% des poulets prélevés appartenaient à la catégorie supérieure à 1 000 UFC/g, contre 3,3% au trimestre précédent.

Morrisons avait près de 6% de poulets au niveau le plus contaminé sur 101 oiseaux analysés.

Résultats meilleurs ou stables
Lidl a enregistré 2% d'oiseaux dans la catégorie la plus élevée, contre 6% au trimestre précédent.

Asda a informé que 1% ont été analysés positifs pour le niveau de contamination le plus élevé au cours du dernier trimestre, contre 2% au cours des trois mois précédents.

Waitrose and Partners avait 1% des poulets analysés positifs pour Campylobacter à des niveaux supérieurs à 1 000 UFC/g pour le deuxième trimestre consécutif.

Les résultats de Co-op pour le deuxième trimestre consécutif ont montré qu'aucun poulet n'était contaminé à des niveaux supérieurs à 1 000 UFC/g.

Mise à jour du 15 juillet 2022. On lira aussi Surveillance de Campylobacter en France, 2000-2020 dans le bullein épidémiologique santé animale et alimentation de l'Anses.

S’il n’y a pas de surveillance organisée en dehors des filières d’élevage et des matrices alimentaires qui en découlent (volailles -aa), certaines études attestent de la présence de Campylobacter chez d’autres espèces et d’autres milieux.

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Affaire Buitoni: le patron de Nestlé France sort du silence et fait acte de contrition, selon Le Figaro

Après les articles, un cone of silence dans l’affaire Nestlé Buitoni et Quand le directeur général industriel Nestlé France communique …, voici «Affaire Buitoni: le patron de Nestlé France sort du silence et fait acte de contrition», source Le Figaro du 12 juillet 2022. Article réservé aux abonnés ou aux lecteurs du journal. Extraits.

Quatre mois après la crise des pizzas contaminées par la bactérie E. coli, Christophe Cornu présente ses excuses aux familles des enfants touchés, fait le point sur l’enquête et annonce un fonds de soutien aux familles des victimes de la contamination à l’«E. coli».

Quatre mois après le début de l’affaire Buitoni, le PDG de Nestlé France, propriétaire de la marque leader de la pizza dans l’Hexagone, sort enfin du silence. «Cela fait plus de 150 ans que Nestlé est en France. Jamais nous n’avons connu une crise pareille», justifie Christophe Cornu. En poste depuis quatre ans à la tête de la troisième filiale du leader mondial de l’agroalimentaire, le PDG monte au créneau pour un mea culpa officiel. «Plus qu’une crise, c’est un drame humain, où des familles et des enfants sont touchés, ajoute Christophe Cornu. Je veux aujourd’hui exprimer ma plus profonde compassion et présenter mes excuses.»

Cette crise sanitaire, l’une des plus retentissantes des dernières décennies en France, a éclaté le 18 mars. Buitoni, une des marques phares du numéro un de l’agroalimentaire en France (3,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires), rappelle en urgence près de 1 million de pizzas Buitoni Fraîch’Up. La veille, le groupe a été alerté par Santé publique France d’un possible lien entre la consommation de pizzas surgelées et une recrudescence des cas de syndromes hémolytiques et urémiques (SHU) graves recensés en France, liés à la bactérie Escherichia coli

Investigations sur les farines
Le 1er avril, arrêté de fermeture de l’usine qui confirme de nombreux manquements sanitaires.
Le 13 avril, des scellés sont placés surcertaines parties du site de production.
Le 12 mai, l’enquête est confiée à un juge d’instruction.
Le 18 mai, Nestlé France entreprend son propre protocole d’investigation, une fois les scellés levés, dont l’objectif est de remonter à l’origine de la contamination avec des prélèvements sur lignes de production, de son enviironnement., les matières premières et les produits finis. Plus de 19 00 pièces sont démontées et 2 000 prélèvements sont réalisés.

Selon le PDG de Nestlé France, «Si nous n’exluons à ce stade aucune hypthèse sur l’origine de la bactérie, nous poursuivons actuellement des investigations approfondies sur les farines utilisés sur la ligne Fraîch’Up. Il ne s’agit à l’heure actuelle, que d’une suspicion, et je n’ai pas encore toutes les réponses.»

«La ligne Fraich’Up ne redémarrera pas tant que la toute lumière n’aura pas été faite sur l’origine d ela bactérie

NB : Chaque que vous lirez Escherichia coli ou E. coli dans le texte, notez qu’il ne s’agit pas de Escherichia coli banal ou commensal du tube digestif, mais de Escherichia coli pathogènes ou entérohémorragiques (EHEC).

Source de l’image.

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lundi 11 juillet 2022

Lien entre nitrites dans les charcuteries et cancer, selon un rapport de l'Anses à paraître

Après manger tue, voici que «La charcuterie tue, selon un rapport officiel», selon Le Point.
Avec un titre pareil, il ne me semble pas nécessaire d’aller plus loin ...
«L’Anses a publié un document, relayé par «Le Journal du dimanche», dans lequel elle démontre que les nitrites dans la charcuterie présentent un risque de cancer.»
D’autres médias semblent tout aussi affirmatif, «La charcuterie et le risque de cancer du côlon liés par l'Anses».
La charcuterie est déjà classée cancérogène pour l’Homme par l’OMS qui avait estimé en 2018 que près de 4000 cas de cancers du côlon étaient attribuables à sa consommation en France.

D’après différentes lectures, le chiffre de 4000 qui se répète à l’infini et qui devient par conséquent une certitude. Cela proviendrait d’une déclaration d’un ancien président de la Ligue contre le cancer, «On considère qu'il y a peut-être plus de 4000 cancers, en particulier des colorectaux, attribuables à la consommation de viande transformée. C'est simple, il faut en finir avec les nitrites »

Selon le JDD, «Un rapport officiel confirme que le jambon peut tuer». Là aussi on ne sait pas dans la dentelle ...

Dans un document qui a été communiqué cette semaine aux autorités, l’agence sanitaire Anses reconnaît l’existence d’un risque de cancer lié aux nitrites dans la charcuterie. Cette synthèse de onze pages reprend les conclusions d’un avis qui sera rendu public mardi 12 juillet.

Le ministère de l’Agriculture ne pourra plus dire qu’il ne sait pas. Mardi, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) rendra publique son expertise sur les risques liés à la consommation de nitrites, les conservateurs qui donnent sa couleur rose au jambon et préviennent la formation de bactéries toxiques. Selon une synthèse de cet avis initialement attendu pour 2021 que s’est procurée le JDD, l’Anses semble se ranger désormais dans le camp des opposants à ces additifs chimiques présents dans 75% de la charcuterie vendue dans la grande distribution. Les treize chercheurs -toxicologues, épidémiologistes, microbiologistes ou chimistes- qui ont rédigé le rapport, ainsi que deux conseils scientifiques de l’agence et sa direction, confirment l’existence d’un risque et  préconisent «de réduire l’exposition de la population par des mesures volontaristes en limitant l’exposition par voie alimentaire », dans un objectif de « sécurité sanitaire ».

C’est pourquoi l’Anses préconise de produire des données scientifiques pour revoir les doses journalières admissibles (DJA) en prenant en compte la toxicité de ces substances. Elle suggère aussi de veiller à la qualité de l’eau du robinet, par endroits trop riche en nitrates. Enfin, l’agence invite à poursuivre les recherches sur d’autres pathologies, notant que des travaux scientifiques récents évoquent de possibles liens avec d'autres types de cancers. «Mais dans ce cas, le niveau de preuve n’est pas suffisant», nuance la même source.

Plus nuancé donc un peu plus exact, Le Figaro rapporte dans un article, «Un rapport confirme le lien entre nitrites dans les charcuteries et cancer».

L’Agence nationale de sécurité des aliments préconiserait de poursuivre la réduction déjà engagée des sels nitrités dans les recettes de jambon ou de saucisson.

L’Agence nationale de sécurité des aliments (Anses) doit publier mardi un rapport sur l’utilisation des sels nitrités dans la charcuterie. Ses conclusions devraient épicer encore un peu plus les débats entre partisans de leur maintien, comme les charcutiers, et ceux prônant son interdiction. Selon le Journal du dimanche, l’agence reconnaît «l’existence d’une association entre le risque de cancer colorectal et l’exposition aux nitrites et aux nitrates», rejoignant ainsi les conclusions de 2015 du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). En même temps, poursuit la synthèse du rapport, «l’utilisation de ces additifs dans les charcuteries et salaisons permet une maîtrise efficace de la croissance de bactéries pathogènes» à l’origine d’infections alimentaires.

Plutôt que l’interdiction, qui couterait des millions d’euros aux industriels, le rapport préconise de poursuivre la réduction déjà engagée des sels nitrités dans les recettes de jambon et de saucisson. S’il peut apparaître comme une victoire des charcutiers industriels, il pourrait aussi sonner un revers pour ces derniers sur un point. Toujours selon l’Anses, certaines recettes alternatives développées par les industriels pour offrir des gammes «sans nitrites» ne «constituent pas une dimunution réelle du consommateur» à ces additifs.

L’Anses organise le 12 juillet à 9h30 une présentation des résultats de notre expertise sur les risques associés à la consommation de nitrates et de nitrites...

NB: Quand vous lisez OMS, lire Centre international de recherche sur le cancer ou CIRC, qui a publié en 2015 une monographie sur l’évaluation de la consommation de la viande rouge et des produits carnés transformés.

Mise à jour du 15 juillet 2022Le ministère de l'Agriculture indique dans un communiqué,

La santé des consommateurs français est l’unique boussole du Gouvernement dans l’analyse de l’ensemble des données et la prise de recommandations.  

Mise à jour du 20 juillet 2022. On lira l'article d'André Heitz paru dans ContrepointsNitrites et nitrates dans l’alimentation : gesticulations

On assiste à une volonté médiatique d’interdire les nitrites dans l’alimentation, mais les rapports scientifiques sont plus nuancés.

Nicolas Marcos, diététicien, a fait un commentaire sur Twitter qui me semble utile de lire.  

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dimanche 10 juillet 2022

Vols et dégradation de silos de céréales en France

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La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a censuré le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Connaissez-vous les rétrons ?

Un peu de microbiologie, si vous le voulez bien, et accrochez-vous ...

Les rétrons résolus par Méchas Zambrano dans le blog de l’ASM Small Things Considered.

Tout comme résoudre un jeu de mots science,curiosité croisés ou un sudoku, il est également très gratifiant de découvrir des observations scientifiques apparemment obscures. Il existe de nombreux exemples en microbiologie d'observations qui, bien qu'elles suggèrent une certaine pertinence biologique, défient constamment la compréhension. L'exemple bien connu le plus récent est peut-être celui des CRISPR (clus­tered regul­arly inter­spaced short palin­dromic rep­eats) trouvées dans les génomes microbiens. Des années après leur identification dans les bactéries et les archées, les systèmes CRISPR-Cas se sont avérés fonctionner dans la défense contre les phages et, plus remarquable, ont été développés comme outils d'édition de gènes.

Les rétrons, éléments présents dans de nombreuses bactéries, ont été identifiés dans les années 1980. Ils sont composés d'un ARN non codant (ARNnc) et d'une transcriptase inverse (RT) qui génèrent ensemble une molécule hybride ARN-ADN liée par covalence, également connue sous le nom d'ADN simple brin multicopie (ADNms). Malgré leur omniprésence et de nombreuses études sur leurs rôles possibles, leur fonction biologique était jusqu'à présent restée insaisissable, comme indiqué précédemment dans STC.

Mechas (María Mercedes) Zambrano est microbiologiste et directrice scientifique de Corpogen Institute à Bogotá, Colombie. 

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La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a censuré le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !