jeudi 28 juillet 2022

Rapport 2021 de l'AFSCA de Belgique: Le baromètre de la sécurité alimentaire montre une diminution de -6,6%

C'est par une image interactive claire et simple, reproduite ci-dessus de façon fixe, que débute le rapport d'activité 2021 de l'AFSCA (Agence fédérale de sécurité de la chaîne alimentaire) de Belgique afin de mieux comprendre le bilan. 

Selon son adminstrateur délégue, «L’année 2021 a marqué le retour à une vie plus normale tant pour les consommateurs et les entreprises que pour l’AFSCA. L’Agence a pu poursuivre sa mission afin de protéger le consommateur et de préserver la santé animale et végétale. Mais les incidents alimentaires, comme la contamination des denrées à l’oxyde d’éthylène (ETO), démontrent qu’une Agence forte et efficace reste nécessaire pour la surveillance de la chaîne alimentaire.»

Pour Joe Whitworth dans un article paru le 28 juillet 2022 dans Food Safety News, «La Belgique signale une forte augmentation des épidémies de maladies d'origine alimentaire en 2021», Je serai tenté de dire que c'est essentiellement un retour à la normale auquel on assiste comme par ailleurs dans de nombreux pays européens.

Point très intéressant, l’AFSCA s’est doté d’un baromètre de la sécurité alimentaire, instrument développé en 2010 par le Comité scientifique institué auprès de l’AFSCA. Il permet d'obtenir, sur une base annuelle, une image de l'évolution de la situation globale de la sécurité alimentaire en Belgique. Le baromètre est basé sur un ensemble d'indicateurs qui concernent l'ensemble de la chaîne alimentaire, de l'approche préventive (autocontrôle, inspections), en passant par le contrôle des produits (pour la présence de dangers chimiques et biologiques) jusqu'aux conséquences pour la santé publique (toxi-infections alimentaires).

Le baromètre de la sécurité alimentaire montre une diminution de -6,6% pour 2021 par rapport à 2020.
Cette diminution est en grande partie due à une augmentation significative du nombre de notifications de personnes touchées par une toxi-infection alimentaire collective (TIAC), y compris une augmentation des cas de listériose, de salmonellose et de campylobactériose, par rapport à 2020. En effet, en 2020, la pandémie de coronavirus a impliqué l’enregistrement d’un faible nombre de notifications de TIAC en raison de la fermeture de l’Horeca. Toutefois, le nombre de personnes touchées pour 100 000 habitants est inférieur à celui de 2019, avant la pandémie de coronavirus.

Par rapport à 2020, une diminution du nombre d’inspections favorables en ce qui concerne l'infrastructure, installation et hygiène dans le secteur Horeca, les cuisines de collectivités et les commerces de vente au détail est également observée. Il est à noter qu’en 2020 et au premier semestre 2021, les inspections sur le terrain ont été adaptées dans le contexte de la pandémie de coronavirus, l’AFSCA se concentrant principalement sur le contrôle des points clés concernant les infrastructures, l'installation et l’hygiène au moyen d’une check-list simplifiée. En outre, une nouvelle structure pour les inspections dans le secteur de la distribution a été mise en place au cours du second semestre 2021. Toutes les questions fondamentales et les plus pertinentes relatives aux principaux risques potentiels, qui figuraient auparavant dans des check-lists de portée différente, sont désormais regroupées en une seule check-list sous la rubrique «scope de base», qui est utilisée pour chaque inspection.

En outre, le pourcentage d’entreprises exerçant une ou plusieurs activités dans le secteur de la transformation et disposant d’un système d’autocontrôle validé pour l’ensemble de leurs activités a légèrement diminué, tandis que ce pourcentage a légèrement augmenté dans le secteur de la production primaire et dans le secteur en amont de la production primaire. 

Par rapport à 2020, une diminution du nombre d’inspections favorables en ce qui concerne l'infrastructure, installation et hygiène dans le secteur Horeca, les cuisines de collectivités et les commerces de vente au détail est également observée.

Selon l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA), un peu plus de 200 foyers de toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) supplémentaires ont été enregistrés en Belgique en 2021 par rapport à 2020: le nombre passant de 333 en 2020 à 547 en 2021. Le nombre de personnes touchées est passé en 2020 de 1 262 avec 27 hospitalisations et deux décès à 2 070 personnes touchées, 78 hospitalisations mais aucun décès en 2021.

L'AFSCA a déclaré qu'il était important de se rappeler que 2020 était une année exceptionnelle en raison de la fermeture de nombreuses entreprises alimentaires en raison des restrictions liées au COVID-19.

Les données de l'année écoulée sont aussi légèrement inférieurs à ceux de 2019, où 571 foyers ont été enregistrés et 2 457 personnes avaient été touchées.

L'agent était inconnu dans 512 foyers avec près de 1 700 maladies en 2021, selon les données de Sciensano, l'institut national de santé publique.

Répartition des éclosions
Sept épidémies à Salmonella ont rendu malades 97 personnes et 25 ont été hospitalisées. Campylobacter a causé six et 33 cas de maladie. Cinq éclosions à norovirus ont touché 125 personnes et cinq éclosions à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) ont rendu malades 33 personnes dont 30 ont été hospitalisées.

Vingt personnes ont été malades dans quatre éclosions à Bacillus cereus, 10 cas dans deux éclosions à Clostridium perfringens et une éclosion à Yersinia enterocolitica avec 26 cas. Il y a eu aussi une augmentation des cas de listériose, de salmonellose et de campylobactériose, par rapport à 2020.

Le point de contact pour les consommateurs
Le point de contact a reçu et traité 3 929 plaintes, soit une moyenne de 16 plaintes par jour ouvrable. Selon l’AFSCA, «Un service aux consommateurs ambitieux : 9 plaintes de consommateurs sur 10 sont ont été traitées dans les 30 jours !»

De nombreux consommateurs qui pensaient être tombés malades après avoir mangé un repas dans un établissement ou à cause d'un produit qu'ils avaient acheté ont contacté le point de contact. En 2021, 1 plainte sur 4 concernait une possible intoxication alimentaire. En outre, les consommateurs ont été principalement préoccupés par l'hygiène (25 %) et les méthodes de fabrication et de conservation de denrées alimentaires (21 %), comme l'interruption de la chaîne du froid ou du chaud et les dates de péremption.

Rappels de produits alimentaires
Le rapport annuel révèle que de nombreux rappels de produits étaient dus à la présence d'oxyde d'éthylène et qu'il y a eu une augmentation des contrôles en raison de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Les entreprises alimentaires ont rappelé ou émis un avertissement pour 492 produits et 210 liés à l'oxyde d'éthylène.

Près de 133 000 envois, dont plus de 6 000 en provenance du Royaume-Uni, ont été contrôlés aux postes de contrôle frontaliers belges et plus de 98% d'entre eux ont été admis sur le marché européen.

Les contrôles des produits britanniques ont montré que 95% des expéditions étaient conformes à la législation de l'UE. En 2021, l'AFSCA a délivré 950 certificats sanitaires pour les exportations d'animaux et de produits vivants et 5 250 certificats phytosanitaires pour les végétaux et produits végétaux à destination du Royaume-Uni.

Enquêtes sur les fraudes alimentaires
En 2021, une cellule d'enquête de l'AFSCA (UNE) a enregistré 953 signalements de fraudes potentielles (712 en 2018, 1.331 en 2019 et 1.419 en 2020).

L'UNE a reçu 82 rapports et envoyé 69 notifications dans le cadre du réseau européen de lutte contre la fraude alimentaire.

Une opération a porté sur les compléments alimentaires vendus en ligne et a consisté à vérifier les articles affichés. Au total, 118 compléments alimentaires suspects ont été analysés et 90 contenaient des substances illicites.

L'UNE a également participé à une enquête liée aux chevaux avec Interpol et Europol dans le cadre de l'opération Opson. Au total, 21 contrôles ont été effectués et 190 chevaux et 237 passeports contrôlés.

Cela a permis de découvrir 37 passeports équins falsifiés avec trois dossiers judiciaires et 15 dossiers administratifs ouverts. Au total, 33 échantillons ont également été prélevés dans des abattoirs pour vérifier l'utilisation de médicaments vétérinaires dans l'industrie de la viande chevaline.

Dans le précédent Opson, les contrôles à l'importation avaient abouti à la saisie de 4 tonnes de denrées alimentaires, principalement parce que les entreprises impliquées n'étaient pas enregistrées auprès de l'AFSCA ou que les produits animaux provenaient de pays où les importations sont interdites.

Un autre cas concernait la France avec des poires belges Conférence vendues comme françaises, entraînant une perte de traçabilité. Les poires Conférence d'origine française sont vendues à un prix plus élevé. Grâce à l'enquête en Belgique, la fraude a pu être démontrée.

La vente illégale de produits de la pêche sans inspection, ni tri était une autre préoccupation. En l'absence d'étiquetage ou de documentation sur les quotas de pêche, la traçabilité n'est pas garantie. Au cours d'une journée d'action, six bateaux ont été contrôlés et quatre navires ont été impliqués dans des ventes illégales. Deux commerçants ont été surpris en train d'acheter ces produits.

La communication aux professionnels en chiffres
C’est l’un des points forts de l’AFSCA. Un tableau illustre cet état de fait avec notamment une fréquentation très élevée sur site internet de l’AFSCA.

Compte tenu de la situation liée à la COVID-19, les activités de la cellule de vularisation ont partiellement repris en 2021 Sessions d’information : 120 ; Participants aux sessions d'information : 2 500 ; Participants à l'e-learning : 700.

Les contrôles
C’est indéniablement le gros plus de l’AFSCA par rapport à ce qui se passe chez nous. Les chiffres parlent d’eux-même, et comme l’on dit il n’y a pas photo.

Chaque établissement de la chaîne alimentaire doit être connu de l'AFSCA et fait l'objet de contrôles systématiques, selon une fréquence pré-établie par l’Agence.

Une présentation vous est proposée ci-dessus mais je vous invite à aller sur la page du rapport consacrée aux contrôles, vous verrez l’étendue des détails mais aussi le souci d’améliorer ces contrôles et/ou inspections.
Commentaire
Rapport clair, simple, précis et transparent que l'on peut lire et comprendre facilement. Merci à l'AFSCA.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soin de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Des bactériophages produits dans un système acellulaire aident à combattre les bactéries résistantes aux antibiotiques

Résumé graphique (Image : Neurobiological Engineering)

«Production acellulaire de bactériophages. Des virus aident à combattre les bactéries résistantes aux antibiotiques», source Technical University of Munich (TUM).

De plus en plus de bactéries deviennent résistantes aux antibiotiques. Les bactériophages sont une alternative dans la lutte contre les bactéries : ces virus attaquent les bactéries très particulières de manière très spécifique. Aujourd'hui, une équipe de recherche munichoise a mis au point une nouvelle façon de produire des bactériophages de manière efficace et sans risque.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) considère les germes multirésistants comme l'une des plus grandes menaces pour la santé. Dans la seule Union européenne, 33 000 personnes décèdent chaque année des suites d'infections bactériennes qui ne peuvent être traitées avec des antibiotiques. Des traitements alternatifs ou des médicaments sont donc nécessaires de toute urgence.

Les bactériophages, ennemis naturels des bactéries, sont une solution prometteuse. Il existe des millions de types différents de ces virus sur terre, chacun étant spécialisé dans certaines bactéries. Dans la nature, les virus utilisent les bactéries pour se reproduire ; ils insèrent leur ADN dans les bactéries, où les virus se multiplient rapidement. En fin de compte, ils tuent la cellule et infectent de nouvelles cellules. Les bactériophages fonctionnent comme un antibiotique spécifique en attaquant et en détruisant un type particulier de bactérie.

Des virus pour la santé
«Les bactériophages offrent un énorme potentiel pour la thérapie hautement efficace et personnalisée des maladies infectieuses bactériennes», observe Gil Westmeyer, professeur de génie neurobiologique à l'Université technique de Munich (TUM) et directeur de l'Institut de biomédecine synthétique à Helmholtz Munich. «Cependant, dans le passé, il n'était pas possible de produire des bactériophages de manière ciblée, reproductible, sûre et efficace - bien que ce soient exactement les critères décisifs pour la production réussie de produits pharmaceutiques.»

Aujourd'hui, l'équipe de recherche a mis au point une nouvelle méthode de production contrôlée pour créer des bactériophages à usage thérapeutique. La base de cette technologie a été établie par un groupe d'étudiants de la TUM et de l'Université Ludwig Maximilian de Munich (LMU), qui a remporté un prix lors du concours 2018 de l’International Genetically Engineered Machine (iGEM). Ce groupe a ensuite donné naissance à la spin-off Invitris, qui développe actuellement une plate-forme technologique pour les médicaments à base de phages

La pierre angulaire de la nouvelle technologie, qui est déjà dans le processus de demande de brevet et est désormais utilisée dans de nouvelles recherches au TUM, est une solution nutritive spéciale dans laquelle les bactériophages se forment et se reproduisent. La solution nutritive est constituée d'un extrait de E. coli et ne contient pas de cellules viables ; il s'agit d'une différence fondamentale par rapport aux méthodes de production de bactériophages précédentes, qui utilisaient traditionnellement des cultures cellulaires avec des souches de bactéries potentiellement infectieuses.

Dans les laboratoires du TUM, l'équipe de Munich a maintenant pu démontrer la production ciblée de bactériophages dans la solution nutritive acellulaire : le seul composant nécessaire est le génome, l'ADN simple, des virus souhaités. Le génome contient tout le schéma directeur de la formation des bactériophages. Lorsque l'ADN est injecté dans la solution nutritive contenant les composants moléculaires et les enzymes de la bactérie E. coli, les protéines s'assemblent selon le schéma directeur : des milliers de copies identiques sont générées en quelques secondes seulement. «Cette méthode de production est non seulement rapide et efficace, mais elle est également très propre - le processus élimine la contamination par des toxines bactériennes ou d'autres bactériophages, qui sont des complications possibles dans les cultures cellulaires», explique Westmeyer.

Antibiotiques personnalisés
Mais la nouvelle solution nutritive acellulaire est-elle réellement adaptée à la production de bactériophages qui pourraient être utilisés dans des thérapies individuelles ? Les chercheurs ont mis l'idée à l'épreuve avec l'hôpital de la Bundeswehr de Berlin : à l'aide d'un échantillon bactérien d'un patient souffrant d'une infection cutanée résistante aux antibiotiques, l'équipe de Munich a recherché un nouveau bactériophage prometteur et isolé son ADN. Le phage a ensuite été produit dans la solution nutritive acellulaire et finalement utilisé pour combattre avec succès les bactéries multirésistantes.

Une archive génétique pour les urgences
«Nos études prouvent la faisabilité d'une méthode sans cellule pour produire des bactériophages efficaces pour la médecine personnalisée qui peuvent également être utilisés pour traiter les infections à germes multirésistants», déclare Westmeyer. Il ajoute qu'à l'avenir, la méthodologie pourrait idéalement être utilisée avec une archive génétique qui stockerait l'ADN des bactériophages concernés. Chaque fois que nécessaire, cette archive pourrait être utilisée pour produire rapidement des bactériophages complets dans la solution nutritive, tester leur efficacité, puis appliquer les phages dans les combinaisons appropriées, dit Westmeyer, ajoutant que bien que ce travail soit encore au stade de la recherche fondamentale, la méthode a néanmoins un potentiel pour des essais cliniques.

Références
Quirin Emslander, Kilian Vogele, Peter Braun, Jana Stender, Christian Willy, Markus Joppich, Jens A. Hammerl, Miriam Abele, Chen Meng, Andreas Pichlmair, Christina Ludwig, Joachim J. Bugert, Friedrich C. Simmel, Gil G. Westmeyer. Cell-free production of personalized therapeutic phages targeting multidrug-resistant bacteria, Cell Chemical Biology (2022), DOI: 10.1016/j.chembiol.2022.06.003.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mercredi 27 juillet 2022

A propos d'une céréale modifiée afin de lui permettre la fixation de l'azote

C’est l’un des Graals de l’agronomie : permettre aux principales céréales – blé, maïs, orge ou riz – qui constituent la moitié de l’apport calorique de l’humanité, de capter l’azote de l’air comme le font les légumineuses, limitant ainsi les épandages d’engrais azotés (les nitrates), coûteux en énergie et néfastes à l’environnement et au climat. Un pas dans cette voie a été franchi par des chercheurs des universités d’Oxford, de Cambridge et de Norwich, ainsi que du MIT, qui présentent leurs résultats dans les PNAS du 11 avril.

Philip Pool (Oxford) et ses collègues ont eu l’idée de combiner deux organismes génétiquement modifiés, un orge et une bactérie, pour faire naître une symbiose vertueuse. Le génome de l’orge a été manipulé pour lui faire produire une molécule, la rhizopine, qui sert de signal pour enclencher une cascade de réactions chez la bactérie Azorhizobium caulinodans, présente dans les racines de la plante, afin de lui faire capter l’azote de l’air. La bactérie avait, de son côté, été préalablement modifiée pour réagir de façon conditionnelle à la rhizopine.

L’un des objectifs poursuivis était que cette association ne soit bénéfique qu’à la plante d’intérêt, en l’occurrence l’orge, et que l’azote atmosphérique (N2) capté, transformé en ammoniac (NH3) par la bactérie, ne serve pas à fertiliser les « mauvaises herbes ». C’est bien ce qui a été observé. Mais il reste du chemin à parcourir avant que cette preuve de concept ne vienne changer les pratiques culturales. Les chercheurs notent par exemple que l’activité nitrogénase, assurée par une enzyme qui concourt à la production d’ammoniac, est encore «sous-optimale» dans le micro-organisme génétiquement modifié par rapport aux bactéries dites «sauvages».

Approche «très rusée»
Philip Pool estime que ce travail est «un élément-clé d’un vaste effort visant à transférer la nodulation racinaire (propre aux légumineuses) et la fixation de l’azote aux céréales. Cela n’a été possible que grâce à un grand effort de collaboration rassemblant les travaux réalisés par de multiples laboratoires depuis de nombreuses années.»

L’écologue microbien Yves Dessaux, ancien directeur de recherche au CNRS, dont les travaux sont cités dans l’article des PNAS, ne dira pas le contraire. «Ce sont des idées sur lesquelles nous travaillions déjà il y a vingt-cinq ans», rappelle-t-il. Il n’avait pu les poursuivre « faute de financements», et dans un contexte où les OGM n’étaient pas en vogue. Il salue l’approche «très rusée» de ses collègues anglo-saxons. Mais note que plusieurs obstacles devront encore être franchis.

«Il faudra vérifier que cela apporte vraiment un plus à la plante dans des conditions où l’apport d’azote par le sol est limitant», note-t-il par exemple. En effet, les céréales disposent d’autres circuits d’approvisionnement de ce fertilisant, qui peuvent être moins «coûteux» en énergie pour elles, et pour les bactéries qui participent à cette capture. Il faudra voir aussi si Azorhizobium caulinodans, mise «contre son gré» au service de l’orge, n’inactivera pas cette fonction pour rétablir son métabolisme naturel moins énergivore pour elle. En outre, cette nouvelle symbiose génétiquement modifiée supposera très probablement des inoculations bactériennes régulières dans le sol, le microcosme souterrain étant impitoyable avec les nouveaux venus. Quant aux obstacles réglementaires, on peut aussi gager qu’ils ne manqueront pas. Source Le Monde.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Des paysans ou des Canadairs, il faudra choisir ! [par Jean-Paul Pelras]

«Des paysans ou des Canadairs, il faudra choisir ! par Jean-Paul Pelras», article paru dans l’agri le 26 juillet 2022

Et nous voilà, assis dans le vide, à respirer la chaleur sirupeuse qui descend des garrigues et vient mourir dans cette lumière pulvérulente, portée par le vent marin, qui inonde déjà la proue des jardins.

Au village, on charge les sacs de soufre à l’arrière des fourgonnettes, les hommes reviendront vers midi, ils passeront un peu de vinaigre sur leurs paupières pour atténuer le feu que laisse la poudre jaune au fond des yeux. Ils s’installeront ensuite dans la fraicheur de la cuisine qui donne sur la rue.

La suie tombe des cheminées, les mains de la grand-mère sentent l’ail, la tomate et le savon de Marseille, les légumes sont posés sur le marbre de l’évier. Nous sommes au cœur des années 70-80, quelque part dans le Midi de la France, en Roussillon, où le soleil tambourine.

Ici, la vigne pousse au milieu des vergers, les premières laitues sont parfois plantées entre les ceps et ils n’ont pas fini de récolter la sucrine d’un côté qu’ils sèment déjà les navets de l’autre. Pas un mètre carré ne se perd, le coup de rotavator gagne sur le chemin. À la nuit tombée, les tours d’eau en aval du canal se négocient parfois à coups de bêche ou à coups de poings. Les camions, les remorques, les fourgons qui partent au marché à 4 heures du matin sont chargés, jusqu’au sommet des ridelles, de pèches, d’abricots, de tomates, de melons, d’aubergines, de haricots… Les villages comptent des dizaines de commerçants, les ouvriers logent où ils peuvent, il y a du travail pour tout le monde et les saisonniers reviennent d’une année sur l’autre.

C’était il y a 40 ans, ce n’est rien 40 ans. Les chemins étaient entretenus, les fossés étaient curés, les ruisseaux et les rivières débarrassés des embâcles, les agriculteurs, les artisans, les commerçants étaient pompiers volontaires et laissaient leurs récoltes, leurs chantiers, leurs affaires quand, au clocher de l’église, le tocsin retentissait.

La friche n’existait pas car la terre faisait vivre les gens d’ici, tous les gens d’ici. Les écologistes non plus n’existaient pas, à part dans le discours de quelques “hippies” qui repartaient avant les premiers froids.

Et puis, le rouleau compresseur des importations déloyales a traversé les Pyrénées, a usurpé nos marchés, a bénéficié de la bénédiction des politiciens et, en moins de deux décennies, a vidé nos vignes, nos vergers, nos jardins.

Le fenouil sauvage, l’ambroisie, le chénopode, le lierre, l’ortie, le séneçon, l’herbe des pampas, le coquelicot, le pourpier, le roseau, le genêt, et, entre autres plantes invasives, l’acacia ont colonisé les terres arables, les chemins se sont refermés, les agriculteurs sont devenus employés municipaux ou ont trouvé du travail en ville, les commerçants ont plié boutique, les artisans ont fermé leurs ateliers, les vieux ne sortent plus leurs chaises le soir venu pour prendre le frais.

Et partout, partout la friche avance, qui entoure les lotissements, héberge le gibier, le rat, le serpent, le frigo abandonné, le petit trafic de drogue à la nuit tombée, l’allumette qui finira par tout emporter.

40 ans, ce n’est pas grand-chose 40 ans. Mais cela suffit pour sacrifier un territoire avec, de surcroît, des environnementalistes qui, pour le préserver, prônent son ensauvagement, la protection de quelques orchidées et l’interdiction, sur plusieurs hectares, de travailler les terres où l’une d’elle a été repérée.

Parce qu’ils sont venus un matin avec leurs voitures, leurs longues vues, leurs herbiers, leurs éprouvettes, leurs carnets, traquer le scarabée disparu et le lézard ocellé, l’économie doit désormais s’incliner face au dogme de ceux qui préfèrent aux parcelles cultivées les étendues enherbées.

40 ans, ce n’est pas grand-chose 40 ans, avec la quasi disparition des produits phytosanitaires qui protégeaient les cultures des maladies et des ravageurs, l’interdiction de nettoyer les rivières, celle de désherber avec des produits qui laissaient les chemins propres et, de facto, nous gardaient des incendies, celle de recueillir l’eau dans des retenues pour irriguer les productions et combattre le feu.
40 ans et nous en sommes là à redouter chaque jour ce désastre qui défigure les campagnes et chasse les populations. Oui, nous en sommes là à compter sur des avions pour contenir les flammes et à faire prendre tous les risques aux pompiers pour éteindre les brasiers.

En Gironde comme ailleurs, spontanément, les agriculteurs sont venus prêter main forte, avec leurs tracteurs, leurs citernes, leur bon sens, leur énergie, leur volonté. Alors, évidemment, il ne faudrait pas poser cette question qui va encore soulever le tollé et l’indignation. Mais, parce que je peux vous parler, sans que les coutures ne se voient, de ce qu’étaient nos campagnes voilà encore 40 ans, je me demande aujourd’hui où étaient, ces derniers temps, les responsables écologistes au moment de combattre les incendies. Ces responsables qui, depuis Paris ou Bruxelles, depuis leurs bureaux climatisés et quelques plateaux télévisés, décident, sans savoir ce qu’il en coûte de sauver un pays quand les hommes sont partis et qu’il se met à brûler !

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

«Les données européennes de la surveillance montrent une augmentation des E coli et Klebsiella résistants aux carbapénèmes

«Les données européennes de la surveillance montrent une augmentation des E coli et Klebsiella résistants aux carbapénèmes», source CIDRAP News.

De nouvelles données de surveillance de la résistance aux antimicrobiens (RAM) en Europe montrent des tendances préoccupantes parmi les causes les plus courantes d'infections bactériennes cliniques.

Le rapport 2020 du Réseau européen de surveillance de la résistance aux antimicrobiens (EARS-Net), qui comprend des données sur huit espèces bactériennes (Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae, Pseudomonas aeruginosa, Acinetobacter sp., Streptococcus pneumoniae, Staphylococcus aureus, Enterococcus faecalis et Enterococcus faecium) de 29 pays européens. Les pays de l'Union européenne et de l'espace économique européen (UE/EEE) ont montré soit des tendances significativement à la baisse, soit aucune tendance significative des pourcentages de RAM pondérés en fonction de la population pour la plupart des combinaisons espèces bactériennes-antibiotiques. Mais la situation variait selon les espèces bactériennes, la classe d'antibiotiques et la région.

En particulier, les isolats invasifs de E. coli et de K. pneumoniae ont montré une résistance croissante aux antibiotiques carbapénèmes, avec près d'un quart des pays de l'UE/EEE signalant des pourcentages de résistance aux carbapénèmes supérieurs à 10% chez K. pneumoniae. De plus, plus de la moitié (54%) des isolats de E. coli et plus du tiers (38%) des isolats de K. pneumoniae étaient résistants à au moins un antibiotique sous surveillance, et la résistance combinée à plusieurs antibiotiques chez les deux agents pathogènes était un événement fréquent.

Le rapport EARS-Net a noté que les infections causées par E. coli résistant contribuent proportionnellement le plus au fardeau de la RAM en Europe, à la fois en nombre de cas et de décès attribuables, tandis que K. pneumoniae résistant aux carbapénèmes est associé à une mortalité élevée et provoque une augmentation nombre d'épidémies hospitalières.

«Cela souligne la nécessité d'une surveillance étroite continue et de plus grands efforts pour répondre efficacement à cette menace pour la santé publique», indique le rapport.

Les données montrent également qu'en dépit de certains déclins, la résistance aux antimicrobiens chez Acinetobacter et P. aeruginosa, tous deux considérés comme des agents pathogènes prioritaires par l'Organisation mondiale de la santé, reste élevée, en particulier dans le sud et l'est de l'Europe, tandis que le pourcentage d'isolats de E. faecium résistants à la vancomycine a augmenté de 11,6% en 2016 à 16,8% en 2020.

Comme les années précédentes, les modèles de RAM variaient considérablement d'un pays européen à l'autre, mais souvent avec un gradient nord-sud et est-ouest. En général, les pourcentages de RAM les plus faibles ont été signalés par les pays d'Europe du Nord et les plus élevés par les pays d'Europe du Sud et de l'Est.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

De nombreux joints de couvercles sont inadaptés pour les conserves, selon les chimistes cantonaux de Suisse

Communiqué de presse du 26 juillet 2022 sur la Campagne de contrôle des chimistes cantonaux de Suisse et de la Principauté de Liechtenstein, «Nombreux joints de couvercles inadaptés pour les conserves de verre au contenu huileux».

Dans le cadre d'une campagne nationale menée par les chimistes cantonaux, des aliments contenant de l'huile ont été analysés dans des conserves en verre afin de déterminer s'ils étaient contaminés par des plastifiants provenant des joints de couvercle. Dans environ un quart des échantillons avec des joints de couvercle en PVC, les teneurs en plastifiants dans les aliments étaient si élevées qu'elles ont dû être contestées. Il existe certes des alternatives aux joints en PVC, mais elles sont encore trop rarement utilisées.

En raison de leurs propriétés chimiques, les plastifiants utilisés dans les joints de couvercles en PVC peuvent être absorbés par les aliments contenant une forte proportion d'huile, par exemple les légumes mis en place ou le pesto. L'utilisation de couvercles en PVC n'est pas interdite. Il convient toutefois d'être particulièrement prudent dans le choix des plastifiants utilisés à cet effet.

Nombreuses réclamations
Le problème est connu depuis des années dans le secteur alimentaire. Les autorités suisses de contrôle des denrées alimentaires ont déjà mené des enquêtes de ce type il y a plusieurs années et ont émis à plusieurs reprises de nombreuses contestations. Lors de la campagne actuelle, trop d'échantillons ont également dû être contestés en raison de l'utilisation de matériaux d'étanchéité inappropriés : Les aliments étaient en partie massivement contaminés par des plastifiants.

Les échantillons non conformes ont dû être retirés de la vente. Les entreprises concernées ont été invitées à accorder plus d'attention à la migration des plastifiants des joints de couvercles dans le cadre de l'auto-contrôle.

Pas de risque immédiat pour la santé
Malgré les dépassements de la valeur maximale constatés, la nature et la quantité des plastifiants trouvés ainsi que la faible quantité consommée de ces produits ne permettent pas de conclure à un risque pour la santé. Les impuretés sont toutefois considérées comme évitables et sont donc indésirables. La charge totale en plastifiants, qui provient également d'autres sources telles que les cosmétiques, les revêtements de sol, les emballages plastiques, les jouets, les vernis, les colles, les câbles, etc. C'est pourquoi des mesures de réduction doivent également être prises pour les denrées alimentaires et leurs emballages et des valeurs maximales doivent être respectées.

Il existe des alternatives aux joints en PVC
Sur certains des produits recensés, le joint du couvercle n'était pas en PVC. Ces couvercles ne sont pas critiques en ce qui concerne la migration des plastifiants et sont disponibles en grandes quantités depuis une dizaine d'années. Une proportion plus élevée de ces joints de couvercle a été trouvée, en particulier dans les fabricants de denrées alimentaires . produits des grands distributeurs et des grands La proportion d'échantillons conformes avec des joints en PVC était également plus élevée dans les produits de ces fournisseurs.

Les petits producteurs et ceux d'outremer ne veillent pas encore suffisamment couvercles appropriés. L'objectif de cette campagne était de sensibiliser à utiliser une nouvelle fois les entreprises responsables et de les inviter à un autocontrôle plus efficace .

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Rappel de framboises surgelées en France. Norovirus inside !

Le dernier rappel de framboises surgelées pour cause de norovirus inside date du 16 avril 2021, selon RappelConso

Une ancienne version du blog, aujourd'hui censurée par la revue Process Alimentaire, vous proposait des articles, 75 articles sur des framboises ou des petits fruits rouges frais ou surgelés contaminés par norovirus, c'est dire si cela est bien connu, c’est donc un classique de l’absence de bonnes pratiques d’hygiène ...

RappelConso et Carrefour vous informent le 26 juillet du rappel de framboises surgelées entières 500 g de la marque carrefour Classic pour cause de présence de norovirus. Selon l’avis de rappel, le produit était en vente depuis le 11 mars 2022, il y a donc eu quelques épisodes de gastro ici et là en France, puisqu’il a fallu près de quatre mois pour s’en rendre compte, c'est aussi cela la réalité de la sécurité des aliments en France ...

Pas de recommandation de l’Anses, à ma connaissance, pour le traitement des petits fruits rouges surgelés. Pour mémoire, au Danemark, il est conseillé de faire cuire les framboises surgelées pour éviter les infections à norovirus.

Ainsi, il existe un guide ‘Comment traiter les baies surgelées’. Pour éviter une infection par des virus tels que l'hépatite ou le norovirus, vous devez faire cuire des baies surgelées. Les baies doivent « bouillir » pendant au moins 1 minute.

Un autre lien au Danemark indique que «Les framboises surgelées doivent donc être traitées thermiquement à 100 ºC pendant une minute avant d'être servies ou incluses dans des plats qui ne sont pas soumis à un traitement thermique supplémentaire avant d'être servis.»

En effet, selon ce lien, «Il a été démontré que les framboises surgelées importées de certains pays posent un problème particulier en ce qui concerne la contamination par le norovirus et les framboises contaminées ont provoqué plusieurs épidémies majeures ces dernières années.»

Nous y voilà, quel est donc ce pays qui a produit ces framboisées contaminées, la fiche de rappel ne le dit pas, mais nous avons un indice, la société qui procède au rappel est une société française, mais cela ne veut pas dire que les framboises dont il est question soit d’origine France.

Cette société indique sur son site Internet, «Qu'ils soient destinés à la consommation du frais, du surgelé ou de la transformation, nos fruits suivent toute une série de contrôles afin d'assurer la qualité permanente du produit.». Il faut croire que non …

Mise à jour du 28 juillet 2022. Nouveau rappel chez Carrefour le 27 juillet 2022 de framboises surgelées, cette fois-ci de la marque Fruits Rouges & Co. RappelConso est aux abonnés absents.

Mise à jour du 29 juillet 2022. RappelConso informe le 29 juillet du rappel signalé le 27 juillet (voir ci-dessus).

Mise à jour du 11 août 2022. La France a notifié au RASFF de l'UE le 11 août 2022 la présence de norovirus dans de sframboises surgelées de France. Tout arrive un jour ...

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Le feuilleton européen et français de la farine de maïs bio contaminée par des alcaloïdes tropaniques

Le 1er juillet 2022, l’Allemagne notifie au RASFF de l’UE la présence d’alcaloïdes tropaniques dans chips de maïs. Cela a concerné 28 pays. Comme à son habitude le réseau d’alerte dit rapide va mettre un certain temps avant d’atteindre les pays concernés car, comme nous le verrons, des rappels se poursuivent 25 jours après la notification initiale, tout va donc bien ...

Les alcaloïdes tropaniques sont des métabolites secondaires végétaux présents dans une variété de plantes. Ils peuvent provoquer des symptômes telles qu’une vision trouble, une dilatation des pupilles, de la sécheresse buccale, des palpitations et de la fatigue.

30 juin 2022
Un rappel a eu lieu en Allemagne le de chips de maïs bio nature et de chips de maïs bio paprika de marque Alnatura. En Autriche, rappel de chips de maïs bio nature et en Suisse, rappel de «chips de maïs nature Alnatura» et les «chips de maïs paprika Alnatura» dû à une teneur en d’alcaloïdes tropaniques trop élevée.

1er juillet 2022
Le Luxembourg rappelle des chips de maïs bio nature et de chips de maïs bio poivron de marque Alnatura.

5 juillet 2022
La Belgique rappelle des chips de maïs nature et paprika bio (125g) de la marque Alnatura.
La France rappelle des chips de maïs paprika de marque Alnatura.

20 juillet 2022
La France rappelle des chips de maïs nature de marque Alnatura.

26 juillet 2022

Ce que nous dit pas RappelConso, c’est qu’il y a d’autres rappels,
- Carrefour a rappelé le 22 juillet 2022 des tortillas chips classic Carrefour bio et de tortillas chips chili Carrefour bio, suite à une présence potentielle d’alcaloïdes tropaniques à une teneur élevée.
- Auchan a rappelé le 26 juillet 2022 des tortillas chips nature et des tortillas chips chili de la marque Auchan bio, suite à la présence potentielle d’alcaloïdes tropaniques à une teneur trop élevée.
- Cora a rappelé le 26 juillet 2022 des rouleaux de maïs saveur sauce salsa douce bio 125g de marque Alnatura.

Si en plus RappelConso oublie des rappels en cours de route, où va-t-on ?

Petite anecdote, précisément ce 26 juillet, j’ai souhaité acheter chez Carrefour, des chips de maïs et je suis tombé sur des tortillas chips classic Carrefour bio qui se trouvait encore en rayon. En passant en caisse, le produit n’a pas été comptabilisé car l’écran indiquait que le produit ne pouvait être acheté. Je me suis souvenu du rappel émis par Carrefour, mais semble-t-il ignoré par ce magasin. Pas de retrait en rayon, le retrait se fait au moment du passage en caisse, est-ce légal ?

La France n’est pas le seul pays a avoir rappelé si tardivement des produits réalisés à partir de farine de maïs contaminée, trois vosins européens en ont fait de même :
- L’Allemagne rappelle le 26 juillet 3022 des chips de maïs nature, chips de maïs paprika et rouleaux de maïs de marque Alnatura.
- La Belgique rappelle le 20 juillet 2022 quatre produits à base de farine de maïs et un autre produit le 25 juillet 2022.
- Le Luxembourg rappelle le 20 juillet 2022 deux produits à base de farine de maïs, un produit le 23 juillet et un autre le 26 juillet.

Feuilleton à suivre pour savoir s'il durera le temps d'un été ...

Mise à jour du 27 juillet 2022. Le feuilleton se poursuit avec cette nouvelle notification au RASFF de l'UE le 27 juillet par la Belgique concernant la présence d'alcaloïdes tropaniques dans des chips de maïs bio. Puis, une autre notification au RASFF de l'UE le 27 juillet par les Pays-Bas.

Décidément, cette farine de maïs bio a échappé aux différents contrôles ...
Nouveaux rappels le 27 juillet en France (trois rappels, 12 et 3), Belgique, Luxembourg et Allemagne.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !